GOLDEN WEEK; ❝ all aboard the train

L'année avait été une grande réussite, sous les meilleurs auspices que tout se finissait, lentement cela s'achevait. Le discours résonnait dans ses oreilles, les bruits de sifflements et les clapotis des applaudissements comme un bruit d’orage presque constant. Le ciel avait été délicatement peint de reflets rosés, subrepticement le le jour se réveillait comme les rires signaient le début des vacances. Bruissements de cloches de la jeunesse. L’aube pointait lentement son nez, le bleu et le rose illuminaient les visages sur le départ, sous cette lumière même le directeur semblait agréable. Le discours sous les rires et les sourires et sont visage qui laissaient ses yeux roulés encore plus aux sifflets d’épanouissements. Comme s’il y avait une surprise, les indices se multipliaient sans cesse. Ses doigts attrapent la lettre, un coup de baguette pour l’ouvrir et dévoiler dans une élégante écriture les Etats-Unis. Avec un grand sourire, elle remarque que Jina Yeon a la même destination qu’elle ce qui ne peut être qu’une bonne nouvelle. Avec potentiellement sa fratrie mais en dehors de So-Y, elle n’était pas certaine de vouloir voir sa fratrie tout le long. Partir loin de tout le monde pour tenter de faire mieux marcher son cerveau, vaincre enfin l’ennui.

La Golden Week commençait sous les meilleurs ides, fratrie délaissée pour partir entre monts et vallées des Etats-Unis. SoYeong s’était laissée tenter par ce pays si récent sur des racines si anciennes, par son taux de mortalité et donc de mystères à résoudre et encore parce que Jina venait. La présence de ce qui rappelait une personne dans le creux de son dos, la Kaze sentit le souffle de sa sœur aînée derrière elle. Le souvenir de leur dernière discussion lui tira l’ombre d’un sourire, loin des yeux loin de la surveillance. Elle pouffait presque, parfois elle avait l’impression de rater quelque chose de sa sœur avant d’oublier cette impression. « Loin des yeux, loin de la surveillance. Où pars-tu ? » Les indices sont légers sur sa personne, les valises ont dû être préparés étrangement pour être prêt autant pour la Grèce que pour l’Islande. Un simple adieu sans la moindre larme pour elle comme pour Soojin.

Le sourire aux lèvres lors du discours du directeur, elle garde un oeil sur son frère et ses deux soeurs. Une fois qu’elle a vérifié où ils étaient, elle observe la gare. Tout pour passer le temps, tout pour que cette journée aille plus vite. Elle se souvient encore de la lettre dans ses mains, du moment où elle l’a ouvert et où elle a lu qu’elle allait en Grèce. Retourner en Europe. Elle est pas certaine d’avoir envie de se rapprocher, ne serait-ce qu’un peu de l’Italie. Pas réellement certaine qu’elle ait le choix. Si elle l’avait eu, elle serait probablement allé aux États-Unis. Pas qu’elle ait envie de visiter l’endroit, particulièrement. Mais parce que c’est l’endroit qui se trouve le plus loin de l’Europe. Sur le quai de la gare, la valise posée à côté d’elle et son le Borg qu’elle a avec elle cette année posé sur la valise, elle attend juste une quelconque indication qui lui annonce qu’il est temps pour elle de s’en aller. Une semaine. Une semaine loin de tout. Une semaine possiblement loin des triplés, soulagement. Mais aussi une semaine loin de Soobin et des aventuriers des toiles, tristesse. Ils vont lui manquer. Elle pense à So Yeong, et se demande dans quelles bêtises elle va encore pouvoir s’empêtrer là où elle va, espérant juste qu’elles n’aillent pas au même endroit pour que Soojin n’ait physiquement pas la possibilité de se mettre entre elle et les ennuis. Elle s’inquiète pour la petite, mais se reprend bien vite. C’est mieux pour tout le monde, et surtout pour elles deux si elles ne vont pas au même endroit. Un peu de distance entre la petite et son modèle, c’est ce dont elles ont toutes les deux besoin. Son regard se tourne de nouveau vers So Yeong et Soojin se décide de l’approcher quand même avant le départ. Pour lui dire au revoir, lui souhaiter un bon voyage. Un minimum. Avoir la confirmation qu’elles ne vont pas au même endroit, surtout. Pas réellement la patience d’attendre qu’elles soient sur le départ pour savoir. Comme si elle la sentait dans son dos, sa soeur se retourne vers elle. Et lorsqu’elle parle, Soojin n’est même pas surprise des mots qui sortent de ses lèvres. Elle les trouve même étonnement pas blessants pour So Yeong. “Grèce. Et toi ?” Elle s’est retenue de lui dire qu’elle espérait ne pas partir au même endroit qu’elle, avant de se souvenir que So Yeong, ni personne de sa famille ne la connaissent comme ça. Il n’y a que Kyung Ho, Min Ho et Sun Hi qui la savent capable de cynisme. Et elle est pas encore prête à ce que ceux qu’elle a un jour traité comme ses enfants la voient comme ça.

Shin ne sait pas s’il mérite vraiment cette semaine de vacances. Autour de lui, les étudiants crient et rient, ils sont heureux parce qu’ils ont réussi les examens. Au milieu de tout cela, il reste de marbre, tentant de ne pas penser à l’année qui vient de s’écouler et à celle qu’il devra reprendre.

Le directeur prend la parole. Shin baisse la tête, pour ne pas faire face à l’homme qui l’a avisé. Cette année, il devra participer aux activités, tenter de se faire sa place au sein de l’établissement et travailler plus fort. C’est son inscription au cours de soutien qui l’a sauvé. Shin écoute les destinations, il n’en connait aucune. Il vient le temps d’ouvrir sa lettre. « America. » murmure-t-il. C’est à l’autre bout du monde, un endroit où il est possible de réaliser ses rêves, de devenir une grande vedette de la musique, si l’on parvient à travailler fort. Shin a un étrange sentiment, pour la première fois, il se dit que, peut-être, les choses se passeront mieux que ce qu’il ne le pense.

L'enveloppe devant lui, il tente désespérément de savoir ce qui se cache à l'intérieur. Il regarde au loin impatient. Un simple mot du directeur et les bruits d'excitation déchirent le silence. Wesley ira aux.... «États-Unis...». Soupir de sa part, grande déception que d'aller à sa patrie natale. Il redoute que l'enveloppe soit un message de son père qui veut qu'il reste attaché à son lieu de naissance. Et pourtant, c'est avec le moins d'appréhension qu'il délaisse l'enveloppe et se retourne vers les autres qui hurlent de joie. Goût amer en bouche.

Ce n'est que plus tard qu'il voit son frère dans le hall. Il lui annonce qu'il part lui aussi pour les États-Unis. Peut-être cela fera des vacances en fin de compte. Faire un tour de New York avec son frère pour lui montrer où il a grandi. Un sourire qui se crispe lentement sur ses lèvres malgré lui, l'idée ne semblait pas si mal... Et si tout cela venait de son père, il en était presque reconnaissant.

Toute sa valise est un mélange audacieux de tonnes de vêtements au vu de l’indécision de la destination. Elle part parce qu’il le faut bien, parce que le mouvement lui apparaît comme le contraire de l’ennui même si certaines destinations l’auraient faite frémir si elle exprimait les sentiments. Même la mécanique du corps, elle voulait maintenir tout cela limitée pour laisser toutes ses connexions concentrées sur l’analyse de l’extérieur, comme si là il pouvait y avoir beaucoup. Ses cheveux s’agitent, bien sûr que la foule peut annoncer beaucoup, les détails dans le modification de comportements d’une foule ne sont que les répercussions d’infimes mouvements. Ses yeux parcourent la foule avant de se reposer sur Soojin. Elle aurait aimé sourire mais vu le regard de Soojin, il est presque évident que la Grèce n’est pas sa préférence, même si cela ne se voit pas, So Yeong connaît sa sœur. Les plis dans les expressions de son visage. Surtout quand récemment elle avait découvert de nouveaux aspects de sa sœur aînée, finalement Soojin devenait son nouveau mystère. “Grèce. Et toi ?” Réajustant sa veste, So Yeong laissa un sourire satisfait étiré ses lèvres, il n’y aurait donc personne pour la gêner dans ses recherches. Un plaisir qui la fait sourire, d’un sourire exquisément carnassier sans trop savoir ce qu’elle allait dévorer, d’autant plus quand son attention se détourna un instant pour voir la destination de Jina. Une encore meilleure situation qui la fit relever son regard vers Soojin. « Les États-Unis » Elle n’est même pas longue dans son développement, sa dernière vérification est faite et sa sœur avait l’habitude de l’Europe, comme si sa sœur devait être définitivement attaché à se continent. Mais So Yeong ne croyait pas le moins du monde en ses notions foireuses de destinée et autres.