spleen — jun

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patience. mot qui ne figure plus dans son vocabulaire. du moins plus lorsqu'il s'agit du jeune homme en question. il avait ce don, jun. de tout venir foutre en l'air. d'enfoncer le couteau un peu plus loin, jusqu'à lui faire perdre tous ses moyens. et par la barbe de merlin, c'est pourtant cette danse qui l'enivre tant, ce tango entre l'ivresse et la haine, le début et la fin. dystopie des temps modernes, univers dans lequel vos âmes entre en collisions, jusqu'à la réversion. retour au point de départ, sans idée d'où ce manège allait vous mener. au fond du gouffre, sans aucun doute.

ce soir particulièrement, il pique son irritabilité. joues rougies par le mordant de la brise, le bout des doigts gelés à force de pianoter sur le clavier de son portable. le chemin jusqu'au club lui a paru beaucoup moins long. c'est l'attente, l'appréhension. les prunelles qui scrutent les visages pour trouver le sien, et pourtant, il n'est nulle part. where do you usually find me? c'mon stop playing dumb. les sourcils qui se froncent face à l'évidence. il aurait dû s'en douter lorsque le jeu avait commencé. corps qui se glissent entre ceux des âmes échauffées, qui tente de se rendre à la sortie arrière sans heurt.

et il là. comme à l'habitude, posée sur sa bagnole garée dans l'allée derrière l'établissement. there you are, you little shit. les mots lacèrent, désert aride qu'il répand de son être jusqu'au sien. l'impatience qui s'enflamme, parce qu'il n'en peut tout simplement plus. de ce traitement si injuste, de ce venin qu'ils se versent mutuellement sur l'âme, poison en guise de lames. semelles qui résonnent sur le bitume tandis qu'il s'avance dangereusement, à la recherche d'une quelconque réaction. prédateur à prédateur, ni l'un ni l'autre ne s'abaisserait au statut de proie. mieux valait chasser que d'être pourchassé. only the cruelest hunters set their traps with terror and trepidation. et c'est la main qui s'élance avant même qu'il n'y pense. qui se referme fermement sur le col de son aîné, sourire carnassier. tell me you hate me. it would only make it easy.

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le regard est couché sur sa silhouette singulière — devenue familière — et les lippes s'étirent dans un sourire coin, preuve incontestable du contrôle qu'il exerce sur lui. depuis toujours, jun sait qu'il règne en maître sur les émotions du garçon et il en joue. on pourrait presque croire qu'il est attaché à sa distraction tant il lui concède du temps — la réalité est pourtant tout autre. du temps accordé à kian, c'est du temps qu'il s'accorde à lui-même. c'est du divertissement rendu à son état primitif — le jeu du chat et de la souris.

pourtant il se lasse vite de perdre son temps — il a autre chose à foutre que gérer les crises de l'étudiant impatient. I'm coming back, I won't be too long. personne ne se plaindrait de son absence de toute façon — ici, c'est lui qui commande et mieux vaut ne pas le contrarier. le yakuza s'échappe de la scène pour baigner dans la quiétude que la voûte astrale étendue au-dessus de sa tête. brise légère vient apaiser son être d'un soupir délicat — ce qu'il pourrait donner pour s'oublier à la surface de l'eau.

semblant de sérénité balayé par la force employée à l'ouverture de la porte — il s'y attendait, n'allons pas nous mentir. les paroles du kaze débordent d'une frustration malsaine —  impatiences accumulées & rejet auront eu raison de lui. il serait d'ailleurs probablement malavisé de tenter une énième provocation, songe passager qui n'existe chez jun que dans l'intérêt de faire tout le contraire de ce que sa raison lui dicte et le rire qui s'élève sous ses lippes est si sincères et spontané qu'il se contrefiche bien des conséquences que cette ultime impertinence pourrait lui coûter. et il le laisse agir sous impulsion le garçon, il ne sourcille pas dans cette confrontation qu'il vient bousculer d'une caresse délicatement glissée sur l'épiderme de l'impatient, jusqu'à capturer son poignet dans une tendresse troublante. why the hell would I tell you that? la tête se penche sensiblement sur le côté dans une interrogation moqueuse. is it a kink of yours, or something? et trône encore sur ses lèvres ce foutu sourire.

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voûte astrale en guise de témoin. si elle a tendance à calmer les ardeurs du kaze, ce soir, elle en a perdu son pouvoir. il y a de ces situations que le jeune homme sait gérer. peu de débordements dans les récentes années, il a su contenir le feu qui bouillait au fon de son être. et pourtant, ces rencontres maintenant rapprochées avec le mizu ne font qu'ajouter de l'huile sur le feu. comme si ce dernier s'attendant à le voir rugir, à exploser, toutes griffes sorties. et il en serait capable. et ce soir il s'en rapproche.

toucher qui le déstabilise. lueur qui vacille dans ses iris lorsque les prunelles s'empresse de glisser sur cette main, lorsque le frisson lui parcourir l'échine en lui en hérisser la peau. il a toujours eu cet effet surprenant. celui de le surprendre aux pires moments. de lui faire perdre la raison en si peu de mots, usant de simples gestes. à le pousser sans cesse, il se tâte à savoir quand arrivera-t-il enfin au bord du gouffre. chute libre, rien ni personne pour le rattraper. rire moqueur qui perce les lippes, qui résonne dans le silence étouffant de cette froide nuit.

because you do. i know, deep down, you do. il veut se rassurer. savoir que cette haine est partagée, pour apaiser ses sens, ne serait-ce qu'un simple moment. il aimerait en venir à croire que tout ce cirque n'est qu'illusoire, fantasme de son imagination trop fertile par instant. il n'y avait toutefois rien d'artificiel dans cette prise qui glisse du col du yakuza jusqu'à sa gorge. phalange qui se serrent, qui blanchissent et pourtant, qui ne cherchent point à heurter. and because i do. i just can't anymore. why do you always have to be so cold? why do you always have to push me away. mots tuent, effacés de sa pensée, corps qui se meut à pas comptés pour réduire la distant à néant. les lippes se frôlent dangereusement, myocarde qui tambourine tant l'adrénaline le propulse. why are so unfair to me...

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l'attention du kaze est renversée — écrasée sur la tendresse de ce geste qui le plonge dans une confusion asphyxiante. esprit paralysé par ses méfaits, caresse cruelle d'un homme qui le possède tout entier — il sait tout de lui. il l'a dans la peau comme un parasite le consumant de l'intérieur et il en joue, jun. cette lueur qui scintille dans son regard et qui n'appartient à aucun autre — l'obsession maladive d'un jour lui appartenir. il en deviendrait fou le kaze — fou de rage, fou d'amour, fou de tout, mais surtout fou de lui. kian en veut plus ; toujours plus. plus avide encore que jun lui-même, mais la faveur est à peine accordée — ce n'est jamais assez y a ce manque qui hurle en lui ; vide cruel que jun a abandonné dans ces étreintes charnelles avortées. béante est la plaie qui traverse sa cage thoracique, suffoqué dans l'absence des gestes qu'il n'a jamais cessé de quémander.

et il s'accroche le môme — trop têtu. à se murmurer des émotions qu'il préférait entendre plutôt que supporter une fois encore l'indifférence, mais jun accorde bien trop d'honneur à la monstrueuse vérité qui lui brûle les lèvres. but i don't kian. hating you would mean that i care... and i don't le murmure est poussée sous ses lippes cyniques — jun ne craint pas la vérité, il l'embrase de ses soupirs et l'enflamme d'un regard. l'adrénaline pulse dans ses veines dans un jeu qui se veut dangereux. sa main chavire lentement contre sa gorge dans une pression sensuelle — il le rend dingue. exquise sensation qui lui dérobe un battement — là ça devient intéressant. oh no you don't, sweetheart... mots accordés dans un murmure échoué contre ses lippes qui gravitent vers les siennes. you don't hate me... you hate that you can't get me out of your mind. you hate that you can't own me. completely. you hate that you come back running when i tell you to. but you'd never hate me... la provocation est moqueuse — tell me that i'm wrong. les mots qu'il n'a nul besoin de prononcer, car kian sait déjà où il veut en venir. i'm not unfair to you kian. you are unfair to yourself vérité ravalée dans un le spectre d'un baiser — et il le regarde. jun il contemple la chute et s'enivre de ses ravages.

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l'évidence est parfois dure à avaler. surtout lorsqu'elle vous est lancée en pleine face sans trop de tact. et du tact, le mizu n'en possédait que peu en sa présence. il avait ce don de le piquer, de mettre le doigt sur ce qui faisait mal. parce qu'au final, de prédateur à prédateur, kian avait toujours eu le statut de proie sans jamais vouloir l'accepter. jun avait toujours eu l'avantage dans cette situation, de leur première rencontre à celle-ci, et probablement pour celles à venir. il n'avait peut-être pas le tact, mais était passé maître de la technique. pour le faire plonger, décente infernale qui ne saurait s'arrêter.

hating you would mean that i care... and i don't. la chute est brutale, imprévue. les traits se froncent légèrement, expression de son désagrément. et pourtant. les lippes se frôlent, s'écorchent sous ses mots venins, qui s'infiltrent sournoisement sous son épiderme. il a ce don jun. de le tenir en haleine, de le mener aveuglément du bout du doigt, sans même avoir à le lever. à le suivre sans même y penser, pulsions primales, animal. am i just another game for you...? another little puppet that you can use to satisfy an ounce of your needs just to throw me away the moment you get bored? i hate you so much i'd kill you with my bare hands... le poing se serre avant de s'élancer, mais il esquive, le mizu, de justesse. les phalanges embrassent la bagnole derrière eux, il ravale sa fierté, le kaze. les paroles qui dépassent la pensée, la pulsion qui le pousse à bouger. et il y a cette main sur sa gorge, qui referme lentement, sûrement son étau. désir de le voir pâlir, frémir, sous cette proximité malsaine. why do you keep bringing back if it's to throw me away like trash a minute after? are you sure you don't care? because you've been showing me the opposite, dear... regard orageux qui s'évade dans le sien, s'y perd à s'y noyer. il n'avouera jamais ses pêchés, kian. il ne donnera jamais raison à son aîné. il se sait enchaîné, sujet de ses moindres désirs et volontés. à chercher son souffle, jusqu'à ce qu'il soit coupé.

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et sous ses paroles il observe la façon dont ses traits se déforment — capable de lire en kian comme dans un livre ouvert. il n'a jamais eu de secret pour lui et il n'en aura probablement jamais. trop prévisible, il agit dans l'impulsivité de ses désirs et de ses frustrations. can I see you? — non. et pourtant il est là, bêtement prisonnier des battements de son cœur vicieusement amouraché de l'amant d'infortune qui l'a condamné à une souffrance éternelle ; où jun détruit de ses paroles, panse de ses baisers, pour mieux tout foutre en l'air après.

la tension qui envahit l'atmosphère entre leurs corps semble plus lourde qu'à l'accoutume — comme s'il était sur le point d'imploser. les paroles du garçon trahissent la colère qui résonne en kian, comme un orage grondant qui se rapproche et qui claque dans l'air dans une détonation à en avoir le souffle coupé — et jun n'est pas tout à fait certain que son asphyxie soit uniquement due à l'impact qu'il s'est écrasé sur le capot de sa bagnole. ne jamais baisser sa garde — jun ne flirterait pas avec le danger s'il n'y était pas préparé. l'échec de son geste lui arrache un rire nerveux qu'il est incapable de retenir nice try nikki c'est ouvertement une provocation en son nom de combattant — he is asking for this. jun s'enivre de cette rage qui embrase son palpitant et l'emporte dans une euphorie qu'aucun autre ne saurait lui octroyer. kian est spécial. sinon pourquoi l'aurait-il gardé?

l'emprise se referme lentement contre sa gorge — asphyxie qui l'emporte dans un vertige de douce folie lorsqu'il s'entend gémir d'un plaisir obscène. keep going son regard plongé dans le sien, c'est d'une indécence que nul ne saurait nommer et Dieu seul sait combien kian est un homme faible — Jun le sait tout autant. why are you still staring at me? i know you're craving it. dive in, silly boy. il le nargue d'un sourire charmeur ; osera-t-il seulement assouvir ses désirs les plus charnels ? kiss me il le met au défi — et kian n'est pas de ceux qui abdique au combat. jamais.

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can i see you? il n'apprendra jamais. après plus d'un an dans ce manège, il s'est trop investi pour faire marche arrière. il a laissé son cœur le guider alors qu'il dû penser avec sa tête. livre ouvert, affres à découvert, le monde n'a cesse que de le lire. transparence, âme incandescence. tsunami émotionnel qui le fait chavirer, il ne sait plus sur quel pied danser.

et s'il s'autorise à être vulnérable, il aime espérer que le mizu en fera tout autant. de par certaines réactions, il le sait déstabilisé. comme ce rire nerveux qui le prend au dépourvu, lui arrache un rictus de dégoût à l'emploi de ce patronyme. il pourrait lui cracher d'arrêter, mais ajouter de l'huile sur le feu, il était bien apte à le faire de lui-même. take my hands through the flames, i'm a slave to your games.

distance qui s'amenuise entre leurs corps, mise à néant. mélodie qui s'élève, qui fait vibrer les cordes sensible du kaze. he's toying with you and does it too well. you never said anything before, why does it bother you now, that i'm looking at you? you're just waiting for me to slip. pour mieux l'achever. une fois à terre, la proie est bien plus facile à maitriser. il avait ce côté carnassier jun. cette manie de le démolir pour mieux le reconstruire, le façonner selon ses désirs. poupée d'argile sous des habilles, il en fait de lui son esclave. et kian en est parfaitement conscient. il n'est pas dupe, loin de là. la vie s'arrête lorsque la peur de l'inconnu est plus forte que l'élan. et rien ne l'arrête kian. il a le vent dans les ailes, et cessera seulement l'elles lui seront arrachées. les mains se baladent, lâchent cette gorge un instant pour glisser sur ses fesses, un peu plus bas, pour le soulever sans difficulté, rapidement reposé sur le capot de la voiture. i'm gonna regret this... but fuck it. collision solaire, lippes qui s'emparent de leurs jumelles dans un tango sensuel, charnel. tension encore plus palpable maintenant qu'il laisse tomber sa garde, qu'il laisse l'envie l'emporter sur la raison. il n'avait rien à perdre dans cette course effrénée, outre sa propre dignité.

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il ne riposte pas à la provocation — trop las surement de lui répéter à longueur de journée qu'il ne veut pas entendre ce patronyme couler de ses lèvres. et ça c'est quelque chose que jun n'explique pas. des détails comme ça, qui dénotent dans le comportement du kaze et sur lesquels jun n'a pas encore mis de mots — et peut-être même qu'il ne l'expliquera jamais, parce qu'en toute impunité, il en a rien à foutre. jun ce qu'il l'intéresse c'est cette hargne qui réside en lui comme un démon qu'il n'a jamais su conjurer.

kian. le ton gronde comme une menace — il n'a franchement pas envie d'avorter ce moment, mais ses questions ne font que l’exaspérer remember when i said i like you more when you shut the fuck up? trop brutal. focus on me... please. — mieux. la voix se radoucit dans la tendresse d'une demande inattendue — jun ne quémande jamais et ça lui coûte de devoir le faire, mais il a beau être un homme cruel, il reste un humain sensé. sans une once de douceur, le kaze se serait déjà envolé loin — trop loin. or le mizu s'accommode bien mieux d'une distance réduite à néant — prisonnier de l'étreinte de son amant. l'esquisse d'un sourire de satisfaction avant le crash — baiser fiévreux capturé entre ses lèvres avides, abandonne la brûlure d'un désir incommensurable dans l'océan de ses passions charnelles. il y oublie même ses manigances, emporté par le déferlement de luxure qui explose dans le fond de sa cage thoracique, là où le palpitant s'emballe, bousculé par l'effet dévastateur de l'impact de ses lippes sur les siennes. et pendant cet instant où plus rien n'existe si ce n'est la chaleur de leur corps blottis l'un contre l'autre, il s'autorise, jun, à plonger son esprit torturé dans un semblant de sérénité ; à oublier tous ses méfaits.

l'éternité même ne suffirait pas à les contenter — insatiables, ils pourraient s'égarer des heures durant dans les vertiges de ces tangos enflammés, sauf que l'air vient à leur manquer. la rencontre de leur souffles étriqués sur le bord des lippes malmenées par la déchéance de leurs péchés. you won't regret this. la promesse d'un après qui se reflète dans son regard. il n'en dira pas plus, jun. au risque de déranger l'alchimie qui crépite sous leurs peaux. le visage de kian est cueilli en coupe, tendresse d'une caresse qui lui assure dans un silence que ce n'est pas encore fini. qu'il pourra avoir plus ce soir. à prendre ou à laisser.

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encore et encore. avec jun, il avait toujours eu l'impression de devoir reprendre à la case départ, à tout moment. à force de se répéter, il en avait marre. marre de toujours devoir se justifier, sur le pourquoi du comment. de motiver ses actions, ou ses inactions, par des mots qui n'avaient aucune valeur aux yeux du mizu. il n'en avait que faire des mots prononcés par le kaze. parce qu'il le disait lui même, over and over. i like you more when you shut the fuck up. et peut-être que pour une sainte fois, il allait la fermer, sa grande gueule pour enfin sauter sur l'occasion. et pourtant les mots comptes. ils construisent, et détruisent. mais il n'est de mots assez puissants pour qualifier ce qu'il ressent. s'il avait pu s'anesthésier le palpitant, il l'aurait fait sur le champ.

et pourtant, il réussit encore à le surprendre. avec sa voix soudainement tendre, requête inattendue, presque défendue. focus on me.. please. le message ne pourrait être plus clair. sourires complices, avant le face à face. la déferlante qui coupe le souffle, qui refuse de le leur rendre. les pulpeuses qui s'amourachent, s'écorchent à en rendre ivre. et Dieu seul sait à quel point ce pêché lui pèse sur la conscience. lorsque le myocarde se met de la danse, fait vibrer son âme en trébuchant une simple fois. le monde s'efface pour laisser place à vitre idylle, voûte céleste comme unique témoin. défensive, habilles qui empoignent le t-shirt du mizu lorsque les souffles se retrouvent enfin. parce qu'il sait que jun peut retourner la situation à tout moment, peu importe les belles paroles lancées. il prend le temps de calculer, de tâter le terrain. est-il en train de se faire berner? toucher dans lequel il plonge les yeux clos, profitant de l'accalmie passagère. your office. now. l'ordre est murmuré, voix écorchée, ponctuée de cet arrière-goût de luxure à peine dégusté. il relâche sa poigne de fer sur les vêtements de son amant, délicate descente de ses bras à ses poignets, où l'emprise se fait à nouveau. et il connait le chemin, kian. ouvre la voie comme s'il était roi, profite des bases qui ponctuent ses pas rapides. porte qui se referme derrière le mizu, verrouillée sans demander. prisonniers de leurs passions.

et il ne peut attendre, kian. il se tourne pour soulever jun, pour le plaquer contre la porte. captif entre ses bras, habilles qui remontent avidement le long de son des cuisses, ébènes qui cherchent à sonder son âme - en recherche du guet-apens. parce qu'il sait que jun pourra lui tendre la lune sur un plateau, pour la lui reprendre sans aucune pitié. show me i won't regret, then. dernière requête avant la nouvelle rechute, le clash encore plus brutal, vital. à en avoir mal.

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kian s'accroche à ce lopin de paradis, à croire que sans jun à ses côtés, tout se finirait — l'emprise crispée sur le tissus de sa chemise hurle cette crainte de le voir s'éclipser. encore. à ce sentiment terrible se mêle le doute d'être mené par la bout du nez. encore. boucle infernale dans laquelle le kaze ne fait que perdre la raison. jun est son Enfer, sa damnation et pourtant, il y plonge inlassablement. étreintes écorchées auxquelles il abandonne son corps, son esprit et son cœur. à se torturer des délices accordés par la cruauté d'un homme sans scrupule. jun ne fait pas dans les sentiments — il s'est juré que plus jamais, il ne laisserait ces illusions le berner. et peut-être que dans le fond il aimerait que le kaze l'entende aussi — don't forget. don't forgive. mais cet incendie qui l'habite est trop vorace — consumé par le désir ardent de le posséder. tant qu'il n'aura pas eu tout ce qu'il voulait, kian ne capitulera pas. frénésie entêtée, le recouvre de cicatrices — autant dans l'arène qu'en dehors, l'esprit noyé dans l'adrénaline qui lui mord les veines, kian s'oublie dans les abysses de monstrueuses souffrances.

enfant terrible qui refuse d'entendre raison — ce soir encore, il réitère. se conforte probablement dans l'idée qu'il a tout à gagner et si peu à perdre ; un peu plus, un peu moins, quelle différence ? à ignorer l'empreinte que jun est en train d'inscrire sous sa peau — marqué à jamais par son impétuosité. mirage de renversement dans les rôles, à lui faire entendre qu'il a le contrôle de la situation. qu'il est en droit d'ordonner quoi que ce soit à l'amant qui lui emboîte le poids, jusqu'à ce que cette porte ne vienne sceller à jamais les miséreux desseins auxquels ils se condamnent.

précipitation juvénile dans les gestes du combattant addict il en réclame plus, devenu dépendant de ces lèvres pourtant poison sous les siennes. ses pulsions le contrôlent, le poussent à ne pas perdre un instant, mais il y a l'ombre d'un doute qui vient éclipser son regard et il tente ( vainement ) de trouver réconfort dans celui du mizu. ils se contemplent dans un silence dérisoire — les pensées de jun sont insaisissables. au même titre que ce sourire victorieux qui balaye ses lèvres un instant avant l'impact qui vient tout ravager.

autour de vous, plus rien n'existe — seule la pression de vos corps subsiste.

l'esprit sombre complètement, obnubilé par la saveur de ses lèvres, la chaleur de sa peau et la brutale convoitise dont il est l'objet. jun n'entend plus que ce désespoir qui vibre dans les gestes lacéré de kian, lui-même à la recherche d'un écho aux sentiments qu'il confesse dans la force de ses baisers. le tango brusque, teinté d'une violence qui trahit la profondeur du torrent qui se déverse en eux — ils ont attendu trop longtemps, mais les désirs charnels sont si enivrants qu'il a besoin de les ancrer sous leurs peaux.

sa main se faufile entre ses mèches dans une caresse dérobée, avant de se refermer férocement dans une poigne qui met fin à ce tumultueux baiser. à sa gorge déployée, jun affiche un sourire carnassier — prêt à fondre sur sa proie. les lèvres s'échouent tendrement sur la peau du kaze où elles s'adonnent à de cruelles fantaisies. personne ne s'en sortira indemne. bruised my skin and make me scream. les lippes taquines se jouent de sa faiblesse, étirées dans un sourire en coin, elles se rapprochent dangereusement du creux de son oreille. how do you want this...? sensuelle infinité dans ses paroles divinement foudroyante. you're the one in control how do you want me...? libre court à ses fantasmes ; même les plus fous. to make love to you même les plus défendus.

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no one ever told him that burning in hell would feel so good. depuis sa naissance on lui rappelle constamment que l'amour de Dieu est le plus puissant. de suivre sa voix, dans l'espoir que tout ira mieux. il n'y a rien de plus puissant que la peur du pêché pour remettre sur le droit chemin un enfant encore innocent. à lui marteler les paroles du seigneur, à implorer son pardon, pauvre garçon. on lui parlait du feu, de son caractère destructeur, de cette douleur éternelle pour ceux qui auraient commis un pêché. jun en est son émissaire, à lui lacérer le cœur et l'esprit, chimie incendiaire. l'enfer n'est pas une fatalité. pas à ses côtés.

the only difference between the saint and the sinner is that every saint has a past, and every sinner has a future.

caresse poison qui s'attarde dans ses mèches, tire sa tête vers l'arrière dans un soupir plus que satisfait. baisers papillons sur son épiderme, automatique frisson. il a eu le temps de découvrir ses perversions, jun, ses plus sombres secrets. ses points faibles, pour mieux les utiliser, le manipuler. i don't know jun... when are you going to stop me? so you can run away and let me scream. turn around and bite me. le reste de la phrase reste secrète. ton incertain, indécis. il reflète tout simplement cette peur viscérale, le dénouement fatal de cette soirée. cette sensation de retomber dans le même piège, et même, de ne jamais en être sorti. les mains qui quittent lentement les hanches du mizu pour remonter, pour faire sauter, un à un, les boutons de cette chemise qui lui semble désormais inutile, qui le nargue en lui voilant la voie vers l'inestimable ivoire. maybe right here, against the door... qu'il lance sans trop de conviction, pulpeuses qui tracent un sillon le long de sa gorge, qui brûlent d'envie sur ces arabesques encrées sous sa peau. langue qui glisse sur ce bouton de chair pour le titiller, le mordiller, jouer avec son corps comme il se joue de lui depuis tant d'année. et le contact est pourtant rapide, éphémère. ses pieds touchent terre dans un mouvement brusque, juste assez pour attraper son poignet et le retourner, bassin pressé contre son fessier, souffle ardent sur la nuque. les mains qui remontent trop lentement, pour tirer sur le tissu, le lancer au sol et l'en départir, pour parcourir ces constellations qui lézardent son dos, jusqu'à se faufiler à sa gorge, qu'il enferme une nouvelle fois sous ses habilles. or maybe you would prefer like this. la claque est sournoise, mais elle retentit quand la main du kaze termine sa course sur la fesse de son aîné. et le contact ne dure que quelques secondes, avant qu'il ne le relâche pour tourner les talons, s'avancer vers le grand bureau pour pousser ce qui se trouve sur le coin, qui s'y poser. regard de braise qui cherche les pupilles du mizu, sourire mi-amusé en coin. il n'a pas l'habitude de tout contrôler, kian. lui est peut-être offert une illusion, mais elle lui plait. come here. get on your knees ...

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