I'LL BE ROOTING FOR YOU,, andrea.

les traits fermés du faciès de l'attrapeur semblent s'éveiller quand résonne la voix de mazra contre les tissus abîmés des tentes alentour. un sublime sourire vient alors étirer les lèvres du champion tandis que la belle l'observe avec délice poser son regard admirateur sur sa silhouette élancée. oh, comme elle apprécie les oeillades de ces hommes qui lui donnent plus d'importance qu'on devrait lui accorder. récemment, elle se surprend à aimer de plus en plus celui d'andrea. il est tellement... pur. son adoration semble faire écho à celles des enfants ouvrant leurs cadeaux le matin de noël.

c'est nouveau.
c'est beau.

alors qu'il jure en la rejoignant, elle lui répond. — thank you. pour elle, c'est un compliment. lui offrant un clin d'oeil malicieux, mazra laisse le gamin allumer sa cigarette, puis c'est tendrement qu'il vient passer son bras autour de ses épaules. le geste est peu sécure, et la terrible doit retenir un éclat de rire devant la timidité du garçon. non pas pour se moquer comme c'est toujours le cas avec mazra white, mais par entier attendrissement. sans plus de cérémonie, la princesse prend l'ascendant et vient doucement se lover contre lui, posant sa tête contre son épaule et laissant sa main jouer avec sa taille. maz, elle en a envie depuis le match, excitée par la victoire, mais plus encore par le débordement de violence sur le terrain. la diablesse se retient de l'embrasser, la passion lui mordant les veines avec fièvre. ils ne sont pas encore officiellement ensemble, et désiraient garder secret leur semblant d'idylle.

d'ailleurs, le parfait exemple s'en vient quand ils croisent quelques adolescents, et c'est presque immédiatement que la fraîcheur du soir remplace la chair du bel au bout de ses doigts. andrea semble hésiter quelques instants, ce qui arrache un sourire à l'américaine. elle vient d'ailleurs voler sa cigarette au sorcier, la glisse entre ses lèvres rosées pendant qu'il termine son discours. — you gotta find a cute cheerleader too. ajoute t-elle avec un joli sourire pour les jeunes fans qui rougissent avant de partir, trop heureux. alors qu'elle recrache lascivement son mortel nuage doré dans l'horizon qui se pare d'un joli rose essence des fins d'après-midi, mazra rend sa london puff à andrea. — lovely bullshit you said there, davis. ni lui, ni elle n'ignorent que les mots de l'anglais ne voulaient rien dire, mais c'est complices qu'ils repartent pour leur expédition nocturne.

— well, i'm glad too. si son palpitant brûlait encore pour raffaele, mazra énonçait la une blanche vérité. andrea et son aura de mystérieuseté lui plaisaient terriblement, il y avait chez lui quelque chose de candide, une retenue maladive dont mazra se donnait pour mission d'en découvrir la source. le garçon vomit ses sentiments de la journée, et finit par lui avouer qu'à ses yeux, elle est une belle personne.

oh, le pauvre.

tombé dans ses filets tel qu'elle le désirait. mazra n'est pas un bon individu. elle est peste, elle est tempête. cruelles méchancetés offertes par sa langue acérée, elle sait néanmoins se faire aimer, la diablesse.

oui vraiment,
le pauvre.

la vilaine l'ensorcelle. un éclat de rire sort de sa bouche alors qu'il évoque tout ce qu'ils pourraient faire ce soir. les yeux encore rieurs, elle vient doucement poser son index sur la bouche du garçon, alors que ses doigts viennent doucement caresser sa nuque recouverte de boucles brunes. — slow down... quelques secondes s'écoulent durant lesquelles les amants ont le soleil couchant pour seule compagnie. puis elle libère ses lèvres, sans pour autant s'éloigner de lui. au contraire. sa main désormais libre vient rejoindre son autre et c'est sur la pointe des pieds qu'elle rapproche son visage du sien. leurs lèvres sont à quelques millimètres les unes des autres. — let's go to kantô. i wanna go to the city with you... un silence, puis elle sourit contre les lippes du gamin. — you'll take me on a ride, we'll go eat 'till we can't walk anymore and then, we'll go back to your place. just us. les derniers mots sont murmurés, syllabes emplies de tendres sous-entendus. et enfin, elle s'autorise à poser ses lèvres sur les siennes.

elle sait bien qu'ils avaient dit qu'ils ne voulaient pas s'exposer comme cela. pas pour le moment. mais mazra, elle a envie de l'embrasser depuis tout à l'heure, insolente princesse à qui l'on a osé dire non. le moment n'en est que plus magique. la douceur d'andrea, l'espiéglerie de mazra, la crainte de se faire surprendre... c'est elle qui met fin à ce doux baiser volé tandis que son corps crie à l'agonie. provocatrice, elle enjambe le balai qui traîne derrière eux, et envoie sa plus belle moue feignant l'innocence à andrea, planté là. — well, what are you waiting for ?