run around with me, summer never dies,, (berlioz)

Dim 13 Sep 2020, 12:28

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— run around with me, summer never dies
— August 7th, 1:09 o// [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
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les lumières sont tournées vers la scène, piédestal sur lequel la foule se noie comme l’on se noierait au milieu d’un océan, bras levés vers les cieux. les jambes d’eiji le démangent jusqu’à ce qu’il se décide à s’y traîner aussi, envieux d’y rejoindre noor ; l’énergie lui manque après une première journée de woodstick intense, mais il écoutera les cris de ses articulations plus tard. pour le moment, l’heure est la fête, aux joies mélangées et à la musique - elle résonne de toute part, fait vibrer le sol et ses propres os, et la sensation est merveilleuse. conscience abandonnée depuis déjà quelques heures, il flotte au travers du tourbillon de folie qui ne cesse de grossir, et il aperçoit berlioz à proximité, vagabond perdu à l’extérieur de l’agitation. les émotions collées à son visage demeurent indéchiffrables, mais ce n’est pas important. l’important est qu’eiji ne réfléchit pas, n’en a aucune envie, et s’empare de sa manche pour le pousser devant lui, hors de son petit confort. “come on tolkien !” annonce-t-il, sans même savoir si les sonorités de sa voix sont percevables. contre toute attente, elles se trouvent loin de la rancune échangée durant des semaines, il y a quelques mois, dans les cuisines du fast-food réputé ; loin de son effacement progressif à chaque fois que berlioz fait irruption dans une pièce, incapable de se décider sur la bonne manière de recommencer les choses entre eux.

((parce que c’est incontestablement à lui de faire le premier pas ; leurs derniers échanges virtuels étaient dépossédés d’une animosité trop longtemps alimentée, mais il lui semble qu’il pourrait faire plus. faire mieux.))

les éventuelles protestations sont inutiles ((inaudibles)) et bientôt, le temps presse l’affluence - les voilà entraînés de nouveau. les paumes de eiji se posent sur ses épaules pour le faire avancer, et s’il sent le corps du chanteur se crisper au premier abord, l’appréhension se délie. sourire franc collé sur la face, il observe celui de oz s’élargir lorsque l’occasion se présente à lui. ils se perdent de longues minutes au centre du brouhaha, mains étrangères qui les forcent à progresser d’un côté, puis vers un autre avant de devoir se retourner. l’ambiance est euphorique, délie les maux mieux que quelques mots et eiji s’en trouve reconnaissant.

finalement, il se sent tiré hors du cercle. questionnement peint sur ses traits, il suit son aîné, curieux et essoufflé. berlioz semble tout-à-fait éreinté, lui aussi, et il s'assied sur un tronçon de bois une fois la musique assez loin pour discuter sans devoir hurler. “long day huh ?” ricane-t-il - son regard se fixe sur ses joues rougies par l’effort. “you did really good by the way. the concert was so cool.” de sa poche eiji tire un paquet d’orpheus, et après une vague hésitation, lui tend la boîte. “want some, handsome ?”

Mar 15 Sep 2020, 23:29

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— run around with me, summer never dies
— August 7th, 1:09
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l'après scène est indescriptible ; il est lui et un autre à la fois, tenue de spectacle abandonnée au profit d'un hoodie à l'odeur familière — celle de ruem. c'est ce qu'il clame lorsqu'on capte ses traits sous la capuche : i'm the twin ! alibi offert paumes levées, commissures étirées en demi-sourire d'excuse, et lorsqu'on lui demande de transmettre un message à oz et qu'on l'assaille de questions, il se gratte l'arrière du crâne en cherchant une porte de sortie, mal à l'aise.

son organe vital tambourine et son sang est lave en fusion, brûlant d'euphorie à lui en faire trembler les mains. il ouvre et ferme sporadiquement les poings, en se demandant s'il a rêvé ou s'il s'est vraiment tenu là-haut avec les autres ; l'instant semble arraché à une autre dimension.

une poigne solide rompt son égarement sans crier gare. ses yeux écarquillés suivent le chemin du bras au cou jusqu'au sourire éclatant de nomura et il y a un moment de panique lorsqu'une masse de corps l'emprisonne dans un cercle mouvant. mais ça s'agrippe et s'accroche et ça tourne et tourne et tourne encore, comme un cœur de tornade, et il manque de trébucher sur ses propres pieds lorsque le kasai l'entraine dans la danse. la crainte de perdre le contrôle s'évanouit quelque part entre les éclats de voix et de rire et les visages floutés par la vitesse exponentielle de leurs déplacements et l'alcool qui lui trouble les veines. mais surtout : la musique. elle le traverse comme des faisceaux de lumière, elle le transperce de part en part et le mue en astre éblouissant ; il est ivre de vie, la sent vibrer sous son épiderme et lui faire bouillir ses entrailles, à mesure que le rythme s'intensifie.

c'est l'odeur d'une nuque chaude qui le rappelle à la réalité. gourde de sang synthétique vidée un peu plus tôt, appétit insatiable titillé par la proximité abusive à laquelle il ne s'était pas préparé ; avant que les comparses de fête ne deviennent snacks à ses yeux de monstre, oz s'éjecte de la foule, sans même s'apercevoir que ses phalanges sont restées agrippées à eiji comme à un poing d'ancrage. et ils détalent, lui devant coursé par sa propre ombre. la course s'arrête plus loin, à une distance que la hauteur compense : d'ici ils ont vue sur la scène, dont les occupants hauts comme des billywigs prennent vie sur les écrans ensorcelés.

le daichi acquiesce énergiquement à la remarque d'eiji, et se laisse tomber sur le dos dans le gazon. quelques secondes avant de se redresser en position assise ((de peur que quelque bestiole ne vienne lui visiter la tignasse)). uh, you think so ? son index trouve un accroc à son genou et tire sur la déchirure du jean, avant que les doutes et l'incrédulité ne s'éclipsent tandis qu'il se rejoue les heures précédentes, peinant encore à réaliser. i guess we did… battements de paupières ; acceptation ; et la fierté se distille en lui comme une brise chaude. yeah, we killed it actually ! il s'autorise à y croire, bien que cela lui semble dingue. dingue que le reste du band lui ait fait confiance à nouveau, l'ait laissé les rejoindre à quelques heures du show, au terme de jours d'incertitude. à la proposition de griller une cigarette, la réponse est évidente : i need one. même le cylindre de papier qui se consume entre ses doigts ne saurait apaiser les braises ardentes qui perdurent au creux de sa cage thoracique, mais il atténue la course de ses nerfs et l'agitation énergique de sa jambe ; il se frotte les mains sur ses cuisses, cesse de battre le sol de son talon. couldn't help but notice that you're in very good company, il glisse après quelques lattes, regard en coin glissant vers son interlocuteur, intrigué par son initiative de l'aborder. does it mean that i don't need to keep an eye on my boyfriend ? son sourcil s'arque, mais il ne tarde pas à se fendre d'un ricanement satisfait. relax, i'm kidding.

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	and pour out
the gasoline

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