needy. (dreami)

Passionate but I don't give no fucks I admit that I'm a lil' messed up La soirée prend une tournure plus intime entre les confidences des deux amis. Pour une fois, Somi écoute et acquiesce, accepte les choix du garçon même si l'espoir d'une autre voie reste encore là. Et peut-être lui en reparlera-t-elle dans quelques temps même si lui avait déjà cessé d'y croire. Pour le moment les conversations changent, la lumière dorée de la lampe se ravive un peu et les sourires font à nouveau des apparitions. Ca se taquine - comme toujours - les rires discrets accompagnent les complaintes de la chanteuse une fois le duo vêtu chacun d'un pyjama. Elle écarte les bras pour montrer les manches ballantes sous ses aisselles - It's see-through, déplore Somi, en faisait disparaître sa main dans l'ouverture. Somi taquine la peau de ses côtes en venant ajuster la lanière de son soutien-gorge, but I like the smell of the laun… - papote la sorcière, absorbée par ses observations, sans lever les yeux jusqu'à sentir une pression sur ses épaules. Et le temps d'un battement de cœur, la blonde se retrouve sur le dos les poignets emprisonnés dans les mains du Loup. La stupeur fige ses traits ; elle murmure tout de même, un peu moins sûre d'elle mais avec un air de défi qu'elle tenait à garder. " Go ahead, what's next ? " et si ses mains n'étaient pas bloquées peut-être aurait-elle eu le déclic de glisser ses doigts dans la nuque de l'anglais pour l'attirer vers elle. À la place c'est bien sagement que ses bras restent sous le contrôle d'Andrea. Le temps d'un clignement d'œil une autre scène se joue pourtant dans la tête de la sorcière. La force sur ses poignets diminue, ses mains s'échappent aussitôt, se posent dans le cou de l'anglais. La pression qu'elle exerce attire suffisamment Andrea pour que leurs nez se frôlent. Avait-il déjà été aussi proche d'elle ? Leurs souffles chauds se croisent, leurs lèvres se rencontrent, se frôlent sans oser céder à l'appel. Elles s'éloignent même - au grand désespoir de Somi - lorsque ses poignets sont replacés au-dessus de sa tête, une première fois puis une deuxième et une troisième à chacune de ses tentatives pour enlacer le garçon juqu'à ce que l'étudiante se montre enfin docile. La pression disparaît mais Somi se fait violence pour suivre la consigne et si les mots ne franchissent pas ses lèvres, ses yeux supplient à leur place jusqu'à ce qu'Andrea cède. Un premier baiser. Qui en appelle un deuxième que Somi s'empresse de vouloir attraper avant que le préfet ne pense à s'éloigner.

Lorsque Somi reprend ses esprits Andrea est pourtant déjà loin. Le sorcier ricane. Now your pajama suits this night. " ... What ? " Elle met plusieurs instants à percuter - un peu trop déconcentrée par sa rêverie. " Oh… Yeah. I could have not wished for a better type of night. " renchérit la sorcière avec ironie (et déception). La suite réussit cependant à arracher un rire sincère à Somi. " You don't need to lie to me, you know. " C'est à son tour de ricaner en posant un regard appuyé vers l'objet de leur conversation. " Evie would have told me about this. " Elle lève les sourcils avec un grand sourire. Entre leurs discussions, les actions les plus périlleuses retiennent leur attention vers l'écran de télévision. Somi en profite pour caler un oreiller entre son dos et le bois du lit contre lequel elle s'adosse. " You're so emphatic, that's crazy. " soupire la blonde lorsque son bras est examiné." It's a daisy, ajoute-t-elle en se contorsionnant pour mieux montrer le dessin, I'm quite silly when I'm in love. " admet Somi. Trois mois plus tard, le tatouage ressemblait plus à une cicatrice du passé qu'à un rappel de bons souvenirs. " …. Maybe I could convince myself that it's a tattoo for my fans. " sourit la préfète sans y croire une seconde. Elle se blottit contre son ami, l'une de ses mains fait le tour de sa taille pendant que sa tête abandonne l'oreiller pour se nicher contre l'épaule d'Andrea. Position confortable pour elle mais étouffante pour l'autre personne. Elle ne lève la tête que pour vérifier ce que le brun lui montre - la place de son tatouage derrière sa lèvre. " There's nothing there. " s'étonne Somi en cherchant des yeux où est-ce que le dessin pouvait être. Elle analyse ; puis son index pointe vers la cheville du garçon, un petit vif virevolte sur place. " Oh ! " La petite boule s'échappe, remonte sur la jambe lorsque les doigts de Somi s'apprêtent à la toucher. Elle rigole de bon cœur, s'amuse un peu d'un rien. " It's quite fun. " s'enthousiasme-t-elle lorsque le vif lui échappe pour la deuxième fois. Le dessin disparaît sous le short d'Andrea ; près d'une zone trop sensible pour jouer avec. Somi lève cependant sa main comme si le jeu continuait. " I'm kidding... ! " Elle regagne sa place auprès de son ami. " Is it like a trick to get girls playing with 21 centimeters ? " Elle s'éloigne par réflexe pour éviter une quelconque pichenette pour sa question. " Ouch ! " Un bruit résonne ; le coup de son crâne contre le mur, l'idole se masse les cheveux et presse sur l'endroit de collision pour étouffer la douleur lancinante. Quelques larmes involontaires mouillent ses joues. " What doesn't kill you makes you stronger ! " au même instant une chanteuse crie ses mots à la télévision et interpelle la jeune femme. La fin de la publicité vante les prix gagnés par l'album pop de l'année. Somi est aussitôt prise d'un fou rire par le timing de la situation, la sorcière se met à rire d'un rire incontrôlable pendant plusieurs minutes en continuant de se tenir la tête. La douleur de la collision s'estompe mais c'est son estomac qui lui fait maintenant mal à force de rigoler. " Hahaha ! " La musicienne vient à nouveau se blottir contre Andrea. Après plusieurs essais, elle réussit finalement à arrêter de rire. Mais la joie ne quitte pas les traits adoucis de son visage. Somi ressert son étreinte autour de son coussin humain (Andrea). " I'm so glad to be with you, pour les petits instants comme ça comme les plus tristes, I can't even remember a life without you. " Un bâillement l'interrompt - c'est qu'un tel fou rire était plutôt fatigant. " … I love you. " marmonne l'étudiante en cachant sa tête contre le torse du garçon pour atténuer le son de ses mots. " Look, the snitch will be caught. " enchaîne aussitôt la jeune femme, pour détourner l'attention, en pointant du doigt la téléviseur sans même le regarder car - elle qui se plaignait des chaînes sportives - avait déjà regardé ce match.

@andrea davis
skate vibe, mk.

Passionate but I don't give no fucks
I admit that I'm a lil' messed up
@Somi Hanaoka
Un sourire de vainqueur aux lèvres face à ce qu’il vient de dire, le garçon est fier de sa blague idiote qu’il tente de défendre comme il peut. “Who told you i was lying, I’m never lyi…” mais a peine à -t-il le temps de répondre que Somi sort son joker : Evie. L’amie commune avec qui Andrea avait eu une relation sexuelle il y a quelques mois. C’était un moment particulier qu’il avait préféré oublier mais que Somi se faisait un plaisir de rappeler dès que ça l’arrangeait. Pour la couper dans son élan, il plaque alors sa main sur sa bouche pour l’empêcher de parler quelques secondes. “We don’t talk about that kind of things here”. Avant que Somi ne devienne violente et tente de lui mordre la main, il se voit contraint de retirer celle-ci et se penche alors sur son tatouage qu’il aperçoit sur son bras. “Yes you’re so silly and stupid sometimes,I guess it happens to everyone” répond-il sans prendre de pincettes. “The fans will trust what you want them to trust” déclare le garçon avant de laisser la demoiselle se blottir contre lui. Il en profite pour lui montrer son propre tatouage qui semble déjà avoir disparu. “This motherfucker doesn’t know how to sleep”. Andrea râle, mais ne tarde pas à se taire lorsqu’un frisson le parcourt.

Somi s’approche un peu trop de ses jambes. Le cœur s’emballe. “What…are you doing haha, there’s nothing here…” Instinctivement, il déplace sa jambe la plus blessée et la laisse reposer dans le vide, sur le bord du lit. Si d’autres cicatrices viennent toutefois enlaidir la peau du garçon, ce dernier peut remercier sa pauvre pilosité qui, il espère, voudra bien cacher l’espace d’une microseconde, les marques visibles sur ses jambes. Peut-être qu’elle a remarqué, peut-être pas. La voilà qui cherche le tatouage à un endroit un peu plus secret. Le garçon ricane nerveusement, et attrape la main de la jeune femme comme pour l’arrêter dans un geste qu’elle n’aurait de toute pas fait. “Of course that’s how I get the gi….ouchh !!!” Andrea éclate soudainement de rire en entendant Somi se prendre le mur contre l’arrière du crâne. “That’s Merlin’s good will ! Don’t ever make fun of my 21 centimeter nimbus 97 you dumbberry !” Il en rajoute encore plus, et rit davantage lorsqu’une phrase au timing parfait retentit à l’écran. “This is what I call a perfect timing oh god I’m fuckin screaming pwhahahahaha ! what doesn’t kill you make you oh god hahaha” tapant machinalement ce qui se trouve près de lui pendant qu’il rigole, c’est la cuisse de son amie qui fait  les frais de son propre fou rire. Et alors qu’il se penche vers elle pour vérifier comment elle va, Andrea rit de nouveau en tombant nez à nez sur le visage de son amie, rougit par les larmes et la douleur. Riant à pleine gorge, il pointe du doigt la jeune femme et se laisse tomber en arrière “omg you’re so fuckin ugly when you cry…hahaha holy shit…i need to breathe” sa voix prenant une intonation aigue due aux rires, il tente de se calmer losqu’une douleur lancinante le prend dans les côtes. Le garçon se voit obligé de sortir de son propre lit pour aller ouvrir la fenêtre et continuer de rire vers l’extérieur, ne sachant même plus la raison de tout ce tintamarre. Peut-être parce que cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas eu ce genre de moment. Un temps précieux que trop peu s’accordaient. Il en profite pour observer la vue de sa chambre en reprenant son souffle puis il se tourne vers la blonde, qui rigole encore. Leurs regards se croisent et les voilà repartis pour un fou rire qui n’en finit pas.

Quelques minutes plus tard, lorsque leurs poumons n’en peuvent plus, Andrea retourne à sa place initiale et laisse la chanteuse se blottir de nouveau contre lui. “I can't even remember a life without you“ Ce dernier esquisse un léger sourire, et passe son bras autour d’elle, glissant ses doigts dans ses cheveux avant de venir frictionner son épaule comme pour réconforter la plus jeune sur d’éventuelles pensées négatives. “Maybe we’re not meant to live without each other ! Who knows !” Il hausse les épaules et resserre son étreinte autour de sa cadette. Lui non plus n’arrivait pas à se rappeler un moment sans elle. C’est comme si, de près ou de loin, Somi avait toujours fait partie intégrante de sa vie. D’aussi loin qu’il s’en rappelle, elle avait toujours été là. Et aussi loyale pouvait-elle être, il avait toujours pu compter sur elle, et quatorze ans plus tard, avec quelques rides en plus et quelques secrets en moins ils étaient toujours là, l’un contre l’autre, l’un pour l’autre.

Et Andrea ressentait alors quelque chose d’agréable, quelque chose de presque unique, en restant contre elle, en gardant son corps près du sien. Quelque chose qu’il n’avait pas ressenti depuis longtemps. Il savait qu’il devait être là, à ce moment précis, à cet endroit précis, avec elle. Car Andrea et Somi s'accordaient bien du temps, mais jamais celui qu’il (leur) fallait. Parfois pas assez. Parfois peut-être trop. La main allant et venant en caressant le dos de la demoiselle, l’Anglais sent alors le sous-vêtement de son amie. Dormait-elle avec ? Il n’en avait aucune idée. Mais il esquisse un sourire, sournois. Peut-être n’avait-elle tout simplement pas eu le temps de l’enlever. Peut-être que pour l’embêter il pourrait lancer un evanesco sur le morceau de tissu ? Alors il fixe la bretelle qu’il aperçoit sur l’épaule de l’artiste et se concentre. Il y pense fort. Assez fort, au point qu’il a l'impression de voir le morceau de tissu se volatiliser. Est-ce la réalité ou le pur fruit de son imagination ? Il ne saurait dire.


“...I love you” la phrase retentit tout à coup. Fait accélérer un instant le cœur du loup. Trois mots qui ont leur propre signification selon l'interprétation de chacun. “I love you too Som…OH MY MERLIN JUST FUCK YOU !!!!!! ARE YOU SERIOUS RIGHT NOW ?” Alors qu’il s’apprêtait à prononcer des mots importants, le garçon pousse soudainement la plus jeune et sort de nouveau de son lit. “I HAVEN’T WATCHED THIS MATCH YET!” Debout, un oreiller dans la main, le garçon jette toutefois un œil à l’écran et regarde avec attention le vif d’or qui s’apprête à être attrapé d’une seconde à l’autre. Et puis le sifflet retentit. Le match est terminé et l’équipe qu’Andrea supportait vient de gagner. Ce dernier se retourne près de Somi et vient la frapper avec son oreiller -le plus gentiment possible mais potentiellement avec un peu de force tout de même-  “I fuckin hate you ! Who told you to spoil me the match ? you !” il frappe une fois. “mother” puis deux “fucker!” Puis trois. "! Omg i hate you so muuuuch !!” Il lâche son oreiller pour venir allumer la dernière cigarette de la soirée, attrapant le paquet qui réside dans le tiroir de sa table de chevet. “I’m gonna spoil your fuckin spiderman son of a bitch with your Tom Netherland or whatever as soon as the shit is out, count on me, we’re not friends anymore bro” il tire une taffe puis attrape son portable pour bloquer le numéro de la demoiselle. “That’s it, you’re blocked, check that” il lui montre le numéro bloqué. “I’m gonna tell all your fans how fake you are !” Il continue de fumer puis éteint celle-ci lorsqu’il réalise soudainement quelque chose. “Wait, what are you even doing to my place ? I’m sleeping on the right side of this bed !” il force son amie à rouler de l’autre côté du lit en appuyant son pied sur ses fesses pour la faire bouger. "I don’t care if you don’t like Spiderman ! I’m not listening to you !  just move your ass dumbass !” ajoute-t-il avant de formuler un nox maxima, permettant à toutes les lumières de la pièce de s’éteindre, seule la télévision éclairant encore le visage amusé des deux amis. Il vient finalement s’allonger comme une loque sur son lit, prêt à s’endormir d’une minute à l’autre, lorsqu’ils cesseront de refaire le monde à deux et que l’envie de dormir les prendra.

skate vibe, mk.

Passionate but I don't give no fucks I admit that I'm a lil' messed up La main s'écrase sur sa bouche avant que la sorcière n'aille plus loin dans son explication. " assu'e tha yow slept wi' yo'r frien' " tente d'articuler la sorcière en se penchant en arrière pour échapper au bâillon. " Hmpf ! " L'idole finit par tirer la langue pour faire fuir la main du gallois. Et elle le laisse s'essuyer sur sa cuisse sans relever son air écœuré. Au contraire, la blonde s'en amuse et vient reprendre sa place près d'Andrea. S'en suit une discussion sur leurs nouveaux tatouages ; des petites œuvres encrées dans leurs peaux et qu'ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion encore de se montrer. Celui de Somi décore joliment sa peau, timidement caché dans le creux de son bras. Celui d'Andrea joue au chat et à la souris avec les doigts de la préfète. Elle tente de l'attraper sur sa cheville mais la petite balle dorée s'enfuit plus haut vers le mollet puis s'arrête sur le genou. La batteuse se trouve soudainement l'âme d'une attrapeuse - la talent ne suit cependant pas la passion - alors la paume de la préfète tape la cuisse du gallois, y reste immobile quelques instants. " I got it " annonce la joueuse en levant doucement la main pour vérifier que le tatouage était bien en dessous. Le vif virevolte, nargue la sorcière juste à côté de ses doigts avant de disparaître sous le short de son ami sachant peut-être qu'il ne pourrait plus risquer de se faire attraper. " Isn't it cheating ? " maugrée la blonde en fixant le vêtement - son poignet se lève en une feinte peu discrète que le gallois stoppe rapidement. Il accompagne sa main, la fait se poser près d'elle pour lui faire arrêter son jeu. Leurs doigts restent entremêlés, le temps pour Somi de s'amuser d'une boutade facile à partager. " Ok, so… you have the snitch, énumère la sorcière en visant du regard l'endroit original du tatouage avant descendre plus bas, the bludgers and the broom. " Elle s'esclaffe, ajoute une autre boutade avant de reculer pour éviter une quelconque réprimande. Dans la précipitation sa tête heurte le mur et la publicité diffusée à la télévision chante une phrase étrangement en adéquation avec la situation. Les deux sorciers se regardent dans le blanc des yeux puis Somi est la première à éclater de rire. Les deux mains collées à son crâne pour calmer la douleur, la sorcière est prise d'un fou rire incontrôlable qu'Andrea alimente avec son propre rire. " I can't believe it ! " se lamente la kasaï devant le ridicule de la situation. Elle relève la tête lorsque Andrea veut vérifier son état mais le sorcier ne fait que rigoler davantage. " Hey ! I'm not ugly ! You are ! " proteste la sorcière en le tapant à plusieurs reprises sans qu'il réagisse, trop occupé à se tenir le ventre. Il finit par s'éloigner vers la fenêtre pour prendre l'air, Somi en profite aussi pour tenter de se calmer mais chaque coup d'œil vers l'autre provoque des rechutes. " It was quite funny " conclut la blonde, une fois Andrea à ses côtés, comme s'il n'avait été question que d'une simple blague. L'allégresse de ce moment flotte encore dans l'air et sur les lèvres des sorciers. L'idole s'accroche à son ami comme l'aurait fait un paresseux à son arbre et se laisse aller à quelques confessions. " Does that mean I'll be trapped with you forever  ? ' sounds awful. " demande Somi comme si c'était la pire des punitions. Sa moue se métamorphose en un sourire satisfait en même temps qu'elle se permet de venir se nicher près de son cou. Ils avaient déjà eu mille discussions - toutes commencées par Somi - sur les possibles futurs qui les attendaient. La triste vérité était que dans plus de la moitié des cas le duo finissait séparé sur deux continents différents. Aucun des deux cependant n'osait admettre que leur amitié s'en trouverait forcément changée. Pour quelque chose de mieux, espérait Somi sans pour autant y croire. Elle n'était plus très sûre de qui serait à ses côtés dans quelques années, la silhouette de Keita n'apparaissait plus que rarement dans ses visions - c'est que depuis qu'il avait décidé de ne plus lui parler, Somi avait elle aussi décidé de renoncer - mais celle d'Andrea était toujours - tout le temps - là quelque part dans le décor. Un peu plus discret mais tout aussi important que celui qui sera à son bras.

Elle rêvasse pendant qu'Andrea, lui, semble absorbé par le match ou totalement ailleurs lui aussi. La jeune femme tapote sur le torse du garçon le rythme d'une mélodie qu'elle avait en tête depuis ce matin, puis laisse glisser le bout de ses doigts en des arabesques. Le geste est presque inconscient tant son regard est fixé ailleurs, plus loin dans la chambre. I love you, soupire Somi prise d'une tendresse soudaine. Trois petits mots souvent maltraités par ses lèvres, torturés par sa langue entre deux soupirs et quelques baisers. Et trois petits mots bien délavés à force d'être usés.

La japonaise tourne la tête vers l'écran de télévision où les joueurs acclamés effectuent des figures pour fêter leur victoire. Les doigts de la cadette tapotent encore sur le torse de son ami et s'accordent sur le rythme des chants des supporters. " It's not a spoil ! You have eyes just like me, it was easy to tell that he was about to catch it ! " proteste la blonde en se faisant repousser. " DON'T YOU DA- " essaye-t-elle de menacer en voyant l'oreiller se lever dans la main du préfet. Sans une once d'hésitation, l'objet en plume atterrit sur sa tête et ébouriffe les mèches blondes sur son crâne. Entre le premier et le deuxième coup, la sorcière lève ses bras pour se protéger et encaisse les autres impacts. Puis Andrea se désintéresse déjà d'elle pour son paquet de cigarettes. " I don't even care about spiderman ! Know your best friend's taste ! " Elle lève les yeux au ciel puis s'écroule en arrière sur un coussin rescapé. " WHY are boys such kids ? " demande la jeune femme en s'adresse à une personne invisible. Andrea venait de bloquer son numéro de téléphone. " You will unblock me in two days " prédit Somi, exaspérée. " Such a dickhead " ajoute la star lorsque ses précieux fans sont mis à contribution dans la balance du conflit. La sorcière tourne aussitôt le dos à l'attrapeur, bien résolu à lui faire la tête. " Oh my… DAVIS ! get your feet off of me ! " s'écrit-elle en sentant la jambe de son ami la pousser vers l'extrémité opposée du lit. Elle a juste le temps de s'enrouler dans la couette avant que le sorcier ne pique sa place. " I'm going to sleep on the couch. " prévient la sorcière en quittant le matelas. Emmitouflée dans la couette, l'idole se voit contrainte de se déplacer en traînant des pieds pour éviter de marcher dessus. Les protestations de l'anglais ne l'empêchent pas d'aller dans le couloir puis de refermer la porte en la claquant un peu fort. Oh. " … It wasn't on purpose " indique Somi pour tempérer son départ. Le bruit de ses petits pas s'entend de moins en moins au fur et à mesure de ses déplacements dans l'appartement. L'idole fait sa vie sachant pertinemment qu'Andrea ne mordra pas tout de suite à l'hameçon pour venir la récupérer - ou récupérer sa couette. Somi ouvre le frigo, récupère un bol de fruits prédécoupés qu'elle porte d'une main pendant que l'autre s'évertue à garder la couette en guise de cape intégrale. " Thank you, Eira " sourit l'idole en se doutant que le plat ne pouvait être que de la fille aînée des Davis. Et si l'anglaise n'était pas là pour les manger, les fruits termineraient sûrement par dépérir dans le frigo. C'est donc avec la sensation de faire une bonne action que la japonaise revient dans la chambre avec son trophée. La jeune femme dit adieu à son cocon moelleux en lançant la couette sur Andrea. " You haven't tried to make me come back " relève l'étudiante en s'installant à nouveau dans le lit. Elle pose le bol entre eux, se doutant que le Loup ne piocherait quand même pas dedans. " You're tired ? " demande Somi en observant son ami pour y détecter des quelconques traces de fatigue. Elle s'approche, prend le visage de l'étudiant entre ses mains pour le scruter. " Nope ? " diagnostique Somi après quelques secondes. " But we should try to sleep, right ? " La japonaise semble prise entre l'envie de rester éveiller toute la nuit et l'appel du raisonnable. Avant de laisser filer Andrea, la chanteuse approche un fruit de sa bouche. Eat, mime Somi en ouvrant la sienne pour qu'il l'imite. L'aliment reste cependant bloqué contre les lèvres closes de son ami. " It's just one bite " insiste la chanteuse avant d'en croquer la moitié. See ? persiste la jeune femme jusqu'à ce que le gallois cède. Et satisfaite, Somi déplace le bol sur la table chevet pour mieux se glisser dans la couette. " Let's sleep  " décrète alors enfin la star. "

@andrea davis
skate vibe, mk.

Passionate but I don't give no fucks
I admit that I'm a lil' messed up
@Somi Hanaoka
“Ok, so… you have the snitch…the bludgers and the broom” Le britannique met un instant à comprendre puis éclate de rire en secouant la tête, jugeant bien évidemment la Japonaise du regard. "That was a good one tho" avoue-t-il en s’apprêtant à la pousser d’une main mais Somi se cogne d’elle-même la tête. Et les deux amis sont soudainement pris d’un fou rire qui ne veut pas prendre fin. “I know I'm ugly, I'm always ugly. but unlike you, I just don’t mind” Il hausse les épaules puis repart en fou rire en pointant Somi du doigt, comme si elle était un monstre de foire. Après plusieurs minutes de rire interminables qui leur faisait certainement du bien à la fois au corps et au cœur, ils se retrouvent sur le lit, pour une étreinte au doux goût d'infini. Et les pensées divaguent. Les doigts du garçon n’ont de cesse de triturer le tissu sur l’épaule de la Japonaise et quant à elle, elle s’amuse à dessiner des formes sur son torse. Gestes équivoques qui démontrent probablement un manque d’affection, un manque de chaleur humaine. Le manque de quelque chose qu’ils n’avaient pas eu depuis un long moment. Et Andrea se sentait juste bien, à ce moment précis. Il se sentait bien. Tellement bien qu’il aurait pu, l’espace d’un instant, en oublier ce que cela faisait de ressentir de la peine ou de la douleur. Mais la douleur ne tarde pas à arriver lorsque la demoiselle lui spoil les résultats finaux du match diffusé à l'écran. Et les chamailleries reprennent, le ton monte gentiment et les mains se mettent à faire des jeux de vilains. Tout pour qu’au final, la chanteuse s’enroule dans la couette du garçon et s’échappe de la chambre avec. “Yes go ahead, go sleep in the sofa, Zygmunt will be here to look after you, crybaby” il secoue la tête, ne daignant même pas la retenir car il sait qu’elle reviendra tôt ou tard.

Se retrouvant alors seul, il regarde une minute les publicités qui s’affichent à la télé. L'une d’elle diffuse une campagne pour le mois sans tabac qui est en train de se dérouler. Andrea roule des yeux en jugeant le jeu d’acteurs puis en profite pour tirer de nouveau le tiroir de sa table de chevet. “Say hello to Zygmunt for me spacecake !” lance-t-il à Somi depuis sa chambre, tandis qu’il essaye doucement de soulever la planche faisant office de fond de tiroir, puis un peu plus violemment ensuite, pour avoir accès à ce qui s’y cache en dessous. Il retire alors des livres, deux gallions, une boîte de médicaments, quelques préservatifs en vrac, des mouchoirs ainsi qu’un sac en plastique qu’il pose sur la table de nuit mais qui tombe involontairement par terre, faute de place. Et enfin il l’attrape. Le précieux. Ressortant sa main libre du fond du tiroir, il trouve son paquet de London Puff cachant à l’intérieur des joints préalablement préparés par le garçon. Il sort une tige aux arômes de vanille et de cannelle, l’allume et la coince entre ses lèvres pour enfin l'apprécier. Quelques minutes passent. Le garçon se détend, s'amuse à dessiner des sirènes avec la fumée qu'il recrache. C'est lorsqu'il jette un coup d'oeil par terre qu'il remarque le sac tombé au sol. Un morceau de caoutchouc noir en dépasse. Le cœur se met à palpiter bien trop fort. Il sait ce qu’il y a dedans. Instinctivement il tourne sa tête pour vérifier que la porte est bien fermée, puis il attrape le sac et plonge sa main à l’intérieur. Ses doigts viennent alors se refermer sur un objet en plastique dur, fin, et comportant à son bout un délivreur de plaisir inégalable. Les souvenirs viennent soudainement hanter le garçon. Sa main libre continue de porter son joint à ses lèvres. L’autre main, par inadvertance, finit par se faire piquer sans pour autant blesser. Aiguille qui traîne là depuis bien trop longtemps. Sans plus attendre, il jette le sac dans la poubelle près de son bureau puis retourne ranger ses affaires. Quelques pensées plus tard il tend finalement son bras gauche, comme pour se rappeler d’un vieux souvenir et jette un coup d'œil à son avant bras. Il appuie ses doigts dessus, de sorte à tendre encore plus sa peau, comme s’il était à la recherche d’une nouvelle veine qu’il pourrait nourrir et maltraiter. Si certaines personnes s’étaient tatouées de jolies marguerites sur l’avant-bras, lui avait souvent opté pour l’aiguille qui injectait une encre bleutée et éphémère, venant geler en quelques instants toutes les douleurs du garçon. C’est lorsqu’un vif d’or sauvage vient se glisser sur le bras du Gallois que ce dernier revient un peu à la réalité et tire une dernière taffe qu’il éteint ensuite et fait disparaître d’un sort.

Plusieurs minutes plus tard, une lumière tamisée vient éclairer les traits du garçon et la gamine refait son apparition. “Finally…” Il reçoit la couette sur lui et râle un peu avant d’étaler celle-ci sur eux. Adossé à sa tête de lit, il n’a pas vraiment l’intention de dormir, et Somi semble bien l’avoir compris lorsqu’elle vient checker ses yeux. “I know you would’ve come back anyway”  Il pince ses lèvres et ouvre grand les yeux, lui offrant tout le loisir d’apercevoir une paire de pupilles dilatées. Il fronce alors les sourcils en apercevant le bol de fruit au milieu d’eux, jugeant le récipient du coin de l'œil avant que la demoiselle ne vienne forcer le passage de ses lèvres avec un morceau de fraise. Il grimace, reste impassible puis la regarde porter le fruit à sa propre bouche avant de retenter le garçon. Il ouvre finalement la bouche et avale, feignant de venir croquer le doigt manucuré qui accompagne le fruit. “Yes it’s just one bite” repete-t-il, en offrant un sourire carnassier à la kasaï. Est-ce par simple envie de l’embêter ou juste une folie lupine, il n’en sait trop rien. Il s’humecte les lèvres puis s’allonge pleinement dans son lit, prenant son portable au moment où il reçoit une notification. “Oh ! Somi ! Want to know the Wolfact n°325 ?” demande-t-il à son amie, avant de se rapprocher d’elle, posant sa tête sur son épaule. L’application qu’Andrea était en train de consulter envoyait chaque jour une nouvelle anecdote sur les loups (et loups-garous). C’était un peu enfantin, presque innocent, mais le garçon essayait tant bien que mal d’apprécier cette partie de lui qu’il avait bien du mal à accepter malgré les années. “The wolves’ breeding season is from February to March lol…only one month to get baby wolves… kinda sad don’t you think ? By the way did i tell you that I could get baby wolves ? weird, isn't it ?” Il rit sèchement puis lâche son portable au moment où la lumière diminue de nouveau.

Somi bouge un peu, tire sur la couette, alors il pose ses pieds froids contre ses mollets pour qu’elle lui rende un peu de tissu. “Gimme the blanket you dwarf !”  Après quelques nouvelles chamailleries ils finissent enfin par se taire. La température des deux kasaï permet naturellement à leurs corps de se réchauffer et de les détendre. Le silence n’a rien de gênant ni de pesant. Il est plutôt apaisant. Juste le souffle commun de deux êtres qui aimeraient probablement (se) parler tout autant qu’ils aimeraient s’endormir. Lorsque Somi finit par se tourner sur le côté, Andrea vient se coller à elle et passe son bras autour de son ventre, son visage contre ses cheveux.  “good night…” Douce odeur fruitée et apaisante qui s’émane de la chevelure et qui lui donne surtout envie de manger. Sans plus attendre il se redresse et se penche sur Somi, l’écrasant à moitié pour tendre son bras et venir attraper le bol de fruits qu’il vient replacer près de Somi. Il se remet contre l’idole et prend quelques morceaux de pommes, de raisins ou encore de fraise qu’il porte à sa bouche, comme un empereur grignotant sur son divan. “Im 'uckin' 'ungry” dit-il la bouche pleine, alors qu’il vient se lécher le doigt, après avoir mangé un dernier morceau de fraise. Il vient tout compte fait porter le dernier fruit à sa compère puis repose ses mains sur le ventre de la demoiselle, attrapant au passage sa main, pour entrelacer leurs doigts et leurs bagues respectives. “Okay, this time it’s true, good night !” murmure-t-il contre ses cheveux, en fermant enfin les yeux. Ses mains se resserrent sur celles de la blonde, et comme pour se bercer, il s’amuse à jouer avec les bagues de ses doigts. Puis finalement le jeu s’arrête. La respiration ralenti doucement et il se sent presque partir. Mais pas assez. Pas assez car des millions de questions viennent hanter son esprit. Il resserre un peu plus son étreinte contre la préfète, comme s’il avait peur qu’elle s’en aille. Ou peut-être avait-il peur de s'en aller lui-même. Il s'agissait d'une sorte de trouble du sommeil malmené par des pensées presque métaphysiques et autres angoisses nocturnes qui le prenaient bien trop souvent. Comme à chaque fois. Comme à chaque fois qu’il devait dormir. Toujours et encore les mêmes pensées. Toujours cette peur de s’endormir et ces questions sans réponses qui le faisaient ruminer, qui le prenaient parfois en pleine journée mais sévissaient principalement la nuit. Pas maintenant. Pas ici. Pas aujourd’hui. Le coeur bat, bat, bat, bat tellement fort qu’il est pris d’un frisson, d'un faible choc, qui le fait légèrement revenir à la réalité. Et il respire fort, contre Somi. Presse encore un peu plus ses doigts. She’s here. Everything’s going to be ok if she’s here. If they’re here. If I’m here. Après plusieurs minutes durant lesquelles il lui est impossible de se faire attraper par Morphée, Andrea finit par prendre la parole. “Hey…What would be the job of your dream if you were a muggle ? Like, for real, for example, if you could just start a new life in the muggle world, like no magic and stuff…what would be your dream job ?” demande-t-il en soufflant contre sa chevelure. “hey…you already sleepin’ or what ?”

skate vibe, mk.

Passionate but I don't give no fucks I admit that I'm a lil' messed up La lumière blanche du réfrigérateur se reflète sur ses iris. Les yeux curieux de Somi scannent chaque produit posé sur les étagères. Thanks. L'idole arrête son choix sur un bol de fruits probablement laissé par l'aînée des Davis. Quelques instants plus tard, une fois dans le salon, la voix de son ami lui crie de saluer Zygmunt pour lui. " Andrea says hi to you " répète aussitôt Somi en s'arrêtant devant le tableau du scientifique fou qui devait lui aussi avoir entendu Andrea. Elle rigole devant l'air exaspéré de leur ami. " You're both acting like children " rouspète l'allemand. Somi hoche la tête. " I know, avoue la blonde, but it's fun. " Elle hausse les épaules, pioche un raisin qu'elle gobe aussitôt et observe le décor derrière Zygmunt. Quelques piles de livres s'étaient ajoutées, lui semblait-il. Peut-être avait-il trouvé un nouveau sujet d'étude sur lequel se pencher. Dans le coffre en bois posé derrière le scientifique, parmi les bibelots de maître des potions, Somi avait l'impression d'y reconnaître le bout d'une des banderoles que Zygmunt avait préparées pour lui souhaiter un bon anniversaire. " … You look happy at least. " Les pupilles ambrées reviennent sur le dessin de Zygmunt. Curieuses de cette remarque qu'elle n'avait encore jamais entendue de lui. " You think so ? " demande la jeune femme. Le scientifique acquiesce, sûr de lui. Il n'était peut-être qu'un portrait mais il les avait entendus les deux amis, entraperçus aussi, entre rires et discussions sérieuses, entre chamailleries et tendresses. La Somi de ce soir était bien différente de celle avec laquelle il avait conversé dans sa chambre quelques mois plus tôt. Et la nouvelle Somi sourit ; comme si sa remarque toute simple venait de lui faire réaliser quelque chose. " I'm quite good actually, admet la sorcière, better than before. " Elle lance un regard en direction de la chambre d'Andrea et chuchote plus proche de la toile. " Thanks to him. " Après tout, c'était dans ses bras qu'elle trouvait refuge quand la vie devenait trop dure. Et Zygmunt pouvait le voir ; que rien n'était pareil depuis que l'étudiante avait retrouvé son meilleur ami. " I'm going back ! " décrète la jeune femme en faisant un signe de la main au maître des potions qui l'encourage à  filer rejoindre le propriétaire des lieux.

L'apparition de Somi dans la chambre n'étonne pas Andrea. La blonde le rejoint rapidement dans le lit, partage ses victuailles à force d'insistance et manque de se faire croquer le doigt. Elle le retire doucement, amusée par la tentative. " Wait… songe tout de même la sorcière en levant sa main près du garçon, what would happen if you bite me ? " Silence gêné. Bien sûr que le baratin des professeurs avait mentionné les atroces conséquences d'une morsure de loup-garou sous sa forme de pleine lune. " I mean, explique Somi avec prudence, I know I won't turn into a… werewolf but still… ? " Malgré le sujet de sa curiosité, la main de la sorcière vient dégager quelques mèches brunes tombant devant le regard opalin de son ami, trace le contour de sa joue du bout de ses doigts avant de les reposer sur le matelas. Peut-être regrettait-elle son manque d'intérêt en cours chaque fois qu'il avait été question de ces animaux qu'elle craignait tant. L'étudiante détourne enfin les yeux pour se glisser sous la couette, Andrea la rejoint et partage l'information du jour mise en avant par une application sur les loups. " You can have baby wolves ? répète Somi comme si elle avait mal entendu, that is more than just weird. " Cette information rendait plus réel encore l'image d'un Andrea sous la forme totale d'un animal - c'était quelque chose que la sorcière n'arrivait toujours pas à assimiler. Une pensée horrible s'ajoute à cette nouvelle et la chanteuse manque de s'étouffer. " Have you already done it with a real wolf… ? " Elle s'écarte, pour mieux observer son ami. Après un silence, la musicienne passe ses mains sur son visage comme pour retirer toutes les images gênantes qui illustraient dans son esprit leur conversation. Elle reste plusieurs minutes à observer le plafond, les mains calées derrière son oreiller. Il y avait bien toute une partie d'Andrea qui lui échappait ; un côté lupin que la japonaise n'était pas sûre de comprendre. Elle en était parfois encore à se demander comment le garçon blotti contre elle pouvait se transformer en l'un de ces anciens cauchemars. Dans leurs instants calmes, lorsque leurs deux respirations étaient en harmonie, toute trace de violence et d'animalité lui semblait impossible à trouver chez Andrea.

L'étudiante soupire puis se tourne, prête à dormir pour stopper des réflexions qui ne la concernent pas vraiment. L'anglais ne tarde pas à venir contre elle et lorsque son bras vient l'entourer, Somi lui offre une main. Toujours le même tic ; leurs doigts se croisent, se décroisent et jouent avec leurs bijoux jusqu'à ce que la fatigue arrive. Un peu dérangée par un Andrea soudainement affamé qui lui tend le dernier fruit du bol. Et le rituel reprend, le temps que le sommeil les emporte. Il y a les bagues métalliques de l'attrapeur qu'elle s'amuse à tourner et la paume de sa main qu'elle chatouille parfois. Le souffle de son ami dans sa nuque a une régularité apaisante sur laquelle Somi cale sa propre respiration. Tout est calme contre Andrea. Elle ferme les yeux. Puis les réouvre, un peu déboussolée, sans savoir si elle venait de s'endormir quelques instants ou si elle n'avait eu qu'un moment d'étourderie. Elle se rend alors compte un peu tard que la pression autour de son corps est ce qui l'a sortie de sa rêverie. " You're alright ? " murmure Somi en caressant la main dans la sienne. Mais l'anglais s'adresse à elle avec quelque chose d'autre en tête : une question venue de nul part. C'était donc à ça qu'il pensait ? Il insiste, lui demande si elle est déjà en train de dormir, alors Somi se décide à jouer le jeu. " No I'm thinking, explique la musicienne en essayant d'imaginer sa vie de moldu, I could be an idol still. " L'éventualité ne semble pourtant pas lui plaire. " But I also could be an archaeologist, I could help muggles to know their ancient world better. " Oh, bien sûr que l'histoire des moldus devait être toute aussi intéressante que celle de leurs confrères sorciers. Et à défaut d'artefacts magiques à étaler sur ses étagères, l'archéologiste en herbe n'aurait eu qu'à collectionner des fossiles ou des reliques précieuses. " They use little pencils to discover things, I saw them on the tv once. " ajoute Somi dans un rire silencieux. " What about you ? " Ils avaient chacun deux histoires alternatives à raconter pour répondre à cette question. Somi se retourne vers Andrea, presque front contre front. Elle arrivait un peu à discerner les contours de son visage dans la pénombre de la pièce. " I feel better now… " souffle la blonde tout près de l'anglais. Elle était venue chez Andrea après une mauvaise discussion et quelques plaies sentimentales à nouveau ouvertes. Quelques heures plus tard, dans le lit de son ami, l'idole se sentait mieux. " I liked this time with you, continue Somi, but here is my question. " Elle baisse la tête pour s'esclaffer, cogne un peu le menton d'Andrea sans faire attention, puis se ressaisit. " If you were… me during hmm…  let's say 24 hours, what would you do ? " La question est digne d'un jeu de fin de soirées. " Just think about that time you drank polyjuice with my hair " rappelle la japonaise. Pour laisser le temps au préfet de réfléchir, Somi se décide à répondre un peu à la question - peut-être était-elle même juste trop impatiente. " If I were you I would fly like… you know, flying without feeling any sight of vertigo, imagine la musicienne, I could drive your car also. " La voix calme de Somi énumère quelques possibilités. " Then I'd definitely go kiss a girl. " sourit la japonaise, ravie de cette imagerie. Aucune idée de l'heureuse élue. Ou peut-être que si.

@andrea davis
skate vibe, mk.

Passionate but I don't give no fucks
I admit that I'm a lil' messed up
@Somi Hanaoka
“What would happen if i bite you ?” petit sourire aux lèvres, il rit sèchement puis fixe la main de la jeune femme avant de venir fixer ses lèvres, tandis qu’il avale doucement le fruit dans sa bouche, ce dernier laissant un goût de fraise entre les papilles. La question méritait d’être posée. "I mean… I know I won't turn into a… werewolf but still… ? Elle n’y connaissait pas grand-chose, ou du moins, connaissait ce que l'on avait bien voulu lui enseigner.  Personne ne s'intéressait à une phobie, généralement on l’évitait de près comme de loin et on s’en satisfaisait. Alors il zyeute les pupilles fauves de sa cadette, tandis qu’elle trace un chemin le long de sa mâchoire. “Mmh…you might be regretting asking the question ! You’re not gonna turn into a werewolf but let’s say that veganism will be impossible for you If I bite you” se permet-il de répondre avant qu’ils ne décident de se glisser sous les draps. Il lit alors son anecdote un peu particulière puis abandonne son téléphone pour mieux se tourner vers la demoiselle. Et sa question vient le frapper en plein cœur. Il rigole nerveusement. Son coeur s’affole, comme si la jeune femme essayait de faire intrusion en lui, pour mieux venir titiller le loup endormi. Pourtant c’est lui qui avait amené le sujet. Mais c’était toujours différent, lorsqu’une personne tierce posait des questions qui, pour le coup, devenaient personnelles. “Well… yes i can. I have to be in my wolf shape, but yes, I guess I can have baby wolves with… a shewolf” Il esquisse un faible sourire qui disparaît et est remplacé par un regard qui se tourne vers le ciel lorsque Somi demande s’il a déjà eu une relation avec une louve. “Well… Yes I’ve already have sex with a wolf… it was fuckin wild i have to be honest” fini-t-il par avouer, le plus sérieusement possible. Il se tourne vers Somi, s’allongeant sur le côté pour mieux l’observer, tandis qu’elle fixe le plafond. “I remember her howling in the forest and th…PWAHAHAHAHAHAHHAHAHA HELP !” pouffant de rire,  il se met à taper contre le matelas avant de s’étouffer avec son propre rire “help she thought I was fucking with a wolf i’m screaming man !” rigolant toujours autant, il vient alors soudainement et sans aucune raison apparente, lécher la joue de sa meilleure amie, avant de mimer une morsure contre la joue qu’il ne fait finalement pas, bien évidemment. Il souffle un instant puis se replace correctement. “I never fucked with a wolf sorry… and I would never, that’s fuckin… I mean… No.  I didn’t fuck with a wolf but I already have done things with a girl from the jama suru alley if you want to know everything about my sexual life” confesse-t-il en haussant les épaules.

Finalement après quelques minutes de discussions, ils se calment tous les deux, seule leurs respirations respectives faisant office de bruit de fond. Il se colle à elle et glisse sa main contre la sienne, jouant avec ses bagues un moment avant de répondre à l’appel de l'estomac et de manger les quelques morceaux de fruits restants. Décidé à trouver le sommeil, il choisit la meilleure position pour se lover contre la chanteuse, gardant sa main dans la sienne, tandis que son autre bras repose sur le haut de son oreiller, près de la tête de la Japonaise. Il repense à toutes ses questions. Non. Il n’avait jamais eu de sexe avec une louve. Oui il pouvait avoir des louveteaux. Double identité qu’il avait du mal à concevoir. Qui lui ruinait régulièrement le moral et qui l’empêchait de vivre comme il l’entendait. Si pour certains ce n’était qu’une anecdote, pour lui c’était plus que ça. C’était devoir faire face à la réalité. C’était devoir faire tous les jours un peu plus d’efforts pour s’accepter, pour accepter la bête qui était là, qui avait grandi avec et qui ne comptait pas partir, jamais. Parce que c’est ce qu’il était. Et s’il appréciait la présence de son amie en ce moment, il savait que dans d’autres circonstances elle ne serait qu’un morceau de viande comme les autres, à déchiqueter puis à avaler. Accepter cette autre personnalité incontrôlable qui sommeillait en lui restait compliqué. C’était d’ailleurs souvent pour ça qu’il se posait des questions sur ses propres sentiments, sur la propre confiance qu’il s’accordait et qu’on lui accordait. Pouvait-il vraiment faire confiance ? Il ne se faisait même pas confiance en lui-même. Et pouvait-il vraiment aimer ? Incapable de le savoir. Cet attachement qu’il ressentait pour autrui, était-ce juste l’humain qui parlait ou était-ce aussi une partie du loup qui cherchait un moyen d’obtenir une nouvelle proie ? Après tout, Andrea n’avait éprouvé aucune culpabilité à volontairement emmener son moon rabbit dans la forêt pour mieux le manger quelques heures plus tard une fois la pleine lune visible dans le ciel. Alors qu’est-ce qui dans le fond pourrait l’empêcher de faire la même chose avec un être humain ?  Et si un jour il perdait complètement la tête ? Et qu’est-ce qu’il ressentait vraiment lorsqu’on venait l’embrasser ? Qu’il sentait des lèvres contre les siennes et que instinctivement, cette envie d’aller toujours plus loin, de croquer dedans, de mordre la peau, de faire possession du corps jusqu’à ce qu’il se brise, jusqu’à ce qu’il sente chaque côte se fêler sous sa pression. Cette envie animale de prendre possession de l’autre et d’y signer son territoire à tout va. Etait-ce lui ou était-ce cette créature intérieure qui parlait ? Fallait-il dissocier les deux  ? Il n’en savait trop rien. Il n’en savait même strictement rien.

Alors perdu dans ses pensées, il relâche finalement le corps de Somi, qu’il pressait un peu trop fort contre lui puis pose une question complètement hors sujet à la jeune femme. Il espérait, en faisant ça, pouvoir penser à des choses plus heureuses. Il aimait imaginer Somi dans le futur. Il n’avait pas de difficulté à imaginer un monde où elle serait heureuse. C’est, en fait, ce qu’il souhaitait le plus pour elle. Qu’elle sache ce qu’elle vaut et qu’elle choisisse ses proches en conséquence. Qu’elle cesse de se considérer comme celle qui ne mérite rien, alors qu’elle méritait tout. “archeologist ? wow ! that’s specific ! they use a pencil to discover things ? under the ground ? wow, I’m wondering what’s the slowest job between, this archeologist thing and a fuckin goblin in gringotts on his way to open my box” il rit doucement puis sourit lorsqu’elle retourne sa question et qu’elle se tourne pour coller son visage au sien. “swear to Merlin that you won’t make fun of me ?” demande-t-il par précaution en faisant la moue. Il savait pertinemment ce qu’il aurait souhaité faire mais, pour une raison loin d’être valable, il se sentait vulnérable rien qu’à l’idée d’en parler. “I think I would be a  ballet dancer” dit-il sérieusement. “I know that’s super specific and so weird, and I know you’re gonna say It doesn’t suit me and stuff but… I don’t know why… I just feel like I would be good at being a ballet dancer, I’m seeing it, and  just…feel it ? do you think i would be beautiful ?” il hausse les épaules, un sourire timide aux lèvres puis vient frotter doucement son nez à celui de la demoiselle. “Or maybe… I could be a football player or a pilot fighter ! This could be a good idea as well !” Puis le silence reprend, et les paroles sont remplacées par des sourires et des regards. Les mêmes que l’on peut tout de même deviner lorsqu’il fait sombre. Et comme si se retrouver sous une couverture sans la moindre source de lumière leur permettait d’être un peut plus intime, la demoiselle va aux confessions.

“I feel better now”  Légèrement gêné d’entendre une si jolie phrase sortir de sa bouche, le garçon ne répond que par une simple onomatopée de surprise, avant de resserrer son étreinte vers la demoiselle qui se cogne au passage contre son menton. “sorry… sharpened jaw haha” et il l’écoute ensuite poser sa question. Haussant tout de même un sourcil, curieux de la demande, il tente de réfléchir tandis que Somi donne déjà sa réponse. “flying is a good way to feel free yes… you would drive my car ? I guess you have a thing for transportation then…is that a kink ?” il rigole un coup puis s’étonne des dernières paroles de la demoiselle. “oh wow ! it escalated quickly  ! You would go kiss a girl ? Which girl then ? I need to know huh what if you don’t know how to kiss and you use my body and girls think I’m a fuckin loser after that ? huh ?” demande-t-il comme si l’espace d’un instant tout ce qu’ils étaient en train de spéculer allait devenir vrai. C’est à dire que les effets de l’herbe fumée par le garçon commençaient doucement à apparaître et que mine de rien, cela donnait toujours des réactions plutôt étonnantes quand elles n’étaient pas malaisantes. “…If I were you… If I were you… mmmh” Et le garçon réfléchit, bouge un peu, se redresse puis remet la couverture correctement par dessus leurs corps. “If i were you… I… I don’t know…I would… I would wear my sexiest underwears and I would go and see Keita and just punch him in the face then I’d go see Babylose, and i would ask him if he loves me, and then I’ll punch him in the face as well cause he didn’t fuck me, and I would go to my home and grab that amazing sextoy i have and I would play with it allllll night till my sheets are fuckin wet” Peu conscient de ce qu’il vient de dire, le garçon se met à rigoler puis vient passer une jambe par dessus celle de la jeune femme. “Hey ! hey!  Do you want to see my werewolf scar ?” demande-t-il tandis qu’il passe sa tête sous la couverture et se met à s’agiter sous la couette, de sorte à s'approcher d’une des jambes de Somi. Pas certain qu’elle comprenne et perdant de plus en plus conscience de la réalité, le garçon marmonne seul, alors qu’il tâtonne la jambe puis la cheville de la Japonaise pour attraper finalement son pied.  “God dammit, I want to sleep, but i don’t want to sleep you know what i mean ? what if you’re not here tomorrow huh ? Your feet look so small…next to mine i mean… do you want to see my scar or not ?” lance-t-il alors qu’il commence à chatouiller la plante de ses pieds plusieurs secondes avant de se prendre un coup involontaire dans la tête. “ouch”

skate vibe, mk.

Passionate but I don't give no fucks I admit that I'm a lil' messed up " Hm… if it means eating more meat, réfléchit la sorcière la tête posée sur l'oreiller, I think I could handle that. " Elle ne savait pas très bien pourquoi elle se projetait autant à cette éventualité. Ce n'était pas comme si ça allait arriver demain, ou un autre jour. Andrea était prudent, elle le sentait. Malgré tous leurs jeux de bagarre, il gardait le contrôle alors elle ne craignait pas l'incident. L'autre sujet est plus intime mais Andrea accepte de répondre sous l'œil attentif de la préfète. Il livre des détails, beaucoup de détails, qui finissent par arracher une grimace d'horreur à la jeune femme crédule. Des images d'un couple mi-humain mi-loup peuplent tout son esprit, des hurlements mêlés d'hommes et d'animaux. Puis tout éclate. Et Andrea rit, rit fort, devant l'air confus de Somi. " Screw you ! Why would even try to… ! Oh, merlin, I hate you. " fulmine la star en secouant vivement le brun. Ce dernier contre-attaque de manière inattendue en se penchant vers elle pour lui lécher la joue, mimant un croc. Le cœur de Somi rate un battement quand sa main, elle, vient se placer derrière la nuque de l'attrapeur pour l'empêcher de filer. " Don't. " souffle, très sérieuse, la blonde sur les lèvres de son ami. La joue encore luisante du passage d'Andrea, l'idole le laisse retrouver sa liberté pour s'essuyer. Pendant une toute petite seconde, elle y avait cru, à cette morsure gratuite. " I don't want to know about your sex life. " prévient Somi lorsque la nouvelle anecdote du Loup lui donne une information dont elle se serait passée.

Une tentative ratée plus tard, le couple d'amis se rend à l'évidence que le sommeil n'est pas pour tout de suite. Comme deux enfants dans le noir, ils s'adonnent alors à des questions sans queue ni tête. Somi confie sa vision sur une autre Elle qui n'aurait pas eu de magie, s'attirant des blagues de l'étudiant qui la firent elle aussi rire. Puis c'est à son tour de partager l'identité de son jumeau moldu. " I swear I won't laugh " promet Somi en levant une main comme signe de serment. Andrea semble essayer d'analyser dans la pénombre le sérieux de la jeune fille puis, tout proche d'elle, il confesse son intuition. " A ballet dancer ? " répète Somi, surprise. L'idole prend vite conscience que son grand sourire s'entend dans sa voix alors elle pose sa main sur la joue de son ami pour le rassurer. Avant qu'il ne se braque, avant qu'il ne fuit. Le front collé au sien, son pouce caresse inlassablement la joue d'albâtre. " You would be beautiful yeah, adhère Somi, I'm so sure of that. " Il émet d'autres idées, joueurs de football, pilote de chasse, comme les rêves des petits garçons à qui on dit qu'ils devront devenir des hommes. " Ballet dancer is already all fine. " assure alors la chanteuse pour qu'il reste sur son premier désir. Comme si c'était une vie qui les attendait. Comme s'il était possible de redémarrer quelque chose ailleurs, à deux.

Un autre genre de vie les fait ensuite réfléchir via la question de Somi. Que faire si elle se retrouvait dans le corps d'Andrea ? Les possibilités sont infinies mais, surprenamment, ce n'était que quelques actions quotidiennes qui la faisaient frémir. Voler, conduire. Une envie de liberté. Une envie d'aimer autrement aussi, peut-être. En s'imaginant embrasser quelqu'un. " I don't know, réfléchit Somi, I'd kiss a pretty girl. " Peut-être aurait-elle été un brin superficielle, alors. " Like Morgane or Mazra. " Même avec ses yeux de filles, l'admiration était présente pour les deux beautés. Mais voilà que ses iris agacés tentent de discerner le visage face à lui lorsqu'il insinue qu'elle pourrait lui faire honte. Et lui, partage, le déroulé d'une journée dans la peau de Somi. " And like what ? You would just let me walk down the streets in underwear ? " Elle lève les yeux au ciel. Puis ses joues tournent au rouge lorsqu'arrive la suite - la pénombre l'arrangeait bien pour le coup. " You're such a perv ! " Sa paume vient cogner plusieurs fois le front du sorcier. " Kick those images out off your head ! " Elle tape une nouvelle fois. " Ok ? " Puis une dernière fois pour s'assurer qu'aucun film ne resterait dans l'esprit du garçon. Ça a l'air de marcher un peu. Andrea se détourne d'elle avec déjà une autre idée  en tête qui le fait disparaître sous la couette. " What are you doing ? " interroge l'étudiante en ne voyant qu'une grosse bosse là où le préfet se tenait. Puis elle sent les mains de son ami tâtonner ses jambes, comme perdues, et glisser vers ses chevilles, puis ses pieds. " Hey ! " Elle gigote, lui donne un coup sans faire exprès, lorsqu'il la chatouille trop puis la musicienne s'immobilise. " Oh. " Elle avait cogné un peu fort. Mais bizarrement, il ne semblait pas lui en tenir rigueur. Somi le rejoint donc sous la couette en amenant sa baguette pour les éclairer d'un faible lumos. Les ombres se reflétaient de manière drôle sur leurs visages et par endroit, là où la couverture était trop surélevée, la lumière du sort filtrait dans le reste de la chambre. Andrea s'assoit en tailleur puis Somi l'imite de manière solennelle. " Yeah, show me. " lui confirme une nouvelle fois la cadette juste avant qu'il ne se contorsionne pour lever sa cheville. Pour la première fois, son regard noisette se pose vraiment sur la peau abîmée. Elle avait déjà entrevue la blessure mais la pudeur l'avait toujours empêchée de s'y attarder. " It doesn't hurt anymore, right ? " s'inquiète un peu la sorcière sans oser toucher l'endroit. Elle frémit, même. Pas par dégoût. Par empathie, en s'imaginant la terrible douleur qui avait dû accompagner la plaie. Comment ce garçon, qu'elle trouvait parfois si fragile - lorsqu'il lui donnait l'impression de pouvoir tomber dans un gouffre infini, pouvait supporter de telles souffrances ? La sienne, la plus marquante de ces derniers mois, avait pris la place de sa plus grande peur. " You're so much stronger than me. " rigole doucement la plus jeune. Qui était-elle finalement pour vouloir protéger un garçon capable de surmonter tout ce qu'elle aurait été incapable d'endurer ?

@andrea davis
skate vibe, mk.

Passionate but I don't give no fucks
I admit that I'm a lil' messed up
@Somi Hanaoka
Toute question idiote mérite une réponse idiote. C’est en ce sens qu’Andrea s’invente un scénario sorti tout droit d'un studio hollywoodien pour expliquer sa pseudo aventure avec une louve. Bien évidemment qu’il n’avait rien fait. Le garçon reniait beaucoup trop cette nature pour accepter autre chose qu’une ou deux attaques d’animaux  par mois. Il fait semblant de vouloir la mordre mais ses canines sont vite remplacées par une langue qui vient lécher la joue de la demoiselle. Il se fait rapidement arrêter par son amie qui, d’un air sérieux, lui suggère de stopper son petit jeu. Le regard plein de défi, il la fixe, accompagnant le tout d’un sourire sournois. “You don’t want to know about my sex life but you’re the one asking about it tho” Il la juge légèrement du regard puis passe son bras derrière sa tête pour fixer le plafond. “and you’re the one always talking about your own sex life ! Well…about your non-sex life would be more appropriate actually but you got it”

Après avoir essayé plusieurs techniques pour s’endormir, Andrea finit par abandonner et pose quelques questions à Somi. Madame aurait voulu faire archéologue. Métier qu’il ne connaissait pas vraiment mais peut-être que c’était intéressant. Était-ce l’équivalent moldu des archéomages qui nettoyaient les squelettes de dragons pour le Musée International des animaux sorciers ? Il n’en savait trop rien à vrai dire. Il savait juste qu’une fourrure de Loup-Garou y était exposée et qu’en plus de coûter très chère, elle était très convoitée. A son tour de dire ce qu’il souhaite faire plus tard. Quelque peu gêné, il confesse finalement son choix et sent la surprise dans le ton de la voix de Somi. “You’re laughing…” ne peut-il s’empêcher de répondre alors que la demoiselle vient porter sa main à sa joue. Il ferme un instant les yeux puis les rouvre lorsqu’elle insiste. Leur proximité est telle qu’il suffirait d’un simple geste pour que leur amitié s’en voit brisée par un simple geste équivoque. Y avait-il déjà pensé ? Oui et non. Plutôt inconsciemment, comme lorsqu’il voyait n’importe quelle fille. Plus jeune, il se l’était souvent demandé. Puis cette pensée était partie pour ne jamais vraiment revenir. Il la remercie d’un bisou esquimau, frottant doucement son nez contre celui de la blonde avant de déposer un baiser sur son front.

Puis Somi pose une question toute aussi loufoque que celle de l’anglais. Donc elle aimerait embrasser Mazra et Morgane ? Il ne pouvait pas nier qu’elles étaient toutes les deux exquises et qu’elles avaient toutes les deux des qualités différentes mais remarquables.  “Morgane actually kissed me for the first time two weeks ago and she wasn’t bad at all if you want to know everything.” Et puis la conversation continue. Jusqu’à ce qu’Andrea décide de venir embêter une nouvelle fois son amie sous la couverture pour venir lui chatouiller les pieds. Et pris d’une confiance un peu trop exacerbée, le voilà qu’il propose de montrer l’une de ses cicatrices, comme s’il s’agissait d’un trophée gagné la veille. Elle accepte et rejoint le garçon sous la couette.

La couverture, enchantée, lévite presque au-dessus d’eux et permet au tissu de ne pas peser trop lourd sur leurs épaules, ce qui leur permet aussi d’avoir les mains libres. Tandis que Somi fait de la lumière, l’attrapeur se contorsionne alors pour montrer sa cheville abîmée. Vieille morsure qui n’avait jamais vraiment guérie. Aux yeux du garçon elle était laide, au point où il en avait parfois des frissons de dégoût lorsqu’il appliquait de la crème dessus. “Well...it depends. Sometimes it does, sometimes it doesn’t. It’s…more of an internal pain. Actually,it’s nothing compared to the monthly pain but you know I’m still working on it every day ! Anyway…it’s ugly right ?” Il sourit, venant presser doucement les joues de Somi comme pour faire une ombre de petit poisson dans l’eau reflétée par la lumière de leur cabane improvisée. “pouting somi” Il relâche sa main puis attrape le bras frêle de l’artiste. “I’m not stronger than you, I’m just resilient. And you are as well. I sometimes don’t know how I survived but I guess I survived for a specific reason and I guess you’re going to survive everything that is happening to you.” Il disait ça pour la réconforter. Car dans le fond il n’était pas si fort que ça, lui qui avait déjà essayé deux fois de mettre fin à ses jours quand les douleurs et les démons venaient un peu trop le hanter, lui qui chaque mois priait Merlin, comme si c’était le seul recours, pour qu’il ne tue personne dans la nuit, pour qu’il ne se blesse pas ou ne blesse aucun autre de ses camarades de meute. Il priait aussi pour qu’il ne soit pas pris au piège, ou qu’il ne décide pas de s’enfuir à l’autre bout de la forêt. Car son loup était quoi qu’il en soit incontrôlable. Timidement, il vient caresser de son pouce le poignet de la jeune femme, à l’endroit exact où il avait été maltraité. “This is proof that you’re resilient and that you are as strong as anyone else, okay ?”  Il ne lâche pas Somi du regard, se perdant dans ses yeux d’ambre l’espace d’un instant. Comme s’il souhaitait lui faire passer un message. Il bouge quelque peu et en profite pour tirer le poignet de la Japonaise vers lui et embrasser ce dernier une fois, puis deux. “Magic kiss” Puis trois.  Pas plus, parce qu’à trop sentir de la chair contre ses lèvres, il se risquerait à tomber dans le piège et à vouloir y croquer sans autorisation. Il finit par soupirer légèrement et s'éclaircit la gorge, proposant à Somi de dormir. Alors ils finissent par se rallonger, reprenant leur position initiale en se lovant l’un contre l’autre. Et cette fois, leurs esprits finissent par prendre congé le temps de quelques heures. Plus aucun bruit dans l’appartement, sauf peut-être celui de leur souffle régulier. Et tandis que certains rêvent, seule la lampe à pensées positives s’amuse à s’allumer en plein milieu de la nuit, preuve que dans leur sommeil, leurs craintes n’étaient plus.

skate vibe, mk.