Incendio ft. Kasai

H ey Kayden, fait péter les chamalloux tête de feu s’teup » je demande à mon compère, l’air de rien, alors que je m’allume une cigarette sorcière. Ouais les chamalloux tête de feu sont les meilleurs. Une sensation de « bouche en feu » caramélisée. C’est particulier mais c’est à tester. On a bien fait de venir ici. Le feu crépite. L'air est ni trop chaud ni trop froid. Le vent dort. Pour le moment. Cet endroit est réputé pour avoir abriter des créatures particulières. Y en a peut-être des loups, comme moi ? Quoi qu'il en soit. C’est calme. C’est calme et en plus il y a des jolies filles. Bon okay je les connais toutes, mais elles restent jolies pas vrai ? C’était un peu une routine ces week-ends entre Kasai. On en faisait au moins un par an. Une sorte de petite soirée assez éloignée de nos dortoirs et de l’établissement pour apprendre un peu à se supporter en dehors. C’était bien aussi pour les nouveaux, pour qu’ils puissent en apprendre un peu plus sur chacun. Tout Kasai était accepté : à condition qu’il soit majeur, parce que vous comprenez, dans nos sacs ayant subi un sortilège d’extension, on avait ramené tout un tas d’alcool et de substances à en faire pâlir le fantôme de Voldemort. Pour le peu que cette tête de con ait eu un fantôme. « Alors des résolutions ou stratégies Kasai pour le semestre prochain ? Petite envie de battre du Denki  peut-être ? N’empêche j’y crois pas qu’ils perdent pas de points, eux. Ils vont pas me dire qu’ils ont la science infuse,si ? ça se saurait si Viféclat était surdoué.» c'est sorti presque inconsciemment devant  la team. Et je m’en veux. Ou pas.  Je me contente simplement de recracher ma fumée de cigarette par la bouche, dessinant alors un bakeneko qui se met à courir dans tous les sens, avant de se dissiper dans l’air, proposant alors ma cigarette à la personne assise à ma droite. J’ai rien contre Viféclat juré. Il est juste devenu mon running gag depuis quelques années.

Sei veut déjà rentrer. Elle n'aime pas être ici. Elle n'aime pas la forêt. Ça grouille de bestioles rampantes. Ça regorge de bêtes féroces. Mais par-dessus tout, elle déteste se confronter aux ténèbres. L'obscurité l'effraie. Plutôt étrange, surtout venant d'une sorcière de sa trempe. Pourtant, c'est un fait. Sei à peur de la nuit, des créatures qu'elle abrite, et des événements étranges qu'elle engendre. Et même entourée par ses amis, la musique, et les rires, des frissons lui courent dans les os. Heureusement pour elle, Andrea, aussi, est présent. D'une certaine manière, sa compagnie la rassure — c'est d'ailleurs bien le seul qu'elle apprécie parmi tous ceux présents autour du feu. Assise à ses côtés, elle écoute attentivement chacun de ses propos. Sa voix l'apaise, la calme. « Tu fais vraiment une obsession sur eux, Andrea. Relâche donc la pression. » Ose-t-elle dire. « Mais si tu tiens vraiment à les battre, tu devrais commencer par améliorer tes notes en astronomie. Ils sont bien meilleurs que toi dans cette discipline. On pourrait peut-être même gagner des points si tu dépassais la moyenne. » Fière de sa réplique, Sei attrape la cigarette de son ami. Elle tire dessus à pleins poumons, répandant un relent de tabac brun, âpre et entêtant. Enfin, sa grimace disparaît. On pourrait presque apercevoir un début de sourire. « Je te taquine. Mais pourquoi pas. On pourrait peut-être leur tendre un piège, je ne sais pas. T'en penses quoi ? » demande-t-elle au brun d'à côté.

Ses prunelles se perdent un instant à contempler la lueur des flammes crépitantes, avant d'effleurer les jolis traits et le visage familier de l'une de ses colocataires. Il n'est pas peu fier d'avoir réussi à convaincre Hisano de se joindre à leur folle virée entre kasaï, et il tire nonchalamment sur sa cigarette avant de la lui tendre, routine issue des nombreux mois passés sous le même toit. « J'ai pensé à prendre des moldues », il lui souffle tandis qu'un mince nuage de fumée franchit la barrière de ses lèvres. Il sait que ce sont ses préférées, l'anglais, puisqu'il a naturellement veillé à emporter un paquet de ces cigarettes dépourvues de magie que la kasaï affectionne tant, histoire qu'elle se sente un minimum à l'aise au coeur de cette soirée qui ne la tentait guère à la base. Reportant son attention sur le fascinant brasier s'étalent sous ses yeux, le jeune homme ne peut s'empêcher de ricaner à la remarque lancée par une sorcière qu'il ne connait que trop peu à Andrea, l'un de ses adversaires favoris sur un balai. « S'il n'y avait que l'astronomie » il lâche en étirant un sourire goguenard à l'intention de l'attrapeur se trouvant en face de lui. La suggestion qu'émet la jeune femme le pousse à hausser les épaules, et il la contemple un bref instant de ses orbes azurées. « Un piège, pourquoi pas, mais quel genre de piège ? ». « S'il s'agit de mettre le feu à leurs dortoirs pour brûler tous leurs cours, j'suis chaud, mais je doute que ce soit légal » il conclut en se saisissant du premier chamallow à sa portée, portant la friandise à ses lèvres avides de gourmandise. « J'aurais tendance à dire que si on arrêtait nos conneries, on perdrait moins de points, mais objectivement le jeu n'en vaut pas la chandelle ». Un sourire amusé plaqué sur le visage, l'anglais s'étire de tout son long pour attraper une bouteille de shōchū sorcier soigneusement planquée dans son sac à dos, précieux sésame que le kasaï brandit sous les yeux de ses camarades. « Histoire de ne pas mourrir de soif en attendant d'avoir une idée lumineuse pour exploser notre quota de points cette année... ». « Quelqu'un en veut une gorgée ? ». Il a évidemment oublié d'apporter une quelconque boisson susceptible de diluer l'alcool, Nour, mais ce n'est tout de même pas la brûlure de la substance pure qui pourrait effrayer les sorciers habitués à jouer avec les flammes, non ?

Les flammes hypnotiques happent le regard ennuyé de la gamine ; sa mauvaise volonté collée au derme comme une seconde peau. le brasier qui menace s’assécher les lentilles brunes et le visage qui se tourne vers les kasaï rassemblés. traits vaguement familiers, croisés aux détours des couloirs, au coin des rues. il n’y a au final que nour qu’elle connait vraiment. Nour qui a su la convaincre, qui l’a presque trainé par le bras, Nour qui lui tends une cigarette (( ses préférées )). les lippes s’étirent en un sourire qui remonte presque aux prunelles sombres. ses doigts se referment sur le bâton de nicotine qu’elle ramène contre ses lèvres ; la fumée venant pourrir ses poumons en crasser son système avant de disparaître en traces blanchâtres sur fond de ciel étoilé. dommage pour lui, il ne la retrouvera jamais cette cigarette, subtilisée par la belle pour toujours. « nos conneries?... » visage de marbre et voix monotone, malgré la boutade qui nait sur les lippes entre deux bouffées de nicotines. « la majorité sont de toi. si tu pouvais arrêter de te faire prendre, on serait premier. » assez confortable après les années de cohabitation pour se moquer, probablement seul Nour capable de déceler l’humour caché. si difficile à apprivoiser, gamine sauvage ; qu’est-ce qu’elle ne donnerait pas pour être eux, capable de simplement être. fumée s’expie des lippes pour cacher le visage alors que les prunelles se reposent à nouveau sur le brasier. peu intéressée par la nouvelle connerie de l’ami ; alcool trop dangereux, alcool qui enflamme l’œsophage et désinhibe l’esprit. spectatrice des déboires, jamais actrice.

Simple mouvement de tête désapprobateur, il décline poliment l’offre de Nour, dont les effluves nauséabondes anesthésient déjà l’esprit. ses bras sont étirés à max, retenant efficacement sa chute ; jian prend appui sur ses paumes, machouillant avec consternation son onzième - ou serait-ce le douzième ? - chamalloux. il semble entendre plus qu’il n’écoute - ses yeux gravitent entre le feu magique, dont les cendres s’élèvent jusqu’aux feuilles multicolores, et raijin, posté sur le tronc mort à ses côtés, qui semble tout au plus autant intéressé que lui par le débat. “blague à part, je pense qu’on s’accorde tous sur le fait qu’on doit faire des efforts.” il fixe un instant hisano, tandis que son squelette se redresse. “un piège ? style on fait en sorte que les maisons s’accusent les unes les autres ?” cette fois-ci son regard guette une réaction, heurte ceux de ses confères un à un. “et pourquoi pas le club de soutien ? peut-être pas en plan d’attaque principal je vous l’accorde, mais y’a peu d’élèves pour un bon nombre de points faciles à se faire si on se donne la peine de tous s’impliquer correctement.” finalement son attention se pose sur la silhouette élancée de joyce, qui lui décroche sans effort les prémices d’un sourire. “cela dit ça impliquerait d’aider d’autres personnes à surmonter leurs lacunes, alors que certains ici sont pas capables de faire leurs propres devoirs, donc j’avoue que la tâche peut paraître fastidieuse - sei tu me passes le paquet de chamalloux please ?” il joint distraitement le geste à la parole, les sens finalement éveillés, tendant la main vers son aînée.

« Passe la bouteille, trésor, » que Joyce lâche à Nour, un peu plus loin, calée le dos contre un tronc. Récupérant le poison, la jeune femme s’en envoie une lampée, avant de la rendre à son propriétaire, personne ne semblant partant, non sans lui envoyer un clin d’œil quand il parle de ne surtout pas arrêter les conneries. Par mitié, non. Si elle veut survivre à ça, il va au moins lui falloir le double, et un rail ou deux pour continuer. Le plan de la soirée était simple, pourtant, terminer ce qu’elle avait commencé en soirée avec Andrea. Mais la présence de Jian, juste en face, complique un poil les choses. Et ajoutez Nour dans l’équation, et ça risquerait vraiment de partir en couille. Aussi se contente-t-elle pour l’instant de manger des chamalloux en tirant sur les clopes qui passent, ses doigts débordant d’envie de se saisir de sa boite de C.A., au chaud dans sa veste en jean. Ramenant ses genoux à elle, son regard capte celui de Jian quand il parle de cours de soutien et un rire lui échappe : « Bichon, j’peux donner des cours de baise, certains ici en auraient bien besoin, mais j’pense pas que ce soit au programme … sauf si on se met à se taper les profs pour avoir plus de points. Là, on tient peut-être un truc. » Un joint lui arrive et elle tire dessus, renversant la tête en arrière. Ses yeux accrochent le ciel : « Mais foutre le bordel en faisant accuser les autres, franchement j’suis partante. On pourrait créer un chaos de fou en les faisant se déchirer … pas mal. » Oui, alors si quelqu’un comptait sur elle pour être réellement constructive …

Calé contre un tronc d'arbre, les jambes négligemment déployées, Raijin écoute d'une oreille distraite le brouhaha des conversations qui se déroulent devant lui. La conscience déjà altérée par les premiers effets du saké qui hydrate son gosier depuis le début de la soirée, il se concentre surtout sur la tige ensorcelée qu'il tient entre ses deux doigts et les volutes de fumée qui s'échappent de ses lèvres lorsqu'il lève la tête au ciel. Indifférent aux chamalloux qui grillent sous ses yeux, il cède volontiers sa part à Jian dont l'appétit semble n'avoir aucune limite. Soudain la discussion s'oriente sur la possibilité de tendre un piège aux autres maisons, un sujet qui attire immédiatement son attention en sonnant la petite cloche du chaos dans son esprit. Le regard se pose sur Hisano, la mystérieuse, dont la réflexion pique son ego bien qu'elle ne lui soit pas destinée. Il devine la taquinerie mais ne peut s'empêcher de prendre le reproche pour lui. Il est indubitablement un de ceux qui font perdre le plus de points aux kasai, sa balance demeure d'ailleurs négative depuis des années. S'il n'en est pas vraiment désolé, il reste toujours surpris de ne pas avoir été exclu du groupe depuis le temps. Écoutant Jian prendre ensuite la parole, il se sent à nouveau indirectement visé par son commentaire sur les personnes incapables de faire leurs propres devoirs. S'il sait que son ami ne cherchait certainement pas à le blesser, sa fierté en est tout de même silencieusement émoussée mais la pensée négative est vite chassée par les commentaires de Joyce qui font naître un sourire sur son visage. L'inspiration lui vient et il intervient à son tour pour charrier sa colocataire. « L'inconvénient si on choisit de se taper les profs, c'est que tu seras la seule fille à participer et je trouve pas ça très juste pour les autres. Faut que tu partages un peu. » La mine faussement désolée, il secoue la tête pour poursuivre avec un peu plus de sérieux. « On pourrait lâcher une volée de lutins de Cornouailles dans le dortoir des Denki en se faisant passer pour des Mizu. Ou alors planquer des oeufs de doxys sous un de leurs lits, attendre quelques jours et observer le résultat. Ou lâcher un cognard à la bibliothèque, j'suis sûr qu'Andrea et moi on peut s'arranger pour faire porter le chapeau à Fitzgerald. » Les yeux pétillent de malice alors qu'il avale une énième gorgée de saké depuis sa petite gourde personnelle.

J’aime bien passer du temps avec eux, les Kasaï. On est clairement pas la maison la plus exemplaire, mais on est plutôt assez solidaire, même pour faire des crasses aux autres. Enfin des crasses…c’est un grand mot. On veut juste comprendre –et c’est légitime- pourquoi on perd plus facilement des points. Heureusement que le sport nous permets de remonter un peu la pente ceci dit.  Allez mangeons ce chamalloux qui va bientôt cramer. Et proposons des idées. J’en profite d’ailleurs pour lever mon majeur fièrement devant la tête de Sei et de Nour. Puis. ça leur apprendra à remettre en question mes capacités intellectuelles.  Ameliorer mes notes d’astronomie ? Puis quoi encore. J’ai d’autres choses à faire en astronomie. En attendant c’est moi qu’on appelle parfois pour le soutien. Soutiens de balais surtout. Je sais pas ce qu’ils ont tous avec le Quidditch.  « Je suis grave chaud pour un club de soutien Jian… chacun une matière, on prend des premières années et paf. Les profs seront cont….arsh… » me voilà en train de m’étouffer avec le chamalloux  dans lequel j’ai croqué. Les paroles de Joyce me figent soudainement sur place. Je tousse beaucoup trop. « Je peux avoir l’alcool s’vous plait j’vais crever…» la toux continue mais j’essaye de toutefois de calmer mon cœur qui bat à vive allure.  Vous savez cette sensation, lorsque vous pensez avoir envoyé un message à la mauvaise personne ? Ou lorsque vous avez failli vous faire attaquer par un troupeau de centaures fantômes ? Bah là c’est pareil. Plus jamais on reparle de relations prof élèves devant moi s’il vous plaît. C’est déjà dur comme ça à assumer. Surtout que ça a eu lieu y a quelques semaines et que clairement je suis toujours pas remis. Mais putain qu’est-ce qu’elle était…divine la prof de divination.

Heureusement Raijin est là pour mettre en place son plan machiavé….ritablement pourri. « P’tain t’as pas inventé la poudre de cheminette toi ! » dis-je en donnant une petite tape sur la tête du kasaï. « Le but c’est d’avoir des points en plus frère » Puis faut pas trop rêver non plus, on a pas la réputation d’être les plus gros bosseurs, et rien que par principe on va encore nous rejeter la faute dessus. J’allais proposer un plan mais…ça serait tricher. Et askip tricher c’est mal.

« Les gars je vois qu’une solution….on se calme, on bosse, on aide les autres…je vous aurai bien proposé un plan avec une affaire de beuglantes mais on va être encore plus mal vu si ça se découvre… » Ah shit. Ma montre qui s’allume. L’heure de la potion tue-loup à prendre tous les soirs avant d’aller au lit une fois par jour pendant une semaine avant la pleine lune.  « Je reviens…je vais chercher des chocogrenouilles »  Ce mito des bois. Bon en vrai je vais quand même en ramener une. Pour faire genre que j’ai une collection à continuer. J’arrive donc dans la tente pour aller chercher mon sac, et récupérer à l’intérieur ce qui s’apparente à un petit flacon pour alcool. « Tiens qu’est-ce que tu fais là ? » Je demande alors à Moonlight, restée dans la tente. Si elle savait à quel point je déteste son prénom. Je crois que rien le prononcer ça me donnerait la nausée en fait. « Tu veux pas rejoindre le groupe ? On cherche des plans pour gagner plus de points que les autres…Si jamais t’as une tactique mortelle dans la tête… » J'aurai bien voulu aider mais là tout de suite j'ai aucune idée qui me vient en tête. Puis si pour une fois on pouvait les battre de manière correcte ça serait pas plus mal. Moi je dis. Club de duels géants l'année prochaine. A organiser chaque mois.

Salut mesdames et messieurs, le spectacle va commencer. » Il est chiant Kyo, il arrive dans les évènements trop tard, il parle fort pour montrer qu’il arrive et ensuite, il disparait avec quelques bières sans vouloir se rendre soul dans un coin calme pour respirer l’air frais. C’est ce soir qu’il allait montrer qu’il ne faisait pas toujours le con même si tout ça commençait bien mal. L’odeur du feu et le son du crépitement le relax toujours, malgré sa richesse, il aime les petits plaisirs de la vie à quelques exceptions prêtes. Il y en a des choses à faire durant un weekend entre Kasai, et pourtant cette maison a toujours su avoir ses lots de drames et de combats de fortes têtes. Il n’anticipe pas toujours les coups, mais il a toujours la bonne réplique pour ne pas se perdre dans ses erreurs du passé, et pourtant sa réputation grâce à ses mauvais coups est sans fautes, il ne s’est jamais fait prendre. « J’espère que vous êtes heureux de me voir parce que je ne suis pas près de partir. » Il s’assoies près du feu après avoir ouvert sa tente, une luxueuse parure rouge avec un spacieux intérieur, assez grand pour 10 personnes, pourtant il la gardait pour lui seulement, c’est des vacances mais il ne faut pas exagérer. Un lit douillet et des magnifiques parures, il se fout des commentaires de toute façon, c’est qu’il faut qu’il dépense son argent quand même, quand on en as trop… Il regarde donc les gens autour du feu, des Kasai en vacance, toujours prêts à comploter. « Vous parlez de quoi? J’veux bien pouvoir me vanter de notre maison, mais faut des raisons. »

Au crépitement du feu s'était joint un tumulte de voix. L'agitation de la conversation, des protestations, des cris, des huées, des grands éclats de rire, avaient commencé par faire un raffut du diable. Un véritable déluge de voix qui vibraient désormais à l'unisson à travers toute la forêt. Sei, comme beaucoup d'autres, éprouvait quelques difficultés à suivre ce qui se disait. La tâche était d'autant plus difficile avec Jian aux alentours, réclamant encore, et encore, des chamalloux. « Encore? À ce rythme il n'y en aura plus assez de pour tout le monde. » Elle s'était tournée vers lui, un regard appuyé sur sa pleine figure. « Tiens. » dit-elle, tendant droit vers lui le paquet tant convoité. « Mais laisses en pour Moonlight. La pauvre, elle n'en a pas encore mangé. » Un seul regard suffit. Ses yeux roulèrent instantanément vers la jeune fille aux cheveux roux. Avec une chevelure pareille au feu, elle était facile à distinguer et à trouver. « Moonlight! » crie-t-elle, sa main gesticulant dans sa direction pour lui faire signe de venir. « Viens t'assoir ici. Il y a de la place pour toi et des chamalloux... enfin si Jian n'a pas déjà tout mangé. »

Spoiler: