mes pulsations en longs silences, nos respirations en sursis (saebyeog)

Timidement, Kouta entra dans la librairie. Comme d’habitude, quand il venait, c’était à des heures calmes, les allées vides. Il avait le cœur qui battait fort, les yeux qui virevoltaient dans chaque coin de la pièce pour repérer les personnes présentes ; et ouf, il n’était pas là. Soulagé, il s’enfonça dans la librairie et se dirigea vers son rayon favori (fantastique, comme toujours). Depuis qu’il s’était complètement ridiculisé devant cet employé en lisant le deuxième tome d’une saga au lieu du premier et qu’il avait demandé où était le deuxième tome alors qu’il se trouvait juste devant son nez, Kouta cherchait à éviter à le recroiser. Il était parti se promener dans d’autres librairies, mais elles n’avaient pas la même ambiance confortable que Kouta aimait dans celle-là ; alors malgré lui, il était revenu, collé à ses habitudes. Et le peu de fois où il était revenu, il n’avait pas croisé l’employé (tant mieux, tant mieux). Alors le cœur serein, convaincu qu’il n’était pas là, il attrapa un livre sur l’étagère et se mit à le feuilleter, se noyant déjà dans un autre univers, sourd à son environnement. Restant debout dans l’allée, ne se rendant pas compte des changements autour de lui (les employés qui bougeaient, les passants dehors, les légers bruits de la circulation), il ne remarqua pas non plus quelqu’un qui sortait d’une salle réservée aux employés avec une pile de livres dans les mains. Il ne le remarqua pas placer les livres dans les rayons, il ne le remarqua pas s’arrêter quand il fut dans l’allée de Kouta, il ne le remarqua pas s’approcher de lui.
Et alors, une voix se leva.
Kouta sursauta.
Il sursauta si fort qu’il referma brutalement le livre qu’il tenait, mais si maladroitement que le livre lui échappa et glissa des mains, le pouce resté là où les feuilles tranchaient ; et, étrangement, Kouta sentit une douleur provenant de sa main. Il grimaça, retournant sa paume. Et là, il vit une goutte de sang perler sur la peau de son pouce. Ah, il venait de se couper avec une feuille de papier du livre. Quel idiot il faisait. Il releva son regard sur la personne qui venait de le surprendre, et son souffle se coupa.
Kim Saebyeog.

Il n’avait pas regardé l’heure de la matinée, l’esprit aussi chargé que les bras, les nouveautés littéraires venant à peine d’être livrées ; il fallait les ranger, les inventorier, préparer des petites étiquettes d’avis et de recommandations, avant de les mettre en rayon. C’était ce qu’il préférait parce que tout quasiment se faisait au sous-sol, dans le calme d’une pièce seulement remplie de livres, loin du brouhaha des clients se pressant dans la librairie - qui n’était pas désagréable, au demeurant. Mais il y avait quelque chose de plus, de particulier, dans le silence des néons et le froissement du papier, de l’encre qui lui restait parfois au bout des doigts. Comme d’habitude, il n’a pas vu l’heure passer, ne s’en est rendu compte qu’en quittant finalement la pièce, les bras chargés des nouveaux livres à mettre en rayon. La librairie était bien remplie, le côté salon de thé grouillant de lecteurs qui oscillaient entre livre et tasse de thé, mais Saebyeog finit par les quitter du regard pour s’approcher du rayon fantastique, un sourire qui se dessine sur les lèvres en reconnaissant le client de la dernière fois - le cœur qui se serre, sans savoir pourquoi, suffisamment subtilement pour qu’il ne le remarque pas. Il a l’air plongé dans sa lecture et Saebyeog ne veut pas le déranger, encore une fois, installe les livres à côté de lui sans lui adresser la parole. “Saebyeog, could you help me when you’re done?” Il relève la tête pour croiser le regard de son collègue, un peu plus loin, et la hoche avec un sourire. “Yes, sure, I’m almost done.” Mais ça suffit à attirer l’attention du client, surpris de cette voix près de lui et Saebyeog le regarde sursauter, n’a pas le temps de s’excuser qu’il aperçoit le sang sur son doigt, la bouche entrouverte de surprise. “I’m sorry! Are you okay?” Il pose ses livres sur le rayon, dans l’attente de savoir si tout va bien, ce qu’il peut faire pour aider, même s’il se doute qu’avec un petit sort le problème sera réglé. “Paper tends to be particularly aggressive these days.” Tente un peu d’humour pour détendre l’atmosphère, dédramatiser, puisque l’inconnu n’a pas l’air d’avoir été blessé trop gravement.

Kouta avait la mauvaise impression qu’à chaque fois qu’il était en face de ce Kim Saebyeog, il se ridiculisait. Lisait le tome deux avant le tome un, demandait où se trouvait le tome un qui était juste à côté de lui, se coupait le doigt avec une feuille de papier en étant surpris par une simple voix… Il se sentait honteux, surtout que l’employé semblait s’inquiéter pour lui, comme si une coupure de papier était grave (alors qu’un sorcier s’en débarrassait en un coup de baguette magique). Il tenta même un peu d’humour, mais Kouta se sentait trop mortifié pour en rire. Il savait qu’il devrait rire pourtant, alors il se força à sourire, mais ne finit qu’avec une grimace un peu étrange sur ses lèvres. « Uh, I’m okay. » Le sang commençait à couler de son pouce et ce ne fut qu’à ce moment-là qu’il réalisa que si l’employé en face ne faisait rien et s’apprêtait peut-être même à repartir, c’était parce qu’il pensait que Kouta allait se soigner tout seul. Mais non, Kouta ne pouvait pas, parce qu’il était dénué de pouvoirs. C’était une honte pour lui et il avait tellement honte de devoir l’assumer, assumer qu’il était incapable de se soigner (comme si un adulte devait assumer qu’il n’arrivait toujours pas à se moucher tout seul, sans l’aide de ses parents) qu'il aurait préféré se taire, laisser l’employé penser qu’il allait se soigner après, mais il ne pouvait pas, il fallait qu’il essuie au moins le sang sur son doigt. Alors il se racla légèrement la gorge, et, gêné, il baissa son regard sur le parquet. « But… um… do you have a tissue ? For the blood… Because… I… » I can’t heal myself. Kouta déglutit. Say it, Kouta. Il pinça ses lèvres entre elles. Say it. Il baissa la tête. « I can’t heal myself, » marmonna-t-il. Et un poids s’écrasait sur sa tête, comme si c’était le nouveau regard que Saebyeog allait lui porter ; le regard de quelqu’un qui savait désormais qu’il avait affaire à un être inférieur aux sorciers ; un regard plein de pitié.

Ce n’était qu’une blessure de papier, qu’une petite coupure, mais le sourire du client était gêné, tordu, comme s’il préférait être à l’autre bout du monde plutôt qu’ici - et surtout, il ne faisait rien pour empêcher le sang de couler, pour guérir la blessure, les yeux qui ne savaient plus où se mettre. “Uh, I’m okay.” Saebyeog sourit, tente d’être rassurant dans ses gestes et ses traits, mais continue d’attendre, qu’il sorte sa baguette, fasse quelque chose, préfèrerait être certain qu’il va bien. C’est lui et c’est autre chose à la fois, comme s’il avait besoin de savoir que le client allait bien, en plus de le vouloir par politesse et gentillesse. C’est une émotion étrange sur laquelle il ne pose ni maux ni mots, parce qu’elle ne dérange pas, d’ailleurs il ne sait même pas vraiment qu’elle est là - tout le monde le sait, sauf lui. “But… um… do you have a tissue? For the blood… Because… I…” Il fronce un peu les sourcils, les mains posées sur la pile de livres qu’il n’a pas encore repris dans ses bras, en attendant que l’incident se termine et qu’il s’assure que tout allait bien.
S’apprête à attraper son mouchoir de poche qui n’en est pas vraiment un, qui ne sert pas à grand chose et surtout pas à se moucher ; mais le client l’interrompt, termine sa phrase. “I can’t heal myself,” Oh, pense-t-il, un peu honteux de ne pas y avoir pensé avant, de l’avoir obligé à devoir le dire. Il aurait dû deviner, savoir, on ne sait comment, en tous cas être plus délicat et prévenant. Il s’empresse de répondre, d’un ton pourtant très calme, “There’s nothing to be ashamed of.” Ses traits n’ont pas bougé, toujours parés de leur gentillesse habituelle, du sourire qui n’a pas changé. Saebyeog lâche simplement les livres, tend la main vers la sienne, paume ouverte, questionne doucement. “Can I?” Il ne voudrait pas s’imposer, l’obliger à quoi que ce soit - mais l’inconnu donne son autorisation, et Saebyeog prend délicatement sa main dans la sienne, la baguette sortie de sa poche pour lancer un petit sort de guérison. Son cœur s’est mis à accélérer et sa bouche s’assèche pour on ne sait quelle raison, il se dit à tort que c’est peut-être le besoin de concentration pour le guérir, même si ce n’est pas grand chose. En tous cas, en quelques secondes la blessure a disparu et Saebyeog relève les yeux vers le client inconnu, un sourire bienveillant sur les lèvres. “Here you go, all cured.” Il va pour lâcher sa main, mais soudain les battements de cœur partent en tambours de guerre et Saebyeog a du mal à respirer, suffoque, la tête qui tourne et les poumons qui ont oublié de fonctionner ; les sourcils froncés, il serre la main de l’inconnu instinctivement et la lâche en en prenant conscience, gêné de l’importuner, plaque sa propre main contre son cœur, sans savoir quoi faire pour à nouveau faire rentrer de l’air. Sur le point de s’effondrer, incapable de respirer, il croit mourir mais ignore qu’en réalité, les âmes liées viennent de se retrouver, que désormais son cœur ne fonctionne plus tout seul, que sa vie et sa magie dépériront lorsqu’il sera à côté de l’inconnu - il était une fois Kouta et Saebyeog.

Il avait si honte Kouta. L’impression d’être un enfant qui ne pouvait pas aller au lit tout seul et qu’il avait encore besoin de sa mère pour s’endormir. Ce n’était pas normal d’être comme ça à vingt-deux ans, ça l’était encore moins d’être un cracmol. Un cracmol dans une société de sorciers, c’était un handicapé. On ne s’adaptait pas à lui, c’était à lui de s’adapter, à préciser partout où il allait : ah, je suis cracmol. La honte collée à son front. « There’s nothing to be ashamed of. » Les traits de Kouta se détendirent, la surprise se lisant sur tout son visage, les yeux venant rencontrer ceux de Saebyeog. Il avait le regard doux, si gentil, le ton dans la voix si délicat. Ce n’était pas la première fois qu’on acceptait sa différence facilement, mais c’était la première fois que Kouta se sentait si touché. Comme s’il venait de trouver l’autre partie de lui-même. « Can I ? » Kouta hocha timidement la tête en essayant de ne pas laisser le sang couler davantage de sa plaie. À ce moment-là, Saebyeog lui prit la main et ce fut là que Kouta se demanda depuis combien de temps est-ce qu’on ne lui avait pas pris la main. Haruka avait dû le faire peut-être, mais à cause de son emploi du temps chargé ce n’était pas facile qu’ils se voient. Sinon, sa mère le faisait avant, mais ça remontait à très longtemps. Et sinon… Sinon… Sa main était seule. Elle était vide, les doigts n’avaient rien d’autre à serrer que le tissu de son propre vêtement. Le contact de Saebyeog était doux et il se sentait presque honteux de le trouver doux, juste parce qu’il était en manque d’affection (c’était ridicule).

Pris dans ses pensées, il ne remarqua pas le changement d’attitude en face, les yeux plutôt rivés sur sa propre main dont la plaie disparut magiquement. La magie simplifiait vraiment la vie… Kouta aurait aimé avoir de la magie, mais le monde ne fonctionnait pas comme ça (et si c’était possible, Kouta ? Comment réagirais-tu ?). « Than- » La phrase ne se finit pas, l’employé se mettant soudainement à suffoquer. Alerté, Kouta se redressa, la main serrée par Saebyeog comme s’il lui disait de ne pas le lâcher ; mais celui-ci le lâcha de lui-même, seul dans ce qui semblait être une crise de panique. Qu’est-ce qui avait provoqué ça ? Perturbé par la réaction soudaine, Kouta ne se laissa pourtant pas être passif (il ne pouvait plus se le permettre). Maladroit, il vint placer ses deux mains sur les épaules de Saebyeog, tentant de regarder son visage (s’approchant de lui sans le faire exprès). « H-hey, um, take deep breaths. Follow my voice. » Il frotta le dos de Saebyeog, la tête tournant à toute vitesse. « Inhale. Exhale. » Une crise de panique alors qu’il allait très bien tout à l’heure, était-ce parce qu’il avait un corps faible et que dès qu’il utilisait de la magie, son corps se mettait à paniquer ? Non, il l’avait souvent vu manipuler la magie dans la librairie, ça ne pouvait pas être ça. Alors… le sang ? Est-ce que Saebyeog avait peur du sang ? Ça ne pouvait être que ça. Kouta se sentit mal à l’idée qu’il avait dû le mettre face au sang. S’il savait se soigner tout seul, Saebyeog n’aurait pas eu à réprimer sa phobie pour le soigner.

Lorsque le garçon sembla aller mieux, Kouta se décida à le lâcher, soudain un peu gêné par leur proximité. « Sorry, » dit-il, surtout pour lui avoir fait voir du sang (un malentendu qui s’installe). « Are you feeling better now ? »

C’était une étrange sensation, d’avoir l’impression de mourir. C’était aussi la première fois que Saebyeog le ressentait, incapable de comprendre pourquoi, comment ; il avait beau se connaître, s’être observé pendant des heures au-delà du calque transparent qu’était sa peau, il ne savait pas, à cet instant, quel organe était en train de le lâcher et pour quelle raison. “Than-” Mais il ne l’entendit pas, la vision floue et le corps secoué, le cœur peut-être sur le point de s’arrêter. En tous cas, les poumons en pleine extinction. Il ne pouvait pas non plus arrêter le sort liant sa peau à celle de son frère, observé par l’étranger et peut-être par d’autres spectateurs de la scène, alors que le faire lui aurait permis de voir en temps réel ce qui se passait - comment l’éviter, comment aller mieux, si même c’était possible. Parce qu’il en doutait, sincèrement, en proie au désespoir des derniers instants (c’est ce qu’il croit, en tous cas). “H-hey, um, take deep breaths. Follow my voice.” Il sent les mains sur ses épaules et obéit plus par instinct, par survie, que vraiment volontairement, les yeux qui se plongent dans ceux de l’inconnu qui se met à frotter son dos avec vivacité, tentant de calmer la tempête qu’il ne savait pas avoir créée. “Inhale. Exhale.” Saebyeog tente de respirer, d’aller contre vents et marées, de forcer ses poumons à reprendre leur fonctionnement normal, alors qu’au creux de ses entrailles la Terre semble sur le point de s’écrouler, le cœur de s’arrêter. Et il ne sait toujours pas pourquoi.
Jusqu’à ce que, finalement, le tsunami s’apaise et que peu à peu, ses poumons autorisent à nouveau l’air à rentrer. Le volcan est entré en éruption, les âmes se sont rencontrées - Kouta et Saebyeog peuvent reprendre, doucement et dans l’apaisement, le cours normal de leurs vies, sans savoir qu’ils sont désormais pleinement liés. Adossé contre l’étagère, Saebyeog lâche un long soupir, la main sur le front, physiquement épuisé par ce qu’il vient de vivre. “Sorry,” Il fronce les sourcils sans comprendre ; pourquoi s’excuse-t-il ? “Are you feeling better now ?” Hoche la tête et sourit au fur et à mesure qu’il reprend une certaine contenance, que ses traits redeviennent ceux du libraire gentil et bienveillant. Autour d’eux, les passants qui se sont arrêtés pour observer la scène commencent à repartir en comprenant qu’il n’y a plus de danger, que Saebyeog est vivant - plus de peur que de mal. “You don’t have to be sorry, it’s not your fault,” commence-t-il en se relevant, la bouche légèrement tordue par la douleur, le corps pas tout à fait prêt à l’effort. “I don’t know what happened, but it seems to be over, yes. Thank you for your help.” Il se promet mentalement de passer voir Calista pour l’interroger, au cas où il s’agirait d’autre chose qu’une simple crise de panique ; sort son mouchoir de poche et l’appuie doucement sur son front, un sourire en direction de l’inconnu, comme s’il retrouvait peu à peu son attitude de libraire attentionné. “I’m sorry for putting you through all of this,” fait-il gentiment, en référence à la fois à ce qui vient de se passer et à la coupure pour laquelle il se sent un peu responsable, étant propriétaire du papier coupable. “Did you need help finding a particular book?”

L’employé semblait enfin se calmer et Kouta se sentit rassuré. Il ne saurait pas ce qu’il aurait fait si Saebyeog ne s’était pas calmé. Appeler quelqu’un à l’aide, sans doute ? Mais il aurait eu l’air ridicule, à appeler à l’aide alors que s’il avait été un sorcier, il aurait pu aider Saebyeog directement. En fait, s’il avait été un sorcier, cette situation ne serait même pas arrivée puisque Kouta aurait été capable de se soigner tout seul et n’aurait pas laissé Saebyeog voir du sang. Sa crise de panique ne se serait pas déclenchée et il ne se serait pas senti mal. Finalement, tout aurait été plus facile si Kouta avait été un sorcier, mais ça il le savait déjà, n’est-ce pas ? Il aurait tous les jours aimé être un sorcier, mais c’était trop tard. Au moment même où il était né, ça avait été trop tard, Kouta voué à être un cracmol (mais s’il savait).

« No, I did nothing… » répondit Kouta à l’employé. C’était de sa faute, mais il ne voulait pas insister plus, de peur de paraître lourd. Ils reprirent chacun leur espace personnel et Kouta regarda Saebyeog tapoter son front de son mouchoir de poche. Il avait rarement vu des sorciers se promener avec ça et il trouvait ça amusant, comme détail. Presque attachant. « Oh uh no, I’m the one who’s sorry ! » s’exclama Kouta, agitant ses mains. Il sourit légèrement, les joues rosies par l’embarras. « It’s fine, I was just uh reading… » Le livre tombé par terre. Kouta regarda le sol et vit qu’il y était resté, toujours par terre, complètement oublié. Si ça avait été de la nourriture, la règle des cinq secondes était dépassée depuis bien longtemps. Rapidement, Kouta le ramassa et le dépoussiéra. « I was just reading that book… I think I’ll go buy it, yeah. » Ce n’était pas prévu dans ses dépenses mais vu le temps qu’il avait passé au sol, Kouta se sentirait mal de le laisser dans les mains propres de quelqu’un d’autre. « Thank you, have a good day. » Il adressa un sourire à Saebyeog avant de se diriger vers les caisses, le cœur battant vite. Il ne comprenait pas trop ce qui venait de se passer, mais c’était officiellement leur première rencontre, en tant qu’âmes-sœurs. Kouta et Saebyeog aux destins liés ; il était une fois Kouta et Saebyeog.
Le début d’une tragédie.