m a z i a s // never craved attention, until i tasted yours
concentration à plat, parchemin vierge gisant sur son bureau devant lui - force est de constater que ses pensées, à elias, erraient sans limite vers tout excepté ce satané devoir. plume entre les doigts, impossible de forger ne serait-ce qu’une phrase sensée alors que son brouillon, à côté, criait les idées. il rêvassait elias mais pas ce genre d’évasion onirique posée et apaisante - plutôt le genre agité et silencieusement houleux, impliquant le meurtre inconscient d’une pauvre plume innocente qui n’avait rien demandé. état constant de contrariété, d’irritation qui l’habitait ces derniers jours, énigmatique qui plus est, qui l’agaçait plus que de raison - cercle vicieux quand tu nous tiens. intenable petit prince, il ne rêvait que de s’élever dans les airs, sentir la brise de vent fraîche du mois de septembre lui balayer le visage, le réveiller, l’emmener ailleurs, dans ce château mental d’insouciance et de paix où il ne pensait pas à son paternel, où il ne pensait pas à elle.
saleté de kazz. cause de son trouble, de l’absence de capacité d’absorption de son cerveau improductif. faute à kazz. parce qu’il s’en contrefichait le serpentard - réellement; toute la sainte équipe de thd pouvait décidément lui passer sur le corps qu’il en fermerait les yeux, sérieusement. et cette pensée-là ne l’enrageait aucunement, non, pas du tout. par contre, ce qui le fit apparemment fulminer était sa cécité d’abruti fini ou plutôt son manque d’intérêt envers autrui le forçant à se mettre sur le fait accompli des semaines après. abruti fini, c’était bien le terme adéquat. pourquoi est-ce que ça l’embarrassait - l’emmerdait autant ?
tu le sais pourquoi, elias.
ferme-la. excédé par ses propres entrailles, il finit par envoyer envoler les parchemins, tout aussi innocents, à l’autre bout de son lit. l’air sévère, nerveux, lassé, il s’engouffre assez vite dans son armoire à la quête de sa panoplie de quidditch le prince, cédant finalement à l’appel placide, aux murmures captivant du vent à l’extérieur. rapide jet d’oeil à la vieille pendule pendante du coin pour constater avec délice que l’heure des entraînements était passée, avant de se hâter vers le terrain. rien que sentir ses pas s’activer, résonner avec accélération sur le vieux sol de l’école suffisait à désépaissir ses poumons - il respirait de nouveau, l’air devenait moins étouffant. lorsqu’il fit son entrée sur le terrain, ce fut la presque pénombre qui l’accueillit et, à son plus grand bonheur, un désert humain complet. ou presque. un son attira vivement son attention; un sac chamboulé, secoué par son propriétaire d’abord imperceptible à demi-jour avant qu’il ne s’avance, curieux et surtout prêt à pester contre l’invité surprise et ne la voie.
l’objet de songes dissipés. god dammit. est-ce que le monde voulait sa mort ? la tentation de rebrousser chemin le gagnait d’un coup, perplexe quant à la possibilité d’apaiser son esprit si elle se trouvait dans les parages. oui, tourner les talons était même la solution la plus optimale au vu de la situation, l’agacement l’oppressant d’ores et déjà petit à petit en lui faisant face, en l’étudiant - la contemplant de la tête aux pieds. mais comme un aimant toxique mais puissant irrésistiblement attiré par une force inconnue, il fit tout sauf s’éclipser elias. au contraire, c’est avec dédain et une voix bien portante qu’il fit marquer sa présence parce qu’il voulait qu’elle remarque sa présence.