Silhouettes ♡ Sora

Would you lie with me and just forget the world?

Il y a des étoiles dans les cieux ; mais Kida n'en comprend jamais leur signification. Il y a des merveilles dans le monde, il se demande souvent à quoi elles savent, si elles finissent par manquer à quelqu'un, autant que Sora lui manque. Il y a tant d'univers qu'il ne prend plus la tête de regarder, d'à peine poser les yeux dessus. Voile invisible dans son regard, il est parti un jour, il y avait des désirs de fuite, il y avait celui de ne jamais revenir.
Quand le coeur s'est déchiré, encore et encore.
Kida n'était pas comme ça, avant. Il était fort, il s'en foutait, de toutes ces choses que l'on appelle l'amour. De l'attachement, d'attendre quelqu'un dans les draps tard le soir, de se réveiller à la lumière de l'aube pour en caresser les longues mèches brunes.
Il en avait rien à faire avant elle.
Il était ce mec que l'on voulait soit toucher, soit fuir.
Celui pour qui on sortait la nuit à 3h du matin, pour enfreindre bien des règles. Et lui, il n'en avait rien à faire, tant qu'on lui offrait l'attention qu'il pensait mérité.
Aujourd'hui tout est un peu vide, et ça ne lui ressemble pas.
Vie trop rangée, pourtant il y a la solitude dans son coeur.
Il y a le froid contre sa peau, chaque matin, chaque soir. Il y a les remords dans le fond de sa gorge, et dieu sait à quel point Kida déteste ça. Lui qui se veut coupable de rien ;
Le voilà bourreau d'un coeur qu'il voulait protéger.
Et plus que tout, il est lâche.
Comme son père, comme ceux qui portent son nom.
Kida, il n'aurait jamais bougé autrefois pour aller chercher quelqu'un à des heures où il n'a plus envie de rien. Il n'aurait pas même donné signe de vie. Mais quand il s'agissait de Sora, tout était différent.
Quand il s'agit de Sora, les chaussures sont rapidement enfilées, sans même vouloir savoir pourquoi. Il viendrait la sauver, jour et nuit.
Même après sa mort, il ferait n'importe quoi.
Parce qu'il a attrapé les clés de chez lui en vitesse, a dévalé en vitesse les escaliers, ratant quelques marches, manquant de tomber. Il y a, quelque part, un peu d'urgence dans l'air de cette soirée. Kida, il a dévoré la distance, quand il est allé la chercher chez des âmes qu'il ne connaît pas, qui ne pouvaient pas veiller sur elle. Kida, il a déposé sa veste autour de ses épaules pour qu'elle n'attrape pas froid, il n'a rien dit de spécial, parce qu'il est souvent silencieux, parce qu'il est trop maladroit et sait que ses mots ne sont que des poignards qu'il ne cesse d'enfoncer dans sa poitrine. Il n'a pas imposé de proximité, elle sait qu'elle peut se réfugier contre lui, à chaque instant.

La porte de l'appartement est ouverte, poussée pour qu'elle puisse entrée en première. Il fait chaud à l'intérieur, cheminée enchantée pour que le feu y brûle éternellement, et que le froid de s'infiltre par sur les chairs qui viendraient à être bien trop fragiles. Il y a l'odeur des fruits frais de la cuisine qui flotte dans les airs, alors qu'il vient l'alléger de ses affaires qu'il dépose à l'entrée. Sa main se glisse lentement à son poignet, ses yeux dans les siens pour en cherchant son accord, pour l'attirer un peu plus à l'intérieur, canapé qui s'offre à eux ; à elle. Installe toi, je vais chercher des plaids. Quand il l'abandonne quelques minutes,
Il revient les bras plus ou moins chargés alors qu'il la laisse s'installer, déposant les couvertures près d'elle, si jamais le froid en devenant insupportable. Comment tu te sens ? Tu as mangé ? Tu veux quelque chose ? Alors qu'il vient s'asseoir jamais loin d'elle, glisse une main sur la douceur des couvertures, à ses côtés.
Je suis là. Parce qu'il ne sait pas.
Mais au fond, il sait.
Ressent, que quelque chose n'est pas comme d'habitude dans son coeur. Quelque chose dans son regard, sûrement, dans sa voix, probablement.
Je t'abandonnerai pas Sora. Je reste là. Dis-moi ce que tu veux, ou parle moi de ce que tu veux. Le visage se fend légèrement en un sourire ;
Rare sont ces derniers ; ceux qui montrent l'unique délicatesse dont il est capable, qu'elle est la seule à obtenir. Ce soir, il est astre dans des cieux sombres ;
Et plus que tout.
Il veut la protéger de tous.

skate vibe, mk. lothalor (icon) @Sakurai Sora

Would you lie with me and just forget the world?

Elle n’arrive plus à se rappeler avec exactitude de ce qu’il lui est arrivée.
Ce soir-là, plus flou que les autres, le sentiment de peur avait envahit son être.
Il y a cette terreur qui ne quitte pas sa poitrine, les sueurs qui perle son front, le cœur qui s’affole à chaque bruit, mouvement brusque ou suspect. Sora est terrifié. Pourtant, les bras de Mini ne veulent que la rassurer, lui faire comprendre qu’ils sont ensemble, à deux dans ce même navire. La folie prend le dessus, elle quitte l’appartement, et fuit, court, ne se retourne pas. Instinct de survie qui surplombe tout le reste, elle se sent objet, ou proie et ne trouve rien d’autre que la fuite à cette sensation qui parcourt ses entrailles.

Sa marche dure un long moment avant qu’elle ne se rende compte de la situation.
Où est-elle ? Pourquoi elle n’avait ni veste, ni manteau ?
Ses bras sont dénudés, corps recouvert d’un tee shirt, dans la pénombre et le froid qui caresse fin février. Mini ? Où est Mini ? Il était là, quelques parts entre son corps et la bordure du lit, où est-elle ? Mini? Où aller ?
Elle n’avait ni portable, ni baguette, beaucoup trop faible pour transplanter à la prochaine station, et pas assez brute pour forcer la place dans le magicobus.
Sans qu’elle ne s'en rende compte, ses pas l’avaient mené à lui, seul endroit ou elle pourrait trouver la paix.

(dans ses bras)
(près de son coeur)
(elle avait par lui dire, non ? aucun sommeil n’était pas si elle n’était pas à ses côtés)

Merci. Honteuse d’être ici. D’avoir choisi la solution de facilité. Elle écoute, Sora quand il lui demande d’attendre. Elle se retourne un peu, voir ce qui a changer, ce qui a bougé, pas grand-chose, des vêtements qui traîne, des dossiers un peu partout. C’était déjà comme ça avant, Sora se souvient rassembler tout dans un même coin pour donner l’impression que c’était ordonné, tout lui ressemble au final, comme si rien n’avait changer. Elle réceptionne la couverture et s’enroule à l’intérieur, ses épaules sont gelées et l’extrémité de ses doigts aussi, elle doit avoir les joues roses par le froid, et le nez congeler. La gamine porte ses genoux à sa poitrine, garde ses mains sous la couverture. Pour le moment, elle n’a pas l’impression de déranger, cette maison à été longuement la sienne. Une odeur familière (la sienne) la rassure, tout va bien.

Je devrais appeler mon colocataire… Je suis partie un peu à la va-vite, il doit être inquiet. elle n’a ni portable, ni mémoire, une note sur instagram suffirait à rassurer Mini, mais elle s’en veux de l’avoir laissé tout seul, lui aussi avait besoin de compagnie. La solitude de Sora été moins grande, maintenant qu’elle était partager. J’ai un peu… Paniquée.

Il y a l’être dont elle est tomber amoureuse, celui qui fait chavirer son coeur. Sa voix mélodieuse, ses mots, son toucher. Il s’est perdu quand il a quitté le Japon, et depuis son retour, Sora peine à le recroiser. Physiquement il est bien là, mais mentalement, il n’est jamais revenu. Parfois elle avait l’impression de le retrouver, entre deux baiser, un corps à corps, un coeur à coeur, tendre et familier. Parfois, il s’effaçait, violence qui n’est pas la sienne, coeur larmoyant. On est tous les deux fautifs, avait-il dit la dernière fois, il a raison. Sora n’a jamais voulu se le dire, pourtant c’est la réalité.
Je suis jamais allé aux Etats-Unis, je suis allé à Londres, et au Mexique, mais j’ai jamais eu l’occasion de voir le grand USA, haut en couleur. elle lui fait un place plus près d’elle, l’invite maladroitement à venir se lover contre elle. Est-ce que tu peux juste.. Venir un instant, mes épaules sont geler, j’arrive pas du tout à me réchauffer. fin sourire, léger. coeur qui tambourine un peu plus fort que la moyenne.
Quand je suis partie pour Londres, je pensais finir ma vie là bas. Je ne pensais pas que j’aurais envie de rentrer. J’avais tout fait pour fuir Nuri, fuir ma mère, fuir la peine d’avoir perdue ma grand mère, et Neji par la même occasion. elle marque une pause, sora n’avait jamais dit ça à haute voix. On a jamais, plus jamais était les mêmes. Il est devenu ce vagabond, qui n’a aucune peine à quitter dès que ça devient trop compliqué, et je suis devenue celle que tu as rencontrée il y a 2 ans de ça. Peut-être la meilleure version de moi-même, pensait-elle. Ses visages se tournent vers celui de Kida, il est beau. Il a toujours été très beau. Pas beau parce qu’il coche tous ce qu’il faut d’un copain parfait, beau parce que son coeur a toujours été dévouer au siens, beau parce qu’il a promis d’attendre, d’être patient, beau parce qu’il l’aime encore, et qu’il a toujours fait en sorte de lui faire comprendre.

Je suis désolée pour la st valentin, je ne voulais pas… J’aurais du t’écrire ? Ou t’appeler, je ne voulais pas te mettre mal à l’aise, ou te faire du mal.
sa main rencontre la sienne, dans un geste tendre, elle porte celle-ci à sa bouche pour y déposer un baiser. Désolée, continue t-elle de murmurer. Parce qu’elle ne l’a jamais dit, Sora, elle ne s’est jamais excusée.

skate vibe, mk. lothalor (icon)  @Kida Sawada

Would you lie with me and just forget the world?

Dans les méandres du temps, il y a des éclats de souvenirs un peu partout, il y a des rires effacés de l'enfance, des sourires que l'on tâche, comme les goutes de café qui se déposent sur les photos éparpillées sur une vieille table, quand on en a plus rien à faire, quand le temps est devenu poussière sur les corps ;
Contre les os.
Autrefois, enfant à la conquête du monde ! A la poursuite du soleil, étoile brûlante et sublime, il a levé les mains pour en attraper son éclats, pour le faire sien, le capturer, s'en approcher sans même sentir ses ailes brûlées ; Kida n'est pas Icare.
Il s'en est rendu compte avec le temps, avec les années, il avait des désirs de grandeur, des ambitions qui vivent toujours en lui, il y a le feu ardent dans ses entrailles, quand il a compris qu'il était lui même ce soleil, là pour en éclairer les cieux, là pour aimer celle qui s'habille de noirceur quand ses bras se referme sur les monde ; enveloppe les êtres dans les ténèbres de sa nuit.
Enfant, il admirait la lune, il lui aurait tout offert, ses propres envies, ses rêves, ses idéaux trop grands, jusqu'à ce qu'il puisse la charmer pour toujours, la faire sienne, la garder un peu plus dans le creux de sa main, égoïste, mais il l'admirait, de ses grands yeux sombres.
Il a toujours su la trouver belle, quand elle rayonnait à travers la fenêtre de sa chambre, quand tout le monde était plongé dans ces songes sublimes, lui venait lui confier ses secrets. En écouter les mystères du monde.

Sora est ainsi ; lune qui brille dans ses cieux quand il la revoit encore, quand les paupières se referment, quand il cherche sa peau dans le vide de ses draps, légère, fragile, fraiche, quand lui est bouillant, bien tout réchauffer d'elle. Et elle est reine quand nuit s'annonce, quand elle en vient à pourtant perdre son chemin, c'est lui qui vient lui tendre sa main, Soleil amoureux de sa lune, d'un amour longtemps secret, il n'a pas peur de ce que les étoiles pourraient dire, car rien n'importe plus qu'elle ; sa lumière au bout du chemin,
Précieuse, elle brille tel un diamant dans la nuit.
Et il l'observe quand elle se couvre de couvertures, quand sa voix résonne dans l'appartement qui n'a jamais vraiment changé, il y a toujours un peu d'elle, un peu d'eux et de son odeur qui couvre quelques draps oubliés dans le fond de l'armoire, à ne pas pouvoir s'en séparer. Il écoute ses mots, avale ses paroles qu'il aime tant, le son de sa voix comme douce mélodie à ses oreilles, harmonie gracieuse. Sa main se plonge dans la poche de son pantalon alors qu'il dépoche son téléphone sur elle, sourire rassurant qui brise le froid habituel de son visage. Préviens le, le mot de passe est toujours le même. C'est toujours ta date de naissance. Ca n'a jamais changé.
Alors que le corps s'éloigne quelques instants, jamais loin d'elle quand il vient en allumer le feu dans la cheminé, d'un sort prononcé, de quoi réchauffer le corps tremblant, sous les couvertures qu'il sait, ne suffiront pas. Et il se retourne, délicatesse de chacun de ses gestes alors qu'elle lui fait une place dans le canapé à ses côtés, invitation qu'il ne refuse pas, il vient se glisser tout près d'elle sous les plaids confiés. Son bras se passe avec douce autour de ses épaules, rapprochant son corps du sien, remontant les couvertures pour qu'ils n'attrapent pas froid ; surtout elle. Il écoute son récit, ce sont comme des murmures contre ses oreilles, alors que sa main se loge dans sa chevelure, il l'aime toujours autant, alors qu'il caresse sa tête avec tendresse. Il laisse sa tête se poser contre la sienne, imagine des contrées qu'il ne connaît pas, quand elle mentionne des pays inconnus de ses yeux. C'était comment ? Londres et le Mexique. Je n'y suis jamais allé, mais on devrait peut-être y aller, un jour.
Il sourit tendrement, sa main libre à la recherche de la sienne sous les chaleurs, quand du pouce il en caresse la chair, l'épiderme. Kida, il est là, vient la rassurer dans ses tourments, dans sa fragilité. Vous avez grandis, et changés. C'est toujours comme ça. Ton frère est devenu ainsi, mais je suis sûre qu'il t'aime toujours. A vrai dire, il n'en sait rien, tente de calmer les pensées de son esprit. Tu es devenue la plus belle version de toi, Sora. C'est de celle-ci dont je tombe toujours amoureux. Tu es incroyable. Est-ce qu'il... A brisé ton coeur ? Neji ? Parce qu'il n'en connaît pas les méfaits, jamais assez, de ces mystères qui semblent la hanter dès qu'elle ferme de nouveau les yeux.
Son visage se tourne vers lui, et il sourient de nouveau alors qu'il dépose un baiser sur le haut de son front, resserre avec douceur l'étreinte, pour qu'elle ne sente plus jamais le froid de son absence, ni même celle de la nuit.
Ne t'excuse pas pour ça. J'ai pas osé non plus. Mais dis-moi, comment était ta soirée ? Tu es allée au gala ? Si tu ne veux pas en parler, ne dis rien, d'accord ? Tu n'es pas obligé. Quand il reçoit son baiser contre sa main, vient doucement coller son front au sien, fermant ses yeux pour laisser la paix l'envahir, Sora, l'unique qui arrive à le calmer. Tout va bien. Qu'il murmure à son tour, sa main toujours dans ses cheveux, sans jamais l'abandonner. J'ai tenté de faire une tarte aux pommes, ce matin. Il rit un peu, parce qu'il n'a jamais été très bon pour tout ce qui est sucré, Sora était toujours meilleure que lui. Je sais même pas si elle est bonne. Mais ça m'occupait. Mon frère est passé, j'avais pas envie d'entendre ses histoires, elles sont ennuyantes. Il préfère quand c'est elle, qui parle, quand c'est elle, qui lui raconte tout. Je crois que je sais pas écouter les autres, à part toi.
Et il rit encore un peu ;
Comme s'il était de nouveau un peu vivant, Kida.

skate vibe, mk. lothalor (icon) @Sakurai Sora

Would you lie with me and just forget the world?

Les doigts recouvrent l’objet avec hésitation, que dire ? comment formuler les choses pour ne pas avoir l’air d’une folle ? d’une fêler ? elle ne lui avait pas dit grand-chose à mini, sa peine était si grande qu’elle ne faisait que la partager avec lui. ils s’aimaient, et se partageaient cet amour mutuel. se blottir l’un contre l’autre en se murmurant des secrets, sans pour autant tout relever, non, ce serait tout gâcher. le voile mystérieux reste activités, donnant pourtant corps et coeur à la tâche. Merci. lache t-elle dans un presque murmure, au final, elle tape rapidement sans trop réfléchir : désolé pour ce soir, j’avais besoin de réconfort, je vais bien, je reviens demain, promis. dort bien.
ce sera suffisant ? oui, peut être.

le mot de passe est le même, et elle relève juste après que le portable retrouve son propriétaire, son anniversaire, qu’elle même oublie parfois. ça l’a fait sourire, léger et tendre. maitre de son coeur retrouvé sa place initiale, rien n’avait changer dans le coeur de la conquise, lui trône avec excellence à sa place, s’assoie sans difficulté contre le siege qui a toujours été siens. Tu pars… Kida… Reste. sora a déjà oublié ses peurs, elle est recouverte du filtre amour, des souvenirs qui se dessine dans la maison. elle a remarqué qu’il avait changé des choses mais ne pourrait pas les cités, peut être que ce tabouret n’était pas là avant ? qu’il a nettoyé les rideaux, elle n’en sait rien, elle a juste l’impression d’être nouvelle dans une maison qu’elle a pourtant connue par coeur.

Son coeur est tout autre aujourd’hui, elle l’aime et aime comme on aime le soleil. elle le cherche partout, le suit du regard. elle manque de se lever quand il se lève, se rappel que ses chevilles lui font mal, et sa peau est encore gelé, alors elle l’accompagne dans ses pensers, et quémande avec amour qu’il reste ici, plus près. encore plus près.

le froid disparaitre, laisse place à autres choses.
plus doux, plus tendre.
mon roi, à quoi pense tu ? à moi ? à nous ?
elle laisse son doigt caresser sa joue, et le tire contre elle. sa tête contre son épaule, son coeur tambourinant comme aux premiers jours.
et puis les rêveries, on les connaît. elle se libère un peu, de tout sauf de ce qui la terrifie. il n’a pas besoin de savoir, du moins pas tout de suite, il ne veut pas qu’il soit fâcher, contrarier ou encore pire : écœurer. elle ne voulait pas sa peine, ni son regard désolé, non, elle ne voulait que ses bras, son odeur contre sa peau, cette sensation agréable qu’il la recouvre. On devrait partir ensemble, oui. Londres, le Mexique, l’Amérique, peu importe, si on est ensemble. tant qu’on est ensemble, avait-elle envie de corriger, tant qu’on se sépare jamais, tant qu’on se retrouve encore, et encore.

ses doigts se mêlent aux siennes, douces étreintes qu’elle apprécie tant. ça m’a manqué, j’ai l’impression de ne pas avoir été toucher depuis une éternité. enfin, pas comme ça, pas par toi. elle ne dit rien, lève ses yeux pour capter les siens, et le remercie dans un sourire, elle devrait l’embrasser, oui le cajoler, lui rendre l’amour infini qu’il lui tend, et qu’elle ne fait que saisir sans jamais réussir à lui rendre. Tu sais même si on est plus ensemble, j’ai l’intime conviction qu’on se retrouvera. Même si tu pars, ou que je pars, qu’on se sépare encore, qu’on se retrouve dans deux pays différents ou dans un univers parallèle. Je suis persuadée qu’on se retrouvera… Que tu me chercheras en tout cas. embrasse moi, s’il te plait, dit moi que tu le penses aussi, qu’on est destiné à s’aimer.

au final, elle change de sujet, laisse son coeur se lover contre le sien. elle le tire contre elle, pose ses jambes sur les siennes et sa tête contre son coeur. les battements de son être la font sourire, comme si toute sa personne réagissait à son toucher.

Toi, t’as l’impression d’avoir changé comparer à ton ancienne version? le Kida enfant, adolescent est-il satisfait de ce Kida adulte ? ils en avaient déjà parler, mais c’est encore différents aujourd’hui.

Le gala ? j’ai mis une robe verte, sans surprise, et j’ai danser avec Keita. elle ne dira rien de plus, tout appartient à beanie, et on ne parle pas de beanie quand on est avec kida, on ne mélange pas deux mondes qui n’ont pas à se croiser. ici, n’existe que lui, et uniquement lui. Tu m’as manqué. plus que tout les jours, tout toi avait disparu. Arrête de dire ça de Shotaro, il est gentil et je suis sûre que ta tarte est bonne. Tu veux qu’on partage une part ? Je ne suis pas sûre d’en finir une. elle glousse un peu, finalement, elle brise le pacte sceller avec elle-même, je ne l’embrasserai pas, s'il ne fait pas, menteuse. elle se hisse à sa hauteur et lui donne un baiser, doux, chaste, léger. d’une timidité qui lui ressemble pas, mais assez pour faire comprendre l’amour qu’elle lui porte. elle le recouvre, sora, de son intégralité, ses mains contre sa nuque et ses jambes de part et d’autre de son buste, pour lui en donner un autre, plus long, romantique.
je peux rester dormir ici ce soir?

skate vibe, mk. lothalor (icon)  @Kida Sawada

Would you lie with me and just forget the world?

Je reviendrai tout recommencer
Comme un amoureux à tes pieds.

Succession d'erreurs.
Ca cogne.
Ca s'entrechoque, là, quelque part à l'intérieur de lui.
Le sol se dérobe, les pierres roulent, s'écroulent sous ses pas, il glisse, tente de se raccrocher à l'invisible, il n'y a que l'air pour l'envelopper, le secourir, le regarder périr dans ses propres regrets. Il y a le ciel qui lui tombe sur la tête, frappe ses épaules épuisées, d'un poids qu'il ne devrait pas porter. La grêle érafle son visage, y laisse quelques traces, égratignures sur les joues, comme l'enfant d'avant ! A laisser les genoux éclater sur le sable chaud, contre l'herbe et les cailloux ; quand l'innocence était reine, qu'il n'éclatait que de rire ;
Jamais de ces douleurs.
Et où est l'enfance ?
Où suis-je ?

Ici tout est noir.
Ici, tout est flou.
Où es-tu, Kida ?

On s'en sortira et on vieillira
Un jour je ferai tout en notre mémoire

Et tout se referme, le temps, les secondes, les minutes. Tout s'arrête quand ils s'enferment dans cette bulle ensemble ; c'est toujours ensemble, jamais l'un sans l'autre. Il n'y a pas d'oxygène sans elle. Il n'y a rien ; pas même les étoiles dans le noir. Je suis là. Des paroles que l'on murmure pour calmer les peurs d'un enfant, quand il faut en sécher les larmes, rassurer, promettre que la solitude de l'emportera plus jamais. Mais Kida, il n'y avait personne pour lui jurer ces merveilles. Il n'y avait personne, avant Sora, pour envelopper ses épaules froides, embrasser ses lèvres baignées de ses larmes. Il n'y avait personne, et c'est pour ça que tout s'est écroulé quand ensemble n'existait plus.
Et ça ressemblait à des centaines d'années à ses yeux. Ca ressemblait à l'éternité, et il ne pouvait pas le supporter, ne pouvait pas l'imaginer de nouveau !
On a embroché mon coeur ; pour te le livrer, à des années lumières d'ici. Alors on ira, ensemble. Promis. Et c'est si important, de n'être qu'un seul.
Un seul être.
Une seule âme.
Pour deux ; pour eux.
C'est important, c'est précieux, c'est vital.
Et Kida, il avait peur de cette dépendance ; quand elle le retient tant maintenant, parce qu'il n'imagine aucun jour sans elle, aucune nuit sans ses bras, aucun réveil sans son visage sur le même oreiller que lui, de ces repas partagés, cette salle de bain, cette baignoire, une brosse à dent, la même tasse, le même amour ; le même avenir. C'est ce qu'ils étaient, ce qu'il espère de nouveau ressentir. Un jour.
Les doigts se caressent, les mains se joignent, elles aussi, ne désirent qu'une chose : l'union. Sa tête près de la sienne, son souffle calme pour en rassurer les frayeurs, la couverture qui recouvre les corps, vient en effacer le froid, les frissons. Ses mots caressent eux aussi son coeur, palpitant calme, apaisé, il sait qu'il l'aime, n'a pas besoin de se le prouver, ni même de le prouver à quiconque. Il ne répond pas, pas encore, parce que Sora va trop vite, peut-être, qu'il n'arrive pas toujours à suivre, mais il sourit. S'imaginer toutes les vies différentes, et dans toutes ces vies, il irait à sa recherche. Oui. Ca me fait peur, le changement fait toujours peur. Mais parfois c'est nécessaire. Je sais pas comment l'expliquer. Je crois que quand je suis avec toi, il y a toute une partie de moi qui vient renaître, comme ressurgir du passé. J'ai l'impression que j'ai le droit de rêver, d'être moi-même. Et toi ?
Il laisse une main caresser sa pommette, sa joue, quand il l'imagine dans cette robe, elle devait être belle, non elle l'était, il en est certain. Elle a toujours été belle, Sora, plus belle que les autres, parce qu'elle est unique, parce qu'elle le rend heureux ; parce qu'il peut-être Kida, le vrai Kida, pas le faux, pas l'ignoble, pas le faux, pas un mensonge ni même une illusion. Tu m'as manqué aussi. Ca fait du bien. Il ne dit jamais réellement ce qu'il pense ; ressent, mais tout est si facile, quand il trouve les mots, vient en cajoler les instants, serre son corps contre le sien, et la poitrine gronde ! Laisse son rire l'emporter à la mention de son rêve. Oui, il est trop dur Kida, toujours trop dur. Pourtant aimé. On peut partager, ça me va. Sourire sublime, et les yeux viennent à en suivre son corps, celui qu'il enveloppe de nouveau de ses bras, ses lèvres qu'il retrouve, au début le temps d'un instant, et ses pulpeuses se courbent de nouveau. Il est heureux, à cet instant, peut-elle le voir ? Le sentir ? Alors il lui laisse toute la place du monde, laisse ses mains chaudes recouvrir ses joues quand les siennes se glissent dans son dos, que ses lèvres dansent tendrement avec les siennes, parce qu'il pourrait sentir leur coeur battre en harmonie, il pourrait entendre les artifices de son estomac éclater. Reste autant de temps que tu veux. Tu es chez toi.
Parce que c'est aussi chez nous.
Cette petite bulle que personne ne peut éclater, que personne ne pourra tuer, sauf nous-même. Ses doigts glissent le long de son visage. Tu es si belle. Sa main vient se loger dans ses cheveux, délicatement, il en caresse chacune de ses mèches, grave dans sa mémoire son sourire, ses lèvres, ses yeux, son regard qu'il haine tant. On se retrouvera. Parce que je viendrais toujours te chercher. Dans cette vie, dans la prochaine, dans toutes les autres. Je continuerais toujours à te chercher pour que tu ne sois plus jamais seule. Pour que tu ne connaisses plus jamais la douleur, l'abandon. Tu es mon évidence. Et je ne doute pas.
Jamais.
Parce que j'y crois,
Je crois en quelque chose, pour la première fois de ma vie.
Et Kida, il vient la serrer contre lui, la protéger, la garder seulement pour lui, pour que personne ne vienne plus jamais poser les yeux sur son trésor ! Il la serre, contre lui, alors qu'il l'embrasse de nouveau, alors qu'il y a l'amour dans chacun de ses gestes, dans chacun de ses murmures, ils ne sont destinés qu'à elle. C'est toi, Sora. Il colle son front contre le sien, vient éloigner quelques mèches qui s'égarent entre eux.
C'est elle.

skate vibe, mk. lothalor (icon) @Sakurai Sora

Would you lie with me and just forget the world?

Ce n’avait jamais été facile, le bonheur à portée de main.
Sora devrait se méfier, bonheur éphémère qui aime montrer le bout de son nez, avant de frapper avec ardeur contre son crâne. Fuit, vas t-en avant qu’il ne soit trop tard. Laisse le roi dans ses pêchers et vie la vie que tu mérites de vivre ! non, faux, jamais. jamais plus sans lui.

Le bonheur se fera à deux ou le malheur sera un fardeau qu’elle portera pour deux.
plus jamais séparer, jamais.
J’ai peur aussi. avoua t-elle. ses jambes se serrent contre sa poitrine, ses yeux sont vitreux. elle l’imagine apeurer, incapable de rien, se demandant si les jours sans elle ont été aussi douloureux. De beaucoup de chose, similaire aux tiennes bien sur, mais aussi des trucs que j’ai tellement enfuit que les voir refaire surface me donne envie de vomir. et son nez se cache entre ses bras, sourire faner par la peur qui continue à gronder dans son estomac. elle ne lui dira rien, pas maintenant, pas tout de suite, mais c’était bien présent. Tu sais, j’ai l’impression… D’affronter la mot au quotidien. Avoir la vie de dizaine de personnes entre mes doigts, me donne la sensation d’être super puissante. Je repars, je redonne un second souffle, et j’ai cette horrible sensation que ce n’est jamais qu’un coup de chance, parce que la grande faucheuse joue à pile ou face avec mon existence. elle glousse un peu, les joues pourpre, le regard ailleurs. Tu sais, je me suis construit sans toi, mais c’est toujours aussi bancal qu’à notre rencontre.

Mon roi, toi seul a un bois aussi solide pour m’aider à me bâtir.
Chaque jour sans toi est un calvaire.
Un coeur pour deux suffira, comme l’oreiller partagé, comme les rêves diviser. Tout pour nous deux, un seul cœur dans un même corps. Et si les astres nous éloignent alors on fera tout pour se retrouver. Jure le, dit le à haute voix. Moi sans toi, ça n’a plus de raison, et j’ai cherché si longtemps une signification que j’ai finie par abandonner.
Sora aurait du se laisser mourir, elle le sait, elle s’en ai rendu compte à la minute ou il est parti, mais ce serait bête de se le dire, qu’il s’en rende compte, qu’il soit si futé. Elle a envie de lui faire croire qu’elle peut briller aussi, qu’elle peut vivre aussi. Bien que le mensonge empeste à plein nez, elle a envie d’y croire. Moi sans toi c’est impossible, mais si un jour tu me quittes, je garderai nos souvenirs précieusement contre ma poitrine. Et tu seras heureux sans moi, mais moi, jamais sans toi.

Je ne sais pas si je pourrai faire ça encore longtemps. Et ce n’est que le début. Tout m’échappe. Les gens, mon père, ma mère, neji, toi, moi… Tout. C’est frustrant. un autre soupire s’évade de ses lippes, les jambes cette fois-ci tendues pour s’étirer.

Mais tout va bien en ce moment, je n’ose pas le dire, j’essaie de me dire que ce n’est qu’un coup de chance. L’évidence est pourtant sous mes yeux, cette part de tarte n’a jamais été aussi bonne, uniquement, car elle est partagée avec toi.

Tu le penses vraiment ? Qu’on se retrouvera ? Ou tu dis ça pour me faire plaisir ?
Elle tremble encore. Comme la première fois qu’elle l'a rencontrer, elle tremble encore. loin de la peur des premiers rendez-vous, ou celle de ne plus jamais le revoir. Elle tremble de passion, d’envie. Assoiffé de l’avoir encore à ses côtés, de le perdre trop vite, si il l’échappe. Elle tremble encore. Et les doigts caresse nuque, visage relever jusqu’à ses lèvres qu’elle porte aux siennes. Elle l’aime si fort quelle en tremble, d’un jour le perdre (encore) ou le voir s’en aller. Ne nous quittons plus jamais, avait-elle envie de dire, mais elle garde ses promesses bien au fond de sa poitrine, en plein centre de son coeur. Si un jour tu décides de partir, alors prend moi avec toi. Emporte-moi, et aimons nous loin des autres, juste nous deux.

Rien que nous deux.
Promis, on partira ensemble cette fois-ci, alors.
elle le scelle avec un baiser, puis un autre, et un autre encore. Les lippes cherchent sans cesse les siennes, refusent de leur laisser un instant, à part un moment de repos pour respirer, et même, elle manque d’air, mais s’en fiche pas mal. encore un autre s’il te plaît, recouvre moi de tendresse.

Kida….
Souvenir éveiller de ses nuits sans soleil, brillant sous la même lumière. peau brûlante sous ses doigts animés, et si elle souhaite maintenant plus que les autres soirs, lui appartenir, ses lèvres rompt l’étreindre pour pincer légèrement les siennes. On a essayé de m’agresser… vendredi… Je voulais pas te le dire parce que j’avais peur que tu deviennes fou. Roi de la justice ne laissera pas ça passer, bien que le coeur sauvage s’est résigné depuis longtemps, elle ne doute pas qu’il continue de somnoler en attendant le grand retour. Des visages défiguré sous ses doigts, elle en a déjà vu, et ne regrette pas d’avoir apprivoisé la bête avant qu’il ne soit trop tard. Cette rage bien cacher existe encore pas, vrai kida ? Et je la crains encore plus que je la désire. Ne te fache.. S’il te plait. Il est parti, il m’a juste… Attraper un peu sauvagement et .. Poursuivi, un peu. mot murmuré, sans pour autant rompre le toucher, comme si ça pouvait apaiser le coeur de l’homme ! Le gérant m’a sauvé, je suis rentrée, Mini été là.. Tout vas bien. mensonge, mais il ne doit pas savoir, non. il n’a pas besoin de savoir.

Tout est confus est flou, et elle ne pourrait dire plus. C’était trop rapide, trop violent, trop étrange. Ses jambes molles, son souffle court, ne reste plus de cette soirée que les débris d’un corps brisé. Ne me déteste pas pour ça, s’il te plaît.
Ne me rejette pas pour ça, s’il te plaît.

skate vibe, mk. lothalor (icon)  @Kida Sawada

Would you lie with me and just forget the world?

Ca a toujours été compliqué de l'aimer, Kida. Ca a toujours été quelque chose de différent, qui bouscule, détonne dans les esprits, comme une bombe qui éclate. Ca a toujours été un peu douloureux, un peu comme ça. On laisse les coeurs se bouffer, on laisse les esprits se fatiguer, les corps s'aimer jusqu'à se détester, quand ils ne savent plus réellement fonctionner ensemble. Ils n'étaient qu'un ; mais à quel moment nous sommes devenus deux ?
Comme des perles qui glissent vers le sol, se brisent soudainement, sans jamais prévenir, dans un fracas assourdissant. Sans espoir de tout recoller, tant les morceaux sont étalés par millions sur le parquet. On pourrait penser ça, quand on les observe, et pourtant.
Il la serre, fort, si fort dans ses bras, comme pour tout réparer, comme si la chaleur et ses baisers étaient suffisant pour tout arranger. Pour en sécher ses larmes, apaiser ses terreurs.
Ses mains sont des frontières aux maux, là où les mots ne peuvent plus atteindre les coeurs. Ses bras sont des barrières contre toutes les douleurs de l'univers, son corps est le reflet de son amour, quand elle vient trouver confort contre lui. Et il ne bouge pas, laisse ses doigts caresser sa chevelure longue et sombre ;

Celle qu'il aime.
Qu'il s'est promit de ne plus trahir.
Pardon.

Tu sauves tout le monde, Sora. C'est admirable, tu le sais. Ses doigts caressent son visage, sa mâchoire, il dessine ses traits sous sa chair, il sait qu'elle est belle, Sora, il n'a jamais eu besoin de l'observer trop longtemps pour le savoir, parce qu'elle a toujours été différente à ses yeux, plus brillante, un peu étrange à sa façon. Loin d'être superficielle, ô c'est ça qu'il aime, le grand roi ! Ce qui étonne ; ce qui l'étonne. Mais qui vient te sauver, toi ? Tu sais, c'est un peu comme ça la vie. On croit mourir, et quelque arrive, bouscule tout pour te redonner ce souffle de vie. Toi, toi c'est comme ça que tu as fait avec moi.
Il pourrait vivre pour elle ;
Supporter toutes les distances, toutes les absences.
Il pourrait supporter ses colères, ses joies, son bonheur.
Il se demande souvent, s'il pourrait la sauver, Sora. S'il pourrait lui rendre ses couleurs d'antan, faire d'elle, la plus belle des nymphes, la plus glorieuse des reines. Et un jour, il fera tout en sa mémoire, lui offrira toutes les étoiles du ciel, comme la toute première fois. Il descendra de son grand palais, pour en cueillir les plus belles roses, lui offrir ces bouquets de beauté merveilles. Kida, c'est au fond, un enfant qui n'a jamais su grandir, s'est forgé cette immense carapace pour que les flèches des anges ne puissent plus l'atteindre. Parce qu'égoïstement, il ne voulait plus avoir mal.
Supporter cette solitude ;
Qu'elle est venue combler avec le temps.
Je sais que c'est difficile, Sora. Mais tu es forte, tellement plus que tu ne le pense. Et si tu doutes, pense à moi, accroche toi à moi. Je suis là, même si tu as peur, je suis là. Même si tu as l'impression que tout s'casse la gueule. Je suis là. Et il voudrait être encore plus rassurant, que ses mots soient percutants, qu'elle puisse y croire même pendant les plus violentes batailles, même lorsque la guerre fait rage dans les esprits.
Son corps vient se blottir un peu plus contre le sien sous la couverture, il en apprécie la chaleur, leur chaleur, quelque chose qui leur appartient encore. Je le pense. J'y crois. Pas pour toi, pas pour moi. Pour nous. Et ses lèvres retrouvent les siennes, dans un moment qui semble éternel, semblable à l'infini et aux plus belles constellations. Il aime les sentir contre lui, il aime ce qu'elles font à son coeur. Ca le rend doux, lui rappelle que tout n'est pas que douleur, n'est pas que colère, que lui aussi, il a le droit de rêver comme un enfant à la gueule grande ouverte, au rire déployé. Lui aussi, il a le droit de rêver d'elle, de l'imaginer dans ses nuits, dans sa vie. Promis. Il n'y aura que nous. Promis. Et je partirais jamais plus sans toi. Promis.
Qu'il jure aux dieux !
Qu'on l'entende bien ! Qu'il l'écoute, à la lisières des bois, des montagnes, qu'on puisse en chanter quelques mythes au coin du feu, qu'on vienne en écrire quelques romans d'amour, ode à leur amour sublime, un peu brisé, un peu bancal, mais c'est comme ça qu'on s'aime. Et pour elle, à chacun de ces baisers, il pourrait mourir, il pourrait tout arrêter là, quand chacun lui est rendu de son amour, de sa tendresse, de ses doigts qui caressent ses pommettes, glissent contre sa nuque. De celle qu'il aime dans le silence, sans jamais trop lui avouer, car ses gestes sont assez. Il l'aime, quand il ne sait pas s'arrêter de l'embrasser, quand le souffle se perd.

Mais le temps s'arrête ;
Soudainement.
Le tonnerre gronde, laisse les mots rouler à ses oreilles, en écouter chacune de ses paroles, au coeur qui s'emballe, au poignard qui se plante, à la colère qu'il sent déjà jaillir au bout de ses doigts, dans ses entrailles où le volcan s'anime, retrouve de sa vigueur d'antan, une jeunesse adolescente, celle de tout briser, pour tout éclater, ces vieilles gueules ;
Il fera tout pour elle.
Il ne veut pas qu'on lui vole.
Qu'on la brise.
Il ne veut pas imaginer ces mains contre sa peau, autres que les siennes. Il refuse. Son regard s'accroche au sien, fermement, et il sait.
Il sait qu'elle peut y croire sa colère, celle qu'elle tente de calmer, apprivoiser à ses mots. Elle a toujours été comme ça, Sora, elle a toujours préféré le bien au mal, la tendresse à la violence, quand il a tout cessé pour elle, ne frappe plus que contre des sacs de sable. La mâchoire est serrée, aucun mot ne s'échappe, il attend que la brise prenne son envol. Il ne peut rien faire, il sent les chaînes à ses chevilles, il sent qu'on veut le canaliser, et elle a raison. Son visage vient s'échouer contre son épaule, dans la rage qu'il contient, dans la tristesse qui déchire son coeur, dans tout ce qu'il imagine. Sora terrifiée, à fuir sous la monstruosité des hommes. Je veux pas. Je veux pas qu'on te fasse du mal. Tu comprends ? Je peux pas le supporter. Ses doigts agrippent le tissu sans en être sauvage, sans violence, et de rage ;
Sa rage,
Leur rage.
Il laisse quelques larges s'écouler, car Kida a ses faiblesses, lui aussi. Kida brille, quand il se montre plus humain, comme un enfant à qui l'on vient briser les rêves, il se montre enfin, celui que l'on attendait depuis longtemps, le Kida qui possède un coeur. Ce n'est de ta faute, ce qui est arrivé. C'est à cause de ce connard. Ne t'en veux pas. Tu n'aurais jamais dû... Connaître ça. Sora. Je suis en colère, mais ce n'est pas le plus important. Il se redresse, prend une plus grande inspiration avant de se tourner de nouveau vers elle, il enveloppe son visage entre ses grandes mains, doigts fins, ils ne sont pas fait pour la violence. Lèvres qu'il dévore, tension contre celles ci, mais douceur toujours impératrice. Sora. Qu'il murmure, comme s'il n'y avait plus qu'eux dans le monde, comme si c'était les deux survivants d'une guerre. Comment est-ce que tu te sens ? Parle moi. Dis-moi. C'est ce que tu ressens toi, qui est le plus important. Tu es la plus importante. Ne t'occupe pas du reste. Je te promets que je ne ferais rien.
Promets moi que tout ira bien ;
Que tu iras bien.
Et si tu mens, je t'en voudrais jamais.

Je t'aime.

skate vibe, mk. lothalor (icon) @Sakurai Sora

tw/ mention d'attouchement sexuel

Would you lie with me and just forget the world?

Elle s’effondre un peu, Sora. Se décompose un peu, Sora. Sentiment mis à nu, soudainement vulnérable de quelque chose qui ne devrait pas la toucher autant. Pourtant, elle est écouter, entendue et écouter encore. Ses mots ne sont pas pris à la légère, son ressenti n’est pas balayé d’un revers de la main. Elle se liquéfie, Sora. Tomber dans une forme dont elle ne connaît pas le nom, dans les bras de l’être aimer. J’avais peur que tu sois fâché. pourquoi il le serait ? Elle ne sait pas, elle n’avait pas envie de savoir, elle l’imaginait dégoûter, repoussant la gamine à bout de bras. Fou de rage, contre elle, ou lui, celui dont le nom est inconnu. Elle ne sait pas pourquoi ça l'a pesé autant, pourquoi il était si important pour elle de le dire, elle voulait juste qu’il soit au courant.

Je sais que c’est de ma faute, je ne fais pas attention, je ne regarde pas autour de moi, je suis … Une idiote, et je le sais, je te promets que je ferai attention la prochaine fois… Je ne veux pas qu’il ait de prochaines fois, je veux plus… Je.. Les mots n’ont aucun sens, aucune suite logique. Comment expliquer ? Je me hais pour ça, je me déteste, m’insupporte. Je devrais arrêter d’être aussi bête, kida, tu comprends. Tornade de pensées, tourne à vive allure dans le circuit fermée qu’est son cerveau.

Ce n’est pas de ta faute. Moment de lucidité, intense. Sa voix chasse tout sur son passage, la pénombre qui essaie de l’attirer dans les souvenirs flous, l’odeur d’alcool qui reste scotcher à ses vêtements, la sensation qui est suivie d’un déséquilibre. Ce n’est pas de ma faute? Répète-t-elle dans un murmure. Inaudible, presque, elle est sûre qu’il a entendu, car il entend toujours, qu’il l’écoute, mieux que n’importe qui. Elle ne se laisse pas aussi vite aller, sora, par les démons qui la chasse toute la nuit. Elle se réveille souvent en sursaut, le cœur tambourinant, cherchant à s’échapper de ses propres cauchemars. Pauvre Mini, obliger de donner des étreintes, mutuellement, pour arriver à calmer le palpitant. Elle s’en veut pour tout ça, rien n’a de sens, comment s’en sortir ? Je ne sais pas comment je me sens… La vérité est bien là, devant elle, elle n’a aucune idée de comment elle se sent, ni comment elle devrait se sentir. Son coeur est si lourd, si corps est si pesant, elle aimerait tout enfermer dans une pièce et s’en évader.

Je sursaute à chaque fois que je rentre après 19h. J’ai l’impression qu’on regarde tout le temps, partout, entièrement. Je supporte pas qu’on me touche, sauf toi, un peu Mini. Même une main sur une épaule, ou un patient qui s’accroche à ma blouse pendant une prise de sang, je supporte plus.. Rien ni personne, à part toi. Toi et seulement toi.
L’exception à la règle, elle se glisse contre lui. Main autour de sa nuque, tête qu’elle glisse contre son torse. À part toi, avait-elle encore de murmurer. Personne à part toi.
Elle n’était en sécurité nul part, avait cette impression constante que tous lui voulaient du mal. Comment se débarrasser de cette sensation ? Je suis désolée de te faire subir ça.. Je sais pas à qui le dire d’autres. il n’y a personne d’autre comme toi, il n’y a jamais eu que toi. Kida. Je t’aime à la folie.

skate vibe, mk. lothalor (icon)  @Kida Sawada

Would you lie with me and just forget the world?

Ce n'est pas de sa faute.
Sora n'a rien fait ; et elle ne mérite aucun mépris. Aucune colère. Elle mérite l'écoute, l'amour, l'attention. Qu'on puisse la serrer si fort dans ses bras, pour que les corps de son être puissent se recoller, petit à petit. Pour que le sang ne coule plus de ses plaies, pour que ses larmes sèchent sur ses joues qui en ont de cesse d'en accueillir tant de malheur. Son cors se tord, autant que sa poitrine se serre. Il a mal. Mais pas pour lui, pas pour le monde. Il a mal parce que Sora a été victime des hommes ; pourritures de la pire espèce. La colère ne vibre pas en ses mains,
Pas ce soir.
Ses doigts ne sont là que pour sécher les larmes, recueillir les étoiles contre ses phalanges.
Sora. Il veut son attention, il veut son regard, qu'elle comprenne ses mots malgré la situation. Il n'est pas le meilleur, il ne le sera jamais. Il est fait de tant de défauts, Kida. Il veut être là, la serrer dans ses bras jusqu'à ce qu'elle ne pleure plus. Même si ça prend des jours, des mois, des années. Il ne lachera jamais sa main. Promesse qu'il s'est faite à lui même. Ce n'est pas de ta faute. Ca ne sera jamais de ta faute. Je sais que c'est difficile. Je peux pas le comprendre, mais je n'ai pas le droit de minimiser ce que tu ressens. Ce n'est pas rien. C'est grave.
Ses mots sont profonds, parce qu'il voudrait qu'elle puisse accepter qu'elle n'est pas coupable. Sora n'est pas sortie trop tard, ni au mauvais moment. Sora n'était pas différentes, ni plus attirante qu'une autre.
Elle était là, humaine, vivante. Elle n'est pas la première, ne sera pas la dernière dans un monde qui ne cesse de nécroser de l'intérieur. Tu as le droit d'être en colère. Tu as le droit de ressentir ce que tu veux. Tu as le droit de vivre, sans culpabiliser de ce qu'il s'est passé. Son coeur est en morceaux ;
Jamais plus qu'elle ; jamais plus que le sien. Ses bras s'enroulent un peu plus autour de ses épaules, sa tête se pose délicatement contre la sienne. Elle a sa place, ici. Et il ne veut pas l'effrayer, ni même la forcer. Même si tu avais peur de moi, je comprendrais. Je t'aurais laissé tout le temps et l'espace du monde.
Il remonte un peu la couverture sur eux, sur elle, comme une bulle où il n'existe plus qu'eux, comme si le monde disparaissait à cet instant où on ferme les yeux sur les erreurs humaines, sur les échecs, les ordures. Comme si soudainement, il n'y avait plus qu'eux, comme au tout début. Tu n'es pas un poids. Tu ne le fais subir à personne. Tu es celle qui souffre, et nous sommes là pour t'aider, t'apaiser, essayer de t'accompagner dans ce moment là. Jamais, Sora, jamais personne n'a a remettre en doute ce que tu ressens ou ce que tu as vécu.
Ses lèvres se déposent sur son front, sur le haut de sa tête quand ses pouces caressent son visage avec toute la douceur dont il sait faire preuve. Ne t'excuse pas. Tu es une victime. Je suis désolé que ça soit arrivé... Il la serre un peu plus, mais jamais trop de peur de l'étouffer, de l'effrayer. Je suis désolé qu'un homme... Ses mots ont du mal à trouver leur chemin, la gorge est nouée, mais jamais plus que la sienne, il le sait. Je suis tellement désolé. Personne sur terre de mérite ça. Personne.
Il voudrait mettre le feu au monde ;
Aux hommes.
Il voudrait tout incendier, pour elle.

skate vibe, mk. lothalor (icon) @Sakurai Sora