— with you

Bar mixte dans lequel elle a l’habitude d’aller, Alma se ressource ici. Ses amis de passage l’idolâtre, tous les garçons du coin la matte, la musique est trop forte pour laisser filer des penser trop profonde et son verre gratuit à le goût du paradis. C’est dans ces néons qu’Alma revit, retrouve celle qu’elle a jadis était. Elle se laisse emporter sur la piste de danse avec ses amis, son verre reste sagement sur le comptoir, et elle se dandine sur cette musique dont les paroles lui échappe. Elle s’en fiche pas mal, car elle s’amuse. Corps qui ondule sous le rythme de la musique, lippes qui chantent le refrain qui sonne soudainement comme une musique tant attendue, puis rire cristallin quand celle-ci s’achève enfin.

Les néons passent du vert au bleu, du bleu au violet, du violet au rouge, et dans la foule se dessine soudainement un visage familier. « Kei? » il ne l’entend pas, sa voix se perd dans la musique trop forte, et elle est si loin qu’il ne la sûrement pas remarquer. Elle abandonne alors amie d’un soir, et trace une ligne jusqu’à lui. Si dur de se faufiler quand les hommes n’attendent que ça : qu’elle passe pour se frotter à elle. « Bougez de là, bande de rat. » sa voix avait pris celle de Yujin, grave et sévère le temps d’un instant, assez pour qu’ils soient découragés de l’approcher encore. « KEI ! » hurle t-elle une nouvelle fois, assez pour que les gens qui les séparent se retournent.

Son souffle est court, quand elle arrive à sa hauteur, elle tire sa main sans lui poser de question et s’engouffre dans la première salle qu’elle trouve. Mauvaise pioche, des striptease sont entrain de finaliser leurs shows, Alma manque de s’étouffer face au spectacle et se dresse sur ses deux pieds pour cacher les yeux de Kei. « Ne regarde pas. Tu n'as pas le droit de regarder d’autres femmes. » juste moi, avant elle envie de rajouter. « Qu’est-ce que tu fais ici? » sa voix est plus douce, plus sereine, comme soudainement remise de ses émotions. Il est là, ici, dans la pénombre de cette salle glauque.  

une soirée parmi tant d'autre dans laquelle il n'avait voulu faire qu'un acte de présence. se montrer aux gens qui l'attendaient, prétendre prendre un verre et disparaître dans les méandres des ombres avant d'en boire une seule gorgée. on le penserait trop occuper à danser avec d'autres, s'amuser sur la piste de danse à montrer les quelques pas qu'il exerçait indéfiniment en soirée, bien loin de ceux qu'il venait parfois créer dans le silence secret d'une salle de danse. on murmurait qu'il serait parti dans l'une de ses salles où tout le monde sait ce qu'il se passe une fois la porte fermée. pendant que lui serait de retour chez lui en un clignement de paupière, juste assez de temps pour transplaner et se retrouver devant sa porte d'entrée à insérer la clé pour se glisser à l'intérieur tel un fugitif. il n'avait en tête que ce jeu qui l'attendait patiemment dans sa console. fraîchement reçu dans son emballage sentant encore le neuf, il avait été interrompu avant même d'avoir pu allumer sa télévision, coupant net toute cette impatience et cette excitation qui l'avait gagné à la réception de son colis.

et il se retrouvait, bien malgré lui, un verre de saké sorcier à la main au milieu de corps qui se déhanche tous un peu plus que les autres. il avait de nombreuse fois levé les yeux au ciel avant de se laisser influencer par la musique d'ambiance qui résonnait dans ses oreilles. il était même incapable de répondre si on lui demandait quel était la chanson qui se jouait à quelques mètres de lui. il n'entendait que les basses qui venait le faire vibrer, faisant bouger son corps tout comme les autres. abandonné toutes traces de combat, c'est ce qu'il avait finit par faire, à demi résolu de passer le reste de la soirée ici. alma ? qui s'échappait de ses lippes tel une surprise de voir la jeune femme se dresser devant lui, attraper sa main dans la sienne pour le tirer à sa suite sans elle-même imaginer ce qu'elle allait trouver une fois la porte ouverte. et c'était un rire qui venait claquer contre sa langue quand le noir tentait de s'immiscer devant son regard. stop it huh ?! il venait abaisser ses mains, plongeant son regard dans le sien un doux sourire sur le visage. je fais la fête, on m'a invité et toi ? je ne pensais pas te voir ici, on dirait un petit chat perdu.

Les doigts peinent à cacher ses yeux de ce spectacle abominable, à vrai dire, Yujin aurait étaient heureux d’assister à ce genre de show. Les femmes sont d’une beauté extraordinaire, et les corps qui se déhanchent sont un parfait terrain pour le dessin, mais Alma, elle, ne le supporte pas. Sa jalousie la ronge, soudainement mise de côté, elle qui brille si fort qu’on en oublie ses autres faire valoir.  « Ne regarde pas, j’ai dit. » Moue boudeuse, il s’empare finalement de ses poignets pour retirer ses doigts ridicules, et la réalité la frappe avec ardeur. Il est là, ici, maintenant. Les jours et les semaines se sont écoulés depuis leurs dernières rencontres autant qu’amant, Yujin lui, le voyait sans cesse en cours, mais se refuser de céder à son attraction, après tout, il appartient à Alma.

Ici encore, c’est le cas. Il lui appartient, ses lèvres, sa nuque, ses bras, son corps entier appeler le sien, comme deux parties manquantes du même puzzle. Souvenir si lointaines qu’ils semblent flous, illustrés d’un filtre noir et blanc. Trop apeurer de ne pas réussir à le laisser partir, pourtant incapable de l’aimer correctement.

Il retire ses doigts et approche son visage du sien, leurs pupilles mutuellement plongés l’un dans l’autre. Un sourire se dessine sur son visage, amuser par la situation, elle se hisse à son tour à sa hauteur, entourant ses épaules par ses bras. « Faire la fête ici ? Dans cet endroit précis ? » Son pouls reprend alors sa cadence normale, du moins le temps d’un instant.  « On se retrouve enfin, ça doit être écrit quelques parts sur nos parchemins de vie mutuelle. Je t’ai manqué? » Ses doigts caressent avec tendresse sa nuque, naissance de ses cheveux, jusqu’à laisser filer ses doigts dans sa chevelure.  « Tu veux que je te file un billet pour le mettre dans le cul de la serveuse? » Dit-elle dans un rire, elle se saisit de nouveau de sa main, plus tendrement cette fois-ci, loin de la hâte de l’acte précédent. Il était toujours aussi beau, ses lèvres l’appellent pour un baiser fougueux, mais elle n’y cède pas, préfère balayer la salle du regard pour chercher une table de libre.  « Un verre ? Et après, je te laisse retourner faire la fête avec tes amis, promis. »   

je ne regarde que toi sweatheart. qu'il lâchait sans jamais détourner de son regard, admirant ses iris sombres et brillants qui ornaient son visage tel deux pierres précieuses. son sourire se faisait doux, presque taquin. la voir agir ainsi, une pointe de jalousie qui se faisait entendre dans ses paroles, une pointe de possessivité qui se lisait dans ses gestes pour tenter de bloquer son regard - en vain ; ça le faisait doucement rire intérieurement pas plus surprit que cela de ses démonstrations dont elle faisait preuve. il la connaissait désormais bien assez pour en être presque habitué, pour se délecter de ce spectacle qui s'animait sous ses yeux pour mieux le charmer et le remplir d'une certaine joie. et il y avait cet éternel surnom qui était sortit la première fois presque par accident. encore jeune et naïf, il n'avait pas retenu ses paroles quand elles c'étaient échappées pour mieux se faire entendre. assumant dès le début ses dires avec toute l'aisance qu'il avait à cette époque là et il le faisait encore, laissant ce nom la nommer éternellement à chaque fois qu'il se voyait. comme un moyen de la garder prêt de lui quand elle s'éloignait.

je n'ai pas choisis, on m'a juste traîné ici votre honneur. est-ce grave ? il s'amusait de la situation - comme à son habitude. taquiner et ne rien prendre au sérieux était son mémo, son mot d'ordre pour cet extraverti à devenir. et toi que fais-tu ici ? désireuse d'un petit show peut-être ? allusion au spectacle qui se faisait juste derrière son dos, celui pour lequel elle avait faillit s'étouffer et qui avait fallut un semi voile noir devant le regard du sorcier. m'as-tu manqué ? fausse moue réfléchit qui maquillait ses traits. ses bras venant entourer sa taille de leur présence avant qu'il ne rit brièvement. je ne sais pas. peut-être. oui. qui se lisait pourtant dans son regard comme réponse silencieuse. ce n'était pas dans ses habitudes de le dire clairement à voix haute, il préférait le faire comprendre par un regard, des gestes, une simple attention à son égard. parler et les grands discours romantiques n'étaient pas tellement son fort. tu ferais ça pour moi ? vraiment ? mais quelle gentillesse tu fais preuve je suis impressionné ! faisant mine de reculer pour mieux s'échapper, il la tirait plutôt à sa suite pour rejoindre une table qui venait de se libérer non loin d'eux. ne t'avises pas de m'abandonner ce soir, sinon je rentre chez moi comme j'avais prévu de faire en arrivant. il s'installait, finissant son verre d'une traite pour mieux en commander un autre. tu veux boire quelque chose ?

Le surnom la fait sourire, timidement, amoureusement. Comme retrouvé l’être aimer après des journées sans se revoir, ils glissent sur elle tel une caresse, et vient se nicher au creux de son cœur, que c’était plaisant de le sentir de nouveau claque contre ses lippes. sweetheart, n’avait elle jamais était que ça ? La sienne, depuis trop longtemps et pour une durée indéterminée. elle rougit presque, s’accroche à son bras, pour ne pas le laisser s’échapper. « Moi, je ne vois que toi. » Ici, pourtant, Yujin se seraient rincé l’oeil sans attendre, il n’en avait soudainement rien à faire des autres, ceux qui l’entourent, n’existent que celui dont les lèvres appel à être embrassé. Il n’a jamais compris le sentiment qu’Alma avait pour Kei, elle a toujours été volage, prendre ce qu’elle peut prendre chez les autres, repartir dès que la porte s’entrouvre. Pourtant, elle aurait tout abandonné pour lui. Rester à Londres, vivre d’amour et d’eau fraîche, s’émerveille de ses cheveux qui retombent sur son visage quand le soleil éclaire leurs pièces, bâtir et construire au même rythme que lui. La raison avait pris la dessus, bien sur, romance idyllique devait prendre fin, mais elle aurait pu tout laisser tomber, Alma, la base même de son existence, pour être avec lui.

« Très drôle. Je dansais avec mes amies au sous-sol, si tu savais le nombre de gars qui rêveraient d’être à ta place, tu serais surpris. » fin sourire sur ses lippes, quand elle relâche finalement son étreinte, le laissant glisser en premier sur leurs banquettes. elle aurait pu se mettre en face de lui, tête à tête, romantique, mais elle refuse. Préfère se glisser à ses côtés, et garder cette chaleur près d’elle. une main dans la sienne, qu’elle ne lâche sous aucun prétexte, ses yeux tourner vers les siens. « Bien sûr que tu m’as manqué, tu me manques tous les jours, à toute heures. » ça aurait pu être un mensonge, mais ça ne l’était pas, il hantait sans cesse ses pensées. une main vient caresser sa joue, pour finir sur son menton qu’elle dresse, son profil était si fin, son nez d’une douceur inexpliquée, et ses joues donner envie de croquer dedans. « T’es encore plus beau que dans mon souvenir. » elle le relâche, lâche un gloussement par la même occasion et secoue positivement la tête, un verre, oui un verre. « Je n’irais nulle part si tu ne me le demandes pas. » Ordonne et j’obéis, avait elle envie de rajouter, mais elle préfère dire : « Sex on the beach pour moi. » son doigt se lève et la tablette magique se dresse à la même seconde, elle tape sa commande et fait glisser l’objet vers son partenaire. « Tu m’invites ? » bien sur, il n’était pas question qu’Alma ne se fasse pas mousser par son petit ami. Une fois repartie, elle se jette de nouveau dans ses bras, laissant son corps entier se coller au sien. « Est-ce que tu as une nouvelle copine ? Est-ce qu’elle t’aime plus que moi ? J’ai la réponse, mais je préfère que tu le dises. » personne ne t’aimerait jamais plus que moi. « En réalité le show m’intéresse, on devrait prendre un show privé, ou alors, je peux t’en faire un ? Rien que pour toi. » elle glousse, amusée, et heureuse, pleinement heureuse de l’avoir retrouvé.  

continue à ne voir que moi, ne regarde personne d'autre. tendre et légère possessivité qui se peignait dans ses paroles. il n'y avait qu'elle pour le rendre ainsi, pour faire naître quelques onces de jalousie si son regard venait à se déposer trop longtemps sur quelqu'un d'autre. il n'aimait pas l'idée qu'un autre puisse prendre sa place, il se voulait être le seul et unique à être dans son cœur et ses pensées. le seul à pouvoir l'appeler de ses tendres noms qui venait claquer doucement contre sa langue pour la faire sourire. mais lui se laissait le droit à quelques écarts et quelques flirts par ci par là qu'il passait pour des amusements certains, sans jamais mentionner les dérapages qu'il y avait eu par moment. mais elle restait la principale dans son cœur, celle qu'il désirait garder à ses côtés aussi longtemps qu'il le pouvait et les années qui s'étaient écoulées, parfois loin l'un de l'autre, le réconfortait dans l'idée qu'elle resterait toujours quelque part dans sa vie. illuminant ses jours et créant de fin sourire sur ses lèvres.

ça ne me surprend pas, mais qu'ils restent le plus loin possible. elle était belle alma, charmante avec ses iris brillants dans l'obscurité. tel une déesse elle l'avait charmé d'une facilité dont il ne pouvait encore se défaire. les autres seraient fous de laisser une demoiselle comme elle s'échapper entre leurs doigts, mais c'était ce qu'il désirait au fond, qu'ils passent leur chemin et pose leur intérêt éphémère sur une autre âme. la sienne était déjà convoitée. à toutes heures ? mais c'est que je suis tout le temps dans tes pensées, comment fais-tu pour penser à autre chose si je ne prends pas toute la place ? il la taquinait comme à son habitude, se plaisant à tourner quelques unes de ses confessions contre elle, mais il était toujours aussi tendre. c'était sa façon à lui de lui faire comprendre qu'il aimait être en sa compagnie, que ce qu'elle ressentait était réciproque. il ne le disait pas réellement à haute voix, mais ses sous entendus et gestes parlaient pour lui. je suis toujours beau, c'est comme ça que je te fais venir à moi. il venait passer une main derrière son dos, ses lèvres étirées en coin. tu es encore plus belle que la dernière fois aussi. qu'il laissait finalement s'échapper de ses lippes avant de retirer sa main, attrapant à son tour la tablette pour commander. je vais reprendre un saké sorcier. second verre qui viendrait se joindre au précédent, il restait sur la même chose, comme une valeur sûre pour le reste de la soirée. bien évidemment que je t'invite, pourquoi tu poses encore la question ? lui qui l'avait toujours invité quand il se voyait. il ne la laissait jamais sortir le moindre argent, pas même une ombre, quand elle était en sa compagnie que cela était presque devenue une habitude pour lui. quelque chose de normal qu'il vient faire à chaque fois. une nouvelle copine ? rire qui s'échappait de ses lèvres à l'entente de sa question. je n'ai pas de nouvelle copine, aucune à la chance d'arriver à ton niveau, tu l'as tellement monté haut depuis le temps. révélation qui s'échappait sur un lit de vérité. il n'avait personne dans le sens d'une relation plus ou moins longue comme elle pourrait l'entendre. j'espère qu'aucun homme ne m'a volé ma place entre temps, sinon soit certaine que je récupérerais ma place. regard de défi qu'il lui lançait plein de sérieux. la main tombant contre sa cuisse alors qu'il riait une nouvelle fois. le seul show privé qu'il y aura c'est toi et moi. voix à moitié dure et flamme qui venait brûlée le long de sa rétine alors qu'il posait son regard sur elle.

Fin sourire sur ses lippes, s’installant maladroitement à ses côtés. Comme un goût de déjà vu, scène qui s’est déjà jouée tellement de fois. Se retrouver sans attendre, c’était un peu le synopsis de leurs histoires. Ils n’ont jamais de rendez-vous, mais se retrouvent sans cesse. Destin lié depuis des années, Alma le sait et en jour parfois. Ce soir, elle se délecte de sa présence, ses yeux brillants, sa bouche pulpeuse, ses bras qui donnent envie de se lover. Elle ne se gêne pas, laisse son corps se mêler aux siens, dans un sourire qui ne disparaît pas. « Je n’irait nul part. » Répète-t-elle d’une voix plus douce, pour qu’il soit seul à entendre. Ses doigts s’emmêlent dans les siens quand la tablette reprend son chemin vers le bar, et elle glousse, heureuse de savoir que tout est à sa place, que rien n’à changer. Il est lui, le garçon dont elle est tombée amoureuse il y a des années de ça, et elle est là, à sa merci, à sa demande, il n’avait qu’à quémander pour qu’elle se plie à sa volonté.

« Je prends le temps de penser aux autres choses, mais je te case toujours dans un coin de ma tête. Entre mes commandes et mon envie de tendresse, un peu aussi, parce que tu m’as donné goût aux toasts aux haricots anglais. Tu te rends compte ? J’ai envie de transplanté toutes les semaines en Angleterre pour manger cette horreur. » Elle rit, dans de grands gestes. Les souvenirs refont surface, deux adolescents timides dans un bar en plein centre de Londres, comme une évidence, il se trouve et se retrouve toujours. Mais la sensation du premier regard la hante encore. Impossible de le d’écrire, semblable à un millier de papillons qu’on laisse s’échapper en même temps, ou d’un coup de tonnerre, dur et sec. « Bien sûr, tu me hantes, Kei. » tu me hantes, avait-elle envie de répéter dans une voix plus douce, plus mélodieuse, mais ses mains sont occupées à caresser son visage, puis du bout de son doigt elle tourne son menton vers le sien, se hisse à sa porter pour y déposer un baiser. Chaste, pudique, presque adolescent qui s’autorise un smack dans la grande cours, après que les sentiments soient mis à nu. « Et moi je suis belle ? Plus belle que toutes les filles de cette pièce ? » envieuse de compliment ses jours virent aux roses après le baiser voler, heureusement pour elle, les boissons flottent au-dessus de leurs crânes et prennent place devant eux. Elle s’empare de son cocktail et glisse le saké à la hauteur de Kei, touille le mélange de jus de fruit et de vodka et le porte à ses lèvres. « Tu veux goûter? » c’était bon, mais un peu trop sucrée pour elle.

Son attention se porte de nouveau sur leurs discussions, ce serai mentir de dire qu’elle n’avait vu personne d’autre. Alma est une belle femme, elle séduit pour pillait, voler et ne jamais rendre. Mais jamais, ô grand jamais, son coeur n’avait chavirer pour quelqu’un d’autre, son corps était donner en pâture pour une poignet de rien, mais son coeur lui, lui était fidèle. Elle n’a jamais aimé que lui, et l’aimerais probablement pour toujours. « Tu penses que je vais rentrer avec toi ce soir ? » sourire aux coins, fausse joueuse, car sait très bien que c’est dans ses bras qu’elle se laissera emporter. « Je le ferai si tu me récite ma commande, quand on va au starbucks… »

je te donne vraiment goûts à de choses bizarres ... je suis déçu, je m'attendais à autre chose quand même. légèrement moue complètement fausse qui se dessinait sur ses traits. quelque chose de mieux, une envie meilleure qu'un toast aux haricots anglais. évite de m'emmener avec toi si tu veux aller manger ça, un autre plat serait bien mieux je pense. qu'il lâchait en faisant claquer sa langue contre ses lèvres, son bras venant se faire autour d'elle, enlaçant son corps de sa présence pour la rapprocher un peu plus de lui. il la laissait attraper son autre main pour la mêler à la sienne dans de tendres caresses. le temps était passé, ils ne c'étaient pas vu pendant un moment, à se demander quand serait la prochaine fois que leur iris croiseraient celui de l'autre. quand leurs mains allaient se retrouver, s'enlaçant entre elles. quand leurs corps allaient retrouver celui de l'autre, le serrant contre lui dans une embrassade chaleureuse. quand leurs lèvres allaient retrouver le chemin vers celles qui les tentaient tant et c'est comme si elle avait entendu ses plus profondes pensées, qu'elle avait lu en lui comme dans un livre ouvert. après tout, elle en avait en quelque sorte le pouvoir. elle était la seule qui le voyait sous un autre jour, la seule qui pouvait apercevoir cette autre facette de lui qu'il c'était lui-même découvert en sa compagnie. et leurs lèvres se scellèrent brièvement dans un chaste baiser, juste quelques secondes, mais assez pour étirer un fin et tendre sourire sur ses lèvres. ça m'avait manqué. tu m'avais manqué que l'on pouvait lire entre les mots prononcés. toujours sous entendu, jamais dit clairement, mais les pensées étaient là, présentes dans les lueurs de son regard qu'il ne pouvait détacher d'elle.

tu es la plus belle de toutes. et il la serrait un peu plus contre lui, laissant sa tête venir la surplomber légèrement pour venir déposer ses lèvres contre son front. pointe de tendresse dont il faisait preuve. ici ou ailleurs, tu surpasses tout le monde. qu'il la complimentait encore une fois, à la recherche d'une risette sur ses lèvres et d'une légère teinte rosée qui viendrait apparaître sur ses pommettes ; venant passer délicatement sa main dans ses cheveux pour en replacer quelques mèches. tu n'aimes pas ? qu'il questionnait tout en venant apporter la boisson à ses lèvres, laissant le liquide sucré glisser le long de sa langue. c'est plutôt bon, tu veux essayer mon verre ? sans savoir si c'était quelque chose qu'elle aimerait, il venait proposer d'une voix légèrement plus faible qu'à son habitude. c'est forcément avec moi que tu vas rentrer ce soir. assurance éternelle qui glissait contre ses lippes. il n'avait aucun doute sur ses paroles, il ne la laisserait rentrer qu'à son bras à la fin de la soirée, assurant d'un regard aux potentiels prétendants qui n'attendent et espèrent d'être à sa place qu'ils pouvaient jeter leur dévolu sur une autre âme à la silhouette féminine. ta commande starbucks ? très bien léger mouvement pour s'installer un peu plus au fond du fauteuil. pour la période de l'année tu serais plus chocolat chaud viennois et à presque me supplier de prendre un scone à la myrtille. sourire victorieux et joueur qui venaient étirer ses lèvres. alors ?

Yujin ne savait pas s'il aimait Kei, il n’en a jamais eu l’occasion. Alma était salement tombée sous son charme, ses yeux, ses lippes, ses cheveux, son rire, ses mains, ses blagues. Sa manière si particulière de tenir sa baguette, ses doigts qui s’affolent face un sort mal prononcé, il n’est que romance sous les yeux attendrit d’une Alma amoureuse. Et si elle existe aujourd’hui, cette femme qui n’aime que le lux et l’argent, c’est parce qu’il a su chérir ce cœur abîmé. « C’est de ta faute si je suis comme ça. » dit-elle sur un ton amusé. « Tu me refiles tes mauvaises habitudes, et me voilà à quatre heures du matin à me demander si je vais pas me transplané à Londres pour un toast and bean. » elle imite même l’accent anglais, suivi d’un rire moqueur, amusé par la situation. Toi aussi tu m’as manqué, tu me manques trop souvent. avait-elle envie de rajoute, mais rien de cela, ses lippes s’empresse de prendre possession de sa boisson, son regard fixer vers la foule qui s’agite devant les danseuses. C’était si compliqué à expliquer, si elle n’était qu’elle alors il n’y aurait aucun doute, aucune question en suspends. Ils seraient eux, et le reste du monde pouvait traîner à leurs pieds.

C’est bien plus compliqué que ça, pas vrai ?

Sa voix la ramène à la réalité, soudainement rêveuse d’une vie à deux, elle a perdu le fil de la discussion. Son regard se pose sur sa boisson, puis la sienne, et elle secoue positivement la tête pour venir gouter avec curiosité. « Je savais que je n'aimais pas, mais je voulais en être sûre. » un autre gloussement, l’air leger, Alma n’était jamais ainsi, ici c’est son lieu de travail. On chasse, on capture, on vole, pourtant ce soir, la seule chose qui a été volée ce n’est rien d’autre que son coeur. « ça a un goût horrible, le saké beurk et ma boisson aussi, on retourne plus ici. » elle soupire, roule des yeux, Alma ne peux pas être Alma si sa qualité principale n’est pas de râlé. C’était dans leurs habitudes, la preuve ici encore : deux débiles qui se jettent sur le premier Starbucks qu’ils voient à chaque fois qu’ils arrivent à destination, sachant pertinemment qu’ils détestent ça, mais s’enfile tout de même deux scones chacun pour être bien sur qu’ils détestent.

Ils le font toujours, ils le feront encore et essayeront la fois d’après, au cas ou la sensation de déception quitte leurs corps trop rapidement. Elle sait ce qu’elle aime pourtant, Alma, elle aime les vrais scones, bien beurrés, bien croquant. S’éfondre à chaque boucher, crépite sous la langue, cette sensation ne la quitte pas, pourtant elle reste attachée à ce Starbucks de post transplanage. Peut être parce qu’elle n’a jamais eu de vraies traditions, peut être que son coeur se rattacher à des détails débiles comme un scone surgelé et des myrtilles en boite. Elle sourit, tendrement, affectueusement. « Allons nous en. » elle n’attend pas une réponse, elle offre un baiser, alors que son corps s’extirpe de sa place assise. Ses doigts le tirent presque jusqu’à la sortie, ils doivent d’abord traverser la marre d’autres adultes, et les rivières d’autres couples. Sa main ne quitte pas la sienne, férocement emmêler l’une à l’autre, jusqu’à trouver la sortie de cette jungle sans merci. Avant de partir elle jette un coup d’oeil à ses amies, bien occuper à travailler ce soir, elle enverra un message au lever du jour pour s’excuser, et elle rirons de cette gamine trop attaché à ce jeune britannique. « Chez toi? » Sous les néons du lampadaire une rue après celle de la boite de nuit, Alma finie par s’arrêter. Ses yeux ont perdu de leurs éclats, mais c’est toujours l’effet qu’elle fait quand les lumières tamisées et le voile de la fête retombe, elle se sent plus fade, moins intéressante, du moins quand elle n’est pas dans ses bras. « Je n’ai pas accepté parce que tu te souviens de ma commande, j’ai accepté parce que j’ai envie d’être avec toi, ce soir. »

la douceur avait prit possession de son corps, soulignant ses gestes d’un élan qu’on lui connaissait que très peu. seul alma avait l’une des rares chances d’en apercevoir l’ombre, même la plus faible pouvait-elle être en les jours les plus ensoleillés. destinataire direct d'une bonté sans égale, elle avait toujours fait naître en lui des ressentis inattendus, lui faisant découvrir mille et une chose chez lui, le poussant sans cesse au questionnement de la réalité de ce qui l'entourait et venait le gagner de l'intérieur. au plus profond de son âme. elle avait cette capacité et cette facilité pour le tirer jusqu'à elle. finissant toujours par se retrouver malgré les distances qui s'installaient sans relâche entre eux. mais tel le fil rouge qui relie les âmes-soeurs, ils parvenaient toujours à trouver la main de l'autre, même dans la plus obscure des pénombres. la brillante lueur du regard de l'autre les guidant jusqu'au bout du tunnel. symbolique de leur temps passé loin l'un de l'autre. (loin tout en étant les plus proches) c'est bien facile de dire que c'est ma faute tu sais. c'est tes envies pourtant, pas les miennes. je suis innocent votre honneur, je n'ai rien de mal ! je le jure. doux sourire taquin qui se dessine sur ses lèvres. ses mains se lèvent, coupe tout contact physique qu'elles avaient créé avec le corps de sa douce pour venir, de par et d’autre, encercler son propre visage. justifiant ses paroles dans ses actes, l'air rieur de collé au visage dont il se plaît à venir la taquiner sur ses envies soudaines. tu commences à avoir un bel accent. remarque sans importance qu'il se plaisait à mimer de ses lèvres sans savoir réellement pourquoi. la langue qui se délie toujours autant, laissant paroles et sincérité s'échapper de ses lippes dans un souffle.

plus du tout ? quel dommage .. ça aurait été amusant d'avoir un spectacle tu ne crois pas ? entre piques et taquineries qui s'essouflait contre la muqueuse de ses lèvres. léger rire qui vient fendre l'air de ses vibrations, tel une douce mélodie qui parvient aux oreilles. mais il finit par hocher la tête à ses paroles, sans surenchir plus qu'il ne l'avait fait sur ses éternelles râleries. il trouvait toujours le silence dans ces moments similaires. notant dans un coin de ses pensées de rayer le bar pour une prochaine rencontre avec la mizu. c'était ce qu'il faisait sans cesse, mais il la rejoignait toujours quand ils finissaient par revenir sur ses dernières paroles. cela n'avait pas été la première fois, nombreuses avaient été les expériences, parfois désastreuses, dans les rues de la capitale anglaise. partir d'un café, déçu, jurant de ne jamais revenir, mais ils repassaient à chaque fois le pas de la porte, main dans la main. retenant les commandes souvent semblables de l'autre. mais ils s'amusaient, passaient du temps ensemble, alors égoïstement, il ne disait rien. gardant auprès de lui celle qui avait longtemps fait battre son coeur d'un simple regard, profitant de ses instants avant de la voir disparaître à nouveau.

c'est sans réellement réagir à ce qu'il se passait, la brève sensation de ses lèvres contre les siennes encore présentes qu'il se retrouvait déjà debout, main dans la main et regard droit vers la sortie. il venait poser ses pieds là où avait été posé les siens, lançant regards aux obstacles les plus gênants posés sur leur route. et l'air frais du soir vient frapper leurs épidermes encore habitués à la chaleur intérieure du bar. instantannément, son bras finit par s'enrouler autour de ses épaules quand leur course s'arrête. son regard ne faisant que l'admirer depuis qu'il l'avait aperçu de nouveau. prête ? qu'il tend sa main libre devant eux, comme une invation à la prendre pour disparaître de ses rues aux couleurs néons, mais restant sans grandes saveurs exquises contre sa langue. à moins que tu désires marcher un peu. seconde proposition qu'il lui offre, désireux de satisfaire ses envies ce soir. d'être le bras qui viendrait la mettre en avant.

Ils s’évadent tous les deux à travers la foule, escapade amoureuse qui n’a aucun but à part se retrouver. Car elle est perdue Alma, elle l’a toujours était en présence de Kei. Son amour la porte si fort qu’elle en oublie ce qu’elle doit faire, elle ne veut que lui appartenir. Son corps entier à sa merci. Il n’a jamais compris Yujin ce qui lui arrivait à chaque fois qu’il était avec lui, peut-être que c’est l’unique garçon qui la regarder avec considération, et non avec envie. peut être qu’inconsciemment, il a l’impression que Kei l’aime lui, ses imperfections, ses humeurs, son mauvais côté. Il ne sait pas vraiment, il s'est protégé du mieux qu’il pouvait, mais parfois, il avait juste envie de faire tomber les barrières. Lui dire la vérité serait une épreuve, mais il y a déjà pensé. Des heures à faire ses devoirs derrière lui, à se demander s'il ne devait pas se lever pour lui avouer. Que deviendraient ils alors ? Des amants ? Des amoureux ? Des amis ? Il aime Alma, pas Yujin. Il aime ce qu’elle est autant que femme, pas le corps repoussant d’un adolescent qui a arrêté de grandir. Il déglutit, la voix de son bien-aimé le ramène à la réalité et heureuse, car les traits d’Alma deviennent plus marqués quand il est préoccupé.

« Merci.. » sa chaleur l’anime de nouveau, ça n’aurait pas été possible s'il avait pris sa forme originelle, il serait plus grand (voir à la même taille) que lui. Et ils seraient obligés de se tenir la main de manière un peu étrange, ici, tout est plus simple. Elle a la taille parfaite pour se glisser sous sa veste, ses épaules touchent sa peau laiteuse, et elle rougit à cette proximité tant attendue. Alma le chéri aussi, plus qu’elle ne le montre. Elle le désire au quotidien, elle le cherche souvent. Dans les autres garçons, dans sa vie de tous les jours.

« Tu m’aimerais toujours si j’étais un verre de terre? » elle s’arrête, joueuse, ses joues sont roses et elle le regarde avec un air amusé. « Ou une limace ? Ou si je prenais 35 kilos ? Ou si j’étais enceinte de toi ? » elle glousse, ses doigts enlacent de nouveau les siens, et elle se saisit de son portable. Elle n’était pas en capacité de transplaner sans changer de forme, et la gare la plus proche était beaucoup trop loin. « Prenons un love hotel. » Elle ne demande pas son avis, elle tire sur son bras pour le trainer jusqu’au plus proche, car elle sait très bien que ce quartier regorge de ce genre d’endroit. « Ou si j’étais un garçon ? Tu m’aimerais encore ? » son coeur tambourine, mais elle fait volt face. Elle aimerait qu’il dise oui, pour tout, même la limace, mais il y a une grande différence entre la parole et l'action, non ? Les mots ne sont que des mots, non ?

Leurs pas arrivent au fameux love hotel, Alma tire sur le bras de sa moitié. « Quel chambre tu veux ? Celle avec le lit en forme de coeur ? Ou celle avec le grand dauphin dessiner sur le plafond? » C’était aussi un moyen de ne pas être trop intime, l’être sans l’être, un love hotel n’a rien de personnelle. Des gens y vont pour faire leurs affaires, ou avoir un peu d’intimité, mais ce ne sera jamais aussi personnel que l’appartement du garçon. Et elle essaie sans cesse Alma, de mettre une barrière entre ses sentiments et son attitude, pour qu’il ne soit pas attacher à elle, pour qu’il ne soit pas déçu quand le voile ce sera lever.