i feel your hungry eyes drum in the distance — l i s e u l

les années s'écoulent et voilà bien longtemps qu'il ne tremble (( plus )) — longtemps que les ronces de l'expertise ont écorché ses névroses & de leur cruauté, fané les roses. au thorax, le tocsin ne claironne plus les emballées sauvages, captif d'un mutisme qui ne faillira qu'au travers de nouvelles sensations plus appuyées, celles qui ravivent les brasiers [ [ à la nuit tombée ] ]. alors ronge-t-il le macadam de ses semelles cirées, lorenz, dominant les pavés de sa foulée conquérante qui laisse à ses sillons les effluves de cologne musquée (( épicée )) — et pour ses sourires pourrait-on se damner, lorsque ses canines scintillent sous la voute étoilée, dégueulant diablement de toute sa confiance inoxydée. il a aux yeux les étincelles des feux de forêt, au coin des lèvres les orages d'impieuses pensées, et tout contre la pulpe des doigts allongés, la foudre prête à s'abattre au moindre toucher. la langue serpente entre les crocs, humecte le centre de la bouche d'une habitude amusée ; n'y avait-il, à son jugement, rien de plus  [ [ e x t a t i q u e ] ] que la joie partagée d'une rencontre annoncée. celles qui refusent de s'accrocher, de s'éprendre à en pleurer, qui ne désirent jamais que faire voyager les sorciers plus haut qu'aucun balais ne le pourra jamais. le kasai se fige lorsque la devanture de la naïade s'impose, tâtonne ses poches à la recherche de l'unique cigarette qu'il eut pu dérober à andrea après bien des suppliques (( foutu sevrage )), exhale son bonheur à la première bouffée — la tête tourne un instant, ce sont les étoiles qui cavalent à sa cervelle (( c'est bon )). et de craintes soudaines, vient-il porter ses paumes sur ses biceps, effleurer le centre de ses abdominaux, rétablir l'ordre  en y glissant ses phalanges entre les mèches corbeau (( pitié qu'elle le trouve beau )).




le sourire éclate au visage, éclaire les canines, plisse le coin des yeux d'un rayon fugace de bonheur. iseul, hey ! il se redresse de toute sa hauteur, tire une nouvelle fois sur la criminelle bichromée tout en esquissant quelques gestes en direction de son rencard (( et la dévore-t-il des yeux, mais n'est-ce que futilité )). wassup ? le timbre grave ricoche et emporte avec lui l'écho discret d'un rire — n'étaient-ils jamais là que pour passer du bon temps. wait, how can i be sure you're not a creep or something ? nouvelle bouffée ; nouvelle envolée d'un rire sous le ciel d'été.

il y a les fleurs des cerisiers qui viennent illuminer de couleurs poudrées la robe vêtue pour l'occasion. ceux qui ont déjà disparu des arbres et des allées passantes où s'élèvent les iris admiratifs, mais ceux qui demeurent éternels tant dans les souvenirs que dans les images capturées. instant passé que l'on fige dans le temps et que l'on vient se remémorer d'un rapide coup d'œil sur les formes stable qui se dessinent et se colorent sur les écrans. il y a aussi ce parfum fruité qui s'immisce et s'échappe entre les mèches secouées par le vent. laissant à l'arrière de ses pas, sa trace éphémère se glisser dans l'air de la ville, s'inscrire sur le bitume et le béton des hauteurs des bâtiments. elle est aussi légère que la senteur fraîche et saisonnière qui l'enlace tendrement. doux sourire qui étire, dans une simple risette, le coin de ses lèvres sur le long du chemin. air chantonnant dans ses songes, la liberté d'une soirée à l'été qui s'annonce et se fait sentir à chaque inspiration comme source d'un bonheur certain. éloignant songes perturbateurs de quelques envolés, pour profiter d'un instant de tendresse et de simplicité autour d'un verre et de bonne compagnie. le stresse des premières rencontres semblait plus futile maintenant qu'elle se tenait non loin de leur point de rendez-vous qu'elle pouvait presque apercevoir la légère fumée s'échapper au dessus de sa tête.


elle s'arrête momentanément, l'observe quelques instants dans sa gestuelle et ce qu'il venait dégager. refermant les trappes de son esprit, elle ne se voulait pas être l ' i n t r u s i v e de ses songes personnels quand leurs regards venaient enfin à se croiser, se rencontrer et se sourire légèrement. d'un pas, puis d'un autre, elle se retrouvait enfin face à lui, ses lèvres esquissant à nouveau une douce risette à en faire courber ses paupières qu'elles se refermaient à moitié sur ses iris éclairés par le couchant de la journée. lorenz. qui s'échappait voix douce et presque mélodieuse, les mains en premier contre son corps, les faibles hanses de son sac à main enfermées entre ses doigts fins. good, you look pretty nice like that. change from the one you wear for quidditch. and you ? elle avait prit le temps de l'observer admirer dans sa course jusqu'à lui où son regard ne l'avait pas lâché. you don't know, that's a surprise ! rires mélangés, elle se joignait à lui pour faire chanter ensemble ses ricanements légers. you ready ? voix apaisée après une brise plus secouée et elle montrait d'un regard la devanture de la naïade qui s'illuminait et s'élevait devant eux, n'attendant qu'eux pour refermer ses portes sur le monde.

si tout n'était qu'un jeu peinturluré de névroses aux prémices de la vie d'adulte, là où chaque paume sur le derme alimentait tantôt frissons tantôt (( c r a i n t e s )), les années d'expertises ne laissent désormais plus la moindre parcelle de terrain aux angoisses — ne fussent-elles aujourd'hui que temporaires, brèves & cavalières, davantage portées sur la grandeur de son égo et l'excessif besoin de [ [ plaire ] ]. alors se galvanise-t-il, lorenz, de toutes ces fioritures fiévreuses, de toutes ces étapes illusoires, qui ponctuent ses rencontres d'aujourd'hui ; de ces gallions dépensés pour leurs beaux yeux, de ces verres venant tinter des rires qui s'y noient, de ces théatrales échanges se tenant comme s'ils n'étaient pas là pour la même chose  : tout n'est que vaste mascarade dressée dans l'unique but de faire grimper l'anticipation. ce sont ses yeux qui, les premiers, se perdent à caresser sa silhouette — ses yeux qui, comme d'un avant goût du reste, ne se cachent en rien de s'éprendre de ses courbes jusqu'à la chute de ses reins. thanks. you look pretty hot youself le buste se bombe sous l'échange de compliments (( dont il ne doute de la véracité, en fut-ce dans un sens ou dans l'autre )), venant définitivement graver le sourire en rictus au coin des babines, révéler les crocs blancs qu'il manque de déjà pourlécher par anticipation exacerbée. sure. let me go ahead d'une dernière bouffée contre la cigarette à demi-entamée, les lèvres se diaprent d'une saveur de tabac qu'il espère ne pas la rebuter (( puis s'égare au sol )).

d'un coup d'épaule plus taquin qu'ennuyé, le corps penché vers le sien, la constatation tombe et s'éclate en un rire-carillon contre le sommet de son crâne. you didn't grow up a lot since i first saw you years ago affirmant sa tirade en se redressant de toute sa hauteur, les mains libres glissent à nouveau à ses cheveux pour les rabattre vers l'arrière d'un réflexe usuel — le clin d'œil est osé, tout autant pour ancrer sa plaisanterie que prendre la température une première fois. lui fallait-il faire les choses correctement pour s'assurer de toujours rester dans les limites du respect, ne s'illustrant (( j a m a i s )) comme de ces hommes qui ne désirent que leur propre apogée. that's fine, you still look as cute as you did les pas se perdent sur les allées, et en quelques minutes seulement, c'est la confirmation de son nom auprès des employés qui finit par les guider jusqu'à l'orée de leur hutte réservée. alors les traits se teintent de surprise, le poussant à arquer un sourcil et pousser un sifflement admiratif. it looks kinda fancy. almost too much for us, don't you think ? presque trop pour une simple [ [ mise en bouche ] ] n'ayant pour but que l'ascension jusqu'au moment où les flammes embraseront la nuit.  

rencontres aléatoires qui n'avaient cessés de se succéder des années durant. quelques brèves paroles échangées, à faire claquer leurs langues contre leurs palais. les regards c'étaient croisés, puis esquivés. ils étaient à la fois étrangers dans la vie de l'autre, la silhouette qui apparaît de temps en temps sur le tableau, parfois lumineuse, parfois comme une ombre exquise qui se glisse entre les coups de peinture ; mais ils étaient aussi les connaissances qui restent, celles dont le visage reste dans les esprits, dont le nom se peint doucement contre les lèvres qui murmurent. c'était aussi la personne qui s'élève dans les cieux, chevauchant son balais toujours plus haut dans les airs. dansant au grès des brises qui soulève les âmes et les chevelures. il avait été toutes ses personnes, l'étranger d'une gamine qui découvre encore les couloirs de l'école, celle qui suit ses aînés dans leur vie, tantôt sur les terrains, tantôt sur les hauteurs des tours de l'école. il avait été cette connaissance du feu, assit dans un coin de la salle auprès de ses amis, celui qui lui lance un regard souligné par une esquisse de rictus qui vient courber ses lèvres. il avait été celui qu'elle observait dans les cieux s'entraîner, intercepter les souafles qui fendent les airs jusqu'à lui. et désormais, il était celui qui l'attendait, cigarette fumante entre ses lèvres, lui donnant une allure particulière qu'elle se plaisait à observer de lui. celui qui avait fait vibrer son téléphone de ses mots. date d'une soirée qui se dessinait sous les couleurs orangées du coucher du soleil.

il y a ce rire qui s'échappe de ses lèvres à ses paroles qui se glissent. paupières qui se ferment et se courbent en accordance avec ce sourire qui s'étirent. you pushed too much on the muscles that's why. your reality is twisted now. air taquin qu'ils se transmettent par un simple regard. plaisanterie doucereuse qui se glisse et s'accroche. elle ne faisait que répondre à son ton par le même, amusée par ses paroles qu'elle n'avait de cesse d'entendre, mais elles sonnaient mieux de sa voix qu'elle ne laissait pas le brasier s'agrandir et sa langue se délier et s'habiller de ses courbes venimeuses. elle réagissait différemment, mais son attitude soulignant le ton amusé qu'il avait prit et la légèreté qu'elle venait prendre pour lui répondre. just cute ? qu'elle le piquait doucement pour voir ce qu'il viendrait répondre à son tour. sourire en coin, elle venait basculer vers l'arrière, s'appuyant plus sur un pied pour mieux le toiser du regard, l'invitant à corriger ses paroles ( s'il le souhaitait ). et l'odeur de monoï, d'été venait l'accompagner dans sa course à l'intérieur, l'accueillant avec grâce sous les saveurs exotiques qui habillaient le lieux. à sa suite, elle laissait son regard divaguer sur les formes des meubles qui se dessinaient chacun leur tour. you think ? mmh, maybe because it's quite popular here ? it gives that impression ?! mots en suspend alors qu'elle se glissait à ses côtés, regard relevé vers lui quelque instant. we're just gonna have a drink and eat, we can go somewhere else after if you want. qu'elle proposait en attrapant son bras pour gagner leur table et s'installer