R A D I O A C T I V E —

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apocalypse05.05.22

odeur putride se répandant dans l'air, odeur bien trop habituelle malgré les narines délicates que l'ancien chanteur possédait. il avait oublié depuis longtemps l'idée de vivre dans un monde sain et sans soucis, comme si il n'avait plus le choix de se faire à ce monde dans lequel ils vivaient tous. enfin vivre... ce n'était maintenant qu'une métaphore pour parer le fait qu'ils survivaient à peine dans une planète qui leur était à présent hostile. tout s'était enchainé rapidement, le monde n'avait pu prédire l'épidémie qui étaient venu éteindre une grande partie de la population.

une arme coincée à la ceinture, une autre dans la main, il évoluait lentement dans la ville qui accueillait sa survie depuis quelques mois. possédant quelques armes blanches, il avait su se débrouiller comme il fallait pour ne pas en perdre une seule même quand il se faisait attaquer. pourtant, il restait encore naïf dans sa façon d'être, persuadé que tout pourrait revenir à la normale si les autorités venaient à trouver une solution miracle afin de les sauver. sa famille mise en sécurité, du moins c'est ce qu'il espérait depuis qu'il avait cessé d'avoir des nouvelles d'eux, il s'était promis de les rejoindre dès qu'il le pourrait.

mais les jours étaient devenus semaines et les semaines des mois. des mois pendant lesquels il avait dû apprendre à se débrouiller tout seul, sans compter sur personne d'autre. c'est sûrement pour cela que, lorsqu'il remarqua au loin des ennemis, il ne chercha même pas à trouver quelqu'un pour l'aider à se défendre. l'arme fixé sur le premier, il tire un premier coup sans attendre, sachant pourtant que cela allait attirer l'attention vers lui. mais il fuit déjà, s'en va en courant loin de l'endroit où ils se trouvent tandis qu'il le les laisses se battre. il perd cependant l'équilibre en arrivant dans une ruelle, se relevant rapidement pour éliminer quelques ennemis avant de reculer contre un mur, se maudissant tout en maudissant la fichu flaque d'eau qui trainait par terre.

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apocalypse05.05.22

Havan ne se joint pas aux autres. Solitaire depuis le décès de son frère qu'il a dû abandonner, il refuse de s'associer à qui que ce soit, encore moins depuis sont arrivée aux Etats-Unis. La différence de pays n'avait pas été tout de suite notable depuis le Mexique, et, pourtant, quelques rencontres avec des américains et le doute n'était plus : il était bien dans ce territoire que bon nombre de personnes essayaient d'atteindre. Moins infecté, et surtout depuis moins longtemps, certains tendaient à croire qu'ils parviendraient à se créer une zone de confort ici. Mais Havan, lui, n'était parti que pessimiste. Armes dissimulés un peu partout sur lui, s'avance dans les rues avec une certaine méfiance. L'objectif était principalement de traverser sans se faire repérer, récupérer quelques provisions au passage, si possible.

Et quelques coups de feux plus tard, pourtant, c'est tous les sens en alerte qu'il s'était collé contre un mur à attendre (attendre quoi?). Il fallait croire que le destin était contre lui, parce que l'idiot qui avait provoqué tout ce grabuge avait décidé de venir se réfugier dans la même ruelle que lui, et, bientôt, ce fut tout un tas d'infecté qui entra à ses côtés. D'abord tenté d'essayer de fuir (car ils ne l'avaient pas encore vus), c'est que, lui, était encore bien humain. Et voir quelqu'un dans le besoin ne le laissait pas de marbre. Se saisissant alors de sa machette, c'est avec une certaine expérience et précision qu'il commença à l'enfoncer dans les crânes des uns, en tirant sur les autres (tout était dans l'idée d'économiser le plus de balles possibles). Bal de sang, le dégoût pu aisément se lire sur son visage alors qu'il se mit à courir vers Isaac après avoir laissé le corps de plusieurs zombies tomber au sol, se rendant compte de l'effervescence de monstres qui leur courait après. Et sans même prendre le temps de s'assurer qu'il allait bien, il lui tira sur le bras dans un signe simple mais efficace qui ne voulait rien dire d'autre que : suis-moi.

La course fut longue jusqu'à simplement trouver refuge dans un bâtiment dans lequel il avait élu refuge la nuit dernière. C'est essoufflé qu'il se laissa tomber par terre, boucles dans les yeux malgré sa queue de cheval et le cœur battant trop fort. Pourtant, à peine un pas fut-il fait vers lui qu'il pointa son arme sur la tête du plus âgé, le regard farouche. Le moment sembla s'étirer presque sur plusieurs minutes alors que, du bout des lèvres, il prononça des mots vifs. « Mais quel imbécile penserait à utiliser un flingue en pleine ville, bordel? » En espagnol, murmuré comme un soupir-venin. C'est en se redressant qu'il attrapa de sa main libre un tissu posé sur une chaise du diner pour essuyer son visage et ses mains ensanglantées. Dans son regard tanguait le doute, celui de savoir si c'était à son tour de fuir, à présent.

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apocalypse05.05.22

acte stupide et irréfléchi d'un homme qui tentait seulement de survivre, persuadé qu'il n'y avait personne d'autre que lui Das cette ville où il s'était réfugié quelques mois plus tôt. comme une constatation simple liée au fait qu'il ne croisait presque jamais personne. idiotie qui aurait pu le pousser à mourir si cela s'était avéré vrai. alors il ne peut que sourire légèrement quand il se rend compte que quelqu'un vient tuer ses assaillants, qu'on vient le sauver alors qu'il le mérite pas forcément. le laissant agir, il se défend aussi de son côté alors qu'il a enfin l'impression de pouvoir s'en sortir. impression qui augmente grandement lorsque l'inconnu vient saisir son bras, le forcer à fuir avec lui.

et il le suit sans se poser de questions, se laisse traîner dans une course effrénée vers sa survie, leur survie. une course qui ne s'arrête pas, ne semble pas s'arrêter jusqu'à ce qu'ils soient enfin en sécurité. le souffle court, le cœur battant un peu trop fort à son gout, il laisse le plus jeune s'éloigner quelques instants avant de s'approcher pour le remercier. mais l'arme qui s'impose contre sa tête le fit s'arrêter rapidement. n'ayant cependant pas le temps de parler, il l'écouta parler dans une autre langue que la sienne avant de rire légèrement. " — un imbécile qui espérait simplement s'en sortir ? et qui se pensait seul dans le coin." marquant un silence, lui laissant le temps de comprendre qu'il l'avait très bien compris quand il s'était adressé en espagnol.

il lui laissa même le temps d'essuyer le sang avant de venir attraper son arme, refusant d'être visé par un de ces engins utilisés pour tuer les monstres. " — je te prierai de ne pas pointer une seule arme sur moi, est-ce clair ? se faire menacer par un gosse c'est plutôt vexant mais tu ne peux sûrement pas le comprendre pour l'instant." laissant l'arme tomber au sol, il venait s'asseoir à ses côtés avant de soupirer. " — Isa. J'm'appelle Isa, et toi ?"

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La surprise se lit sur son visage quand Isaac lui répond dans la même langue que lui. Sans animosité, pourtant. Sans cette véhémence qu'ont eu les autres en comprenant qu'il s'était réfugié au-delà des barrières qui auraient dû l'empêcher de s'aventurer jusqu'ici. Et il ne baisse pourtant pas son arme, garde son regard bien ancré dans celui de l'inconnu qui prend la situation finalement bien peu au sérieux. « Personne d'assez intelligent ne penserait à tirer avec une arme à feux en pleine ville. Tout le monde sait que le moindre bruit ameute une quantité d'infectés. » Froncement de sourcil, sa naïveté lui tape clairement sur le système et il ne s'en cache pas, Havan. C'est qu'il n'a clairement pas l'habitude de cette situation, alors que, déjà, la plupart des villes de cette région ont été désertées. Il ne reste plus que les morts, ici (et les morts-vivants). « Si tu avais été seul, tu serais mort. Il y a des survivants partout, et ils ne sont pas toujours très... aimables. » Petite pause, alors qu'il le regarde, toujours sur ses gardes. « Enfin, je suppose que, pour toi, tout aurait bien été si tu les avais rencontrés. »

Et l'arme soudainement attrapée le fait se reculer soudainement, main à sa ceinture (à sa machette, plus particulièrement, la même qu'il avait utilisé pour se débarrasser de leurs invités quelques minutes auparavant). Mais Isaac n'attaque pas. Isaac n'attaque pas, et, au contraire, s'assoit non loin de lui. Et c'est ce qui le pousse à, pourtant, récupérer son arme en s'éloignant un peu, toujours sur la défensive. « Tu t'es pris pour un ancêtre ou quoi? Le gosse, comme tu le dis, aurait peut-être dû te laisser crever entre leurs dents. » Mais il ne le pensait pas, Havan, avait trop de cœur pour ça. Et il se lève sans vraiment répondre à sa dernière question, vérifiant dans ses affaires que tout y était. Il se préparait visiblement à repartir, maintenant son souffle retrouvé.

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homme surprenant, plein de surprises, il n'était pas rare dans le passé qu'il vienne surprendre ses fans dans des rencontres improvisées et des concerts gratuits. il avait toujours été de ceux qui se fichent de l'argent, préférant s'intéresser au contact humain plutôt qu'à ce que cela pouvait lui rapporter d'être connu. il n'était cependant pas le couteau le plus affuté du tiroir, ou c'est ce qu'il aimait faire croire. persuadé que c'était toujours plus intelligent de se faire passer pour un idiot, il ne répondit même pas quand le plus jeune sembla vouloir le reprendre sur sa façon d'agir. " — il y a tellement de survivants que tu es le premier que je croise depuis..." et il faisait mine de compter sur ses doigts quelques secondes avant de reprendre la parole. " — au moins douze jours. donc cesse de me prendre pour un idiot, d'accord ?" il a cependant l'impression de ressentir l'animosité du cadet quand ce dernier parle des autres survivants.

ne réagissant cependant pas sur ce sujet, il saisit l'arme sans attendre avant de la laisser tomber au sol, n'ayant point l'envie de venir l'attaquer sans raison. il venait seulement s'assoir à ses côtés, les jambes ramenées contre lui avant de rire légèrement lorsqu'il s'éloigne. " — tu as peur ?" il perd cependant toute envie de rire lorsqu'il lui parle ainsi, se relevant vivement pour venir choper son bras et le tourner vers lui. " — si tu avais fais ceci, j'aurai pris du plaisir à te bouffer sans même te laisser une seule chance, gamin. alors redescend sur terre rapidement avant que je ne t'y traine de force, c'est clair." et la poigne se serre autour du bras alors que l'autre main vient tirer les cheveux sans se gêner. " — maintenant, tu vas me dire ton prénom."

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Havan vit dans la peur. Depuis trop longtemps. La question le tend, alors qu'il met comme mot d'ordre de ne pas le regarder. Are you scared? Rire vilain, oh, il s'en souvient. Il n'était pas celui qui avait pu lui faire le plus peur depuis longtemps, et, pourtant, la mention même de ces mots lui donnait l'impression de revenir à ces situations dans lesquelles il ne voulait pas se mettre. Alors merde, pourquoi devait-on lui mettre un incapable dans les pattes, aujourd'hui? Si c'était pour se le coltiner, maintenant, alors qu'il n'en avait pas la moindre envie?

Mais l'idiot (Isa) est rapide et s'il l'entend bouger, il n'a pas vraiment le temps de se préparer à son contact. Encore moins à cette façon qu'il a de le manipuler comme s'il n'était qu'une poupée. Et, soudainement, la situation lui donne sincèrement envie de lui foutre son poing dans la face. Au lieu de ça, Havan se contente d'émettre un son de mécontentement lorsqu'il lui tire les cheveux en arrière. Cela ne l'empêche pourtant pas de soutenir son regard, comme se refusant de le lâcher, si cela admettrait sa défaite. « Parce que tu penses que tu vas pouvoir faire ça à tout le monde? Leur faire regretter de ne pas t'aider? Redescends sur terre, l'humanité est en train de disparaître. » Et après un coup porté à son bras qui lui maintient le crâne pour le distraire (et le forcer à détendre la poigne dans sa chevelure), il sort une lame qu'il glisse sous le menton du plus âgé. « Lâche-moi. J'en ai rien à foutre, de te froisser. T'es pas le premier à vouloir me voir à genoux, si tu veux voir quelqu'un dans la poussière, je me ferai un plaisir de t'y amener. » Car peut-être l'air frêle, il se cachait sous ses vêtements cinq années de survie. Et si la situation semblait se porter au ridicule, il ne comptait simplement pas abdiquer sous l'ego froissé d'un homme qui, visiblement, avait un complexe de supériorité.

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le sacrilège était de se dire qu'il était en train d'attaquer celui qui était venu sauver sa vie, celui qui n'avait pas hésité une seule seconde avant de venir tuer les assaillants du plus âgé lorsque ce dernier s'était trouvé dans une situation délicate. mais il n'aimait pas que l'on lui manque de respect et était bien déterminé à ce que le cadet lui donne le respect qu'il mérite. les mouvements rapides, vifs et forts, il se fiche de lui faire du mal sur le moment. se fiche de tout le reste. et le maitrise comme une poupée de cire, une poupée de chiffon. parce qu'il n'est rien de plus qu'un petit être faible, moins faible que les assaillants qui veulent s'en prendre à eux en tout cas. le regard perdu dans le sien, il ne répond pas tout de suite avant de soupirer. " — justement, si l'humanité disparaît, je n'ai aucune raison d'être gentil. tu ne penses pas ?" et un petit rire vient de nouveau frôler ses lèvres avant que la situation ne change brusquement. soudainement maîtrisé, une lame sous le menton, il ne fait plus le malin avant de répondre. " — si je voulais e voir à genoux, ce n'est pas ainsi que je m'y serais pris chéri. je t'aurai d'abord séduit avant de te faire te mettre tout lentement à genoux. est-ce clair ?" il vient frôler ses hanches de ses doigts, le rapprochant soudainement de lui en prenant le risque de voir la lame s'enfoncer dans sa peau. " — je ne suis pas certain que tu puisses vraiment me faire goûter à la poussière, tu sais ?"

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Et si Isaac se refuse à être gentil, que devrait en dire Havan? Havan, doux, Havan, petit agneau? Connu pour n'être, justement, que ça : un cœur tout mou sur lequel l'on peut aisément appuyer. Peut-être que, finalement, c'est à cause de cet abus, qu'il est parti. Parce qu'à force de compter sur lui, l'on ne pouvait plus se figurer une réponse négative. Car il accepte tout, Havan. Il pardonne tout, tend la main à tout le monde, sourit à chacun. Mais il a essayé de s'endurcir, et peut-être que la vie en solitaire rend farouche et plus susceptible, aussi. En tout cas, la situation actuelle lui donnait envie de lui cracher au visage. Car de cette bonté débordante, Havan s'en mordait les doigts. « Moi non plus, et, pourtant, je t'ai pas laissé crever, là-bas. J'aurais pu. » Et le regard se fait inquisiteur. Que cherche-t-il, en fait, Isaac? A se montrer puissant? Quand tout cela n'est pas nécessaire? Il mord fort, Havan. Et si sa force n'est pas de taille face à celle de son adversaire, il contrebalance avec sa vitesse et ses couteaux (littéralement rangés de partout).

Le corps tendu, il laisse Isaac le rapprocher de lui sans pour autant éloigner la lame qui s'enfonce doucement dans sa peau, au point d'en faire perler du sang. Froncement de sourcil, c'est qu'il laisse sa main se promener sur sa hanche sans broncher, sans bouger, même. Comme impassible alors que ses entrailles bouillonnent à la fois sous la colère et la tension qui vient de naître entre eux. « Ce n'est certainement pas en me prenant de haut que tu vas réussir à me séduire, pourtant. » Et alors qu'il colle leurs bassins ensemble d'un coup sec, leurs souffles se mélangent, rien qu'une seconde, avant d'user d'une prise qui lui permet de faire trébucher Isaac pour qu'il se retrouve le cul au sol. C'est à son tour de sourire en faisant tourner son couteau entre ses doigts. « Il te fallait une preuve? » Le jaugeant finalement du regard, il finit par juger que cet abruti ne saurait pas lui faire trop de mal. « Mon prénom, si tu me fais sortir de cette ville en un seul morceau. » Et il lui tend la main pour l'aider à se relever, oui, mais aussi pour sceller leur accord. Qui sait, peut-être qu'il est assez bête pour accepter ça, aussi.

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il était loin le temps où isaac faisait parti de ces personnes que l'on peut aimer facilement, lui qui ne pensait pas avoir la chance de passer du bon temps avec des gens qu'il aimait vraiment. " — tu aurais pu, en effet. mais tu ne l'as pas fais, tu es presque trop gentil pour être honnête chéri." et les mouvements s'enchainent jusqu'à ce que les corps se trouvent violemment. il se fiche d'être délicat, se fiche d'être monstrueux du moment qu'il peut s'amuser. la douleur qui se diffuse n'est cependant pas particulièrement présente, peut-être mise à l'écart par l'adrénaline. " — comment veux-tu que je te prenne autrement que de haut ?" et il se fige légèrement lorsque les bassins se rencontrent, prêt à faire n'importe quoi pour avoir plus que cela. alors il serre son emprise sur la hanche, les lèvres mordillées légèrement avant qu'il ne se retrouve au sol. " — espèce de connard, putain." il déteste même l'idée d'être au sol, d'être inférieur physiquement à quelqu'un. venant essuyer le sang coulant le long de son cou, il observait la main tendue vers lui avant de la saisir. mais il ne s'aide pas de lui pour se relever, tire plutôt dessus pour qu'il lui tombe dessus alors que sa main libre vient serrer son cou. " — compte sur moi, chéri."

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Etait-ce écrit sur son visage? Cette bonté maladive, celle qui construisait son être et le rendait faible, comme il avait fini par le croire? A force de répétition et d'insistance, il lui était presque impossible d'en penser autrement. Car être bon, en ce monde, revenait à se jeter dans la gueule du loup. Il n'avait pas perdu foi en toute humanité, et, pourtant, avait bien souvent l'impression que celle-ci s'effritait. L'on ne s'associait plus aux autres, maintenant, à moins que cela ne soit totalement impossible d'en faire autrement. « Ferme la. » Sec. Son espagnol écorché commençait à lui taper sur le système, quand il devrait être satisfait d'entendre quelqu'un parler sa langue maternelle. Le foutre par terre était, là encore, certainement un autre moyen de lui faire comprendre qu'il lui tapait sérieusement sur le système (sans pour autant avoir le courage de réellement le blesser, pour l'instant).

Et la main tendue aurait dû être un pacte de paix. Aurait dû, en effet, car aussitôt celle-ci attrapée (et il aurait dû s'en douter), qu'il se retrouve au sol, lui aussi. Et la situation lui donnerait envie de lever les yeux au ciel, s'il n'y avait pas une main posée sur sa gorge, alors qu'il s'était retrouvé obligé à devoir poser ses deux paumes à plat de part et d'autre du visage du plus âgé. Froncement de sourcil face à cette position, il reste pourtant vif pour poser sa propre main sur la gorge de son... ennemi(??). « Tu crois pas que tu vas trop loin pour une histoire d'ego? Je pensais pas qu'un homme, encore maintenant, pouvait encore être aussi coincé dans sa masculinité. » Il le crache avec une certaine animosité, alors qu'un combat de regard semble entrer en jeu. « Havan. Maintenant, lâche moi et arrête de m'appeler chéri. » Et il ne le dit pas, mais il s'agit certainement d'une autre menace du type "sinon j'te mords".

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grande gueule qui se fichait des conséquences, que n'en avait que faire d'énerver celui qui avait risqué sa vie pour sauver la sienne. à vrai dire, il n'était pas certain d'être heureux du fait d'avoir survécu. cela aurait peut-être pu lui éviter une vie de souffrance, lui qui était persuadé qu'il finirait de toute façon tuer : que ce soit par un.e infecté.e ou même un.e survivant.e. plus rien ne le retenait maintenant qu'il pensait sa famille en sécurité, le sang ayant beaucoup trop coulé sur ses mains pour qu'il puisse s'en sortir sain et en un seul morceau. peut-être un peu trop masochiste sur les bords, il n'avait jamais cessé de se faire passer pour quelqu'un qui aimait faire l'idiot plutôt que d'afficher cette intelligence qui pourrait pourtant se montrer utile. " — sinon quoi ? tu vas me frapper, chéri ?" audace légendaire d'un homme qui s'en fichait de souffrir, prêt à tout pour l'énerver encore plus.

le corps à même le sol, énervé par l'idée même d'être dominé physiquement par un enfant étant plus que énervante, il n'avait pas tardé à attraper sa main. non pas pour se lever mais plutôt pour l'inciter à ce qu'il le rejoigne au sol aussi. la main serrant son cou, sans chercher à lui faire du mal, il l'observait avec attention. une attention toute particulière puisqu'elle se dispersait de ses yeux à son visage. dévorant du regard, il sentit son souffle se couper quand la main du plus jeune vint serrer son propre cou. " — si ce n'était qu'une question de masculinité, je n'agirais pas ainsi." aveu sincère alors qu'il obtient enfin le prénom du plus jeune, restant silencieux pendant quelques secondes avant de sourire en coin. " — un prénom magnifique, dommage qu'il n'aille pas avec ton caractère." et il le repousse directement, se relevant sans son aide avant de lui tendre la main pour qu'il puisse faire de même, ne cherchant pas à lui tendre un piège. " — on partira cette nuit."