— tête à tête avec l'ennuie

Jour de pluie, la tristesse des dieux étaient entrain de couler à travers les nuages. Sora avait un rendez-vous médicale dans l’après midi et avait choisi une plage horaire ou elle n’avait besoin de voir personne. malheureusement, les médecins de garde avait des heures et des heures de retard, obligeant les patients à attendre en tas dans les couloirs de l’hôpital. Prise de panique à la vue de cette foule de personne, elle s’isole dans une salle d’attente, cacher des autres, toujours son ticket à la main. Elle pensait être plus maligne que la moyenne, mais retrouve un garçon dont le visage lui dit sagement quelques choses. Il devait faire du quidditch, ou alors c’était un ami d’un ami, dont le nom lui échappe. Chose est sur : il est tout aussi intelligent qu’elle, choisissant de s’isoler que de se mêler à la foule de personne malade. Sora avait sa jupe plisser de petite fille, et sa convocation médicale dans la main, elle le plier en quatre pour que le garçon n’ai pas les yeux qui traine, surtout qu’il s’agit d’une consultation gynécologue pour des problèmes de kekette. « Bonjour. » dit-elle poliment, tandis qu’elle s’installe en face de lui. la pièce est trop petite pour qu’elle s’assied à son opposer, et si elle fuyait maintenant ce serai étrange, et il penserai surement qu’elle est folle. Elle assume donc sa bêtise jusqu’au bout, lissant sa jupe de la paume de sa main pour ne pas laisser un bout de fesse dépasser. « Il fait pas très beau, pas vrai? » pourquoi sora ? pourquoi ? si ça se trouve il a rien à te dire, mais il va quand même répondre par politesse. « L’été démarre pas trop bien. » POURQUOI TU LA FERMES PAS ? JM ? Jean Marie ?  JL ? Jean Luc ?  JK ? Rolling ?  ? JO ?  Non, JR, Junior, il doit s’appeler comme ça, en tout cas ça commence par un J.

Selon le médecin, la vie de JP était « catastrophique » et « déséquilibré » – ce à quoi le denki répondait habituellement avec une grimace désobligeante. Qui allait dire le contraire ? Pas besoin d’un psy pour voir le burn-out guetter les yeux du petit. Pourtant, le doc insistait pour avoir des rdvs réguliers avec l’étudiant pour surveiller son état (quelque chose à voir avec sa tension et son rythme cardiaque trop haut ?) et tous les trois mois Jojo était de retour à l’hôpital pour ce check-up. Et tous les trois mois, il ne se passait rien de palpitant, mis à part le prix que lui coûtait ces consultations. Payer les factures de Granny ne le dérangeait pas mais y’a pas à perdre son temps et son argent aussi bêtement. Que faire, ce médecin le tient par les couilles. Une fois il a skip un rendez-vous et le petit bâtard a envoyé une ambulance chez lui. Maintenant JP est là, grincheux comme d’hab, calé dans un côté où il y a peu de monde avec ses écouteurs dans les oreilles. Il attend, mains dans les poches, car le doc est en retard. Bien décidé à lui casser les couilles jusqu’au bout. Y’a une fille pas loin, une étudiante qu’il reconnait, la préfète des daichi. « Hm ? » grogne-t-il comme un homme de caverne car il n’a rien entendu à ce qu’elle a dit avant qu’il ne retire ses écouteurs. Il aurait préféré qu’elle fasse comme s’ils ne se connaissaient pas. Ils ne se connaissent pas. Ils ont peut-être deux amis en commun max, se sont vus une fois à une soirée et s’évitent dans les couloirs et aux réunions du seitokai. Tout ce qu’il sait d’elle c’est son nom et qu’elle est plus ennuyeuse qu’un concert de Mylène Farmer. Oh, et une histoire d’amour bizarre avec Nuri. « T’as dit quelque chose ? » Il tient le bout du fil car il s’apprête à remettre l’écouteur à tout moment. Le small talk est l’activité la plus douloureuse qu’il connaisse. Se prendre un cognard dans l’entrejambe équivaut à plus de plaisir que faire semblant de s’intéresser à elle. « Ta jupe remonte. » lui fait-il savoir. A comprendre : je vois ta culotte. Mais il est trop poli pour le dire comme ça. Un goujat, oui, mais un goujat gentleman.

Elle aurait du se taire depuis le début, laisser ce silence régner dans la pièce jusqu’à ce que la porte s’ouvre pour les appeler un par un. et peut être adresse un : à plus tard, ou un bonne chance ! dans la fouler. mais elle s’est dit que peut être un lien s’était crée entre eux, de préfet à préfète, comme deux parents divorcés qui parlerait de la galère de trouver une babysitter un vendredi soir quand un match tinder attend aux bouts du fils. « Non, j’ai rien dit.. rien dit de grave. » ses deux mains se secouent devant elle, comme pour faire non, avant qu’elle ne les replaces sur sa jupes, qu’elle ré-ajuste après sa remarque. Ses joues virent aux roses, il a vu sa culotte. « Pervers… » murmure t-elle, à peine audible pour qu’il l’entende, sauf si il tend bien l’oreille. « J’ai des techniques pour enlever la cire humaine de tes écouteurs, si tu veux. » fit-elle remarquer par la suite, un pique pour un pique, non ? t’avais qu’à retirer tous ce bazar de tes écouteurs, Jean Marc, avec tous ce qu’y a on peut allumer une sacrée bougie, dommage qu’y est pas de petite breloque à récupéré à la fin. elle soupire grandement, le silence aurait été une meilleure solution, mais maintenant elle ne sait plus quoi faire. ses mains remette sans cesse sa jupe, et ses yeux se perdent sur le décors macabre de la pièce. Rien pour amuser la galerie, pas de Uno, pas de carte à jouer, pas de docteur maboule à porter de main. Des affiches jaunit par le temps avec des numéros probablement indisponible, sur le Sida, la pilule et un poster ignoble sur que faire des fringues quand on décède. « Alors, tu joue au quidditch? » comme si le cerveau de Sora n’était pas brancher à sa bouche, quand son cerveau dit : silence, elle comprend : ouvre là. « T’es pas dans l’équipe de Nam Geonu ? Mon frère aussi joue, il est chez les.. euh.. je sais plus le nom. Moi, j’ai essayer tout au début et j’arrêtais pas de tomber de mon balaie, mon frère m’a dit que c’est parce que je suis lesbienne, je voit pas le rapport mais ça m’a fait rire. » silence. oh non tu viens de dire à un inconnue que tu es lesbienne, ETAIS TU ETAIS. « Je suis plus lesbienne, j’ai un copain maintenant! » pourquoi tu te justifies ? Donne aussi le numéro de sécurité sociale de ton mec, tiens, vas-y, fait plaisir à la mif.

JP croit mal entendre. Pervers ? Ah, c’est pas sa faute si une nudiste se trimballe la culotte à l’air. Il est censé faire quoi ? Pas regarder ? Impossible. Il a cette habitude de parano, celle où il scan la pièce à chaque fois qu’il entre. Fixe des inconnus pour chercher les tâches sur leur chemise, déceler des défauts où il n’y en a pas. Car si l’autre est imparfait, ça lui donne une excuse pour être exécrable. Il hausse les sourcils, entre la surprise et le mépris. « Pardon ? » Il jette un œil à ses écouteurs qui brillent avec leur propreté car JP rivalise avec Geonu pour le titre de Monsieur Propre du foyer. Un petit bout de cire traine et il ne l’a pas remarqué. Il sort automatiquement un mouchoir de sa poche et se met à nettoyer machinalement. La manie ressort avec aise. Il ne prend pas la peine de la regarder, la dévisager, ça serait ruiner son cou pour rien. La parfaite petite fille aux parents parfaits, cheveux parfaits, notes parfaites, préfète et médicomage en devenir. Il a un dédain naturel pour cette espèce. « Sakurai—il la stoppe avant qu’elle commence à penser qu’ils sont amis—je m’en tamponne le cul de ta vie. » Conscient d’être un peu plus violent. Si elle n’avait pas été désobligeante alors qu’il lui évitait une humiliation publique avec tact, il aurait peut-être fait semblant de s’intéresser à sa vie. Malheureusement pour elle, les choses ont mal démarré et JP n’a même pas la force de prétendre alors qu’elle cherche désespérément un sujet de conversation. « On n’a pas besoin de se parler. » Et il veut encore moins l’entendre chouiner sur sa crise existentielle de lesbianisme.

à croire qu’il vaut mieux que tout le monde. elle prend le chou sora, parce qu’elle avait envie de parler, elle avait envie de faire connaissance, et jeremy l’a juste couper court dans son élan. elle soupire et se tasse sur sa chaise, réajustant sans cesse sa jupe qui lui donnait l’impression que le monde pouvait voir sa culotte. « Je pensais que ce était l’occasion de faire connaissance. » elle lisse sa feuille de la paume de sa main, mais n’arrive pas à ne pas être énervée. ses yeux divaguent dans la salle, poster douteux et jeu de mot naze, avant de revenir automatiquement sur JP. « T’es pas aussi beau que toutes les filles prétendent. » pourquoi elle avait besoin de parler ? Personne ne lui demande son avis, et puis Sora est en couple, son copain l’attend sagement à la maison, mais elle n’arrive pas à penser à Kida, ni à personne d’autre, elle veut juste que JP comprenne qu’elle est vexée. « Et puis pas grave, de toute façon on a rien à se dire. Juste, maintenant que je te voit de près, je ne comprends pas pourquoi les gens sont obsédés par toi. » un copain de Lila Sawada, ça c'est sûr, aussi hautain et méchant que sa camarade.

Si elle voulait faire connaissance, elle avait qu’à rejoindre le club du jeudi soir à 19h dans la salle sur demande, comme toutes ses autres tarées de groupies. Le coincer dans la salle d’attente de son médecin n’était pas propice à une rencontre de rêve. De plus, ils s’étaient déjà vus et parlés de multiple fois lors de réunions des préfets et du seitokai, et ils avaient cet accord tacite de ne pas chercher plus. Comme s’ils savaient qu’ils n’avaient rien en commun. Il lui jette un regard pathétique. Pauvre fille qui n’a rien d’autre à dire que le traiter de « moche ». Si seulement il pouvait y croire... Malheureusement JP se regardait dans le miroir tous les matins et tous les soirs. « Ça doit être car il faut avoir du goût. Et t’as pas l’air d’en avoir. » Ses yeux jusqu’à ses cuisses et sa culotte qu’il ne parvient plus à voir. Il retient un rire suffisant, puis retrouve son intensité. Yeux noirs et sérieux. « Tu veux savoir pourquoi les gens sont obsédés par moi ? » Ça finit toujours mal lorsqu’il joue à ce jeu. Il se demande s’il peut la briser, et en combien de temps. Peut-être qu’il instaurera un nouveau record pour une nouvelle poupée.

« Euh, je suis sortie avec le fils d’Akira Sawada, donc si tu veux parler de mauvais goût, parle de ta coupe de troll. » et elle lui ferait presque un doigt, Sora, si elle n’avait pas peur que sa mère débarque derrière elle pour lui tirer les oreilles. Elle aurait pu dire qu’elle est aussi sortie avec la merveilleuse Nuri Savage, mais il risque de lui répondre : bah comme toute l’école, et ça la fera rire, alors elle s’abstient de lui lancer des perches. Elle s’installe d’ailleurs sur son siège pour lisser sa jupe, roulant des yeux à sa question. « Vas-y, lance toi des fleur. Tous les mondes d’aime pour quoi? » elle fait de grands gestes, et fait semblant d’être intéressé. En réalité, elle avait compris depuis un moment, the cow boy, son accent américain et ses blagues déplacer, sortait de tout ce qu’on pouvait voir ici. Loin du cliché du petit Japonais qui rougit quand on lui tient la porte, Sora aurait pu, dans un moment de faiblesse trouver quelques choses d’attirant chez le joueur de quiditch, mais tout ce qu’elle voit maintenant c’est son gros front luisant et son caractère insupportable. mais il est mignon, elle ne peut pas le nié, très (trop) mignon.

Et voilà que Sora le lance sur son sujet favori : lui. Il y a tellement de raisons pour aimer et admirer le denki qu’il ne saurait par où commencer. Déjà, un physique du feu de dieu qui fait trembler les genoux. Une intelligence qui rivalise avec Socrate et un humour qu’il a volé à Thomas MGijol. Il ne lui manque que la fortune de Josh Pesos pour être parfait, mais tout ça se comble avec une personnalité ravageuse. Il n’y a pas une seule personne sur ce campus qui ne le connait pas et qui ne rêve pas de le connaître. Son fanclub officiel chante ses louanges à chacun de ses pas dans les couloirs et ça apporte une belle mélodie à ses oreilles. De quoi bien commencer la journée. « Oh, par où commencer ? » fait-il mine de réfléchir alors qu’il a déjà listé toutes ses qualités dans sa tête et qu’il est capable de les réciter par cœur. « Personne ne voit ma culotte quand je vais chez le médecin déjà. » Et il éclate de rire. Cette pique est trop gratuite pour être prise au sérieux. « A ton avis, pourquoi tu penses qu’on m’adore ? » Son sourire de prédateur s’étend sur son visage. Il veut l’entendre lister ses belles qualités et s’amuser de voir son teint se rougir.