quand le monde te persécute, tu te dois de persécuter le monde

Afrique du Sud | TC Étape 1

7h15 Sincèrement, si ça n'avait pas été du bruit de ses voisins de chambre, il n'y serait pas allé, mais planifier un outfit et ne pas pouvoir le porter c'est trop triste. Alors le voilà, ses souliers préférés Gucci (145,789.69¥), blanc comme neige qui bien entendu s'accordent si bien avec son chemisier prada incrusté de pierres précieuses (216,935.05¥). Rien de trop cher quoi, et le voilà fin prêt devant la petite foule rassemblée. « Mais vous faites quoi, il est si tôt putain.» Et sans trop se poser plus de questions, il s'installe dans le Jeep comme s'il lui appartenait, avait-il été invité, surement pas, mais l'idée d'aller voir des bêtes sauvages (comme lui) ça lui donnait envie. Impassible regard alors qu'il fronce les sourcils, certains se battent pour vite entrer dans une des voitures et voilà que les places sont toutes pleines. Hector qui s'approche de la voiture où Kyo est sagement assis. « Manque plus que je pile dans un tas de merde vraiment.» Regard qui vagabonde pour éviter Hector qui apparemment porte un de ses vieux chandails? Non mais, le respect n'existe plus dans ce monde, ça coûte 51,317.97¥ ce truc. Sans commentaire de sa part, malgré que les remords le hantent, et puis il décide finalement de ne pas laisser ça passer. «C'est du prada, tu pensais que c'était approprié? » Comme si son propre habit l'aidait à se fondre dans le décor vraiment, surement pour compenser le manque de couleurs vives dans cet environnement hostile. Le blanc qui allait vite se transformer en d'autres couleurs. C'était pratique au début, parce que le blanc, ça n'attire pas le soleil, mais présentement, il a des ressentiments.

Et puis les voilà en route, Kyo ne s'intéresse que vaguement au paysage, simple habitude de ne regarder que l'essentiel, inintéressé par la vue que les autres semblent adorer. Enfin des bêtes en vue et Kyo regarde chacune d'entre elles pour savoir si le pelage rendrait bien sur un manteau.

installé à l'avant de la jeep, tu réajustes ta paire de lunettes de soleil sur ton nez et tu glisses tes doigts dans tes cheveux. tu as suivi l'un des guides, laissant sennar grimper dans une autre voiture. après tout, il faut bien que vous vous chargiez de surveiller les élèves, au moins une fois durant le voyage, histoire de. tu te grattes la joue un bref instant et tu t'appuies contre t'appuies contre la portière, somnolant encore à moitié. il est trop, l'horaire avoisinant seulement les sept heure vingt. tu laisses pourtant ton regard se porter sur le parc naturel, et tu observes toutes les créatures autour de toi. tu te mords l'intérieur de la joue. une fois arrivé sur le site, vous êtes tous invités à descendre de voiture, et tu observes tout autour de toi, laissant votre guide souffler quelques incantations, sans doute pour vous protéger des meutes sauvages vivant dans le parc. ton regard se pose sur les quelques étudiants. vous n'aviez pas des vêtements un peu plus adaptés pour une sortie comme celle-ci ? tu questionnes. akiyama, j'espère que tu ne tiens pas trop au blanc de ta tenue. tu souffles à l'étudiant en le dépassant un peu. pour ta part, tu portes une paire de baskets, un short en tissu et une chemise beige aux manches retroussées. tu as parfois du mal à comprendre les choix vestimentaires de certains des élèves. tu observes andrea un bref instant, avant de tourner la tête vers le troupeau qui se rapproche de vous, au loin. je dirais plutôt qu'il s'agit de nundus. tu tentes à ton tour, haussant les épaules. tu n'as jamais été le spécialiste des créatures magiques. plutôt porté sur la métamorphose et les matières de ta formation originale : celle pour être auror. tu récupères ton téléphone, te permettant de faire une photo. allez les jeunes, souriez un peu, vous n'aurez pas beaucoup d'occasions comme celle-là dans la vie. tu souffles aux étudiants.

particulièrement réveillée et le vendre presque plein, chose suffisamment rare que pour être mentionnée, amai attendait le départ pour le safari. elle avait choisit la même jeep qu'andrea, parce que si jamais elle s'ennuyait trop, elle pourrait toujours lui parler. même si elle ne comptait pas s'ennuyer. elle n'avait pas fait tout le chemin depuis le japon pour au final avoir juste envie de rentrer chez elle. puis elle voulait profiter un maximum de ce voyage, premier depuis un moment où elle n'était pas totalement dans sa bulle à cause de la drogue (cœur qui se serrait un peu quand elle y pensait, parce que malgré tout, ses doses de CA lui manquaient). trajet en jeep chaotique, avec trop de gens qui font du bruit et andrea qui s'improvisait chanteur (et amai pouvait le certifier, il ne valait pas du tout les battants sorciers). c'était peut-être d'ailleurs pour ça qu'elle avait été l'une des premières à descendre de la voiture. ou parce que le mélange estomac rempli et route cahoteuse donnait une nausée un peu persistante. "on dirait une boule à facette sa chemise." remarque qu'elle ne disait à personne en particulier mais plus pour elle-même. il faisait presque mal aux yeux kyo avec sa chemise trop blanche qui réfléchissait le soleil. elle décide donc de ne pas le regarder, du moins pas tant que sa chemise n'aurait pas la couleur du sol. c'était plus intéressant d'écouter les gens se poser des questions sur le groupe d'animaux qu'ils voyaient approcher. des amni. animaux marchants non identifié. "ce serait pas plus simple de demander aux guides au lieu d'essayer de deviner ?" parce que c'est pas que dédé était pas magizoologiste mais il n'était pas magizoologiste. et burton, c'était la métamorphose qu'il enseignait. elle ne savait pas trop ce que valait les autres personnes présentes mais dans sa tête, seule le guide était digne de confiance.

Il avait été réveillé à l’aube par Berlioz qui l’avait tiré sans ménagement de ses draps pour le presser de se préparer. C’était l’unique raison pour laquelle Reyn avait été en avance, profitant de l’attente pour boire son troisième café, plus excité que jamais à l’idée de partir en safari. Incapable de se libérer de cette chanson qui l’obsédait depuis qu’ils étaient arrivés, il fredonnait l’air d’africa en guettant les arrivées de ses camarades pendant qu’Oz relisait le programme de leur voyage pour la centième fois, au moins. « Don’t you know it by heart already ? » Qu’il demande avant d’être distrait par la vision déconcertante des choix vestimentaires de Kyo, ce dernier avait visiblement envie qu’ils soient repérés des kilomètres à la ronde.
Sourcils froncés, il en avale presque sa gorgée de travers lorsqu’il pouffe sans discrétion aucune avant de se tourner vers ses camarades. « Il est sérieux lui ? » À en juger leur expression ils étaient plusieurs à se poser la même question mais n’eurent malheureusement pas le temps de s’y attarder car l’excursion étaient sur le point de débuter maintenant que le groupe était au complet. Tirant Berlioz en direction d’une autre jeep pour échapper au supplice de finir dans celle de Kyo (et jugeant qu’en cas d’attaque, ce véhicule serait le premier à se faire prendre pour cible), Reyn lui préfère celle en fin de convoi, non sans un regard désolé en direction d’Andrea et Hector. Sa façon à lui de leur souhaiter bonne chance.
Le trajet dans la savane avait été une succession de bosses qui l’avait empêché de dodeliner de la tête proprement, le forçant à profiter du paysage à la place, guettant un signe de vie animale dans la flore. Lorsqu’ils arrivent enfin à destination, il se prête au rituel de protection comme le reste du groupe, lâchant un rire appréciateur quand son tour arrive et qu’il capte la question de Sid. Sa remarque engendre un sourire qui fait naître une idée dans l’esprit d’Hawkins. « J’offre ce que vous voulez à celui qui fait tomber Akiyama dans une bouse…. » Souffle-t-il peu discrètement à ceux qui l’entourent pour les défier de le devancer dans cette mission capitale qu’il s’était fixé.
Captant ensuite le cri d’Andrea qui récolte le début d’une chanson moldue de la part d’Hector, mélodie que Reyn n’a que trop entendue pour ne pas apporter sa contribution de barde. « Le cycle éterneeeeel ! », chuchoté furieusement derrière ses deux camarades qu’il devance pour tenter d’identifier la troupe qui arrive dans leur direction. À deux doigts de mettre son grain de sel dans le débat, il est néanmoins interrompu par Sid qui leur demande de poser pour une photo. L’américain s’y prête donc de bon cœur, s’accrochant à Berlioz et forçant Amai (qui était la plus proche) à se rapprocher de lui pour sourire à l’objectif. « Nunduuuu » lâché au lieu du cheese habituel, répondant ainsi à son besoin maladif d’étaler sa science lorsqu’il s’agit de créatures ou de plantes magiques.

reiko avait hâte de visiter, mais peut être pas hâte au point de se faire tirer du lit aux aurores pour un safari. après avoir râlé une bonne quinzaine de minutes, pour la forme, il s'était calmé et avait suivi ses camarades jusqu'aux voitures mises à disposition pour le safari. lorsque reyn s'exclame, reiko suit son regard des yeux jusqu'à tomber sur un kasai affublé d'une tenue... comment dire. chic ? immaculée ? aveuglante ? "ah ouais, quand même." il ne se moque pas vraiment – en même temps, ce n'est pas comme si il pouvait se permettre de juger la tenue des autres, étant donné que son sens de la mode se situe au plus bas. affublé d'un simple t shirt jaune et d'un bermuda kaki trouvé à la va-vite dans sa valise, savoir si les couleurs allaient ensemble étaient le cadet de ses soucis. il fait le choix de s'installer dans la première jeep, ne pouvant s'empêcher de commenter tout et n'importe quoi pendant le trajet.
une fois arrivés, le guide lance quelques sorts pour les protéger, et il capte la proposition de reyn au loin. ça le fait sourire, et il a hâte de voir comment les choses vont tourner. il ne connait pas kyo, mais si il y a quelque chose à gagner, ça peut être tentant. néanmoins, il préfère rester spectateur pour l'instant. quelques camarades en profitent pour pousser la chansonnette. malheureusement pour eux, reiko a entendu, et n'hésite pas à entonner les choeurs et les bruits de fond à plein poumon. il connait même les chansons moldues, c'est dire l'étendue de sa culture.
un débat ne tarde pas à s'installer sur l'identité d'un troupeau de créatures, au loin. "alors, j'espère pour nous que c'est pas des nundus, parce que sinon on ferait mieux de se barrer loin d'ici avant de crever." il avait assez écouté les récits de ses parents pour savoir quelle créature magique était dangereuse ou non, et si quelqu'un se retrouvait par mégarde face à un nundu, il ne donnait pas cher de sa peau. en voyant que le professeur s'apprête à faire une photo, il ne manque pas de se rajouter, sortant pour l'occasion sa meilleure grimace. ne tenant pas en place, il abandonne ses camarades pour tenter de se rapprocher un peu des troupeaux qu'il peut apercevoir. "ah ! je crois qu'il y a des éruptifs là bas ! j'espère qu'on pourra voir un tebo au moins, ça risque d'être dur vu qu'ils peuvent se rendre invisible, mais bon..." vu la vitesse à laquelle il déblatère des informations sur les créatures magiques qu'il ne savait même pas qu'il possédait, c'est à se demander pourquoi il n'est pas allé en magizoologie. il attend que le guide revienne pour leur donner plus d'informations, parce qu'il n'est pas non plus un expert en créatures de l'afrique du sud, mais celui ci n'a pas l'air prêt à leur parler. super, on leur a donc refilé le gars le moins utile du coin. il se retourne vers burton-sensei, l'air de rien. "on peut aller explorer si on reste dans la zone protégée ?" il veut déjà bouger, reiko. rester trop longtemps en place, ça le fatigue.

ce sont en effet des nundu. en pleine attaque.

en bons touristes, ils ont donc l'attitude adéquate : à l'approche d'un danger, prendre des selfies. africaaa, oz grigne de toutes ses dents face à l'objectif, en l'honneur de la chanson thème entonnée à tout rompre avec reyn la veille. pourrez-vous nous l'envoyer, sensei ? il demande poliment, impatient de transmettre le cliché au reste de sa fratrie. ils rêveraient sans doute tous d'être à deux pas de léopards géants au souffle nauséabond, porteur de maladies mortelles, et à l'appétit insatiable pour les humains ((comme n'importe qui, à commencer par reiko et stolas qui prennent le parti d'avancer vers les bestioles)). oz immortalise ce qui les entoure à deux ou trois nouvelles reprises avec son propre téléphone ((qualité moins flawless que celle du prof, bas de gamme oblige : #viedepauvre. les gènes de rapace de son paternel se manifestent brièvement, juste le temps de le faire se demander s'il pourrait piquer le sac de voyage d'akiyama et revendre ses effets hors de prix pour s'acheter un nouveau tel ? non, c'est vrai — il a choisi la dure vie d'un honnête homme)). just so you know, if something happens to us during this trip, il entame en glissant ses bras autour de la taille d'un reyn émerveillé par la scène — et comme escompté, à cet instant tragique digne d'un film, sa pseudo déclaration est étouffée par la course bruyante des pattes massives qui foulent la terre à l'en faire trembler. la meute de nundus traverse le groupe d'humains sans le voir, soulevant alentours un nuage de poussière.
les monstres sont juste là, tout autour d'eux, et c'est—
awesome ! il le reconnaît.

l'incantation nous a transportés dans une dimension immatérielle, informe enfin le guide ((qui semble un peu déçu de ne pas les avoir vus pleurer de terreur)) d'une voix mystérieuse ; ce n'était donc pas qu'un protego de base, merlin merci. d'ici vous pouvez tout percevoir, sans qu'eux ne puissent ni vous atteindre ni vous nuire. oz relève son col sur son nez parce qu'en effet, il perçoit très bien qu'ils puent le fauve. le guide a dû les mener au territoire des bestioles, puisque ces dernières s'installent là, pour rouler dans l'herbe et se toiletter de leurs immenses langues râpeuses. c'est tout de même déstabilisant de croiser leurs regards, d'être si près mais imperceptibles, et son cœur bat à tout rompre contre ses côtes. il n'aurait même jamais espéré pouvoir expérimenter sur la fourrure, les crocs ou les griffes de ces terribles créatures, alors les observer vives ? encore plus impensable. non on ne le ramène pas à la maison, berlioz affirme par automatisme à l'instant où reyn ouvre la bouche, les yeux brillants à la vue d'un bébé nundu ((« bébé », tout est relatif : la chose leur arrive à la taille)). vous croyez qu'on peut les toucher ?  

téléphone rangé dans une poche, après avoir promis aux étudiants d'envoyer les photos. tu glisses une main dans tes boucles, tes lunettes de soleil sur le crâne et ton regard se tournant en direction du troupeau s'approchant de vous. les lèvres pincées quelques secondes, tu retiens un petit soupir. t'es pas venu ici pour mourir, et tu le sais bien. tu ne peux t'empêcher de te pincer les lèvres de longues secondes, une pointe d'anxiété au creux du bide. tu observes sennar un peu plus loin, une moue sur les lèvres. tu sais déjà que ça va être impossible de gérer tout ce beau monde. ton regard se porte sur stolas un bref instant, accroupi près de la jeep, totalement blanc. tu te pinces les lèvres. tu as glissé un bras autour des épaules du jeune mizu avant le départ. tu ne peux t'empêcher d'être troublé par la situation, par l'étudiant que tu n'avais que rarement croisé avant que tout ne change, à tes yeux. les lèvres pincées un instant, tu viens glisser une main contre son épaule. ça va aller ? tu demandes. tu n'as aucune idée de savoir si votre guide a des potions contre le mal des transports. sans doute, non ? il se redresse pourtant à l'arrivée du troupeau. tu déglutis lentement, mais .... à ton étonnement, le troupeau semble ne pas vous voir. les explications du guide ne tardent pas. une autre dimension. tu te mords l'intérieur de la joue un instant, t'éloignes un peu en direction de sennar. ça donne juste envie de faire la sieste au soleil, ce temps. tu souffles. animal intérieur qui ne demande que ça. tu te grattes la joue du bout des doigts, fronces un peu les sourcils. t'es bien tenté de t'éclipser, ouais. après tout, les étudiants ne craignent rien dans une autre dimension, non ? tu te mords l'intérieur de la joue un bref instant et tu glisses ta main dans tes mèches. et puis, sennar est là pour surveiller. et vous n'êtes pas les seuls professeurs non plus. tu te pinces les lèvres. aller, bon courage. tu souffles avec un rire à l'attention de ton collègue, t'éloignant vers la jeep pour y laisser ton sac, avant de te transformer, grimpant discrètement sur la jeep pour t'installer sur le toit de cette dernière, tranquillement installé au soleil. tu as tout de même un oeil sur les étudiants. et si t'en entends un crier, ça te réveillera sans doute.