( event kasaï ) // team moshimoshi

l’effervescence se sent dans l’air, dans les murmures excités des kasaï qui se sont entassés dans la salle commune. attiré comme des aimants les uns aux autres, parfois arrachés aux amis pour se rapprocher des ennemis, parfois entourés d’inconnus. mais tous sont enfants du feu, alors ça n’empêche pas les rumeurs de naîtrent, et les spéculations de s’emporter ; quelles folies les attendent cette année ? quelles histoires naîtront dans la journée ? qui seront les grands gagnants ? l’attente en est presque douloureuse, quand les préfets font finalement leur entrée. « bienvenue à cette nouvelle édition du kimodameshi kasaï ! les équipes sont déjà formées. » le sourire se fait moqueur sur les lèvres de Nuri, et c’est Andrea qui complète les interrogations naissantes. « comme l’a dit super nuri, les équipes sont déjà formées, il s’agit de vous-même et des personnes autour de vous ! et pour ceux qui se demandent, tout est fait au hasard, okay ? donc on évite de ouin ouin, et on se rappelle que le but c’est l’esprit d’équipe d’acc ? kasaï ou pas kasaï hein !? ». les regards se tournent les uns vers les autres alors que la réalité s’installe ; pour le meilleur et pour le pire, vous êtes une équipe dorénavant. « cette année, on vous transporte à un endroit très spécial » « un temple ayant été askip abandonné après une catastrophe askip naturelle. » « l’équipe qui ramènera le plus de drapeaux... » une illusion apparaît, secoue un drapeau géant rouge orné d’un bakeneko. « …remportera la victoire ! vous avez jusqu’à 21h pour trouver la statue du maneki-neko dans le temple, elle servira de portoloin pour vous amener jusqu’au lieu de célébration. » un temps est imparti pour les questions, et bientôt, chaque équipe se retrouve avec un portoloin à usage unique. « à vos marques. prêts ? partez! » la magie s’active et les équipes disparaissent, s’envolent vers le temple. un clignement de paupières suffit pour que le monde change du tout au tout. vous voici téléportés dans ce qui semble être le jardin du temple, mais au fur et à mesure que vous avancez la vision du temple devient difficile. au cours du chemin, l’un de vous arrache une plante. mauvaise idée, la nature est désormais consciente de votre présence.  conseil d’ami : tenez vous la main.

L’agitation aujourd’hui n’était pas la même que d’habitude dans le dortoir des kasai. Comme chaque année, les élèves s’étaient rassemblés dans la salle commune pour écouter les dernières indications des préfets avant de pouvoir partir à l’assaut des épreuves qu’ils avaient concocté. Avant que le discours de présentation ne démarre, Somi afficha une moue exagérément triste malgré le baiser que Keita déposa sur son front. « Toi aussi, fais attention et… prends pas trop de risques. » En d’autres mots : Think before acting. « On se retrouve à la fin des épreuves, ok ? » Elle força un sourire confiant avant de se résoudre à le laisser rejoindre son équipe en étant tout de même soulagée de voir Rose à ses côtés. Elle-même ne savait pas trop à quoi s’attendre avec sa propre team même si la présence de Shinji la rassurait. Les explications et encouragements des préfets ne firent qu’exalter la curiosité de la japonaise concernant les épreuves qui les attendaient. Elle trouva rapidement une réponse lorsqu’elle posa sa main sur le portoloin et que la sensation de vide sous ses pieds s’atténua brutalement en atterrissant sur un sol terreux. « Toujours aussi horribles ces portoloins. » marmonna-t-elle. Elle n’avait cependant pas le temps de s’attarder sur toutes les améliorations que méritaient ce type de transports. A la place, la kasai se concentra sur l’observation de l’endroit dans lequel ils avaient tous atterris : un jardin. Rien de trop hostile apparemment. « C’est pas dans ce temple là-bas qu’on est censé aller ? » elle pointa de son index l’édifice ancien qui s’étendait au loin. « Et ça, c’est pas un drapeau ? » son doigt changea de direction pour viser cette fois une forme rouge qui ressemblait à s’y méprendre au drapeau agité plus tôt par Nuri. Tout semblait bien trop simple mais la japonaise semblait plus s’en réjouir que s’en inquiéter.

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gamine clandestine, elle ignorait tout de l'évènement qui sourdait au sein de sa maison. jamais elle n'avait eu vent d'une telle compétition, et par merlin, dès que les premières teneurs lui parvinrent aux oreilles, cela l'enchanta merveilleusement. les diables lui promettaient aventures et batailles pour la gloire, et rien ne pouvait plus faire brûler le coeur de mazra white. les bras croisés et le regard moqueur, la belle paraissait si détachée, là, dans la pièce commune aux côtés d'un grand brun, et d'un duo qui semblait être ami... sa conscience était pourtant embrasée par le jeu qu'on lui présentait là. et enfin, le départ.

un jardin. le temple au loin. prenant en considération son environnement exotique, maz, elle se tourna vers la belle blonde qui venait de prendre la parole et approuva ses dires d'un signe de tête. sans doute avait-elle connu son prénom à son arrivée en janvier, mais celui-ci avait disparu au profit d'autres savoirs plus insipides, malheureusement. le temple était effectivement par-là bas, et instinctivement, mazra se tourna vers l'imposant bâtiment. les lèvres entrouvertes, elle allait proposer de s'y rendre quand la blonde pointa du doigt le premier drapeau. fronçant les yeux afin d'ajuster sa vue, la grimace de son faciès se barra d'un large sourire. « si, c'est un drapeau !! » exaltation libératrice, sans attendre, elle fonça en courant dans la direction pointée plus tôt par la belle. le drapeau coincé sur dans les branches d'un arbre imposant de hauteur, maz sortit sa baguette. « accio drapeau. » inertie teintée d'un silence navrant comme seule réponse, la sorcière, terriblement vexée, commença à grimper. arrivée à hauteur du graal tout de rouge teint, elle fût saisie d'un mal invisible et ne parvient ni à décoller le drapeau, ni à enlever sa main. « c'était un piège ! » gronda t-elle, informant ses camarades restés au sol. puis les lettres apparaissent, facétieuses, sur le tissu. « un compliment par jour éloigne le médicomage pour toujours, mettez des sourires sur ces visages en donnant un compliment à chaque coéquipier. » lut-elle. ah. « quelqu'un pour commencer avant que j'attrape des crampes ? » ponctuant sa demande d'un joli rire, elle s'installa plus confortablement sur la branche et songea à ce qu'elle pourrait dire à ces inconnus devenus compagnons d'infortune.

Si on ne pouvait dire de Mikkel qu'il était taillé pour l'aventure, le Norvégien n'en restait pas moins un homme plein de ressources que l'on sous-estimait souvent dans les situations de crise. Mais se retrouvant en pleine forêt après avoir, bien à contrecoeur, posé sa main sur ce portoloin qu'il espérait avoir été correctement désinfecté avant usage - bien qu'il en douta -, cela aurait été mentir de dire qu'il n'avait pas été un peu ... dépité. Malgré l'enthousiasme que lui avait procuré l'idée de rencontrer les étudiants de son ancienne maison à Mahoukoutoro dont il gardait d'excellents souvenirs, il se prit momentanément à regretter ce choix.

Les pieds bien ancrés sur le chemin de terre, Mikkel grimaca en constatant, en effet, la présence d'un drapeau entre les branches d'un arbre. Hors de question que lui-même y grimpe, mais il était fort heureusement entouré de jeunes gens tout à fait volontaires. Lorsque la jeune fille se retrouva coincée en hauteur, prise au piège, il se contenta de secouer légèrement la tête en souriant: "Ma foi, rien de compliqué là-dedans. Je vous suis très reconnaissant et admiratif de votre courage, Mademoiselle, de vous être si noblement portée volontaire pour le bien de cette équipe." Puis, il ajouta, puisqu'il n'avait pas encore eu l'occasion de le faire: "Je m'appelle Mikkel Hagen, d'ailleurs. N'hésitez pas à m'appeler par mon prénom. Je suis ravi de prendre part à cette aventure avec vous, même si j'avoue ne pas être exactement à mon aise dans ce milieu ... naturel."

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Il aurait préféré être ailleurs, mais il doit participer aux activités de sa maison. Les mains dans les poches, Shin écoute les préfets, qui leur rappellent que leur équipe est formée des personnes autour d’eux. Le but est de ramener des drapeaux, d’un temple abandonné après une catastrophe naturelle. Le jeune homme soupire, se demandant ce que certaines personnes devaient faire, pour se sentir réellement exister.

Fort heureusement, il y a une figure connue dans l’équipe. Shin adresse un sourire à Somi et retrouve son air neutre habituel, contemplant le jardin. Le contraste est frappant avec leur camarade, fonçant en direction du drapeau, sans prendre la peine de réfléchir. Shin demeure interdit lorsque celle-ci leur annonce que c’était un piège, mais il ne s’attarde pas sur le tempérament de sa coéquipière, se concentrant plutôt sur ses paroles : un compliment par jour éloigne le médicomage pour toujours, mettez des sourires sur ces visages et donnez un compliment à chaque coéquipier .

L’homme est le premier à sourire et à se livrer au jeu, félicitant le courage de la demoiselle. Shin se force à sourire et se tourne vers Somi. « Je suis content d’être dans ton équipe. Tu as toujours fait beaucoup pour moi. » Évitant de croiser le regard de l’intrépide (il ne savait pas comment se comporter autour des gens trop enthousiastes), le jeune homme se tourne vers Mikkel, le regardant longuement, comme s’il réfléchissait intensément, avant de lâcher : « Vous avez un très joli prénom. » Ce n’est pas un mensonge, seulement Shin qui n’est pas doué dans les interactions sociales. « Je m’appelle Shinji. » se présente-t-il à son tour. Il semble se souvenir de la présence de la blonde. Levant la tête, il demande à la jeune femme : « Toi, c’est quoi ton nom ? » Il y avait des façons plus polies de le formuler, mais au moins, il avait essayé.

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« C’était bien essayé quand même. » admit Somi après que Mazra ait tenté un accio sur le drapeau perché au sommet d’une branche. Leurs préfets avaient cependant décidé de ne pas rendre leur tâche aussi facile mais l’américaine semblait avoir plus d’un tour dans son sac en laissant tomber la magie pour grimper elle-même dans l’arbre. Somi tend alors les mains, prête à rattraper sa camarade en cas de chute, mais c’est l’inverse qui se produit quand sa main reste agrippée autour du drapeau. Les consignes, pour espérer la libération de l’américaine, deviennent claires et chacun suit le mouvement : c’est d’abord Mikkel qui complimente Mazra pour son courage. Somi ne pouvait qu’approuver, la nouvelle arrivante avait pris le lead sans hésiter une seule seconde face au quelconque danger pouvant surgir à tout instant. Puis c’était Shinji qui s’était tourné vers elle pour la remercier de sa présence auprès de lui. « Je, heu… elle bégaye un peu, troublée par des mots qu’elle n’a pas l’habitude d’entendre, c’est normal.  Enfin je veux dire que… j’ai fait ce qu’aurait fait n’importe quel ami. » Elle sourit, gênée, pas très à l’aise à l’idée d’être plus explicite sur les tourments qu’elle l’avait aidé à traverser. Ça restait bien trop personnel pour être abordé maintenant. Pour se changer les idées Somi décide à son tour d’agrémenter la chaine de compliments en se tournant vers le seul adulte du groupe. « Alors Mikkel, c’est ça ? Je trouve ça vraiment génial que des alumni comme vous trouvent le temps de garder un lien avec nous – enfin les kasai actuels, je veux dire – et je suis sûre que vos connaissances vont beaucoup nous aider durant les épreuves. » Elle ponctue sa phrase par une dernière question et des yeux doux. « On peut se tutoyer ? » Si l’épreuve était de créer une cohésion d’équipe peut-être était-il aussi plus agréable d’oublier les conventions de politesse et leurs différences d’âge car, aujourd’hui, ils n’étaient rien de plus que quatre pauvres kasai perdus au milieu de nul part.

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voilà que maz n'en fait qu'à sa tête, amoureuse du danger. ça l'amuse de voir somi les bras en l'air, prête à l'aider en cas de chute. elle n'a pas besoin de la sécurité offerte par la sorcière, certes, mais le geste semble si naturel chez elle qu'elle s'avoue silencieusement qu'andrea savait choisir ses amis. la belle était d'une douceur qui la désarçonnait.

la main lamentablement accrochée au drapeau et un sourire lui barrant les lippes, mazra, elle fait de son mieux pour calmer ses veines volcan, et la colère terrible qui s'empare de ses entrailles. elle s'est fait avoir en beauté. le grand brun l'honore alors d'un compliment, et c'est déjà plus apaisée que la gamine lui offre une révérence toute travaillée avec la main. mikkel. — merci, mon bon ami. lui répond t-elle, dans le même ton particulier usé du mystérieux. le garçon à l'air blasé ouvre enfin la bouche, et s'il évitait son regard depuis le début de l'épreuve, voilà qu'il lui adresse enfin la parole. — mazra ! puis vient le tour de somi. l'américaine ne réfrène même pas ses iris qui vont tutoyer le ciel quand shinji et la petite blonde échangent. quel spectacle... maz, amusée, elle se jure alors de savoir quel lien unit ses deux camarades. tandis que les compliments pleuvent, elle sent sa prise forcée sur le drapeau se détendre. il ne reste plus qu'elle. ne faisant pas économie de ses mots, elle se décide à complimenter shinji. — alors shinji... je pense que tu dois être quelqu'un qui est très apaisant... l'emprise n'est alors que très légère. sincèrement, elle ajoute. — ... je pense que tu dois être un très bon ami. et enfin... le drapeau s'agite dans sa main, une moue victorieuse éclairant le visage de l'intrépide. doucement, elle descend de l'arbre, toujours sécurisée par les petits bras de somi. la remerciant, elle rejoint enfin son équipe. team moshi 01, kimodameshi, 00.

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