Hearts of glass [w/ Lloyd]

Pub sur le point de fermer. Salle qui laisse disparaître ses derniers habitués. Musique qui devient plus calme, moins forte. Le doute n’est plus permis : les fêtes de fin d’année arrivent, et avec elles, le départ des Anglais, Ecossais et autres Irlandais pour leur royaume. Alistair n’a jamais si peu servi de bières et de whisky que ce soir-là, mais il ne s’en plaint pas. Lui aussi partira bientôt pour sa terre natale, pour retrouver ses sœurs, sa mère et ce père à qui il n’a plus adressé la parole depuis bientôt 5 mois. 5 mois de silence, 5 mois depuis qu’il a participé au tournoi des éléments, 5 mois depuis que la nuit qui a suivi l’a changé à jamais. 5 mois depuis que son père lui a reproché sa médiatisation et son égocentrisme permanent. 5 mois que sa mère est la seule interlocutrice encore capable de lui donner des informations sur l’avancée des affaires Ogden. Et pourtant, un sourire séducteur est toujours rivé à ses lèvres, lui qui n’a jamais appris à être autre chose qu’un boute-en-train.
C’est cependant l’esprit dans le vague, un pied déjà en Ecosse qu’Alistair s’affaire à nettoyer les dernières pintes, ranger les dernières tables. Sa baguette s’échappe, tourne et s’abaisse, au rythme des formules qu’il déclame silencieusement avant de se retirer dans l’arrière salle où le silence règne. Fracas pourtant, bouteille qui se brise sur le sol et vient stopper l’ambiance presque mystique du lieu. La baguette est toujours accrochée à ses doigts, compagne amicale plutôt qu’arme, il ne rechignera pourtant pas à l’utiliser pour chasser l’intrus : ce sont les secrets de la famille Ogden qui sont cachés là. Alors que ses pas semblent effleurer le sol et qu’il tourne autour des futs et des étagères emplies de Firewhisky, il énumère les noms de ceux en voulant aux projets de son père, à ses recettes et à ses clients. Et pourtant, la baguette s’abaisse aussi rapidement que le souffle qui s’échappe de ses lippes. Shit Lloyd you almost scared me! What the hell are you doing here? Il bat plusieurs fois des paupières, tente de retrouver la raison alors que face à lui se tient l’erreur d’un soir, le verre de trop, celui qui fait tout basculer. Et Alistair est plutôt un habitué dans le domaine. Flash de ce mois de mars où il a reposé pied sur le sol japonais, où l’alcool a coulé à flots pour célébrer son retour, où les corps se sont bien trop rapprochés. Bien. Trop. If you wanted to see me so bad you should have come through the right door, you don't want me to call you a thief huh? Il a peu bu ce soir, s’il avait su ce qui l’attendait, il aurait peut-être repris plusieurs gorgées de sa flasque. Et les flashes n’en finissent pas de crépiter dans son crâne. I should definitely have drink more tonight.. And you’re gonna buy me back this bottle.

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Silence. C’était le premier mot qui venait dans son esprit lorsqu’il pensait à ce qu’il y avait en ce moment dans sa vie. Un silence bien trop important pour lui, s’étant habitué à partager son logement avec son ancien compagnon et le canidé de ce dernier. Une habitude dont il devait à présent se séparer, qu’il devait mettre de côté pour reprendre une vie normale et sans accoups. Si le britannique refusait d’exprimer ses sentiments, aimait aborder ces masques de froideur et d’autorité qui avaient fait de lui l’homme et l’enseignant étant à la fois craint et respecté par les personnes qu’il fréquentait, il n’avait cependant aucune peine à afficher son penchant soudain et justifié pour les boissons alcoolisées. Ayant toujours eu un amour inconsidéré ((inconsidérable)) pour tous les types de whisky —aussi bien moldu que sorcier, il n’avait pas tardé à vider tous les stocks disponibles dans son logement. N’ayant guère envie de se rendre dans un magasin pour en acheter, il avait énuméré tous les noms des endroits où il pouvait se rendre pour se fournir en alcool avant que son esprit ne se concentre que sur un seul lieu. Celui des erreurs d’un soir, pourtant peu regrettées par le quarantenaire qui ne prêtait plus vraiment attention à ses rencontres d’un soir, où il était persuadé de trouver ce qu’il cherchait. Enfilant des vêtements sombres, sa baguette soigneusement rangée dans l’une de ses manches, il évoluait dans les rues de Kanto avant de rejoindre le quartier dans lequel se trouvait le bar tenu par l’homme avec qui il avait passé la nuit bien des mois auparavant. Sûrement devrait-il faire comme tout le monde et passer par l’entrée principale mais, au vu de l’heure actuelle, il préférait passer par l’arrière et laisser de quoi payer la bouteille de Firewhisky. Pénétrant dans l’arrière salle du pub, se faisant aussi discret qu’il le pouvait, il évoluait entre les rayons avant de trouver son précieux : une bouteille qu’il peut facilement récupérer et emporter chez lui. S’approchant de l’étagère, il saisit la bouteille mais cette dernière lui glisse d’entre les doigts, faisant jurer l’anglais dans sa langue natale avant de sursauter quand il entend la voix du propriétaire des lieux. Se reprenant rapidement, il se tourne vers ce dernier avec une mine sombre, refusant d’être faible face à cet homme qui l’avait connu dans de meilleurs moments. “ — Isn't it obvious ? I just wanted to grab a bottle and go home after I dropped off the money.” Lui montrant le sac de pièces qu’il tenait dans sa main gauche, il lançait un sort informulé pour rassembler les morceaux de verre et les envoyer dans une poubelle tandis que l’alcool disparaît —malheureusement— à l’aide d’un autre sort. “ — Do you really think I need to steal anything if I want to get something ? I just have to buy it.” Soupirant, il levait les yeux au ciel, ne voulant pas lui avouer qu’il ne voulait tout simplement pas se mêler à la clientèle des lieux. “ — As much as I wanted to see you, I hardly think it's mutual. No ?” Haine encore présente de s’être réveillé sans le trouver à ses côtés, dissimulée depuis longtemps et peu présente. Fronçant les sourcils lorsqu’il donna l’ordre de lui payer sa bouteille, il lui envoyait le sac avant d’attraper une seconde bouteille qu’il attrapa solidement. Le bousculant, il rejoignait la salle principale sans même demander l’autorisation. “ — If you want to drink, it's now or never.” S’il veut boire à ses côtés, surtout. Parce que le légiste ne tarderait pas à rentrer chez lui si ce n’était pas le cas. S’installant au comptoir, il faisait venir à lui deux verres qu’il servait avant d’en pousser un en face de la place se trouvant à ses côtés. “ — You have enough for three or four bottles in there, keep it all.”

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La surprise passée, il se met à détailler le nouveau venu. La mine toujours aussi sombre, semblable à celle qu'il arborait déjà lorsqu'ils se sont rencontrés et qu'Alistair a été assez intrigué pour lui offrir un verre, et encore un autre. Il n'avait que la joie dans ses traits, dans ses veines, ne voulait penser qu'à son retour, qu'à sa nouvelle échappée hors de l'entreprise familiale. Ils avaient bu, beaucoup. Et tout s'était rapidement enchaîné. Il ne regrettait pas non, mais gardait un goût amer en bouche quand il repensait à tout cet alcool qu'il avait ingurgité et à ce moment privé passé à deux, dont il ne se souvenait qu'à peine. C'est là qu'il avait su qu'il était allé trop loin, qu'il avait encore trop bu. Et puis il était parti, l'aube qui pointait à peine, les pas mal assurés, la tenue encore débraillée. Et depuis, silence radio. Il s'était focalisé sur son travail, sur le tournoi (dont il avait été bêtement disqualifié) et sur cet épisode étrange dans la ruelle. Avec cette gamine dont il se souvenait à peine (étonnant) et cette douleur qu'il ressentait encore vivement par moment. Mais dieu qu'il avait aimé, n'étant pas sûr de pouvoir décrire ce qui s'était réellement passé.
Retour au moment présent. Fin des flashes du passé. L'alcool qui forme une flaque sur le sol disparaît à une rapidité affolante et il plisse les lèvres dans un rictus amusée à la remarque de Lloyd. What if this bottle was extremely rare Lloyd? You can't pay me back invisible alcohol you know. It's lost forever now. Et un rire léger s'échappe de ses lèvres. Les soubresauts de son coeur s'apaisent, la crainte de tomber sur un étranger dans sa réserve s'éloigne au profit de l'amusement de retrouvailles (bancales) et d'une possible (nouvelle) beuverie. After you clame t-il, se laissant bousculer sans y opposer de résistance : il le mérite bien. Et il joue l'idiot, ne prend pas la peine de répondre à la précédente attaque. Il est clair qu'il ne s'attendait pas à voir Lloyd débarquer si tardivement, et encore moins ici. Parce qu'il a bien retenu une chose de leur dernière (et seule) entrevue, Lloyd abhorre le Quidditch. Le sac de gallions est glissé dans une de ses poches, sans vérifier ce qu'il contient, il ne doute pas qu'il y ait le compte.
Et le voilà qui s'installe à son côté au comptoir, drôle de situation de se retrouver un instant client, alors qu'il est habituellement serveur. Les verres volent autour d'eux, se remplissent et deviennent un appel au péché (comme s'il avait encore besoin d'un rituel pour ça). Cheers then! To this impromptu reunion! Il joue avec le feu Alistair, mais lève tout de même son verre et s'accoude au bar, le sourire aux lèvres, les yeux dirigés vers l'autre. Qu'il détaille attendant vainement une réponse.. qu'il finit pas ne plus attendre, avalant plusieurs gorgées de whisky, oubliant l'étrangeté du moment. So, how have you been? Still drinking with strangers on your free time?

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La solitude ne lui avait jamais vraiment pesé sur la conscience ou même sur le peu de cœur qu’il possédait, s’étant habitué à fréquenter des gens tous les soirs pour ne pas avoir à penser à ce logement bien trop impersonnel dans lequel il vivait. Mais son ancien amant avait marqué les lieux de sa présence, poussant Lloyd à fuir l’endroit dès qu’il n’avait plus assez d’alcool dans le sang pour supporter son absence. Il se détestait tant de s’être attaché à un gamin qui ne savait de toute façon pas ce que c’était d’être dans un vrai couple. Mais est-ce que Lloyd pouvait vraiment oser prétendre savoir ce que c’était lorsque la fidélité n’avait jamais été son fort. Quelle ironie était-ce de se plaindre quand il était pire. L’alcool était donc devenu un substitut de l’amour, l’avait toujours été en soi, et il peinait de plus en plus à ne pas passer une seule soirée sans boire. Pourtant adroit de ses mains, la maladresse fut de son côté lorsqu’il fit tomber une bouteille d’entre ses doigts. Comme une biche se faisant surprendre par les phares d’une voiture, il sursauta en entendant la voix de son amant d’un soir, pourtant persuadé qu’il ne le verrait pas cette nuit s'il se montrait discret. Il avait toujours eu le don pour ne pas être remarqué, pourtant. Nettoyant les dégâts en quelques secondes, il l’observait avant de lever les yeux au ciel. “ — Nothing is ever too expensive for me.” Surtout que l’argent n’était pas un problème pour lui, qu’il se fichait de claquer des cents et des milles dans des objets et encore moins si cela était de l’alcool. Il ne désirait cependant pas rester plus longtemps dans ces lieux, fuyant vers la salle principale en le bousculant, refusant de se montrer docile, gentil, avec un homme qui n’était même pas fichu de rester au petit matin chez ceux avec qui ils baisent. Installé au comptoir, l’un de ses coudes posé dessus pour appuyer sa tête dans le creux de sa paume, il observait le ballet des verres et liquides se déroulant devant eux.  “ — Mh.” Il l’observait du coin de l’œil avant d’attraper son verre et de venir le cogner contre le sien. “ — I'm not really sure that our reunion deserves this.” Surtout parce qu’il ne désirait pas le revoir, de base. Soupirant, il portait l’alcool à ses lèvres pour en voler quelques gorgées avant de reprendre la parole pour répondre à ses questions. “ — You can't change old habits, you know ? It's a good thing that foreigners are much more polite than you, by the way.” Comme une pique lancée sans même réfléchir, se fichant totalement d’être blessant avec lui. “ — What about you? Do you always fuck people before you leave when they wake up ?” Intérêt tout de même présent pour la réponse quoiqu’il puisse dire. “ — Or did you finally decide to stay the night ?” Ironie douce dans les paroles qui disparaissent dans une autre gorgée d’alcool. “ — What kind of really strong alcohol do you have ?”

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Il incline la tête, acceptant la pique sans y répondre. Il n'a pas à s'excuser, ou à se justifier, et surtout pas pour ça. Alistair a le soleil au bord des lèvres, le feu au bord des mots et les étoiles dans les yeux. Mais derrière se cache la nuit et sa part d'ombre. Derrière, Alistair est le type qui ne donne pas de nouvelles, qui ne s'attache pas et qui fuit avant que les problèmes ne surviennent. Il est voyageur, il est explorateur. Ne s'est arrêté qu'une fois, quand son coeur a faibli, s'est amouraché. Plus jamais se dit-il désormais. Plaisir du corps, oubli du coeur.
I didn't know I was the less polite one. I'll work on it, be sure of that! Clin d'oeil qu'il adresse à l'interlocuteur avant de glisser entre ses lippes le breuvage béni, celui qu'il n'a pas assez dégusté aujourd'hui et qui lui déclenche myriade de frissons et éclairs de feu sous les veines. Well, depends on who I fuck. And if I remember well, you fucked me Lloyd. But yeah, I'm in love with the comfort of my bed what can I say. Haussement de sourcils qui se veut taquin avant qu'il n'enchaîne sur une nouvelle gorgée de Firewhisky. Et pourtant, pourtant la sensation est différente depuis cette nuit de septembre où la morsure qu'il a ressenti n'était pas celle de l'alcool mais tout autre. Morsure qu'il a apprécié outre mesure, morsure d'une sirène dont il se souvient à peine tant l'alcool embuait son cerveau. Doigts posés sur le menton, glissés dans sa barbe de quelques jours, Alistair sombre dans ses souvenirs avant que la voix de l'autre, de celui qu'il a désiré il y a quelques mois ne le sorte de sa torpeur. My father sent me new bottles of Firewhisky, not for sale for now. He tried to make it stronger. Bigger flames in the stomach, gliding sensations. But I don't know if I should let you try.. since you already broke one of my best bottle. Et il laisse échapper un nouveau rire, encaissant le regard noir de l'autre. Il comprend maintenant pourquoi il s'est laissé tenter la dernière fois, l'homme sait se rendre attirant de la plus sombre des façons. Et pourtant, à la pensée de l'alcool, ce n'est pas l'envie qui prime. Valdinguent toujours dans son esprit les souvenirs d'une autre nuit, où quelque chose d'autre, de bien plus grisant, a pris le pas sur son envie de boire. Alors il ose, parce que celui à côté de lui ne connaît finalement pas grand chose de lui, et qu'Alistair ne le connaît pas non plus. Il pourrait se renseigner auprès de Tsukasa, mais son milieu, son travail, la rendrait suspicieuse. Cyan, saon nouvel·lle employé·e, a bien trop l'allure d'un agneau égaré pour qu'il puisse poser cette question. Non, Lloyd tombe à pic : quelle sublime coincidence. Tell me Lloyd. Where can I find a Rokurokubi?

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La routine n’était plus aussi présente qu’en temps normal depuis quelques semaines, le quarantenaire ayant plongé dans une vie un peu trop mouvementée malgré lui. Il s’y plaisait pourtant, dans cette vie de débauche qui était redevenue la sienne depuis plusieurs semaines. C’était amusant de se perdre de nouveau dans les lits de personnes plus ou moins inconnues ou de vider verres après verres quand il ne désirait pas spécialement finir dans des draps dès le début de la soirée. Actuellement, les seules pensées qu’il pouvait avoir étaient dirigées vers la bouteille d’alcool qu’il avait cassé mais aussi les verres qui se remplissaient devant lui, n’hésitant pas une seule seconde à se montrer sarcastique envers celui qui l’avait laissé seul après une partie de la nuit passée dans les bras l’un de l’autre. “ — I don't think it makes any difference now. I mean, whether you become polite or not, you're still going to be the worst of them all.” Énième pique d’un homme amer qui ne croyait plus en rien, qui désirait faire souffrir le monde entier afin de faire disparaître le peu de douleur qu’il pouvait ressentir. S’intéressant tout de même, sans vraiment le montrer, à Alistair, il l’écoutait d’une oreille attentive avant de lever les yeux vers le ciel. “ — Just invite people into your bed if you like sleeping there so much.” Sonnant comme une proposition informulée mais loin d’être pensée ainsi, il essayait simplement d’exprimer comment le jeune homme pourrait se simplifier la vie s’il ne cherchait pas autant à faire dans le compliqué. “ — Unless you have things to hide at home ?” Intérêt soudain, aimant bien découvrir les secrets sombres des autres, il portait cependant son intérêt sur un autre sujet. Celui de l’alcool, celui de la boisson salvatrice qui venait résoudre tous ses maux et dont il avait tant besoin en cet instant. Soupir franchissant la barrière des lèvres dans un désespoir exagéré alors qu’il ne le quitte pas du regard, ne comprenant guère comment il avait pu tomber pour cet homme le temps d’une nuit. Sûrement était-ce la rancune qui parlait en cet instant, l’enseignant ne pouvant nier qu’il avait du charme et que c’était pour cela qu’il l’avait accompagné dans des (d)ébats. “ — Have I not paid you back? Do you need more to be satisfied, hm ?” Ton las dans la voix qui s’étire dans une phrase aux notes motones. Cependant, l’esprit semble s’arrêter quelques secondes lorsqu’un autre sujet est abordé par le plus jeune. Intérêt direct provoqué par cette question inattendue qui fronce les sourcils de celui qui est un rokurokubi. “ — Why would you want to find a rokurokubi ? Do you want to be transformed, maybe ?” Sarcasme présent pour cacher cette impression d’avoir été démasquée, ne comprenant guère comment il aurait pu comprendre qu’un buveur de sang se trouvait à ses côtés. “ — What makes you think I know where to find them ?”

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Il esquisse de nouveaux sourires à chaque attaque frontale. Cette soirée impromptue avec Lloyd lui fait étonnement du bien, lui donne l'impression de retrouver le goût de la vie, ne serait-ce qu'un instant.
For you records, I started renting an apartment not long ago. But I rather stay at the hotel to lay with someone else. Nothing to hide at my place, just some privacy for me and myself. Il hausse un sourcil satisfait se noyant à nouveau dans l'alcool avant que la conversation ne dévie sur les bouteilles de son père, ses fameuses inventions qu'Alistair est censé vendre au plus offrant. Lloyd a raison, son remboursement vaut bien une de ces merveilles, et puisque la conversation dévie vers un sujet qui l'intéresse beaucoup plus qu'il n'ose se l'avouer, autant le faire autour d'un breuvage qui retournera les têtes. Prenant son temps avant de répondre à son interlocuteur, réfléchissant à la raison qui le pousse à chercher un, ou plutôt une Rokurokubi, un accio muet sort de ses lèvres alors qu'il agite sa baguette pour faire atterrir sur le comptoir le si précieux breuvage. I enjoy my human nature too much to be transformed. Just asking by curiosity I would say. Visage souriant qu'il offre à Lloyd alors que la nouvelle bouteille de Firewhisky est débouchée et que le liquide ambré se met à couler dans leurs deux verres. Will you enjoy a cheers now? Il a levé son verre, attend que les deux s'entrechoquent avant d'avaler une première gorgée. Coulée de lave qui dévale son gosier, langue de feu qui tapisse sa gorge alors qu'il étouffe un grognement en toussant sous le choc. By Merlin's sake, my father was not joking with this one. Et il a l'impression que ses lèvres brûlent à chaque mot énoncé. Ce whisky n'a rien de commun avec ceux qu'il avale d'habitude, pas étonnant que son père lui ait rappelé qu'il était à consommer avec une extrême modération. Foutaises. Alistair s'y habituerait, comme pour tous les autres. Let's get back to our conversation. You look so dark Lloyd, with your eyes which could kill someone. You have to know where to find them, I can smell it. Et il s'esclaffe. Se rapproche de l'autre en fronçant le nez d'un air grotesque. Merlin que cet alcool est fort.

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L’alcool comme ultime but, celui d’une vie bien trop mouvementée pour pouvoir être considérée comme normale aux yeux des autres, il était prêt à tout pour obtenir ce qu’il désirait. Prêt à se fournir dans des endroits mystérieux mais surtout à s’introduire sans prévenir dans un lieu où il n’était pas forcément invité. La maladresse comme défaut inexistant habituellement, il s’était pourtant montré sans adresse en saisissant une bouteille d’alcool. Pestant plus contre lui-même qu’autre chose, il s’offrait tout de même aux conséquences de cet acte, ne se laissant aucunement impressionner par les paroles d’un homme bien plus jeune que lui en s’avançant dans le bar jusqu’à prendre place autour du comptoir. Mais il s’énerve, s’agace de ces sourires que le plus jeune affiche régulièrement sans que Lloyd ne puisse comprendre comment il pouvait se permettre de sourire ainsi. “ — Do you have that much money to afford hotel rooms when you could just go to the homes of the people you sleep with ?” Question sincère, intérêt soudain pour les habitudes du propriétaire du bar dans lequel il se retrouvait à boire sans l’avoir prévu. Étant soudainement perturbé par son envie de rencontrer des rokurokubi, il fronçait les sourcils à sa demande. Perturbé par l’idée qu’il ait pu découvrir sa vraie nature, celle qu’il cache pourtant superbement, il restait sans voix en attendant sa réponse avant de lever les yeux au ciel. “If you're really curious, just look it up on the internet. I'm sure there must be groups of people who are fans of our - of this community.” Les paroles s’échappant un peu trop vite de sa bouche, il s’insulte presque aussitôt dans sa tête avant de se mettre à observer la nouvelle boisson, se demandant ce qu’elle peut bien apporter de nouveau. “ — Is this a new bottle ?” La question presque rhétorique tant la réponse semble évidente, il laisse alistair remplir les verres avant d’en saisir un pour trinquer avec lui. L’alcool porté à ses lèvres, il ne peut retenir une légère grimace lorsque tout son corps semble se battre contre la chaleur soudaine provoquée par l’alcool encore méconnu de l’organisme. “ — That’s fucking hard.” Injure incontrôlée mais ayant parfaitement sa place dans ce contexte, pourtant rapidement oubliée lorsque le gérant du bar attire son attention. Peu impressionné par ses paroles, ayant déjà entendu ce genre de propos dans les mots d’autres personnes. Alors il se contentait de lever les yeux au ciel, soupirant avant de s’accouder au bar et de l’observer. “ — Even if I knew where to find it, why would I tell you ? How do I know that you are not trying to kill rokurokubi ?” La prudence comme unique qualité —parfois défaut, il s’approchait un peu plus de lui avant de venir capturer son menton de ses doigts, le regard se perdant le sien. “ — Unless you are looking to discover new sensations with people who would not hesitate to hurt to you? If that's the case... you don't have to go far to find someone willing to abuse you, Alistair.”   

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