BRUME - HINAI; ❝ branches and thorns may break my bones

Elle ne peut pas être là. Elle est sur Arlathan. Il le sait, il le sait et pourtant la perspective le terrifie, le fait vouloir la rejoindre. Il ne peut pas la laisser seule si elle a besoin de lui… Le sortilège de Kuro le sort de cette soudaine obsession de retrouver Eva. Il pousse un léger soupir. “Yeah, we should have.” Il avait le cerveau en ébullition. Car il aimerait pouvoir répondre à la question de Kuro. Mais toutes les connaissances ne servent à rien, en cet instant. “I don’t. It makes no sense. There is nothing that could make them—” Un cri de surprise interrompt sa phrase. Un instant il est là à côté du frère, la seconde d’après il se retrouve la tête en bas. Il y a un très bref instant de panique alors qu’il se protège le visage par instinct, juste le temps qu’il se réadapte à la situation. C’était une plante. Une plante qui pétait un plomb, mais quand même une plombe. Il avait appris à les contrôler. Let me go ! L’ordre résonne dans son esprit alors que la magie s’étend autour de lui, alors qu’il visualise les lianes se calmer et s’écarter, lâcher sa cheville. C’est ce qu’elle fait d’ailleurs, le laissant tomber au sol soudainement, sans qu’il ne l’est vraiment prévu. La chute est haute. Trop haute, trop rapide, il est trop lent à réagir. Il chute, fort, épaule amortissement douloureusement la chute. Tête qui rebondit contre le bitume, et une douleur fulgurante empile son crâne, lui fait voir des étoiles. Le sang coule le long de son visage alors qu’il essaie pourtant déjà de se redresser.

Spoiler:

❝ résumé,, Bon bah, Tia la poisse
Sang arrive à faire le bg en se libérant de la plante qui l'a pris en otage grâce à ses capacités de earthbender, mais il est moins doué en réception, et se cogne violemment la tête au sol quand la plante le lâche depuis une bonne hauteur. @Kuro Ryujinchi j'espère tu sais soigner les trauma crâniens.

trad
- Oui, on aurait dû.
- Je ne sais pas. Cela n'a aucun sens. Il n'y a rien qui pourrait-

Anh Thu ne connaissait pas la panique. Elle connaissait la terreur qui infusait l’adrénaline dans les veines et faisait trembler ses doigts ; l’horreur qui ciselait tous les détails d’une scène, la gravant dans la mémoire de façon si intense qu’il était impossible de l’oublier ; le pressentiment que quelque chose allait se produire, caressant l’échine et piquant la peau la façon d’un tsunami. Elle ne connaissait pas la panique sourde qui forçait à s’arrêter dans ses pas, à vouloir fuir pour se protéger au lieu de combattre – pourtant, il lui fallut consciemment reprendre le contrôle de ses membres lorsqu’elle se retrouva face ce gigantesque enchevêtrement de plantes et de fleurs, dévorant d’autres habitants de Kantô dans ses entrailles.

Ça empestait le loup, par ici – la pleine lune pesait encore lourd, très lourd sur son esprit, filant ses pensées avec du plomb pour les empêcher de filer, de s’écouler. Anh Thu se mit pourtant à courir, son cœur battant si fort au creux de sa poitrine qu’il allait probablement se déchirer d’un instant à l’autre ; elle percevait les autres loups autour d’elle, et tentait de se forcer à suivre leur piste plutôt qu’écouter les voix lancinantes de sa famille.

(Ils n’étaient pas là. Il ne pouvaient pas être là.)

Rapidement, elle se heurta face à une muraille de ronces et d’épines ; derrière elle, deux louveteaux qui s’agitaient, séparés des leurs. Elle n’avait vraiment pas le temps pour ça. « Poussez-vous », souffla-t-elle en dégainant sa baguette. « Diffindo ! » articula-t-elle en fendant l’air, tentant de se dégager un passage.



Réussite — un passage s’ouvre momentanément
Echec — le sortilège rebondit et elle s’entaille le bras

hinaï — 30.10.2020@merope landor & @elvie az'kell

tu ne comprenais rien à ce qui se passait, depuis de longues minutes maintenant. il y avait d’abord eu la brume, puis le tremblement de terre. la peur t’avait envahie, et tu bénissais les dieux d’être avec merope à ce moment là. vous n’étiez pas seules, au moins. vous vous étiez réfugiés dans un endroit où tu te pensais à l’abri, mais tu n’étais plus certaine de rien. pas après que tu aies vu les plantes, les arbres, les fleurs, se mouvoir et se transformer en véritable danger. tu avais l’impression d’halluciner. tout simplement.

ce soir, avec merope, vous aviez décidé de sortir et de faire un peu la fête. ça ne vous était pas arrivé depuis longtemps, et tu avais besoin de te sortir un peu la tête des cours. vous aviez mis vos plus belles robes, et vous aviez bien l’intention de profiter de la soirée. tu voulais rencontrer de nouvelles personnes, t’amuser, tout simplement.

mais la soirée commençait à tourner court. « ça va ? » tu demandais alors à ta meilleure amie, plutôt inquiète. tu essayais de ne pas paniquer, coincée dans une ruelle très étroite. c’était peut-être pas la meilleure solution que tu avais trouvée. « je pense qu’il faut qu’on sorte d’ici, et qu’on aille se mettre à l’abri ailleurs. » tu murmurais, pensant très fort à ton frère, kazzar. tu ne savais pas du tout où il était, ce qu’il faisait ce soir. tu espérais simplement qu’il allait bien.

« adora, aide-moi »
la voix résonne au loin, comme un appel à l’aide,

« adora, sauve-moi »
elle s’arrête, se retourne - à chercher la voix. cette voix. sa voix.

puis, d’un sourire amusé, d’un éclat de rire partagé; elle se retrouve sans rien
d’une compagnie appréciée; elle se retrouve seule

ça coule en ses sillons, ce sentiment bien distinct. « adora, aide-moi » mais, elle ne fait rien. poupée s’est faite piégée par cette brume trop épaisse. de ses prunelles dilatées, effrayées, elle se retourne, cherche vainement les silhouettes de ses compagnons. elle est seule, n’entend que des murmures lointain. à chercher les visages; mais, ce n’est que de la brume autour d’elle. elle appelle, en vain. elle hurle, en vain. adora est seule et la peur gronde, embrase les sillons alors qu’elle avance. se perd un peu plus. trébuche sur quelque chose. c’est un cri de souffrance qu’elle retient du bout de ses lèvres, les blessures sont à peine visibles sur la peau mais la douleur est presque insurmontable. l’incompréhension se lit sur son visage alors qu’elle se redresse, voit à ses pieds. une racine. fronce les sourcils, déglutit — et c’est un cri étouffé qui s’échappe de sa bouche alors qu’elle a l’impression qu’on la déchire de l’intérieur. quelque chose est entrain de s’échapper. le coeur s’explose contre les barreaux de sa cage, à chaque battements possible. les mains tremblent, attrape la tête.

« adora, aide-moi »

« kaito » et ce n’est qu’un murmure. « les filles ! » c’est plus distinct. « KASH » et elle hurle adora, quand par accident, le pied tape contre cette racine qui s’enroule sous ses chevilles.

[ pause ]
pourquoi ça ne fait pas si mal ?

Nombre aléatoire (1,4) : 2

résumé:

Tout va un peu vite, il doit l’avouer. Le soulagement de retrouver Freddie, de la savoir là près de lui, et non pas dans un lieu parfaitement inconnu, en danger. Il la suit pour retrouver ses frères, tentant lui-même au maximum d’ignorer les voix qui ne cessent de résonner à ses oreilles. Il sait pourtant que ses parents ne sont pas là, et que même si c’était le cas, ils étaient clairement aptes à se défendre plus que convenablement. Il aimerait d’ailleurs bien les avoir avec lui… encore plus alors que, à peine réuni avec les deux autres Hawkins (“Are you alright ?” qu’il demande à Reyn, sincèrement inquiet pour lui, il n’est pas le meilleur pour les sorts de soin), c’est Freddie qui lui est arraché. “Fire…” Et il est incapable de bouger, de faire quoi que ce soit, car s’il y a bien des sorts qu’il n’utilise jamais, c’est tout ce qui ressemble de près ou de loin à un Incendio. Son coeur éclate dans sa poitrine. Il faut qu’il le fasse. Julian le sort de la soudaine panique qui l’envahi, déchiré entre amour et terreur. Il se précipite sur elle dès qu’elle est libérée. “Sorry, sorry…” qu’il murmure plusieurs fois alors qu’il embrasse sa tempe, “you alright ?” Il la scanne des yeux, tentant de voir si elle s’est blessée quelque part. “We shouldn't linger, the other plants don't seem too happy about what I did to their friend ... Are you ok, Reyn?” Sa main vient serrer celle de Freddie. “Let’s find a shelter. There must be somewhere safe…”

Son regard est attiré par une forme tremblotante un peu plus loin. Il lui faut quelques instants pour reconnaître un chien apeuré. “Hey, come here,” magie qui se déploie pour faire avancer l’animal. Il se baisse à sa hauteur pour le caresser, s’aidant de sa magie pour le rassurer. “Calm down.” L’effet est presque immédiat. “Find us somewhere safe. Where it’s not crazy.” Il faut quelques instants mais l’animal semble comprendre. Il se relève immédiatement quand il se met à trottiner dans une direction.. “Come on, let’s go.”