status : it's complicated / andrea

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@andrea davis
350 MOTS MAX

Il n’avait fallu que l’apparition du garçon et quelques phrases échangées pour que le costume de Somi perde de son éclat angélique. Pendant une seconde, une toute petite seconde, elle avait pourtant été contente de le voir. Parce que ses traits lui avaient manqué et parce qu’entendre sa voix qu’à travers le téléphone n’était qu’un teasing horrible du retour de son meilleur ami. Mais ce n’était pas comme ça qu’elle voulait leurs retrouvailles et sa déception était immense. « Moi ? MOI ? i’m the one spoiling everything ? » Elle rigole. « You’re bringing your addict ass right in a fucking illegal party, did you expect me to congratulate you ? » Les dernières plumes blanches sur les ailes de son costume finissent de tomber pour laisser deux sombres ailes similaires à celles de chauve-souris et le tissu de sa robe se pare d’une couleur rouge sanguine. « You’re fucking stupid. » Elle le fusille du regard car soudainement tout l’énerve chez lui. Ses cheveux ébouriffés signature du sorcier, son costume, qu’en d’autres circonstances elle aurait complimenté, et même le fantôme à ses côtés. Et ça déborde encore, cette colère, quand il oublie tout ce qu’elle a fait pour lui. « I did everything for you ! I called you every fucki-… everyday, and you gave me hope but… you’re HERE ! » Et ça la tue de voir qu’il était si proche du but. « Doing the same damn mistakes again and again.» Mais elle craque, Somi, quand le nom de Keita est prononcé. Elle faiblit un peu. Trop vite. « Don’t… bring Keita into this. » Alors elle fait l’erreur, Somi. Elle fait l’erreur de s’éloigner en espérant épargner leurs amis car elle savait, aussi bien qu’Andrea savait, qu’aucun des deux ne lâcherait l’autre. « It’s just you and me. » Et maintenant plus personne n’était là pour les arrêter.

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@somi hanaoka
350 QUOI ? J'AI PAS COMPRIS  

Somi avait le don de l’énerver un jour où il ne fallait justement pas l’énerver. Les veilles de Pleine Lune, ces moments où les hormones du garçon jouaient un peu trop sur son comportement. L’irritabilité était bien présente et surtout de la fatigue. Dans le fond, Somi avait entièrement raison. Non, en fait, Somi avait toujours raison, comme une mère qui prévenait son enfant avant qu’il ne sorte. C’était ce à quoi leur relation ressemblait depuis quelques semaines désormais. Et Andrea détestait ça. "You know what ? You’re just acting like a perv ! You want to witness the ugly , tired and ill Andrea. You’re willing to call to this place every fuckin day just to witness how depraved I am, but the only day I come to you, the only day I want to enjoy a party with you, you’re not even happy. You’re fuckin bullshit Somi” Et il déglutit, alors que le fantôme d’Emily, s’étant tut jusque-là, se contente de caresser ses cheveux, bien qu’il ne sente quasiment rien, simplement une légère sensation. Cette dernière finit par s’éloigner pour aller se balader dans la soirée.

"I call you every fuck….” “NOBODY ASKED SOMI ! I didn’t ask !! YOU wanted to call me five times a day ! YOU wanted to …you… I…That's on you !” Le garçon commence à bégayer, il en perd presque les mots. “I’m…You’re not in my head Somi okay ?  …It…it doesn’t work like this… okay ? I’ve spent one whole year, do you hear me ? one fuckin year in this place, it didn’t work. Your calls won’t help me. Blaming my behaviour won’t help me. Do you understand that ? No of course you can’t understand. You’re living in your small little world. With your small little boyfriend, and your small little friends and your small little fans. You know what ? At least Evie and Keita were happy to see me here. And this is all I care about because I came here for them, not you, so stop with your you and me stuff… I don’t know what you expected from me, but you expected wrong, clearly. There’s no you and me."

petites explications:

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@andrea davis
350 MOTS MAX ON A DIT HEIN, N'EST-CE PAS

L'heure était à la fête, tout s'y prêtait. Les lumières, la musique et les gens tout autour d'eux qui faisaient honneur à Halloween. Mais là, maintenant, c'était comme si la forêt toute entière était devenue silencieuse. Si elle avait voulu lui faire part de sa frustration, de sa colère, Somi ne s'était pas attendu à en recevoir le double en retour. Alors elle se déteste presque d'affaisser les épaules quand elle entend la vision de son meilleur ami sur toutes les actions qu'elle avait pensé bien faire. You're bullshit. Elle fronce les sourcils. Est-ce qu'il avait raison ? Le mois d'échanges téléphoniques qu'ils venaient de passer semblait prendre une saveur bien plus amère maintenant.  « I was just trying to be there for you. I didn't want you to feel alone…  » Elle ne sait plus trop si elle essaye d'expliquer à Andrea ses intentions ou si c'est elle-même qu'elle essaye de rassurer.  « I KNOW ! Elle confesse enfin, I know that every time I came you wanted to see Keita sooo much but not me. And I already KNOW that every call of me was a torture for you. I really felt that. You don't want me, I get it. » Mais ça ne l'avait pas empêché de s'accrocher, d'espérer que chacune de leur conversation avait pu lui faire un peu oublier l'endroit dans lequel il se trouvait.  « … But ! You don't want friends neither. You just want people fine with the idea of watching you die.  » Et c'est le mot qui déclenche tous les souvenirs d'une descente aux enfers. Parce que la peur d'entendre à nouveau des cris en provenance de la salle commune du Foyer est encore et toujours présente. Malgré les rires, malgré le temps passé. Et les paroles suivantes du garçon font encore mouche alors cette fois-ci, les larmes coulent toutes seules. Elle se sentait petite et horriblement faible de ne pas pouvoir garder le contrôle, de craquer la première. « You don't even know… my little world, Andrea ! You've never asked to know more than the perfect image you've made yourself about my life. It's always about you anyway, right ? » Elle renifle. « Go to Evie and Keita then ! Why are you still with me ?  » Leave me, avait-elle envie de crier, leave me, pour qu'elle n'ait plus besoin de s'accrocher. Mais les mots restaient bloqués dans sa gorge.

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@somi hanaoka
BAH OUI Y A 350 MOTS TU VOIS PAS ? TU SAIS PAS COMPTER  

Tout aurait pu se passer autrement s'ils avaient été plus à l’écoute, si leur égo n’avait pas été touché et que pour diverses raisons ils n’avaient pas décidé de se balancer leur quatre vérités. Ce soir, Andrea était irritable. Chaque chose qu'il disait, chaque chose qu'elle répondait, rien n’était satisfaisant. Une simple guerre de mots pour deux amis frustrés de ne pas s’être vus depuis longtemps. Le bonheur de l'un qui n'allait pas avec les convictions de l'autre. Et vice versa. « I know what you tried to do Somi, I know right. But basically Keita wasn’t there to ask me about my rehab life… He just acted like I was a normal friend I don’t know. He has done what you were unable to do. I don’t blame you for that. You just weren’t the good person at the good time and there’s no big deal about it. » Et si le lycanthrope semble s’être calmé un cours instant, tout remonte soudainement à l’entente de ces mots : fine with the idea of you dying. «Come on stop saying nonsense»  Mais comme d’accoutumée, Somi avait encore raison. Somi avait toujours raison. Oui, il espérait au fond de lui que les gens comprendraient, qu’on le laisserait tranquille une bonne fois pour toute.

Ouvrant la bouche mais la refermant aussitôt. Il fait un pas en avant en remarquant les larmes perlant sur les joues de sa meilleure amie, quelques branches d’arbres craquant alors sous ses pieds. Ici la populace et la musique se faisant un peu moins incommodantes, ils pouvaient bien aller aux confessions. « You’re giving me headache goddammit. Stop. Somi. Stop saying bullshit ! I don’t know about it cause you don’t talk to me ! If you want to tell me something just go for it ? I know you’re not perfect Somi ! Come on I know you since we’re kids ! Nobody asked because sometimes it’s better that way. There are some things » commence-t-il en tournoyant son index et son majeur dans le vide. «that sometimes are better left unsaid » Mais le coup de grâce arrive avec cette phrase. It's always all about you. Qui lui en rappelle bien d’autres. « STOP !! SHUT THE FUCK UP » et le ton monte, la voix du britannique s’élève et tape contre l’écorce des arbres s’élevant autour d’eux. Lui qui, il y a un instant s’apprêtait à approcher sa main pour sécher les larmes de son amie, s’en voit ravisé.

« You’re the one doing this thing about me. Stop it ! All of you ! Saying it’s all about me !! You don’t even know what’s you’re talking about ! I didn’t ask you to keep up with me. If you were better without me just say it. Is that the thing you’re afraid of telling me ? If you think I’m a bad friend, just go fuck yourself, clean your boyfriend instead and let me go. You’re the one making the things about me Somi. Mika did the same thing. Eira did the same thing. You’re all making the things about me for different reasons. You can’t let people just live their damn life. You have to control them. You’re acting like a parent. You know Somi I don’t know what you’re trynna do right now. I don’t know if you’re trying to talk to the Andrea you knew far years ago but this kid is gone. Either you accept me with what society call « flaws » either we stop now, did I make myself clear ? » Il est fatigué. De se prendre la tête avec elle. S’engueuler pour s’engueuler. Alors qu’ils auraient juste pu profiter. Mais elle ne veut pas le voir ici. Elle a décidé que non, Andrea, lui, plus que les autres n’avait pas le droit de venir à cette fête. Fête illégale qui plus est. Reniflant légèrement, les yeux embués, Andrea tapote son costume un peu partout, réflexe pris lorsqu’il cherche ses cigarettes. Sa main plonge dans une poche interne de sa veste et il en sort une enveloppe avec le doux nom d’Evangeline écrit dessus. « By the way since I’m making the thing all about me and don't give people's shit I'll let you give this to Evie »

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@andrea davis
350 MOTS MAX.  fuck it

Pendant un instant elle avait cru qu'ils pourraient se comprendre. L'espace d'une trêve, de quelques minutes, elle avait crû que leurs deux peines pouvaient s'alléger. Sous le ton plus calme d'Andrea, elle avait cru apercevoir une porte de sortie derrière le mur de larmes qui lui cachait la vue. La colère avait laissé place aux confessions de deux vieux amis. « No, I can't tell you everything i want about me  because... because you're not fine. » Elle baisse la voix malgré la musique. « You're never fine.  » Constat qui lui brisait le coeur à chaque fois. « So i have to be fine for you because…  It's always just a matter of time until you need me. » Elle a la voix qui tremble et l'hésitation au bord des lèvres malgré son envie de dire les choses. Mais peut-être allait-elle trop loin ce soir ? Était-elle en train de briser tout ce qu'ils avaient réussi à conserver depuis plus de dix ans ? Somi perçoit la colère du sorcier lorsqu'il arrête tout mouvement vers elle. C'est alors elle qui recule d'un pas lorsqu'il élève la voix plus fort qu'avant. Elle le poussait à bout sans savoir à quoi ressemblerait le point culmunant de leur échange. You're the one making the things about me. « NO, I'M NOT !  » C'était impossible pour elle d'écouter ça. « You needed me, Andrea !  » Essayait-elle de se convaincre ?  « You needed me ! Just like you needed Mika. But you only need us when you're at your worst. And you… » Elle renifle, elle hoquette et elle pleure de plus belle. Ses joues sont trempées et sa gorge nouée. Ses larmes coulent inlassablement comme un torrent de rage et de chagrin qu'elle n'essaye plus de stopper.  « You ask for me only when you're at the bottom and... and… - elle se force à respirer - then you expect me to talk about about the weather or some stupid games when you feel slightly better.  » Chacun des mots du sorcier martèle son cœur au rythme des basses de la musique ambiante. « We are not the problem, you are ! » Elle se mord la lèvre quand elle l'entend évoquer le passé jusqu'à sentir un goût acide dans sa bouche. That kid is gone. - and i'm so mad at you Andrea for that ! » Elle avait besoin depuis longtemps de lui dire. « because i liked that kid so much, eux seuls comprenaient le vrai sens derrière ses paroles, you know better than anyone else how I liked him and yet... you just killed him.  » Elle lui en voulait tellement de l'avoir privée de cet ancien Andrea.  « But what breaks me the most is that this kid is not completely gone. » Elle avait cette lueur d'espoir qui persistait à ne vouloir s'éteindre. Et ça la rendait triste autant que ça le rendait fou.  « I swear sometimes I still see him and…  » Dans leurs périodes d'acalmie, quand le loup se laissait apprivoiser, elle avait l'impression parfois de remonter le temps. C'était des souvenirs fugaces, simples qui lui revenaient en tête : c'était eux et leur ruée finale vers la coupe de quidditch, des soirées devant netflix à débattre sur le choix du film, c'était une danse à un bal d'halloween, des aventures sous une cape d'invisibilité, des après-midi à discuter de tout et de rien.  « he's so close but... then... you…  » C'était des périodes qu'elle espérait éternelles mais qui ne duraient jamais. C'était des semaines de silence qu'ils avaient du mal à rompre, des sautes d'humeur, des cris, des non-dits et leur déception de ne pouvoir satisfaire complètement l'autre. « …but then you mess up everything.  » Elle lui en voulait de ne pas vouloir aller bien et elle lui en voulait de la priver de son meilleur ami heureux. Mais elle s'en voulait aussi de ne pas l'accepter comme les autres arrivaient à le faire. Elle se confortait simplement en se disant que s'ils l'avaient vu avant, s'ils avaient connu cet enfant, ils comprendraient pourquoi c'était impossible pour Somi d'y renoncer. Quand un ultimatum lui est proposé ce sont pourtant des mots inverses qui sortent de sa bouche.  « I can't do this.  » Elle réfléchit une seconde sur le poids de ses mots. Mais tout lui paraissait clair pour une fois. C'était impossible pour elle d'accepter de le regarder se détruire. « I really can't. » Alors elle prend son ultimatum. « so I might be better off without you, you're right.  » Et elle observe cette lettre tendue que sa main ne veut pas prendre.  « Go give it to her yourself.  » Elle essuie grossièrement ses yeux avec ses mains et renifle une dernière fois.  « Go see your friends.  » Parce qu'elle était bien résolue à ne plus en faire partie.

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@somi hanaoka
1000 mots qui dit mieux

Au jeu du plus méchant, on ne saurait dire qui a gagné. Ce n’était peut-être pas de la méchanceté. Seulement de la frustration et beaucoup de franchise. Des mots que l’on regrettera quelques heures ou jours plus tard. Des actions qui feront prendre un tournant différent à leur relation. Derrière leur amitié, il y avait donc ça : tout un tas de reproches destiné à l'un comme à l’autre. Tout aurait été bien plus simple s'ils ne cherchaient pas constamment à (se) protéger. Mais ce soir tout s’était décidé autrement et les langues se déliaient, par courage, par peur, par haine ou par désinhibition. Les mots frappent inlassablement. Est-ce qu’il regrette ? Non. Pas encore. Enfin il peut lui dire ce qu’il pense. Que ce harcèlement insupportable pendant un mois ne l’a jamais aidé. « Listen to me Somi. I… » know you’re worried. I know you want the best for your friends but sometimes these friends just need to go. Il ne finit pas sa phrase, se faisant de nouveau couper par les remontrances de la chanteuse. Il se contente d’encaisser, serre les poings quand elle énonce des choses fausses. « Stop talking about things you don’t know. You don’t know Mika. And I do believe you don’t know me either so stop, please. » Et ça fait de plus en plus mal. Mais elle continue, de déblatérer toutes ces phrases tandis qu’il s’imagine déjà ailleurs.

Dieu qu’il serait mieux ailleurs. Là où il n’est justement plus le problème de sa famille ni de ses amis, ou de ses professeurs. Là où il n’est un problème pour personne.  I think we should stop Somi. Les mots ne sortent pas. Mais il sait. Qu’ils ne sont plus vraiment compatibles. Il sait que tout ça doit s’arrêter. Tout comme il a arrêté avec Mika. «I know, I’m the problem » tout comme il a voulu arrêter avec Mazra. C’était toujours lui le problème après tout. En amitié, comme en amour.

L’évocation du garçon plus jeune n’aide pourtant pas les deux étudiants à se comprendre. Andrea secoue la tête. Qu'elle arrête. Qu’est-ce qu’elle essaye de faire ? De le faire culpabiliser sur ce qu’il est devenu ? Il le fait déjà très bien tout seul. Ses parents le font tout autant. « You used to like a liar Somi. And the liar is still in front of you. You used to like someone who…nevermind, I…I think you used to love what you wanted to love, nothing more» Tous les mots ne sortent pas. Le garcon reste sur sa reserve. I’m the protagonist of my own life Somi. You’re acting like you’re reading an autobiography book, you like the twelves first chapters but for some reason you don’t like how the main character is turning. You don’t like what he is doing, who he’s dating etc. You start hating him for no reason. And you hate the fact that other people might love this book. So here goes two choices : you keep on reading the book till the end or you just close the book. But you, you made it worse. You, you come to the writer and tell him why he is wrong. Somi you’re just a fuckin reader in my life. You’re not the editor so stop acting like this… » et il soupire. Mais reprend rapidement la conversation avant qu’elle ne le coupe de nouveau « Before I leave I’m just going to explain in a nutshell why I preferred Keita and Evie for one damned month. I preferred them because they acted like I was normal. You acted like... I don’t know. Like I was in a wheelchair and got my leg amputated because of a Quidditch accident and every day you call me to ask me if my leg get better. If I’m okay with that even though you know I’m not.  And then one day you start telling me about that match you’re going to have with the friends and you stop the conversation saying you shouldn’t tell me about it. Why ? Because you’re acting like you want to protect me You’re acting like you know what’s best for me because you’re not okay with my vision of my own life. You want your life to be perfect, and you think if mine is, so will be yours. As I said, you want your small little world, and you want your friends to be perfect and stuff, you want to be the perfect couple and you want your perfect fans. I’m sure you’re having fuckin anxiety for every single negative comment on your insta. And this is normal. This is life. Because life isn’t a Winterberry anime. Life is also people who used to love each other, and who don’t anymore. And you are afraid of that. You don’t want to face it. So I’ll do what you asked for, I’ll give this birthday letter to Evie, I’ll be back to the rehab for the 9 left days and after that we’ll be done crybaby.  Et à l’ instant même où il prononce ces mots il sait qu’il est fichu. Mais qu’est-ce qu’il aurait bien pu faire. Somi ne vivait clairement pas dans la même bulle que lui. Il avait des choses à dire qu’elle n’était clairement pas prête à entendre et pour l’heure, rien n’y changerait, pas même des excuses. Est-ce qu’il aurait préféré que tout se passe autrement ? Peut-être bien que oui. Peut-être bien que non. Le sort était de toute manière lancé. Il aurait pu, s’exprimer. Il aurait pu lui montrer des preuves, pas de baguette sur lui, pas de cigarettes, quelques verres de boissons. Il aurait pu lui expliquer tout. La raison pour laquelle il avait souhaité les voir avant ce lendemain aux allures de dernier jour. Il aurait pu expliquer qu’il était mal depuis que Mazra était venu jusqu’à sa rehab pour rompre d’un coup, alors qu’il avait mis plus d’un mois à trouver les bons mots pour en faire de même à travers une lettre, il aurait aussi pu se défendre, expliquant que Keita lui avait donné la localisation de cette soirée. Il aurait aussi pu dire qu’il était énervé de ne pas pouvoir assister avec les autres à une soirée d’Halloween comportant un anniversaire, et que oui, il voulait un minimum fêter avec ses amis car il pensait que ça leur ferait plaisir. Mais il n’avait pas envie. Et après tout, ces personnes n’y étaient pour rien. C’est donc d’un pas décidé qu’Andrea fait demi-tour, lettre en main et abandonne sa meilleure amie pour retrouver l’ambiance de la soirée. « Tarde pas, personne ici voudrait qu’il t’arrive quelque chose dans ce bois » ses mots, malgré tout sincères, sont volontairement prononcés en Japonais, comme pour marquer une distance entre les deux amis. Une main dans la poche, l’autre tenant sa lettre il arrive donc vers Evie et lui tend l’enveloppe. « I’m leaving, enjoy your party tomorrow Spoodle » il finit sa phrase en lui adressant un clin d’œil puis la quitte elle aussi pour retrouver son fantôme et s’en aller d’ici.

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@andrea davis
see you l'année prochaine, dreami

Étaient-ils allés trop loin ? Oui. Somi le savait déjà. Mais les regrets n'étaient pourtant pas présents. Ils se déchiraient mots après mots, balançaient des vérités entourées de mensonges et espéraient que l'autre craque en premier. Somi l'avait presque fait, elle s'était sentie faiblir avec l'envie de partir loin du sorcier mais ses pieds n'avaient pas bougé. Et elle avait continué à écouter un venin qu'elle-même tentait de recracher. Il avait raison sur un point pourtant. Somi ne connaissait pas Mika. Tout comme comme elle ne connaissait pas Eira. Pourtant ça n'avait jamais empêché son ami de venir lui parler de la psychologue. Et la kasai avait tenté de répondre présente pour lui donner son avis. Elle ne connaissait pas Mika Evans mais Andrea lui en avait parlé très souvent. Somi, loin d'approuver cette relation, avait été là pour l'aider à organiser ses pensées quand il en avait eu besoin. Si son avis n'était pas le plus facile à accepter, elle avait cru au moins être assez présente pour lui en accueillant ses peines. Elle se sentait donc bien amère de l'entendre décider qu'elle n'avait plus de légitimité à parler de ce sujet. Somi ne connaissait Mika Evans qu'à travers les mots d'Andrea et ça ne suffisait plus. Alors la question qu'elle se posait maintenant était : est-ce que ça l'avait déjà été, suffisant ? S'était-elle encore trompé sur sa capacité à pouvoir aider Andrea ? Avait-elle déjà été elle-même suffisante ? Elle ne peut s'empêcher de contrer doucement pour rappeler la place qu'elle avait occupée, l'épaule qu'elle lui avait prêté quand cette relation interdite tanguait.  « I don't know her but it didn't seem to matter to you when you needed someone to talk about her. I was there…  » Alors qu'il sert les poings, la jeune fille desserre les siens. L'envie de crier s'estompait peu à peu pour ne laisser qu'une immense tristesse guider ses mots.  « I was there as always.  » répète-t-elle comme pour lui rappeler qui elle était, loin d'une nobody. L'explication suivante la laissa songeuse plusieurs secondes. Il avait tout faux, Somi en était sûre.  « You're all wrong, like you… elle était tellement déçue de sa vision des choses, you really think that a story is made by only one character ?  » Si elle ne criait plus, c'était peut-être pire maintenant car son dédain était palpable dans sa manière de parler.  « I'm not a reader, I am… well thought, I was…  » a part of your story, a side character, avait-elle envie de lui dire. Mais ce n'était plus la peine de continuer à espérer être signifiante dans la tête de quelqu'un qui ne voyait que lui-même.  « Anyway, it's stupid.  » Elle était bien trop vexée pour tenter de négocier une place dans la vie d'Andrea.  « You're stupid. Stop talking like Flamel.  » Elle croise les bras sur sa poitrine et son regard se fait jugeur sur le garçon qui continue ses explications. Il parlait de quidditch, de fauteuil roulant et de toutes les métaphores possibles pendant qu' elle se demandait si laprésence d'Andrea ici était vraiment sa faute. Elle qui avait évoqué cette fameuse soirée lors de l'un de leurs appels. Elle avait tenté, pour une fois de lui parler d'autres choses que de son séjour, alors elle avait brièvement parler de son hésitation à s'y rendre. Elle avait juste tenter de parler de leur quotidien, en une pâle imitation de Keita, mais pas de la bonne manière. Jamais de la bonne manière. Que voulait-il entendre d'elle ?

Elle n'eut pas le temps de continuer à repenser au mois qui venait de s'écouler. You want, you want, you want. À chaque nouvelle phrase Somi fulmine jusqu'à ne plus pouvoir se retenir.  « You DON'T know what I want ! STOP !  » Sa voix s'élève à nouveau et cette fois-ci la blonde ose s'approcher du sorcier.  « Stop ! You don't know ! STOP, elle serre les dents pour retenir un nouveau flot de larmes alors sa frustration prend forme autrement. La sorcière se décide à briser la distance qui les séparait et pointe un doigt vers le torse de l'anglais mais se refuse à relever la tête pour soutenir son regard. « Stop talking about my little world ! » Un sanglot secoue à nouveau ses épaules et, cette fois, ses mains s'aggripent à la veste du sorcier.  « You're so wrong !  » Ses pleurs repartent de plus bel comme si le crybaby en était le déclencheur. You're so wrong. Et elle répète inlassablement cette même phrase pour se persuader qu'elle n'a rien fait de mal. Sa voix s'affaiblit mais les perles humides de ses yeux continuent d'imprégner la chemise du kasai.  « If I… commence-t-elle remplie de chagrin en ayant conscience des mots qui franchiraient ses lèvres, If I wanted my life that perfect we wouldn't even be friends because you are such. a. burden.  » Pourtant… Pourtant ses mains se resserrent autour du tissu, incapables de le laisser partir. Et finalement ses poings se forment pour venir marteler le torse de son ami.  « It's so painful to be around you !  » Un coup, deux coups, trois coups et une pluie de tapes s'abattent sur lui. Assez fortes pour déverser sa frustration, sa colère et sa tristesse mais pas assez pour faire mal. Et quand elle a fini, Somi recule enfin. Elle tente de reprendre contenance, essuis encore ses yeux douloureux. Il lui faut quelques minutes pour finalement approuver les propos d'Andrea. « We're done, yeah. Let's stop.  » Dernier couperet qui vient trancher la décision finale. Ils ne sont plus amis. C'est l'anglais qui repart en premier vers le lieu de la fête,vers la foule heureuse qui n'avait pas conscience du drame qui se déroulait. Il se retourne pourtant vers cette ancienne amie avec un dernier conseil énoncé en japonais. Elle acceuille mal cette inquiétude qui n'a plus sa place. « Don't act like you care.  » repond-t-elle en ne bougeant pas. Et ce ne fut qu'une fois seule que la blonde s'autorisa à s'effondrer à nouveau en larmes. What did you say ! La voix dans sa tête avait pris le relais d'Andrea pour déjà la flageller de regrets.

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@somi hanaoka
The end

Pour chaque mot qu’elle disait il perdait un semblant d’humanité. Paroles qu’il n'essayait même plus de contredire. De toute manière Somi aurait toujours raison pas vrai ? Même quand elle eu tort, elle trouverait quelqu’un pour la défendre quand elle ne le faisait pas elle-même. Et peut-être aussi parce le comportement d'Andrea le rendait indéfendable pour toute personne n’étant pas passé par les mêmes derniers événements que lui. Et à chaque frappe sur son buste c’était un peu d’amitié qui s'en allait. À ce moment précis, il la détestait. Il la détestait d’être aussi égoïste, car oui, pour lui ce qu’elle avait fait aujourd’hui c’était de l’égoïsme. Bien évidemment, tout le monde n’y verrait qu’une attention et inquiétude exacerbée pour son meilleur ami, c’était toujours comme ça de toute manière. Après tout c’était elle la princesse et lui le grand méchant loup. Alors il se contentait d’encaisser, les émeraudes toujours humides. « Yes I know right… » paroles prononcées en réponse à cet enchaînement de haine déferlé sur le britannique. Que pouvait-il bien dire ? Il n’allait pas encore se défendre. Elle pensait ce qu’elle veut. Si elle pensait que sa vie était mieux sans lui, que grand bien lui fasse. Après tout il ne pouvait ni invalider cette affirmation, ni la valider, auquel cas il serait traité de victime qui aime se faire plaindre.

Tout était très compliqué. Il aurait pu bien se défendre s’il l’avait voulu. Si elle n’était pas déjà en train de pleurer à chaudes larmes. Mais tout était différent. Car si d’ordinaire il aurait accouru pour essuyer ses joues, aujourd’hui c’était lui le coupable de ses sanglots. Passer pour le méchant il connaissait. Il en avait l’habitude depuis si longtemps que non, pour cette fois il ne tenterait aucune défense. Pourtant il aurait pu. Lui parler de Mazra qui était venue soudainement demander à rompre. Lui parler du fait qu’il n’avait plus consommé depuis un mois et que ça le rendait fou, se goinfrant de friandises pour palier le manque. Manque insupportable qui rendait tous ses effets de pré pleine lune un peu plus présents. Il aurait pu lui parler du fait qu’il n’était même pas sûr de passer le lendemain par manque de meute officielle, mais là encore elle n’était pas prête à l’entendre.. Lui parler du fait qu’il en avait juste marre. Ou bien, lui parler tout simplement de Keita par exemple. Expliquer quel rôle il avait tenu dans cette mission. Mais par respect pour une amitié quasiment fanée, il ne le ferait pas. Parce qu’il n’avait pas envie que Keita ressente ce que lui ressentait actuellement, parce qu’il n’avait pas envie qu’elle se rende encore plus malade, encore moins pour son copain et surtout parce que cela n’y changerai rien.

Si elle préférait ne plus lui parler et bien qu’elle fasse, puisque sa vie serait soudainement plus parfaite ainsi. C’est donc dans un dernier sourire teinté de tristesse qu’il quitte la demoiselle sans se retourner, la laissant sangloter un peu plus loin parmi les arbres pour mieux rejoindre le reste de la fête. Dernier message d’alerte en Japonais qu’elle decide de prendre à la légère. Il hausse les épaules, marmonnant un « you wish… » à peine audible tandis qu’il s’éloigne.