Re: INCARCEREM; ❝ spirits in the dark are waiting

《Attendez je reviens ! » lances-tu à tes potes avant de reprendre la conversation avec quatre gamins Kasaï que t’as croisé sur le chemin. « Donc je reprends…y a très très longtemps, lors d’un match de Quidditch un attrapeur Denki est monté trop haut en plein hiver. Il est monté tellement haut qu’il en a perdu l’équilibre et qu’il est tombé avec son balais et a fini dans le lac du terrain. Et ce dernier s’est glacé et refermé avant que le joueur ne puisse remonter à la surface. Depuis on raconte que le corps du Denki a pris possession de tout le Lac du terrain de Quidditch, et qu’en hiver on peut entendre son cœur battre sous la glace. Ça serait une bête des tréfonds qui l’aurait englouti…C’est le Denki du Lac. Ça fait peur hein ? » dis-tu en bougeant les sourcils, espérant avoir fait bien flipper les quatre petites canailles. « Bon allez faire vos vies là, on est le 26, on est en vac moi je suis plus votre préfet cass…allez tchüss bonne année !» ajoutes-tu en haussant les épaules, joignant tes mains au geste. Shrug.

T’as retenu un « cassez-vous » que Reo,elle, a bien du comprendre. Elle arbore ce sourire, entre deux taffes de joint, goût et odeur pomme verte. Vous reprenez le chemin pour rejoindre Sen et t'en profites pour reprendre un churros bien gras, qui te laisse d’ailleurs quelques traces de chocolat sur ta mâchoire -que tu ne remarques pas- « Non mais je rêve Taïeb ? ça picole sans nous ? » La gueuse. Vous emboîtez le passage de quelques clients faisant la queue, pour rejoindre sans gêne la Daichi « Putain j’espère t’as pris notre commande depuis le temps qu’on se parle de notre Apéro Sureau tu vas pas déconner hein» ajoutes-tu alors que tu sors ton portable, actuellement en train de vibrer. Tu fronces les sourcils, checkant du pouce les dernières activités. Putain c’est quoi ce message encore. Pas le temps de lire que tu relèves la tête car t’entends une certaine agitation. Tes yeux de lynx ne font pas l’affaire, droite, gauche, rien. Pourquoi ça s’agite ? Tu veux savoir ! Y a une baston ? Tant pis continuons de faire la queue. Et chantons du Maria Carré pour accompagner la playlist du stand «I don’t want a lot for Christmas….There is just one thing I need…» commences-tu à chanter d’une voix légèrement enrayée, présentant à Sen un churros bourré de sucre et de chocolat. Mais soudainement un cri féminin se fait entendre. De loin. « Did you guys fuckin heard that ? »

Spoiler:

Il se rengorge, Shoyo, à avoir à son bras la plus jolie fille du marché, mais surtout à avoir Reverie à ses cotés : il n'y a jamais eu uniquement le physique qui l'attire chez elle, même si sa beauté rehausse un tableau déjà enchanteur. C'est sa fluidité et son sourire, sa ténacité et sa candeur qui l'ont conquis, à son insu. La chaleur de sa main traverse le coton de sa tenue pour réchauffer son bras et il se permet d'effleurer de l'autre main ses doigts, pression fugace pour la rassurer au sein de cette foule qu'elle semble avoir du mal à gérer.

Ils discutent avec une aisance qu'il n'aurait pas cru possible il y a quelques semaines et l'hensoku sourit de ce compliment retour, victoire qu'il savoure tout en laissant à Reverie le soin de les guider vers les stands qui l'intéressent le plus. Elle se penche vers des breloques en soie, lui faisant voir sa nuque, et il résiste à un instinct qui le somme d'y planter un baiser. "La prochaine fois -" Projection d'un désir de la revoir qu'il espère possible. "La prochaine fois, je mettrais un hanbok."

Il n'a aucune racine coréenne, lui qui s'y est battu et y a versé leur sang, mais il a laissé cette guerre là derrière lui, avec ses préjugés. Entouré comme il est désormais de la diversité des après-guerre et de la mondialisation, il se verrait mal reprocher à la jeune femme ses origines, trouve même au contraire qu'elle en sort gagnante. Difficile de continuer à détester un peuple lorsqu'elle est la preuve même qu'ils peuvent s'entendre.

Il acquiesce à sa demande, laissant filer son bras avec un pas de retrait pour ne pas être dans le cadre. Lui n'a toujours pas de portable sur lui, venu sans autre ornement que sa baguette rouge attachée au cou par une lanière de cuir. L'ancien auror en profite pour regarder autour d'eux, habitude d'une vie à fixer en mémoire les portes de sortie. Ils n'ont pas énormément avancé avec la foule toujours plus nombreuse mais il y a comme un courant contraire dans le bruit ambiant, une note d'anxiété qui lui fait faire la moue. Sans doute un ou deux plaisantins ou pickpockets laissant derrière des sorciers énervés, rien de trop suspect.

Pourtant il entend aussitôt dans la voix de Reverie une tension qui le fait revenir auprès d'elle en un pas, main posée contre son coude alors qu'il lit les messages avec difficulté sur l'écran qu'elle lui tend. Les kanjis se mélangent au fur et à mesure qu'il saisit l'ampleur de la situation, coeur s'accélérant pour les mauvaises raisons. "K'so." L'insulte lâchée sans regrets, alors qu'il presse un peu plus la danseuse contre lui. Ils sont trop exposés ici, en plein milieu d'une foule encore inconsciente. S'il ne s'agit pas d'une fausse rumeur... Alors il faudra qu'il agisse. "Expecto Patronum." Le héron surgit, blafard au milieu des lanternes, se posant sur son bras. Il espère que les badauds seront trop occupés à leurs emplettes pour faire le lien entre cet oiseau et sa présence. "Trouve Mirage. Je suis sur la place d'Hinai, permission d'intervenir demandée." Il a utilisé un japonais archaïque que sa jeune amie ne devrait pas saisir en entier. L'oiseau s'envole en une volute de fumée blanche, le laissant se tourner avec un sourire de regret sur le visage. "Si c'est vrai, il faut que tu rentres à Mahoutokoro. Ils n'auront pas pu rentrer là bas." Il faudrait être fou pour risquer une attaque contre l'école et les prisonniers sont sans doute dispersés, cherchant à se cacher et à survivre plus qu'à lancer une action suicidaire (du moins, il l'espère). "Il y a trop de monde pour transplaner, suis moi."

Ses doigts sont toujours enroulés autour de son coude et il les glissent jusqu'à sa main, ancre qu'il espère rassurante. L'affable professeur a disparu, il le sait, derrière le masque de l'auror (du héros), urgence à protéger sa belle dissipant pour une fois la distinction qu'il tend à conserver entre les deux.

Spoiler:

elle hume les parfums de sucres qui s’éloignent des stands. odeur prenante, presque écoeurante annonçant l’ivresses des festivités à venir. pour sen les fins d’années apportaient souvent les meilleurs fêtes avec aussi à la clés leur lots de déceptions. comme devoir faire face au deux astres comme chaque années, constater leurs succès, leur femmes ravissantes, l’amour des parents envers eux. faire figure de vilain petit canard comme à chaque ans. rien de jamais vraiment spécial chez sen non … les brillantes lueurs de la réussite ne semblent pas vouloir se poser sur elle, et sous les draps froissées et les corps vaporeux elle n’amènera personne à son couvert de solitude. peut être qu’elle partiras plus loin cette fois, aux pays des origines.

les sourcils se froncent, mirage qui s’efface pour faire de nouveau face à la réalité. trop de bruits, trop d’odeurs, trop de gens. andréa et reo qui se font encore attendre, restée pour prendre les commandes un peu esseulée sous les souffles glacials de l’hiver venant. alors quand un verre se présente à ses yeux elle n’hésite pas vraiment. sauf qu’il suffit de ce moment pour que le karma se retourne et que se retrouve devant elle les deux complices.

« ouais … ça t’pose un ‘blême ? » voix qui s’efface sous les effluves d’épices alors qu’elle reprend une gorgée. sourcil qui se lève et sourire qui s’installe face à la tête choquée de dédé, mais surtout à son faciès taché « j’te jure t’sais même pas manger … » la main qui entreprend de virer le chocolat installé sur la joue.

« mais oui … mais oui .. j’ai vos commandes ça arrive … l’mec à eu pitié d’moi par ce que j’était toute SEULE à attendre VOS commandes du coup j’ai eu un verre gratos … soit pas deg … »

dynamique des deux qui reste vraiment la même, mais verre qui se tend vers reo pour lui faire part du breuvage alors que l’autre est trop occupé sur son fil d’actualités.

sen au regard qui scrute les visages emmitouflés, semble déceler chez certains une once de peur, ou d’animosité. elle ne saurait dire. le regard qui se reporte sur ses compagnons et sur andréa qui lui tend un churros tout en tentant une reprise fort éraillé d’un classique moldus.

« and it’s a fucking churooos ~ » voix qui suit la mélodie, amusée avant de croquer dans le présent délicieux. savourant le sucre qui l’entoure. la remarque d’andréa passe en coup de vent, trop occupées à autre chose pour se rendre compte de la situation.

« c’doit être une meuf qui c’est fait chourré son sac … dans un marché d’noël ça m’étonnerais pas … »

trop peu consciente de la tension entourant le trio. idiote.

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Pas pressés à travers les allées. Il sautille presque sur place tant l’ambiance des fêtes lui monte à la tête. Véritable enfant. Grandir ne l’a jamais tenté… Peter Pan devant l’éternel. Voir toutes ses lumières partout lui met des étoiles dans les yeux. Il aime les fêtes. Il aime voir ces sourires aux lèvres des gens. C’est comme mettre tous les soucis et les rancoeurs sur pause, non ? Il veut y croire. Comme à la plupart des miracles. Il réalise brusquement qu’il a distancé son frère et sa soeur… Il est trop enjoué. Il revient sur ses pas en slalomant plus ou moins habilement entre les gens. Avancer à contre-courant n’est pas des plus faciles. Il est distrait par une odeur de chocolat chaud… Ses yeux cherchent la source de la flagrance gourmande. Cible localisée. Il est faible face à la tentation… Mais comment résister ?! Il y a des mini-marshmallows en forme d’étoiles et de lapin !! Il n’a aucune idée en quoi les lapins font Noël mais honnêtement, la question n’a même pas effleurer son cerveau… La vieille dame qui tient le stand lui sourit… Avant qu’il ne comprenne trop comment les choses se déroulent, il se retrouve à tenter de tenir trois gobelets de chocolats chauds avec seulement deux mains… gantées. Avec les étoiles et les lapins, il y a même des paillettes de couleurs d’or et d’argent qui flottent ! Sa maladresse n’est jamais très loin… Concentration maximale, la langue tirée pour optimiser cela. Il rebrousse chemin d’encore quelques mètres avant de retrouver So Yeong et So Hyuk. Sincèrement, les boissons sont presque entière les trois ! Victoire secondaire, le liquide tombé n’a même pas atterri sur un être humain ou un animal. « CHOCOLAT CHAUUUUD ! » Son visage se déforme dans un sourire. Il se demande si durant cette virée au marché, il arrivera à réellement les semer… Cela lui permettrait de partir à la chasse aux cadeaux de Noël. Il faut qu’il trouve de bonnes idées. Creuser son cerveau pour choisir la meilleure chose possible pour l’un comme pour l’autre ! Défi de taille ! Mais pour le moment, il offre aux deux sa trouvaille du moment.

Spoiler:

Qu'est-ce qu'elle ne ferait pas pour voir un sourire s'étendre sur les lèvres de ses frères ? Pas grand-chose, So Yeong devait bien être honnête emmitouflée dans son long manteau bleu nuit. Elle se fondait dans le noir, les mains cachés au fond des poches et le nez rougi par le froid couvert par une épaisse écharpe argentée. Son corps n'était pas exactement adapté aux froides températures même si souvent le surnom de reine des glaces lui allait comme un gant. La Moon préférait de loin regarder la neige tombait depuis chez elle avec un chocolat chaud et quelques problèmes de mathématiques que de se retrouver dehors alors. Alors elle gigotait d'un pied sur l'autre en envoyant des regards glaciaux tout autour d'elle comme pour mettre les autres dans le même inconfort qu'elle. La Kaze était définitivement hermétique au charme de la féerie merveilleuse de Noël et tout pleins d'autres adjectifs qui faisaient sourire les gens. « So Hwan ne veut pas se dépêcher, cela ne doit pas être si compliqué. » Parce qu'elle se devait de partager avec So Hyuk son mécontentement. A toute autre personne, pas un seul regard n'aurait été accordé mais il était lui alors même si elle ne souriait pas, So Yeong se refusait de l'ignorer.

Avant de voir So Hwan arrivait avec sa langue tirée et les tasses dans un équilibre précaire. Elle ne voulait même pas penser aux chances que ses chocolats aillent nourrir le sol avant qu'il arrive de son air penaud. Mais comme quoi des miracles arrivent pour Noël. « CHOCOLAT CHAUUUUD ! » Avec son sourire caché derrière son écharpe, So Yeong se précipite pour récupérer son chocolat chaud et réchauffer ses mains dessus. Son frère était un enfant dans un corps d'homme, adorable mais si naïf qu'elle se sentait obligée de le protéger. De les protéger quand elle voyait la gentillesse dans les immenses yeux de So Hyuk sur le monde. La brune le remercie d'un hochement de tête prête à les attraper pour se promener et surtout ne pas se retrouver seule là dedans. Elle n'aimait définitivement pas les gens.

Quand son téléphone vibre, sa main se glisse dans sa poche pour en tirer son téléphone et les nouvelles défilent sous son regard. Sans un regard, elle tend son chocolat à l'un de ses frères pour êtres plus efficace. Pour remonter à l'origine de l'information et voir le nom des whackeurs à l'origine de cette découverte. Jusqu'à tomber sur des pseudos qu'elle connaissait, bien très bien même. « Venez, on s'écarte maintenant de la foule. Des prisonniers se seraient échappés en nombre. On part,» La brune n'était pas stupide, sa magie était assez faible et elle n'avait jamais brillé par son talent sur le terrain. « Maintenant ». En priant pour qu'aucun de ses frères ne se décident à jouer les héros en prévenant tout le monde, elle ne voulait VRAIMENT pas attirer l'attention mais simplement les protéger eux... Et après elle verrait à aider les autres, peut-être. A la limite, il pouvait vérifier les esprits en passant pour tenter de débusquer les prisonniers.

Spoiler:

il y a un mochi coloré dans son organisme depuis plusieurs minutes, le genre qui fait vibrer les couleurs et exploser les sons dans ses oreilles. douce drogue qui rend le monde un endroit meilleur. l'endroit est parfait pour cela. le marché croule sous les couleurs vives, les odeurs variées envahissent ses narines avec des notes sucrée, et ses oreilles se régalent des musiques festives et du brouhaha ambiant. il oublie. oublie les derniers jours, le poids sur sa poitrine, la montage sur ses épaules. il rit, et sourit, et c'est inhabituel pour lui. ça ne l'est pas pour mallaury. le mochi lui, l'est. il semble avoir encore plus effet sur le jeune que sur lui, ce qui n'est pas étonnant. c'est très loin d'être son premier elixir d'euphorie, et loin d'être son dernier. il ne se souvient pas très bien de la sensation de le prendre pour la première fois. et il s'est dit que ramener le jeune daïchi au marché serait parfait pour vraiment expérimenter les bienfaits de cette drogue. "alors ? tu te sens comment ?" il donne un coup gentil à son épaule avec la sienne, alors que les deux se baladent au milieu de la foule. bien inconscients du danger qui les entoure.

résumé:

Sa nuit avait été courte et la journée en alerte. Les cernes violacées s'étalaient sur son visage, le dévoraient presque en entier avec ses traits tirés et ses cheveux lâches. Ophélie n'était pas très discrète au milieu de cette foule joyeuse avec son pantalon noir, ses baskets et sa veste en cuir. Elle avait retiré sa tenue officielle mais l’inquiétude qui s'était emparé de ses supérieurs l'avait remplie d'adrénaline et plus que la peur, elle avait dans le creux dans la baguette une envie qui la démangeait de se battre. Mais ce n'était pas l'idée alors elle se promenait son bras attrapant celui d'Hayato pour simuler un couple. Aucune explication précise simplement un danger, une description et la promesse faite droit dans ses yeux émeraudes qu'il n'en toucherait pas un mot. Pas que la française ait en général un grand respect des ordres en général et des décisions du gouvernement japonais en particulier mais aujourd'hui cela semblait du bon sens. La panique de la foule n'était une bonne idée pour personne. Ni pour les badauds qui risquaient plus de se blesser dans la foule que par les criminels ni pour leurs missions pour les repérer et les remettre là où ils devaient être.

L'auror se baladait, son regard vérifiait tous les passants sans rien, elle se fondait si mal dans la foule avec son air de combattante en plein milieu des sorties en famille qui souriaient et des couples qui se couvaient du regard. Ophélie sentait qu'elle se décaler, vérifiant les tenues principalement et les traits tirés. « Tu as pu regardé les photos que je t'ai envoyé des personnes manquantes ? » Elle laisse un instant son regard s'égarer sur le visage d'Hayato un petit air contrit parce qu'au fond les dommages à leur relation n'était pas réparé et il était toujours là. « Désolée de t'avoir traîné, je voulais jouer les amoureuses éperdues pour ne pas me faire repérer et je ne voulais pas d'un boulet sur le terrain. » Elle se faufile, se promène entre les personnes sans réussir à identifier les visages déjà. A Hayato, elle avait presque fait un compliment même si au détour d'un couple amoureux, elle aurait aimé avoir @Nao Matsushime à son bras. Même si une ambiance aussi romantico-niaise... Sauf que ce n'était vraiment pas le moment.

Spoiler:

Il y a dans l'air un savoureux mélange d'odeurs sucrées et poisseuses, harmonie des gourmandises qui foisonnent à chaque étal et de l'épaisse mélasse de gêne qui comble paresseusement les instants de vide.
Date à demi mots transformé en Noël des dummies improvisé, il n'arrive pas à regretter, quand bien même les yeux de Gael restent sur son portable, obstiné, alors que la proximité de Seo Jun, corps qui s'effleurent au rythme de la foule et sa houle, le conforte davantage que le sortilège d'air chaud qui les protège de la morsure du froid.
S'il ne peut alléger les tensions, le fraisier japonais qu'il déguste – Ichigo no shōtokēki , qu'avait répété pour lui avec patience le vendeur du stand - n'éprouve aucun souci de gravité, la légèreté réputée du dessert prenant tout son sens dans sa version magique, chaque morceau découpé s'élevant d'une dizaine de centimètres pour venir flotter devant son visage dans l'attente d'être gobé.

Il prête une oreille distraite à la conversation animée entre Carlos et Seo Jun, les deux entraîneurs lancés dans ce qu'il ne saurait qualifier de compétition pour la meilleure ou la pire équipe de Quidditich universitaire, l'échange entraînant enfin Gael à participer, son sang de batteur revigoré.
Une pile de devoirs tout juste corrigés, probablement les seuls écrits du semestre, il ne veut plus entendre parler de scolarité avant la nouvelle année et préfère laisser aller son regard d'une illumination à une autre, sourires échangés avec des enfants croisés, allégresse affichée plus éblouissante encore que toutes les décorations installées.
Quelques moues renfrognées, murmures impossibles à capter, attirent pourtant son attention sans qu'il ne puisse mettre un nom sur le tremblement dans l'atmosphère, le mouvement léger et singulier, précurseur d'un changement dans la teneur de la soirée.
D'un geste inconscient, il décale Seo Jun de la voie d'un sorcier pressé, sa main oubliée contre lui alors qu'il observe la cape pourpre tourbillonner dans le sillon des pas rapides, bientôt disparue de son champ de vision, l'expression soucieuse désormais partagée.

Il hésite. « Guys... don't you think something's off ? » Un frisson lui parcourt l'échine « And I'm not talking about your weak ass coaching. »

Spoiler:

L’odeur de chocolat lui chatouille les narines, éveille et attise ses papilles alors qu’ils passent les diverses cabanes enchantées aux odeurs édulcorées. Si Yule n’avait plus la même saveur que lorsqu’il était gamin, il ne pouvait s’empêcher de fondre comme neige au soleil face à cette myriade de sensation qui l’attaquait de tous côtés. Accroché à son bras, Misha n’avait définitivement pas perdu son engouement pour le traditionnel marché de noël. Véritable gosse aux yeux pétillants, il s’agite dans tous les sens, incapable de contenir la joie qui illumine son visage. Son cœur se gorge d’une certaine tendresse envers le jeune homme pour se serrer presque aussitôt alors qu’il déplore le manque d’enthousiasme qu’il avait manifesté un peu plus tôt dans la journée. Il pouvait vraiment se montrer très con quand il le voulait ; et il le voulait souvent. L’anglais soupire, avant de prendre sa décision. Son bras vient entourer les frêles épaules du danseur, qui grelotait de froid malgré son excitation, pour le rapprocher contre lui avant de lui parler à l’oreille. « Ok Misha, c’est moi qui régale. Qu’est-ce que tu veux manger ? » Cette brindille avait visiblement besoin de tout ce que le marché avait à offrir, bien trop maigre encore, et il supposait que les churros et autres friandises auraient déjà plus de succès que les brocolis de ce midi. Ils se frayent un chemin parmi la foule dense, Xylo, perché au départ sur son épaule, finit par battre des ailes pour se loger dans les cheveux de son sorcier, croassant son mécontentement face aux bousculades qui devenaient de plus en plus fréquentes. « Tiens, prends ça et commande-moi un churro fourré au chocolat. Ce soir c’est poireau vapeur alors profite pour prendre ce que tu veux avant qu'il ne soit trop tard. » Nash glisse deux gallions dans la main du jeune russe pour le laisser passer commande auprès du commerçant ; moins il en fait, mieux il se porte. Quelques minutes plus tard, précieux churro en main, Nash enlace à nouveau Misha et le guide vers le centre de la place ; à cet endroit, ils trouvent miraculeusement un banc à moitié occupé. Nash relâche brusquement Misha pour se jeter sur le banc alors qu’un autre couple s’y dirigeait. « Sorry blind here. » L’excuse bidon qu’il aimait bien lâcher quand ça l’arrangeait et qui fonctionnait plutôt bien, la plupart du temps. Il n’écoute pas le couple râler avant de s’en aller, laissant un Nash victorieux et fier de lui. Il tapote la place à côté de lui pour inciter Misha à le rejoindre avant de croquer dans son churro encore tiède, l’explosion de saveur lui arrache un grognement de plaisir, lui qui avait toujours eu un faible pour le chocolat, il était conquis. Sentant l’impatience gagner son familier, il partage quelques morceaux de sa friandise, anticipant les coups de becs à venir s’il osait l’oublier, puis une fois le corvidé repu, scanne distraitement les alentours, pas encore conscient du souffle de panique qui commençait à ébranler le marché.

Spoiler:

Sérénité glaçante, comme un mauvais présage de mort – antique Cassandre au beau milieu de ruines en sursis. Cœur qui bat à tes tempes d’un tempo lugubre. Trop tard, trop tard. Et soudain son visage parmi tous les autres, Eva, tranché d’un sourire lumineux, lèvres réhaussées de rouge. Des yeux qui chassent l’effondrement, piqués de cette discrète lueur mordorée que la nuit de vos rencontres dérobées ne parvient pas à éteindre. Quelque chose d’hors du temps, une tendresse-météore. Emmitouflée dans une longue écharpe qui souligne encore davantage ses yeux, elle te regarde dans l’innocence de tout danger. Et l’espace d’un court instant, toi aussi, tu bascules dans sa douceur. Tu voudrais t’y noyer, lorsqu’elle t’attire vers elle, que sa main effleure ta joue. Sa tiédeur se fait brûlure. Tendresse tragique. Son poignet glisse entre tes doigts, t’échappe, vertige. La vibration de ton téléphone est comme une décharge électrique, quand tes yeux se posent fugitivement sur le pseudo de Cheshire. Le plan est brillant, mais ils doivent faire vite.

« We don’t have time. » L’écharpe s’enroule autour de ton cou comme si tes mots ne pouvaient pas l’atteindre, frappés d’inévidence. Tu ne sens pas le froid mordant tes membres, ni la douceur du coton sur ta nuque. Tes yeux anxieux balaient la foule, la moindre silhouette t’effleurant t’arrache un sursaut. Les pensées s’enchevêtrent dans ton crâne en jetant des sifflements lugubres. Trop tard. Un homme s’approche, tu attires brusquement Eva contre toi, pour la protéger, tes bras enserrant son corps trop brutalement sans doute. Une horde d’ennemis invisibles pourrait te l’arracher. La silhouette s’éclipse pourtant sans heurt dans la masse humaine – mais ton cœur, lui, persévère dans son inexorable dérèglement. Tu t’écartes pour planter tes yeux dans ceux de ton amie, tes mains encadrant son visage pour la confronter à l’angoisse dans ton regard. « You don’t understand, this place is not safe anymore. » La place centrale est immense, et pourtant les issues manquent. La masse s’est changée en constante d’échec. La foule est trop dense pour transplaner, et quand bien même – sans ta baguette, l’évasion est illusoire. « Please, Eva. » tu supplies. Le sol s’effondre sous vos pieds.

Ses yeux soudain se posent sur son propre téléphone, où tu distingues fugitivement un nombre surprenant de notifications. La nouvelle se répand – mais personne n’agit. Anesthésie généralisée. Eva lève un regard embué d’incompréhension vers toi. Ton regard est si grave qu’il en devient presque menaçant. Tu secoues faiblement la tête, sans détourner les yeux des siens, pour lui signifier que tout ceci est bien réel. Dans le désordre de la foule, un inconnu vous bouscule ; tu ne réfléchis pas, l’empoignant au collet avec la ferme intention de l’étrangler au moindre faux mouvement. « Don’t fucking touch her. » tu craches, et tes yeux seuls pourraient le buter, là, tout de suite. « Ey, calm down dude. » qu’il articule, tout en s’enfonçant inexorablement dans son écharpe. L’inquiétude te rend hargneux.

Spoiler:

Ophélie est une véritable boule de nerfs tendue à côté de toi. Tu essaies de lui insuffler une partie de ton calme, tâche rendue ardue par la crispation de sa poigne à ton bras. Nul doute que tu auras un bleu mais plutôt mourir que de lui demander de desserrer son étreinte. Elle n’en a peut-être pas conscience, mais elle venait souvent vers toi dans les situations d’urgence, quémandant ton aide lorsqu’elle ne savait pas vers qui d’autre se tourner. Tu apprécies plus que tu n’oses l’avouer ces sentiments dévoilés par l’insistance de ton amie à l’accompagner au marché de Noël de l’île, évènement couru par les couples et les amis afin de relâcher un peu la pression due aux proches examens. Un parfum de vacances flotte encore dans l’air alors que vous vous approchez de votre but, Ophélie te briefant au fur et à mesure sur la situation plus que dangereuse. Tu hésites un moment à contacter ton père et lui demander conseil, mais il avait suffisamment à faire avec ses propres démons pour s’occuper de quelques prisonniers échappés. Puis sur l’île ne sont gardés que les condamnés les moins dangereux, les cas relevant de prisons de haute sécurité évacués loin de toute vie civile. Enfin, tu l’espérais. Il suffisait d’un transfert retardé par cette défaillance et tout le monde courrait un danger. Tes camarades, tes amis, les inconnus que tu croisais tous les jours dans la rue… Tu fronces les sourcils, t’obligeant à réprimer rapidement l’instant de panique et d’inquiétude barrant l’instant d’une seconde ton front.

« Oui, tu me les as montrés à l’appartement. »

Venue comme une tornade chez toi dès qu’elle avait su ce qu’il se passait, elle t’avait littéralement collé son téléphone sous le nez avant de tout te déballer. Et de le répéter encore une fois, histoire de mettre au point votre plan d’attaque, mais surtout, de protection des citoyens.

Son compliment te fait l’effet d’un caillou jeté sur ton crâne. A la fois flatteur et lapidaire, à l’image de ton amie. Tu n’étais donc pas assez bien pour être son copain, mais pas un boulet non plus… De quoi te rendre perplexe si tu ne connaissais pas suffisamment l’auror. Compliquée, duelle, sombre _ comme ses vêtements _ et d’une sincérité à couper au couteau. Littéralement.

Soudain, un mouvement sur ta droite suivi d’une exclamation indignée te font tourner la tête vers la foule, avisant une élève en train de ramasser son smartphone tombé à terre. Mais elle ne t’intéresse pas, plus focalisé sur la silhouette encapuchonnée se faufilant dans la foule trop dense… Bien trop dense.

« Je crois qu’il y a un mouvement bizarre à 4 heures. »

La main d’Ophélie coincée sous ton bras, tu vous diriges vers la jeune femme, une certaine @katsumi araï, si tu te rappelais bien d’elle.

« Excuse-moi, mas tu as réussi à voir l’homme qui t’a bousculé ? Il a piqué le portable de ma copine. »

Mensonge masquant la vérité, mensonge pour cacher l’état d’auror d’Ophélie et votre couple-qui-n’en-est-pas-un, couverture pour une journée d’hiver où mimer l’enjouement t’est de plus en plus difficile. Tu donnes une petite secousse à Ophélie, la tirant momentanément de sa raideur justicière trop flagrante.

« N’est-ce pas, chérie ? Il avait bien une cicatrice à l’œil droit et une peau un peu mate, c’est ça ? »

Détenu numéro 4, arrêté pour détention illégale d’animaux classé XXX et revente. Peut-être attaché à la famille Maeda et leurs sous-fifres, les Nakamura.

Spoiler:

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