des(astres)

amour fleurit et se flétrit dans la ville lumière alors qu’une nouvelle anomalie vient déchiré la réalité. bambin aux gènes maudits qui tire son premier souffle.

fini les jours heureux alors que le basilisk s’éveille. pupilles se magnifient, magnétisme qui ne demande qu’à ce qu’on y plonge les yeux pour pouvoir s’insinuer dans le système, paralyser, empoisonner. émotions et intentions négatives devenues armes et malédiction.

corps immobile ; froid sous les doigts hésitants. il ne s’est jamais réveillé, et sur dans l’ichor, des traces de poison sont retrouvés. dose mortelle d’un cocktail de venins inconnus dont on n’arrive à trouver aucuns indices. et la belle se blâme jusqu’à ce jour, se croit encore responsable – elle et ses prunelles damnées.

besoin d’air, de quitter cette terre qui lui rappelle trop le défunt, d’agrandir ses horizons. adolescente cherchant son indépendance en reconnectant avec la part sorcière de son existence. et c’est malgré les hésitations et les tentatives de dissuasion qu’elle s’envole pour minami iwo jima.

l’amour est réciproque et la belle s’envole – palpitant sur un nuage alors qu’elle semble vivre le rêve. couple adorable et dont le passé partagé facilite tout ; âme sœur finalement réunie pour ne faire qu’un.

erreur qui se veut heureuse. le père joyeux, tout sourire alors qu’elle lui avoue sa découverte. et le sourire qui étire les lippes de la belle est forcé – la peur s’insinue déjà dans le palpitant, empoisonne les pensées.

secrets que la belle ne peut partager et ses raisons de craindre cette grossesse, de penser à l’avortement alors que toutes leurs valeurs s’y opposent. foetus chéri, trésor inestimable. mais la peur de l’hérédité, peur que l’enfant soit affligé de la même malédiction pousse la beauté à avorter en secret - sans même en parler au père. trahison qu’elle ne peut lui expliquer, et la relation qui s’envole en fumée, amitié et amour qui creusent le myocarde, n’y laissant qu’un vide douloureux.