you're all i want (cyan)

Dim 23 Jan 2022, 21:00

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Peut-être qu'elle s'était trop apprêtée pour ce genre de situation. Une balade en cheval, et iel était, en effet, monté.e sur ses grands chevaux. Mais Milo jamais content a regardé tous ses pulls pendant dix minutes avant d'en enfiler un simple, noir, col roulé. Parce que ça ferait trop, sinon. Parce que s'il ne possède plus d'habits pour monter à cheval, il n'en reste pas moins qu'en souvenirs, iel se plaignait souvent de ces habits qui serraient trop, trop inconfortables. Et iel avait fait semblant de se maquiller, rien qu'un peu (les paillettes étaient totalement des résidus de son dernier shooting photo). Et iel s'était attaché.e les cheveux, non pour que l'on puisse observer ses jolies boucles d'oreille et son nouveau piercing, mais pour éviter que le vent ne lui passe dans le visage.
Et peut-être que Milan avait changé, oui. Parce qu'avant, il s'habillait avec le premier haut qu'il trouvait. Avant, il ne pensait pas son corps désirable ni ses sourires, ni ses yeux, ni ses lèvres. Avant, iel ne s'était pas construit une personnalité principalement basée sur cette vision que tous avaient les uns des autres (et cela se voyait aux liens qu'ils entretenaient, que la beauté était importante, partout).

Le coeur bat vite, alors qu'il guide le cheval qu'il avait gentiment emprunté à l'école. Celui qu'il venait souvent nourrir, sans jamais oser le sortir de son écurie. En forme d'étoile sur son front marron, le blanc illuminait ses yeux. Et avec un rire nerveux, iel parle dans le vide, à Mirabelle. « Don't you laugh if I make a fool out of myself. I feel like I'm going to my first date ever when i'ts not even true. » S'agissait-il seulement d'un date? Milo, quelque part, a dans la poitrine les messages échangés. Les affirmations, aussi. Mais Cyan n'avait pas encore quitté son copain. Et quelque part, ça prend à la poitrine (car veut-iel vraiment le quitter pour elle?).

Il n'était plus temps de tout remettre en question. Là-bas, iel lae reconnaît et il lui faut un self-control incroyable pour se retenir de courir jusqu'à ellui. Pour s'enfouir dans ses bras. Pour réclamer sa chaleur, ses étreintes. Pour goûter ses lèvres, comme la dernière fois (le sel en moins). Mais il reste aussi droit qu'un piquet alors qu'enfin, il lae salue, le sourire crispé, le cœur en colibri dans la poitrine. « Hey.... Me voilà enfin. » Après avoir hésité pendant une heure à dire "finalement je pense pas que ce soit une bonne idée qu'on se voit".
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Dim 23 Jan 2022, 21:56

You're all I want

C’était la merde. Comme une litanie répétée encore et encore dans son esprit, d’une certaine façon pour qu’elle rentre enfin dans son esprit, iel ne savait que penser de ce qu’iel était en train de faire en ce moment même. La fidélité n’avait jamais été son fort, surtout avec ces hommes que l’étudiant‧e n’aimait pas, mais l’impression d’être dans une situation encore plus dangereuse ne cessait de s’imposer à lia malgré ce qu’iel essayait de se dire. Concentré‧e à brosser sa jument avant de la sortir, iel faisait une pause avant de soupirer et de s’asseoir sur une botte de foin. “ — Qu’est-ce que je fais, putain…” Bien que Cyan ne regrettait aucunement le fait de vouloir revoir Milan, saon ami‧e étant toujours la‧e seul‧e qu’iel aimait, iel savait tout aussi bien qu’iel ne devrait pas faire cela. Parce que Milan ne méritait pas d’avoir ce rôle d’amant‧e qui serait collé à lia si Cyan venait à tomber dans ses bras ((et dans ses draps)). Se mettant de nouveau debout, iel s’approchait de sa jument pour la caresser avant d’embrasser sa tête avec douceur. “ — On va retrouver quelqu’un que tu connais… tu te souviens de Milan, ma belle ?” Iel était persuadé‧e que les animaux avaient une mémoire aussi performante que la leur, si ce n’était plus, et que sa jument devait donc se souvenir de cette personne que saon propriétaire adorait tant. Finissant d’installer son équipement sur l’animal, la longe finissait entre ses doigts alors qu’iel s’avançait vers le lieu de rendez-vous. Bien que non précisé, Cyan se doutait que ce serait le meilleur endroit pour retrouver Milan, la place se trouvant au centre même des écuries de l’école dans lesquelles la‧e français‧e passait presque tout son temps libre. Attachant sa jument à un poteau destinée à cet usage, de la nourriture apparaissait soudainement devant elle pour qu’elle puisse se nourrir tandis que la‧e cavalier‧e s’asseyait à même le sol, se baladant sur son téléphone en attendant que le temps passe et qu’iel puisse enfin voir l’élu‧e de son cœur. N’ayant jamais caché son amour pour lia, bien qu’iel l’avait mis de côté depuis le départ de saon cadet‧te, il était maintenant difficile pour lia de le retenir. La situation restait cependant encore compliquée puisqu’iel n’avait pas encore le courage de se séparer de l’homme qui lui avait offert de l’amour depuis presque deux mois maintenant. Ne pouvant se perdre plus longtemps dans ses pensées, l’arrivée de Milan venant la‧e stopper net dans ses divagations, iel se relevait et souriait doucement. “ — Hey… je suis content‧e que tu sois venu‧e.” Marquant une légère pause, ses pas la‧e guidait jusqu’à Milan mais s'arrêtèrent juste avant de pouvoir la‧e toucher. “ — J’ai cru que tu n’allais pas venir… tu aurais sûrement eu toutes les raisons de ne pas venir, à vrai dire. Mais il faut croire que je me suis trompé‧e et ça me rassure.” Parce que Cyan aurait sûrement été plus que triste de ne pas voir Milan même si iel aurait compris sans aucun problème la raison de son absence. Hésitant quelque peu, son corps recula de lui-même afin de revenir auprès de sa jument pour récupérer sa longe. “ — On peut y aller ?”

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Sam 29 Jan 2022, 17:57

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Il y a cette brûlure, dans le bout de ses doigts. Ce besoin, presque, de tendre le bras et là, de s'engouffrer contre Cyan dans une étreinte, rien que deux secondes, rien que le temps de respirer cette odeur qui n'appartient qu'à ellui. Qui ne correspond qu'à une seule personne (et qui dans sa tête tourbillonne). Mais cette odeur ne reste qu'effluve, car, comme pour se protéger, toustes deux ne font que se regarder, et, entre elleux, les cœurs tambourinent en rythme discordant sans rien en penser. Il est si incroyable de penser que, quelques minutes auparavant, toustes deux se promettaient des amours (et quelque part, Milan regrette presque de lui avoir avoué 'I want you'). « J'ai failli faire demi-tour. » Iel l'avoue, fantôme d'un sourire glissé sur ses lèvres. « Mais je pense que ça a plus à voir avec mon incapacité à faire des choix dans la vie que... toi. » Même si dans ces choix, il y a Cyan, en équation. Toujours, depuis tout le temps, en arrière-plan et ça détraque tout, ça libère les cœurs et ça effondre les certitudes.
Mais Milan s'est toujours écrasée pour mieux se reconstruire.

Acquiesçant avec précipitation, c'est qu'il faut absolument briser cette tension qui existe entre eux. Comme quelque chose qu'il ne faut pas prononcer, comme quelques secrets mal gardés. Parce que certainement que Cyan a toujours été un aimant. Depuis leur première rencontre, leurs premiers rires. Depuis qu'iels se sont serré.es dans les bras et que leurs voix ont résonné en harmonie. Ils n'avaient que onze ans, peut-être douze. « Ouais, let's go! » Et il contourne Cyan pour observer sa jolie jument, pour lui caresser le museau avec un air ravi. « Hey. Je me souviens de toi. » Et l'animal semble, lui aussi, avoir quelques souvenirs lointains puisqu'il vient se réfugier dans son cou et ça la fait rire, Milo. Et s'écarter, et tourner le regard parce que les yeux menacent de laisser couler la mélancolie, les souvenirs. Les moments heureux qu'il aurait aimé ne jamais quitter. « Je me balade assez peu par ici. » Il se râcle la gorge, pour effacer toute trace de larmes et bat des cils. Grimpe sur sa propre jument avec un sourire radieux. Comme si il n'y avait pas son cœur sur la table. Comme si Cyan ne savait pas combien elle rêvait de lae dévorer. « Tu me guides? »
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Dim 30 Jan 2022, 00:51

You're all I want

Dans l’esprit, il y a les souvenirs d’autant. Les rires mélodieux, les sourires sincères et les baisers volés entre deux souffles. Les nuits partagées sans l’once d’une hésitation, le besoin de lover son corps tout contre le sien dans le secret des murs où seuls les tableaux pouvaient se permettre de commenter ce que les deux corps adolescents faisaient de l’un et de l’autre. Et il y a les souvenirs présents, ceux qui viennent faire battre le cœur dans une mélodie douce, comme si ce dernier n’avait plus su battre depuis que Milan n’était plus. Parce que Milan avait emporté le cœur dans ses valises lorsqu’il avait quitté Beauxbâtons dans un dernier regard, brisant les miettes restantes. Et Cyan avait tout fait pour l’oublier, malgré l’absence d’une volonté peu sincère, parce que tout la‧e ramenait à elle. Et iel en avait eu la preuve quand la silhouette de l’étudiant‧e s’était dessinée sous ses yeux incrédules, n’arrivant pas à accepter l’idée même qu’iel puisse avoir retrouvé son âme sœur à des milliers de kilomètres et après autant d’années. Mais Cyan n’était plus comme avant. Cyan avait de l’amertume dans sa voix, avait le cœur protégé derrière des barrières, mis en cage pour s’empêcher de souffrir quand iel offrait son corps au plus offrant. Parce que tout n’était qu’une histoire d’argent et la‧e français‧e le savait mieux que personne. L’argent vital, l’argent qui fait vivre et rempli les estomacs quand le cœur lui reste froid. Mais iel était surtout en couple, venant apporter un obstacle de plus à l’amour fort porté à celle qu’iel avait toujours aimée. Parce que Milo était l’amour de sa vie et que Cyan l’avait toujours su. Qu’iel s’en était rendu‧e compte dès leur rencontre, dès que ses lèvres s’étaient étirées dans un vrai sourire puis s’étaient posées sur les siennes bien des mois plus tard. La gêne présente, l’envie de foncer dans ses bras et de refaire le monde avec lui mise de côté, iel essayait de rester calme et neutre. Et l’aveu lui fait mal au cœur, vient briser le myocarde qui s’effondre en notes sans harmonie alors que le regard fond vers le sol avant de remonter en côté vers le sien quand il assume que ce n’est pas de sa faute. “ — Et ces choix… ils sont si durs à faire ?” Est-ce que ces choix lui font mal aussi ? Comme ils font du mal à Cyan ? Iel aimerait tant le savoir, aimerait se dire que c’est pas la‧e seul‧e à souffrir de cet entre-deux provoqué par sa propre personne bien des jours plus tôt. Mais la bouche reste solidement fermée tandis qu’iel observe la scène avec intérêt. Le sourire au bord des yeux, les larmes sur les lèvres, le cœur s’affole en voyant que la jument reconnaît l’amant tant soupiré par saon propriétaire pendant des années. “ — Elle ne t’as jamais oublié.” Un aveu qui n’a sûrement pas besoin d’être. Parce qu’iels savaient tou‧te‧s les deux que c’était le cas avant même que la‧e plus âgé‧e l’annonce. Et un léger sourire prend place sur ses lèvres, la tête acquiesçant naturellement quand le corps vient se placer de lui-même sur le dos de la jument dans des mouvements qu’iel pourrait faire les yeux bandés. “ — Toujours.” Faisant avancer doucement sa jument, iel s’élançait déjà dans une route, annonçant d’un coup de tête à Milan qu’elle devait la‧e suivre. “ — J’aimerai bien te dire que je vais te faire découvrir les alentours mais j’ose espérer que tu les connais sûrement mieux que moi ? À moins que tu sois arrivée après moi ? Parce que je suis là depuis cet été.” Les paroles prononcées sans même réfléchir, l’esprit encore furieux de ne pas s’être rendu compte plus tôt que son aîné avait été près de lia depuis tout ce temps, iel osait espérer qu’iel n’avait pas loupé d’informations essentielles sur la vie de cet être dont iel était éperdument amoureux‧se. “ — Tu te plais sur l’île, d’ailleurs ? Ça doit te changer de la France, je suppose.” La rancune encore présente, guidée par ce besoin de combler un silence que Cyan ne saurait aucunement supporter, iel tournait la tête vers elle, le regard curieux. “ — Tu as rencontré des gens depuis que tu es là ?” Et l’envie soudaine de confirmer de nouveau ce qu’elle avait pu dire dans ses messages quand il disait ne pas avoir quelqu’un. Parce qu’iel ne pourrait guère supporter l’idée de le partager avec un‧e autre.

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03.12.1999 ; 21yoNaissance & Âge :

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Et le regard se perd, quelque part, sur Cyan. Sur ses mains, sur ses bras. Sur son visage et ses lèvres. Sur ses yeux et soudain ça replonge là où on n'aurait jamais enfoncé le visage plusieurs mois auparavant. On aurait jamais imaginé lae recroiser, jamais ne serait-ce qu'espérer lae savoir à deux pas de là. Cyan est la pomme, et, aujourd'hui, Milan rêve de la croquer à pleines dents. « Oui. » Si durs. Encore plus, maintenant que la pénombre ne ment plus sur les traits familiers. Car iel a changé, Cyan. Car ses yeux, peut-être, ont encore plus d'orage en eux qu'avant. Et il se souvient que c'est ce qui l'a attiré depuis le début : les ouragans en mer, cette sensation de pouvoir chavirer à tout instant. De se noyer dans l'océan. Mais aujourd'hui, l'océan n'a plus de fond. Et aujourd'hui, ça fait un peu plus peur que d'habitude. « Je pense que je réfléchis trop. » Parce que, quelques années auparavant, il n'y avait rien d'autre que des amitiés qui se liaient dans le dos de Cyan. Et aujourd'hui, il y a ce rose fushia qu'iel ne comprend pas bien, mais, iel en est persuadé.e, il n'y a que l'amour qui se teint de cette couleur là.

Et elle n'a pas l'habitude, Milo, de ne pas tout connaître de la vie de son amant.e. Parce qu'avant, iel avait toujours su. Et avant, il n'y avait jamais eu cette part de mystère, qui, aujourd'hui, menaçait simplement de trop le bouleverser. « J'ai beau connaître l'île, je connais bien mieux la ville que ses alentours naturels... » Ou en tout cas, ce n'était pas à dos de cheval qu'il était allé se promener. A pied, en balais, peut-être bien. Et c'était tout. Alors quelques coins de forêt, quelques prés avaient suffit. Mais plus maintenant. « On n'a jamais quitté l'île... Depuis notre départ. C'est le seul endroit où mon père ne peut pas venir nous chercher. » Et la voix s'envenime de regrets, de ce poids qu'il n'aime pas. Car le son de son départ pèse sur son cœur et la mention de son géniteur menace les tempêtes. Alors que les doigts se perdent dans le crin de l'animal, ses yeux, eux, s'attachent à Cyan. Et si elle ressent une légère rancoeur dans ses mots, c'est avec naïveté qu'elle décide de répondre. Celle feinte, celle qui n'a jamais trompé Cyan (mais sait tromper les autres). « J'ai l'impression de respirer encore plus de magie ici. Je pense que ça aide à ne pas trop ressentir le mal du pays. » Et cette fois, un sourire rayonnant se peint sur ses lèvres. Innocent. « Oui! Je me suis fait plein de copains qui m'ont beaucoup aidés depuis mon arrivée ici. »
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21.06.96, 25 yoNaissance & Âge :

You're all I want

Parfois, dans les nuits sages et mouvementées, iel s'imaginait dans les bras de sa cadette, à vivre la vie avec délice et désir sans se soucier de ce que les autres peuvent penser. Parce que Milan était la plus importante, que c'est avec elle que Cyan désirait faire sa vie et qu'iel n'avait aucune raison de s'imaginer avec quelqu'un d'autre. Parce que ça avait été Milan dès le début, que c'était lui qui était venu s'emparer de son cœur des années plus tôt et qui l'avait gardé jalousement, empêchant quiconque de s'accaparer l'étudiant.e français.e. Et que c'était pour lia que Cyan était prêt.e à tout, prêt.e à tous les sacrifices, à tous les sacrilèges du moment qu'iel pouvait être aux côtés de Milo. Mais iel savait aussi qu'il était trop tard maintenant. Trop tard pour revenir en arrière, trop tard pour oublier tout ce qui n'allait pas, trop tard pour faire comme si de rien n'était. Parce qu'ils avaient tou.te.s les deux évoluaient dans des sens différents. Alors la.e français.e gardait le silence quand Milan avoua que, oui, c'était dur de faire ces choix. Une réponse évident mais que Cyan avait tout de même voulu obtenir, entendre. " — Et si tu cessais de réfléchir ? Et que tu te laissais porter, plutôt ? Ce n'est pas toujours bon d'essayer de tout comprendre et de tout connaître." Lia-même avait cessé depuis longtemps de tout le temps réfléchir. Parce que c'était plus simple de laisser le temps et la vie faire plutôt que de chercher à les contrôler. " — Ça semble tellement plus simple de ne pas toujours tout contrôler. Tu verras si tu essaies." Sa façon à lia de lui demander d'essayer cette technique, de se laisser porter par ce qu'iels peuvent vivre plutôt que de ne pas comprendre. Et les chevaux s'élancent déjà tandis que Cyan essaie de faire la discussion, de trouver des façons pour en savoir plus sur la vie de celle qu'iel aime depuis tant d'années. " — Oh. J'ai peut-être une chance de te faire découvrir l'île, alors ?" Comme si c'était la meilleure nouvelle du jour, un sourire rayonnant venait s'afficher sur ses lèvres alors que sa tête se tournait vers lui. Mais iel le perdait rapidement quand Milan mentionna son père, comprenant que ce n'était pas un sujet abordable pour le moment. Alors iel l'interrogea sur d'autres sujets, se renseignant plutôt sur sa vie affective. Parce qu'iel ressentait le besoin d'être rassuré.e, d'être certain.e que Milan n'avait vraiment personne dans sa vie. La réponse venait cependant le chagriner, noircir le cœur déjà blessé de l'adulte qui serrait un peu plus les crins de sa jument entre ses doigts. " — Je vois. Tu as sûrement d'autres personnes avec qui te balader, alors." Jalousie rancœur, poison mortel qui se dilatait dans ses veines bien trop vite tandis qu'iel posait son regard devant lia. Et, soudainement, iel tapotait du talon pour que sa jument accélère, pour s'éloigner un peu plus de lui. " — Peut-être même qu'ils seraient tous partant pour être tes compagnons." Ô quelle idée d'aimer quelqu'un qui devait avoir tant de succès, surtout avec ce peau dénudée que l'on pouvait voir régulièrement.

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03.12.1999 ; 21yoNaissance & Âge :

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Elle a un petit rire, Milan. Parce que cesser de réfléchir voudrait aussi dire se jeter sur Cyan, là, lae serrer tout contre elle sans jamais lae laisser partir. Goûter ses lèvres sans jamais s'arrêter puisque ça lui manquait, puisqu'iel avait osé le faire, le soir de leurs retrouvailles (et qu'il avait fallu s'effondrer contre celles de Seiren pour tout effacer). Cesser de réfléchir le mènerait à s'oublier dans les bras de cellui qu'il avait toujours voulu quand tant de facteurs les retenaient. Le temps. L'amour. Les relations. Les regrets. Les non-dits. Les explications qui n'avaient pas été expliquées. Tout ce qui, aujourd'hui, les maintenait à distance. Et c'était presque un soulagement de ne pouvoir quitter la scelle de sa jument pour se blottir contre ce corps brûlant qu'il désirait tant. « C'est comme ça que je fonctionne, la plupart du temps. Si ça peut te rassurer. Mais parfois, j'ai juste besoin de contrôler un peu ma vie, mes sentiments et juste... moi en général, tu vois? » Car Milo se nourrissait de liberté, enfermé.e à jamais sur cette petite île. Mais face à Cyan, il fallait se contrôler. Essayer.

Et le vent dans les cheveux, Milan sourit de plus belle. Parce que malgré tout, aux côtés de cellui qu'il ne fallait plus effleurer sans en perdre la tête, la nature semblait plus belle. Et le ciel plus bleu, et la brume plus épaisse, pour son plus grand bonheur. Là, entre les plantes et les fleurs, Milo avait l'impression de revivre (et iel a envie de croire que c'est la terre qui l'appelle, comme le jour où le tanuki l'a choisi). Mais Cyan semble ne broyer que du noir, lorsqu'il s'agit de Milan. Et si quelque part ça fait battre son cœur, une part de lui sent une culpabilité sourde étreindre la poitrine. Et il déteste ça, et il n'accepte pas, non plus, qu'iel la rende coupable d'avoir vécu sans ellui. C'est renfrognée et en japonais qu'elle lui répond. « I've made friends when I came here because I felt lonely and guilty. You don't need to make it even worse than it was for me back then. » Et sur un ton un peu plus sec, iel ajoute même : « You're the one I am with right now even if I was sure it would be a mistake. » I am with you, only you, nobody else. Et il fait accélérer la cadence à sa jument. Pour dépasser Cyan, ne pas voir sa réaction, marquer, certainement, cet agacement qu'il ne lui avait jamais fait subir. Mais Milan avait changé. Et le Milan qui se pliait en quatre pour ellui et qui n'offrait que ses meilleurs sourires à l'autre daichi s'était effacé pour afficher un caractère plus marqué.
L'innocence s'était effritée le jour où son père avait essayé de la tuer.
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21.06.96, 25 yoNaissance & Âge :

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Iel aurait aimé vivre dans une autre dimension, une où il n'y aurait jamais eu d'obstacles sur la route partagée aux côtés de Milan. Celle où iels auraient pu s'aimer sans soucis, où leur amour aurait grandit en même temps qu'eux. Mais Milan lui avait brisé le cœur, Milan lui avait broyé en dix milles morceaux avant de s'en aller, de quitter son âme et son corps alors qu'elle emportait tout le reste. Les sentiments, la dévotion, la sympathie, l'innocence. Le bonheur aussi. Parce que tout n'avait été que mensonge depuis son départ, que tout était triste depuis qu'iel s'était retrouvé.e seul.e. " — Je suis content.e d'entendre ça. Je préfère te savoir comme ça plutôt que de voir que tu es une personne qui perd son temps à tout le temps réfléchir." Mais voulait-iel vraiment que Milan cesse de réfléchir à tout ? Iel n'en était pas sûr.e mais aimerait tout de même en vivre l'expérience. Avançant à travers les paysages enneigés, ceux qui s'offrent aux deux étudiant.e.s dans une balade formidable, iel ne peut s'empêcher de foutre tout en l'air. Parce que la jalousie ne lui sied pas bien et qu'iel n'a jamais su la retenir. Peut-être parce qu'iel n'avait jamais eu l'occasion d'être jaloux.se et qu'iel détestait découvrir ce sentiment étrange. Alors les yeux se ferment quand Cyan comprend que c'est une erreur de dire tout cela. Silencieux.se, l'étudiant.e reste un peu en arrière avant de soupirer et d'accélérer pour le rejoindre, pour saisir le filet du cheval sur lequel se trouve Milan. " — Stop. Please... stop." Parce qu'iel ne supporte pas de souffrir ainsi, iel ne supporte pas de le voir s'éloigner. " — I'm sorry, okay ?" Iel cherche son regard, cherche à pouvoir l'observer avec attention avant de s'arrêter, lâchant le filet pour ne pas lui imposer un arrêt. Descendant de sa jument, trouvant la neige fraîche, iel se pose et s'appuie contre sa jument. " — I'm sorry, I'm an idiot." Pourtant... pourtant son cœur se noircit encore plus en prononçant ses excuses qui ne sont pas pensées une seule fois. " — I... when I asked you that question, I was thinking more about people you... how to put it." Iel marque une pause avant de reprendre la parole. " — With whom you would fuck." Le regard se détourne, la gêne soudainement présente dans ses joues colorées avant qu'iel ne la regarde de nouveau. " — Je déteste la simple idée que quelqu'un d'autre puisse poser ses mains sur toi alors que je n'ai clairement pas le droit de m'occuper de tout cela."

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03.12.1999 ; 21yoNaissance & Âge :

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Le regard glisse sur Cyan comme il l'a fait tant de fois auparavant. Et cette fois, les sourcils sont froncés. De colère, d'agacement. De déception, puisqu'en venant ici, il s'était persuadé que ce ne serait que retomber dans son enfance. Dans cette relation qu'il avait abandonné en quittant la France, en quittant l'amour de sa vie. Mais les gens changent en grandissant. Et elle, elle avait l'impression que son cœur refusait, pourtant, de grandir. Cyan était devenu.e quelqu'un dont les ressentiments étaient trop forts, et, du bout des doigts, du bout des mots, iel aimerait lui demander pourquoi. Mais comment réclamer des réponses, lorsqu'elle était elle-même incapable de se dévoiler? Alors la jument s'arrête, et Milan tente de reprendre son souffle. Elle inspire comme si, soudainement, cela allait balayer ses idées noires et ses réalisations. Et iel écoute, puisque c'est la seule chose qu'iel peut faire. Puisqu'iel en a envie (puisqu'à Cyan, l'on donnera toujours une chance, faiblesse dans la poitrine pour toujours, sûrement).

Et si lae daichi descend de son cheval, Milan n'en fait rien. Garde le menton haut, alors que le regard ne quitte plus la figure de lae français.e. C'est une position défensive. Parce que, dans ses mains, le cœur ballotte et il est tendu vers ellui. Un rire incrédule perce ses lèvres, alors que, d'un mouvement de tête, tout semble s'exprimer. De quel droit, Cyan semble réclamer son corps, son cœur tout entier. Alors qu'il lui a toujours appartenu, même dans les bras des autres. Mais ça, Milo ne le dit pas, non, le garde secret dans sa poitrine. « Je n'étais pas sûre de te revoir un jour, Cyan. Qu'étais-je censée faire? T'attendre jusqu'au bout de ma vie? Espérer qu'un jour tu te pointes sur cette île perdue du Japon comme si tu m'étais destiné.e? » Et c'est ce qu'iel avait toujours espéré. Pourtant, les espoirs ne font pas autant vivre que l'on le désirerait. Alors non, Milan n'avait pas attendu. Mais Milan n'avait jamais oublié. « Tu n'as pas le droit de m'en vouloir pour avoir trouvé des amant.es quand tu t'es trouvé un copain en... quoi? Cinq mois? » Un soupir tremblant perce ses lèvres alors que, nerveusement, les doigts se perdent dans le crin de la jument. « Ca fait six ans que je vis ici, Cyan. Six ans que je ne sais pas ce que tu deviens, et il ne me viendrait pas à l'idée de te demander... Avec combien de personnes t'as couché. A combien de personnes tu as offert ton cœur. » Mais cette fois, c'est peut-être parce que la réponse la terrifie. « Alors même si j'avais parlé des mes conquêtes, puisque c'est ce qui semble te mettre en rogne, tu n'aurais pas le droit de m'en vouloir. »
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skate vibe, mk.

21.06.96, 25 yoNaissance & Âge :

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la sensation d'être idiot.e, d'être un.e putain d'imbécile qui ferait mieux de se taire, ne cessait de grandir aussi bien dans son esprit que dans son cœur. iel se détestait aussi, avait toujours eu du mal à s'aimer dès qu'iel a su qu'on ne l'aimait jamais vraiment. que même Milan... que même Milan ne l'avait jamais aimé, qu'elle l'avait toujours vu comme un.e ami.e et que ce n'était que des choses d'enfants de s'embrasser ainsi. iel n'avait jamais pu accepter l'amour après ça, avait pourtant souhaité être aimé.e par les autres pour ne pas se sentir seul.e. parce que si on pouvait l'aimer, cela voudrait dire qu'iel n'était pas abject ? qu'iel pouvait donc vivre d'amour et d'eau fraiche si seulement la bonne personne se présentait. mais cyan avait toujours souhaité que ce soit elle, la bonne personne. que ce soit milan qui s'offre à ses yeux, son corps et son cœur avec amour et tendresse. mais tout n'était que mensonge, tout n'était que piège depuis longtemps et iel tombait encore et toujours dedans. le piège de l'amour, de la tendresse et de la douceur. de tout ce qui lui permettait de se sentir vivant.e malgré tout. descendant de sa jument, iel parlait. encore et toujours, beaucoup trop même, avouant ses peurs, ce qu'iel n'aime pas même si iel n'a aucunement le droit de réclamer des choses ainsi. et les mots s'enchainaient encore, laissaient entrevoir des faiblesses mises à l'écart depuis longtemps avant qu'iel ne se taise et n'écoute Milan. " — ce n'est pas ce que je te demande, putain. comment pourrais-je oser te demander cela alors que je me suis moi-même perdu.e dans les bras d'autres personnes ?" iel n'avait cependant jamais aimé personne d'autre, n'avait jamais pu. gardant le silence, iel l'observait avant de soudainement l'approcher et d'attraper son poignet pour la faire descendre. la réceptionnant dans ses bras, sa main libre trouvait sa place sur sa joue, le regard se perdant le sien. " — i fucking love you, okay ?" l'anglais prenant le dessus dans un naturel qui était devenu sien depuis des mois, iel soupirait avant de l'attirer entre ses bras, de la serrer contre son torse pour l'enlacer. " — ça a toujours été toi." un sous-entendu de ce qu'iel avait toujours ressenti, de tout cet amour qui avait toujours été pour Milo et personne d'autre. " — je t'aime toi. toi et personne d'autre. toi et toujours toi, putain. comment peux-tu oser en douter ?" mais la.e français.e se détachait, observait le plus jeune avant de froncer les sourcils. " — mais toi ? qui me dis que tu n'as pas offert une partie de ton cœur à quelqu'un d'autre ?" parce qu'iel comprendrait que Milan ait trouvé mieux. parce que tout le monde était mieux que lia, qu'iel pouvait se perdre derrière les autres. " — mais... s'il te plaît, finissons cette balade sans en parler. je veux pas perdre l'occasion d'un moment parfait avec toi alors qu'on s'est pas vus depuis longtemps." soupirant, iel s'éloignait de l'étudiante avant de rejoindre sa jument en silence. " — ou tu peux t'en aller... je comprendrai."

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03.12.1999 ; 21yoNaissance & Âge :

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] I loved, everything you wrote and when you would sing
I felt that my heart was falling [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]|
Et presque par réflexe, les épaules se crispent. Parce qu'en l'entendant hausser ainsi le ton, Milan a cette nette impression de revivre quelques démons passés. Dans les éclats de voix et les gestes violents, iel revoit les gestes d'un géniteur dont il tentait désespérément de se débarrasser. Et ça colle à la peau, et ça ne se détache pas. Comme un chewing-gum dans les cheveux, il fallait tout couper pour s'en défaire. Et c'était trop difficile, pour Milan. Et les doigts qui s'accrochent à sa peau, bien que violents dans leur empressement rappellent, pourtant, que ce n'est pas papa qui lui parle. Que c'est Cyan, qui lui jette au visage ces vérités qu'il a pourtant du mal à accepter. I love you, mais ça sonne faux quand le cœur est étreint dans les bras d'un autre.
Et pourtant, en se perdant dans ces yeux, là, Milan a envie d'y croire.

Presque tremblante, elle lève la main vers le cou de lae daichi, trouve la chaleur de sa peau, enfonce, un peu, ses doigts dans ses cheveux. Et le regard plonge dans celui de Cyan. Et elle aimerait y plonger et s'y perdre, encore. Ca lui fait bizarre, de lae toucher. Comme un interdit bravé, il aimerait se défaire de cette étreinte mais c'est bien trop dur, bien trop compliqué. Cela réclame trop de force qu'il n'a pas. Il aimerait plutôt se perdre entre ses bras, maintenant. « Cyan... » La voix tremblotte, mais Cyan ne peut pas savoir. Iel n'a pas demandé, iel n'a reçu aucune explication. Et soudainement, elle ressent ce besoin de tout dévoiler. Plus de secret, plus de non-dits. Plus de tabous mais c'est si difficile. « Attends, attends.... S'il-te-plaît. » Les doigts s'enroulent autour des siens et ça tremble. Ca vibre, même, entre elleux. « Tu ne m'as pas demandé comment je savais que tu avais quelqu'un. » Et il inspire, et ça transpire. « Et je n'ai pas d'explications logique à t'offrir mais... C'est la même raison que celle pour laquelle il était prêt à me tuer pour que je ne fuis pas. Il préférait me voir morte plutôt que de me savoir loin de sa portée. Je peux... voir? Les relations des autres. » Et ça déborde et il a envie de dire JE VOIS TOUT JE TE VOIS TOI MAIS MOI, DANS CE GRAND SCHEMA, JE NE SUIS NULLE PART. « Mais jamais les miennes. Alors je sais... Que tu as quelqu'un. Et j'ai envie de te croire. Envie de me perdre dans tes bras parce que c'est vrai pour moi aussi. Ca a toujours été toi... Seulement je ne suis sûr de rien, et il y a ce fil rose derrière toi et ça me brise le cœur à chaque fois que je le vois parce que tes mots sont si beaux, mais... Mais je ne suis pas là. »
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skate vibe, mk.

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you're all i want (cyan)

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