Still into u __

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after all this time
les nuages

⬦ time ⬦18th june, 22
⬦ localisation ⬦ fôret, japon.
⬦ partner ⬦ @Tenshi Mehiel

les souvenirs portent ton nom

L’aube se levant, le ciel se teinte de couleurs chaudes tant que Sachiko au bord de sa fenêtre regarde le plus belle astre se lever devant ses yeux. Curieuse habitude celle de toujours regarder se lever le jour pour se rassurer, les peurs de la nuit s’envolant c’est une nouvelle journée qui commence loin de la morosité du quotidien. Petite fée encore endormie dit au revoir aux étoiles qu’elle retrouvera surement à la nuit tombées. Dormez bien, merci d’avoir veillée encore sur moi cette nuit, je vous promets de faire de mon mieux pour ne rien gâcher aujourd’hui. Promesse d’une gamine dont le cœur papillonne un peu trop, aujourd’hui s’annonce être une belle journée quand elle s’imagine le retrouver enfin. Il y’a cette pointe de culpabilité que d’avoir le palpitant tambourinant si fort dans sa poitrine à l’idée de quelques heures partagées ensemble. Refaire le monde pour se sentir bien, pour se sentir vivante. Tu sais Mehiel je ne te le dis peut être pas assez mais à la moindre éclaircie, à chaque rayon de soleil qui caresse ma peau je pense à toi. Elle s’est activée bien tard aux fourneaux pour prépare le repas parfait. Un panier bien garni de mets qu’il aimera sans doute. Instinct qu’elle cherche à comprendre elle aura cuisinier pendant des heures des plats qu’il aime sans jamais comprendre cette impression de déjà-vu. Peut-être se trompe-t-elle, il pourrait très bien ne pas aimer mais l’idée de le décevoir lui est insupportable. De longues heures de préparations pour être la plus belle possible, tout le monde pourrait croire qu’il s’agirait d’un rendez-vous galant, l’idée n'aurait pas été désagréable si la culpabilité ne rongeait pas son être. Pourquoi je me sens étrangement coupable Mehiel de vouloir que tes yeux se posent sur moi comme personne ne m’a jamais regardé. Des fleurs dans les cheveux, une robe fluide elle semble d’un autre temps Sachi, princesse d’un autre monde à la recherche du bonheur en quelques syllabes les tiennes.

Arrivée bien avant l’heure de rendez-vous elle s’est activée à tout préparer, scène digne de film des coussins, une nappe tout semble parfait, satisfaction d’avoir réussi à organiser ce rendez-vous elle n’attend plus qu’une chose que le garçon soleil apparaisse devant ses yeux. Il semble qu’elle en ai fait trop comme d’habitude mais ça n’a pas d’importance tant qu’elle voit le sourire naitre à la commissure de ses lèvres. » Ne stresse pas Sachi tout va bien, ce n’est que Mehiel » Justement il semble que ce soit Mehiel qui la rende si heureuse. Justement quand elle l’aperçoit au loin de son habituel démarche nonchalante et timide c’est le cœur qui s’emballe une fois de plus c’est le besoin d’être avec lui plus que n’importe quoi. « MEHIIIIIIIIIIIIIIEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEELLLLLLLLLLLLLLL » Un cri du cœur venant d’une vois qu’elle ne soupçonne même pas. Qu’elle semble ridicule a hurler, briser la tranquillité d’un endroit si paisible mais qu’il est difficile pour elle de se contrôler. Sans vraiment le réaliser elle se met à courir vers lui renversant sur son passage verres et bouteilles sans le réaliser, elle court comme si elle ne l’avait plus vu depuis des années, elle court vers le bonheur, elle court vers lui. « Enfin tu es la » Comme un soulagement peur qu’il finisse par disparaitre elle arrive bien trop brusquement vers lui l’entourant de ses bras d’un geste bien trop familier « Excuse-moi, je suis heureuse de te voir voilà tout » simple sourire sincère quand elle recule pour le relâcher, le rose aux joues, les yeux brillant d’une jolie lueur de bonheur. Mehiel chaque seconde avec toi et un précieux cadeau, un don du ciel.

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les nuages
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⬦ time ⬦18th june, 22
⬦ localisation ⬦ fôret, japon.
⬦ partner ⬦ @irie sachiko

J'ai attrapé
un coup d'soleil
Un coup d'amour
un coup d'je t'aime

J'sais pas comment
faut qu'j'me rappelle
Si c'est un rêve,
t'es super belle

J'dors plus la nuit,
j'fais des voyages
Sur des bateaux
qui font naufrage

Le ciel est très bleu, accueille quelques nuages comme des bateaux à rêves qui naviguent à toute vitesse. Leur sillage se répercute jusqu’à la terre et projette une brise légère entre les arbres, son impact se ressent dans chaque micro-détail, jusqu’à ses cheveux blonds qui dansent dans l’air, jusqu’aux fleurs bourgeonnantes dont les pétales s’envolent avec légèreté. Mehiel prend une profonde inspiration, ça respire fort le soleil. Ses rayons transpercent entre les branches des arbres pour créer des flaques de lumière dans l’herbe verte. Dans le silence chaleureux de la forêt, des millions de bruits si tu tends l’oreille : le gazouillis des oiseaux qui saluent le beau temps, le bruissement des feuilles au passage des animaux, la végétation qui vit et se meurt dans une boucle éternelle… Et ses pas sur la verdure encore humide de la rosée du matin, puis son coeur qui tambourine trop fort, à un rythme régulier. Il imagine déjà sa silhouette parée de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel dans cette clairière connue par coeur, parce qu’il l’a déjà vue cent fois. Et les cent fois sont estampées dans le fond de sa crâne, chaque tenue portée, chaque goûter pris, chaque jeu avec Astreïa, il se rappelle de tout quand elle ne se rappelle de rien. C’est sûrement pour cette raison que Mehiel lutte avec autant d’acharnement contre les affres du temps, si il tombait dans l’amnésie à son tour, alors ce serait comme si tout leur bonheur n’avait jamais existé.

L’astre plein l’aveugle légèrement lorsqu’il pénètre dans la petite aréole lumineuse, délimitée par des arbres majestueux, petit puit de soleil au milieu du labyrinthe de forêt, et Sachiko en son centre, comme si le rayon la visait elle, magical girl qui magnétise toutes les belles choses. La chaleur est telle qu’il n’a aucune manche dans lesquelles enfoncer ses bras, il réajuste dans un geste nerveux le bob bleu ciel recouvrant ses cheveux décolorés, que fallait-il dire ? Avait-il le droit d’exclamer à haut coeur combien elle était parfaite, qu’il l’avait vu à la seconde même où elle s’était levée pour hurler à pleins poumons ? De douces réminiscences des années lycée lui reviennent, et soudainement, toutes les appréhensions s’envolent pour laisser assez d’espace à l’immense bonheur d’être à nouveau avec elle, comme avant. Le coeur rate tout de même un battement lorsque sa voix brise le calme paisible de la nature, son corps encaisse un léger choc quand il accueille celui de la fille soleil, rire joyeux qui lui échappe alors qu’il la soulève sans difficulté dans les airs, un tour sur eux-même avant de la reposer au sol. T’as fait venir le soleil rien que pour nous, sailor sun ! Tendrement, chastement, il dépose un baiser sur sa joue, profitant de la proximité pour cacher une demi-seconde l’émotion qui l’étreint lorsqu’elle lui confesse le manque du à son absence. Moi aussi, répond-t-il simplement dans un sourire immense, les yeux brillant de toutes les étoiles qu’elle a quitté ce matin. Il prend sa main pour marcher vers la nappe recouverte de dizaines de plats divers, qu’il découvre avec de grands iris surpris.

Sachiko… Les orbes écarquillés se déplacent vers elle, avant de scanner à nouveau tous les éléments composant leur petit refuge. Tu as cuisiné ça toute seule ? Onigiris, katsu kare, fluffy pancakes, mochis… tout ça, ce n’était que ses plats préférés. Elle se souvient. Le bouquet de fleurs qui gisait dans le creux de sa main jusque là avait presque été oublié sous l’émotion qui l’étreignait, il sort brutalement de sa torpeur, tend alors la composition colorée vers la gamine, faite de ses favorites. C’est pour toi. C’est pas grand chose… c’est pour te féliciter de ta victoire. Et dans les tiges, se glissait une petite feuille cartonnée magique, complètement vierge pour le moment, dont le poème qu’il avait rédigé pour elle n’apparaîtrait que lorsqu’elle sera complètement seule.

Ça y est, c'est sûr,
faut qu'j'me décide
J'vais faire le mur
et j'tombe dans l'vide

J'sais qu'tu m'attends
près d'la fontaine
J't'ai vue descendre d'un arc-en-ciel
Je m'jette à l'eau,

Des pluies d'été
J'fais du bateau dans mon quartier
Il fait très beau, on peut ramer
La mer est calme, on peut s'tirer

Irie Sachiko a écrit:
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⬦ localisation ⬦ fôret, japon.
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les souvenirs portent ton nom

« T’as fait venir le soleil rien que pour nous, sailor sun ! » Parole dite sur le ton de la plaisanterie qui cache pourtant une imense vérité, c’est bien pour lui qu’elle irait chasser tous les soleils du monde entier. L’immense sourire qui se dessine sur le visage quand elle répond tout naturellement sans se soucier réellement d’en faire trop « Tu sais bien que je chasse le soleil ! Pour toi j’irai chercher jusqu’au bout du monde le moindre petit rayon » bien décidé à faire briller dans ses yeux le reflet de l’astre le plus brillant. Rien n’a été laissé au hasard pour lui faire plaisir, de nombreux plats cuisinés avec amour mais dans la crainte de ne jamais être à la hauteur. Il semble apprécier et c’est un soupire de soulagement qui s’échappe de ses lippes, il y’a toujours ce besoin constant de validation de sa part comme si l’avis de Mehiel comptait plus que tout qu’il suffirait d’un mot de sa part pour faire valser toutes les certitudes. « Oui j’ai fait ça toute seule, j’espère que tu vas aimer je me suis dis que.. je sentais que c’était ce que tu aurais aimé manger, c’est vrai que ça fait peut être un peu beaucoup mais tu n’es pas obligé de tout manger. Je donnerai ce qui reste pour les personnes dans le besoin, j’ai déjà préparer un petit panier pour eux » Petite fée beaucoup trop généreuse qui se dévoue aux autres à en perdre la raison, elle cuisine toujours pour les autres quand elle fait un repas spécial, en laisse toujours pour les plus nécessiteux. Elle ne s’attendait pas à recevoir un présent, des fleurs qu’elle accepte avec une certaine émotion « Mais ? Tu n’étais pas obligé elles sont merveilleuses merci beaucoup » Le doigt qui caresse les pétales, précieux trésor qu’elle aimerait pouvoir conserver car même dans l’éphémérité il y’aura toujours les souvenirs qui restent ( de nouveaux souvenirs entre eux ) elle dépose le bouquet à côté d’elle pour s’approcher de lui et venir déposer sur sa joue le plus tendre des baisers, celui qui fait battre son cœur quand les souvenirs reviennent «. Tu sais, moi aussi j'ai envie de t'embrasser au point où ça me fait mal. » et ça fait mal mais c’est la plus belle des douleurs. « je n’ai pas envie qu’elles s’abiment, je vais essayer de fabriquer un vase d’eau transparent le temps que l’on mange » . Convaincu de pouvoir y arriver elle sort sa baguette pour faire voler dans le ciel juste au-dessus d’eux le bouquet, formule peut être un peu trop mal prononcé ou tout simplement coup du destin les petites gouttes qui s’agitaient autour des tiges viennent tomber sur eux.

Les gouttes se transforment en averse, c’est un déluge qui tombe sur eux, elle a beau essayer de se protéger rien n’y fait elle est trempée de la tête au pied tout comme Mehiel, on dit souvent que la pluie ne tombe que sur les gens qui s’aiment. Bien heureusement le repas est protégé mais pas les vêtements des deux jeunes sorciers. Cheveux et vêtements plaqués contre le visage et le corps elle se confond en excuse d’avoir une nouvelle fois tout gâché. « oh non, pardon, pardon, pardon je ne voulais pas, je voulais juste protéger les fleurs… » Mais la situation est bien trop cocasse pour ne pas exploser de rire, c’est le son du bonheur entre ses lèvres. Elle passe sa main dans les cheveux de Mehiel tout humide chassant l’eau sans réel succès « Je trouve encore plus beau comme ça.. » Des mots qu’elle prononce comme ça droit dans les yeux, quand le palpitant s’agite à en faire mal. Ils étaient jeunes et Sachiko voulait s’entrainer à créer des bulles par magie, c’est des litres d’eau qu’elle avait versé partout dans la maison Tenshi, ils étaient trempés, ils s’étaient fait bien disputés mais juste avant de partir elle lui avait glisser ces mots dans le creux de l’oreille « je te trouve encore plus beau comme ça » car c’est sous la pluie que Mehiel existe.

Certains disent que l'amour est une rivière.
d'autres une chanson idiote.
Certains disent qu'il est partout autour de nous.
cela nous conduit où nous appartenons
Certains disent que c'est un rire sous la pluie.

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