Paper talks (himari)

Dim 30 Jan 2022, 15:21

- paper talks -
There's such a difference between us
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january 31st, 2022

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Noël a filé. La nouvelle année aussi. Et le retour des cours a apporté des complications à laquelle le petit oisillon n’avait pas pensé. Des cours qui se survolent, deux endroits au même moment. Et s’il a d’abord préféré écouter la voix du cœur, suivre la danse plutôt que les heures mal aux fesses à ne rien comprendre, l’évidence lui a sauté aux yeux sous la forme d’absences à multiplier et qui commencent à peser lourd. Et dans les rouages de la petite tête, il faut à tout prix cacher la misère. Faire disparaître au mieux les heures manquées pour éviter que quelqu’un d’autre que lui ne l’apprenne. Papa surtout.
Pris dans la tourmente de ce double cursus qu’il encaisse du mieux qu’il peut, Noé n’a pas eu le temps de penser à une excuse valable pour se justifier, le pourquoi d’un comment dépassant le bon sens et sa bonne foi. L’oisillon a perdu des plumes en passant dans une tempête, les a récupérées au passage et va devoir faire preuve d’intelligence pour les recoller et que les pertes ne se voient pas.
Mais le secrétariat semble être une tour insurmontable. Un fort à assiéger jusqu’à le voir s’effriter rien qu’un peu pour qu’il puisse s’y engouffrer. Sait mentir Noé, parfait petit acteur qu’il est devenu aux heures maussades passées dans son lit, mentir sur sa douleur, sa peine, ses peurs. Mentir et sourire, tout va bien. Pour ne pas décevoir, ne pas voir des miettes de tristesse, de pitié et désespoir dans le fond des yeux de toute une famille qu’il aura balancé en pleine tempête, avec lui, sur son Arche en plein saccage. Papa ne sait pas que le fils prodigue empreinte une autre voie que celle gravée pour lui, plus sinueuse, moins vertueuse.

Il y a pensé toute la journée, comme il l’a fait la semaine précédente. A repousser l’échéance en se disant que ça finira par venir, la bonne excuse. L’explication parfaite pour faire s’envoler les papillons absence. Mais elle n’est jamais venue. L’a laissé sur le bord de la route à attendre, mais rien, pas même une bride d’idée. Improvise alors qu’une petite voix lui a soufflé à l’oreille. Why not. C’est ce qu’il se répète maintenant que son cours a pris fin et qu’il est temps de commencer à la gravir, cette tour-secrétariat. Devenir le papillon et se laisser volontiers attirer par la lumière. A traverser tout Mahoutokoro sous un soleil d’hiver. Brillant mais froid. De la brise dans les bouclettes échappées de son chignon négligé, il s’accroche à la bandoulière de son sac comme à une bouée de sauvetage, mâchouille plus fort la dragée au goût bizarre qu’il a sorti du paquet sans trier. Trier c’est tricher Noé. Oui mais il y a le risque de tomber sur un arôme à vomir.
Une petite inspiration, puis une seconde plus grande et la porte se pousse. Il fait bon à l’intérieur, pique les joues rosies par la fraîcheur du dehors. S’approche du bureau et de la jeune femme juchée derrière. Il hésite une seconde, celle juste avant de franchir la ligne le mettant dans le champ de vision de la sorcière. Balance son sac dans son dos, cogne contre l’arrière des cuisses, pousse l’hésitant en avant.

« - Hello ? Hi, I’m sorry to interrupt. » Il y a le sourire sur les lèvres, le soleil à l’intérieur de la pièce et qui réchauffe lui, pour de vrai. Bien que timide. Noé s’incline, un peu, comme on lui a appris à le faire parce que c’est comme ça que font les enfants bien éduquer. Et le sac revient, dans un plof lourd, heurter la hanche quand il se penche un peu en arrière, ouvre la gueule de tissu pour y plonger son bras. En ressortir les papiers attestant de ses absences et les poser entre eux. « - I’ve got these and, I, well, I’d like to know what to do to, you know… Erase them ? » Le coin des lèvres grimpe un Everest désolé, se sent un peu con de venir là pour poser ce genre de question sans savoir quoi faire pour de vrai.
Smile, maybe they’ll be gone doing this.
Si seulement c’était aussi simple, il n’aurait pas le cœur qui bat aussi fort, aussi fou avec ses aiguilles tournant dans les sens en beuglant des alarmes qui lui donnerait presque mal au crâne s’il n’était pas aussi habitué à les entendre.
Shhh, for once, please.

IMAGE BY vocivus , SPUF, BAALSAMINE

07.07.98 (23)Naissance & Âge :

january 31st 2022, 3:30pm
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La nouvelle année semble avoir bien d’émotions en stock pour Himari, alors que Janvier s’achève à peine. Elle a l’impression d’avoir déjà vécu plusieurs mois en quelques jours, épuisée de conversations aussi compliquées que essentielles, aux prises avec ses réflexions personnelles, seule ou avec un peu d’aide. Sawako qui l’a aidée à mettre des mots sur certaines choses et à penser à d’autres. Ava Vaillancourt et ses cartes, remettant le destin dans le droit chemin alors que l’issue ne semble pas aussi sombre que lors du précédent tirage.

Elle commence son service en début d’après-midi pour finir la journée à l’école. Marchant sous le soleil hivernal, les mains sèches d’un temps toujours terriblement sec pendant cette saison, c’est cependant face à une bâtisse familière qu’elle s’arrête un instant. Bâtisse qui ne semble plus aussi terrifiante qu’auparavant, pour une raison qui lui échappe. L’heure sur son téléphone lui indique qu’elle a le temps - alors elle pousse la porte.

La boutique du vieux Wada est comme pétrifiée dans le temps. Toujours exactement la même qu’il y a six mois, la même qu’il y a des années. Mais le vieux sorcier n’est pas à sa caisse, remplacé aujourd’hui par une sorcière inconnue. Ça lui convient, à Himari - si elle a enfin décidé de remettre les pieds dans la boutique de musique, elle n’est toujours pas sûre d’être prête pour une conversation avec le vieil homme, lui qui a observé son piano éclore pendant des années.

Elle ne sait pas trop quoi faire, mais elle déambule en silence. Accueillie par un いらっしゃいませ doux de la vendeuse occupée derrière la caisse, ses doigts glissent sur les partitions. En sélectionne un au hasard, attirée par la couverture bleu nuit aux motifs de feux d’artifices. Elle n’a pas beaucoup de temps, alors ce sera assez. Sort quelques pièces pour régler son achat, et se dirige vers l’école, les partitions dépassant de son sac, comme si de rien n’était.

Après-midi tranquille et ordinaire, assise au bureau à tamponner et griffoner. Archiver, ranger. Son sac est posé sur la table, appuyé contre une étagère, le titre de la partition en évidence. Comme là pour lui rappeler sa présence, qu’elle n’oublie pas ce qu’elle a enfin entrepris.

Hello? Hi, I’m sorry to interrupt.

Himari lève le nez de ses parchemins en washi, pour croiser le regard d’un étudiant au teint hâlé et aux boucles brunes, lui faisant timidement signe dans la pièce. Oh, hello, how can I help you? répond Himari avec un sourire poli, posant sa plume pour se lever, bien que ça ne fasse pas vraiment de différence de hauteur. L’étudiant semble hésiter. His face feels familiar. Not sure why, though. Il fouille dans son sac, pour en sortir une pile de petits parchemins qui ne sont que trop familiers pour Himari. Des billets d’absence, ceux envoyés au domicile des étudiants, voués à réclamer une justification valable et à notifier les parents si besoin. Ceux qu’elle tamponne et envoie elle-même depuis la volière de l’école.

Les petits papiers dégringolent sur le bureau dans une cascade froissée. I’ve got these and, I, well, I’d like to know what to do to, you know… Erase them? Himari saisit les billets d’un geste délicat, pour les rassembler et y jeter un oeil, une légère ridule se creusant entre ses sourcils, comme toujours lorsqu’elle essaie de comprendre quelque chose. Erase your attendance record? elle reformule d’un air interrogateur. Ça semble si évident, mais elle est toutefois étonnée d’entendre une telle requête. Himari secoue légèrement la tête avec un regard navré. I’m sorry, we cannot do this - you can provide any kind of certification to justify your absence in those classes, though, elle explique simplement, en termes professionnels.

L’étudiant semble embêté face à sa réponse, cependant. Son regard parcourt vaguement les billets, accrochant alors au nom du garçon - Aguilar, Noé. Oh. He’s Pandore’s little brother. This is why his face felt so familiar… he looks a lot like her. Un autre souvenir lui vient à l’esprit, soudain. Celui de ce même visage hésitant, posé sur ses mains, ayant fait irruption dans le bureau au moment même où elle s’efforçait d’arranger la liste des absences injustifiées de Akira, à sa demande. From the times when he was still actually asking me to do this kind of things. It’s been so long. Mais il l’a déjà vue faire, Noé Aguilar. C’est exactement pour ça qu’il tente sa chance - expliquant alors la demande un peu osée.

Himari hésite un instant, avant de reposer ses yeux sur les billets. Essayant de trouver une porte de sortie, alors qu’une nouvelle fois, ses erreurs d’inattention menacent ses secrets. Peut-être qu’elle devrait juste le faire et lui demander de ne rien dire. Un gardien des secrets, mais aussi un risque de plus. Elle note rapidement les cours concernés par ses demandes. Accounting. Hold on a second, let me see what I can do, elle expire finalement avec un sourire poli et un léger soupir. Himari se retourne pour fouiller dans un casier, sans pouvoir s’aider de sorcellerie. À la moldue, sans Accio, elle cherche les dossiers commençant par A d’un geste agile pour trouver celui de son visiteur, et le poser sur le bureau, repoussant son téléphone et son sac aux partitions débordantes pour faire un peu plus de place aux documents. Accounting and… performing arts? Une connexion se fait dans le coin de sa tête. That’s funny, it’s just like Icarus.

Cette pensée semble la faire un peu plus pencher vers la coopération. Himari se retourne, se mordant la lèvre d’un air hésitant. Have you considered dropping this class at all? If you cannot attend it, maybe you should rethink your schedule a little? elle propose d’un ton léger, avec un sourire qui se veut rassurant. Ça règlerait son souci d’absences injustifiées, d’abandonner ce cours qu’il semble vouloir éviter, même si quelque chose lui dit que si son cas est aussi similaire à celui de Icarus qu’elle le pense, c’est probablement bien plus compliqué que ça en a l’air.

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january 31st, 2022

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Pile de papier sur le bureau et la demande formulée à voix haute, il réalise que peut-être c’était stupide. De venir ici pour demander ce genre de chose. S’était dit que, peut-être, parce qu’il l’a déjà vu faire, la jeune femme debout face à lui, elle pourrait recommencer. Mais pour lui cette fois. Tricher pour effacer ce qui dérange, on accord entre eux, sans mots se dire au revoir et oublier, qu’ils ont triché tous les deux. « - Yes. » Et pourtant il confirme quand elle reformule sa requête, opine de la tête comme pour accentuer la demande et la rendre encore plus stupide qu’elle peut l’être. Il n’a pas réfléchit Noé, ou plutôt si et c’est cette solution qui lui a semblé la plus juste. La plus logique.
Le nez se plisse devant les explications, les traits du mômes se décomposent doucement pour laisser place à une moue déçue. Tristesse à fleur de visage, Noé se penche un peu, appuie ses coudes sur le morceau de comptoir posté à sa hauteur pour le séparer de la suite du bureau. On ne peut pas dire clairement, sur un papier supposé officiel que si des cours ont été ratés, c’est parce qu’il n’était pas en état de s’y rendre. Au-delà des problèmes de logistique que peut poser le fait de devoir se trouver à deux endroits en même temps, les défaillances du rokurokubi sous sa peau ne regardent que lui. Ils savent ce qu’il est, puisqu’il a été rangé dans un dortoir pour bestioles dans son genre. Ils savent mais lui ne veut pas l’étaler, n’en a pas envie. N’assume pas encore ce qu’il est pour de vrai.

Noé pique du nez, regarde ses doigts et joue une seconde avec. « - I figured but I… Well, I can’t really give certifications for them, it’s kind of, complicated… » Il hausse une épaule, l’air de rien. Se montrer évasif avec légèreté peut aider. « - Also I can’t be in two places at the same time. » Petite vague de sourire navrée sur les lèvres. « - Okay, thank you. » Petit Aguilar se redresse quand elle se retourne et fouille. Pose ses yeux un peu partout pour s’occuper le temps d’attendre, tapote des doigts contre le bois et se penche à nouveau en avant. Lorgne les papiers en-cas, le téléphone laissé ouvert sans vraiment s’intéresser à ce qui se passe sur l’écran, papillon volète jusqu’au sac. Les papiers qui en sortent, comme ça, l’air de rien attirent son attention. Froncement de sourcils et Noé se penche un peu en avant. Reconnaît les lignes de partitions et quelques notes à l’arrachée. Pas le temps de se concentrer plus longtemps qu’elle se retourne déjà. Pris en faute, le môme se redresse d’un coup, passe une main sur sa nuque, gêné.

« - Yeah, I have and I can’t. Not yet. » La voix se hache de morceaux désolé, un désespoir qu’il retient au bord du gouffre de son cœur. Pandore lui a conseillé de ne pas abandonner la gestion. Alors on range le désamour et la nullité dans un coin, sourire sur le visage et on tente, de faire au mieux pour rattraper un train partit depuis longtemps sans lui. Expulse la frustration dans les cours de danse qu’il affectionne plus qu’il ne l’imaginait. Un exutoire, devenu un besoin. Nécessité folle de laquelle il ne peut plus se passer. « - My dad wants me to do attend the accounting classes, even though it’s absolutly not my cup of tea, and for the dance, I don’t wanna drop it ‘cause I’m not that bad and I enjoy it so… » Un petit nuage de fierté vient se poser sur le soleil-sourire qui s’agrandit rien qu’un peu le temps d’un aveu. Si Himari se montre rassurante, dans son expression et les mots qu’elle lui offre, quelque chose lui semble étrangement familier. La question, déjà entendu, ou plutôt lu sur son écran de téléphone. Au fil de ces conversation-bonbons qu’il partage avec Myosotis. Ca ne lui traverse pas vraiment l’esprit, que la jeune femme devant lui puisse être sa confidente virtuelle.
Ce serait bizarre.

Moment de silence installé entre eux, les doigts reviennent tapoter sur le bois pendant que les réflexions se font sous les bouclettes. Il faudrait partir, si elle ne peut rien faire pour lui. Récupérer ses absences et les laisser s’entasser dans un coin jusqu’à ce que l’océan papier ne déborde et que les vagues manquent de couler l’Arche bancale du Noé en carton. Il soupire, regarde ses doigts puis repose son regard sur Himari.

« - I’m not the kind who asks for any favoritism or else, if I can manage it on my own, I’ll happily do it that way but I can’t here. You sure you can’t do anything about them ? » Pour cette fois. Les suivantes, il trouvera une solution. Ou aura trouvé le courage d’avouer à son père que l’économie est un autre univers pour lui, la gestion quelque chose de bien trop compliqué quand on est déjà pas capable de gérer sa vie comme il faut. Et qu’au fond, lui ce qu’il veut, c’est danser. Quoi faire de sa vie de grand, il a encore le temps d’y penser.
« - Music score ? For what ? Piano ? You play ? » Les questions glissent avant même qu’il ne prenne le temps de les en empêcher. Une curiosité de gosse, changer de sujet rien qu’une seconde pour quelque chose qui intéresse bien plus que des absences non-justifiées.
Myo used to play piano...

07.07.98 (23)Naissance & Âge :

january 31st 2022, 3:30pm
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Cas de conscience qui s’offre à Himari lorsque Noé Aguilar lui demande son aide - coincée entre ses devoirs professionnels, gardienne de ces dossiers scolaires et détentrice de l’autorité qui pourrait tout effacer d’un geste, et son empathie. Elle lui offre une réponse dans les clous, convenue, non bien sans un ton tout de même désolé de ne rien pouvoir faire pour lui. Sans justificatif, impossible d’effacer ces absences - en théorie.

Le regard légèrement insistant de Aguilar sur son visage l’empêche de sceller les négociations en l’envoyant paître. Complicated. Himari fronce les sourcils d’un air interrogateur, avant de remettre le nez sur les papiers. Also I can’t be in two places at the same time. Laisse échapper un léger sourire compatissant, avant de se relever pour fouiller. Essayer de trouver une brèche, quelque chose qui pourrait légalement l’aider. Some shops in town that sell time-turners. Have you considered trying one? lance Himari le nez dans ses archives, proposition lancée comme ça. C’est une pratique courante pour les étudiants en double-cursus avec de bons résultats, souhaitant mettre un coup de boost à leurs dossiers scolaires, après tout.

Sa seconde proposition est plus radicale - s’il ne peut pas se rendre à ces cours, à quoi bon insister. Himari se replace derrière son bureau en écoutant les explications du garçon. Un père qui insiste sur ces cours de comptabilité et gestion. Un fils qui préfère danser. This sounds familiar. I see. Elle ne moufte pas, hochant la tête au fur et à mesure du récit pour signaler qu’elle écoute, feuilletant le dossier. It’s the same problem Icarus has. Also, what’s with parents insisting that their children study something they do not enjoy… Quelque chose dans les parallèles pousse Himari à vouloit l’aider, mais elle hésite encore trop, incapable de trouver quoi que ce soit dans cette paperasse pour justifier d’effacer ces absences répétées.

Le silence pèse un peu, alors qu’elle se retrouve face à un mur, avec deux issues possibles : l’aider, malgré les risques, ou le renvoyer d’où il vient. Les doigts du garçon s’impatientent sur le bois, alors qu’il insiste une nouvelle fois dans sa requête. You sure you can’t do anything about them? Himari affiche une expression aussi neutre que possible. He’s seen me do that before. I could send him away and pretend he didn’t see anything - but I’m not that kind of person. Noé Aguilar interrompt sa brève réflexion pour montrer quelque chose du doigt, sur le bureau. Himari suit l’index du regard, pour tomber sur la partition toute neuve, à moitié ouverte dans son sac, juste à côté d’elle, presque oubliée par la doléance inattendue. Music score? Oh, uh… Himari hésite, prise de court. For what? For- Piano? Elle esquisse un léger sursaut de surprise que le garçon ait immédiatement deviné, alors que la mention de l’instrument n’est visible nulle part sur les partitions. You play? Silence. No, I don’t… Sa phrase ne se termine pas alors que Himari range le livret à la hâte, à l’abri des regards, comme prise la main dans le sac, avant de laisser échapper un soupir nerveux. Yes, it’s for the piano… But how could he tell? Do you play? That’s the only way he could. Esquisse un sourire poli bien qu’un peu angoissé de ce sujet de conversation encore sensible malgré tout.

Himari chasse son embarras en se redressant, s’éclaircissant la voix un instant. I’m really sorry, but there is nothing I can do for you, I have to follow the school’s guidelines… elle glisse d’un air navré. Le garçon semble bien embêté. Et puis, la main de Noé Aguilar s’élève pour écarter une boucle brune derrière son oreille - et Himari le voit scintiller.

Le papillon doré, accroché à son lobe. Elle ne peut pas le louper, détail peu commun autant qu’il détonne légèrement avec le jean délavé du garçon. Comme une connexion supplémentaire qui se fait dans sa tête - it’s one coincidence too many. -polyommatus icarus, laisse échapper Himari, les yeux rivés sur la boucle d’oreille qui brille sous la lumière de l’après-midi. La forme familière des ailes, décrites si précisément par Icarus lorsqu’elle l’avait interrogé sur l’origine de son pseudo. I remember exactly, because I felt like a idiot practicing pronouncing it out loud alone in my room. Ses yeux font des bonds entre le bijou et les traits du garçon, trop confuse pour prononcer le moindre mot pendant un instant, sur le fil - et si elle se trompait ?

Elle ne l’imaginait pas si jeune, pour une raison qui lui échappe. Peut-être que la force tranquille de Icarus lui avait toujours donné l'impression de parler avec une âme plus sage que la jeunesse qui illumine ses traits. Elle s’imaginait encore moins raconter ses états d’âmes au petit frère de Pandore Aguilar - même si Himari a toujours pris soin de ne jamais révéler ni nom, ni fonction professionnelle distincte, alors que Icarus ignore aussi où elle travaille, où elle vit, qui elle fréquente. N’ayant que des profils vagues pour son information - un maître-chanteur devenu une habitude, une amie-modèle, des parents moldus.

Mais ce ne sont que trop de coïncidences. C’est peut-être aussi ça, ce pressentiment qui lui échappait jusqu’alors, à s’accrocher autant au besoin de trouver un moyen réglementaire de l’aider. Ses gestes se sont gelés lentement, et Himari ferme doucement le dossier scolaire. It’s… you, elle laisse échapper d’un air sonné. Icarus. It’s him. Sans trop savoir s’il comprendrait, au risque de devoir s’excuser de l’avoir confondu avec quelque chose si elle venait à se fourvoyer. Avant que l’information ne la frappe, comme si elle revoyait soudain ses priorités.

Son visage s’éclaire, et Himari se fend d’un sourire - pour avoir suivi son histoire, ses troubles et ses ambitions, quelque chose en particulier résonne dans les informations arrivées sur le tas depuis les quelques dernières minutes.

…you finally started dancing!

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january 31st, 2022

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Propositions s’enchaînent mais ne conviennent qu’à moitié. Au fond il y a déjà pensé, à se munir d’un retourneur de temps pour se montrer présent à tous ses cours, double-cursus et bon résultats aidés par la magie. Il a pensé à abandonner l’un pour se consacrer entièrement à l’autre mais ne peut pas encore le faire. Le fera, par sa volonté propre ou la contrainte quand peut-être il échouera sa première année de gestion. Doucement Noé secoue la tête, un non silencieux qu’il accompagne d’explications peut-être un peu vaseuses mais au fond il n’a pas vraiment envie de raconter sa vie à quelqu’un qu’il ne connait pas. Malgré ce petit truc bizarre qu’il ressent, la chaleur d’un lien bien existant et perdu quelque part dans les ombres d’une réalité à laquelle il n’est pas habitué. Existe seulement derrière des pseudos et des écrans, des mots que l’on offre sans se connaître puisque l’on se sait en sécurité.
Le petit cœur s’agite, les yeux tombés sur les parchemins partitions. La curiosité piquée balance les questions avec un petit sourire aux lèvres, ça lui rappelle cette autre qui jouait mais n’ose plus. Ce rêve qu’elle lui raconte et qui revient toujours se glisser dans son esprit. No I don’t. « - Oh, that’s too bad. » Petite moue boudeuse aux lèvres, le kaze déçu sans vraiment savoir pourquoi. I have a friend who’s just like you. Quelques notes d’un rire presque trop timide pour lui s’échappent dans l’air, et il agite les mains pour repousser l’idée. « - Me ? No, but I wish I could, I like the sound of it, it’s soothing and kinda deep. I learned guitar when I was a kid, nothing else to do, but it ruined my fingers so, nah, playing music’s not for me. » Lui ce qu’il aime, c’est l’écouter, l’illustrer. La laisser le guider, l’envahir et exister au gré des notes.

Espoir s’envole comme un papillon par la fenêtre ouverte, elle ne fera rien. Pas pour lui en tout cas. Il hausse les épaules, un peu penaud. Remet en place une bouclette aventurière, glisse derrière l’oreille et puis se penche en avant pour aller récupérer ses absences. Trouver une autre solution pour éviter qu’elles ne viennent se glisser jusqu’à son père. Polyommatus icaru. Et le vol se fige. « - What did you just say ? » Coïncidence pour tomber sur quelqu’un qui s’y connait en papillons, jusqu’à savoir prononcer leurs noms véritables sans les égratigner. Yeux ronds de surprise qu’il pose sur Himari, Noé sur son Arche en train de se perdre sur un océan de questions, de suppositions. Des certitudes en bulles de savon, elles s’élèvent et explosent aussitôt. This can’t be, she just likes them, that’s all. Mais pourquoi précisément ce papillon-là ? Icarus c’est lui, là-bas dans cet autre monde. Et puis la tempête s’arrête, d’un seul coup, l’Arche s’échoue sur le rivage avec fracas.
It’s you.
Toujours penché, les doigts tapotent le bois sur lequel ils s’appuient, soutiennent tout le buste d’un Noé qui mâchouille ses mots. Plisse le nez, regarde ailleurs une seconde, par-dessus son épaule comme pour être certain qu’ils soient bien seuls. Revient vers la jeune femme dans un rapide mouvement de tête à en faire tinter le papillon doré à son oreille.

« - Wait… You are ? Merlin’s butt, I never thought it could be you… » Il l’avait imaginé plus âgée, parfois plus jeune que lui sans trop savoir pourquoi. Elle a eu milles visages Myosotis, mais toujours quelque chose de doux accroché aux traits. Il la voyait d’ailleurs et parfois d’ici, imaginait le son de sa voix comme celui des notes d’un piano jouant un morceau empli de mélancolie. Et maintenant qu’elle se tient là, devant lui, il se sent perdu. Ne la reconnait plus puisque c’est elle et non pas celle imaginée par son esprit. Il ouvre la bouche, la referme et une ondulation-sourire vient se poser sur ses lèvres comme une vague un peu folle qui ne saurait pas dans quel sens elle doit aller. « - It’s funny, small world and all… But, it’s weird, right ? Well not that weird but, a littlle bit, I mean, we know so much about each other and now, I’m here for this, you are here behind your desk talking like you are, the papers in your bag and… And I talked too much, shhh. » Cette fois il se marre pour de vrai, une musique forte cachant sa nervosité dans des tremolos de soleil planqué derrière des nuages. Il se gratouille la nuque tout en se redressant, recule d’un pas.

« - Okay… Yeah, I started, after the tournament, it gave the gutts to try. And it feels so good. » S’illumine le visage, poussé par la ferveur de cet engouement glissant dans ses veines. Mais c’est plus fort que lui et il revient, en avant. Se penche un tout petit peu pour reposer les yeux sur le bureau, en-dessous. Le sac où elle a rangé hâtivement les partitions.
« - So, piano ? You finally decided to give it a shot ? This is good. » Sincérité dans la voix, elle pétille dans les yeux qu’il pose sur elle, à la regarder comme on regarderait quelqu’un pour la première fois. This is so weird.
Et ça se répète en régulier dans sa tête, que c’est bizarre de se trouver là, face à face. En vrai. Sans pseudo ni écran-protection, seulement eux.

07.07.98 (23)Naissance & Âge :

january 31st 2022, 3:30pm
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Partitions vite rangées à la hâte, presque honteusement, sous le regard involontairement inquisiteur de son visiteur, alors qu’elle efface sa question en révélant son incapacité à jouer. That’s too bad. I know. Mais elle se retient et n’ajoute rien, Himari, laissant échapper un petit sourire gêné en écoutant la réponse. Un semblant d’explication à la perspicacité de Noé Aguilar quant à ces partitions s’envole bien vite, alors que le garçon nie y connaître réellement quoi que ce soit - laissant Himari un peu surprise, silencieuse. Oh, I see, répond Himari. en hochant la tête. Must have just been a wild guess, then.

À si peu de laisser tomber et de lui annoncer la mauvaise nouvelle, à quelques millimètres de boucles de cheveux relevées, quelques rayons de soleils venant faire briller le bijou à son oreille. Un dernier recours, presque venu du destin, à ce stade - Himari réagit immédiatement, comme si les connexions étaient déjà proches, et ne devaient plus qu’à trouver le catalyseur pour se lien entre elles. Laisse échapper ce nom scientifique sophistiqué que Icarus lui-même lui avait appris il y a quelques mois, imprimé dans sa mémoire malgré elle. D’abord d’un air absent, sans vraiment rien attendre en retour, ni trop savoir pourquoi. Son air pensif reste en suspens une demi-seconde, avant que Noé ne réagisse aux deux mots.

What did you just say? Himari redresse la tête, ses yeux croisant ceux de son visiteur d’un air surpris, tout d’un coup légèrement effrayée de s’être montrée un peu cavalière. Polyomma… commence-t-elle d’une petite voix, avant de s’interrompre. Merlin, that’s awkward, who says things like these to strangers… Comme des réponses et de nouvelles questions silencieuses, alors que les pièces du puzzle se remettent en place d’elles-mêmes. It’s him. I know it is. Sa déclaration semble prendre Noé par surprise, qui se met à regarder autour de lui comme un voleur pris sur le fait. Did I say something wrong? Something I shouldn’t have…? Le regard de Noé revient vers Himari, confuse, avant qu’il ne confirme son pressentiment. Merlin’s butt, I never thought it could be you… Himari ouvre et referme la bouche en silence, sans trop savoir que répondre à ça - après tout, ils ne se connaissaient pas, ou pas vraiment, hors de l’anonymat. L’inverse l’aurait étonnée, bien que la tournure de sa phrase laisse entendre une certaine conscience de son existence. Himari, si habituée à faire partie du décor. Elle est “une secrétaire”, ou “une serveuse” pour beaucoup, et jamais vraiment une première option tangible pour de quelconques rencontres. I… have this tendency of being rather invisible to most people, répond-elle avec un léger rire soufflé, pour dédramatiser sa déclaration. Pas vraiment triste que ce soit le cas - la majorité du temps. Satisfaite de son cercle réduit, trop effrayée par la foule et l’inconnu.

Icarus, elle le voyait plus âgé. Peut-être influencée par la sagesse des mots et de son âme lasse, rouée des coups du destin qui ne semble jamais vouloir le laisser tranquille, pour le peu que Himari en sait. Elle a souvent eu l’impression de venir le chercher quand elle avait besoin d’aide, elle en détresse, lui toujours les bons mots adaptés pour que son coeur se sente allégé passés quelques messages. Cette confrontation hasardeuse réveille aussi sa culpabilité de ne pas avoir trop demandé de ses nouvelles, ces derniers temps, aux prises avec les émotions chamboulant sa tête depuis quelques semaines. It’s funny, small world and all… But, it’s weird, right? Himari hoche la tête en silence, un peu gênée. Oh yeah, it sure is. Well not that weird but, a littlle bit, I mean, we know so much about each other and now, I’m here for this, you are here behind your desk talking like you are, the papers in your bag and… And I talked too much, shhh. Noé semble tout aussi nerveux qu’elle, finalement, à se lancer dans des tirades sans queue ni tête - faculté qui est aussi très familière à Himari. Elle laisse échapper un petit rire soulagé lorsqu’il rit aussi. It’s okay. I get what you mean, souffle-t-elle en guise de réponse, comme pour valider son sentiment. Ne pouvant cependant oublier un point bien précis. He knows so much. Almost everything. Dans un rappel soudain qu’elle doit aussi faire attention aux autres, jamais nommés dans ses récits, mais désormais si simples à identifier - pour quiconque s’intéresserait même un peu à son entourage habituel.

Sa réalisation sur son identité est vite détournée vers quelque chose d’autre, écho à leurs longues conversations. Icarus a enfin trouvé le courage de déployer ses ailes, bien que visiblement, tous les détails ne soient pas encore bien maîtrisés, à en juger par le tas de papiers sur le bureau. That’s amazing, souffle Himari avec un sourire, frappée tout à coup d’une vague de fierté pour cet ami longtemps anonyme ayant eu le cran d’affronter ses désirs. I’m really happy for you, I… wait, the tournament! Himari ouvre les yeux, dans un enchaînement de pensées qui tombent comme des dominos au fur et à mesure que le puzzle se reforme. You were one of the winners! À moitié abasourdie de se rendre compte de ce fait, tout comme plongée dans l’ironie de ne pas avoir pu le savoir plus tôt non plus. Should I say… congratulations, then? elle demande timidement, avec un petit sourire. Félicitations bien en retard, faute d’avoir pu les dire à temps - et tant pis pour l’impact.

Noé ne perd pas le nord, et ne manque pas de pointer de nouveau son sac, dans lequel les partitions ont disparu quelques minutes plus tôt. You finally decided to give it a shot? Himari reste silencieuse un instant, lâchant un souffle gêné. No, I mean… maybe? Peu sûre de comment parler de tout ça à voix haute, face à Icarus en chair et en os, surtout après tout ce qu’elle a dû intégrer ces dernières semaines. Et maintenant ça. I uh… I’ve been thinking about maybe giving it a try. Someday. I’m not sure when exactly, it’s… still a bit scary, elle admet d’une voix basse, bien moins assurée que lorsqu’elle parle paperasse à travers le bureau. I’ve had… a lot on my mind, lately, it’s been quite… Sa phrase ne trouve pas de fin alors que Himari ne trouve pas le mot adéquat, espérant que sa voix et son regard suffiraient à ce qu’il comprenne, même sans avoir vraiment eu les dernières nouvelles, dans sa spirale de tracas. Laisse échapper un soupir à la limite entre le soulagement et la nervosité. Sorry, it doesn’t make any sense, I’m a bit confused, laisse-t-elle échapper enfin. Trois mois qui ne lui ont pas laissé aucun répit - Akira, Yori, Sawako, Ava, et maintenant Icarus - tant d’équations à tout autant d’inconnues lorsqu’elle se laisse aller au flot de pensées qui inonde son esprit sans s’arrêter.

Himari reste silencieuse un instant, avant de se rappeler des raisons de la visite de Noé dans ce bureau. Okay, I’ll do it, souffle-t-elle discrètement enfin, saisissant la liasse de billets d’absence pour les glisser de son côté du bureau. D’un côté, il l’avait déjà vue faire, elle qui a aligné les actes frauduleux pour sauver sa propre peau tout comme pour aider Akira - mais cette nouvelle révélation fait à nouveau pencher la balance de l’affectif. Helping a friend. I just can’t do it… too much, you know. So nobody starts suspecting anything, elle poursuit d’un murmure, se penchant légèrement vers Noé pour éviter que les mots ne se perdent dans des oreilles étrangères. Promise me you’ll try to figure this out, okay? Pour elle, mais aussi pour lui, d’un côté - le pas lourd du poids de la charge mentale de devoir mentir à son père, parce qu’elle ne sait que trop bien ce que ça fait.

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january 31st, 2022

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Surprise existe, des deux côtés. Dans les cils qui papillonnent, la bouche qui s’ouvre et se referme sur du vide. Mais lorsqu’elle répond après ce moment de silence un peu étrange, le rire étouffé pour alléger le poids des mots, Noé fronce les sourcils. Secoue la tête et agite un peu ses mains, bat l’air pour faire disparaître la bulle-bêtise flottant entre eux. « - No you’re not, invisible. Those who don’t see you are morons. This is not what I meant to say, it’s just, I don’t know, I thought you’d be older, like way much older. Maybe not that cute either, I don’t’ know. » Ca s’embrouille un peu dans sa tête, des pensées mélangées et emmêlées qu’il tente de remettre en ordre dans un petit éclat de rire aussi léger que du cristal. Parce qu’on lui a souvent dit, à lui, que dans ses paroles il paressait plus vieux que ce qu’il n’est vraiment. Petit papillon ayant grandi sous une chrysalide aseptisée en chambre d’hôpital. Le cancer lui a bouffé les poumons et piqué des années de sa vie, enfant devenu adulte par obligation. Nécessité presque. Et Myosotis avait des mots si sages, si lourd du poids d’une vie pleine de vagues et de naufrages. Maintenant qu’il se tient devant elle, il aurait dû le remarquer, qu’ils étaient pareils dans leur façon de s’exprimer. Que les vieilles âmes peuvent se blottir dans la jeunesse des corps.

Et le sourire qu’elle lui tend en même temps que ses félicitations, a quelque chose de doux. Appose des miettes de soleil dans la poitrine. Et même s’il découvre à peine Himari derrière les pétales de la fleur côtoyée depuis plus longtemps, l’impression de la connaître reste là. Malgré la bizarrerie du moment, la rencontre hasardeuse au détour d’une requête qui l’est d’autant plus.
La tête opine à nouveau, fait tinter le papillon à son oreille et le sourire trop grand sur ses lèvres devient plus petit, timide. Un peu froissé par des vagues gênées, un peu trop humble qu’il essaie de cacher en bombant le torse comme un mauvais acteur essayent de jouer les fiers. « - That's me, the second guy on the final line. Of course, why not ? Thanks, it was such a huge thing for me, well you know, we talked about it. » Not really us but still… Merlin’s this is so weird. Les coudes s’appuient sur le comptoir et le corps se penche en avant. Pour se rapprocher un peu, l’air de rien. Ne pas rester planté droit comme un poteau de quidditch devant Himari. Effacer le petit morceau d’inconfort face à cette drôle de rencontre dans de la décontraction.

Les questions se posent, sans réfléchir, comme si l’écran et les pseudonymes étaient revenus. Ce piano qui revient en élément presque central de leurs conversations, un peu comme la danse pour lui et ses malheurs familiaux lui plombant les ailes. Et le silence en réponse le pousse à se mordiller nerveusement la joue. Did I say something dumb ? Sûrement, et il s’en veut déjà, ouvre la bouche pour s’excuser mais la referme aussitôt, ne veut pas l’interrompre par peur qu’elle se taire pour de bon et se referme. Petit Aguilar reste un étranger dans ce bureau. « - Don’t worry, I get the feeling. But you should really give it a try. » Pris dans la tempête de ces éléments fracassant les vies de chacun sans pouvoir les contrôler. De problèmes en problèmes, jamais résolus, seulement à moitié et laissés de côté, un peu, un temps, pour y revenir peut-être plus tard. Parce que la solution n’existe pas vraiment pour les équations comme celles qui les assaillent, il faut trouver d’autres options, tricher parfois un peu, mais comme personne ne viendra corriger la copie, ça n’a pas d’importance. Il joue des doigts dans le vide devant lui, les laisse courir sur des touches invisibles d’un piano qu’il aurait dans sa tête. N’y connait rien, ça s’agite simplement avec un air de, jouerait sûrement une belle série de fausses notes à faire grincer les oreilles des néophytes.

« - Just few notes for a start ? Nothing fancy you know but to get you on the saddle again. » Des petits pas, comme lui, avec la danse. Un pied devant l’autre, défroisser les muscles rouiller, retrouver les sensations oubliées. Plancher sous les semelles, ivoires sous les doigts. « - I’m sure you’ll enjoy it even if feels weird right now, because you miss it for sure. » Il lui offre un sourire plein de compassion, d’une douceur à faire chavirer le monde et tend le bras, vers elle, pour effleurer du bout de ses doigts le dos de sa main. « - I guess we both got lost in the troubles of our lives this past few months… » Murmure un peu pour lui, en baissant le nez vers le bureau, le sac, les papiers. Ramène ses doigts vers lui pour les enrouler sous son torse, un peu comme un chat qui voudrait faire une sieste sans chercher à s’affaler complètement, en boule sur ses pattes, près à partir au moindre danger. Drôle de chat qu’il doit faire Noé, à moitié affalé sur le comptoir, sur la pointe des pieds pour être un peu plus grand. Et offrir une vue singulière si jamais quelqu’un venait à entrer dans le bureau.

Wait, do what ? Une seconde, il avait oublié, le pourquoi de sa présence. Le nez se relève un peu brusquement et il regarde Himari avec des yeux de bébé hibou pris en plein dans la lumière d’une lampe torche en pleine nuit. « - Oh my, you will ? Thank you, so much. » Quand les points se reconcentrent et qu’il comprend, sautille sur ses orteils en tension. Profite du fait qu’elle se soit rapprochée pour déposer un baiser sur sa joue, d’un naturel confondant d’allégresse avant de se revenir à sa place. « - Yeah, I know, I’m not asking you to make a habit of it… I get that. » Parce qu’il ne pourra pas se planquer éternellement derrière Himari et ses talents pour faire disparaître les absences gênantes. Un jour où l’autre, il faudra en parler, tout balancer et attendre que l’orage lui tombe sur la tête. « - It’s just, I was hopping I could manage it all for the first year, give a try and see if it was worth droping the rest or not… I know it is, inside, but I need a proof of it before telling my dad. » La voix trébuche sur quelques mots, des cailloux sur sa route face au regard qui pétille si fort, au moment où les doigts viennent tapoter la poitrine pour montrer, qu’il en est bien sûr, d’être fait pour la danse. Comme elle est faite pour le piano.
Ils ont tous les deux des chaînes à leurs pieds, pourtant ce qu’ils veulent c’est pouvoir s’en défaire et être libre.

Dim 06 Mar 2022, 08:20

january 31st 2022, 3:30pm
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C’est peut-être facile, d’affirmer que Himari ne passe pas inaperçue la majeure partie du temps, lorsque Icarus semble avoir déjà eu une fenêtre directe sur ses états d’âme. Parce qu’ils se soucient l’un de l’autre, parce qu’ils sont amis - et que même anonymes, les amis voient. Himari laisse échapper un petit rire soufflé à la tentative de Noé de réfuter ses propos. It’s okay, elle glisse. Parce que ça l’est, vraiment. Pas sûre de survivre à de l’attention permanente, trop angoissée des projecteurs braqués sur elle, perdant tous ses moyens lorsqu’on attend quelque chose d’elle, qui préfère donner sans injonction que d’essayer d’atteindre les standards ridicules que le regard d’autrui lui impose. It’s just, I don’t know, I thought you’d be older, like way much older. Maybe not that cute either, I don’t know. Manque de s’étouffer d’un petit rire surpris à ce dernier compliment, jamais vraiment à l’aise, peut-être au côté brut des mots qu’elle entend au lieu de les lire, de la bouche d’un garçon qui ne s’est pas encore débarrassé de son alias dans sa tête - avant de se rappeler que Noé, c’est Icarus. Titre équivalent à ceux que détiennent Clémence, ou Ambrose, dans sa vie. Rien d’embarrassant. Thank you? elle laisse échapper avec un léger mouvement de tête sceptique à cette analyse de sa personnalité, bien que sincèrement rassurée, pas vexée le moins du monde. Elle le comprend, le côté étrange de l’échange. Pour Himari aussi, il s’agit de remettre tout ça en ordre. But I get it. I… am not sure whether I thought you would be older or not but… I have… friends, who are friends with your sister, so, elle laisse échapper avec un léger rire, hésitant sur les mots, avant de s’arrêter. Incapable de dire plus que ça au risque d’identifier les satellites de sa vie, parce que personne ne doit savoir qu’elle sait aussi. So, it’s a bit strange, but it’s okay, elle finit par conclure pour sceller la parenthèse.

Le tournoi la frappe soudainement. We did, but… you know, not really at the same time, répond Himari avec un léger sourire embarrassé. N’avait pas su poser plus de questions à l’époque, pour préserver leur anonymat, alors si confortable pour une raison encore inconnue. How was it, exactly? Parallèle soudain avec ses conversations avec Akira, se plaignant de certaines épreuves, difficiles à subir. Ces histoires de voix, tout particulièrement - et Himari n’a pas eu de détails sur les étapes suivantes, passée son élimination. I’ve heard it was particularly… tough. You did so good! Questions à retardement peut-être obsolètes, mais désormais en position d’en savoir plus et de s’enquérir de son parcours. Pour mieux saisir les contours de Icarus, éclairés d’un soleil nouveau, mettant en lumière les zones d’ombres de ces derniers mois.

Il ne loupe pas la partition, et Himari ne loupe pas l’occasion d’hésiter - comme toujours. Incapable de doser ni savoir comment aborder ce sujet, avec n’importe qui. Mais elle n’a de cesse d’oublier - Icarus, avec ses mouvements de danse et ses dilemmes, il comprend. How… did it feel to start dancing? elle demande, évitant de répondre aux suggestions de son ami. Elle sait qu’il a raison, au fond, mais Himari est encore incapable de cerner ses propres réactions. Trop d’incertitudes. Elle s’en remet à son expérience à lui, le plus courageux d’entre eux deux. Celui qui a su faire ce qu’elle n’a pas encore eu les tripes de commencer. Wasn’t it… scary? Peut-être difficilement comparable, dans des relations un peu différentes avec leurs arts, mais c’est peut-être une vérité rassurante qu’elle cherche là. Une inspiration, une impulson supplémentaire. Il essaie, il comprend aussi, que le manque est cruel. Himari ne s’y attend pas, lorsque Noé tend son bras pour poser ses doigts sur sa main, dans un léger sursaut. Embarrassée par les contacts dont elle n’a guère l’habitude, la pudeur dans les veines et dans les habitudes - elle ne recule pas, de peur de paraître impolie, mais le coeur fait un bond de panique. I guess we both got lost in the troubles of our lives this past few months… Embarras vite envolé par cette déclaration bien trop réelle pour passer outre. La main de Icarus disparaît alors, tout comme celle de Himari qui se rétracte aussi par réflexe - hochement de tête silencieux. I’m sorry I didn’t text you more… Ces derniers mois d’un silence inhabituel, trop embourbée dans des tracas aux noms bien connus. It’s been… a lot. Incapable de s’étaler sur les détails - pas maintenant.

Himari détourne la situation en s’emparant des billets, comme dans un retour à la réalité concret, ancre amarrée au sol. Elle le ferait, par loyauté, avant tout. Rappelle aussi à Noé qu’elle ne pourrait pas frauder indéfiniment, à mi-chemin entre sa conscience professionnelle et le rappel à ses bonnes résolutions. S’attendant nettement moins à cette bise que Icarus plaque sur sa joue de nulle part, et Himari ne peut pas s’empêcher de faire un léger bond en arrière, perturbée, une main sur son visage. Sorry, I- Calm down. It’s a cultural thing, you should know about it by now. Gestes tactiles qu’elle réserve à ses amies tout particulièrement - Sawako, Clémence. La liste s’arrête là. Or Akira. Oh, shut up, Himari. I’m just not- used to this. It’s okay. Il comprendrait, Icarus, face aux balbutiements de leur amitié qui ne prend une dimension physique que depuis quelques minutes.

S’éclaircit la voix pour essuyer son embarras - état perpétuel de sa vie auquel elle n’a jamais vraiment complètement pris goût. You should really consider the time turner option, though, elle insiste légèrement, pour revenir à la question des absences. Maybe not forever but, you know… so you can buy yourself some time to sort this out? Et pouvoir rendre des comptes concrets à son père - ça aussi, ça lui parle. When did you start? Just this semester? …are you planning on telling them before the new year starts? Temps qui passe, horloge qui tourne - à peine un mois et demi restant pour Noé avant de devoir formaliser sa réinscription. Une inspiration ponctue ses questions. You know, speaking of our troubles for the past few months… entame Himari, venant tamponner les billets d’absence injustifiées au fur et à mesure. I actually talked to my parents. Last month, elle avoue finalement, comme pour fournir une quelconque justification à sa réflexion. So, you know. I get it. What it feels like, to lie to them about what you really want and… how scary it is, to face the truth. Pique au coeur du regard et des mots virulents de sa mère, son départ pour leur laisser de l’espace. Laissant le temps cicatriser les blessures infligées par les mensonges éhontés de leur aînée. But it was necessary, you know. Before… it’s too late. And because repeating the same mistakes by running away and lying to the people who love you is exhausting, elle finit par expirer avec un léger sourire, voilé de remords et de tristesse.

Speaking of which, Himari. You have one more lie to unfold, remember?

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Dim 13 Mar 2022, 15:30

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january 31st, 2022

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Les amis de ces amis qui nous relient, à une certaine personne. Parfois que l’on aime avoir en pilier, d’autres qui dérange. Il esquisse un sourire et hoche doucement la tête parce qu’il comprend ce qu’elle veut dire, dans ses mots et ses silences, ces choses que l’on ne peut pas dire sous peine d’en dévoiler trop. Et c’est normal, ils se connaissent sans réellement le faire et ne le faisant que derrière un écran, un pseudonyme. Sans visage, tout paraît plus simple. « - I get that, don’t worry I won’t say anything. We will be friends in the shadows, like that we can get bitchy when life get tough or someone annoys us. » Notes de rire et Noé lève la main pour croiser ses doigts, jure sans vraiment le faire puisque de toute façon il ne dira rien. Myosotis et Icarus existent pour eux-mêmes, pas pour les autres. Himari et Noé feront pareil puisqu’ils sont les mêmes.
Il fronce les sourcils une seconde, marque une pause dans le silence de ses réflexions alors qu’il se replonge dans ses souvenirs du tournoi. Son sourire se froisse en vague tordue sous le compliment, Noé presque rouge sur ses pommettes pique du nez vers le bureau pour cacher la gêne. Ce manque d’habitude face aux compliments qu’il ne peut s’empêcher de ne pas vraiment croire. Main sur la nuque pour chasser l’inconfort et soupirer.

« - Yeah, it was. I really thought I’ll never make it to the finish line of the first part. Some obstacles were really hard to deal with, but somehow it was good, I feel it made me grow stronger. » Lui a donné le courage de se lancer, sur la piste de danse sans trop réfléchir. Sur un presque coup de tête faire la démarche pour rejoindre l’année en cours. Sous réserve d’être accepté. Mais Isaac il a été tout ce qu’il espérait, un professeur sans distinction au sein de ses élèves malgré leur lien étrange foré au détour d’années hôpital.
Les conseils que l’on contourne et il comprend un peu pourquoi elle le fait. Peut-être aurait-il fait pareil à sa place. Sûrement qu’il l’aurait fait. Il acquiesce en silence, oui, c’était effrayant. Le cœur battant si fort qu’il pensait le voir sortir de sa poitrine. De cette trouille-adrénaline que rien n’arrête et qui prend tellement de place qu’il faut juste lui obéir. Accepter l’angoisse, la panique et se jeter dans le vide. Sans élastique, les ailes pas encore prêtes pour voler à s‘imaginer s’écraser sur les planches plutôt que de réussir. Et pourtant.
« - It was freaking scary… And, like, I was doing something completly wrong. » Cette impression reste encore, avant que le cours ne commence, quand la musique est encore silencieuse et que le cœur bat fort. L’erreur toujours là s’en va, une fois le corps en mouvement. « - But it just last one second, after it was so liberating. It’s just the inspiration before jumping that’s scary, you know ? And now I’ve started it, nah, I don’t want to stop, I need it. I like it, and I’m not that bad at it so… » Plutôt même bon mais il ne le remarque qu’à moitié. Le voit parfois dans le regard de son professeur mais préfère faire comme si, trop d’imperfections encore. De choses à corriger qui le dérange.

« - Don’t be it’s okay, I did not either. Now I know where to find you if I need to speak to you and forget to text. » Il agite la main comme pour effacer les excuses et le manque de mots échangés entre eux. Une seconde de sérieux avant de se laisser aller à sa spontanéité habituelle. Agir sans réfléchir et voir le trouble que son geste provoque chez Himari. « - Sorry, sometimes I don’t think and… Sorry. » Il s’incline un peu dans cette esquisse d’excuse qu’on lui a apprise mais qu’il n’a jamais vraiment retenue ou comprise, trop raide pour quelqu’un comme lui. Parce qu’ils ne se connaissent toujours pas, à peine depuis quelques minutes et que tout reste flou. Même pour lui.
Raison réelle de sa présence ici revient dans un raclement de gorge. Il les avait presque oubliées, ces vilaines absences entassées toujours dans un coin. Esquisse une moue de môme insatisfait puis soupire. « - I, well, I want to see what will happen at the end of the here, if I pass or not… And if I don’t, I know the talk will have to be at this moment. » Et au fond il sait Noé qu’il ne passera pas. Redoublera sûrement cette année foiré, perdue dans des illusions jamais faites pour lui. Et qu’il faudra en parler, de cette autre vie qu’il veut mener, qui lui ressemble plus au risque de décevoir, encore une fois, ses parents. Ses doigts tapotent en rythme sur le bois contre lequel ils s’appuient, musique qu’il est le seul à entendre alors qu’il se perd un peu dans ses pensées. Perdu à les regarder bouger, ces doigts, il sursaute presque quand Himari avoue, avoir eu ce même genre de discussion avec ses propres parents. « - Oh, you did ? That’s great. » Et il le pense, ça se lit sur son visage, le sourire à la chaleur soleil qu’il lui offre. Pour le voir terminer en un froissement dépité.

« - I know but this is not the only thing I’m hiding from them, we can say I’m used to it now… You’re right though, it’s exhausting, that’s why I love our conversations so much, it helps, having someone to talk to, who doesn’t judge, just listen and help. Really Himari, thank you, for being you, and for being here those past few months. » Y a l’envie de revenir toucher cette main si proche, mais il se fait violence. Se contente de lui sourire, sincèrement. « - But I promess I’ll have the talk some day soon. This will be the only time you’re doing this, swear. » Main sur le cœur et l’autre en l’air, parole à tenir, il le fera. S’arrangera pour jongler entre ses deux cursus le temps qu’il lui restera à les supporter. Première année déjà passée.
Swear it just passed by so fast.
C’était hier qu’il faisait sa rentrée. Paumé et angoissé.
C’était hier qu’il se disait que ce n’était pas fait pour lui.

Ven 25 Mar 2022, 14:36

january 31st 2022, 3:30pm
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Quelque chose d’étrange sur le fait de mettre un visage sur un nom, une voix sur des mots. Quelque chose d’encore plus étrange lorsque Himari trace un trait entre Icarus et les propres personnages de ses histoires - alors qu’il serait si simple de les identifier tous un par un, pour tout ce qu’elle a pu raconter à son confident sous couvert d’anonymat. I get that, don’t worry I won’t say anything. We will be friends in the shadows… entame Noé, faisant secouer de la tête Himari, tout d’un coup anxieuse d’avoir laissé entendre ce qu’elle ne pense pas. I’m sorry, that’s not what I meant, répond-elle d’un ton désolé - de peur que Noé pense qu’elle pourrait ressentir une quelconque gêne à l’idée d’afficher leur amitié en public. It’s just that- I am very aware of all the things I’ve told you and… it’s just a bit embarrassing now, avoue-t-elle avec un léger rire nerveux, espérant qu’il comprendrait le principe.

Tellement plus simple de poser des questions sur lui, de lui demander comment s’est passé le tournoi, ce qui l’a poussé à danser, plutôt que de fouiller ce qu’elle a dans sa propre tête. Icarus parle de danse avec une étincelle dans les yeux que Himari ne loupe pas, l’écoutant exprimer ses peurs et ses joies d’avoir enfin sauté le pas sur ce qui le terrifiait tant. L’inspiration avant de sauter. Elle comprend exactement de quoi il parle, Himari. La peur de ne pas avoir, de ne pas pouvoir anticiper ses propres réactions, ce qui se passerait ensuite. Couche supplémentaire d’avoir un jour su qu’elle n’était pas mauvaise non plus, et de ne pas savoir si elle retrouverait une relation similaire avec son instrument un jour. Hoche la tête en silence aux mots de Noé, toutefois sincèrement inspirée par ses mots. I want to have this confidence too, one day. I hope I can find it.

Pour le moment, elle semble avoir tout épuisé dans cette conversation avec ses parents, se partageant la majorité de ses pensées - avec Akira, probablement. Alors que même peut-être remporte-t-il la palme, maintenant que ses mensonges à sa famille sont derrière elle. Himari secoue la tête lorsque Noé lui assure ne pas se soucier de son silence de ces derniers mois. Himari esquisse un sourire. It’s okay, I… hope things will get sorted out. Eventually, répond-elle avec un léger hochement de tête. Pas exactement sûre de ce qu’elle avance, mais sûre qu’elle essaie, au moins.

Et elle finit par céder - poussée par les mots de Noé peut-être, surtout par sa propre loyauté qui lui intime de faire quelque chose et d’aider son ami, non sans quelques avertissements. Le jeune Aguilar se laisse aller à quelques familiarités qui ont le chic de la surprendre, dans un choc de cultures auxquel elle n’est pas habituée. De la même manière dont elle sursaute lorsque Felix claque des bises à tout leur groupe pour les saluer. Sorry, I- I’m not used to it, it’s a bit embarrassing, répète-t-elle encore d’un souffle gêné, se confondant dans plus d’excuses. I must be looking like an idiot. Leurs différences s’entrechoquent plus que d’ordinaire, sans écran interposé. Mais Himari n’est pas sûre d’un jour s’habituer à se voir recevoir les baisers, même amicaux, de quelqu’un d’autre qu’un petit-ami - et surtout en public.

Elle finit par le dire, qu’elle a sauté le pas, elle aussi - pas celui de la musique, pas encore, mais celui des révélations à ses parents, autre point commun rapidement trouvé entre eux comme une évidence pour la base de leur amitié. Noé ne semble pas vraiment pressé de parler à son père de ces cours manqués qu’elle couvre, ne semble pas vraiment saisir l’urgence peut-être de la situation. Oh, you did ? That’s great, répond-il avec un sourire aussi sincère que la joie l’animant lui pique le coeur. Himari laisse échapper un soupir, hochant la tête d’un léger sourire triste. I did, but… it didn’t go that well, avoue-t-elle enfin, espérant qu’il voie où elle veut en venir. Not that it should have been surprising, ajoute Himari avec un léger rire désabusé. Elle savait, que ce serait moche, après cinq ans de mensonges éhontés, connaissant le caractère de sa mère. It was kind of bad. Léger silence pour faire peser ses mots, dans ce bureau presque désert.

Noé semble saisir où elle essaie d’en venir, malgré ses mots bancals et ses tentatives timides de faire passer un message sans se montrer impolie ou indiscrète. I know but this is not the only thing I’m hiding from them, we can say I’m used to it now… Elle ne dit rien, Himari. Il saurait, que ça ne fait que servir ce qu’elle essaie d’exprimer lentement, de soYou’re right though, it’s exhausting, that’s why I love our conversations so much, it helps, having someone to talk to, who doesn’t judge, just listen and help. But is it really helping? Depuis qu’elle comprend la valeur de se confronter aux autres et à d’autres réalités, depuis qu’elle réalise à quel point on l’a faite sortir de sa zone de confort, Himari, elle n’est plus trop sûre de savoir si sa patience et son silence sont une bonne ou une mauvaise chose. Really Himari, thank you, for being you, and for being here those past few months. Léger sourire sincère, bien que peut-être un peu triste qui se dessine sur son visage alors que Himari se penche à nouveau sur les papiers pour les tamponner un par un, laissant un instant avant de répondre, pour trier les pensées conflictuelles qui s’échouent dans sa tête. I’m not sure what to say to that, admet-elle dans un léger souffle embarrassé, se cachant presque derrière ses cheveux, penchée sur sa table. But I’m glad I’m able to help, somehow, ajoute-t-elle. Sans trop savoir comment enchaîner avec ces recommandations qui lui brûlent les lèvres.

But I promise I’ll have the talk some day soon. This will be the only time you’re doing this, I swear. Sa main levée et l’innocence de la promesse arrachent à Himari un léger sourire. Don’t wait for too long, dit-elle simplement, dans un léger conseil qui trahit sans doute ses propres regrets. And I’m not saying this for me stamping those papers while nobody’s watching. Just… don’t wait for too long. Trust me on that, ajoute-t-elle avant de se pencher une dernière fois - frappant la gomme du hanko une dernière fois sur le papier, pour tout rassembler une nouvelle fois.

S’éclaircit la voix, redresse le menton, comme pour retrouver son masque de secrétaire faisant preuve de diligence. All good then, mister Aguilar, fait-elle d’une voix un peu plus forte, un peu moins naturelle, teintée d’un sourire. Thank you for… explaining the reasons behind these few missed classes, ajoute-t-elle en refermant le dossier et lui rendant les billets tamponnés. Hopefully the next time I’ll be seeing you will be to change the major on your school file, glisse Himari avec un léger regard complice à son ami, comme une légère impulsion. Espérant qu’il saisirait ce qu’elle a voulu dire à demi-mots, encore trop peu confiante pour en parler de vive voix, en termes clairs et précis, tentant de ne pas secouer son monde trop fort avec ses propres angoisses non plus.

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(désolée du retard :keur:

je pense que ce sera le dernier post pour himari de mon côté, sauf si noé fait une dinguerie jkdsfdxgsdf feel free de terminer comme tu le sens !! :hearts:

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