Ridin' with the girlz ☼ Somi & Ingrid

Golden Week
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Pire gueule de bois au monde. Un réveil tout en violence. Sofia détestait sa vie. Ou peut-être bien juste ce voyage. La soirée qui s’était achevée pour elle il y a seulement quelques heures avait été… intéressante. Elle ne se rappelait pas de tout, mais bon. Ingrid et Somi ne manqueraient pas de remplir les vides au cours de cette journée. Ce qui était sûr, c’était que l’alcool avait coulé à flot, beaucoup trop, et que la jeune sorcière s’était probablement ridiculisée. Classique. Mais voilà, le programme de cette nouvelle journée était bien chargé, et Sofia n’était même pas encore réveillée. Nauséeuse, fatiguée, plus rien n’allait. Comme en transe au milieu de son lit, entre sommeil et vie. Asahime entendait bien son téléphone rugir depuis plusieurs longues minutes, ses amies s’inquiétant probablement, mais elle ne voulait pas bouger d’un pouce. Elle voulait une bière fraiche, une cigarette, 10h de sommeil en plus. Quel enfer. C’était sûrement ça, dont elle avait vraiment besoin. S’éclater, puis se reposer pendant trois jours. Des vraies vacances. Elle se promettait de ne plus jamais s’inscrire à un voyage alors que des coups se faisaient entendre contre la porte de sa chambre d’hôtel. Une voix qu’elle ne sut par reconnaitre, beuglant clairement ces quelques mots.

« Départ dans 10 minutes »

Quoi ? Cette soudaine réalisation vint immédiatement redonner le souffle de la vie à cette pauvre Sofia. Elle avait… 10 minutes pour se préparer ? Finir de faire sa valise ? L’angoisse. Bondissant de son lit comme un nundu, la demoiselle attrapa d’un mouvement vif sa baguette, lançant maladroitement un sort pour que sa valise se fasse toute seule. Chaque pas était un supplice. L’envie de vomir qui se faisait de plus en plus intense. La fatigue, aussi, parce qu’elle avait à peine dormi. Rien n’allait, visiblement. Sofia rêvait de se prendre une douche longue et bien chaude, mais elle n’en avait de toute évidence pas le temps. Une toilette d’une ou deux minutes, si on pouvait vraiment appeler ça une toilette. En retournant dans la pièce principale, Sofia se rendit soudainement compte qu’elle n’avait même pas pris le temps de sélectionner une tenue et que maintenant, tout était empaqueté dans sa valise. Bon sang… Pas le choix, elle n’avait pas la foi de tout défaire. Prenant avec dépit, et dégoût aussi, une tenue trônant « fièrement » en haut de sa pile de vêtements, la demoiselle se changea à toute vitesse. Une espèce de short de plage fleuri, un marcel, une simple queue de cheval, pas de maquillage.

Rejoignant le petit groupe à l’entrée de l’hôtel, Sofia se rendit bien vite compte que le dit groupe n’était plus… que ses deux amies. Au loin, elle pouvait voir quelques balais dans les airs. Les autres venaient de partir, visiblement. Et Sofia se sentait mal. Littéralement, mais aussi parce qu’elle avait forcé ses amies à prendre du retard. Et qu’elles appréciaient vraiment ce voyage, pas comme elle.

-Je suis désolé, les filles. Promettez moi de m’arrêter après le 15ème verre la prochaine fois. On y va ?

Petit hoquet, le simple fait de penser à boire lui donnait envie de vomir. Si la soirée avait comblé de bonheur la jeune femme, se retrouver seule avec ses deux amies étaient bien mieux. Pas la peine de faire semblant. D’essayer d’être sympa. Elle savait à quoi s’en tenir, avec Ingrid et Somi. Elles ne manqueraient sûrement pas de lui tirer les oreilles pour son retard, et c’était bien pour ça qu’elle les adorait. Montant non sans difficulté sur son fidèle balai (qu’elle n’avait pas utilisé depuis une décennie avant ce maudit voyage), Sofia commença à monter dans les airs, prête à partir.

résumé:

@Ingrid Coleman & @Somi Hanaoka

19.02.99 (23)Naissance & Âge :

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Rien n’avait été difficile ce matin et tout semblait s’enchainer parfaitement ; ça avait commencé par ses deux paupières qui s’étaient finalement ouvertes cinq minutes avant l’alarme réglée de son téléphone et ça avait continué sous un jet d’eau chaude vivifiant : un moment clef pour commencer la journée dans de bonnes conditions et, pour une fois, aucune pensée parasite n’était venue gâcher cette douche. Aucune inquiétude sur les étranges lettres de ce fan terrifiant n’était venue lui chatouiller l’esprit – pour la première fois elle avait la sensation d’être en sécurité grâce à son éloignement des terres nippones -, aucune contrariété n’était venue plisser les rides de son front – pas d’audition prévue, pas de cours à réviser, pas de Narsis dans les parages pour la déconcentrer – en somme ; ce réveil parfait ne pouvait précéder qu’une journée tout aussi parfaite.

La japonaise avait quitté sa chambre en laissant derrière elle deux valises triées la veille ; l’hôtel que l’école leur avait trouvé semblait être occupé entièrement par ses élèves puisque le flot de visages familiers qui marchaient dans la direction d’elle semblait s’intensifier à chaque nouvel étage descendu et, finalement, la chanteuse pu constater qu’une grosse partie des tables de la cafétéria de l’hôtel était occupées par ses camarades. Ça lui donnait l’impression étrange d’un déjà-vu familier de tous les petits-déjeuners qu’elle avait passé à Mahoutokoro et, encore plus, lorsqu’elle s’installa à la table de ses amis habituels qui s’amusaient à évoquer les moments les plus gênants de la fête d’hier soir. Elle les avait écoutés attentivement en s’empêchant de rectifier les souvenirs de certains que l’alcool semblait avoir erroné puis petit à petit la table s’était vidée ne laissant qu’elle, son verre vide de jus d’orange et son portable. « N’importe quoi… » soupira-t-elle doucement en regardant la vidéo que Narsis avait posté. Somi se figea quelques secondes : elle se demandait sur quelle destination s’était porté son choix. Avec une once de rechignements son index frôla le pseudo du sorcier pour accéder à l’ensemble de ses photos et à des commentaires lâchant l’information qu’elle cherchait. « Mince. » elle avait levé les yeux de son téléphone quand la voix inconnue d’un employé lui signala que ses camarades se préparaient à partir et constata, embarrassée, le cœur sur lequel son doigt s’était posé pour y ajouter malgré elle son like. Elle réitéra l’opération pour le retirer avant de ranger rapidement l’appareil – pourquoi avait-elle l’impression d’être ridicule ?

Elle avait finalement rejoint le hall de l’hôtel en récupérant un balai loué pour l’occasion. « Prête pour la grande balade d’aujourd’hui ? » la blonde venait de se faufiler près de son amie Ingrid pour s’assurer de pouvoir commencer ce fameux vol avec le meilleur duo de camarades possible. « … Y en a une qui m’a pas l’air prête par contre, elle scuta une seconde fois les alentours pour être certaine, elle est pas encore descendue Sofia ? » Grosse incertitude sur la capacité de Sofia à pouvoir se lever après les verres enchaînés à la plage. L’incertitude se transforma en inquiétude quand les élèves commencèrent à sortir du hall pour s’envoler et qu’Ingrid et elle se retrouvèrent seules. « Peut-être qu’on devrait aller voir dans sa chambre ? » proposa-t-elle après quelques minutes de silence. Elle était un peu gênée par le regard inquiet d’une réceptionniste qui semblait hésiter à leur demander si elles avaient un quelconque souci.

« AH ! C’est pas trop tôt. » s’exclama la kasai en voyant arriver devant elles la silhouette de celle qu’elles attendaient. « Quinzième ? On devrait déjà t’arrêter après le troisième en vrai. » plaisanta-t-elle en se remémorant les frasques récurrentes de son amie. « Ça va aller pour tenir sur ton balai ? » s’enquit-elle devant la gueule de bois de Sofia.

@Ingrid Coleman & @Sofia Irujo

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Réveil éprouvant – lendemain de soirée. Un mal de tête épouvantable s'installe dès qu'elle ouvre les yeux. Par la barbe de Merlin, cela n'est guère dû à l'alcool, mais bien à la musique. Trop forte. Alors elle décide de prendre un médicament (que maman lui conseilla, en Australie) pour soulager la douleur. Un gobelet en plastique, le cachet, et c'est terminé. Il ne lui reste plus qu'à agir. Dans une dizaine de minutes, elle ira mieux. D'après maman, toujours. Elle se souvient encore de ces nombres incalculables de fois où sa génitrice lui rappelait de prendre un médicament pour aller mieux, et qu'elle boudait car elle n'en voulait pas. (NOSTALGIE) Maman me manque, a-t-elle envie de murmurer. Pourtant, elle se tait, et elle reste assise sur son lit, le gobelet vide dans la main droite. Son regard est vide ((j'aimerai te dire)) et son sourire disparaît petit-à-petit ((merci)). Elle a si hâte de retrouver sa mère, son parâtre et le petit Louis. Les moldus sont détestés par certains sorciers. Ingrid ne les hait pas. Ils sont son unique famille.

(REPRENDS-TOI, INGRID) Grande inspiration, et expiration. Cela va mieux. Pourquoi penser ainsi dès le réveil ? C'est absurde. Elle pose son gobelet sur la table de nuit et se lève enfin. C'est l'heure de la douche. Elle file prendre des vêtements propres et rejoint la salle de bain rapidement. Une douche efficace et rapide. Froide, pour chasser les mauvaises ondes du matin, et durant cinq minutes pour ne pas perdre de temps. Elle est motivée, Ingrid. Très. Ça l'a dynamisé, cette petite douche glacée et courte. Par contre, elle risque d'être en retard pour l'excursion prévue aujourd'hui. Elle se dépêche de ranger la chambre d'hôtel, sa valise, et de jeter son gobelet dans la petite poubelle. Tout est bien qui finit bien. Ce voyage était superbe, en tout cas. Maintenant, il ne lui reste plus qu'à rejoindre ses camarades.

Le mal de tête lui suffisant, elle n'avait pas pris la peine de déjeuner, ce matin. Elle mangera en route, et proposera à ses copines des petits gâteaux. Dehors, elle attend Somi et Sofia. Mais rien. Personne. Elle voit déjà les autres étudiants se regrouper. Et elle est ici, seule. Avec son balai loué. (SURSAUT, pourtant) Quand quelqu'un lui prononce une petite phrase. « Ma Somi ! Carrément prête et toi ? » Comblée de voir l'une de ses copines enfin prête, elle la prend dans ses bras, ((le bonjour en calin)) et la laisse ensuite respirer. Tout comme la Kasaï, elle regarde aux alentours. Pas de Sofia. « Ouais, tu m'étonnes. Elle a tellement picolé hier soir, aussi. » Rit-elle en repensant à cette soirée. Ah! Sofia, un numéro à elle toute seule. C'est une sacrée femme. « J'pense qu'elle dort encore. Si tu veux, on peut aller toquer à sa porte. » En soi, si Sofia leur faisait faux bond, elle comprendrait, Ingrid. La sortie au safari, elle était loin d'avoir oublié que Sofia l'avait fait sans elles. La faute à la baguette de Somi.

Et si tout semblait perdu d'avance, elles virent Sofia se pointer près d'elle – quel exploit. « Yes, mate. Mais je rejoins Somi, on t'arrêtera bien avant, la prochaine fois. » Dit-elle d'un sourire amusé. Décidément, cette journée commence fort bien. « Hâte de faire une pause toutes les cinq minutes pour que tu vomisses depuis ton balai. » Plaisante-t-elle. Comment Sofia fait après tout cet alcool ingéré ? Ingrid est morte au bout de trois verres, alors elle a dû mal à comprendre. Un trio infernal, voici ce qu'elles sont. Ingrid en profite pour monter sur son balai assez rapidement. ((mal de tête disparu, depuis)) La bonne humeur retrouvée auprès de ses amies, enjouée, elle dit : « apparemment, on va voir des manchots, les copines ! ». Difficile de ne pas avoir hâte. Ingrid adore la nature. C'est l'australienne en elle qui jubile.

@Sofia Irujo & @Somi Hanaoka

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Sofia ne put s’empêcher de rire alors que ses deux amies la taquinaient. La sorcière était capable de beaucoup boire… Initiée au plaisir de l’alcool dès le plus jeune âge pour sa famille, on aurait presque pu l’inscrire dans une compétition. « Qui est le meilleur alcoolique ». Quelle belle idée de programme. En tout cas, les filles ne semblaient pas particulièrement agacées par le retard de la délicieuse Sofia. Ouf. A se demander où Ingrid et Somi étaient pendant la soirée. Enfin, ce n’était pas leur faute. Un biberon d’alcool et la demoiselle s’envolait vers d’autres cieux. Elle se rappelait les moments les importants de la soirée, rien de grave, à priori. Sofia pouvait bien être au bord du come éthylique, sa mémoire restait la plupart du temps intacte. Devait-elle le mettre sur son cv ? C’était un talent, vraiment. Elles s’étaient amusées, c’était l’essentiel. Pas besoin de revenir là-dessus. Un nouveau jour s’annonçait, et il promettait d’être bien plus intéressant. En même temps, avec le trio infernal, tout était possible. Se perdre en route ? Faire une pause goûter au milieu des manchots ? Control freak, ses amies lui permettaient de lâcher prises et de s’amuser. Qu’est-ce qu’elle ferait sans elles…

-Disons… Après dix verres ? Je me rappelle presque de tout. C’était plutôt cool. Vous n’en avez pas marre de me voir morte alors que vous buvez à peine ?

Vraie question. Bon, elle pouvait deviner la réponse quand même mais elle ne perdait rien à questionner les deux autres sorcières. Sofia les enviait presque. Être capable de s’amuser en soirée sans alcool ni drogue. Sans ça, elle était incapable de passer outre sa timidité et de s’amuser alors bon… Elle n’avait que du respect pour ces gens capables de rester sobre au milieu d’un troupeau d’idiots. Respect girlz.

-Bon… On essaie de pas se perdre en route. Je ne veux plus jamais vous perdre de vue, une vraie catastrophe ce safari le premier jour.

Éclat de rire. Sofia était déçue. Déçue de ne pas être avec elles alors qu’elles s’étaient perdues au milieu de nulle part. Quand ses deux amies lui avaient raconté leurs exploits de la première journée, Asahime n’avait pu s’empêcher de crever de rire. Et même encore aujourd’hui, elle ne pouvait contenir son hilarité. Elles étaient vraiment parfaites dans leur imperfection ces idiotes.

-Je pense que ça ira. Mon estomac a l’habitude. Je ne sais pas si je dois m’inquiéter. Au pire des cas je vomis par-dessus mon balai. Aucun risque. A priori ?

En dépit de son mal de crane cinglant et de son envie de vomir, Sofia était de très bonne humeur. Elle n’était pas très intéressée par ce qu’elles allaient voir tout au long de cette excursion mais au moins elles étaient avec ses amies et ça cela n’avait pas de prix. Elles viendraient réchauffer sa journée sans même s’en rendre compte. Lui offrant de l’oxygène dont elle avait désespérément besoin. Sofia attendit patiemment qu’Ingrid et Somi s’élèvent dans les airs pour commencer la ballade. Elle allait… terriblement lentement. Elle n’osait pas l’avouer mais si elle s’amusait à aller aussi vite qu’un bolide, son estomac n’allait pas tenir le coup. La vitesse de croisière lui allait bien, permettant de discuter avec de ses interlocutrices sans risquer quoi que ce soit. Et puis en allant à toute vitesse, impossible de profiter du paysage alors que c’était l’objectif de cette stupide étape.

-C’est cute, les manchots ? Non, vraie question. Vous avez trouvé quelqu’un cute, hier soir ? Ou des nouvelles de Monsieur N, Somi ?

Son regard se dirigea lentement vers la demoiselle blonde, lui adressant un petit clin d’œil taquin. Sofia mourrait d’envie de savoir ce qu’il se passait en ce moment dans sa vie avec ce mystérieux jeune homme. Et Ingrid devait l’être tout autant. Les garçons, c’était le sujet qui les avait réunis la première fois. Quoi de plus normal que cela soit devenu leur sujet préféré ?

@Ingrid Coleman & @Somi Hanaoka

19.02.99 (23)Naissance & Âge :

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Les retards semblaient être une malédiction récurrente au sein du trio mais cette fois-ci les répercussions de ce départ décalé ne semblaient pas être aussi dramatiques qu’à leur premier jour en Afrique du Sud. C’était même un incident plutôt chanceux puisque cela leur permettait de faire cette visite aérienne à trois sans craindre les oreilles baladeuses de leurs camarades déjà partis. Même si les salutations d’Ingrid avaient annoncé le ton joyeux de leur escapade l’inquiétude des deux filles avait vite pris le dessus : il manquait encore un dernier élément pour compléter leur trio du jour. Et cette pièce manquante avait passé la veille à enchaîner suffisamment de verres pour avoir un gros mal de crâne le lendemain alors le doute sur sa sa réussite à sortir du lit était permis. Il avait fallu qu’elles se retrouvent seules plusieurs minutes après le départ des autres élèves pour que leur groupe soit finalement au complet. Le sujet de discussion avait naturellement tourné autour de la consommation un peu excessive de leur amie.

« Dix verres rien que ça ? plaisanta-t-elle devant la négociation de Sofia, c’est pas chiant non. Au moins tu détournes l’attention des autres avec tes… frasques. » Rire amusé face aux souvenirs des nombreuses danses enjouées ou défis improvisés de Sofia qui suffisaient généralement à faire oublier qu’il restait deux résistantes à l’alcool dans leurs soirées. Ça les arrangeait bien de pouvoir faire leur vie tranquillement sans quelqu'un à toujours vouloir les tenter « d’un seul petit verre » pour se mettre dans l’ambiance. Qui aurait cru qu’il était si inconcevable de vouloir garder la tête froide ? La patience était de mise pour expliquer à chaque nouveau tentateur que « non, un coca c'est suffisant » mais Sofia, sans doute sans s’en rendre compte, était souvent la parfaite diversion qui leur évitait une énième question embarrassante.

La blonde lâcha un rire face au pronostique d’Ingrid avant de se ranger de son côté : un voyage aérien aussi matinal demandait déjà une certaine capacité de concentration pour éviter tout tournis alors un voyage aérien matinal après une cuite semblait carrément être une invitation à s’attirer des ennuis. « Aucun risque pour nous, admit quand même la sorcière en se disant qu’il y avait peu de chances pour qu’elles soient touchées, mais rip pour les gens en bas. » Que ce soit moldu ou sorcier s’il y avait bien un endroit où ne pas se trouver aujourd’hui c’était en-dessous de Sofia et son balai.

Il était d’ailleurs l’heure de sortir du hall et d’enfourner leurs balais ; ses entraînements réguliers de quidditch et les efforts supplémentaires qu’elle avait fournit ces derniers mois l’avait rendu suffisamment à l’aise avec son balai pour ne plus craindre autant le vide même si s’élever dans les airs procurait toujours quelques frissons dans sa nuque. « J’ai jamais vu de manchots… j’espère que je pourrai en ramener un avec moi. » espéra-t-elle sans se douter de la taille de ces bêtes. Le soleil et le vent frais rendait le vol suffisamment agréable pour discuter librement alors le premier sujet à surgir se portait bien sûr sur les garçons. Et sur un en particulier comme toujours lorsque ça concernait Somi. « Sofiaaaa ! » soupira-t-elle pendant qu’une teinte rosée empourprait malgré elle ses joues. Elle avait fait l’incommensurable erreur de leur parler de la seule et unique fois où la chanteuse s’était laissée à voir Narsis comme autre chose que le gamin avec lequel elle s’était chamaillée la moitié de sa vie. « Je suis pas son style. » marmonna-t-elle en essayant de ne pas laisser paraître sa frustration. « Et puis on est loin de la maison alors pourquoi se contenter des mêmes têtes que d’habitude ? » Légitime question. Elles étaient à des centaines de kilomètres du Japon dans un nouveau pays qui abritaient sans doute des dizaines de garçons qui auraient été ravis d’accueillir le trio de jeunes femmes qu’elles étaient. « Y a pas que les manchots à découvrir dans ce pays…, sous-entendu suggestif et habile remarque pour détourner l’attention de sa petite personne, à moins que l’une de vous ait une confession à faire ? » Il n’y avait certainement pas qu’elle qui aurait droit à un interrogatoire.

@Ingrid Coleman & @Sofia Irujo

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Dix verres, c'est énorme. Ingrid ignore comment sa bête de pote fait pour ingurgiter tout cet alcool. Pauvre foie qui souffre et qui ne mérite pas ce châtiment. L'australienne est persuadée que le corps de Sofia frissonne dès qu'il voit une goutte de ce genre de breuvage. Ou bien son organisme est puissant, et là, chapeau. « Ce n'est pas possible. Dis, tu sais à partir du combientième de verre tu risques le coma éthylique ? » À tout hasard. Au bout de cent cinquante verres ? Cela paraît juste. Sofia a un foie coriace. À croire que Somi et elle se contentent d'un coca cola, dont les bulles agitent le ventre de l'australienne. Par contre, leur avantage est qu'elles sont constamment consciences. Toute la soirée. Contrairement à leur amie. « Bah... je suis bien d'accord avec Soso. Au moins, tu te fais remarquer par les autres et tu marques la soirée. Vois le de cette façon. » Ingrid propose cette vision des choses, bien qu'elle voit cela différemment : la joueuse de Quidditch et elle évitent ainsi toute remarque ou toute insistance concernant l'alcool. Ce qui permet aux demoiselles de passer une excellente soirée sans être contrainte de picoler comme si leur vie en dépendait.

Aïe. Sofia prévoit de vomir depuis son balai. Comme l'a dit Somi : rip pour ceux en bas. En réalité, ça pourrait être marrant de la voir régurgiter l'alcool sur ceux d'en bas, mais c'est bien trop répugnant pour s'en réjouir. Ingrid ne souhaite pas qu'on lui vomisse dessus, alors elle n'espère pas que cela arrivera. « Nan, hors de question que tu dégueules sur les gens. On s'arrêtera si besoin. » Elle grimace. Elle est dégoûtée par l'image qu'elle se fait des sorciers ou moldus prenant une douche spéciale lendemain de soirée.

Entendre la jeune kasai espérer ramener un manchot fit instinctivement rire Ingrid. Un manchot ? Ce truc immense ? Il risque d'être malheureux, en plus. « Yes, je veux pas briser tes rêves, baby, mais je pense que ça va être compliqué de ramener un manchot au Japon. » Après, avec un peu de chance, l'idole parviendra à en avoir un. Est-ce que le mec du safari la poursuivra dans le monde entier pour récupérer sa bête ? Ce serait carrément drôle. Par contre, la question des manchots est littéralement balayée par Sofia et son envie irrésistible d'en savoir plus sur ce mister N. Pauvre Somi dont le visage se colore et qui fait sourire l'australienne. « Pas besoin d'être le style de quelqu'un pour lui plaire. » Franchement, Ingrid n'est pas experte en mec, mais les goûts et les couleurs, ça change toujours. Autant la joueuse de Quidditch n'est pas au goût de mister N aujourd'hui, autant elle le sera d'ici demain. Affaire à suivre. « Mon unique confession aujourd'hui est celle-ci : j'ignorais qu'il y avait des manchots en Afrique du Sud. » Elle ne fera aucune déclaration concernant un homme, ou une femme. A u c u n e. Il n'y a pas moyen qu'elle avoue quelque chose qu'elle n'a pas fait, de toute manière. « Tu t'en tireras pas aussi facilement, miss Hanaoka. We are detectives, remember. » Les yeux plissés, de l'index et du majeur, elle montre ses propres yeux puis les tourne pour désigner ceux de Somi. « I see you, darling. » Fort heureusement, Ingrid n'est pas la stalkeuse de sa pote.

@Sofia Irujo & @Somi Hanaoka

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Oh oh. Détourner l’attention ? Sofia ne voulait même plus savoir ce qu’elle avait fait, la nuit précédente. Si elle s’était vraiment tapée la honte, Reyn ne manquerait pas de lui envoyer une merveilleuse vidéo de toute façon. Et puis si cela arrangeait ses amies… tant mieux ? La sorcière n’osait pas l’avouer, mais elle aimait en effet être au centre de toutes les intentions. L’alcool la rendait si bruyante… et envahissante. Aspirer toute l’air dans une pièce, ou une plage à défaut, avait ses avantages comme ses inconvénients. Du moment que les filles voyaient cela d’un bon œil, Sofia pouvait être tranquille. Chacun avait le droit à son heure de gloire mais si elles n’en voulaient pas… tant mieux ? La remarque sur sa limite la fit sourire de nouveau. Le coma éthylique ? Elle ne connaissait pas. Quand bien même elle se faisait plaisir sur la boisson, Sofia savait se contrôler un minimum. Risquer de perdre la vie pour quelque chose d’aussi trivial que boire de l’alcool ? Il en était hors de question. Vomir sur les passants, se rouler dans le sable, soit. Mais sa vie était trop précieuse pour aller plus loin. Aucune envie de retomber sur un prince charmant comme Aksel, surtout.

-Du moment que ça vous plait, je suis comblée. Je crois ? Je sais pas si je dois le prendre en bien ou en mal. Marquer la soirée en me tapant la honte ? Un mood mais bon…

Éclat de rire, une nouvelle fois. Elle aimait ses moments intimes entre amies, où elles pouvaient rire de tout. Personne ne jugeait, que du bonheur. Voir les filles s’inquiéter pour elle lui faisait chaud au cœur, également. Bon, Ingrid voulait surtout éviter un incident. Se taper un procès parce qu’elle avait vomis sur des touristes moldus ce n’était pas la meilleure façon de terminer en beauté ce voyage. Si elle se sentait, elle savait qu’elle pouvait compter sur les filles pour prendre une pause. Pas besoin de se dépêcher bêtement, d’essayer de rejoindre le groupe principal. Le trio et les manchots. Une aventure qui promettait, encore. Si Sofia s’efforçait généralement à être bienveillante envers tout le monde, Somi et Ingrid étaient à tout autre niveau bonté. A l’occasion, elles la rappelaient à l’ordre et ce n’était pas plus mal comme ça.

-Tu as raison, Ingrid. La pluie de vomis ce n’est pas très cool pour les passants en contrebas. Si je me sens vraiment mal, je vous fais signe. Ne vous inquiétez pas. Déjà vous m’avez attendu, je vous aime trop.

Ramener un manchot ? Somi était beaucoup trop cute. Imaginez donc la pauvre bête enfermée dans une île au large du Japon. Était-ce monstrueux, ou iconique ? Un peu des deux, probablement. Mais le manchot qui important, en cet instant, était une toute autre créature. Monsieur N. La relation que l’idole entretenait avec lui était étrange. Il était beau mais pas très cool, de ce qu’elle avait pu voir. Difficile d’en conclure quoi que ce soit, malheureusement. Les hommes et leurs sentiments, tout une histoire. Une histoire d’horreur, même.

-Tu n’es pas son style ? Tu es le style de tout le monde, Somi. T’es trop craquante. T’es intelligente. Talentueuse. Et puis oui, comme dit Ingrid, rien à voir avec l’attirance de toute façon. S’il ne veut pas de toi on peut se faire un trouple toutes les trois ?

Des confessions mh ? Somi essayait de détourner l’attention des filles. Ca sentait pas bon, tout ça. Avait-elle quelque chose à cacher ? Sofia, elle, avait déjà tout raconté. Les rencontres foireuses avec Nue, Kaito et Aksel. Que dire de plus ? Qu’elle se sentait seule ? Qu’elle voulait un peu de compagnie ? Tout ça, elles le savaient déjà.

-Rien de nouveau qui se profile à l’horizon. Vous savez déjà tout, je crois ?

Le petit manège d’Ingrid la fit mourir de rire, une fois de plus. En effet, l’idole se comportait étrangement. Elle n’allait pas s’en sortir aussi facilement. Bon si elle ne voulait vraiment pas en parler, Asahime respecterait sa décision mais bon… Si elle n’essayait pas, elle n’allait jamais découvrir ce qu’il se tramait. Un autre garçon ? Celui qu’elle voyait partout sur son instagram, peut-être … ?

-Si on parlait de la vraie bête. Keita. Je suis allée checker son insta, j’étais trop curieuse. Et damn, il est toujours aussi mims avec toi ? Les commentaires sur sa photo aux States, je me suis étouffée.

@Ingrid Coleman & @Somi Hanaoka

19.02.99 (23)Naissance & Âge :

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Discussion paisible entre les trois amies qui n’avaient pas l’air pressées de rejoindre le reste de leurs camarades pour avoir le temps d’aborder de nombreux sujets et d’échanger les dernières informations importantes de leurs vies respectives. La soirée de la veille avait logiquement fait échos à toutes les autres soirées qu’elles avaient déjà partagé ensemble. Somi et Ingrid s’étaient mises d’accord sur le rôle bénéfique de Sofia à détourner l’attention de leurs deux verres souvent remplis de boisson soft. « C’est pas la honte du tout, protesta-t-elle en se tournant vers la brune, j’aimerais bien parfois me lâcher comme toi et oublier le jugement des autres. » Petite confession qui cachait pourtant une vieille frustration face au rôle que sa mère l’avait obligé à jouer depuis toute petite. « Mais je peux pas parce-que je crois que ma mère et les fans qui me suivent me tueraient pour ça. » La blonde força un rire pour alléger le regret qu’elle venait de partager. Loin d’elle l’idée de se plaindre du choix de vie dans lequel elle avait finalement réussi à s’épanouir mais il lui arrivait de plus en plus souvent de se demander ce qu’il se serait passé si sa mère ne l’avait pas poussée à poursuivre ce rêve impossible de célébrité. Comment aurait-elle occupé ses journées sans avoir à courir entre Mahoutokoro, des auditions répétitives, des spectacles irréguliers et des cours déjà difficiles à suivre ? Depuis son arrivée en Afrique du Sud elle avait l’impression de goûter un petit peu à cette vie parallèle qu’elle avait imaginé.

En même temps qu’elles avaient partagé une pensée compatissante – surtout Ingrid – envers les malheureux qui pourraient se trouver en dessous du trio Somi s’était penchée sur son balais pour admirer les paysages terrestres. Elles volaient depuis quelques dizaines de minutes maintenant alors la ville urbaine avait eu le temps de laisser place à un décor plus rustre et sauvage. « On serait jamais partie sans toi, confirma-t-elle, c’est ce que j’étais venue chercher dans ces vacances : un moment à trois avec personne d’autre pour nous gêner. » Et il fallait dire que ce vœu avait été exaucé avec brio à défaut que son souhait d’emporter un manchot-souvenir ne puisse, selon les dires d’Ingrid, se réaliser. « C'est nul, je vais devoir me contenter d’une photo alors ? » Elle avait la mine déçue d’un enfant qui apprenait une mauvaise nouvelle. Un air maussade qu’elle avait essayé d’effacer – sans succès – lorsque le sujet avait dévié vers sa vie amoureuse. Ingrid lui avait fait comprendre qu’elle ne lâcherait pas l’affaire avec une geste qui arracha un sourire à Somi. Comme toujours ses deux amies avaient des paroles réconfortantes à son égard alors broyer du noir ne semblait pas du tout une option pour aujourd’hui. « Vous êtes trop gentilles les filles et je vous aime énormément alors… ça se discute cette histoire de trouple. » Elle ricane en s’empêchant d’imaginer l’étrangeté que serait ce couple à trois.

Il n’y avait pas que Sofia qui avait manqué de s’étouffer en lisant les commentaires instagram dont elle parlait. La kasai aussi avait trépigné devant l’écran de son téléphone. « Je voulais vous en parler, se justifia-t-elle, mais j’attendais… le bon moment ? » Pour la première fois la blonde ralentit un peu la vitesse de son balai. « On se voit principalement aux entraînements de quidditch pour l’instant donc avec toutes les teams autour c’est pas très pratique. » Sous-entendus qu’aucun de ses collègues n’était discret lorsqu’il s’agissait de vérifier si elle faisait un quelconque signe vers lui. « Mais j’ai dit oui pour l’aider au club de musique alors on se verra tous les deux à la rentrée je crois. Vous en pensez quoi ? » Ça ressemble à un date, non ? se demandait l’étudiante depuis qu’elle avait accepté. « Too bad qu’il soit aux states plutôt qu’à chasser ici des manchots. » plaisanta-t-elle sauf que quelques secondes après avoir à nouveau évoquer ces créatures quelque chose attira l’attention de Somi.

« C’est ça là-bas la fameuse plage ? » Elle pointait du doigt un amas de points noirs et blancs qui ressemblaient plus ou moins aux animaux qu’on lui avait décrit. « On descend pour vérifier ? Ton estomac va tenir le choc, Sofia ? » Dernière vérification avant de pouvoir perdre de l’altitude pour regagner la terre ferme.

@Ingrid Coleman & @Sofia Irujo

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True. Sofia a la chance de pouvoir profiter de sa vie, de faire des conneries sans répercussion sur sa profession. Mais surtout, Ingrid trouve qu'elle ne se tape jamais la honte, parce qu'elle est beaucoup trop adorable pour ça. C'est un ange descendu du ciel avec ses petites cornes de diable. Elle est mignonne comme tout, la jolie Sofia. Bizarrement, elle est loin d'être une sorte de maman. Parfois, l'australienne a l'impression que Somi et elle sont les mères de la denki. Mais c'est amusant, donc aucun problème pour cela. « Tu verras, baby, Sofia t'apprendra à te lâcher sans que personne ne le remarque. Elle a forcément un secret. » La vie de l'idole semble difficile. Toujours être à la hauteur, être parfaite en toute circonstance, être jolie, bien vêtue, bien maquillée ; irréprochable. Quand est-ce qu'elle pourra vivre ? Ingrid a de la peine pour son amie, mais elle se dit que si elle est présente pour la joueuse de Quidditch, ça la rendra plus heureuse. Des idoles qui finissent par se suicider à cause de ce monde, il y en a un tas. Hors de question que la prochaine qui fasse les gros titres pour cela soit Somi Hanaoka. « La reine des soirées, c'est notre magnifique Sofsof. » Sofsof la rigolote. Ou pas. Cela reste à prouver. C'est une gentille fille, Sofia. Aucun problème là-dessus. Elle l'est moins quand elle bosse à fond et qu'Ingrid doit attendre pour éteindre la lumière de la chambre.

« On t'aime trop aussi. » Dit-elle d'un rire amusé. Par contre, il est vrai qu'elles auraient attendu la denki quoiqu'il arrive. Elles ne sont pas ici pour flâner avec les autres, à parler de tulipes et de pâquerettes. Non, à la place, Ingrid constate qu'elles devront faire face à Somi et son envie de kidnapper un manchot pour l'emmener au Japon. C'est plus dangereux comme sujet, elle espère que tout se passera bien. « Oui. Mais tu pourras prendre plusieurs photos si tu veux ! Et même des vidéos. » Pour compenser la perte d'un manchot. À la vue de la tête de l'idole, l'australienne a envie de retourner sur ses propos et lui dire qu'elle irait lui chercher elle-même un manchot. Cette bouille enfantine condamne quiconque la voit. C'est obligé. Si l'idée de voler un manchot pour la jeune fille la tentait, celle de former un trouple restait... no way. Ingrid est trop perplexe, mais ne peut s'empêcher de rire en entendant cette ânerie. « Si on est toutes célibataires à 35 ans, on formera un trouple, promis. » Franchement, ça se négocie. Peut-être qu'elles seront plus ouvertes sur la question à trente-cinq ans en étant célibataires depuis la nuit des temps. Cela reste un événement à éviter.

Ni Sofia ni Ingrid n'avaient de confessions à faire. Cependant, un sujet semble titiller la denki : Keita. Le fameux Keita ! Ingrid sourit, comme enchantée par cette discussion. Question difficile qu'elle pose. Qu'en pensent-elles ? Qu'espère Somi de ce moment avec Keita, pour ce club de musique ? « Il te plaît ? » Autant ne pas tourner autour du pot et y aller franchement. L'australienne ne veut pas prendre des pincettes avec ses bébés. « C'est lui qui t'a demandé de l'aider au club ? » Même si l'idole plaisante, elle paraît penser ce qu'elle dit du point de vue d'Ingrid. « En vrai, on dirait une sorte de date cachée. Peut-être qu'il a envie de passer du temps avec toi ? Sinon pourquoi t'aurait-il demandé ton aide, à toi, et pas à une autre nana. » Est-ce le début d'une amourette ? Peut-être. Affaire à suivre avec précaution.

« Oui, c'est ça ! On va voir les manchots ! Et Somi, juste des photos et des vidéos, d'accord ? » Pas de manchots dans les sacs. La phobie d'Ingrid aujourd'hui est de partir pour le Japon en apprenant que la joueuse de Quidditch possède un manchot dans son sac. Il ne manquerait plus que leur cuisinière attitrée fasse la même chose et l'australienne terminera sa vie par un fabuleux arrêt cardiaque. Elle imagine déjà les manchots s'extasier dans les bras des filles. Cette image est horrible.
Elles descendent sur la plage. Ingrid quitte son balai le temps de voir d'un peu plus près les petites bêtes. « Ça va Sofia ? C'était pas trop hard ? » Petite inquiétude à l'égard de sa copine. Quand même, il faut faire attention aux plus fragiles (merci l'alcool). « Vous pensez qu'on peut les toucher ? J'ose pas. » L'australienne est intimidée par ce moment très apaisant. C'est très agréable d'être aux côtés de ces animaux. Ils sont superbes. « Je connais une blague, mais pas sur les manchots. C'est sur les pingouins. » Elle se racle la gorge, prête à sortir sa boutade fort nulle. « C'est l'histoire d'un pingouin qui respirait par les fesses. Un jour, il s'assied et... meurt. » Grand sourire. Était-ce drôle ? Absolument pas.

@Sofia Irujo & @Somi Hanaoka

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Parfois, Sofia enviait la vie de Somi. Elle avait tous ses fans, était si talentueuse. Sa mère était toujours là pour elle, à la soutenir et lui donner tout son amour. Mais l’envers du décor n’était pas aussi charmant. Il y avait ces horribles stalkers et puis… toutes les autres horribles choses que l’on attendait d’une idole. Son image était réfléchie au milimètre près. Elle ne pouvait pas se ridiculiser. Elle ne pouvait pas vraiment se montrer avec une cigarette au bec et un cocktail dans une main. La sorcière comprenait, elle avait de l’influence, des tas de jeunes filles voulaient faire comme leur idole mais… C’était triste. Vraiment. Somi était un être humain, elle n’était pas un simple jouet, un objet de fantasme. Mais comment faire comprendre cela à tout le monde, aux fans, aux abrutis… aux haters aussi ? Il suffisait de voir les commentaires sur son post instagram. Son amie restait de marbre, ou du moins c’était ce qu’elle laissait croire au reste du monde. Mais Sofia n’était pas dupe. Ingrid non plus. En parlant de cette chère Ingrid, elle avait déjà profité de l’occasion pour rassurer la jolie blonde. Elle était si parfaite. Non, rectification. Elles étaient toutes si parfaites.

-Je te fais une master class quand tu veux. Et puis… si tu veux vraiment te lâcher, un soir, pas besoin de faire cela en public. On peut toujours faire une petite soirée entre nous. Tu mérites de relâcher la pression, de temps en temps. Je t’admire tellement Somi et en même temps… te voir souffrir du regard des autres me met en colère. J’aimerai tous les gifler ces abrutis.

Pas la peine de s’appesantir sur le sujet plus longuement. Sofia ne voulait pas que son amie se sente mal, ni qu’elle ait l’impression qu’on la prenne en pitié. La pitié, c’était le pire sentiment au monde. Et puis ce n’était pas une volonté purement altruiste… Asahime ne voulait pas vraiment discuter plus longuement de la soirée qui s’était achevée il y a quelques heures seulement. Si Sofia faisait mine que jamais rien ne l’atteignait, elle était tout aussi sensible que le reste du trio. Merlin sait ce qu’elle avait pu faire, tout au long de cette soirée. Danser de manière indécente ? Se jeter aux bras d’un garçon avant d’être rejeté cruellement ? La ballade continuait et étrangement… Sofia appréciait le décor. Était-ce parce qu’elle était avec ses meilleures amies ? Habituellement, admirer le paysage était quelque chose qu’elle n’appréciait pas du tout. Pire, elle ne comprenait pas cela. C’était une perte de temps pour elle. La demoiselle n’avait jamais vraiment aimé la nature, ni de voyager. La gueule de bois n’aurait pas dû aider mais quelque part… elle était plus ouverte d’esprit, en cet instant. Cette excursion dans l’arrière-pays de l’Afrique du Sud n’était pas si mal que ça.

-Pareil, les autres je n’en ai vraiment rien à faire. Rien ne compte plus que vous. Et pouvoir faire ce voyage toutes ensembles c’est vraiment parfait. Nous, avec des manchots, c’est pas hilarant comme situation ? Prenons plein de photos, il nous faut des souvenirs. Et puis pour l’insta game, une photo avec des manchots c’est divin.

Nouvel éclat de rire. Sofia se sentait si bien qu’elle en venait presque à oublier tous ses tracas, et les dégats que l’alcool avait fait sur son pauvre corps. La douleur, la tristesse, tout disparaissait quand elle était avec elles. Elle n’avait besoin de penser à rien d’autre. La sorcière ne savait même pas où elle serait aujourd’hui, sans ses amies. Perdue au fond d’un caniveau ? Probable.

-J’avoue que c’est assez suspicieux tout cela. Je suis plutôt d’accord avec Ingrid. Vous êtes 3 000 dans ce club. Et il te demande ça à toi ? Il n’est pas genre… dans l’équipe quidditch adverse de ta propre team en plus ? Et oui, vraie question. Lui on s’en fiche mais toi, tu en penses quoi ? Tu t’attends à quoi ?

Sofia ne pensait pas grand-chose de la situation, pour le moment. Elle avait tendance à être très protectrice avec les gens qu’elle aimait mais… Elle avait appris à ses dépends qu’il fallait les laisser vivre, respirer. Keita avait l’air charmant et gentil. Tant qu’il ne faisait rien de grave, la jeune femme n’avait rien à lui reprocher. S’il se permettait de faire souffrir Somi par contre, ça c’était une toute autre histoire. Affaire à suivre. Est-ce que l’idole en dirait un peu plus ? Rien de sûr.

-Si tu te mets à courir avec un manchot dans ton sac Somi, on t’abandonne sur place.

Petit clin d’œil. Elle ne l’aurait jamais abandonné. Sous aucun prétexte. Mais malgré les recommandations d’Ingrid, Sofia avait presque envie de voir son amie s’enfuir avec l’une de ces pauvres bêtes. Bon, Asahime connaissait mieux que personne les traités diplomatiques entre différents magiques, et voler une créature ne risquait pas de bien passer mais… Il y avait toujours de l’espoir. Un instant de répit, enfin. Les demoiselles s’étaient enfin décidées à descendre de leur balai, pour pouvoir s’approcher des manchots sans leur faire trop peur. Imaginez les pauvres bêtes voyant trois folles débouler à toute vitesse ? Ce n’était pas… idéal. Cet arrêt était une aubaine, pour Sofia. Son estomac continuait à la torturer et elle ne voulait vraiment pas vomir. Vomir sur les manchots était sûrement pire que de le faire sur les passants.

-Franchement. C’était carrément trop hard. Vous pensez que les manchots vont prendre peur, si je m’en grille une à côté d’eux ? Vous me laissez fumer rapidement avant qu’on s’approche ? Addiction, tout ça.

Cette question n’en était pas vraiment une. Les filles savaient à quel point Sofia était accro à la nicotine. De toute, c’était une si grande fumeuse que ses cigarettes, elle les descendait en trente secondes. Littéralement. Elle en déposa une dans son bec, l’allumant du bout de sa baguette. Elle ne retrouvait pas sa baguette, et pas le temps de niaiser. Elle ne voulait pas trop retarder le groupe pour sa pause clope.

-Je pense que ça dépend plus du bon vouloir des manchots. J’essairai bien de les caresser mais pas sûr qu’ils soient trop d’accord… Et ta blague, Ingrid. Mon dieu. Je ne sais même pas quoi te répondre.

Elle se mit à rire, une fois de plus, s’étouffant presque alors qu’elle était en train de finir sa cigarette. Je vous l’avais dit, efficacité, même dans ses addictions. C’était peut-être plus grave ainsi mais… Ce n’était pas la question du jour. Les filles étaient-elles prêtes à avancer ? Se jeter sur les manchots ? Sofia ne savait vraiment pas y faire avec les animaux. Surprise surprise. Qu’allait-il se passer ?

@Ingrid Coleman & @Somi Hanaoka

19.02.99 (23)Naissance & Âge :

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Ça avait toujours été assez difficile de partager ses appréhensions et ses doutes lorsqu’ils concernaient sa carrière. Il y avait toujours cette impression d’illégitime par rapport au droit de se plaindre d’un mode de vie qu’elle avait choisi – ou du moins dans lequel on l’avait plongée dedans depuis toute petite – et qui lui apportait énormément mais les rares occasions où ses inquiétudes lui échappaient ses deux amies avaient toujours su les accueillir pour finir par lui remonter le moral. Et même à des milliers de kilomètres de leur terre natale les deux filles n’avaient pas dérogé à la règle et si elles ne survolaient pas en cet instant les terres africaines sur un balais la blonde aurait certainement sauté d’enthousiasme quand-à la proposition de Sofia.

« Ça… ça pourrait être vraiment trop cool ! On se fera ça une fois de retour au Japon ? » Assez à l’aise sur l’outil de vol avec lequel elle s’entraînait depuis plusieurs mois Somi lâcha le manche pour applaudir leur future soirée. « On pourra acheter des bières ? » Suggestion surprenante de la part de celle qui surveillait habituellement son verre en soirée pour s’épargner les mélanges surprises que ses camarades aimaient verser dedans. Mais tout était différent si elles n’étaient que trois n’est-ce pas ? Lâcher prise sonnait beaucoup moins effrayant si Ingrid et Sofia en étaient les seules témoins. Et en étant aussi à l’aise à l’idée de se dévoiler sous un jour différent devant elles la possibilité de trouple semblait presque faire du sens alors elle acquiesça à la limite d’âge imposée par Ingrid. Mais son enthousiasme s’en retrouva à nouveau teinté lorsque ses deux compagnes lui rappelèrent pour la trentième fois – juste pour être sûres – que : les manchots devaient rester sur la plage et que des photos étaient déjà un souvenir assez intéressant. Elle marmonna pour elle-même d’abord avant de confirmer pour de bon qu’elle ne tenterait pas la bêtise d’emmener l’une de ses bestioles dans l’un de ses sacs. « Prooomis ! Des photos rien que des photos ! » Oh oui elles se contenteraient de prendre des beaux clichés pour alimenter son flux instagram même si ce n’était certainement pas le contenu que les gens attendaient avec le plus d’impatience. Mais qu’importe ? Ces dernières publications n’étaient pas destinées à recueillir les likes des gens qui la suivaient déjà mais plutôt à attirer l’attention d’une personne précise. Une personne qui était le sujet principal des questions que venaient de lui adresser Sofia et Ingrid. « Il me plait assez oui, un sourire discret étira ses lèvres en avouant cette confidence pour la première fois à voix haute, et c’est lui qui m’a demandé l’aide mais… » Sofia lui avait ôté les mots de la bouche. « Il est dans une team adverse oui et en plus on a pas mal d’amis communs donc j’ai l’impression d’avoir tous les yeux braqués sur moi c’est…, elle leva les yeux au ciel en même temps qu’elle réfléchissait sur la meilleure façon de s’exprimer, ça met un peu la pression, vous voyez ? » Elle grimaça en même temps qu’elle repensait à toutes les vannes que son intérêt pour l’attrapeur adverse lui avait déjà values.

Les trois sorcières terminèrent finalement leur balade en atterrissant sans encombre aux abords de la plage rocailleuse. Somi plaça une main en visière sur son front pour discerner plus facilement chaque animal à quelques dizaines de mètres d'elles. « Ils sont immenses ! » s’exclama-t-elle alors qu’elle comprenait mieux les réticences de Sofia à approcher ces manchots. « Ingrid fais-moi penser à t’offrir un vrai livre de blagues pour ton anniversaire. » plaisanta-t-elle pendant que Sofia allumait sa cigarette. « Je suis pas sûre de vouloir les approcher en fait. » elle recula d’un pas en se tournant vers ses deux amies, la mine inquiète. « Ils sont beaucoup et ils sont grands et ils peuvent tous nous attaquer d’un coup si on fait un mauvais geste. » Des négociations urgentes s’imposaient alors la japonaise leva son téléphone devant elle pour zoomer au maximum avec la fonction appareil photo. « On peut très bien prendre des photos d’ici grâce au zoom… » Un « clic » accompagna la fin de sa phrase et l’image très très floue d’une silhouette noire et blanche s’afficha sur son écran.

@Ingrid Coleman & @Sofia Irujo

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