i feel it all over (luis)

Il était beau dans ce rôle de prince parfait qu’il se donnait, comme si c’était normal de se comporter ainsi avec celui qu’il avait abandonné quatre ans plus tôt. Relation importante à ses yeux qu’il avait ruiné d’un claquement de doigt mais qu’il voulait essayer de réparer. ” — Mais ce n’était pas simple, Jiji…. Je serais resté sinon, je ne serais jamais parti.” Il regrettait parfois de ne pas s’être battu pour rester à ses côtés mais refusait de l’admettre. Et il hoche machinalement la tête, l’autorise à y croire même s’il n’est pas certain que ce soit une bonne idée. Les déclarations se font plumes douces, venant caresser la peau alors que les lèvres se cherchent encore et encore. Et qu’elles se trouvent presque quand Jinx se lève, se place entre ses jambes. Ses jambes qui crochètent le corps pour l’empêcher de fuir alors que les doigts viennent se perdre dans les mèches de son ancien amant et que ses yeux se ferment. ” — Tu me manques.” Déclaration rapide alors qu’il serre sa main et qu’il garde cette proximité. " — Je suis là, maintenant… je compte pas m’en aller.” Et les lèvres viennent enfin toucher celles de l’être aimé, s’y poser avec délicatesse avant se s’en éloigner aussitôt. ” — Embrasse-moi.”

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Mensonges déguisés sous ses yeux, il est si naïf que c'est facile d'y croire. Il aimerait éviter, mais il plonge le temps que ça dure, car les années ont laissé un trou béant et présentement il ne vit que sur l'adrénaline des retrouvailles. Il n'y a que se rappeler comme ses prunelles étaient devenues si humides à l'idée qu'il soit devant lui. Coincé dans sa toile, il ne peut plus fuir. Il sait combien ça brûle, il est aussi une drogue. Toutes les forces du monde sont appelées à lui pour résister, mais comment faire quand ses doigts parcourent ses mèches solaires ? Comment faire quand il le garde contre lui à l'abri de la réalité un instant dans cette classe silencieuse ? Il s'accorde même à l'impardonnable lui volant ses lèvres s'écartant trop rapidement semant l'ordre d'y revenir. Pourquoi pas ? Tu me manques tellement... Et il fond sur ses lèvres, à venir déposer ses mains sur ses joues, l'approchant de lui un peu plus. Il y a la tendresse, mais aussi l'empressement qu'il soit de là nouveau. L'envie de sentir son coeur exploser de nouveau, baiser passionnel frôlant aussi avec le velours. Le chaos dans sa tête, son ventre ne sont rien, comparé à celui de Mee qui s'alarme encore plus fort, elle hurle fort contre ses tympans. Jinx arrête ça. Jinx éloigne-toi tout de suite, tu sais ce qui t'attends. Mais il s'accroche comme il peut, profitant du paradis, ignorant les cris, jusqu'à ne plus pouvoir sentant son myocarde se tordre à la possible vérité accablante. Il recule d'un coup sec, jusqu'à buter contre la bibliothèque. Je peux pas. souffle-t-il si bas. Pas encore une fois

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Il tisse sa toile sans réfléchir, se perd dans l’idée de ne faire qu’un avec lui une fois de plus. Imagine leurs cœurs battent à l’unisson lorsqu’ils n’ont qu’à s’embrasser pour que tout aille mieux. Et il sait qu’il peut réussir à le convaincre, a toujours su le faire malgré lui. Ses lèvres posées contre les siennes, il y goûte comme on goûte à l’interdît une première fois avant de se laisser une chance de ne pas craquer. Pourtant il ordonne à Jinx de craquer pour lui, pour eux. De commettre l’irréparable dans cette salle de classe vide où personne ne viendra les chercher. Et le cœur s’emballe dès qu’il le sent contre lui, l’une de ses mains quittant ses mèches pour venir se perdre dans le bas du dos alors qu’il répond sans attendre au baiser. Baiser poison, baiser remède dans cette vie où ils pourraient être l’addiction mutuelle de l’autre. Mais tout prend fin quand il recule, s’éloigne de Luis qui semble chercher son souffle avant de cligner des yeux. ” — Pourquoi…. ?” Il fait disparaître la distance entre eux, viens saisir doucement ses joues. ” — Tu ne veux pas rester avec moi… ? Juste toi et moi, comme avant. On pourrait se retrouver… apprendre à se côtoyer de nouveau. On serait bien, non ?”

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Qu'il s'éloigne de lui quand il a encore la force de résister quand la raison l'appelle dans sa forme vaporeuse, mais aussi dans sa tête, cette voix qui hurle un instant. Ce n'est qu'avec les blessures les plus franches qu'on apprend réellement. Le coeur se retourne encore et essaie de retourner à sa place, mais il n'y arrive pas, les joues qui se retrouvent dans ses mains encore. La panique, la peur, un sentiment si différent, il n'y a que l'habitude de vivre dans la passibilité. Les mots sont si beaux, si doux, un paradis en poche qui donne envie d'y croire ne serait-ce quelques secondes. Il détache l'une de ses mains, caressant du bout des doigts, un regard paisible. C'est pas comme avant Luis, tu le sais...forcément qu'on serait bien. Et pourquoi c'est lui qui tente de rassurer quand Luis peut prendre la porte à tout moment. Je ne refuse pas de t'avoir dans ma vie pour autant. Mais la souffrance est réelle. Il se détache encore une fois, reprenant son sac sur le bureau, replaçant ses cheveux un instant. T'as qu'à revenir habiter à l'appart. Un regard complice qu'il lui lance, sourire aux lèvres venant déposer un baiser sur son front.Je dois y aller.

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Il lui arrivait parfois de se dire qu'il aurait dû agir autrement, qu'il ferait mieux de prendre un retourner de temps pour revivre la fameuse journée qui avait marqué sa vie à tout jamais. Il pensait aussi qu'il aurait dû faire en sorte de ne jamais abandonner celui qu'il avait su tant aimer pendant des mois et avec qui il avait vécu pendant des années. Alors, il voyait ces retrouvailles comme une nouvelle chance. Une chance parfaite pour se faire une nouvelle place dans sa vie même quatre années après leur séparation forcée. Ses mains posées sur ses joues, ses lèvres ayant ce goût de trop peu depuis que celles de Jinx avait quitté les siennes, il essayait tant bien que mal de le rassurer. " — On serait plus que bien, même ? Toi et moi, on pourrait être quelque chose de parfait." Une perfection qu'ils auraient pu atteindre bien des années plus tôt. Rassuré cependant quand le kasai ne refuse pas de l'avoir dans sa vie, il lui sourit doucement avant de s'appuyer contre le bureau quand il sent ses lèvres sur son front. " — Je ne peux pas, bébé... j'ai déjà mon propre logement maintenant. Mais tu peux toujours venir me voir chez moi quand tu veux ?" Invitation à venir se perdre dans ses bras, dans ses draps. Ses mains venant trouver son corps, le bas de son dos, il l'attirait à lui pour l'enlacer. " — T'es vraiment obligé... ? On vient à peine de se retrouver..."

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Parfait, mais à quel prix. Il sourit malgré tout, Jinx, heureux de pouvoir imaginer une idylle qui lui sera retirée bien plus vite qu'il ne le croit. Parce que tous les deux ils ont toujours été beaux. À condition qu'on les garde cloués quelque part, scellés, cachés. Quand la réalité frappe, elle n'est d'aucun remords. Les baisers sont à demi, soufflant les rêves et prenant son souffle si addictif. Il se contient, ces envies de retrouvailles qui lui collent à la peau et aux pensées. Les mains dans le bas de son dos qui le retienne, il pose son visage contre son cou un instant. La maison qui appelle, il se berce à sa respiration et à son odeur qu'il n'aurait jamais oublié. Et enfin quand il assez de courage, il se détache de lui, la douleur dans les entrailles. Ça tord si fort, mais il espère penser que tout cela, c'est pour se protéger. En réponse, pour la protection de verre ébranlée et résister avec ardeur, il lui donne un énième sourire, un baiser délicat qui dure peut-être une éternité lorsqu'elles s'appuient leurs lèvres, symbiose parfaite tant leurs formes se complètent. Prends soin de toi Luis. Fais en la promesse. Le sac se rabat enfin sur l'épaule et il quitte sans regarder derrière quand il lui reste encore un peu de courage dans toutes ses faiblesses.

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