— sign of time

"ne me dis pas ça, tu vas commencer à me faire peur" mais il rit, alors ça ne doit pas être vrai. elle a peur qu'un jour il se trouve bloqué dans alma, qu'il n'y est plus de yujin, qu'il n'arrive plus à faire la différence ou qu'elle ait trop d'emprise sur lui, mais elle le garde pour elle. sourire inquisiteur alors qu'il lui tend l'objet et qu'il se retrouve dans ses mains, "mais tu es fou, ça doit valoir cher !" elle le tourne et retourne entre ses doigts avant de lever les yeux vers lui "bon j'accepte, parce que c'est toi, mais je n'ai besoin de rien" non, tout ce qu'elle a besoin est à ses côtés. elle l'enfile à ses oreilles, penche la tête, sentant les étoiles tinter contre sa peau, "est-ce qu'elles me vont bien au moins ?"

Il rit encore, il n’y a rien à craindre, il se dit souvent qu’il pourrait arrêter de jouer la comédie, et être lui à plein temps, mais Alma a pris tellement de place, que c’est peu enviable... De plus, l’argent vient principalement de la superstar qu’elle est devenue, si Yujin peu avoir ce train de vie, c’est justement car elle est partout. Je ne te dirais pas le prix, mais oui, ça coûte un bras.. Parfois les marques sont tellement contentes de l’avoir, qu’ils lui offrent une tonne de cadeau, à ne plus savoir quoi en faire. celui-ci était spécial, à la seconde ou yujin a poser les yeux sur les étoiles, il savaient que ce serait parfait pour elle. incroyable… souffle coupée sur la beauté de l’objet, porter par ce qui est à ses yeux : la plus belle femme du monde. c’est comme si tu les avais toujours eues. sourire béat sur son visage, tandis qu’il tend la main pour faire bouger le bijou, puis caresse tendrement la joue qui se trouve à sa porter. T’es belle ireshi. Tu te souvient quand on été petit, t'aimais pas que je te le dise ? De la bouche d'un gosse ça à pas l'air sincère, ça l'a toujours été, et encore plus aujourd'hui.  

regard de reproche, il ne devrait pas faire de caprices à des marques juste pour elle qui vit d'eau fraîche et d'amour. ça doit être la belle vie, que de pouvoir demander d'avoir la terre entière à ses pieds en un claquement de doigts mais ça n'a jamais été ce qu'elle recherchait. non, elle a passé du temps plongée dans des livres à essayer de comprendre si on pouvait avoir un remède aux maléfices non désirés, puis une autre partie de son temps pour ses cours, et enfin une dernière plus petite où elle lit pour s'évader loin de ce monde. peut-être aime-t-elle simplement lire.
elle rougit face à son regard, ne sait plus où se mettre, n'a jamais été autre chose que plutôt timide dès qu'il s'agit de compliment. elle ne sait pas si elle les mettra tout le temps, la peur de les abîmer ou de les perdre, mais elle apprécie aussi sa façon de la regarder, même si elle ne l'avouera pas. "c'est pas que j'aime pas c'est juste que je ne sais jamais quoi répondre" elle sourit néanmoins, après avoir plissé le nez d'embarras "merci." et elle vient déposer un baiser sur sa joue pour compléter ses remerciements

les étoiles scintillent contre son oreille, se baladent le long de sa nuque, à en faire briller le reste de son visage, et c’est exactement cette image là qu’yujin à vu en voyant ce bijou. pendue, tête en bas contre les oreilles de la bien-aimée, à illuminer le reste de son être. il se perd un peu dans les détails, caresse le bijou, oui l’oreille, remontre jusqu’à sa joue qu’il caresse du bout de son pouce, fière de l’œuvre qu’il venait de réaliser. les mots sont légers, mais sont accepter avec un large sourire De rien, pourquoi autant de formalité. dit-il dans un rire, repend à son baiser par un autre baiser sur cette joue, remonte ses tendresses jusqu’à sa tempe, en frottant ensuite son nez contre le sien. Je t’en offrirai d’autres, plein, au moins septs comme ça tu changeras tout les jours! il glousse, bêtement, toujours l’enfant qu’elle a connue il y a des années de ça. reprend sa place derrière le chevalet, lui le peinture, elle la muse. Bon.. Tu veux toujours que j’immortalise ce moment? Faudra arrêter de bouger si c’est le cas..  

"parce qu'il le faut" qu'elle répond simplement, si elle ne le remerciait pas alors où irait le monde ? et elle glousse à sa suite, "je suis sûre que tu dois en avoir plein mais je t'ai dis que je n'ai besoin de rien, juste de toi" toujours toi. elle oublierait certainement de les changer si elle se retrouvait avec sept bijoux, et puis qui a besoin d'autant de boucles d'oreilles ? elle qui finit par mettre des fleurs derrière ses oreilles quand elle est dehors, ce sont les bijoux les plus précieux qu'elle puisse posséder. ireshi l'observe retourner à sa place et se raidit sur sa chaise, "tu me dis ça comme si c'était ma faute" peut-être devrait-elle se transformer elle-même en pierre, ne plus bouger pour l'éternité, mais ça ne marche pas ainsi. " c'est toi l'artiste, t'es sensé réussir même si je bouge"

Tu sais que c’est normal entre nous. Je suis toi, et tu es moi, on a pas besoin de se remercier, sinon on n'en finirait pas. des années à se supporter, mérité au moins un an de merci sans interruption. le prix était élevé, mais même à ce prix-là, il n’était pas à la hauteur de l’amour que yujin doit à ireshi. il lui faudrait plus, un bout de lune peut-être ? ou une étoile à son nom, ou toute une planète, quelque chose de grand et puissant. j’ai rien dit du tout ! il lâche un gloussement, à vrai dire, il connaît déjà le visage d’ireshi par coeur, sans même la regarder, il pourrait la dessiner, il avait juste envie de la voir paniqué. je sais bien, mais j’ai aussi envie que tu participes ! il roule faussement ds yeux, moue boudeuse. peut être qu’on devrait inverser ? tu devrais me dessiner et moi je ferai.. une sculpture de toi? car personne ne peut égaler ce don si précieux qui coule entre les veines de la gamine, il ne peut que la copier, et même une pale copie.  

« c’est vrai » qu'elle fait en souriant, il y aurait trop de merci à échanger, mais c’est dans sa nature d’essayer de le remercier quoi qu’il arrive. ce n’est pas pour paraître au dessus des lois, non bien au contraire, elle l’aime tellement qu’elle construirait un autel pour lui, allumerait une bougie tout les jours. heureusement, il est encore vivant.
elle le regarde fixement quand il lui parle de sculpture. venant de lui, elle sait que ce n’est pas une mauvaise blague, qu’il propose cela sincèrement, même si pour elle, ce don ressemble plus à une malédiction. elle se mettrait à détester toutes les sculptures au monde, si ce n’est juste parce qu’elle leur rappelle ce qu’elle serait capable de faire si elle le voulait. « je préfère les dessins aux sculptures, et puis, je sais pas où est-ce qu’on peut trouver de quoi sculpter par ici.. enfin je veux dire, pour toi » elle se remet à nouveau droite sur sa chaise « aller, dessine moi maintenant. jolie hein, sinon je pars. tu fais pas de moustache ! »

Ses doigts trace de grandes lignes, formes et traits qui partent dans tous les sens, il esquisse un sourire à ses phrases et lèvent les yeux vers son oeuvre d’art. Tu sais que ton don est une bénédiction ? main maudite qui pour lui est le plus précieux des trésors, c’est vrai, il aurait aimé avoir la douceur de ses caresses, la tendresse de sa chaire, mais ce don de dieu est le plus précieux cadeau qu’elle ai pu avoir. Reste droite alors, sinon je te fais un nez tordu. il redresse sa tête vers le haut, caresse sa nuque du bout de ses doigts, et termine sur ses épaules qu’il remet en place. Dit ireshi, si tu pouvais enlever ce don, tu le ferais? il a laissé tomber son dessin (encore une fois) pour s’asseoir en face d’elle et regarder en détail son visage. c’est si douloureux que ça d’avoir un pouvoir tombé du ciel ?  

elle ne retient pas une grimace quand il lui dit que son don est une bénédiction. reste soudainement silencieuse, plongée dans ses pensées à peser le pour et le contre, sans savoir où commencer ni où finir. elle ne le reprend même pas lorsqu’il lui parle de nez tordu, à peine a-t-elle des frissons quand il vient caresser sa nuque du bout des doigts. « oui » qu’elle répond sans hésitation. elle n’aime pas en parler, mais avec lui, elle peut. c’est simple, il est l’un des seuls à savoir, un des seuls en qui elle a confiance, alors elle peut tout lui dire. « ce n’est pas une bénédiction pour moi, ça n’apporte que du malheur. c’est sûr, c’est drôle de pouvoir toucher des objets, les voir se transformer, mais je ne peux jamais toucher quelqu’un sans me dire que je pourrais lui faire du mal à tout jamais. je ne peux jamais te toucher sans me dire que je pourrais te perdre »

Souvenir cristallin d’une adolescence dérobé, il se souvient encore dès ses nuits à passer sans pouvoir se toucher. Yujin en était presque frustré, son corps réclamer le sien avec tellement de passion qu’il a fini par s’embraser de manière solitaire. Un soupir lui échappe, peut être pour redistribuer l’air dans la pièce, aussi parce que la tentation de lui offrir une caresse l’englobe. Désolé d’avoir demandé, je sais que c’est compliqué, c’est juste que… il marque une pause, ne se gêne finalement pas de toucher de nouveau sa nuque, remonte son visage en relevant son menton, pour caresser frénétiquement sa joue du bout de son pouce. Ce ne serait plus toi si ça disparaissait. Toute ton entièreté est une bénédiction, et il aimait ça Yujin, il aimait son intégralité. J’aimerais juste te le prendre pour une journée, pour que tu puisses me rendre mes caresses… Mais tu sais, au pire, je peux faire le travail pour deux. Rire amusé, avant de coller son front contre le sien, au pire, je peux être la moitié de toi.  

"soit pas désolé" elle voudrait qu'ils puissent tout se dire, à tout moment, sans penser aux questions d'après. cela ne la rend pas triste, ou alors, juste un peu, mais elle s'est habituée à sa condition, même si elle aimerait enlever ce don. peut-être qu'un jour elle changera d'avis, verra cela comme le voit yujin, à travers ses yeux. elle aimerait pouvoir changer, mais les habitudes sont tenaces. elle comprend ce qu'il veut dire, elle n'est pas sûre qu'elle serait ce qu'elle est aujourd'hui s'il n'y avait pas eu ce pouvoir dans ses veines. elle se demande si elle l'intéresserait toujours, si c'était une personne normale. ireshi pense à alma, qui a tout l'air d'être exceptionnelle, entourée de gens exceptionnels. elle ne sait pas. mais elle rit quand il finit sa dernière phrase, "je n'en doute pas" qu'elle répond simplement, profitant de son contact contre elle. il l'apaise, elle voudrait que le temps s'arrête, comme beaucoup de fois où ils sont ensemble. puis elle décide de le prendre dans ses bras, de l'avoir encore plus proche, voulant le sentir contre elle, son odeur l'envahissant, ses cheveux chatouillant sa peau. "ne me quittes pas, yujin"