needy. (dreami)

[November 7th]
@Somi Hanaoka
Allongé sur son canapé, tête posée sur les cuisses de sa meilleure amie, Andrea avale les dernières chips qu'il lui reste.  Paquet dans une main et le portable dans l'autre, les yeux rivés sur Instagram il ne remarque même pas les miettes qui tombent, à côté de sa bouche. En fond sonore, l'écran de la télé quant à lui, diffuse des vidéos d'artistes en tout genre. "Want the leftovers pixie ?" Il tend une chips du bout des doigts mais l'eloigne tout juste au moment où elle s'apprête à la croquer.  Question rethorique. Il n'avait aucune intention de lui en donner.  Lorsque le dernier morceau de snack vient craquer sous sa dent, le préfet fait disparaitre le plastique d'un evanesco. Ce n'était pas forcément écolo mais ça, il s'en fichait un peu ce soir. Il était là pour profiter de son amie venue dormir chez lui  pour se changer les idées.

Avalant une dernière chips, Andrea s'amuse à relire le dernier post instagram de Somi. "Wow... favorite drink : bubble tea and strawberry bobas ! I'm so surprised ! Wow Somi's talking about her best friend ! So you like my letters huh ? I'm a good writer right ? How much would you paid me for daily letters ?" Rictus aux lèvres, il redresse légèrement sa tête et vient doucement  frotter son nez et son front contre le ventre de la demoiselle. Geste instinctif, presque animal, exprimant un besoin particulier de se faire câliner. En l'occurrence, il s'agit particulièrement des cheveux, et par extension du visage. Andrea aimait ça, les papouilles dans les cheveux, les caresses (in)signifiantes.

Se concentrant, il marmonne quelques incantations pour faire léviter les sodas et le paquet de cigarettes qui arrivent jusqu'à lui sans qu'il n'est a bouger le petit doigts. Bien évidemment trop occupé à scroller les commentaires, adorables comme abjects, sous l'insta de sa meilleure amie. "Wow, the audacity ! someone said you sing like a carrot, oh my Merlin hahahaha... my request is whoever heard a carrot singing has to bring me to their VIP garden party HAHAHAHAHA" pris d'un fou rire extravagant du à son propre jeu de mot, il se redresse a moitié pour ouvrir son paquet de London Puff, laissant alors le tabac se modeler de lui-même contre une feuille de cigarette vierge. Il lèche le tout pour la résistance puis laisse la tige s'enflammer avant de la coincer contre ses lèvres. " a carrot,  hahahaha she sings like a carr..oh boy... someone just dropped your boyfriend's insta and mine as well, those girls are crazy man...did you see that ? Are you even checking your comments ?"

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I admit that I'm a lil' messed up
@andrea davis
Elle a les yeux rivés sur l'écran lorsque la télévision diffuse enfin l'image d'un groupe de k-pop que Somi affectionne (adule) particulièrement. Elle pioche quelques chips, manque une fois sur deux le paquet pour ne rater aucun screen time de Kookie et, seulement à la fin de la vidéo, la sorcière baisse les yeux vers Andrea. Oups. Elle remarque un peu tard les miettes dans les jolies bouclettes brunes du préfet, les fait disparaître d'un evanesco muet. Lorsqu'il lui propose la dernière chips, Somi tombe dans le piège, tend ses lèvres jusqu'à comprendre qu'il n'a pas l'intention de la lui laisser. « You're mean. » commente la sorcière en faisant une pichenette sur le front de son ami. Et c'est le début des taquineries, d'abord celles sur l'interview qui venait d'être publiée. « You're quite a good writer yeah, admet-elle avec réticence, maybe I could pay you with…  » Elle se penche, fait marcher ses abdos pour ne pas écraser l'attrapeur et dépose un baiser sonore sur son front - le même que d'habitude, celui qui ressemble à celui d'une vieille tante, kisses. » La sorcière se redresse et tapote la marque rouge laissée par sa bouche. « … On safe zones like here - sur le front - and here - ses doigts tracent le contour du visage devant elle, s'arrêtent sur les tempes puis sur les joues, it's a great deal. » assure-t-elle avec conviction. Elle lui laisse le temps, comme toujours, d'effacer la trace de maquillage avec cet air mécontent qu'elle apprécie un peu trop. Et elle ne rechigne pas, l'acceuille même, lorsqu'il se blottit contre elle. Un petit garçon, songe Somi, venu réclamer de l'attention - son attention, comme si ce n'était pas elle qui était venue s'incruster dans l'appartement des Davis.

Tout change pourtant lorsque l'anglais déterre des commentaires. Somi lève les yeux au ciel, tente d'attraper le téléphone pour empêcher la lecture. « It's not even funny ! Elle frappe l'épaule du brun, HEY ! Stop laughing ! » Et pour l'embêter, Somi se saisit du baton de nicotine. Elle se redresse et s'étire pour rendre le précieux inaccessible avant de le placer entre ses propres lèvres. A la première inhalation cependant, la chanteuse libère sa bouche pour tousser. « That thing is horrible. » A peine le temps de cligner des yeux que s'échappe la cigarette de ses doigts pour retourner à son propriétaire. Puis elle tilte sur les paroles suivantes du kasai, regarde l'écran de son téléphone par-dessus son épaule. « They have Babylone's ig ? La mine déconfite, elle enfonce un peu plus son dos dans le canapé, he will be so embarrassed if people come at him. » Andrea, au moins, avait l'habitude. La sorcière sort à son tour son téléphone pour regarder les commentaires sous ses photos, elle hoche négativement à la question de son ami. « I stopped reading them because most of them keep talking about ship things, elle soupire,  when they're not saying that I sing like a carrot. » Elle roule des yeux. « Do you read yours ? »

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@Somi Hanaoka
Les yeux clos, il profite, l'espace d'un instant, l'espace d'un minuscule, tout petit, court et insignifiant instant, de l'acte d'amour de son amie. Les baisers carmins d'une princesse sur le front d'un prince aux allures de crapaud. Les doigts manucurés qui redécouvrent l'ossature sèche du garçon. Le blond des cheveux qui se mêlent aux boucles brunes. C'est trop beau pour être vrai. Et comme elle pouvait s'y attendre une grimace et un geste qui en dit long viennent arrêter ce moment. Andrea vient machinalement essuyer son visage, laissant par-ci par-là quelques traces de rouge à lèvres. "People would die to receive kisses from you just in exchange of some letters, I might see what I can do later...to send you a letter"  Fier de son jeu de mot à la con il affiche un sourire satisfait puis vient se blottir contre elle.

Trop vite les chamailleries reprennent. Ils avaient beau grandir, il y avait des choses qui ne partaient pas. Lorsqu'Andrea se voit privé de sa cigarette, il s'agite. Un peu trop.  "Dont even dare !!  Somi don't you d.... you just...are you serious right now ?" Abasourdi en apercevant la demoiselle prendre une taffe, Il se tourne machinalement vers le mur du salon sur lequel trônent quelques tableaux dont un certain Zygmunt. "Is she serious ?" Le créateur de la Félix Felicis avait été transféré depuis quelques jours de son dortoir à son appartement pour qu'il ait autre chose à regarder que le fessier, certes bien batti, d'un certain Sawano.

Et voilà qu'elle tousse. Bien évidemment qu'elle tousse. Si seulement ce n'était que du tabac. "give me this, you sluggy bastard". Il lui vole la tige et place cette dernière entre ses lèvres avant de venir reporter son attention sur les commentaires. Un commentaire puis deux. Il se marre. Et le procès de Babylone s'ouvre devant leurs yeux. "well this guy better knew what he was going to endure when he decided to date you" dit-il en haussant les épaules. "it's not easy to be in your circle young lady. You have tons of fans, tons of haters, and tons of stalkers who literally try to enter by every single door they can." Un petit silence se creuse. Celui durant lequel Andrea tire plusieurs fois sur son bâton d'on ne sait trop quels ingrédients. S'il y avait bien quelque chose qu'il détestait par dessus tout c'était les commentaires négatifs. Depuis qu'il avait gagné des followers et reçu un statut vérifié il sentait la pression prendre le dessus à chaque fois qu'il postait quelque chose. C'est bien pour ça que, lorsqu'il se sentait mal il se contentait de désactiver son compte, pour éviter de zyeuter des pauvres commentaires venant de personnes qui évidemment ne le connaissaient pas et qui, très certainement devaient le jalouser à un certain moment. "I read comments and I reply to some of them but I don't have many. This ship thing is fuckin weird but funny. By the way I think I liked a comment from that fanaccount called dreami something ! I don't know why she started this thing I mean... Am I going to start a fanaccount about her and her best friend? What's the thing ? Are we her parents ?" Il secoue de nouveau les épaules et se rend machinalement sur le compte de la fameuse @believe.dreami.

Sur le canapé, le garçon a repris ses droits, s'étant tout bonnement installé entre les jambes de son amie, laissant son dos reposer contre la poitrine de celle-ci. Et tant pis s'il était plus grand qu'elle. Sa maison, sa position. Sur le feed de la fan se trouvaient principalement des photos de Somi et Andrea. Il ne s'y était jamais attardé réellement, car il y sentait quelque chose de particulièrement intrusif. Une certaine vidéo des deux avait récolté un nombre de Likes vertigineux,  celle de l'attrapeur sauvant Somi in extremis d'une chute avant d'aller récupérer le vif d'or comme on récupérait un colis.  Andrea double clique sur la photo puis commente  "dont do that at home". Sometimes I feel like we're celebrities to them...well...I mean you are. You obviously are one and i'm grateful and lucky to have with you what the majority of this world can't have but I still don't get the hype of celebrity. Like you could literally say you like this Louis Vuitton red lipstick and all your fans will get the thing sold out..." Il secoue la tête, sa main venant tapoter la cuisse de son amie sur le rythme de la musique qui passe toujours à l'écran.  "And in the  meantime you could say you like weed and half of your followers would just unfollow you... That's what celebrity looks like to me..."  après avoir tiré une bonne taffe il tourne sa tête puis recrache toute sa fumée contre le visage de la Japonaise. "so...do you like weed ?" Il sourit, satisfait, puis se lève subitement lorsqu'ils se font interrompre par la sonnette qui retentit. "I told them owl delivery not fuckin door delivery, they never understand... anyway...guess our sushis are here pixie..."

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@andrea davis
Elle roule des yeux, sourire mutin aux lèvres, lorsqu'Andrea s'agite. Impossible de rester calme bien longtemps ; les instants de silence où leurs gestes comptent plus que les mots ne durent jamais. La chanteuse range sa main près de son corps, dit adieu au garçon qu'elle avait presque senti apaisé sous ses doigts, et retrouve son meilleur ami. Celui qui grimace aux marques de tendresse et qui les aide tous les deux à retrouver une dynamique fraternelle -  comme s'ils n'avaient pas grandi. « Yeah, right ? It's really a fair deal, elle s'engouffre dans la brèche pour réclamer des lettres qu'Andrea semble enclin à lui écrire, you could write me a letter about how much you love me, another one about how i am so pretty and cute and sexy. » La blonde lève les bras pour le laisser se blottir contre elle et les reposent sur le sorcier. Pas de gêne dans cette proximité ; son cœur ne s'affole pas alors tout va bien. Tout est naturel, emprunt d'une habitude qui leur est propre et que Somi ne calcule plus. Et elle aussi entrecoupe leurs instants paisibles en déclenchant volontairement des chamailleries - c'est que ces courts moments de paix trouvaient certainement de la valeur dans leur brièveté. La chanteuse se tourne ensuite vers le tableau d'un scientifique qu'elle connait bien et lui décoche son plus beau sourire. « Hey ! Zygmunt, I miss your talks in my room, elle minaude comme elle en a l'habitude tout en secouant la tête d'un côté puis de l'autre pour éviter la main d'Andrea qui tente de lui arracher le baton de nicotine, who's the most entertaining between me and the boys ? » L'allemand hésite ; pour lui c'était comme choisir entre la peste et le choléra - sauf que la peste usait d'un charme que les deux choléra n'avaient pas. Heureusement pour lui les deux préfets retournent dans leur bulle, semblent même se calmer soudainement pour scruter leurs téléphones une fois que tout rentre dans l'ordre. Andrea a sa cigarette coincée entre les lèvres et Somi la main dans les bouclettes de l'attrapeur.

Cependant Somi stoppe son geste et grimace. « You're hurting me, elle se plaint avant de pousser la tête brune pour se réajuster plus haut qu'elle, why isn't it me on you ? » Elle réfléchit deux secondes au sens de sa phrase puis corrige. « Me sitting on you. » Encore raté. « Nevermind. » renonce-t-elle finalement. Elle se reconcentre sur le sujet de conversation qui lui fait remonter quelques souvenirs. « Hm… i asked him to go out with me, précise-t-elle en pensant que ça avait son importance, and I kind of forgot the speech about fame and fans and all this stuff before asking him. » Elle acquiesce aux mots de son ami. Bien sûr que la célébrité ne concernait pas uniquement qu'elle, Somi savait que ses amis étaient fréquemment bombardés de questions à son sujet. Plus encore lorsqu'il s'agissait d'un garçon qui avait la (mal)chance d'entrer dans son entourage. « …I really like him you know, laisse-t-elle échapper en fixant le vide, it's not... just to forget you-know-who. » La préfète force un sourire qui se transforme en une grimace triste. Puis elle se racle la gorge, reporte rapidement son attention vers l'écran de son téléphone puis celui d'Andrea où des vidéos d'elle et lui sont joués. « Why are you leaving a comment ? objecte la chanteuse en le voyant poster sous une publication, they'll keep thinking they're right about us. » Elle se désole en secouant la tête, sachant que l'anglais venait de booster tous les fans de leur pairing. « That's the thing about celebrity, renchérit Somi, my fans like me so much but… half of them could just give up on me if I'd do something they don' t like. They don't know that i'm probably more scared of them than scared of the haters. » Et en y repensant, cette lourde charge pèserait aussi bientôt sur les épaules de son ami. « Just like you if you have a bad or good game, people are so easily ready to love and so ready to hate. » Et à sa question Somi se contente d'une pichenette sur l'arrière du crâne de l'anglais. No weed. La sorcière profite de l'arrivée du livreur pour s'extirper du canapé et dégourdir ses jambes jusqu'à la porte d'entrée qu'elle ouvre pour en revenir plusieurs longues minutes plus tard avec des sacs à la main. « He was talking soooo much and…  I got a number. » annonce-t-elle en installant les plats sur la table basse avant de sortir un petit papier de sa poche qu'elle agite entre son index et son majeur. La kasai s'installe au sol, dos contre le canapé, pour piocher sans attendre un sushi. « You're hungry ? demande-t-elle avant d'enfourner la boule de riz dans sa bouche, I'm hungry. We should order a dessert later. » suggère la fée, bien plus enjouée que d'habitude à l'idée de pouvoir manger à sa faim.

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@Somi Hanaoka
Un petit sourire en coin apparaît sur le visage du jeune homme lorsque Somi décrit les lettres idéales qu'elle souhaite recevoir de la part son ami. Capricieuse la gamine. Capricieuse et apparemment pas assez satisfaite des lettres envoyées par ses fans. Il faut dire que lire une lettre de quelqu'un qui ne vous connaît pas réellement, qui vous considère comme son rôle modèle, qui vous parle de tous ses problèmes à travers le papier, qui parfois dérape et parle du fait qu'elle aimerait vous épouser ou même vous empoisonner -pour les plus extrémistes- est toujours particulier.. Et peut-être que, dans le fond, recevoir une lettre d'un ami c'est différent, ça a un meilleur goût.

Cédant finalement aux plaintes de la sorcière, Andrea reprend sa position initiale. Il l'écoute attentivement mais lève un sourcil lorsqu'elle compare Babylone à Keita. "Stop calling Kei like he has the Voldemort syndrome ! He's not going to haunt you during your sleep, you know that ?". Il ricane en secouant la tête, puis écoute de nouveau ce que la blonde raconte. "Mmh…" So she likes her Baby. But does she love him ? Huh, hard to say.  "I'm glad if you're happy with him then…" Finalement la discussion bascule sur la célébrité. Et lorsque Somi rouspète par rapport au commentaire d'Andrea, ce dernier roule des yeux. Il se retient de lui envoyer une vanne et se contente juste de supprimer le message qui en quelques secondes a déjà reçu plusieurs likes et a surement été screenshoté par la propriétaire du compte. Certaines personnes ont un niveau de réaction effrayant. "Okay it's deleted, I'm fine if you don't assume us" Il hausse les épaules en tirant sa langue nouvellement percée puis passe à autre chose. Il n'a pas envie de débattre là-dessus.

Heureusement pour eux le repas arrive enfin. En réalité, le garçon n'a pas vraiment faim. Fumer quelques clopes et boire quelques bières ou sodas fera l'affaire, n'en déplaise à sa meilleure amie. S'asseyant en face de la demoiselle, il déballe le tout sur la table et garde son portable dans une main. Alors que Somi s'attaque déjà au repas, il en profite pour venir attraper de ses baguettes, le petit papier sur lequel est inscrit un numéro de téléphone. "What do you feel about all of the guys falling for you huh ?" Un sourcil levé, il attend la réponse. Peut-être qu'elle prenait ça avec légèreté. Se disant que de toute manière les gens l'aimaient seulement car elle était célèbre.  Après tout, 99 personnes pouvaient vous aimer et vous aduler, s’il n’y avait pas la personne que vous attendiez dans le lot, alors le reste ne comptait plus. C'était en tout cas ce que ressentait Andrea lorsqu'il jouait et faisait tout pour gagner. Parce qu'il espérait au fond de lui que telle ou telle personne serait là pour exprimer leur fierté. Et c'était bien là que résidait le souci, lorsque des dizaines de fans exprimant leur gratitude n'arrivaient pas à compenser le manque de réaction de quelqu'un qui était plus cher encore aux yeux du britannique. Tout n'était qu'une question de priorité, d'estime, voire même de cercles. Où la plupart du temps, les pires personnes s'accordaient les meilleures places, dans le coeur de l'un comme de l'autre.

Après quelques gorgées de bière, le kasaï se fait interrompre en pleine discussion par une notification mensuelle qui apparaît sur son portable. Il s'agit de l'association internationale des Loups Garous qui comme chaque mois lui demande s'il veut faire un don. Chose qu'Andrea fait anonymement mais régulièrement, variant la somme du don selon les primes et autres revenus. "Hey... do you want to make some donation to the International Werewolf Association…?" C'était bien la première fois de sa vie qu'il se risquait à demander une telle chose à quelqu'un. Et tout en faisant sa proposition, il en profite pour venir entortiller à l'aide de ses baguettes immaculées, une mèche de cheveux blonde qui se balade un peu trop près de la nourriture. Naturellement, il remet celle-ci en place derrière l'oreille de l'artiste. “Well it’s not mandatory…”  Il reprend la parole et en profite pour voler de ses doigts le sushi que Somi s'apprêtait à manger. "But if you want to do it, we could do it together’ ajoute-t-il, en parlant la bouche pleine.

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C'est des sujets de conversation posés dans tous les sens qui rythment les soirées du duo. Leurs vies sont passées en revue ; les dernières nouvelles de coeur, les projets, les coups de gueule, toutes les choses de leur quotidien. Et dans les nouvelles choses chez Somi, il y a Babylone. Et il y a Keita. L'abandon de Keita. Qui lui donne toutes les raisons de censurer ce prénom synonyme de peine. « I don't want to say his name, rétorque le coeur brisé, it's like a curse now. » Elle grimace, se rend compte que ses propos paraissent futiles. Mais l'explication vient approfondir le tout. « Because every time I say his name it hurts. » C'est comme un coup dans la poitrine, un sanglot dans la gorge qui l'étouffe, un signal pour tourner la page et ne plus endurer ça - Keita avait fait ce choix pour elle. Elle avait l'impression pénible de seulement suivre le mouvement qu'il avait lancé soudainement. Entre quelques messages, quelque chose s'était passé - le déclic, qu'elle avait du se forcer à trouver et à enclencher à son tour. « I'm glad to have Babylone, avoue la jeune femme, sometimes he seems a bit like…  you. » Elle hésite. « But he's gentler and softer. » Ses doigts tapotent le front de l'anglais pour l'embêter. Ça dérive sur la vidéo des deux préfets. « Merlin, NO ! » elle arrache le téléphone des mains de son ami pour vérifier ses dires. Le commentaire avait bien été supprimé. « It's even more suspicious to delete it, s'exclame la sorcière en lui rendant le portable d'un air consterné, they will talk about this even more. » Elle glisse sa main dans le cou du brun, installé sur ses genoux, et fait mine de l'étrangler. « You know they don't see us as friends, right ? » s'assure-t-elle en levant un sourcil. « How could I assume something we're not ? » La sonnette retentit dans l'appartement. « Did i miss something ? » insiste la blonde en se levant. « Are we dating ? Should I tell Babylone ? » Elle ricane, continue ses suppositions jusqu'à disparaître dans le couloirs.

Les bras chargés de victuailles, le tout est disposé sur la table basse. Somi  s'installe à son tour aux côtés d'Andrea, s'attaque au repas sans autre cérémonie. Un sushi en bouche, la sorcière récupère le papier prisonnier entre les baguettes du britannique. « They're falling but not in love, marmonne Somi en réfléchissant déjà au prochain met à attraper, I'm done with love for a while anyway. » Elle hausse les épaules, réagit à peine lorsque la bouchée lui est volée par son ami - c'est une habitude tenace qu'elle ne cherche plus à contrer. « … unlike Morgane. » ajoute Somi en lançant un regard en biais vers son pendant. Un sourire équivoque glisse sur ses lèvres puis une grimace la remplace en croquant dans une boule de riz épicé. « It's way too spicy… » Elle tousse en dirigeant la bouchée vers les lèvres de son ami, eat. Lorsqu'elle disparaît, Somi pose ses baguettes - juste le temps de digérer. Andrea en fait de même, se perd sur son téléphone puis propose à Somi quelque chose d'étonnant. « Really ? » C'était bien quelque chose qu'elle ne soupçonnait pas, quelque chose qu'elle n'aurait pas fait d'elle-même. Mais avec Andrea ça prenait un sens différent. It's not manda…  - « Yeah, i'd like to do it. » elle l'interrompt, sûre d'elle. « Let's do this together ! Where do i have to sign ? » Elle s'approche alors de l'aîné pour observer l'écran du téléphone.

Quelques minutes plus tard, c'est sa tête qu'elle laisse reposer sur les épaules du garçon. D'un geste mou, elle continue tout de même à picorer de la nourriture, en propose de temps en temps à Andrea qui ne semble pas avoir d'appétit ce soir. « You know you can talk to me about this, right ? » demande Somi après un moment de silence. « If you're hurt, if you're scared… or if you just feel like talking to someone. » Elle bouge à peine le tête pour tenter de voir l'expression du garçon. Son souffle se perd dans son cou, le temps de baisser les yeux vers quelque chose qu'elle ne regarde pas vraiment. « I want you to think of me whenever you need someone to be with or to talk with. » Peu importe les sujets. Peu importe les sermons qu'elle pouvait lui adresser. « I don't want you to think it's a one side thing, call me when you need me like I call you when I need you. »  

@andrea davis
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@Somi Hanaoka
C’est les sourcils froncés qu’il accueille avec aigreur la comparaison de Somi. il ne comprend pas où elle veut en venir. Il n’y avait rien, ô grand rien de comparable entre Babylone et Andrea. Pas vrai ? Rien de physique. Même pas la même maison. Pas les mêmes habitudes. Pas le même genre de communication, ni de consommations. Non rien. A part peut-être la médecine. Ouais. C’était ça dont elle voulait parler ? La médecine. Non. Impossible. Elle devait y voir quelque chose de beaucoup plus profond dont le britannique n’avait pas la moindre idée. But he’s gentler and softer. Et c’est la goutte de trop. A quoi bon les comparer s’ils n’ont rien de comparables. Le Kasaï lève alors les yeux au ciel et la laisse parler. "Stooooop it. We're not even a little bit the same. He's not even Welsh ! Not even British ! Is he British ? I don't think so ? Does he support the  chudley cannons ? Does he play Quidditch ? Does he play piano ? Does he like chocofrog ? Does he call you by a surname ?  He loves makeup and straydug, he loves cuddles and bubbles....I don't know yeah you might be right he's definitely softer and gentler than me, that's not so complicated I guess" Il hausse les épaules et reporte son attention sur son portable, laissant Somi geindre contre lui.

Le repas est entamé rapidement par la blonde qui, contrairement au garçon, semble avoir réellement faim. Les yeux rivés une fois sur deux sur son portable ou sur l'écran de la télévision, il regarde parfois son amie porter ses baguettes à ses lèvres pour en engloutir sushis et makis. A croire que l'observer le ferait presque manger par procuration. "Come on, you're talking like you had only bad relationships in your life ! You're not fed up with love, no one is fed up with love, it's not a thing you can decide ! You're just fed up with the idea of loving someone and be disappointed at the end. Am I wrong ? Love implies fear and loss. No one wants to be busy being afraid or losing someone. At least that's my point of view. Morgane looks ready you say ? Huh bold of her to think this way then. She has the balls I don't have. il hausse les épaules,  l'air fataliste sur le visage, le regard en direction de son entrejambe pour imager son expression.

Lorsque Somi se met à tousser Andrea ouvre instinctivement une cannette et la lui tend pour qu'elle puisse s'hydrater. "Drink this". Il hésite un instant lorsqu'elle lui tend en échange une moitié de bouchée de riz puis il avale le tout, appréciant particulièrement mais retenant toutefois un toussotement dû à l'épice. " They ain't joking" Finalement, Somi semble intéressée pour faire un don à l'association et Andrea se fait alors un plaisir de l'accueillir près de lui -a-t-il même le choix- pour lui expliquer le concept. "So just give me your number, enter the donation amount, and put your fingerprint here" dit-il en présentant son écran sur lequel elle doit appuyer longuement avec son index. Une fois les deux transactions faites, le portable de Somi et d'Andrea sonnent en même temps, signe qu'un message de validation a été envoyé.

Il n'a pas souhaité regarder le montant versé par la chanteuse. Il n'a pas envie de savoir. Pas envie de se faire des films si elle a mis peu, pas envie de culpabiliser si elle a mis beaucoup. Le simple fait qu'elle ait accepté c'est déjà bien pour lui. Et il le lui fait savoir en venant embrasser le sommet de sa tête, gardant son nez dans ses cheveux un moment. "thank you". Il decline plusieurs fois ce qu'elle lui propose de manger, mais il fini par politesse, par avaler une nouvelle bouchée. Et lorsqu'elle reprend la parole, son coeur se serre légèrement. "I'm okay Somi don't worry" est-ce qu'il l'est vraiment ? Bien sûr que non. La dernière fois qu'il lui avait dit ça il avait terminé à l'hôpital quelques heures plus tard. C'était juste une réponse générique qu'il donnait a qui voulait bien l'entendre pour ne pas inquiéter. Car il n'aime pas en parler. Car il ne saurait pas quoi dire. Car il aurait peur d'en dire trop. Parfois pas assez. Que voulait-elle savoir au juste ? "I wish I could say more but I don't know what you want to know and I don't know what you need to knowI" il esquisse un sourire puis se déplace légèrement de sorte à venir se placer derrière la préfète pour la garder contre lui, l'entourant de ses bras.

"You know, everything would've been easier if I... anyway. I'm just a little moody but it's okay. The same overthinking again and again.. I'm thinking things normal people don't  think because they don't feel... you know... threatened ? But.. it's just getting harder and harder and I'm just sick of it... and you know it's just... It's nothing. It's gonna pass okay ?. As always." Il soupire légèrement, et resserre son étreinte,  son souffle venant régulièrement se perdre dans la chevelure blonde. Il y pense sans cesse. Là où certains n'y voient qu'une maladie comme une autre, lui y voit tout le reste. Toute la discrimination à ce sujet, tout le chantage qui pourrait être tiré d'une information pareille. Et il pense aussi au prochain mensonge qu'il va encore devoir sortir au milieu du mois. Et au prochain entraînement qu'il va devoir sécher. Il pense à demain. Il pense au jour où malencontreusement une rumeur courra sur lui et que tout dégringolera. Et puis comme si le futur ne suffit pas, il pense au passé. il pense à tout ce qui lui est arrivé. Les questions perturbantes des petits Kasaï. Les peurs de Somi. Les pleurs de ses parents. Les mensonges aux amis. Et beaucoup trop de choses qui inondent son cerveau régulièrement. "I'm going to the toilets" Et sans plus attendre, il se détache de la Japonaise et se relève pour aller s'enfermer dans la salle de bain où il est soudainement pris d'une envie de vomir.

Anxiété qui l'oblige à se pencher au-dessus du lavabo pour régurgiter le peu qu'il vient de manger. La gorge brûle, les yeux deviennent humides. Il en a marre. Everything is in your head. It's only in your head. It's gonna pass. It's gonna pass.  Et il se le répète inlassablement alors qu'il est déjà en train de faire couler de l'eau pour se brosser les dents. Everything is going to be ok. Next moon is going to be ok. The pack is here. Animals are here. No humans. No fuckin humans. No kill, no death, no scars.  Il soupire puis frotte. fort. Assez pour que, comme d'habitude, quelques gouttes de sang viennent enlaidir sa dentition. Il crache. Mêle l'hemoglobine à la mousse mentholée puis il refait le même geste plusieurs fois. Il avale pour finir, deux gorgées de substance pour bain de bouche, et recrache la troisième, avant de venir essuyer son visage sur une serviette originellement pour les mains. Everything is going to be okay. Il ouvre les placards et sort un flacon d'huiles essentielles mélangées à un liquide rougeâtre promettant un sommeil profond et sans cauchemars. Il secoue le contenu puis tire sur sa lèvre inférieure et y fait couler dessus trois gouttes rouges au niveau de son tatouage, à l'intérieur de la bouche. Everything is going to be fuckin okay. Grasse mat assurée. Le voilà qui revient dans le salon. Il s'installe près de l'artiste, presque comme si de rien était. "I've just figured out something when I was peeing ! I've found out what's our common point ! I mean, between Baby and I !!! We're both not giving you any D.... I mean for me it's totally normal but him ! Does he give you something ? Have you been laid ? If not that's for sure the common point" dit-il sur un ton totalement sérieux avant d'éclater de rire et de reprendre sa cigarette qui attendait d'être consommée depuis un moment. Il espérait qu'en changeant de sujet, son mal être passerait peut-être inaperçu. Somi s'était pourtant montrée disponible, encore une fois. Mais Andrea n'était pas un grand communicant. Pas pour ce genre de choses.

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Passionate but I don't give no fucks I admit that I'm a lil' messed up Il a pas compris, Andrea. La sorcière l'écoute énumérer toutes les choses qui le séparent de Babylone. Elle acquiesce parfois et lève les yeux au plafond tout autant de fois. Il a raison, se dit Somi, mais il n'a pas compris. Et peut-être valait-il mieux ne pas lui expliquer. Pas quand cela concernait quelque chose que la chanteuse n'avait pas encore totalement cerné dans cette relation inédite qu'elle entretenait avec le denki. Et surtout pas quand ses mots risquaient d'insuffler une gêne inutile dans leur soirée réconfort. Elle hausse les épaules, ravale toutes ses explications pour accorder l'assurance à Andrea que, non, il ne ressemble pas tant que ça à Babylone.

« Stop doing that ! » prévient Somi en posant un doigt sur ses propres lèvres pour lui intimer le silence. « You always try to explain to me how i feel, elle cogne l’épaule du garçon sans y mettre de force, i know what i'm saying. » Ses sourcils sont froncés, lui donnent un air plus déterminé que d'habitude, puis son regard tombe inexorablement vers là où pointe le brun : son entrejambe. « Are you not interested in her ? » Ses yeux remontent pour se concentrer sur le visage de son meilleur ami. « She looks like she's into you, you know.  » insiste la blonde en se doutant d'avance qu'elle n'obtiendrait qu'aucune information sur une réciprocité d'intérêt.

Heureusement le repas arrive et remplir son estomac devient vite son principal souci. Une mission plutôt simple mais qui est entrecoupée par des discussions et une proposition d’Andrea. Somi suit les directives de son préfet, entre les informations demandées dans le formulaire et attend quelques secondes la réception d'un mail de confirmation. Puis se sont les lèvres d'Andrea qui viennent se poser sur son crâne. Thank you, lui dit-il. Et Somi se retrouve étonnamment gênée de cette reconnaissance. Mais cette gêne se dissipe vite pour une inquiétude qu'elle n'arrive pas à cacher. Elle connaît cette phrase, en utilise d'autres alternatives pour éviter d'avoir à s'épancher sur ce qu'il se passe dans sa tête. « I just want to know how you feel, explique Somi en se calant un peu plus contre lui, it's not about what i need to know. » Dans ses bras c'est pourtant elle, à cet instant, qui se sent bien protégée. Ses doigts jouent inconsciemment avec la main de l'anglais. « Just talk to me… » insiste la blonde à voix basse. Mais quand Andrea explique, le cœur de Somi se serre. I don't get it, s'attriste la chanteuse - et c'était bien trop souvent comme ça. Elle aurait cent questions à poser pour comprendre les mots qu'il lui partageait, pour avoir une infime idée des tracas qu'il gardait dans sa tête. « What things ? » ose-t-elle simplement demander. Elle faisait partie de ces gens normaux que décrivait Andrea. Et c'était si frustrant de vouloir aider quelqu'un sans parvenir à totalement le comprendre. Une autre question s'apprête à traverser ses lèvres lorsque le brun se lève pour aller aux toilettes.  

Elle l'observe s'éloigner jusqu'à le perdre dans le couloirs, se rendant compte un peu tard qu'elle avait un peu froid maintenant qu'elle n'était plus contre lui. En fait, tout était un peu plus froid dans le grand salon maintenant que leurs interactions n'étaient plus là pour animer la pièce. Somi augmente le volume de la télévision pour dissiper cette étrange sensation. L'écran n'arrive cependant pas à capter entièrement son attention alors, après avoir changé plusieurs fois de vidéos, la japonaise fait l'inverse. Le son est muted pour la laisser entendre un quelconque bruit en provenance de la salle de bain. Rien. Elle se redresse. It's been quite a long time, songe la sorcière. Avait-elle ouvert une plaie ce soir ? Avait-elle eu l'inverse escompté sur le jeune homme ? Une inquiétude irrationnelle se glisse au creux de son ventre alors la blonde a une soudaine envie d'aller se rassurer, de simplement demander contre la porte si tout va bien pour entendre la voix de son meilleur ami lui répondre que, oui tout va bien. Mais que se passerait-il si la sorcière n'obtenait aucune réponse ?

A peine est-elle en train de bouger que la porte de la salle de bain s'ouvre et le garçon revient dans la pièce. Puis il blague. Comme si c'était le moment. L’idole garde le silence quelques secondes puis son expression change pour de la colère. « It's not even funny, you're… de son pied la sorcière éloigne la table basse d'elle, faisant grincer le bois contre le sol et trembler les assiettes, pour se lever - une fois à sa hauteur, elle s'arrête, you can't fool me with stupid jokes. » Elle secoue la tête et roule des yeux, combo idéal pour montrer son agacement puis elle s'éloigne, quitte la pièce pour en rejoindre une autre : la chambre d'Andrea. Le grand lit l'accueille lorsqu'elle se laisse tomber dessus comme après une interminable journée - ou après une immense déception. L'un des oreillers se retrouve sous son menton pour supporter sa tête pendant qu'elle navigue sur son téléphone sans y prêter vraiment attention - elle voit cependant défiler un screen du commentaire supprimé d'Andrea. Longtemps avant, elle avait bien perçu qu'une partie de son meilleur ami lui restait inaccessible. Mais depuis qu'Andrea lui avait partagé ce secret, cet autre aspect de lui, rien n'avait changé. Le mystère de tout ce qu'il se passait dans la tête de ce précieux ami était encore là ; et elle était toujours autant spectatrice de ses tourments. En savoir la provenance n'avait soulagé qu'une infime partie de la frustration de Somi.

Elle tend cependant l'oreille lorsque la porte s'entrouvre et, sans même tourner la tête la jeune femme est la première à parler. « I'm sorry, elle souffle, I just wish I could say "oh I know the way you feel" and give you magic words or wonderful advices to help you but… elle s'interrompt le temps de se redresser, but even now that I know what you're going through I still have no clue on how to help you. » Dorénavant assise en tailleur, la kasai triture un coin de l'oreiller. « And you're also not really helping me to… understand you. » Le reproche est soufflé à demi-mots sans plus aucune colère. Somi semble simplement résignée, mais un petit sourire habille finalement ses lèvres. « And by the way… your joke was lame anyway. » Et le coussin jusque-là dans ses mains est lancé soudainement droit vers la tête de son meilleur ami.

@andrea davis
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Le corps se tend à mesure qu’elle demande plus d’explications. Il ne répond pourtant pas. Malgré l’innocence de sa question, malgré la confiance qu’elle tente d’instaurer entre eux en venant se blottir contre lui. Il n’y avait rien qui semblait vouloir le faire parler. L’esprit rempli de pensées qui n’avaient pourtant pas lieu d’être. Somi voulait savoir. Mais que voulait-elle connaître après tout ? Peut-être que si elle posait une première question cela l’aiderait ? Peut-être qu’avec une trame de conversation il arriverait enfin à poser une réponse sur ses questions ? Les doigts du garçon se resserrent contre ceux de la sorcière. Peut-être qu’il devrait lui dire après tout. Tout ce qu’il a sur le cœur. Avant qu’elle ne le prenne pour elle. Avant qu’elle ne l’envoie paître et n’ose lui reprocher de lui avoir dit qu’une demi-vérité. Mais il n'était pas à l’aise avec ces récentes révélations. Et elle devait le prendre en compte, le comprendre, et l’accepter. Alors dans un dernier geste affectif, Andrea, embrasse la tempe de sa meilleure amie et se détache pour aller dans la salle de bain, afin de prendre du temps pour lui, pour éviter de paniquer devant elle.

Après un moment de réflexion, il rejoint le salon et tente une blague qui ne passe vraiment pas. Et Somi s’énerve, monte le ton. “Come on Somi !” tente-t-il alors qu'elle pousse de son pied la table basse. “I’m not fooling y…okay whatever” Là voilà qui s’en va, probablement pour aller bouder à son tour dans la salle de bain. C’était bien son genre. “Fuckin crybaby“ marmonne-t-il tandis qu’il range toute la nourriture que sa cadette a laissé sur la table après avoir remis en place cette dernière. “You can’t help but make it all of this about you huh ?” Il soupire et se rend dans la cuisine pour tout ranger au frais, espérant simplement qu’ils ne recommenceront pas une énième dispute comme celle de l’année dernière. Il s’était pourtant confessé à elle, et espérait qu’elle comprendrait. Mais non. Elle voulait toujours en savoir plus. Comme si elle pouvait y changer quelque chose. A quoi cela lui servirait-elle, à part entendre un ami se plaindre. Il n’avait pas envie de se plaindre. Il n’était pas habitué à en parler. Préférait mentir, et continuait de le faire. Malgré la révélation majeure, il continuait tout de même à arrondir chaque angle pour que la pilule passe mieux, pour qu’on évite de s’apitoyer sur son sort.

Encore en cuisine, Andrea en profite pour finir une de ses bières puis il sort une glace de son réfrigérateur. Si Somi a encore faim, elle se débrouillera. Croquant dans son dessert, le garçon sort de la pièce pour rentrer dans la salle de bain et perd un peu son équilibre lorsque celle-ci s’ouvre directement, l’étudiant s’attendant à ce qu’elle soit fermée. Somi n’est pas là. Il soupire de nouveau, et tente alors sa chambre. Il entrouvre la porte et aperçoit alors le monstre, non pas en dessous de son lit, mais bien au-dessus. Léchant sa glace comme un enfant de 5 ans, il accepte avec plaisir les excuses que la jeune femme lui fait. “It’s okay…” Et il la laisse prendre la parole. Elle semble s’en vouloir de s’être emportée si vite. Que peut-il bien dire ? Il tente de ne pas y voir de reproches. Il tente de voir ça comme une aide. Mais c’est compliqué. Car il n’a pas envie de se confier juste pour se confier. Il ne saurait même pas par où commencer. Elle veut tout savoir ? A quoi bon cela lui servirait-il. “You don’t need to feel...OH COME ON MY JOKE WAS SO FUCKIN COOL !” lance-t-il soudainement alors qu’un oreiller vient droit sur lui, il évite ce dernier comme on éviterait un cognard, mais l’oreiller fait alors tomber une lampe posée sur le bureau du garçon. D’un geste rapide et instinctif, Andrea vient attraper la lampe qui se met alors à grésiller pour doucement faire apparaître une faible lueur de lumière. Cette lampe à pensées positives lui avait été conseillée par son psy. Le concept ? Tout comme le soleil pouvait permettre de générer de l’électricité, cette lampe faisait de même avec les pensées positives. Plus il y avait de pensées positives dans la pièce, plus la lumière restait allumée. La luminosité diminuait si les pensées étaient trop négatives. Autant dire que l’attrapeur utilisait bien trop peu cette lampe. Remettant en place l’objet puis reprenant finalement son oreiller, il s'installe à son tour sur son lit et propose sa glace à son amie pour qu’elle termine ce qu’il en reste. “You don’t need to feel as I feel you know that ? I don’t want you to feel the way I feel, I know you’re genuinely good Somi, I know you want to help me, I know I’m… I’m not easy. It’s just that…” Il soupire et vient s’allonger sur son lit, fixant à tour de rôle le plafond puis Somi, toujours en tailleur près de lui. “I just keep on thinking about what could happen to me next month, and it’s mainly a lot of overthinking. Because I can’t let myself have only one plan A. I know I act like I control nothing, that’s a fact, I don’t control my environment, I don’t control myself during the full moon, but I need to anticipate so much, each month. And each month it’s the same thing. Each month, I’m telling myself, what happens if someone spots me ? What if drugs don’t have any effects anymore ?  What if my pack abandons me ? What if someone tells the truth ? What if someone I don’t even know actually knows what I am and is going to tell it ? What if I don’t make it ? What if I die ? That’s a lot of what if for a single person Somi. And I know, I know that I’m trying to control things that are literally out of control. I know it. And I'm so fed up. I’m sick of the lies as well, but I can't help. I’m...It’s like I’m anxious about my own anxiety, you get it ?. I know you’re sad because I don’t trust you, but I don’t even trust myself Somi.” confesse-t-il en venant attraper instinctivement une de ses mains. Il fait une pause puis finit par se lever du lit pour aller ouvrir son dressing.

“I know that some people endure much more than me, I know that you think I would be so much better if I didn't have drugs and stuff, I don’t want to be the one exagerating. I’m not here to complain. But. If I hadn’t those things. Those fuckin things are fuckin helping me. And I know that you wish I could find someone powerful enough to make me quit this stuff, but there’s nothing you can do. Neither people, nor drugs won’t help me, and if you can’t understand that, I’m sorry for you.” Il se retourne vers son amie puis jette de nouveau un coup d’oeil à ses tiroirs avant d’attraper un ensemble blanc, rouge et vert “Wear this, I feel like you forgot something to sleep” dit-il, un sourire discret aux lèvres, en envoyant sur le lit un haut et un short aux couleurs de l’équipe galloise de Quidditch. Il vient de nouveau s’installer au bord de son lit et en profite pour retirer ses fameuses chaussettes qu’il ne semble pourtant jamais quitter. “You know, I’m sorry if you don’t feel invested enough in my life. You’re maybe the one who knows me the best you know ? So I don’t know what you want to know exactly, I’m not sure I have something specific to tell you except if you have a question but, I wish you would understand, that sometimes, when I’m with someone I love, I wish we could have just, dumb and naive conversations. I’m not saying I don’t want deep conversation sometimes, you know I like this, and you know I'll be ready to answer any of your questions, but don’t act like I owe you something please.” Les mots sont durs, mais il les pense sincèrement. “If I don’t want it, don’t insist, it’s already complicated to put words on what I feel, okay ?”

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Passionate but I don't give no fucks I admit that I'm a lil' messed up La porte s'ouvre et les excusent se font automatiquement - elle avait regretté de s'être emportée dès la seconde où elle avait commencé. L'oreiller quitte ses mains en direction d'Andrea qui l'évite avec agilité et rattrape de justesse une lampe de chevet happée dans la bataille. «Ow » La blonde porte sa main à la bouche, embarrassée. « Sorry. » réitère Somi comme un enfant promettant de ne pas recommencer la bêtise. Andrea ne semble pas lui en tenir rigueur et s'installe à son tour sur le matelas. La japonaise accepte la glace qu'il lui tend et prend le relais pour la manger. Les confidences de l'attrapeur son attentivement écoutées par Somi ; les petits doigts se crispent autour du cône glacé car chaque question évoquée devient un point d'interrogation effrayant pour la cadette. So many things to fear, se désole Somi. Et la plupart de ces choses ne pouvaient se régler avec une bonne volonté et les conseils d'une amie.

Le dessert a le temps de fondre alors qu'elle termine le dernier croc, les doigts tachés par la crème glacée. Elle les porte à sa bouche, fait disparaître une partie du carnage avant de se décider à opter pour la civilité à l'aide d'un mouchoir piqué dans la boîte à côté du lit. Somi rend rapidement son autre main au soin de l'anglais. Couché sur le dos, son regard finit par s'attarder sur le plafond. « I'm not sad because you don't trust me, rectifie la japonaise en hésitant, well yes I am but… » Elle cherche ses mots, se penche au-dessus d'Andrea pour entrer dans son champ de vision. « It's more that I'm scared you don't call me when you need help... » Les plus longues mèches blondes chatouillent le menton du garçon, d'un geste distrait Somi les replace dans son dos. « Because the last time… Aucun d'eux n'aimait mentionner l'overdose, you didn't call. » Sa gorge se serre à l'évocation de ce souvenir d'horreur. « You didn't call me, répète-t-elle à voix basse, and I had no clue that you… » felt that bad. Elle cligne des yeux ; une larme atterrit au coin des lèvres du sorcier. « Crybaby » s'empresse de devancer Somi en imitant la remarque préférée d'Andrea. Elle tapote le torse du garçon et regagne sa posture initiale pour le laisser bouger vers l'armoire. Des vêtements atterrissent devant elle mais Somi réagit à peine, trop absorbée par l'explication d'Andrea sur l'usage de ses drogues. Neither people or drugs will help ? « Does that mean that you stopped looking for something else ? » demande Somi en soulevant les bords de son tee-shirt - le geste est stoppé le temps que son meilleur ami se retourne - « I understand now that using drugs is a need of you not a will, rassure la sorcière, i get it. » Elle se lève pour terminer de se changer dans le dos du kasaï. Le reste des paroles qui sont dirigées vers elle lui arrachent une moue peinée. « I know, I know… assure Somi, you don't own me a thing. » répète la préfète comme pour se le mettre en tête. « I'm sorry. » elle s'excuse une énième fois - c'est qu'Andrea  est convaincant ce soir et un peu différent lorsqu'il est sérieux. « We can go back to jokes and stuff. » précise la blonde en se tournant à son tour pour le laisser se changer. « You could have bought for me a pretty pajama for this kind of nights » couine Somi en écartant les bras et les jambes pour montrer son flottement dans les vêtements. Ô pourtant porter les vêtements d'Andrea ne la dérangeait pas - ils n'étaient pas si grands, après tout.

@andrea davis
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Le garçon aurait pleinement préféré manger tranquillement dans son salon, à parler de tout et de rien avec son amie. Mais la demoiselle était un peu trop curieuse, et elle avait, en intimant à Andrea de s’exprimer, fait remonter à la surface, les insécurités du jeune homme. C’est ainsi qu’elle s’était retrouvée à bouder dans la chambre, puis qu’il était venu la rejoindre pour s’expliquer. Car s’il y avait bien quelque chose qu’il ne voulait plus, c’était revivre ce qu’ils avaient vécu l’année dernière. Des mois à ne plus se parler, une communication inexistante et avec ça, des frustrations que le brun ne voulait définitivement plus expérimenter. C’est donc en s’allongeant sur le lit, après avoir remis en place sa lampe, qu’il se confesse et explique ce qui ne lui convient pas. La blonde vient alors se pencher sur lui pour prononcer des paroles qui viennent lui rappeler des souvenirs qu’ils s’étaient tous les deux promis d’oublier. Dans le fond de la pièce, la lumière de la lampe se remet à sauter par à-coups, et l’intensité de celle-ci diminue à mesure que les deux amis s’observent. ...I’m scared you don’t call when you need help. Les paroles viennent frapper en plein cœur. Et il peut sentir la détresse de la jeune femme par le ton de sa voix et la faible lueur dans son regard noisette. Ils ne se quittent pourtant pas des yeux, comme si un duel venait d’être entamé. Il peut alors sentir le dialogue silencieux qui s’installe entre eux. Il peut, à chaque battement de cils, à chaque battement de pouls, sentir toutes les craintes et tous les reproches que la jeune femme aimerait lui faire. Et elle peut, sans doute elle-même ressentir, la peur qui envahit le préfet, visualiser à travers ses iris jadéites, tout ce qu’il n’ose pas communiquer. C'est alors que quelques mèches blondes viennent de nouveau s’échapper, chatouillant le visage du garçon. Parcouru d’un léger frisson, il bouge légèrement la tête pour ne pas se prendre les cheveux dans la bouche. C’est lorsqu’elle dévoile un regard brumeux, presque humide, que le garçon abandonne et détourne son attention, les pupilles observant dans le vague. You didn’t call. Que peut-il bien répondre ? Elle n’est pas en tort. Il n’a pas appelé. Il n’a pas prévenu. Mais prévient-on ce genre de chose ? Qu’est-ce qui aurait changé ? Ils étaient tous pareils, préférant se rallier à un Andrea heureux en surface, plutôt que supporter celui qui menait une bataille perdue d’avance. Le cœur bat un peu trop fort. Et tous les souvenirs qu’il préférait savoir enfouis, semblent désormais revenir. Ce même corps allongé, et ces mêmes mèches blondes au-dessus de lui, et ce même regard inquiet, le même qu’il y a trois ans. Il n’a pas changé. Et il sait que c’est de sa faute.

Elle l’avait si bien dit il y a un an, et il le savait, que tout serait plus simple, s’il n’était pas un aussi gros fardeau pour lequel on s’inquiétait sans cesse.  I’m sorry… pense-t-il du plus profond de lui mais malgré tout, les mots ne sortent pas. Et voilà qu’elle murmure de nouveau des paroles. You didn’t call me, and I had no clue that… sa phrase est coupée mais il sait très bien ce qu’elle veut dire. Son regard se porte finalement sur la demoiselle lorsqu’il sent une goutte d’eau tomber près de ses lèvres. Les yeux larmoyant de la kasaï en est la cause. Le garçon vient instinctivement essuyer le contour de ses lèvres et observe ses doigts comme pour y examiner un résidu de larmes déjà évaporé. Such a cryb…  Crybaby Et elle prononce le mot par elle-même, comme une grande, ce qui décoche un sourire au jeune homme. S’il avait eu la force de l’enlacer et de lui promettre monts et merveilles, il l’aurait très certainement fait à l’instant. Il en avait besoin, de cette chaleur humaine, de cette présence bienveillante près de lui. Mais à la place, il se contente de se redresser et d’aller fouiller dans son armoire. C’est exactement à ce moment-là, qu’il prend son courage à deux mains pour lui parler rapidement de ses inquiétudes. Ce n’était pas un sujet sur lequel il aimait s’attarder, encore moins avec elle. Il avait tellement de choses à lui dire, tellement de réflexions, mais avait-elle ne serait-ce que l’envie de l’écouter ? Il n’avait pas envie de la démoraliser. Il se retourne alors par pudeur, le temps qu’elle se change, mais en profite pour la sermonner encore un peu. Et elle semble comprendre. Elle qui d'habitude ne plie jamais si facilement devant lui, semble accepter. Pour égayer la suite de la soirée elle prend les devants et lui fait comprendre qu’elle souhaite parler de choses plus joyeuses. Il roule des yeux. N’était-ce pas ce qu’il avait souhaité faire quelques minutes auparavant en sortant une blague ?

Une fois certain que la demoiselle est retournée, le garçon se change à son tour, optant pour un haut simple et un caleçon à carreaux, comme les dizaines d’autres qui traînaient déjà dans son tiroir. You could have bought for me a pretty pajama for this kind of nights Sourire aux lèvres, il hausse un sourcil this kind of night huh ? Et sans prévenir, le garçon se jette soudainement sur son amie pour la faire basculer sur le lit, comme un loup attrapant sa proie. Et voilà qu'il la bloque contre le lit en la tenant par les poignets avant de venir se rapprocher de son oreille pour venir y sussurer quelques mots. "Do you mean…these kind of nights ?" Il feigne l'air sérieux un instant avant de venir ricaner comme un imbécile heureux. Il se détache de la blonde et formule un sort qui allume l'écran de sa chambre . Les chaînes se changent d'elle même et il tape alors dans ses mains pour afficher la rediffusion d'un match de Quidditch."Now your pajama definitely suits this night" se permet-il, un sourire toujours collé aux lèvres. "Don't look at me like that, that's not my fault if YOU don't have  21 centimeters between the legs huh ! If you had....it would suit you as it suits me, what can I say" ajoute-t-il en haussant les épaules. Mais finalement son regard se porte sur le bras de la sorcière. "Look what we got here" Il fronce les sourcils et se penche pour attraper le bras de son amie et regarder de plus près la fleur tatouée sur son bras. "Is that a daisy or a lily ? Like this love song for kei huh? I hope it's not a permanent one lol" il se marre doucement en lâchant son bras, jugeant sans ménagement le tatouage. "I got this one at Woodstick,  have I already shown you ? do you like it ?" lance-t-il alors en tirant sur sa lèvre pour lui montrer son tatouage de vif d'or qui n'est toujours pas revenu à sa place initiale, présentement trop occupé à virevolter le long du corps de l'attrapeur.

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