- melody — she/herIRL : saito asuka (斎藤飛鳥)Avatar, Crédits : 2281Messages : 22RPs : 14 911Gallions :certains éléments de l'histoire et de la narration peuvent aborder les sujets suivants :Disclaimer : Multicomptes : 07.07.98 (23)Naissance & Âge : elle/she/herPronom(s) du personnage : goldenrodCouleur de dialogue :
coma, deuil, panic/anxiety attack❀ assistante au secrétariat de mahoutokoroOccupation : aucune.Particularité(s) :
❀ professeur de piano à temps partiel chez wada ongakuyaRelations :
☼ CANCER ☾ SAGITTAIRE ↑ SAGITTAIRE
INFJ-A | 9W1: THE DREAMER | BLOOD TYPE A
sawako・ambrose・clémence
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noé・felix・anla・evie
| 220420 vanity and friendship・ambrosePlume à Papote :
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Disclaimer :certains éléments de l'histoire et de la narration peuvent aborder les sujets suivants :
coma, deuil, panic/anxiety attack
Multicomptes :
Naissance & Âge : 07.07.98 (23)
Pronom(s) du personnage : elle/she/her
Couleur de dialogue : goldenrod
Occupation :❀ assistante au secrétariat de mahoutokoro
❀ professeur de piano à temps partiel chez wada ongakuya
Particularité(s) : aucune.
Relations :
☼ CANCER ☾ SAGITTAIRE ↑ SAGITTAIRE
INFJ-A | 9W1: THE DREAMER | BLOOD TYPE A
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Plume à Papote :
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Silence de mort au milieu de la cuisine familiale. Seul le tic-tac de l’horloge vient rythmer ces minutes, terriblement longues.
Elle refuse de lever les yeux pour affronter le regard de sa mère. Furieuse, hors d’elle, dans ce silence glacial qui ne présage rien de bon, que Himari ne connaît que trop bien. Compte les secondes avant que l’orage n’explose sur sa tête. Ses prunelles sont rivées sur ses mains, jointes sur ses genoux.
Himari en tête de table. Son père en face d’elle, et sa mère et Hibiki, de chaque côté. Tous muets. Chacun dans son propre style. Elle sait exactement ce qu’ils pensent, chacun. Elle les connaît par cœur. Son père, impuissant face à la fureur de l’autorité maternelle. Voudrait probablement calmer le jeu, mais incapable de prononcer le moindre mot. Couardise transmise de père en fille, probablement. Son frère, intimidé. Gêné. Ne voudrait que pouvoir quitter la table pour s’isoler dans sa chambre et retourner à sa console, sans doute. Un peu inquiet pour son aînée, mais dépassé par ce type de conflits, pas habitué, lui qui coche toutes les cases des attentes familiales.
Elle n'a pas su gérer autrement, Himari. Après cette nuit plongée dans l’inconscient de Yori pour tenter de le ramener à eux, et cette conversation aux goûts d’adieux, elle a fui. Fait son sac pour rentrer à Shimane, sans rien dire à personne autre qu’un hibou à la direction pour leur demander quelques congés. Passé une semaine chez sa grand-mère, à aider les aînés du village dans leurs travaux agricoles comme pendant ses vacances d’été étant enfant. Rien d’autre dans sa tête que cueillir des fruits et légumes sous les serres, ranger les granges pour l’hiver, donner un coup de main aux marchés.
Sa grand-mère n’a rien dit. Rien répété à ses parents non plus, sans les informer sur la présence de leur aînée en ville, jusqu’à ce que Himari le décide elle-même. Elle sait quand quelque chose ne tourne pas rond chez sa petite-fille, et d’ordinaire, elle aurait probablement mis les pieds dans le plat - mais pas cette fois. S’est contentée de l’accueillir sans poser de questions.
Et puis au bout de quelques jours, l’apaisement.
Il lui faut du temps pour accepter les changements, Himari. Trop de chamboulements, d’émotions, un chapitre achevé dans une humeur trop désorientée - sa seule solution, c’était la fuite. Fuir pour se retrouver seule loin de tout, et respirer. Quelques jours pour faire le tri et apaiser ses angoisses. Pas de révélation soudaine, pas de grandes décisions. Juste accepter.
L’approche des fêtes lui a également apporté une évidence. Que ça ne peut pas continuer, ces mensonges. Elle a trop longtemps vécu dans un déni stupide, dans une bulle de calomnies forgée pour ne pas accepter que les choses ont changé. Pour préserver un status quo qui n’a plus lieu d’exister. La rencontre avec Kouta, accidentellement témoin de choses qui n'auraient jamais dû filtrer ni s'ébruiter, précipite aussi ce sentiment. Qu'elle doit parler, avant que quelque chose n'arrive et qu'elle n'ait plus de contrôle sur la vérité. Que si elle devait dire quelque chose, ce devrait être vite, incapable de leur gâcher les bénédictions familiales du Nouvel An avec ses révélations. Do it now, and go. Let them leave in peace.
Alors, elle a parlé. I’ve been lying to you. Mots qui sont venus plomber la fin du dîner en cette fin de semaine, sous le regard inquisiteur de sa mère, sa plus rude critique. Rien de bon ne peut sortir de ce genre de révélations, pourtant nécessaires.
La voix de Yoshiko tranche le silence.
« I’ve been ly-
Himari se tait de nouveau. Les yeux fuyants, coupée par le ton sec de sa mère. Trop littérale, trop douce pour clairement répondre à ses attentes comme elle le devrait. C’est plus fort qu’elle. Ça n’a jamais fonctionné, entre elles.
« I… am not studying magical medicine. I have never, actually. » Pause. Soupir de sa mère, qu’elle voit se passer une main sur le visage du coin de l'œil. Son père et son frère, toujours silencieux et immobiles, refusant eux aussi de croiser son regard. « I’m just working in the administration office at university. I’ve been… all along. I’m sorry. »
Épargne pour le moment les explications. Peu sûre de s’ils comprendraient, de toutes façons. Qu’est-ce que ça peut bien leur faire, qu’elle ne fasse plus de magie ? Ils ne savent même pas ce que c’est. Elle sent bien que sa mère ne sait plus quoi dire, excédée. Quel désastre. Himari reste silencieuse, sans trop savoir quoi ajouter. Comment aborder les détails.
Himari voudrait juste disparaître, mais c’est trop tard. Elle a parlé, elle doit terminer la confrontation la tête haute, autant qu’elle le peut. Et là, l’explosion.
Himari se mord la lèvre à la mention de la magie. Sujet toujours si compliqué, depuis son enfance. Sa nature jamais réellement acceptée par sa mère, incomprise, alors qu’il s’agissait là de la première chose vraiment unique qu’elle a su apprécier chez elle.
Sa seule stratégie est de laisser passer la tempête. Prier que ce soit court, et qu’elles puissent revenir au calme de leur entente cordiale ordinaire - mais le sentiment d’avoir ajouté la goutte d’eau faisant déborder le vase des incompréhensions est trop fort.
- I don’t… I just didn’t-
Sa voix est toujours calme, mais tranchante, glaciale. Les blancs rythment la dispute comme le glas d’un clocher, laissant à chaque mot le temps de déployer tout leur poids sur ses épaules.
Nouveau silence. Elle s’attend probablement à une vraie réponse, maintenant. It’s your moment, Himari.
« I- » Les mots se coincent dans sa gorge. Déteste le conflit, elle a juste envie de pleurer et de quitter la pièce, mais son sens des responsabilités la retient encore. « Something happened and I… stopped using magic so…
- An… accident. A friend was hurt and- And it was bad. The police was involved. Mais elle sait exactement où s’arrêter dans ses explications pour ne pas jeter d’huile sur le feu.
- I- I don’t, it’s the truth… I wish I could… but I couldn’t enroll in any classes and… my grades have never been good enough for magical medicine but…, poursuit Himari tant bien que mal, tentant de ne pas se laisser démonter par l’inquisition maternelle. And I never even wanted to study medicine to begin with anyway. Mensonge poussé par la pression familiale de ne pas décevoir. De leur donner le plaisir de pouvoir se pavaner en clamant à quiconque voudrait l’entendre que leur fille est médecin, alors que le facteur magique n’importe pas. But I did study a bit. I even got to help someone. Turns out it was somehow enjoyable. But I cannot possibly say this now.
- They were… a friend’s.
- No! I mean, yes… but not at first-
- …yes…
Yoshiko se lève d’un bond, le raclement de sa chaise sur le parquet faisant sursauter Himari, le nez plus bas que terre. Disparaître. Ses mains se resserrent sur l’ourlet de son pull, la gorge serrée.
- I’m sorry…
- I-
La mère-dragon quitte la table, disparaît de la cuisine, le bruit de ses pas et des patins sur les marches de bois de l’escalier. Son père et son frère ne bougent pas, et Himari non plus, laissant les larmes couler sur ses joues en silence maintenant que Yoshiko a passé la porte. Les pleurs n’ont jamais fonctionné avec elle, ne faisant qu’attiser sa colère et son impatience face au moindre signe de médiocrité.
Faible. Elle est faible. Elle n’a pas eu la chance d’hériter de la force de caractère de sa mère, Himari, trop rêveuse, trop idéaliste, trop terrorisée par tout ce qu’elle ne connaissait pas, n’aspirant à rien de plus que mener la vie qui lui plaît. N’ayant jamais vraiment trouvé quelque chose qui réveillerait une quelconque flamme d’ambition ou de détermination, bien qu’elle en soit capable. Déconnexion éternelle entre les valeurs de sa mère et les siennes. Fossé entamé par leurs différences fondamentales, entretenu par leurs natures, criblées d’incompréhensions mutuelles.
Hirofumi esquisse un mouvement de la tête en silence à Hibiki, qui finit par se lever. Surplombant déjà Himari de vingt bons centimètres malgré ses quinze ans. Le temps passe si vite, et son petit frère semble déjà presque inverser les rôles. Déjà si calme, mais devenu plus adulte au fil des mois, satisfaisant les attentes maternelles en devançant sa promotion dans l’un des lycées d’élite de la région. Mais lui, il s’en fiche pas mal, de ce que fait sa sœur. Il a toujours veillé à ne jamais prendre part aux disputes avec Yoshiko, sans jamais en venir à blâmer son aînée pour avoir d’autres aspirations non plus. Hibiki jette un regard inquiet vers Himari, posant une main sur son épaule, avant de s’esquiver lui aussi.
Les reniflements et sanglots de Himari brisent le silence en rythme, sous les yeux de son père, dépassé. Comme toujours, comme depuis des années. Tiraillé entre sa loyauté et son épouse, et ce miroir que lui offre sa fille, tellement similaire au jeune homme qu’il était à son âge. Ses mots se sont perdus lorsque la magie s’en est mêlée, déformant sa projection personnelle, ayant pris une tournure imprévue qu’il n’a jamais su comment aborder, bien différent du pragmatisme du tatemae de Yoshiko. Hirofumi se lève alors, pour saisir les derniers verres et assiettes sur la table, et les porter jusqu’à l’évier. Prenant le relais sur une corvée banale, comme un signe silencieux pour que le quotidien reprenne son cours. Son épouse voudrait probablement qu’il prenne la suite sur le sermon, mais il ne s’y résout pas, préférant rester en retrait. Laissant l’espace à Himari pour laisser retomber la pression.
Elle ne bouge pas, assise sur son siège face à la table débarrassée. Le bruit de ses sanglots se mêlent à l’eau qui coule dans l’évier et au bruit de vaisselle. Qui s’éteignent à leur tour, lorsque Hirofumi termine sa tâche.
- I-
- I’ll go in a few minutes.
La dernière présence quitte la pièce. Himari est toujours incapable de bouger pour le moment, et reste assise une dizaine de minutes, avant de rassembler ses esprits. Inspiration qui gonfle ses poumons, calmant ses larmes, alors que son cœur se calme peu à peu. Le pire est probablement passé, mais elle ne se voit pas rester beaucoup plus longtemps. Sa présence agacerait sa mère autant que l’anxiété que ça lui procurerait, comme un sempiternel rappel aux mensonges et à l’immense déception qu’elle incarne désormais, émotions lourdes et négatives n’apportant rien de productif au conflit.
Himari finit par se lever, poussant sa chaise à son tour, et éteint la lumière de la cuisine pour rejoindre sa chambre d’enfant, dans le silence religieux plombant la maison entière.
Sawano Akira a feelsé sur ce message