spleen — jun

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Anger is an acid that can do more harm to the vessel in which it is stored than to anything on which it is poured

égaré dans ses baisers écorchés, jun est rattrapé par l'ombre du doute qui pèse sous les lippes de l'amant déchu — comment peut-il ne pas savoir ? éclat de confusion qui se découvre dans le regard du mizu. so what? he never thought about this? bullshit. volonté entravée par sa réalité où les aveux de ses désirs sont interdits, à imaginer le bien-aimé un jour reposer entre ses bras, à le posséder. médiocrité d'une œuvre que jun ne lui permettra jamais d'esquisser, mirage d'un avenir qu'il crève de cueillir à ses côtés qui ne cesse plus de s'éloigner.

ses gestes trahissent une élégante tendresse. s'il est perdu dans ses songes, ses mains elles, se souviennent de la conquête à laquelle elles s'adonnent. l'épiderme traversé d'un délicat frisson sous le touché trop languissant du kaze qui manque de conviction — mais certainement pas d'ambition. il plonge dans l'inconnu, à la découverte de ses propres désirs. à venir cueillir le fruit défendu du bord des lèvres ; avide de goûter la chaleur de ce corps qui se dévoile pièce par pièce. taquinerie tangible sur le bout de sa langue — soupir de censure échappée de ses lippes tendrement mordillée, mais rapidement arrachée par un gémissement de surprise lorsque le corps est bousculé. il s'autorise un sourire ( narquois ) lorsqu'il vient presser son corps contre le sien dans une confession qui le ferait presque trembler de plaisir. kian n'a jamais rien voulu de plus qu'embraser son corps de ses ténébreuses passions — et jun sait parfaitement comment attiser le brasier. obscénité exhibée dans ce soupir qui dépasse la barrière de ses lèvres, avant que le plaisir octroyé ne soit honteusement déserté. libéré de l'emprise du kaze, jun se décide à lui faire face dans une langueur que l'amant viendra bientôt à détester ( impatient ) puis y a cette impertinence dans son regard alors qu'il s'approche lentement, comble la distance qui les sépare, à présent cerné entre son corps et le meuble — à mener la cadence de son sourire emplit d'arrogance. he is a brat et c'est dans une langueur agaçante que le mizu vient déboutonner la chemise du kaze. le regard plongé dans le sien, trop attentif à la lueur d'impatience qui vibre dans ces orbes sombres. le tissu est balayé, jugé comme encombrant pour les caresses narquoises du mizu qui fond contre les lèvres de l'amant, happé dans l'euphorie un baiser avide et capricieux — distraction suffisante pour le surprendre d'une pression glissée contre son entrejambe. et jun se joue de ses faiblesses, redessine dans ses gestes leurs désirs charnels. il abandonne la caresse pour briser la barrière — le rempart des vêtements effondré sous la volonté de son doigté enjoué. le baiser prend fin dans une morsure délicieusement infligée, sous les lippes d'un sourire carnassier, mais le regard amusé reste ancré dans celui du kaze. et jun n'a pas besoin de regarder pour savoir ce qu'il fait — caresse délicate se fait plus prononcée et sous ses doigts la magie s'opère. le plaisir est de courte durée, avorté par ce désir malsain de venir frustrer son partenaire. encore. mais il n'a pas le temps de s'en plaindre que jun repose son index contre les lippes de l'amant dans un avertissement silencieux. don't speak. et il glisse entre ses jambes, n'obéissant qu'à ces désirs nébuleux lorsque ses lèvres s'égarent sur son torse jusqu'à ce que ses genoux touchent le sol. son regard insolent est toujours plongé dans celui de l'amant lorsqu'il laisse courir sa langue sur toute sa longueur — sourire en coin, provocateur. la douceur accordée qui ne saurait le satisfaire — kian en veut plus. les attentions de jun sont insuffisantes, le bousculent jusqu'au point de rupture où seule la frustration pulse dans ses veines pour mieux l'accueillir dans la tendresse d'une folie. les taquineries cessent pour octroyer au kaze tout ce qu'il a toujours désiré et jun s'applique à la tâche, mêlant à ses soupirs quelques obscénités. il lève les yeux pour mieux cueillir ceux de l'amant, docile créature désireux de combler tous ses plaisirs — pour combien de temps ? petits airs innocents qui attirent l'attention du kaze vers sa douce présence. il devine certainement que jun à quelque chose à lui dire — à confesser. would you like to fuck my mouth? l'invitation est d'autant plus obscène que cette façon qu'il a de la murmurer — comme un secret. conscient qu'il vient de provoquer l'étincelle qu'il attendait pour ne plus jamais douter.

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kian a toujours eu du mal à se poser. à voguer entre la paix d'esprit et la colère sourde. celle qui gronde au plus profond de son âme, qu'il tente de canaliser sans succès apparent. et il est bien difficile d'en faire autant lorsqu'on vient constamment y ajouter des irritants. jun en est passé maître, depuis les années. maître de ses réactions, de ses pensées, mais surtout de ses envies. à se courir l'un après l'autre depuis si longtemps, il se disait que l'un d'eux finirait par trébucher, et dans toutes les circonstances possibles et inimaginables, et il était toujours le premier à flancher. à suivre ses pulsions, victime de sa passion.

il lui avait ouvert les portes de l'enfer, et ce soir, il en serait sa damnation.

il le défi du regard, le kaze. lui laisse l'opportunité de s'éclipser en s'éloignant pour mieux le voir approcher. et jun sait pertinemment sur quel pied danser pour titiller les cordes de son irritabilité. il fait durer l'attente, se fait désirer tandis que les prunelles du médicomage le dévorent, se contentent de cette diversion que le mizu lui impose. parce que l'impression d'être en charge n'en est qu'une. la lenteur avec laquelle les boutons sautent lui arrache un soupir las, ses iris ne faillent toutefois pas. ils cherchent cette once de latitude, celle qui pourra lui donner l'avantage; c'est pourtant tout le contraire qui se produit, lui qui retourne son monde en s'emparant de ses lippes, en lui arrachant cette plainte étouffée, simple touché. si près de ce pêché depuis si longtemps convoité, à jamais refusé. insolence qui revient à la charge tandis que les habiles sur kaze se glissent dans la chevelure de l'amant, repoussent ces quelques mêches pour mieux admirer le spectacle qui se déroule sous ses propres yeux. toute cette attente en aura valu le coup, tête qui se renverse à l'arrière, lamentation silencieuse, désireuse. avide d'un peu plus, toujours plus. tout prendre et ne rien laisser, possessivité non assumée. cette insolence qui revient au galop, qui n'augure rien de bon tandis que le jais se toise, et que son corps s'embrase.  

il n'est que bûcher auquel le mizu vient ajouter son combustible, consumé par ses envies qui le dévorent jusqu'au palpitant. question laissée sans réponse, il préfère répondre de ses actions. cette prise délicate sur ses mèches se referme, juste assez pour le rapprocher, pour se glisser de toute sa longueur entre ses lippes

[I FUCKED UP JE RÉÉCRIS QUAND JE PEUX ]

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la réponse vient à lui dans un mouvement qu'il aurait presque anticipé — satisfaction qui frémit à la commissure de ses lippes étirées dans un sourire en coin, alors que ses prunelles s'égarent dans les ténèbres de celle du kaze. il y retrouve cette même tension — cette colère orageuse qui le pousse à conquérir son corps et son esprit sans jamais s'arrêter. parce qu'il n'aspire qu'à ça au bout du compte. by the end of the day, kian n'aspire qu'à exister dans l'univers de jun, d'une quelconque façon il souhaite s'immiscer sous sa peau, retracer ses blessures pour mieux graver ces cicatrices sous sa peau. des sentiments tourmentés qu'il vient confesser dans la brutalité de ses gestes, dans la force de ce désir inassouvi de le faire sienne, mais surtout dans l'envie irrépressible de satisfaire le mizu. de lui donner tout ce qu'il a jamais voulu du kaze — ses plus sombres passions. kian arrache son plaisir égoïstement, alors que les regards capturés refusent de s'échapper l'un de l'autre. jusqu'à l'apogée, ils s'interdisent de se détourner l'un de l'autre — pour toujours mieux s'appartenir. et jun se montre docile lorsqu'il accueille le torrent, larme solitaire échouée sur les traits de son visage déjà cueilli par l'amant si fier. l'échappée d'un soupir au touché délicat qui perle au coin de ses lèvres, le mizu se laisse porter par le courant, par la douceur des gestes de l'amant qui vient embrasser ses traits, comme pour se pardonner.

et à la question qui résonne, le mizu hoche la tête négativement just touch me... qu'il murmure contre les lippes du kaze, l'invitant à se redresser pour échanger les rôles. reposant contre la surface plane sur bureau, l'aîné se surprend presque d'un soupir lorsque la main du kaze vient de nouveau presser contre son entrejambe. et les lèvres se sévissent au creux de son oreille, à lui susurrer des interdits qu'il pourrait s'imaginer. à jouer sur son épiderme lorsque le doigté se fait plus taquin et les gémissements étouffés contre la gorge de l'être désiré — son corps se voit parsemé de ces attentions qui les énivrent autant l'un que l'autre, à les pousser inexorablement dans les abysses de cette intimité où ils s'imaginent seuls, dans ce mirage où ils s'appartiennent jusqu'à l'apothéose.

corps contre corps ( coeur contre coeur ) les palpitant chantent en harmonie, alors que les veines s'empoisonnent des sentiments maudits. ne persiste qu'un silence que le mizu s'autorise à combler d'un baiser qui n'aurait jamais du être confié ( le sens est trop lourd ) il ne pense pas aux conséquences de son acte lorsqu'il repose son front contre le sien, s'oubliant presque dans l'ivresse de ses désirs. you shouldn't stay... qu'il murmure tendrement, quelques secondes avant que son nom ne soit appelé. I gotta go, so you shouldn't stay. le retour à la réalité est brutal — soudain. il ne lui offrira même pas le temps de susurrer quelques promesses avant de partir, jun ne prendra pas non plus la peine d'en discuter. il ne couchera sur leurs gestes aucun mots et si on venait à lui demander, il se contenterait surement d'en rire. sans jamais élaborer.

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il n'a jamais su mettre les mots sur ses sentiments. il s'exprime à l'aide de gestes un peu trop brusques, souvent non pensés, sans être déplacés. il se laisse porter par ces envies qui lui embrument l'esprit. ce désir de faire jun sien alors que ce dernier ne lui doit rien. because at the end of the day, ils ne sont rien. deux astres qui tournent dans le même axe, qui se croisent à l'occasion, bouchée de désastre. l'attraction est irrésistible; la brûlure de son passage immarcescible. il s'enivre de cette souffrance, le kaze. pour se sentir vivant, juste assez.

just touch me... les positions sont habilement inversées, danse à laquelle le kaze prend facilement part. ses mains se font aventurières, glissent contre l'entrejambe du mizu pour lui offrir la libération qu'il aspire à atteindre. les pensées qui s'accrochent aux paroles susurrées dans son oreille, tandis que les lèvres brûlent sur cet épiderme encré, dans le désir d'y laisser la preuve de son passage, même lorsqu'ils devront se quitter. ses habiles se font agiles, s'activent pour pousser son aîné au bord du gouffre. à vouloir l'entraîner dans les abysses, à y perdre le nord. as long as you get lost together.

le retour au sol est presque brutal. lorsque les myocardes s'emmêlent, que les non-dits sont beaucoup trop bruyants pour ce silence qui règne. lorsque ses lèvres brûlent les siennes d'un baiser, arrière goût d'adieu en bouche. et le mizu ne lui donne effectivement pas le temps - retour à la normale. à cette façon qu'il avait de refermer la porte dès que kian y mettait le pied. cette façon qu'il avait de toujours lui rappeler qu'il était maître, dans ces situations. qu'il n'aurait jamais le contrôle, malgré tous les efforts déployés. i had no intentions to stay anyway... les mots sont murmurés, presque ravalés. le temps de se rhabiller, de chasser cet air de débauche qui lui colle à la peau. et il quitte les lieux, sans un regard derrière lui. sans vraiment savoir quoi penser, à enfouir ce moment au plus profond de ses souvenirs.

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