the hell in your eyes (inhyuk)

La musique battait dans les tympans, les âmes se collaient les unes aux autres, les soucis jetés à l’extérieur, l’insouciance régnant dans les néons de la pièce. Tianyi était debout, dans un coin de la pièce, les soucis bien gardés à l’intérieur, l’insouciance absente de son regard. Ses yeux sombres scannaient chaque silhouette de la pièce, non pas en vue de chercher une proie à déguster pour cette nuit, mais de trouver la proie. La proie qu’il cherchait depuis quatre jours sans relâche, dans les bars, soirées et boîtes de nuit. En contact avec beaucoup trop de monde, informateurs qui représentaient ses yeux, prêts à sécuriser la personne cherchée. Ils ignoraient pourquoi est-ce qu’ils devaient trouver ce Seo Inhyuk et pourquoi Tianyi était si intéressé par lui, mais ce n’était pas comme s’ils pouvaient vraiment lui poser la question : ces gars-là, c’était des gens que Tianyi avait recontacté et leur laissait de nouveau l’espoir que quelque chose puisse arriver entre eux (hey, j’ai besoin de toi – il se souvient de moi !). Des idiots, mais Tianyi s’était toujours servi des idiots à la perfection et il en avait profité aussi, cette fois.
Seo Inhyuk.
L’ennemi de Yanagi Haruka, apparemment. Haruka n’avait pas semblé le détester tant que ça (du moins, quand on voyait son regard quand il parlait de son père, puis Inhyuk, ce n’était pas la même teinte), mais la haine semblait profonde de l’autre côté. Relations entre les Seo et Yanagi compliquées, Tianyi n’était pas tellement intéressé par les affaires politiques (ça l’ennuyait, lui petit garçon marginalisé de la société). Tout ce qu’il avait retenu, c’était qu’il y avait une possibilité d’utiliser les Seo pour nuire aux Yanagi et que surtout, il y avait des fiançailles entre les Seo et Kujou. Kujou qui étaient la famille de la fille que Haruka aimait. Encore des histoires compliquées, tournant toujours autour de l’amour (quelle fatigue), mais Tianyi avait promis à Haruka qu’il l’aiderait à briser ces deuxièmes fiançailles pour ensuite détruire leur père, alors le voilà. Le voilà dans ce bar, à la recherche de ce Seo Inhyuk, pour essayer d’en faire un allié.
((Haruka ne s’était pas montré très confiant sur ce plan mais Tianyi, si. Il n’y avait personne qu’il n’avait pas réussi à manipuler))

Visage imprimé dans son esprit, il reconnut alors immédiatement ces yeux de loup quand il le vit. Plus loin, déjà en train de danser au centre de la pièce, dans la grande foule. Parfait. Un sourire se dessina sur ses lèvres et il abandonna son poste de surveillance, se joignit au monde. Il se fraya discrètement un petit chemin vers l’homme, mais s’arrêta avant de se retrouver devant lui ; il ne fallait pas que ce soit si évident. Il fallait que ce soit comme une rencontre hasardeuse, une bonne rencontre par pure coïncidence (comme si tout n’avait pas été manipulé dès le début). Et Tianyi fit mine de jeter quelques coups d’œil autour de lui, jetant des coups d’œil à Inhyuk jusqu’à ce que, voilà, celui-ci le regarde à son tour. Regards liés, Tianyi élargit le sourire sur ses lèvres, adressant clairement un sourire complice à Inhyuk. Il maintint le regard pendant quelques secondes de trop (histoire qu’Inhyuk comprenne bien que ce n’était pas accidentel), mais remarqua qu’Inhyuk ne détachait pas son regard de lui non plus. Tiens, il avait affaire à un téméraire ((à quelqu’un qui n’aimait pas perdre)). Alors Tianyi s’approcha de lui le premier, les gens si serrés dans ce cercle qu’il se retrouva juste devant lui, obligé de lever la tête pour le regarder. « Hey. » Conscient du bruit ambiant autour d’eux, Tianyi se douta qu’Inhyuk n’avait pas dû l’entendre ; alors il posa une main sur l’épaule d’Inhyuk, et se hissa sur la pointe des pieds, approchant son visage du sien. Pas assez proche pour sentir le souffle de l’autre, pas assez loin pour ne pas se noyer dans le regard de l’autre. « I love your outfit. Feels very sexy. » Et il se baissa, lui adressant un sourire charmeur, la main glissant sur le torse. Il ignorait l’orientation sexuelle d’Inhyuk, mais il mettait sa main à couper qu’il éprouvait de l’intérêt pour les hommes : il avait vu la manière dont il l’avait regardé, tout à l’heure. Ce n’était pas un regard chaste ; mais plein de désir.

Là sans l’être, prince d’un royaume fait de néons et de poussière, de boissons et d’abandon - aux autres, à soi, à toutes ces multiples tentations qu’une boîte de nuit achevait d’éveiller, susurrait au coin de l’oreille pour mieux convaincre. Il en devenait bien facile de craquer, de se laisser aller, et Inhyuk était le premier à le faire, s’adonnant volontiers aux sept péchés. Il en aurait même créé d’autres s’il avait pu, d’un sourire narquois et d’un sourcil relevé plein d’audace. Trônait tantôt sur les canapés, tantôt sur la piste de danse, une main autour de la taille d’une silhouette parmi d’autres, un verre accroché à l’autre, à peut-être déjà chercher sa conquête de la nuit d’après. Se perd par pur plaisir dans les délices de soirées sans limites autres que celles qu’il se fixe - aucune.
La conquête a un air innocent, ce soir ; mais il comprend dans les prunelles une passion incandescente qui lui rappelle ce qu’il voit dans le miroir, attiré par le défi que semble lui proposer l’inconnu. Alors il soutient le regard, ne le lâche que lorsque lui le fait en premier, boit quelques gorgées de son cocktail en attendant qu’il s’approche. Il le fera, il en est certain parce que c’est évident, c’est la règle. Pourrait presque répondre qu’il a gagné le premier défi, parce que c’est l’inconnu qui a craqué, est venu le trouver, mais ce serait considérer que la vie est un combat permanent, un ring de boxe où il ne peut pas être perdant (c’est le cas). Il l’attend avec un sourire qui feint la sympathie, l’ouverture, se fait agneau le temps de découvrir s’il est face à un mouton ou bien à un animal plus intéressant (mais retire le loup de l’équation, il est le seul). “Hey.” Il n’entend pas mais devine les mots sur les lèvres observées d’un coup d’œil - presque dévorées du regard. L’inconnu instaure une certaine proximité, pose sa main sur son épaule, et soudain Inhyuk est intéressé, la curiosité attisée. Voudrait en savoir plus, en voir plus, et ses désirs sonnent comme des ordres, quand l’autre se met à le draguer, la main qui glisse sur le torse. “I love your outfit. Feels very sexy.” Au début il ne répond rien et ne le reconnaîtra pas forcément, mais il apprécie la confiance qui se dégage, doit reconnaître à cet inconnu une certaine résolution, une détermination qui le rend encore plus séduisant. Finit par se pencher, effleurer ses lèvres sans les toucher, le sourire aux lèvres, et se glisse près de son oreille, le torse qui s’appuie un peu sur sa main. “Well if you find it sexy, means it works.” Il attend quelques secondes, ajoute “Yours’ not so bad as well, though you’d look better without.” Et d’un sourire qui ne le quitte jamais, il s’écarte, lui adresse un clin d’œil avant de disparaître dans la foule, se glissant entre les silhouettes pour parvenir jusqu’au bar, contre lequel il s’adosse nonchalamment, commande un autre verre, le sien terminé en quelques gorgées et déposé sur le comptoir - et il sait, que l’inconnu finira par le rejoindre, parce qu’à sa place il n’aurait pas pu s’en empêcher, et il ne lui a fallu qu’un instant pour comprendre à quel point ils étaient similaires.

La main glissée innocemment sur le torse, le regard planté dans celui de l’inconnu, il s’amusait à s’imaginer comment il allait réagir. Certains rougissaient, étaient plus mal à l’aise, d’autres jouaient avec, ou s’en tiraient avec de l’humour, voire même avec de l’audace. Mais Tianyi avait beau avoir expérimenté beaucoup de rencontres avec des hommes, c’était peut-être la première fois qu’on lui répondait de manière aussi osée, sans que ça ne soit trop, non plus. Les lèvres qui s’effleuraient, préféraient finalement la compagnie des oreilles. Si Tianyi avait été un pauvre garçon innocent, ses oreilles auraient pris une couleur rouge vivace, mais non. À la place son sourire s’élargit, parce qu’il savait.
Il savait qu’il se trouvait en face de quelqu’un comme lui.
Rare d’en croiser, peut-être que pour le bien du plan tissé de Haruka et lui il faudrait plutôt quelqu’un de naïf et facile à manipuler, mais pour son amusement personnel, il préférait largement le genre d’hommes comme l’étranger. Haruka lui dirait qu’il était en train de dévier de l’objectif principal, mais Tianyi n’en avait rien à faire. Il y avait simplement un objectif secondaire qui s’était ajouté, dont l’accomplissement n’empêcherait en rien l’objectif principal.
L’inconnu disparut dans la foule et Tianyi le prit comme une invitation à le suivre. Il se retrouva alors au bar, l’homme adossé contre le comptoir, d’un air presque nonchalant, supérieur. Décidément, il lui était similaire… alors peut-être que sa fierté et son ego l’avaleront, et que Tianyi serait capable de le manipuler ? Rares étaient les personnes qu’il ne parvenait pas à manipuler de toute façon, Tianyi savait très bien s’y prendre (et peut-être qu’effectivement, c’était plutôt lui, la personne qui allait se faire avaler par sa fierté et son ego). Il commanda un verre puis se tourna vers l’inconnu, lui esquissant un sourire, penchant sa tête en avant alors que ses bras reposaient sur le comptoir. « So what’s your name, handsome ? » Question qui pouvait sembler innocemment posée mais non : Tianyi cherchait à confirmer qu’il se trouvait bien face au Seo Inhyuk, et que c’était à lui qu’il devait lâcher des informations compromettantes des Yanagi.

Les dés sont lancés, on ne sait juste pas qui des deux renversera la table et le plateau en premier. Ils ne sont sûrement pas d’accord sur les règles, d’ailleurs, puisque les meilleurs jeux sont ceux où tous les coups sont permis, où rien n’arrête une victoire. Tous les moyens sont bons, parce qu’aucune défaite n’est possible, ni même envisageable. Il ne lui a fallu qu’un instant pour comprendre que l’inconnu était fait du même sang, ne jouait que pour gagner, ne draguait que pour posséder. Et ça lui plaît, beaucoup. Alors il attend sans lancer un regard vers la piste de danse, les yeux posés sur le verre, le liquide qu’il observe tourner, accoudé sur le bar, comme s’il n’attendait rien, personne. C’est tout le contraire bien sûr, mais il n’a aucun doute, l’inconnu viendra - et lorsqu’il sent une silhouette se glisser à ses côtés, qu’il distingue sans avoir besoin de se tourner l’étranger commander un verre, il ne peut s’empêcher un sourire satisfait. Bingo.
“So what’s your name, handsome?” Il l’entend mieux cette fois, cette voix fluette qui va avec son physique mais pas avec son assurance. L’étranger est tout en ambivalence, a des airs d’agneau mais Inhyuk sait désormais qu’il n’a rien de la proie, tout du prédateur. Il tourne la tête pour le regarder, le dévisager, les prunelles qui s’enfoncent profondément dans les siennes. “Inhyuk. What’s yours?” Le regard descend vers son verre plein, comme s’il cherchait à l’élucider. C’est ce qu’il fait, en réalité, parce que ce qu’on boit en dit beaucoup sur soi - ou plutôt, sur ce qu’on cache. “What are you drinking?” Alors il pose la question et attend (im)patiemment la réponse, persuadé qu’elle en dira beaucoup, les rapprochera plus encore ou fera émerger une différence. Il n’a déjà pas l’impression d’avoir affaire à un autre loup, ne remarque aucune odeur particulière, si ce n’est celle du désir. Et pour sentir celle-ci, pas besoin de malédiction, juste un peu d’observation.

Tianyi laissa un petit silence passer, le sourire aux lèvres, le verre arrivé avec lequel ses doigts jouaient, désormais. Il faisait planer le mystère comme il se demandait aussi quel nom donner. Devrait-il donner son vrai nom ? Il ne le faisait pas souvent avec ses coups d’un soir, préférait aller sous le nom de Theo, le nom anglais qu’il avait beaucoup utilisé à l’étranger. Mais il était de retour au Japon et surtout, Inhyuk était quelqu’un qu’il allait recroiser. Quelqu’un dont il devait obtenir la confiance. Il pouvait lui mentir sur certaines choses, mais pas sur les choses évidentes. « Tianyi, » dit-il alors. « I know it sounds weird. It’s a Chinese name. I won’t blame you if you twist it. » Il releva le regard sur Inhyuk quand celui-ci lui demanda ce qu’il buvait, et il leva alors son verre. « Whisky. » Un alcool fort mais qu’il aimait boire, probablement car justement, on le sentait bien brûler dans la gorge, le whisky. Comme une attraction brûlante dans le cœur, qu’on sentait frapper sur la paroi de la cage thoracique. Ce n’était pas drôle, un alcool trop doux. Ce n’était pas drôle, une attraction trop faible. « What about you ? » Tianyi porta le verre à ses lèvres et but une gorgée, avant de le replacer sur le comptoir. Pour Tianyi, une question pas si intéressante que ça : il aimerait vite se rendre à l’étape où il pourrait lui donner des informations sur la famille de Haruka ou au pire, au moment où ils pourraient coucher ensemble. Là, ils jouaient à un jeu du chat et de la souris auquel Tianyi n’avait pas envie de jouer puisque ce n’était pas ça qu’il cherchait, ce soir. Mais il devait faire attention aux limites naturelles de l’adversaire, ne devait pas précipiter les choses. Les yeux descendirent alors sur les mains veinées d’Inhyuk, y virent les bagues qu’il portait. Feignant la curiosité, sa main s’approcha de celle d’Inhyuk qui tenait son verre, les doigts venant toucher la bague, effleurer sa peau. « Your ring’s pretty. Where did you buy it ? » Il releva le regard sur Inhyuk, petit sourire en coin ; les doigts toujours sur sa main.

Ils se jaugent et se jugent, se dévisagent et se déshabillent du regard - avant de le faire de leurs mains, dans un instant sans doute, ça n’étonnera personne. Le silence est d’or, dans ces jeux dont ils se font tous les deux les maîtres, même si on ne sait toujours pas s’ils accepteraient chacun plus d’une personne sur le trône (voire quelqu’un d’autre qu’eux) ; probablement pas. Dans tous les cas, en attendant le dernier moment, l’inconnu garde le silence, ne confesse rien, pas même son prénom. Et Inhyuk attend, la langue qui claque le palais, savoure les gorgées d’un alcool qu’il a appris, avec les années, à aimer plus que de raison (en refusant de se laisser contrôler, bien sûr). “Tianyi,” Inhyuk hausse un sourcil, surpris par les sonorités, et n’a aucune raison de le cacher ; ce ne doit pas être la première fois que le prénom étonne, et l’inconnu anticipe même ses pensées. “I know it sounds weird. It’s a Chinese name. I won’t blame you if you twist it.” Au début, il pense sans doute qu’il s’en fichera, qu’il n’aura sûrement pas l’occasion de prononcer son prénom - la vérité, c’est qu’il ne le twistera jamais. Il ne répond rien, parce qu’il n’y a rien à répondre, parce qu’ils ne sont pas là pour se raconter leurs histoires personnelles ou remonter leurs arbres généalogiques ; et même si c’est le cas, Inhyuk ne le sait pas, pense seulement avoir rencontré sa conquête de la soirée. “Whisky.” La bouche s’étire et le sourire s’agrandit de satisfaction, comme si Tianyi avait eu la bonne réponse, en tous cas pas une déplaisante. “Good choice. - What about you?” Il boit une gorgée, fait tourner doucement le verre en regardant le liquide suivre le mouvement. “Shōchū.” L’alcool japonais, qu’il ne boit jamais en excès mais préfère siroter, savourer, dont il prend un malin plaisir à deviner l’existence en observant ses prunelles changer rapidement de couleur, dans le miroir d’un couloir désert, rempli seulement de gémissements.
Tianyi s’impatiente, quitte le silence pour l’action, de doigts glissés nonchalamment sur sa main. “Your ring’s pretty. Where did you buy it?” Inhyuk baisse les yeux un instant sur sa chevalière familiale avant de les relever, jusqu’à ce que Tianyi fasse de même, les regards qui s’échauffent autant que les corps le font depuis leur rencontre. D’un sourire, il répond sans le faire, les traits plus amusés et malicieux. “Come on, Tianyi, (qu’il prononce à la perfection, habitué aux sonorités étrangères) we both know you don’t really care about my ring.” Il se penche, la main qui s’extirpe de son emprise et attrape celle de Tianyi, l’emprisonne presque, les lèvres sur le point d’embrasser son oreille. “Unless my hand’s around your neck. Don’t worry, that will happen soon.” Le ton trahit sa malice, son amusement. Inhyuk se recule presque aussitôt, la main qui lâche la sienne pour attraper son menton, un peu fermement, les lèvres qui s’écrasent sur les siennes sans pardon ni permission et l’autre bras qui se glisse autour de sa taille, rapproche leurs corps d’une pression affirmée contre ses fesses. Prend ce qu’il désire, n’a pas le temps pour plus de séduction (de manipulations).

La conversation sur les alcools était un peu ennuyante, Tianyi n’allait pas mentir. Il hocha simplement sa tête à la réponse d’Inhyuk, l’alcool qui permettait aux yeux de changer de couleur l’espace de quelques instants, quand celui-ci était ingurgité. Il n’avait pas eu l’occasion de bien observer les yeux d’Inhyuk encore, mais il ne doutait pas que ses yeux bruns en bleu ciel tirant vers le blanc devaient être fabuleux à voir. Alors il perdait patience et préféra passer à l’action, passant par l’anneau pour plus de subtilité ; sauf qu’il avait affaire à un loup. Ça ne servait à rien au jouer au renard quand l’autre était trop affamé pour se tourner autour. Son prénom fut prononcé à la perfection et cela envoya des frissons sur son échine, pas habitué à ce qu’on le dise aussi bien (loin de se douter que ce ne serait pas la dernière fois que ça lui provoquera de telles sensations) et la seconde d’après, sa main fut faite prisonnière, les corps subitement bien plus proches l’un de l’autre. Le regard droit dans celui d’Inhyuk, il y vit directement l’enfer : les yeux blancs qui laissèrent Tianyi bouche bée. Il fut pris de court, abasourdi face à la rapidité des gestes, la plupart des personnes qu’il draguait plutôt du type à être sidéré ou timide face à l’audace de Tianyi, ne sachant même plus où se mettre. C’était rare que Tianyi se mêle à des gens qui lui ressemblaient à vrai dire, car la victoire n’était pas assurée et qu’il ne cherchait pas à être stimulé, simplement à s’amuser le temps d’une soirée. Alors ce soir, ce fut à son tour d’être sidéré face à l’audace de l’homme avec lui (god, sa main sur son cou) et il n’eut pas le temps d’y penser que ses lèvres étaient déjà sur les siennes. Les voilà collés l’un à l’autre, le bras d’Inhyuk autour de sa taille, la main terminant sur ses fesses et s’ils n’étaient pas en train de s’embrasser, il serait en train de ricaner. Ricaner, de voir à quel point ça avait été facile de se faire Inhyuk. Comme quoi, Inhyuk avait beau lui ressembler, personne ne résistait à Tianyi. Les bras qui s’étaient naturellement écrasées contre le torse d’Inhyuk vinrent s’enrouler autour de son cou, une main s'enfonçant dans ses cheveux comme pour les rapprocher encore plus alors qu’ils se dévoraient déjà les bouches. Il avait affaire à quelqu’un d’expérimenté, ça se sentait, et Tianyi s’en sentait comme drogué, avait déjà envie d’en avoir plus, encore et encore ; mais ce n’était pas le bon lieu pour ça. Alors il se recula, le souffle déjà saccadé, ignorant pendant combien de temps est-ce qu’ils s’étaient embrassés déjà. « Follow me, » murmura-t-il contre son oreille. Et il lui adressa un sourire en prenant quelques pas en arrière, les verres laissées en plan, se tournant ensuite pour qu’ils aillent à un endroit plus discret pour terminer leur aventure du soir ; la première, et certainement pas la dernière.