You ain't mr right you're left | ft. akira

Le fantasme, petit à petit, était en train de se fracasser la tête la première contre un mur de métal. D'une paire d'yeux verts qui avait fait rêver mon imaginaire et mon envie d'ailleurs, j'avais sombré dans le marron habituel des habitants de Minami. Identique au mien, rien qui ne me foute des frissons comme ce que j'espérais. C'était peut-être bien le premier mensonge insignifiant de l'homme dont le profil Elixir savait attirer. Les bons mots-clefs, des photos prises sous le bon angle, cachant la cicatrice sur son menton et les dents tordues derrière ses lèvres trop roses pour ne pas avoir été boostées par un peu du rouge de sa mère. Encore un putain d'abruti avec son Oedipe mal terminé. Mais le pire restait bien ce qu'il disait. 10 minutes, 2 verres, pas une question à mon sujet ni une opportunité de réagir. Frustré dans son boulot aux mallettes de cuir cirée, il n'avait pas même été capable de m'inviter ailleurs que dans le quartier abjecte des grandes pontes, celui dont la face cachée dort et ne s'assume pas.

En tapant ma langue une nouvelle fois contre mon palais et voyant le serveur au loin, mort de rire, je réalise qu'il n'y a bien que lui qui est incapable de voir l'ennui creuser mes traits. Puis arrive l'espèce de virage qui créé sa chute, collision contre le mur imminente, l'erreur de laquelle il ne pourra plus tout à fait se relever. « You said you work at the Veela's, and you have a child... I'm sure the father was one of your client and you have a story worthy of some TV show, like, you're a girl that got pregnant to put pressure on the dad and get more money, hahaha. I like them strong like that. ». Un sourire qui se dessine, s'étire entre les deux coins de mes lèvres. « Oh yeah ? You like them strong like that ? Well, good... En pinçant mes lèvres, tête appuyée contre mon coude, je remonte doucement mon pied, dont la chaussure à talon a été abandonnée sur le sol, contre son mollet. Il glisse et vient caresser sa cuisse. S'approche, plein de sensualité, tout contre l'aine et l'entre-jambe où mes orteils viennent effleurer le tissu de son pantalon. Puis je tends subitement la jambe toute entière pour broyer ce qui se trouve en-dessous, poussant sa chaise contre le mur qui se trouve derrière lui où il se retrouve bloqué. Except that first of all, I'm not a girl I'm a woman. And I'm also not someone who have fun getting pregnant and creating life only to put pressure on a dumbass and get her way out of it. This is just insulting, you prick. If you want to realize your fantasy and play a role with a dominatrix, book a room with someone, don't use Elixir for that. You're a piece of shit. ». Je me relève en poussant la table pour l'étouffer un peu plus, renversant le verre dont le liquide vient couler sur ses cuisses endolories, et je-

Non. Non.
C'est faux. Je me retrouve conne. Rien de tout ça ne se produit en dehors de mon esprit où le fantasme a bien changé, ou les envies sortent de la bienséance pour aller dans une direction plus violente que j'aurais bien voulu me l'avouer.
A sa remarque, mes mains se crispent. Je prends une grande inspiration tandis que je me retiens de dire quoique ce soit pour ne pas faire un scandal, ne pas avoir à payer des verres brisés, m'excuser publiquement devant les autres clients, ou finir à l'hôpital pour régler des frais de greffes de minuscule pénis. Je reste calme, soufflant par le nez en priant qu'il ne se transforme pas en bec, et me relève doucement en faisant couiner ma chaise longuement avant d'ajouter dans un rire jaune, « Hahaha... Yeah, Telenovela's life, what can I say. I'm dying for a nice glass of Gigglewater, I'll be back in a minute. ». Si le rire est faux, autant qu'il soit induit par la magie de l'Eau Glouglousse. Je me rapproche alors du bar, entend au loin derrière, « Oh Nana, make it two glasses, will you, doll ? », et roule les yeux jusqu'au sommet du gratte-ciel où on se trouve.

Les deux verres se remplissent, je lance des œillades de désespoir au serveur, et réfléchis à comment je vais annoncer au petit con qui m'attend qu'il ferait mieux de ne pas perdre plus de son temps et d'aller voir ailleurs. En revenant à ma table, perdue dans mes pensées, je me stoppe net en entendant au loin « Heeeeey, Sawano ! You're late ! ». Sawano. Sawano... Bakakira ? Oh bordel. L'illumination devient alors limpide. Akira sera mon sauveur. Je pourrais peut-être au moins m'amuser un peu, à présent, et faire tourner en bourrique le connard mythomane. Tout ce qu'il me faut, c'est attirer l'attention de Sawano. Un serveur un peu maladroit depuis que nous sommes arrivés est en train d'arriver à ma hauteur, alors je fais mine de trébucher sur lui en glissant sur l'écharpe (sûrement en laine de veaudelune ou que sais-je) de l'abruti qui traîne au sol, et lui tombe dessus impunément. Le bruit, le fracas du verre sur le sol tandis que le plateau sombre, mes excuses grandiloquentes comme quoi nous allons évidemment payer pour les consommations et le matériel. « So sorry, I'm gonna get some new glasses at the bar... ». Puis un regard, en hauteur, dans les yeux d'Akira. Et ma bouche qui mime les mots, sans son. Come save me.

Il y aurait bien des verres brisés finalement. Mais ça en valait sûrement la peine.

Il ne se presse jamais – et bien conscient qu’il arrive toujours avec un délai aux rendez-vous. Ça fait partie de ses habitudes, de ce à quoi on le reconnaît. Des rues de Fuji, il se glisse dans l’allée où s’entassent les yatais, navigue entre les stands et les odeurs de fritures. D’un air nonchalant, il traîne sa carcasse jusqu’à l’échoppe habituelle où est déjà réuni son crew, qui l’interpelle. heeeeey, sawano ! you're late ! Un sourire suffisant fend ses lèvres, tandis qu’akira se rapproche des voyous déjà amassés sur les sièges. what’s up man. Les poignées de mains s’échangent vigoureusement, tapent en grand bruit dans les paumes. Comme un souffle de soulagement, une parenthèse dans le quotidien, de pouvoir oublier ses responsabilités et retrouver ses airs vauriens de gamin avec les gars.

A peine une fesse posée contre un des tabourets usés, qu’un immense bruit de fracas et de verre résonne vers le stand d’à côté. Tous les regards se tournent vers la casse, où s’achève une scène de maladresse un peu gênante, que la plupart préfère ignorer, pour ne pas amplifier le malaise. La plupart, sauf akira, qui reconnaît dans la mêlée nanashi. qu’est-ce qu’elle branle là mamie Le regard froncé sous ses sourcils, il n’insiste pas davantage, se dit qu’elle-même ne l’a pas calculé ; mais tout au contraire, la voilà qui se redresse d’un regard qu’elle lui adresse, soutien ses yeux pour lui intimer des mots silencieux. the fuck she wants. ‘take me’ ? ‘help me’ ? ‘save me’ ? Les gars sont déjà revenus à leurs ramen, mais akira, penché derrière eux, lance un regard confus à nanashi, tout ça pour finir par lui signifier un « fuck » de son gros doigt – wesh il est busy là, il a la dalle. On se capte plus tard cousine. Puis il disparaît derrière les dos de sa team quand il en revient à sa commande.

Son bol arrive, accompagné d’une giga pinte qu’il ne tarde pas à entamer pour se désaltérer. Les verres trinquent, les gorgées dévalent la trachée, et aussitôt la conversation repart, dans des tons graves et rires gras. Mais malgré lui, ça le démange de jeter un nouveau coup d’œil à nana, parce qu’il a pas bien capté ce qu’elle lui voulait, en vrai. Une fois de plus, il bascule sur son tabouret pour la chercher du regard. A travers la foule et les épaules, il l’aperçoit attablée avec un vieuuuux boug ultra cheum. Rah ouais la galère. Un sourire salaud vient creuser sa fossette, maintenant qu’il comprend l’embrouille. Juste pour être sûr, il les regarde quelques secondes – mais nan, y’a pas de doutes, c’est un pauvre type qui l’a prise en grippe. Il hésite un instant à proposer aux gars de se joindre à lui, mais ça reste un backup qu’il vaut mieux garder dans sa manche, si ‘faut jouer la menace. Alors d’une frappe sur l’épaule, il intime à ses potes qu’il revient dans cinq minutes, attrape sa pinte et décale jusqu’à la table des tourtereaux.

Démarche chaloupée dans son habituel excès de confiance, il ne tarde pas à avaler la distance et se pointer comme si de rien n’était, comme un habitué des lieux. Dans sa tenue, dans son attitude ; ça crie qu’ici il est chez lui, et que toi tu vas rentrer chez ta mère si ta tête lui plaît pas (et ça part hyper mal). yoooo look who’s here. Ne se gêne pas pour écraser une main sur le crâne de nana qu’il décoiffe avec une affection surjouée et envahissante. what’s good sis ? Il est là, le sourire complice, mais beaucoup trop espiègle pour ne pas être présage de foutre la merde. Des plans sournois qui lui traversent l’esprit ; parce que tant qu’à la tirer de la galère, autant s’amuser un peu et lui mettre la misère. hey man, i’m akira, mais au lieu de tendre la main au mec d’en face, il ne lui accorde qu’un regard plein de jugement, le détaillant de la chemise au sommet du crâne. it's your new boyfriend ?, ne prend même pas la peine de baisser la voix, au contraire ; il veut être bien entendu dans cet accent d’arrogance qu’il emprunte. you did better. speaking of the devil, masao is here, at the ramen stand. Indique simplement d’un coup de menton par-dessus son épaule, dans un sous-entendu scabreux. Puis sans se faire inviter, il tire une chaise à la table d’à côté et se joint à eux, imposant sa pinte entre les deux verres d’eau glouglousse. her ex is one of my homies, il confie au gus dans une tchatche qu’il fait l’effort d’armer juste pour nana. Et à son tour il guide son regard vers sa bande ; des gaillards agités qu’on a plutôt l’habitude de voir traîner tard le soir dans les coins malfamés. Mais ça, c’est la suite de sa soirée, on y est pas encore. Pour l’instant, akira se coule dans une attitude décontractée mais déconcertante, et s’élance dans la suite de son spectacle. he’s clean ? lancé soudain à nana. you’re clean ?, qui ricoche sur le boug, avec un regard insistant et le ton agressif. you better be dude. once she fucked with a dirty bastard and she got pebbydia for weeeeeeks. le nom de l’mst magique est déballé comme on parlerait de sa prise de tête avec un collègue au taf, entre deux gorgées. De quoi évoquer les joyeux champignons bleus fluorescents qui recouvrent les parties intimes et chatouillent pendant des semaines. don’t make that face. i’m a mediwiz, of course she told me. Le ton est de nouveau léger, comme si c’était pas grand-chose, pendant qu’il descend un peu de sa bière. just like me and the boys will hear about your tiny zucchini right after you’ve done it. Cette fois, le sourire est aussi tendancieux que saligaud, et akira pousse le vice jusqu’à échapper un rire moqueur, insistant pour que le type se sente obligé de prendre part à la blague. Puis il tape brusquement son verre sur la table pour couper court. why you laughing huh ?! ‘think i’m joking with you ?! with your ugly face, tch. don’t raise a finger on my sister or i’ll cut your dick and give it to some aya for their satanic rituals. ‘got me ? L’envie d’un fou rire se coince dans son torse, mais il le garde bien enfoncé, ancré dans son rôle de frère taré au discours toujours plus abusé. Mais plus c’est gros, plus ça passe. Et si ça suffit pas, il a une histoire de trafics d’organes sous le coude, en deuxième partie du spectacle. Lance un regard à nana, étincelles dans les yeux. you asked for it, witch. you’re welcomeeee.

❝ résumé,, akira va trql boire un coup et manger avec ses sbars quand il croise nana en galère avec un date cheum et boring comme t'as jamais vu. il arrive à la rescousse avec des méthodes douteuses ; balles perdues pour nana, dsl meuf  

Le regret, c'est cette boule minuscule qui se fait une petite place dans le ventre et grandit jusqu'à donne envie de vomir. Je retourne à ma table en apportant de nouveaux verres remplis, jetant quelques regards navré au pauvre serveur qui nettoie mes bêtises. Et là, en voyant la dégaine de l'abruti qui débarque, pendant une seconde, justement... Je regrette. Le coude qui se pose sur la table, je regarde Akira venir clamer son domaine, me décoiffer sans gêne, et je fais glisser mes doigts contre mes lèvres pour y cacher le sourire qui se dessine tout en déliant les quelques mèches de cheveux qui se sont emmêlées. Le regret a disparu quand je l'entend se présenter, frère certes stupide mais bien réel qui chasse l'espoir d'une famille juste pour le jeu, le rendant un peu réel pour quelques minutes. Sorry, que je mime de mes lèvres peinturées de rouge au rendez-vous qui fait les gros yeux. « No, it's someone I just met. Only getting to know each other. ». La réponse tombe, pressée de se faire entendre, pour écraser un peu la confiance qui respire et expire de l'autre côté de la table. Je prends une gorgée de la boisson que je suis allée remplir, et manque de m'étouffer a la mention de ce faux Masao, qui a comme effet de me faire évidemment rire. L'eau glouglousse a bon dos, profitons-en. « He's here ?... Where ? », j'entre dans le jeu, tire mon dos sur ma chaise comme crevant d'envie de voir le visage de l'être tant aimé. Je ne trouve que les regards de la bande de pote d'Akira qui me regarde avec de gros yeux, à qui je balance un petit clin d'œil qui trouvera toute son explication plus tard.

Puis il s'installe réellement, Akira, prend sa requête de me sauver au pied de la lettre et reste là. A demi-surprise, heureuse qu'il prenne ce temps bien qu'il en tire lui aussi son petit profit, ces minutes de divertissement sont typiquement tout ce qu'il aime, je souris malgré tout avec la sincérité apaisée de me sentir soutenue en cas de besoin. En fac, le mec est ailleurs, loin sur son siège, il a commencé à se reculer. Tente d'en placer une mais Akira relance, répond, rebondi comme une balle folle jetée à toute puissance contre un mur dans une minuscule pièce. Il n'est pas prêt de s'arrêter, une fois lancé.
He's clean ? Quoi ? Mes sourcils se froncent et ma main revient devant ma bouche lorsque c'est à lui qu'il finit par s'adresser. Et je lui donne aussi toute mon attention, hochant même la tête lorsque ce débile de Sawano parle de la MST sorcière. Mes yeux se ferment pour retenir le rire, avant que j'arrive à retrouver mon sérieux. « Yeah... no... It was not a good surprise, that one. ». Mes doigts courent le long de mon verre en continuant d'écouter Akira, de faire quelques mimiques bizarres pour venir appuyer ses dires. Un hochement de tête, une levée de sourcils, la tête qui tombe d'un côté plus que de l'autre... Puis lorsqu'il parle du tiny zuchini, j'avale vite une gorgée de boisson pour me donner le droit d'exploser de rire sans gêne. « Sorry... It's the Gigglewater, surely. Je me penche un peu sur la table, avant de lever ma main pour venir la déposer sur l'épaule d'Akira et tomber sur son bras, venir taper sa cuisse. Come on, tss... baby don't be mean like that huh ? Hahaha, sorry, sorry, he likes to play and be sure his big sister doesn't get in trouble. Don't mind him. - Haha, it's ok... I get it, it's nice. He's almost cute. ».

Oh. Cute. Oh. Ma main sur la cuisse d'Akira se resserre. Fais pas de connerie mec, fais pas de connerie. Jette pas ton verre à sa gueule. Il fait que jouer le jeu, lui aussi. Je regarde alors Sawano pour voir quelle sera sa réaction, et la sentence tombe en éclat alors que je me recule pour revenir un peu sur ma chaise. En face, le me tombe des nues. Il me regarde comme si c'était à moi de maintenir mon petit chien sous muselière, ce à quoi je réponds d'un simple petit haussement d'épaules. Je sens qu'il devient colère, qu'il va craquer lui aussi, et il commence à taper son verre d'eau glouglousse qu'il n'a pas touché sur la table pour mimer la bière d'Akira a moitié renversée. « Hey, you brat, you don't talk to me like that ok ? You're nothing, it's not your stupid slang that's gonna scare me. You better calm down, we were having fun before you came in ok. ». Un de mes sourcils se hausse plus que l'autre sous la surprise. Putain, il a pas l'air de lâcher prise, le con. Il faut sortir le paquet. Je me tourne vers Akira, qui me lance un regard lui aussi, et je repenche mes yeux vers mon verre. « Wow... I'm so sorry babe... don't listen to him. Really, that is so... so agressive. Don't worry, you have me, Love. ».

Il doit s'attendre à ce que je le regarde droit dans les yeux, le mec d'Elixir, avec une telle défense et cette affection dans la voix. Mais c'est vers Akira que je me tourne, le soi-disant frère, vers qui ma main s'élève pour venir caresser ses cheveux et sa nuque. « He's not worth it. ». Lentement, d'une petite pression, mes doigts grimpent et je me rapproche jusqu'à venir embrasser la bouche trop vulgaire de Sawano. Je le fais même durer ce baiser, jusqu'à ce que j'entende une réaction à côté, puis décolle mes lèvres pour le voir bel et bien partir en jurant : « Huh ?! Fuck, no, I can't, he's your brother, seriously. Disgusting ! ». D'un seul coup, alors qu'il tourne les talons et s'éloigne plus vite encore qu'Akira n'est apparu, mes deux bras se lèvent vers le plafond et j'exhale un cri de satisfaction, proche d'un râle animal. « Holy fuuuuck, finally ! Goooood, hahaha, that was so fun, man... Je souffle enfin, respire, et m'étale sur ma chaise avant de tourner la tête. Haha, it seems your homies liked the show, too... ». De l'autre côté de la salle, la bande de simplets était en train d'applaudir comme des bêtas. Alors jattendrais sûrement ce moment où Akira se retournera pour leur donner leur attention, pour murmure un petit « Thank you. » qu'il entendrait à peine, enfin libre de cet horrible rencard.

C’est un spectacle auquel il ne s’attendait pas à prendre part, mais à peine a-t-il appuyé sur la gâchette qu’il ne peut plus s’arrêter dans sa lancée. Le plaisir vaurien de se foutre de tout, se moquer d’un rien. Et plus encore de déchaîner ses conneries contre un mec qui n’a rien demandé – nana lui sert sur un plateau une victime de choix, contre laquelle il n’a aucune retenue à balader.

Le ton est moqueur, prit de railleries de mauvais goût. Mais après quelques minutes à jouer la carte du relou, akira perd patience et le ton devient acerbe, les gestes incisifs. Ce n’est plus seulement une vilaine blague, mais bien une mission qu’il s’attribue de dégager le type de son siège. Alors quand il le voit prendre ses aises, oser riposter, le rictus s’efface sous une moue énervée. you brat Sourcille devant l’audace des propos, parce qu’akira a 27 ans cette année et à 27 ans on se croit déjà plus grand que n’importe quel clochard en costard qui fait semblant de se rendre intéressant. Alors son brat, il a envie de lui faire bouffer, de se lever et de venir y mettre du sien – y mettre du poing – pour lu faire fermer sa grande gueule. come again ? Un léger mouvement lui prend le bassin quand il amorce de se redresser pour céder à ses instincts, mais il croise le regard de nana au même moment. Elle prend le relais d’un air contrit qu’il ne comprend pas immédiatement, la laisse venir dans quelques secondes de flottement.

don't worry, you have me, love. Les mots s’enroulent dans des accents de miel, apaisement qui lui échappe – mais lorsqu’elle relève la tête pour lui adresser ses douceurs, akira comprend, à la lueur de cette étincelle qu’elle a au fond des yeux. Alors il se détend, se calquant sur la stratégie de sa prétendue grande sœur, et s’accroche à son regard pour y lire ses intentions. Il les devine en réalité, à travers cette main qu’elle glisse dans ses cheveux et effleurer sa peau. he’s not worth it. Ne laissant rien transparaître, Akira se coule dans ses mauvais atours, se plie à la vanne et retrouve une expression joueuse. bitches be crazy, en son fort intérieur, quand il la voit se hisser jusqu’à lui pour venir l’embrasser, et dissimuler l’ombre d’un fou rire sur ses lèvres. D’un geste sec, il tire la chaise de nana plus près de la sienne dans un raclement métallique, contribuant à la mise en scène du bordel. Et tandis qu’il se plaît au péché qui se voit prolongé, les exclamations de l’autre tête de con mettent fin au vice. fuck, no, i can't, he's your brother ! Aussitôt il se lève, ses yeux brûlés à la vue d’un tel outrage qu’il n’ose plus regarder.

Tranquillement, Akira le regarde partir, un bras étendu sur le dossier de Nana dans la plus grande des détentes, pas peu fier de sa prestation. D’un tout autre tempérament, elle s’exclame avec bien plus d’énergie dans un soulagement palpable. Leurs rires se mêlent d’une même complicité. i swear i was about to loose it and laugh so bad… Tous les deux s’étendent sur leurs sièges dans un repos bien mérité, tel deux athlètes professionnels rincés par leur performance, 10/10. it seems your homies liked the show, too... Et il jette un coup d’œil par-dessus son épaule, pour trouver sa bande surjouant les supporters, tapant dans leurs mains. Un sourire espiègle et son majeur qu’il leur adresse pour toute réponse, quand il lui semble entendre un petit… … thank –you. Se penche de nouveau vers sa comparse, dans une position d’aveux pour mieux l’entendre. mh ? didn’t hear that well – mind saying it again ? Retrouve cet air diable quand il s’approche et tend son oreille plus près de son visage. what’d you say, o-nee-chan ?, se moque de plus belle, puis finit par se redresser pour reprendre sa pinte, dans un soupir tranquille. man, where do you find them. he really thought you two were having fun. En plus d’être un connard, c’était sûrement un gros porc égocentrique, pas capable de voir autre chose que sa – so you’looking for a dick or for a boyfriend ?, il poursuit en tirant son paquet de clope de sa poche. Ses ramens l’attendent, mais il est finalement pas mécontent de ce moment avec Nana, et le prolonge de lui-même. Dès qu’ils se sont rencontrés, il a très vite accroché à sa vibe de i-take-no-shit, et son humour mordant ; discuter avec elle, c’est comme être avec ses bros. A peu de choses près. Lui propose une cigarette, en allumant la sienne.

❝ résumé,, nouvelle stratégie de nana à laquelle akira se plie avec diablerie. le trouduc prend la fuite et c'est un succès pr les siblings-du-vice ! de mission impossible, on passe à détente en terrasse entre potos [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Allongée et vautrée sur la chaise, le dernier rire qui s'expulse encore de mes poumons, mon sourire bien trop fier de nos conneries, doucement, s'échappe. Il part dans cet ailleurs hors du temps, un peu triste et lointain. Regardant le vide devant nous, les pupilles demeurent comme figées. Le jeu, pourtant, avait été amusant, des réactions tant prévisibles du faux-frères, à celles espérées de l'abruti d'en face. Un moment court mais intense, entre regards complices et joues en feu de se retenir de rire. Moi qui avait tant craint le moment de cette rencontre, sans vraiment comprendre l'appréhension, je devais bien avouer que la présence de Sawano avait été étonnamment rassurante. Même le baiser, jeu d'adulte qui ne voulait rien dire, avait été plus agréable que ceux échangés avec certains clients et avait eu le mérite d'apaiser un peu les battements de mon cœur à défaut de le rendre fou. Rassurant, une fois de plus, il n'aurait plus manqué que je me découvre des espèces de sentiments inavoués pour le gamin excité.

Le doigt lancé aux homies me fait doucement rire tandis que je dépose mon coude contre sa chaise. Collés l'uns à l'autre à la façon de deux complices du plus gros des casses qui venait de se réaliser sans encombre, je retiens ma tête qui part en arrière pour se perdre dans sa nouvelle délivrance. Sentiment d'être un peu plus libre, alors pourtant que j'avais apporté sur moi-même les chaines qui m'avait liées toute la soirée, c'est sûrement le coupable qui ne retiens pas le merci derrière mes dents. Presque regretté aussitôt quand Akira se secoue sur sa chaise comme un petit ver pour se faire mousser. « Fuck off... Yeah, I said thank you, fine. I owe you. But just a bit. ». Je m'éloigne pour retrouver mon verre quand il fait de même et retourne m'allonger contre la chaise, souffler et expulser tout cet air comme si en restant trop longtemps autour de l'autre mec m'avait drainé de tout mon oxygène. « Just Elixir. He was not even asking for sex in his profile, maybe I should have understand there was something here. ». Petite pique, car moi non plus ce n'est pas forcément ce que j'y cherche, mais je ne m'en étais jamais réellement soucié, jusqu'à cette question.

C'est elle, qui me bloque et fait s'échapper le rictus, cette question de savoir ce que je veux. Comme si j'étais capable d'y répondre, moi qui en oublierait presque mon nom si je m'écoutais. Le verre à demi-levé, je le repose sans le porter à mes lèvres et baisse la tête. « I... don't... know. I fucking don't know, honestly. Thought I was looking for a nice time, dick or not, mostly not to feel alone. I'm kind of afraid of the "boyfriend" thing. ». Sur la chaise, je me sens qui glisse, mes jambes s'allongent droit devant moi et je me retrouve la tête et la nuque qui arrive contre le dossier. Je la tourne alors, regarde Akira avec un peu plus de sérieux juste l'espace d'une seconde. « But I do miss it sometimes, having the right someone around. Un soupir. I feel a bit dumb. Whatever. SO ! You, do girls still tell you that you fuck them in a weird way because you think about weird things while doing it, or what ? ». Dans un mouvement rotatif, j'attrape le dossier de la chaise et m'assois en travers pour me retrouver face à Akira, un sourire amusé qui fend mon visage, chassant bien vite tout signe de faiblesse ou de questionnement. La cigarette tombe à pic, j'en saisis une quand il me tend le paquet et penche mon visage pour me rapprocher de son briquet lorsqu'il allume la sienne. Grande bouffée, visage qui se froisse. Faire disparaître la faiblesse, faire revenir l'habitude échange passif-agressif. « What the fu-... you smoke menthol ? Did you steal it to your real little sister or are you just a pussy ? Seriously. ».

Tout le monde se détend et retrouve une attitude plus flex, en accord avec l’ambiance des stands colorés. Les pintes et verres respectifs de nouveau descendus avec quiétude, et le rendez-vous foireux devient une soirée à boire entre potes – plan de départ de Akira, auquel s’ajoute Nana pour ne pas lui déplaire. Prenant son rôle de petit-frère relou trop à cœur, il insiste et force jusqu’à la faire répéter ses remerciements, qui lui étirent un sourire aussi fier qu’insolent. Pousse un soupir vainqueur. it’s good to hear, mmh – you owe me one. Fait rouler sa tête sur ses épaules pour retrouver le regard de Nana et réaffirmer ses exploits. i’ll remember that. Pas certain de quel genre de service il pourrait avoir besoin de sa part, mais ça reste un petit avantage dont il saura profiter le moment venu. Nouvelle gorgée qui vient étancher sa soif, lorsqu’il tique à la mention d’Elixir. no sex ? il répète incrédule, le regard confus qui se perd devant eux. that was the first red flag, obāsan. Moquerie distillée en même temps que ses lèvres retrouvent sa boisson – comme s’il n’existait rien d’autre sur cette application du vice. Lui-même ne l’avait jamais utilisé que pour gérer des meufs et où toutes fins étaient connues d’avance.

Prends quelques secondes où il se demande à quoi ressemble le profil de Nana, sans oser vraiment lui demander de lui montrer. Un rire se coince dans sa gorge, quand il imagine pouvoir caler le mot « MILF » dans la description de sa page, mais la blague se ravale avec la bière. Alors il enchaîne sur une question plus sérieuse, aux accents pourtant légers. L’hésitation s’étire dans l’attitude de la jeune femme, qui semble en chercher des réponses dans le vide devant eux. i fucking don't know, honestly. Et le timbre de sa voix, aussi sincère qu’égaré, attire le regard d’Akira sur les explications de Nana. Il l’observe justifier de ses motivations, d’un sérieux auquel il ne s’attendait pas, tandis qu’elle se coule de plus en plus sur sa chaise, à mesure de ses paroles. Des raisons qu’il comprend, qu’il connaît. i'm kind of afraid of the "boyfriend" thing. A son tour, il pose sa pinte sur la table. afraid for what ? La notion de peur et de couple rassemblées en une phrase, il n’est pas sûr de comprendre. Pour lui c’est davantage le fait de s’empêtrer dans une structure contraignante, un engagement qui appelle à des devoirs et des limites avec lesquelles il n’a jamais fait bon ménage. Mais pour une tête-brûlée dans son genre, le mot « peur » pique sa curiosité. but I do miss it sometimes, having the right someone around. Froncement de sourcils dubitatif. C’est pas seulement, avoir quelqu’un près de soi – elle vient de dire, avoir la bonne personne. Une nuance qu’il apprend seulement à entrevoir. mhm. Acquiesce sans grande conviction, bien qu’il ait écouté attentivement, mais ne sait simplement pas quoi répondre. Lèvres pincées, il hoche la tête, sans l’interrompre d’un air méta, jusqu’à ce qu’elle balaye elle-même le sujet. SO ! You, do girls still tell you that you fuck them in a weird way because you think about weird things while doing it, or what ? – Tsk. Lève les yeux au ciel et reprend quelques gorgées comme si de rien n’était, invitant la remarque comme une blague qui ne l’atteint pas. ego

Nana se meut dans un intérêt soudain piqué de curiosité et amusé à la fois, quand elle vient s’installer dans une attitude plus alerte. S’allume une clope et propose à Nana avant de lui répondre. Elle prend une taffe et la recrache presque aussi vite avec surprise, sous le regard désabusé d’Akira. what the fu–... you smoke menthol ? Un sourire moqueur fend ses lèvres, clope coincée en coin. just don’t click the capsule, stupid, il rétorque en tirant sur la sienne. did you steal it to your real little sister or are you just a pussy ? seriously. Affiche une grimace heurtée par l’accusation. piss off. I got ‘em from the girl who lectured me after we fucked. C’était pas rare que les affaires de Sanae trouvent ses poches et inversement – enfin, maintenant c’était terminé. Un petit souvenir qu’il a emporté avec lui pour s’éviter de payer un nouveau paquet et la faire chier au passage. doesn’t happen anymore, we stopped seeing each other, il lâche en passant une main dans sa nuque, l’air contrarié. anyway. shit happens. Comme à son habitude, homme de peu de mots, toujours à l’économie. Balaye du revers de la main la question, malgré l’intérêt non-dissimulé de Nana, à qui il renvoie un regard grognon. what you lookin’ at. …yo show me your elixir profile so i can laugh. Détourne la conversation à un semblant d’avantage.

No sex, first red flag. Le raccourci se répète dans ma tête. No sex - red flag. Il se répète tandis que je pense à ces hommes, dernièrement, qui me poussent hors de mes habitudes, vers la découverte de ces moments partagés avec eux sans avoir à découvrir quelques morceaux de peau. Juste l'instant, agréable, platonique. Rire qui s'échappe, nerveux, bien d'accord avec ce qu'il sous-entend, Akira ; il y a quelques semaines encore, l'application ne servait qu'à ça, dans ma poche. Trouver le contact de quelqu'un en manque d'affection lui aussi, en manque de peau qui se touche et d'un moment de fusion qui ne sera qu'éphémère. Et déjà, les nuages arrivent et le temps se couvre au-dessus de nos têtes. Je me trouve emportée dans une spirale d'aveux poussés sous tous ces sentiments qui se bousculent, incapable de taire ces réflexions. Trop besoin de partager, surtout avec quelqu'un comme Akira, suffisamment lunatique et facilement mal à l'aise pour qu'il suive la route que je tracerais lorsque j'aurais besoin de changer la conversation.

« Afraid for what ? ». Un coup sec contre la peau tendue d'une grosse caisse de batterie, voilà l'impression que sa question me fait à l'intérieur. Peur de s'engager, peur de coller une étiquette sur une relation, peur que l'étiquette face peur à celui qui se trouvera en face, ne sous-entende des besoins nouveaux à combler, plus uniquement les miens mais les siens aussi. Peur de l'abandon, si facile, duquel je ne serais jamais entièrement sauve. Peur d'avancer comme si le passé ne voulait plus rien dire. Peur d'ajouter une nouvelle personne dans la vie de Hana, comme si cela ne la touchait pas un peu, elle aussi. Peur de- « Nothing. Just a bit afraid of the label, or something. ». Je ne le dupe pas, Akira, du moins pas ce soir ; il bouffe mes conneries par pure sympathie, et certainement par flemme de chercher plus loin, se contente de hocher la tête et me permettre de passer déjà à autre chose. Lui, saute à pied joints dedans, feint l'indifférence de ma remarque sur ces préoccupations à lui, ce qui me fait rire et me pousse à finir mon verre devant moi.
Et la conversation revient naturellement vers lui, vers cette fille qui l'a perturbée, alors pourtant qu'il n'a pas cette voix que les hommes ont, lorsqu'elle se teinte d'une espèce de mélancolie et de frustration. C'est comme s'il s'en moquait, s'il avait la tête ailleurs, préoccupé par autre chose, autre silhouette. Entre mes doigts, je fais rouler la cigarette entre deux taffes, ne le lâchant pas des yeux ; analysant cette main crispée qui se balade, ses lèvres qui se pincent. « Hm. 'Kay. If you say so. ». La tête qui se relève et se redresse, sourcils hautains, je lui tends mon téléphone que je déverrouille et ouvre l'application de misère. « Check yourself. I don't care. ». La page d'accueil s'ouvre, et en un clic, il peut tomber sur mon [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] où je n'ai rien d'intéressant à cacher.

« Laugh all you want, stupid. But first you tell me, why did you stop seeing her ? Je marque une courte pause, peut-être bien juste le temps pour lui de découvrir mes photos de profil, où les paroles de chansons dans la description. I don't think you were that commited, I get that, but she did got into your head about that mind reading shit. So what happened ? Why did you stop fucking her like before, something changed, isn't it ? That's what she said, and that got into your head, right ? ». Ses yeux de grincheux n'ont pas fini de me lancer des éclairs de rage, tandis que joueuse je dépose mon coude sur la table et y soutient ma tête. Un peu plus loin, sa bande de hommies est toujours derrière à faire des grands gestes de gorilles, tire un sourire sur mon visage. Du bout des doigts, je pousse mon verre vide, porte une nouvelle fois la cigarette entre mes lèvres. « If it's too hard for you, having her stuff all over your pockets, I can help. I'll take the smokes. I can get used to menthol, I'm ok with being a pussy. ». Air amusé cette fois-ci, plus que rire qui éclate. Je demeure silencieuse et me contente de venir taper son mollet avec mon pied, l'air de dire "Come on, allez, vas-y dis un truc, dude".
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Fait tourner sa bière dans un tourbillon coloré au fond de son verre. La conversation se lapide dans des questions plus théoriques qu’il aborde peu, des concepts abstraits auxquels il préfère ne pas trop penser. Les tons se ressemblent, chacun pèse avec légèreté la moindre parole, donne aux mots des accents tranquilles, l’air de rien. afraid of the label. La remarque trouve écho dans ses propres ressentis, restent indiscernables et pourtant il comprend. Quelque chose de trop net, marqué par des carcans qui l’étouffent, des engagements qu’il ne se sent pas capable de tenir. Finalement, l’inconfort qu’il a déjà expérimenté est sans doute la même peur que Nana sous-entend. Chacun s’accorde dans cette difficulté à promettre, ou à rester. A mettre des termes sur ce qu’ils ne peuvent pas toujours nommer.

La conversation est rapidement détournée, et Akira ne l’en empêche pas – quand bien même il se retrouve au centre de l’attention sous une question qui effleure son ego d’un semblant d’inconfort. Un état de pudeur qui camoufle toujours ses histoires et ses déboires, ne laissant entrapercevoir que des détails, ceux qui n’ont pas trop d’importance. L’ombre de Sanae flotte encore dans son esprit, alors qu’ils ne se sont plus captés depuis quelques semaines. Les raisons sont restées indistinctes – ou plutôt, il a préféré ne pas s’y attarder. Acceptant la fin d’une relation sans nom, de laquelle il n’a rien à réclamer. C’était simple, ça doit se terminer de la même manière, sans poser trop de questions. Mais Nana n’est pas convaincue par ces airs nonchalants, pourtant sincères. hm. ‘kay. If you say so. Elle a ce regard qui l’accuse, qui lui fait comprendre qu’elle marche pas dans cette indifférence-là.

Il lui rend le coup d’œil avec ces mauvais airs qui lui collent à la figure, se passe de mots pour lui faire comprendre qu’il lâchera pas le morceau – si tant est qu’il y ait quoique ce soit qu’il puisse révéler… Et dans l’ultime tentative de ramener la discussion sur un sujet qui l’expose moins, Akira essaie la provocation en demandant à voir son profil Elixir. Se fond dans plus d’aise quand Nana lui tend son portable et lui laisse voir l’application, réveillant un petit sourire malin qui se croit tiré de la galère pour éviter de parler de ses affaires intimes. Akira prend une nouvelle gorgée avant d’abandonner sa bière sur la table, pour mieux regarder l’écran. oh yeah. a goddess, no less, il charrie en lisant la description, fossette creusée par un sourire diable. Fait défiler les photos en affichant une moue d’approbation, sans s’attarder spécialement sur aucune, plus par curiosité que pour détailler toutes les infos.

Survole les paroles de son profil, mais n’en capter pas le sens ni ne cherche vraiment à en trouver. Remarque le singer sous un froncement de sourcil, mais n’en dit rien. ‘’carried by the wind’’, lâche-t-il machinalement en lisant la catégorie, peu convaincu par ce type d’élément. it’s such an obāsan profile, no shit you running into old creeps. Moquerie médiocre à défaut de trouver grand-chose à dire sur une page plutôt banale – mais qui fait sans doute la différence à travers le flot de celles plus explicites et portées sur les relations éphémères. laugh all you want, stupid. but first you tell me, why did you stop seeing her ? Son expression change, quand il retrouve le visage de Nana, et ne se prive pas d’un soupir plus que gonflé quand il capte qu’elle ne lâche pas l’affaire.

La tête qui roule sur ses épaules quand il se délasse dans une flemme très explicite de se voir confronté à une situation qu’il préfère ignorer. we were no longer on the same vibe, that’s it. Pas plus compliqué que ça. Comme un haussement d’épaule qui ne se voit pas. Alors dans sa nonchalance habituelle, Akira lui rend son portable et noie le regard inquisiteur de Nana derrière sa pinte. i don't think you were that commited, I get that, poursuit-elle en faisant ses propres déductions, suscitant un haussement de sourcils arrogant chez le kasaï, pour approuver l’évidence. but she did got into your head about that mind reading shit. Cette fois, il repose son verre, mais n’en quitte pas les contours, comme s’il y trouvait plus d’inspiration à répondre. yeah. she's really into seeing through people – i mean, she tries. not like she’s always right about it. Probablement une des raisons pour lesquelles il a continué de la fréquenter. Pas besoin de parler ou de s’expliquer des plombes, Sanae est douée pour comprendre les silences et les regards. Un peu plus qu’il ne voudrait lui reconnaître, cela dit. probably a kaze thing, huh ?, il lance d’un ton accusateur en reportant son attention sur Nana, sous-entendant qu’elle joue actuellement au même jeu. so what happened ? why did you stop fucking her like before, poursuit-elle avec ses mêmes airs de celle qui sait lire au travers des non-dits. En la laissant continuer, Akira se laisse glisser contre son dossier et s’enfonce dans sa chaise en poussant un grognement. urgh, fuck me…, main qui vient lui faire visière pour dissimuler le malaise. what a drag, pensée pour lui-même. something changed, isn't it ? that's what she said, and that got into your head, right ?, lâche-t-elle, fière de ses analyses. La voilà qui prend ses aises, accoudée à leur table qu’il se maudit soudain d’avoir rejoint, coincé en thérapie avec sa psy de fortune.

Derrière, il entend ses potes qui les appelle et leur proposent de les rejoindre. Plombé dans son siège, Akira lance un regard renfrogné à Nana, l’air au bout de sa vie. i didn’t fuck you and you wanna lecture me too. shit. Mi-moqueur, mi-saoulé. Pousse un soupir vaincu, quand il abaisse sa main pour tirer sur sa clope et se donner le temps de la réflexion. if it's too hard for you, having her stuff all over your pockets, i can help. Elle renchérit une fois de plus, appuyant sur des détails qu’il serait tenté de contredire, et il voit clair dans son jeu. Alors il lui lance un nouveau coup d’œil, le rictus légèrement amusé par sa remarque qu’il préfère prendre à la blague que de continuer à se braquer, tant c’est ridicule de forcer pour un truc aussi inintéressant. no fuckin’ way. i don’t buy my cigs, i get them and keep ‘em. Méthode peu scrupuleuses pour profiter toujours de ce qu’il peut piquer aux autres plutôt que de claquer sa thune dedans – et ses marques de tabac ne sont jamais fixes, changeant selon les récoltes de ses soirées.

Recrache sa fumée en regardant devant lui, sans cible précise. L’air songeur, égaré dans la justification ou le mensonge qu’il s’apprête à servir à sa pote. D’un petit coup du pied, elle vient le chercher, tapotant son mollet pour l’inciter à lui céder plus vite. wassup ?, décroché dans un sourire insolent, feignant l’ignorance de son insistance. Jusqu’à ce qu’un énième soupir ne s’échappe de son souffle. i told you. we weren’t on the same vibe no more. Nouvelle taffe sur sa cigarette, froncement de sourcils dubitatif. she thought i was acting different – like i had a girl on my mind. Son regard reste pendu dans l’effusion de Fuji devant eux, accroché aux passants, aux serveurs, aux boissons déposées sur les tables. Ailleurs que dans celui de Nana, en somme. but uh – she’s wrong. Moue indifférente, à l’erreur de jugement. except she convinced herself of that. and we always agreed to stop if one of us started seeing someone. like – her rules, but, yeah. Quand elle lui avait annoncé cette condition au départ, ça lui allait bien. Préférant éviter les problèmes le jour où elle aurait un gars dans le viseur. Mais n’imaginait pas que cette condition se retournerait contre lui de la sorte. it just pissed me off to let her decide so, when she got it fuckin wrong. but i won’t force her to do anything, ain’t got time for those bullshits so – yeah. whatever. Haussement d’épaule flegmatique, teinté de cet agacement que lui suscite le sujet. Tire une nouvelle fois sur sa clope pour la terminer, avant de l’écraser dans le cendrier devant eux. i didn’t change shit. i was just – i don’t know. had a rough day or something. Cherche une raison là où d’ordinaire, il n’aurait jamais poussé la réflexion plus loin. Travaillé par les certitudes ébranlées par Sanae, qui lui trottent encore dans la tête, quand il regarde son numéro dans son répertoire, sans jamais la rappeler.

Il y a quelque chose chez Akira qui aspire les malaises et les maladresses. Ce sont ses gestes et ses mots, cette façon familière dont il traite le monde, comme si chacun était un peu frère ou sœur. Il juge autant qu'il comprend, il se moque autant qu'il rend l'affection dans un sourire partagé et l'œil malicieux. J'ai beau ne pas le connaître depuis si longtemps, quand je le croise, j'ai des souvenirs et la sensation de nostalgie qui m'envahit, comme si après de longues années je retrouvais quelqu'un de ma famille. Il est de ces personnes à qui je pourrais tout dire, sans filtre et sans crainte ; et bien que je retienne certains sujets trop sensibles, les mots me viendraient quand même dans des situations où avec d'autre je resterais muette.
La discussion avance sans qu'un temps mort ne s'installe, ni une seule petite gêne. Pique d'un côté comme de l'autre, "qui aime bien châtie bien" n'a jamais aussi bien fonctionné qu'avec ce garçon et sa sale humeur auprès de laquelle il suffit d'insister un peu pour découvrir une douceur qui se planque. Je roule des yeux à ses critiques sur mon Elixir, rangeant mon téléphone dans une moue que je feins vexée ; lui tape l'épaule du poing à la remarque sur cette ex fouineuse étant une kaze. Le rôle de frère, finalement, ne lui sied pas si mal, dans cette relation.

I didn’t fuck you and you wanna lecture me too. Mon rire explose, fait écho autour de nous, et me fait me secouer sur ma chaise avant de tranquillement m'allonger de nouveau à la même hauteur que lui. « Oh man... dude... You wish. Finally someone with experience, huh. You seem to fuck with such dorks, I swear. ». Ce n'est pas tant une critique des jeunes filles qui traversent ses draps que de ses mauvais goûts et son terrible sixième sens. Mais là encore, la fausse tension se calme entre les piques qui s'éteignent et les mollets qui se tapotent. L'ambiance joueuse devient plus sérieuse, se met à devenir confidence au coin d'un feu fictif. Je l'écoute, lâcher enfin toutes ces explications qu'il retenait, par crainte, honte et sûrement un peu de tristesse. Les bras relevés par les accoudoirs alors que le reste de mon corps fond un peu sur la chaise, j'ai un air stupide à côté de lui, les yeux plongés sur son visage pour en pister chaque réaction. Je me relève, recroqueville mes jambes contre moi et tire une dernière taffe sur ma cigarette que je viens écraser sur le cendrier.
A côté de lui, je hoche la tête dans de lents gestes, reprend mon regard qui se pose sur le verre vide, le déchet du filtre qui trône seul au milieu des cendres. Mes excuses pour rester à ses côtés sont en train de disparaître, mais je continue d'être là sans aucune envie de bouger, dans ce partage un peu nouveau et habituel à la fois. Ma tête s'allonge sur le dossier de la chaise et le regarde perdre ses moyens derrière les non-dits. Le vocabulaire, les balbutiements, les mouvements de ses épaules, le regard qui fuit le mien... Tout chez le garçon crie au mensonge et au déni. Mais à la façon de ces frères solitaires et ces sœurs orphelines, je sais que je suis en train de frôler de trop près la limite d'Akira : cette frontière aux contours flous qu'on se doit de deviner qui, si une fois franchie, ne le ferait que fuir et disparaître. Alors je me tais, joue l'idiote qui ne comprend pas, tout juste trahie par ses sourcils qui s'arquent sous la compassion.

La compassion, car dans mon cœur à moi aussi le flou est roi. « Hm, sure, ok, I get that. You know yourself better than she knows you, right ? She shouldn't decide for you. ». Je ne continue pas ma pensée à voix haute, car elle lui ferait sûrement mal au cœur. Cette idée comme quoi parfois, c'est justement car c'est de nous dont il s'agit que nous sommes profondément aveugles... qu'une vision out of the box, parfois, aura raison à notre dépens. A la place, je me laisse tomber doucement contre lui. Je viens passer mon bras sous le sien, saisir son coude, et allonger ma tête sur son épaule. Entre le soutien et la tendresse, je reste là en fermant mes yeux, tournant un peu les joues pour venir déposer un baiser maternel sur son bras, contre le vêtement qui s'y trouve. « It's a pain, having a rough day... Isn't it... Ma seconde main vient pour glisser contre son bras, le caresser dans des gestes répétitifs et presque instinctifs. Don't you fucking read too much into that. I just miss Hana. ». Stupide excuse pour un simple besoin de chaleur au milieu de ces réflexions qui drainent l'énergie.  

Je m'éloigne finalement, échappe un petit rire et me retourne vers lui, tenant toujours son coude. « Should we go back to your hommies now ? Stop thinking too much, and have another drink instead of being so serious. ». Mon sourire s'étire d'un côté de mon visage, cherchant presque à toucher le bas de mes oreilles. A la fois, je resterais s'il le demandait, à la fois un peu plus de légèreté, peut-être, ne ferait pas de mal... Oublier ces satanés doutes et ces questionnements qui nous secouent visiblement tous les deux un peu au même moment. Puis comme prise d'une illumination, je le lâche pour venir attraper et pincer sa mâchoire entre mon pouce et le reste de mes doigts. Ses lèvres sont toutes écrabouillées par mon geste, ressortent bombées comme ces imitations de poissons que l'on fait étant petit. « But just in case, though... Je dépose un baiser qui smack et claque sur les lippes proéminentes. You do deserve to be on the same vibe that someone and feel happiness. ». Petit rire stupide qui s'estompe à mesure que je lâche ses joues, le regarde avec un peu de nostalgie et de fierté aussi, d'avoir percé juste un peu la carapace. « You're a little shit sometimes, but you're not the worse, Ba-ka-ki-ra. » j'ajoute, en chantonnant.

C’est peut-être d’un peu de la bière qui se diffuse dans ses sens ; ou d’un peu de son tabac qui lui donne plus d’aisance. Un sentiment de confort qui se répand suffisamment pour le laisser songeur, lui faire croire qu’en dire un peu plus que rien du tout n’est pas si difficile. Malgré l’insistance de Nana, Akira ne s’offusque pas, ne se braque pas non plus. La gêne du début se meut en une rançon qu’il n’assume pas non plus, mais se dévoile malgré lui. Sans s’en apercevoir, il se détend, oscille entre confession et reddition – une part de lui qui cède aux questions, mais au fond cette envie aussi de laisser échapper la frustration qui l’encombre.

Sans trop savoir d’où ça lui vient – sans même se le demander en réalité – il trace les contours d’une histoire qui s’achève, d’un déséquilibre qu’il ne sait pas comment aborder. Cette situation bancale qui le met dans l’inconfort, là où d’ordinaire il s’en fout de tout. Parce que ça trahit en réalité plus qu’une simple fin de relation – un terrain vague, qu’il ne maîtrise pas. La nonchalance qu’il emprunte pour parler à Nana est teintée de pudeur. C’est la négligence de celui qui s’en soucie plus qu’il ne voudrait l’admettre. C’est les regards en biais de ne pas savoir quoi en penser.

Comme à son habitude, les mots sont à l’économie. De cet art qu’il a de s’ouvrir sans le faire complètement, de dire quelque chose en passant par des détours qui lui semble plus abordables. Pourtant Nana n’en dit rien, ne pose pas davantage de questions là où manque les informations, les détails qui font la différence. Akira ne la regarde pas, mais il la sent seulement comme une présence attentive et détachée à la fois – c’est précisément cet équilibre qui l’incite à parler d’un sujet qu’il aurait tendance à garder pour lui. Sans qu’elle ne s’impose davantage, Nana reste un regard léger, un soutien discret. Comparable à celui qu’il peut trouver dans son groupe de gars justement, d’une écoute lointaine, distance en précaution de ne pas fouler le terrain avec trop de questions, simplement le laisser venir, sans lui donner la sensation d’entrer dans un débat. Quelque chose de banal, sans que rien n’ait l’air grave. Et quand il a terminé, c’est comme si de rien n’était. Pourtant il se sent déchargé d’un poids, qu’elle a porté avec lui quelques instants.

Apprivoisé dans ses aveux, Akira achève ses explications par un haussement d’épaules indifférent. Tout ça n’est finalement pas grand chose et assez insignifiant. C’est pas comme s’il en avait quelque chose à carrer, finalement. hm, sure, ok, i get that. you know yourself better than she knows you, right ? she shouldn't decide for you. C’est à son tour de venir combler le silence de ses confidences ; et Nana réplique comme d’une évidence, le conforte dans ses impressions à lui, seule perspective qu’il est capable d’entendre, après tout.

Alors bien sûr, ça a quelque chose d’agréable et de rassurant qu’elle approuve son point de vue, et il ne lui en fallait pas plus. C’est tout ce qu’il voulait. Akira se contente de ces quelques mots, réaffirme à son tour d’un “i know, right” évasif et abandonne là le sujet Sanae. it’s a pain, having a rough day… isn’t it… Elle se contente de s’étendre doucement contre lui, déposant sa tête sur l’épaule de Akira qui la laisse faire, immobile. Nana ne relance pas la discussion, ne remet rien en question – mais plutôt, elle lui embrasse le bras. Un soutien silencieux qui vaut mille mots. mh. Lui non plus n’ajoute rien, préférant se concentrer sur les caresses qu’elle vient tracer sur son bras, de gestes instinctifs. Peu familier avec ces contacts en dehors des meufs qu’il fréquente, mais ce n’est pas désagréable. Dimension très différente de quand il parle avec les gars, pour le coup. Il se dit que c’est une combinaison intéressante, même si de l’extérieur, il ne bouge pas d’un pouce et la laisse faire, comme si c’était davantage pour elle que pour lui, et qu’il pouvait s’en passer. don't you fucking read too much into that. i just miss hana. La réflexion lui arrache un souffle moqueur, le regard pourtant toujours vissé devant eux. right. make yourself at ease, fait-il sans la relancer. Chacun leur tour font semblant de croire aux excuses de pudeur, de cette peur de montrer un peu trop de leur soft side qui pourtant s’appellent et se répondent, dans un échange familier.

L’accalmie touche à sa fin, quand Nana se redresse pour prendre une posture plus vive, retrouvant jusqu’à quelques étincelles dans ses yeux malicieux. should we go back to your homies now ?, elle commence dans un rire léger. stop thinking too much, and have another drink instead of being so serious. A son tour Akira la regarde, retrouvant un sourire espiègle par mimétisme au sien, dans une moue au bord du rire coincé derrière ses lèvres. sure, acquiesce de sa fossette qui se creuse davantage. i’m better at drinking than thinking, y’know. Leurs regards se font face à nouveau, tout de suite plus à l’aise dans un domaine que tous les deux maîtrisent, qu’ils ont l’habitude de partager. Au-delà de cette parenthèse qu’il laissent derrière eux, jusqu’à la prochaine fois.

Et alors qu’il souriait peut-être un peu trop à la perspective de retourner boire avec Nana et ses potes, elle vient brusquement attraper ses joues entre ses doigts et les presser comme celles d’un gamin. oi– Froncement de sourcils, quand il laisse sa tête s’avancer selon les gestes de la main qui le tient et le mène. but just in case, though… Et elle le rapproche davantage pour lui claquer un baiser sur sa grimace idiote. Sans piger tout de suite, Akira arque un sourcil en lui attrapant le poignet pour se donner contenance. you do deserve to be on the same vibe that someone and feel happiness. Moment de silence, sceptique, quand il la fixe avec les yeux plissés de suspicion. yeah, well – okay ?  Elle se prend pour grand-mère feuillage avec ses phrases yes life de guide spirituel ? Pas sûr qu’il mérite quoique ce soit, mais ouais, s’il peut gratter un truc feel good et bon délire, bien sûr qu’il préfère. C’est Nana la première qui cède à un petit rire amusé, tout en relâchant ses joues que Akira vient masser d’une main, surjouant l’inconfort. gee… is it also 'cause you miss hana or you enjoy kissing me too much ?, il réplique avec un air insolent. you're a little shit sometimes, but you're not the worse, ba-ka-ki-ra, fait Nana en chantonnant sur le même ton. Le surnom le pique tout autant qu’il l’amuse, et Akira secoue la tête désabusée en la voyant reprendre ce regard malin et son attitude joueuse. i know, il ajoute simplement en se levant, réajustant son sweat. i’m a hot pick too, but you wouldn’t know sis. Un sourire diable qui s’étire sur son visage, il attend qu’elle se lève à son tour pour passer un bras autour de son cou et l’emmener rejoindre sa team au yatai.

A peine sont-ils mêlés au groupe que tous les gars les accueille en grand bruit, témoignant leur attente qui s’éternisait, impatience amicale bien heureux de les voir revenir. Ca rigole, ça chahute, Masao est présenté comme ce fameux ex qui se fait mousser d’avoir été désigné – toute la bande accueille Nana chaleureusement, lui cale une bière dans la main et commande un bol pour elle. ’bet it’s a better date than mister tiny zucchini huh?, raille Akira en avalant la fin de son bol comme un morfal. Dans son élément, dans le bruit et l’agitation familière de ses potes, Akira se dit que le rôle de sœur va vraiment bien à Nana.