— sign of time

Ses iris parcourent rapidement de gauche à droit la toile, il avait fini de peindre les détails du paysage, aurait aimer rajouter quelque chose de plus féerique à l’œuvre. La présence de l’être aimer le perturbe, son corps se tourne naturellement vers le sien, fin sourire sur ses lippes, soudainement conquis de la voir. J’arrive pas à finir, tu veux m’aider ? elle et son oeil de lynx, elle et ses bons conseils, elle et la tendresse qu’elle a pie à yujin pour n’en laisser que des miettes. J’ai l’impression de plus te voir, ça me fait plaisir de t’avoir dans les parages, tu sais? car on grandit ensemble, on se ressemble, et sans toi, le vide est bien trop grand. Je sais ce que tu vas me dire : tu devrais faire une pause sur la peinture Yujin, tu devrais profiter du spring break pour te libérer l’esprit, et tu as raison ! j’avais juste envie d’immortaliser ce beau paysage. avec toi à mes côtés.

elle l'observe fignoler sa peinture, sans un bruit. elle admire ses traits de pinceaux, n'arrête pas de dire qu'elle n'arriverait jamais à un tel résultat, même si on lui répond que c'est beaucoup d'entrainement (en plus d'un certain talent naturel, à n'en pas douter). elle s'approche, finalement autorisée par le maître à apporter sa touche, "rajoute du rose dans les nuages" parce qu'elle est amoureuse des couchers de soleil, à moins que ce ne soit des levers de soleil. elle hoche la tête sur le côté, n'ayant pas l'impression d'avoir disparu plus que cela, mais partageant le point de vue. on a toujours l'impression de pas assez se voir "dis le moi plus souvent" qu'elle demande, aimant être réconfortée dans le fait d'être voulue. et avant qu'elle ne puisse continuer, il lui coupe la parole, prévoyant ses mots, "si ça te fait du bien, c'est l'essentiel" mais elle compte bien profiter du spring break avec lui néanmoins, "tu feras un portrait de moi un de ces jours ?" parce que je veux me voir sous tes yeux, un peu plus d'amour, juste un peu. "pas maintenant hein, maintenant on va se reposer pour de vrai"

Du rose ? Bien sur dur rose. Il s’exécute, se sentant bête de ne pas avoir pensé a une touche de rose, dans ce beau paysage. il éparpillait du bout de son pinceau la couleur opaque, et se recule pour en voir le résultat. Toujours le bon oeil, à ce que je vois. se retourne enfin pour lui faire face, visage qu’il détaille avec douceur, mèche qu’il remet derrière son oreille. Je me souvenais plus de ton visage, je ne suis rien sans toi Ireshi, ou es-tu ? que fais-tu ? je suis perduuuuu. ton dramatique, accompagner d’une main sur le coeur, et de trait faussement désespéré, qu’il est naze en mise en scène, le mioche. Je ne savais pas que t’avais besoin que je te tienne au courant, après tout on a toujours fonctionné comme ça : je n'existe pas si tu n’existes pas. règle qu’ils se sont imposé l’un à l’autre, enfant. Je te connais trop bien… Pourquoi pas maintenant? T’es jolie aujourd’hui. il se tait, et se rattrape : comme tous les autres jours bien sur, mais aujourd’hui un peu plus parce que tu m’as manqué. et lui fait de la place devant lui, vire la toile pour un papier plus fin, en lui indiquant de se mettre sur le tabouret en face. avec toi à mes côtés.

le rose vient pâmer son paysage et égayer les parties sombres, il est rapide mais doué, "le bon oeil pour un bon artiste" qu'elle fait, convaincue de ses propos. puis elle explose de rire, bon public ireshi, étrange d'entendre son nom complet dans sa bouche alors qu'elle est habituée aux surnoms, mais il n'a rien de convaincant dans son interprétation du mal-aimé. elle le pousse légèrement du coude de sorte de dire, arrête tes bêtises. "non, c'est moi qui n'existe pas si tu n'existes pas" elle n'est pas assez forte pour être la figure de proue, elle se contentera de tenir la barre et suivre les indications du commandant, en observant l'horizon. "et les autres j-" mais il se rattrape d'une pirouette bien effectuée, probablement sont ils trop habitués l'un à l'autre. "j'avais dit pas aujourd'hui" dit-elle en s'asseyant pourtant face à lui, "et puis tu dois être fatigué non ? t'es jamais fatigué ? " elle pose ses mains sur ses cuisses avant de se dire qu'elle ne veut pas ressembler à mona lisa. "je pose comment, mr. l'artiste ?"

Il ne relève pas, elle a tort, et il n’a pas envie de la contredire aujourd’hui. Lui, n’aurait jamais survécu sans elle, sa douceur, sa tendresse, les mots qu’elle lui répète au quotidien. souvenir abîmer par le temps, il garde tout de même une belle image de leur enfance désastreuse, pousser trop vite à l’âge adulte. j’aurais du être comédien, j’ai raté ma voie, zut. fit-il dans le même élan de bonne humeur qu’elle. il lui adresse un sourire, et accompagne sa venue jusqu’à la grande scène, pour le spectacle. moi ? jamais. tu demandes ça par rapport à alma? et l’énergie immense qu’il dépense dedans ? un léger rire quand mr l’artiste ressort, surnom adolescent qu’il a m’a entendue depuis des années. je ne sais pas ? comme si tu étais la huitième merveille du monde, peut être ? ah mince, c’est déjà le cas tous les jours. il glousse, puis redresse légèrement son menton, et ajuste ses épaules. Tu restes habiller ? dit-il en riant. je te pensais plus fun.

peut-être est-il un peu comédien, après tout, il y a alma, il le rappelle lui même. est-ce simplement une autre partie de lui ou est-ce un jeu d'acteur qu'il joue pour les autres, pour avoir une autre vie. elle se demande si elle ferait pareil si elle en avait les capacités, mais non, tout ce qu'elle a ce sont ces foutues mains et ces foutues pouvoirs qui l'empêche de le serrer contre elle comme elle le voudrait. "je sais pas, je dis ça parce que tu fais toujours plein de choses. peut-être pour alma aussi" elle n'est pas sûre elle même, mais elle voudrait qu'il ne soit jamais fatigué, que tout aille pour le mieux toujours pour eux. elle rit, au moins il lui fait oublier ses soucis, deux enfants mal-aimés qui se sont trouvés. elle hésite à lui dire que c'est ainsi que les procès harcèlement sexuel commencent mais elle tourne un peu la tête et tire sur son tee-shirt pour dévoiler son épaule "là, c'est assez outrancier pour toi comme ça ?"

Je suis un couteau suisse. Assure-t-il, il aime l’argent aussi et fait toujours en sorte de ne jamais en manquer. Parfois, je suis un peu fatigué oui, mais je me dis que c’est pas grave, je me reposerai quand je serai mort. Leger rire pour accompagner la remarque macabre. ses doigts relèvent une nouvelle page, et il rit à son geste, plus adorable que sexy. Oh mon dieu, mais cachez-moi toute cette chaire mademoiselle sukkasem. un autre air dramatique sur le visage, faux comédien vient effacer l’espace entre eux deux et déposer un baiser sur cette dite épaule. Fais comme tu le sens, dans tous les cas, ce sera beau. et si il hésite à lui offrir un vrai baiser, c’est aussi parce qu’il avait réellement envie de la dessiner, il se connaît trop bien pour savoir que la finalité aurait été tout autre, si les gamins commencer à en venir au main. Tu n’aimes toujours pas Alma?  

"on se reposera tous quand on sera mort mais ce n'est pas une raison pour te fatiguer pour rien" elle sourit néanmoins, ce n'est pas une reproche mais plutôt un constat. elle ne veut pas d'un jour où yujin n'arrivera pas à se relever, elle veut le protéger le plus possible contre les malheurs de ce monde, mais elle n'est qu'une sorcière maudite, et l'enfer est pavé de bonnes intentions. "tu veux que je te montre mes chevilles aussi ? j'ai peur que tu tombes dans les pommes " et ireshi rit alors qu'il dépose un baiser sur son épaule. elle l'aime tellement pour ses petits gestes attentionnés, pour tout ce qui fait lui, lui; et elle observe ses lèvres si proches des siennes, qu'elle hésite aussi à capturer mais non, il lui pose une question auquel elle n'est pas sûre de répondre. elle a une pause avant de trouver ses mots "je ne sais pas si je l'aime ou pas. c'est une partie de toi, mais des fois, j'ai l'impression que ce n'est pas toi, ou qu'elle me vole le vrai toi.. tu vois ?" tout ça est compliqué "mais je ne vais pas t'empêcher de la faire vivre non plus, ça ne serait pas juste"

Il ne relève pas, sait qu’il n’aura pas de contre-attaque qui pourrait marcher. alors il hausse les épaules, fond en sourire pour essayer de détourner l’attention. Oh non, mademoiselle sukkasem, mon coeur va chavirer, si vous me montrez trop de chaire. ses doigts sont contre sa poitrine, dramatiquement, penche pour offrir une tendresse, pour se relever aussi tôt. et si l’envie de lui en donner plus, lui traverse l’esprit, il préfère garder ça pour plus tard, et s’attaque à la tache suivante. je comprends oui.. il s’en voulait aussi de l’avoir tenue si loin du secret, eux qui n’ont jamais rien pu faire l’un sans l’autre. moi aussi j’ai l’impression qu’elle n’est pas moi, qu’elle me contrôle, qu’elle… m’utilise. comment dire ? il glousse un peu, et commence à dessiner. je suis désolée de ne pas te l’avoir dit plus tôt, je pense que j’avais peur de ta réaction, et aussi peur des conséquences que ça pourrait avoir sur… nous. et notre relation, et tout ce qu’on était.

et comment ils feront le jour où ils devront être sérieux, qu'il l'embrassera pour de vrai et qu'ils feront autre chose que jouer aux adolescents transis ? elle explosera de rire, certainement, à moins que ce ne soit terriblement gênant, au choix. il se détache pour revenir à son esquisse et sa proximité lui manque déjà, c'est rare de parler autant à coeur ouvert, mais ce n'est pas désagréable "tu te laisses emporter par elle tu veux dire ? c'est ton double maléfique" à moitié sérieuse, elle espère que ce ne soit pas le cas bien sûr. "oh non, ne sois pas désolé, ça ne change rien pour moi yujin. je veux dire, j'aurais préféré que tu m'en parles mais pour moi tu resteras toujours.. toi. je ne t'en veux pas, je ne t'en voudrais jamais"

il y pense pas vraiment à tout ça, aux choses sérieuses, à l’intensité des gestes et des propos qu’il peut avoir, il se laisse porter par les choses, lentement, doucement. peut être ? elle me contrôle, elle fait de moi son pantin ! dit-il dans un même rire, à vrai dire, il a l’impression d’être imbus de lui-même quand il prend la forme d’Alma, comme si tout lui été permis, comme si tout lui était dû. D’ailleurs, en parlant d’elle, elle récupère pas mal d’objet de ses défilés, je me suis dit que je pourrais t’en piquer un peu ? ses caprices de star sont toujours assouvis, et récemment ,elle avait fondu pour une paire de boucles d’oreille étoilées. Tiens.. Des petites étoiles, comme dans tes yeux. fin sourire, quand l’objet se retrouve entre les doigts de l’être aimée. (visu) et puis, il s'en veux un peu d'avoir cacher la vérité, bien qu'elle ne semble pas être blesser, une partie de lui se sent coupable d'avoir tenu éloigner aussi longtemps la vérité. après tout, on s'était promis de ne jamais rien se cacher.