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Yokoi Himari
Yokoi Himari
❀ timeslip (himari & akira) BWuIvRImelody — she/herIRL : saito asuka (斎藤飛鳥)Avatar, Crédits : 2281Messages : 22RPs : 14 911Gallions :
certains éléments de l'histoire et de la narration peuvent aborder les sujets suivants :
coma, deuil, panic/anxiety attack
Disclaimer :
Multicomptes : 07.07.98 (23)Naissance & Âge : elle/she/herPronom(s) du personnage : goldenrodCouleur de dialogue :
assistante au secrétariat de mahoutokoro
professeur de piano à temps partiel chez wada ongakuya
Occupation :
aucune.Particularité(s) :
❀ timeslip (himari & akira) MAIc9Or

☼ CANCER ☾ SAGITTAIRE ↑ SAGITTAIRE
INFJ-A | 9W1: THE DREAMER | BLOOD TYPE A


sawako・ambrose・clémence
akira
noé・felix・anla・evie

Relations :

| 220420 vanity and friendshipambrose
| 220516 la rose et le renardtc
| 220604 beyond the seanino
| 220616 l'incendietc
| 220616 à venirakira
| 220618 match 1 : thd vs gsptc
| 220624 just a sunny day...scooby-gang
| 220703 you can cry...sawako

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— STAFF ❝ Baby Shark Doo Doo Doo
❀ timeslip (himari & akira) BWuIvRI
IRL : melody — she/her
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certains éléments de l'histoire et de la narration peuvent aborder les sujets suivants :
coma, deuil, panic/anxiety attack

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Naissance & Âge : 07.07.98 (23)
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Couleur de dialogue : goldenrod
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professeur de piano à temps partiel chez wada ongakuya

Particularité(s) : aucune.

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may 19th, 2021
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Yokoi.
Une voix résonne dans sa tête, alors que ses doigts effleurent les touches bicolores d'un clavier familier, sous un rayon de soleil encore doux avant la saison des pluies. Yokoi. Une seconde fois. Elle fronce le nez, Himari, avec un geste de la main comme pour chasser cette voix invisible qui vient perturber sa rêverie. Le clavier qui l'hypnotise, elle tourne autour sans savoir quoi en faire, plongée dans une lumière pastel... où exactement ?
Yokoi. Himari ouvre les yeux, et son rêve prend fin, effacé comme de la craie sur un tableau. Assise à son bureau du secrétariat, assoupie le menton dans les mains, accoudée sur la table, quasi-dissimulée derrière le rideau que forment ses cheveux. La rentrée scolaire a été occupée, et cet instant de répit après des jours à courir a eu raison d'elle, alors que la météo se montre assez clémente pour illuminer son poste d'un rayon printanier bien placé. Elle est dans une drôle d'humeur depuis la Golden Week, Himari, dans un sentiment un peu similaire à celui qui avait suivi cette drôle de brume qui avait fini par terroriser toute la ville il y a quelques mois, sans trop pouvoir mettre le doigt dessus. Hantée par ces rêves qui semblent la narguer, se réveillant trop tôt chaque matin pour passer de longues minutes assise dans son lit à scruter le piano recouvert de sa housse au pied du meuble, comme si quelque chose allait tout d'un coup se passer.
Elle met quelques secondes à remettre les pieds sur terre, clignant des yeux, pour qu'un nouveau Yokoi ponctué d'une tape du plat de la main sur le bureau de la fasse sursauter. Sawano. Elle devrait s'estimer heureuse que ce ne soit pas un professeur qui l'ait surprise en pleine sieste au travail, mais elle sait déjà pourquoi il est là. « It's you... » elle lâche d'un ton las en bâillant sans retenue, étirant ses bras sur sa chaise, pour apercevoir l'heure sur l'horloge du secrétariat - midi passé de trois minutes. Midi trois. Himari se frotte l'arrière du crâne machinalement, comme si quelque chose venait de lui effleurer la tête, sans trop chercher à comprendre. Vraiment étrange. Il a rien besoin de rajouter, Sawano, elle sait très bien pourquoi il est là à cette heure-ci. Même pas étonnée de le revoir se pointer, n'ayant visiblement pas eu assez de la semaine passée à lui chercher des noises en France quand elle voulait juste passer des vacances au calme. Himari ferme le volet qui la sépare des visiteurs en lui adressant un regard farouche, attrape son sac, et emboîte le pas à Sawano - c'est lui qui réclame, elle se contente de le suivre pour son menu du jour.

Sous la pluie, sous la neige, là sous un soleil encore tranquille d'une mi-saison idéale avant le tsuyu et l'humidité estivales. Le chemin à travers Hinai, ils l'ont fait des centaines de fois, au début sous la menace, puis sous la contrainte, et maintenant, par simple habitude. Elle dit pas grand chose, Himari, alors que sa main vient frotter son crâne machinalement régulièrement, comme un tic étrange qui sort de nulle part. La dernière fois qu'elle avait ressenti ça, elle avait (parlé à Yori ? non, c'est stupide, et impossible, quiconque entendrait cette affirmation lui répondrait qu'elle est folle à lier) fini par prendre son courage à deux mains pour enfin revoir ses amis de l'école, après plusieurs années de messages creux trouvés sans réponse. Comme une drôle de timeline qui se déroule en filigrane au fond de sa tête et qui trouve issue de temps à autre, quand la réflexion ne peut plus se contenter de rester subconsciente.
Il parle, Sawano, devant elle, alors que le soleil encore haut l'empêche de lui faire de l'ombre avec sa stature, mais elle écoute à moitié. Encore un pied dans ses rêveries qui durent depuis plusieurs jours, comme un motif qui se répète tant qu'elle ne peut plus l'ignorer. Avant qu'il s'arrête net, et Himari, le nez au sol, finit par lui rentrer dedans, la tirant une nouvelle fois de ses pensées. « Ouch, sorry... you were saying? » Elle n'a rien écouté du tout, il va s'énerver, mais même ça, ça fait longtemps qu'elle y est si habituée que c'est devenu presque normal. Sauf qu'en temps habituel, elle aurait peut-être l'énergie de répliquer une ou deux fois. Là, son regard dérive sur la vitrine de la boutique face à laquelle ils se sont arrêtés, et elle ne l'entend plus.
Un piano.
De la musique qui résonne depuis l'intérieur de la boutique.
La Valse des Fleurs de Tchaïkovski.

Ce motif qui se répète et envahit son quotidien, elle sait pas quoi en faire. Ça la perturbe, ça remet en question son équilibre, aussi malheureuse soit-elle de ne plus pouvoir produire de son sans faire face à ses démons. C'est encore pire depuis son altercation avec Neo il y a quelques semaines, alors que ses paroles résonnent encore régulièrement dans sa tête. Ne plus pouvoir les regarder en face sans voir Yori. Jusqu'à quand vivras-tu dans le déni ? Himari, quand le son du piano résonne, elle les revoit tous dans le salon, face à la piscine, elle se revoit elle, les mains sur le clavier, elle entend les notes et les rires. Avant de décrocher, secouant la tête pour passer leur chemin. « Have you decided on what you want to eat yet? » elle lance plus pour le geste, parce qu'il l'a sans doute dit, mais qu'elle n'écoutait absolument pas, encore plus distraite qu'à l'accoutumée.

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Mars Vermeer et Sawano Akira ont feelsé sur ce message

Sawano Akira
Sawano Akira
❀ timeslip (himari & akira) ATniWLUOri — she/herIRL : Kwon Minsik (Sik-K) & OriAvatar, Crédits : 1722Messages : 10RPs : 666Gallions :
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俺は暴力の中に平和を見つけた




☉ SCORPIO ∙ ☾  LEO ∙  ↑  SCORPIO
CHAOTIC NEUTRAL ∙ ISTP-A ∙ 8W7
TW:
Disclaimer :
tom nookMulticomptes : 151195 — 26 yo.Naissance & Âge : ∙ ilPronom(s) du personnage : #CD1B27Couleur de dialogue :
「 FIREWIZARD 」

après 6 ans de médicomagie, et avoir bossé aux urgences, akira décide de changer de cap et rejoint la caserne de fuji.


「 TEMPLE D'IZANAMI 」

combattant des bas-fonds, accro à l'adrénaline. besoin d'évacuer la violence qui consume ses veines. appartient aux abysses et aux vices.
Occupation :
「 HENSOKU ONI & THÉRIANTHROPE 」

anger empowerment
(énergisation par la colère)

« capacité de gagner de la force grâce à la colère. transformation de la colère en une forme d'énergie. le sujet N°127 devient plus fort, plus endurant lorsqu'il est excessivement énervé. »


misfortune spreader
(porteur de malheur)

« le sujet est un porte-malheur vivant, provoquant des accidents, des ennuis ou d'autres malchances autour de lui. d'ampleur variable, les incidents sont souvent mineurs. »


demonic guy
(transformation en oni)

« après analyses sanguines, il est mis en évidence que les métamorphoses intempestives du sujet N°127 sont dues à un cas de thérianthropie. il est intéressant de remarquer que seuls les attributs physiques propres au yokaï oni se manifestent chez le sujet. »

Particularité(s) :
| I'LL RISK IT ALL FOR YOU

(( don't leave me ))
SEIYA // best friend
PANDORE // best friend
REMI // evil twin

| I DON'T WANNA HURT YOU

(( hold with caution ))
HIMARI // favorite victim
ANDREA // homie, roommate
EVIE // homie
OSAMU // homie
ROSE // homie
MARLON // homie

| THRILL ME, CHILL ME, FULFILL ME

(( love, lust, passion ))
SOMI // reckless love (ex)

| NOT MY PROBLEM

(( aren't we all sinners ? ))
SAWAKO // former-victim
BERLIOZ // research partner, rival
MARIE-CLÉMENCE // à venir

| DAMN RIGHT YOU SHOULD BE SCARED OF ME

(( you can call me monster ))
ATLAS // cursed children
CHARON // vipère au poing, traqueur
KELL // wanna punch your faceRelations :
|RPs

14.10.21 PREPARE FOR TROUBLE Rose
28.01.22 NEW PLAN : FUCK IT Kenzo
xx.02.22 TITRE Nanashi
19.02.22 TITRE Pandore
xx.xx.22 TITRE Remi
xx.xx.22 TITRE Andrea


|SMS

PANDOREHIMARILE KRASSEIYAEVIEATLASROSEANDREANANASHIYOU ?
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Hinaï's street — May 19th 2021[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien][Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]  


Non mais sans déconner. Akira s’arrête devant l’accueil, un air dépité accroché au visage. Sans faire un pas de plus, il observe en silence. Impassible. Puis il dégaine son portable de sa poche, et prend une photo de la demoiselle assoupie dans le plus grand des calmes. Akira prend même le temps de vérifier le cadrage, et de zoomer sur l’écran pour considérer son méfait. Quand il est satisfait de la prise, il glisse ses mains au fond des poches de son short et retrouve une posture stoïque, immobile. Il n’y a personne devant lui, mais c’est comme s’il attendait que son tour vienne, les yeux rivés sur la secrétaire.

En observant le visage endormi de Yokoi, assise derrière son bureau, il se demande combien de temps encore pourrait s’écouler avant qu’elle n’ouvre les yeux. Elle a l’air de vachement bien dormir. Inutile de prendre de risque. « Oi. Yokoi. » Patience aussitôt envolée, parce qu’il n’a pas que ça à foutre, d’attendre qu’elle termine ses jolis rêves. Les couloirs sont vides, pourtant il jette un coup d’œil de chaque côté. Mieux vaut lui qu’un professeur – quoique le réveil ne soit pas plus agréable. « Yokoi », et le ton monte, insiste, à mesure que la faim fait gronder son estomac. Aucune réaction. L’importunée a même l’audace de froncer le nez, dérangée par les sollicitations d’un ogre affamé.

Akira s’agace, peut-être davantage parce qu’il ne sait pas bien quoi faire de cette idiote endormie ; qu’est-ce qui lui prend de taper une sieste en plein milieu de ses heures, elle est carrément gênante. Et il a aucune foutue idée de comment la réveiller sans que ce soit… chiant. Parce que la secouer par son sac à dos à la gare, la tenir à son bras pour infiltrer une soirée ou la pousser par le crâne quand elle marche à deux à l’heure, n’ont rien à voir avec cette situation. Yokoi dort. Comme un bébé. Et contrairement au reste du temps, ça lui semble soudain insurmontable de troubler cet instant paisible. Presque vulnérable. Il voudrait qu’une pile de dossier dérape et tombe en grand bruit, pour ne pas avoir à la secouer lui-même.

Mais ‘faut pas abuser non plus. « YOKOI » Toujours pas. Nouvel éclair de génie, lorsqu’il ressort son portable et lance un appel au numéro de la dormeuse. Mais aucune sonnerie ne vient, et Akira comprend qu’elle s’est mise en silencieux. Soupir irrité qui se veut particulièrement peu discret. « If you’re ever listening and play pretend, I swear… Don’t mess with me. » grogne-t-il tout près de son visage. Mais les menaces se révèlent tout aussi inutiles que le reste.

De plus en plus désemparé, Akira se défait doucement de la moindre culpabilité à la réveiller ; envisage un aguamenti bien placé, de lui hurler tout près dans l’oreille, ou venir derrière son bureau pour tirer brusquement sa chaise. En fin de compte, il pourrait aussi bien se tirer et aller manger avec ses potes, prétendre qu’il l’a zappé pour s’éviter quelques explications. Ce serait plus simple. Pourtant, sans avoir à chercher plus loin, Akira refuse d’abandonner son déjeuner gratuit. Refuse par habitude, parce que c’était convenu, parce que finalement, c’est comme ça, c’est tout, alors fais pas chier, réveille-toi et viens manger. « OI, YOKOI ! », frappe du plat de sa main sur le bureau, à bout de nerfs.

Le regard papillonne, brusquement tirée de son sommeil. « What are you doing ?? », assène Akira, comme si ce n’était pas évident, après qu’il ait galérer pendant cinq minutes à la tirer de ses rêveries. « It’s you… » Grimace abasourdie de Sawano, qui n’en revient pas d’une telle tranquillité. Elle s’étire, elle baille, elle se gratte la tête et prend son temps, tandis que l’autre lui jette un regard plein de jugement. Comment peut-elle faire preuve d’autant d’insouciance. Des airs d’enfant qu’il voit disparaître derrière le volet du bureau. Il ne faut que quelques secondes à Yokoi pour réapparaitre de l’autre côté et tous deux se mettent finalement en route.

Sans d’autres mots, ni explication. Une mécanique qui ne s’apprend plus et se répète sans avoir à y penser. Le chemin est silencieux, ponctué par le bruit de leurs pas qui parcourent Hinaï côte à côte. Quelques fois, il arrive que Akira soit pressé et l’invite à son bras pour transplaner, se moquant toujours des airs abasourdis de Yokoi à l’atterrissage – peut-être fait-il exprès d’accélérer en arrivant si près du sol. Le reste du temps, ils marchent, comme c’est ainsi qu’elle le fait toujours, de ses habitudes très moldues. Akira s’y est fait. D’abord il marchait vite, seul devant, loin des jambes trop courtes de Yokoi. Puis il s’est mis à l’attendre au bout des trottoirs. A s’arrêter pour la pousser plus vite. Et finalement ils ont trouvé leur rythme.

Une légère brise vient peigner ses cheveux. « It’s not too warm yet, I think I’ll have a curry, today. » Phrase à l’envolée, pensée plus forte que les autres qu’il partage avec nonchalance à Yokoi. De quoi lui tenir l’estomac jusqu’à ce soir où une garde l’attend à l’hôpital. Akira songe à faire une sieste entre dix-huit et vingt heures, quand l’énergie commencera à lui manquer. Le souvenir endormi de Yokoi lui revient et sa gorge se charge de nouvelles piques. « Don’t you sleep at night ? How come you were taking a nap in the middle of the day ? » Pas de réponse. « You listenin’ ? » Un élève le dépasse dans le sens inverse et Akira remarque en baissant les yeux qu’il marche seul.

Il se retourne pour la chercher des yeux et s’arrête brusquement, en découvrant Yokoi qui traîne du pied deux-mètres derrière. « Oi. » Et il la regarde s’avancer, la tête dans les nuages, ou plutôt le nez piqué dans ses pompes, qui ne regarde pas devant elle. Yokoi qui vit dans sa tête. Il ne cille pas quand elle vient s’écraser contre lui et relève enfin les yeux vers les siens. « Ouch, sorry… » - « Huh. » - « You were saying ? » Des airs de déjà vu. Akira fronce des sourcils et l’observe plus en détails. Elle a l’air encore plus étourdie que d’habitude.

« Whatever. Let’s go. » Les yeux de Himari sont ailleurs, perdus dans une contemplation qui lui échappe. Elle ne l’a pas écouté. « Yokoi. » Cette fois il s’agace, hésite à la laisser plantée là, paumée au milieu de la rue ; à ce rythme elle ne remarquera même pas qu’il se casse. Qu’est-ce qu’elle peut être du-per, cette fille. Alors qu’il se prépare à une nouvelle réplique, son regard suit celui de la jeune femme et se plante à travers la vitre de la boutique près d’eux. Un magasin de piano. D’abord dubitatif, Akira ne s’intéresse pas aux immenses instruments, qu’un enchantement fait doucement jouer dans la vitrine. Mais lorsque ses yeux reviennent trouver ceux de Yokoi, Akira y lit une contemplation presque éplorée.

C’est comme s’il n’était plus là. Il voit bien, Akira, qu’en plus d’être complètement perdue dans ses songes, Yokoi n’a déjà plus les pieds sur terre. Il aura beau parler, la mélodie lointaine et feutrée du piano sera plus forte que sa voix. Alors il penche la tête, pour mieux voir ce visage absorbé par la musique, d’un air qu’il ne lui avait jamais connu. Quelque chose de nostalgique. Il a presque l’impression d’interrompre quelque chose, de surprendre un moment précieux, et soudain il se sent de trop. Entre elle et ce piano. Quand tout à coup, il décide de se pointer devant, rompant le charme qui s’évanouit à ses pieds. « Yokoi ? »

Le bruit de la ville augmente dans leurs oreilles et l’instant s’éteint en même temps qu’elle secoue la tête, comme pour reprendre contenance. « Have you decided on what you want to eat yet ? » Are you fucking kidding me. Cette fois c’est trop, et Akira s’emporte dans l’incompréhension. « What the- You- …Fuck ! Stop doing that ! What was that ? Stop acting so weird, what’s up ?? You zone out and then you come back, but you don’t listen either ?? You’re really getting on my nerves. » Fuck. What’s wrong with her ? Comme toujours, il explose, dans des émotions qui sont sa seule communication, vives et brutales, spontanées et maladroites. Ça l’énerve.

Toujours il s’énerve. Pour rien, souvent. Mais avec Yokoi, ça fait trop longtemps pour qu’il perde patience aussi vite. Les nerfs rompus à l’habitude, il a fini par s’accoutumer à sa bêtise, sa politesse excessive, sa maladresse, sa naïveté, ses airs perdus. Ça l’énerve, parce que quelque chose ne tourne pas rond. Akira le sent, sans l’admettre et sans le savoir lui-même. Pourtant il voit bien, ‘faudrait être aveugle pour pas s’en rendre compte. Elle a la tête à l’envers, l’air absent et quelque chose de différent.

Avant qu’elle ne puisse aller plus loin, Akira ravale ses flammes et tempère son verbe. Ses muscles se détendent et il reprend la parole. « What’s with the piano ? » A son tour il contemple la vitrine, sourcils froncés dans une concentration ignorante, regarde les touches s’animer par la magie, pas vraiment impressionné. « Don’t act like you care about what I wanna eat, baka-Yokoi. » Akira retrouve sa contenance, aux abords d’un sourire diable lorsqu’il l’interpelle sur son manque d’attention. « What’s so special about it ? » Comme si c’était plus important que son curry. Et sans prévenir, il se retourne en direction de la porte, qu’il ouvre aussitôt avant de s’engouffrer dans la boutique. « Come on, let’s get it out of your head. I’m starving and I need you to focus on my order. »

Ne lui laissant pas le choix de la réflexion, Akira l’embarque à l’intérieur, sourd à toute protestation et réticence. Lorsque la porte se ferme derrière eux, une agréable mélodie les enveloppe, comme un voile élégant et fin, mais qui suffit à calmer toute l’agitation extérieur, laissée au-dehors.



crédits : mikrokosmos, skate vibe.

Ambrose Sargent et Yokoi Himari ont feelsé sur ce message

Yokoi Himari
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may 19th, 2021
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La tête comme un léger ballon coloré qui peine à rester près du sol, volant au gré du vent, au gré des mouvements de la ville et des autres. Elle perd un peu pied, Himari, depuis quelques jours, incapable de se concentrer sur quoi que ce soit, comme épiée par une présence invisible qui semble la juger, qui semble s’en amuser. Ses nuits sont courtes et agitées, rythmées par des angoisses trop lourdes pour vraiment trouver le repos, et même éveillée, elle peine à accrocher au monde qui l’entoure. Comme catapultée des années en arrière, seule, égarée, isolée, jugée, jusqu’à ce qu’une nouvelle présence n’arrive à amarrer ce petit ballon jaune soleil au présent, sans pour autant l’emprisonner.

Trop longtemps qu’elle essaie de se raccrocher au sol toute seule, Himari. Là, elle suit aussi, perdue dans son monde, à quelques mètres physiques de Sawano, à des lieues dans sa tête. Son arrêt brusque la ramène un instant à la réalité quand elle se heurte à sa présence, le contact visuel comme ancre temporaire. Elle s’excuse, sans même noter qu’il lui fait grâce de son agressivité pour le moment. Affichant un piètre masque pour feindre le naturel, alors que le mensonge n’a ironiquement jamais vraiment partie de ses habitudes, aussi douée soit-elle pour prétendre que tout va bien en temps normal.

La Valse des Fleurs. Les notes viennent comme un coup de ciseaux dans le maigre fil retenant le ballon au sol, et elle repart. La musique, les sons si familiers qu’elle se force à effacer de sa mémoire pour ne pas réouvrir ses blessures, tout l’emporte d’un coup, bien plus qu’un malheureux rêve. C’est là. Et elle part, plus loin, plus haut, si haut que plus elle s’envole, plus elle en a le vertige, terrifiée, immobile, silencieuse. Que quelqu’un me rattrape quand je tombe.

Une seconde fois, l’intervention de Sawano l’empêche d’aller trop loin, et elle rassemble ses forces pour afficher une expression neutre, esquissant une banalité d’un ton exagérément dégagé, qui ne lui sied visiblement pas.
Il explose, Sawano, comme il a l’habitude de faire fort souvent, souvent pour des broutilles, souvent par fatigue, beaucoup par impatience, parfois à raison. Elle peut pas lui donner tort aujourd’hui, Himari, parce qu’elle sait qu’elle est déconnectée, et quand bien même Sawano serait là pour encore profiter de leur arrangement, personne ne mérite d’être ignoré de la sorte. Himari ne dit rien et l’observe s’énerver en silence, un peu surprise, plus d’être tirée de sa rêverie une bonne fois pour toutes que d’être une nouvelle fois la victime de sa colère. Rien de ce qu’elle ne dira ne suffira à le calmer, alors elle attend qu’il se taise, les yeux écarquillés, les deux mains sur la lanière de son sac. « S-sorry, » finit par souffler Himari, comme un éternel réflexe, mais sincère.

What’s with the piano?

« Nothing. » Elle répond bien vite, Himari, du tac au tac, comme pour planquer quelque chose de honteux aussi rapidement que possible avant que le doute ne s’installe, mais voilà  - sa réplique un peu forte, un peu sèche, inhabituelle, servirait amplement d’indice. Pensant un instant être débarrassée du sujet lorsque la conversation se réoriente sur le menu du jour. Himari jette un regard sceptique à Sawano. « Whatever you decide on eating for lunch will also decide what I will be eating today, in case you forgot, » elle réplique d’une petite voix, légèrement traînante, savant mélange entre le détachement et la provocation, redressant la tête et le dos pour réaffirmer un peu sa présence, ignorant royalement le sobriquet idiot qu’il lui affuble, beaucoup trop habituée. Y’a de quoi de si spécial ? Le piano. Elle a très bien compris, Himari, mais fait mine de ne pas saisir de quoi il veut parler, avec un « Hmm? » presque couiné et un sourire faussement détaché. Mais Sawano aussi, il a très bien compris, et ne lâche pas le morceau, visiblement décidé à savoir le fin mot de l’histoire. À peine Himari a eu le temps d’intégrer son grommellement de protestation qu’il l’attrape par un poignet pour l’attirer vers la boutique, lui faisant lâcher le masque de roc qu’elle s’efforçait d’afficher. « Wait- wait, no, I- » elle proteste d’une petite voix, alors que son coeur s’emballe et menace de s’enfuir, et Himari ferme les yeux par réflexe quand elle passe le pas de la porte, son bras libre venant protéger son visage par automatisme. Comme pour se protéger du mur auquel elle s’apprête à se heurter, une vague de souvenirs douloureux avançant à mille à l’heure tout droit sur elle-

-et le silence.

La cloche de la porte de la boutique tinte gaiement, et Himari finit par réouvrir les yeux, le souffle court. Pas de choc. Pas de fantômes. Juste le son du piano qui entonne doucement le second mouvement de la Valse, le bruit du parchemin dans un coin de la boutique déserte, la respiration de Sawano juste à côté d’elle. L’odeur du vieux bois des instruments et du parquet. Celle du vieux papier moldu du rayon des partitions classiques. Rien n’a bougé, si ce n’est le vide cruel de la boutique, déserte de ses habitués. La boutique, scindée en deux pièces circulaires, l’une décorée de violons suspendus près de la vitrine, l’autre du comptoir, de bibliothèques entières de partitions, et du piano jouant seul à l’ombre de bouquets de fleurs qui ne fanent jamais. Le « Welcome! » chaleureux du gérant-

« You’re always welcome here anytime, Himari-chan. »
« Are you sure it’s okay? I don’t want to disturb the clients... »
« Most of the old chaps who come here have gone fifty, sixty years of their magical existence without hearing a single second of a Debussy or a Chopin piece. If you ask me, I would say it would be a blessing to have you play for them. »
« Thank you, Wada-sensei. »

Sonate numéro 16 en Do Majeur, 1er mouvement. Mozart. Joie. Légèreté.

Les notes lui reviennent, des années plus tôt, alors que ses visites étaient fréquentes et la musique si simple, enfant de douze ans assise au piano ensorcelé pour répandre les classiques moldus au sein de la communauté magique, aussi pour elle et son propre plaisir. Parce qu’il n’y avait nulle part où elle se sentait plus en sécurité, plus chez elle que lorsque ses petites mains virevoltent de droite à gauche sur les touches monochrome du clavier,  alors que son sortilège de matérialisation n’en n’était qu’à ses balbutiements.
Mais là, elle se sent de trop. Pas prête à se confronter à tout ce qui représente ce qu’elle a laissé derrière elle, Himari, et ses mains se referment sur le bras de Sawano pour l’attirer dans le sens inverse. « It’s okay, please, let’s just go... » elle chuchote, sentant la panique la gagner peu à peu.

« Welcome back, Himari-chan. It has been quite a while. »

Les secondes semblent s’éterniser, alors que le visage de Wada, petit vieillard nippon aux soixante-dix ans bien tassés, passe la tête par-dessus son comptoir de bois pour observer les nouveaux arrivants. Affichant un large sourire surpris en croisant le regard de Himari, qui se cache presque immédiatement derrière Sawano, comme une voleuse. Silencieuse, le coeur battant à tout rompre, terrifiée à l’idée de faire face à son passé sans même pouvoir vraiment boucler la boucle. « Feel free to sit at the piano as you wish. It has been too long since we last heard your music. » Quelle ironie entre ses mots bienveillants, alors que le piano ne lui inspire qu’un instinct de survie et de fuite à l’heure actuelle. Encore marquée des dernières tentatives, s’étant soldées par une perte de contrôle qui la hantent encore au quotidien, et encore plus depuis quelques mois. Wada-sensei reste assis derrière le comptoir, fronçant du nez derrière ses lunettes, occupé à changer les cordes d’un violon alto en silence. Elle aurait pu répondre un nouveau mensonge. J’ai quitté l’île. J’ai arrêté le piano. N’importe quoi. Mais rien ne sort.

Dans son coeur, la sonate numéro 16 si joyeuse, si vive, a laissé place aux enchaînement de quadruple croches du 3ème mouvement de la Sonate au Clair de Lune, les battements se calant sur le rythme effréné de la partition qui se joue dans sa tête.

Cachée derrière Sawano, Himari a le regard perdu, la respiration courte. Figée, incapable de bouger. Le besoin d’air se fait plus présent, grondant lentement au fond de sa poitrine, alors qu’elle croise de nouveau le regard de Sawano, attrapant une nouvelle fois son bras. C’est pourtant lui qui jure dans cette boutique de vieux bois vieillot et de fleurs séchées, à des millénaires de son univers, mais c’est Himari qui se sent oppressée. « Please. » Pas encore tout à fait cri de détresse, alors qu’elle conserve un semblant de voile de calme pour maintenir les dernières apparences qui s’effritent. Pourquoi semble-t-elle être la seule à ne plus être en paix depuis la Golden Week ? Pourquoi tous les autres semblent être revenus à leur quotidien comme si de rien n’était ? « I don’t want to be there. » Elle souffle à nouveau, comme si ça allait convaincre Sawano, probablement suffisamment agacé pour aller au bout de ses idées. « It’s all in the past now. Let’s go... » ajoute Himari en s’efforçant de croiser le regard de Sawano, espérant peut-être qu’elle n’aie pas à s’expliquer plus longtemps.

Partons. Pitié.

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Ambrose Sargent et Sawano Akira ont feelsé sur ce message

Sawano Akira
Sawano Akira
❀ timeslip (himari & akira) ATniWLUOri — she/herIRL : Kwon Minsik (Sik-K) & OriAvatar, Crédits : 1722Messages : 10RPs : 666Gallions :
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☉ SCORPIO ∙ ☾  LEO ∙  ↑  SCORPIO
CHAOTIC NEUTRAL ∙ ISTP-A ∙ 8W7
TW:
Disclaimer :
tom nookMulticomptes : 151195 — 26 yo.Naissance & Âge : ∙ ilPronom(s) du personnage : #CD1B27Couleur de dialogue :
「 FIREWIZARD 」

après 6 ans de médicomagie, et avoir bossé aux urgences, akira décide de changer de cap et rejoint la caserne de fuji.


「 TEMPLE D'IZANAMI 」

combattant des bas-fonds, accro à l'adrénaline. besoin d'évacuer la violence qui consume ses veines. appartient aux abysses et aux vices.
Occupation :
「 HENSOKU ONI & THÉRIANTHROPE 」

anger empowerment
(énergisation par la colère)

« capacité de gagner de la force grâce à la colère. transformation de la colère en une forme d'énergie. le sujet N°127 devient plus fort, plus endurant lorsqu'il est excessivement énervé. »


misfortune spreader
(porteur de malheur)

« le sujet est un porte-malheur vivant, provoquant des accidents, des ennuis ou d'autres malchances autour de lui. d'ampleur variable, les incidents sont souvent mineurs. »


demonic guy
(transformation en oni)

« après analyses sanguines, il est mis en évidence que les métamorphoses intempestives du sujet N°127 sont dues à un cas de thérianthropie. il est intéressant de remarquer que seuls les attributs physiques propres au yokaï oni se manifestent chez le sujet. »

Particularité(s) :
| I'LL RISK IT ALL FOR YOU

(( don't leave me ))
SEIYA // best friend
PANDORE // best friend
REMI // evil twin

| I DON'T WANNA HURT YOU

(( hold with caution ))
HIMARI // favorite victim
ANDREA // homie, roommate
EVIE // homie
OSAMU // homie
ROSE // homie
MARLON // homie

| THRILL ME, CHILL ME, FULFILL ME

(( love, lust, passion ))
SOMI // reckless love (ex)

| NOT MY PROBLEM

(( aren't we all sinners ? ))
SAWAKO // former-victim
BERLIOZ // research partner, rival
MARIE-CLÉMENCE // à venir

| DAMN RIGHT YOU SHOULD BE SCARED OF ME

(( you can call me monster ))
ATLAS // cursed children
CHARON // vipère au poing, traqueur
KELL // wanna punch your faceRelations :
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14.10.21 PREPARE FOR TROUBLE Rose
28.01.22 NEW PLAN : FUCK IT Kenzo
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19.02.22 TITRE Pandore
xx.xx.22 TITRE Remi
xx.xx.22 TITRE Andrea


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TIMESLIP・タイムスリップ
☞ piano shop・Hinaï   MAY 19th 2021
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Les tintements de la clochette s’évanouissent dans l’air et ne restent que les notes de piano pour combler le calme de la boutique. Akira fait quelques pas, mais le parquet qui grince sous ses baskets le retient d’en amorcer davantage ; interdit dans l’écrin de ce sanctuaire, son propre bruit le dérange et lui donne l’impression de froisser la paix du magasin. Alors il reste là, planté au milieu, avec Yokoi agrippée à son bras.

Ni l’un ni l’autre n’esquisse le moindre mouvement, laissent la musique s’envoler tout autour d’eux sans en troubler la mélodie. Pas habitué à un silence aussi étouffant, élevé par les bruits et le désordre, Akira prend une grande inspiration avant de soupirer sèchement en s’agitant. Dans son inconfort, il jette un œil à Yokoi qui n’a toujours pas émis le moindre son, et lève un sourcil en la voyant pétrifiée. C’est à peine s’il lui sert de bouclier – contre quoi, il n’en a encore aucune idée.

« It’s okay, please, let’s just go... », fait-elle d’une voix si basse qu’il l’entend à peine et doit se tordre pour capter ses mots. Il n’a pas le temps de rétorquer qu’ils viennent seulement d’entrer, qu’une voix flétrit par l’âge s’adresse directement à Yokoi en lui souhaitant un bon retour. Cette fois, il fait la navette entre le vieux qui sort de derrière les fagots et la souris qui se planque derrière lui. Ça commence à devenir intéressant, mais la situation est encore trouble, tandis qu’Akira essaie de ramasser les regards et les mots comme des miettes d’infos manquantes.

Yokoi fait un pas en arrière à la vue du vieux, se dissimule plus encore dans son dos. Feel free to sit at the piano as you wish. It has been too long since we last heard your music. Akira fronce les sourcils à la mention d’une habitude lointaine, plus encore de la musique. Finalement croise ses bras sur son torse, et s’écarte d’un pas pour déloger Yokoi de sa planque, l’air blasé. « You’re rude. ‘Old man said welcome. » Et le ton du reproche sonne comme un sarcasme amer venant de l’impertinent. Pourtant c’est une vague de panique qui s’échoue sur les joues de Yokoi, d’une inquiétude qu’il ne saurait expliquer. La confusion gagne son regard. Des pianos et un grand-père, c’est donc ça qui provoque la terreur chez Yokoi ?

« What’s wrong ? » Un prédateur invisible loge dans cette immense pièce, tout fait de souvenirs et de regrets, mais Akira n’en discerne par l’ombre lorsque que le spectre de son passé s’abat sur le souffle de Yokoi, plus petite encore qu’elle n’est d’ordinaire, ancrée sur le bois du parquet. « Please. » Les yeux pleins d’émois, détresse au balcon menace de se jeter, se heurte au visage d’acier, trempé de dépit. « What now. » - « I don’t want to be there. » L’accent du chagrin au fond des mots résonne en écho.

Sourcils froncés, Akira scrute dans le noir de ses prunelles pour en extraire des aveux, une raison. Ça n’a pas de sens. « Why not ? », il réplique, affligé. Quand il relève la tête et regarde autour d’eux, la boutique n’offre qu’un vaste champ de tranquille. Pas âme qui vive si ce ne sont les leurs et celle du papi coincé derrière son comptoir, à rafistoler un machin genre, violon. La réaction de Yokoi est presque gênante, tant son malaise transpire de tout son être. De sa voix murmurée à ses regards désolés. « Why did you stop to watch, then ? »

Yet you looked like you wanted to come in when you stopped at the window. You looked sad. What's the difference ? Why are you standing outside looking at the pianos, why don't you come in ? It was so hard for you to cross the line. What are you afraid of ? You shouldn’t leave now I bring you in.

« It’s all in the past now. Let’s go... » L’inspiration l’emporte et d’un souffle il se défait de sa prise, agacé par ses gémissements. « What do you mean ? » Le regard qu’il lui adresse est lourd d’un mépris qui l’écrase un peu plus près du sol. « It’s not in the past », il poursuit en s’éloignant – malgré le parquet grinçant et le regard hébété du vieux qui assiste à la scène. « Look », il s’arrête devant un piano et de l’index interrompt la sonate d’une note trop grave, appuie plusieurs fois sur l’ivoire. « It’s right fucking now. » Poursuit sur une touche adjacente, comme une vilaine sonnerie de réveil. Association désastreuse à l’oreille, que lui seul ne remarque pas. « What’s wrong about that ? »

Dans son élan il délaisse le premier piano, qui attend quelques secondes avant de reprendre sa mélodie première, comme si l’instrument lui-même s’indignait d’un doigté aussi rustre. Akira déambule, à son aise maintenant que la quiétude est brisée, trouvant dans la brèche un peu du chaos qui l’anime. Un somptueux piano – celui qu’il juge le plus stylé, selon ses propres critères – attire son attention, et comme un gosse turbulent, il prend place sur le tabouret. « If you ain’t gonna play for the old man, guess I will. » Il étudie quelques instant le clavier, si vaste qu’il ne sait quelle touche agiter en premier. Mais par un instinct pas si crasse, il jette son dévolu sur le Do et remonte la gamme d’un seul doigt. Moue dubitative. Doesn’t sound so bad.

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Ambrose Sargent et Yokoi Himari ont feelsé sur ce message

Yokoi Himari
Yokoi Himari
❀ timeslip (himari & akira) BWuIvRImelody — she/herIRL : saito asuka (斎藤飛鳥)Avatar, Crédits : 2281Messages : 22RPs : 14 911Gallions :
certains éléments de l'histoire et de la narration peuvent aborder les sujets suivants :
coma, deuil, panic/anxiety attack
Disclaimer :
Multicomptes : 07.07.98 (23)Naissance & Âge : elle/she/herPronom(s) du personnage : goldenrodCouleur de dialogue :
assistante au secrétariat de mahoutokoro
professeur de piano à temps partiel chez wada ongakuya
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☼ CANCER ☾ SAGITTAIRE ↑ SAGITTAIRE
INFJ-A | 9W1: THE DREAMER | BLOOD TYPE A


sawako・ambrose・clémence
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TIMESLIP・タイムスリップ
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Naïve.
Naïve de penser que laisser ses fantômes envahir sa tête resterait sans conséquences, naïve de penser qu’on aurait oublié son visage ou son nom, naïve de penser que rester immobile en silence devant la porte la rendrait assez invisible pour fuir. La respiration courte, son coeur s’arrête un instant avant de reprendre prestissimo. Tamponnant ses oreilles d’un bruit sourd enveloppant sa présence entière, alors que la voix de Sawano semble venir des profondeurs marines pour briser le calme d’une combinaison de plongée invisible.

Il s’écarte et elle est privée de sa seule couverture, soudainement à vif au milieu de la boutique pourtant autrefois repaire si familier. La voix du gérant auparavant synonyme de patience et de générosité lui vole son propre sens de la parole, perdue dans les limbes entre un passé et un présent qui s’entrechoquent et se mélangent comme les pièces de deux puzzles mal assortis. C’est celle de Sawano qui semble interrompre ce moment suspendu, Impolie. But I don’t mean to. Les seuls mots qu’elle trouve la force d’esquisser trouvent oreille sourde, incompréhension, impassibilité. Elle supplie, ses doléances masquées d’un voile d’indifférence forcée laissant place au simple désespoir de quitter les lieux et laisser les spectres du passé derrière elle pour de bon. Why not? « Just because. » C’est plus fort qu’elle, alors que les bons mots ne peuvent passer la frontière de ses lèvres pour faire preuve de meilleure clarté, et en même temps, elle est incapable de lui en vouloir de ne pas savoir. Trop habituée à protester lorsque Sawano secoue son quotidien de colères insensées, cette fois-ci, la faute repose entièrement sur ses épaules à elle. Et elle seulement. Why did you stop to watch then? Oui, pourquoi ? Perturbée par la question, les réponses virevoltent dans sa tête, ses iris accrochés à ceux de Sawano de son expression d’enfant à la fois perdue, incapable, prise la main dans le sac. Ses doigts pianotent sur la chaîne de son sac contre sa poitrine, possédés par la nervosité. « I- I don’t know. » Demi-mensonge, quand toutes les réponses qu’elle aurait pu essayer de formuler semblent futiles, illogiques, stupides.

Elle essaie, Himari. D’expliquer, malgré la panique, pétrifiée par la terreur que lui inspirent les souvenirs lourds à jamais liés avec cette partie d’elle-même. Incapacitée par son incapacité à faire un pas de plus vers la prochaine étape du deuil, traînant sa culpabilité comme un boulet attaché à sa cheville et son coeur depuis trop longtemps. C’est le passé. Mais Sawano ne l’entend pas de cette oreille et insiste, appuyant sur ses blessures en s’approchant dangereusement du noeud du problème. Il s’éloigne, tirant Himari légèrement de sa torpeur pour le suivre en semi-panique, le regard fuyant de droite à gauche comme si ils s’apprêtaient à faire quelque chose d’illégal. Look. Son index s’approche, menaçant, des touches d’un clavier, et elle ne peut pas détourner le regard, appréhendant le choc à venir. It’s not in the past. « Don’t... » Fa, deuxième octave, forte. Himari sursaute, fermant brièvement les yeux avec un soupir, la douce mélodie interrompue brutalement par cette interférence. It’s right fucking now. Une deuxième fois, un deuxième sursaut. « Please stop... » elle souffle, mise à mal. Troisième rebond. Sol, deuxième octave, forte. Sa respiration s’accélère alors qu’elle crève d’envie d’arrêter cette mascarade et partir en courant, mais ses jambes figées l’en empêchent sans même l’en informer pourquoi.

Sawano finit par détourner son attention du clavier, lui laissant un instant libre pour respirer, comme synchronisée avec l’instrument qui reprend le cours de sa sonate, avant de se diriger vers le grand piano. Oeuvre d’art de lutherie, alors que les courbes d’un bois immaculé tracent les contours de la queue ouverte, vue directe sur le coeur de la musique elle-même. Elle suit, comme cherchant toujours à se dissimuler dans son ombre. Calme avant la tempête alors que validant ses craintes, il prend place face au clavier. If you ain’t gonna play for the old man, I guess I will. « Don’t tou- » Mais Himari n’a pas le temps de terminer sa phrase qu’un Do fortissimo vient bousculer son coeur dans un nouveau sursaut, plus fort encore, et que chaque note qui suit, bien que suivant la gamme, ne cesse de la terrifier de plus belle. Interruption bruyante au calme et à la sérénité du lieu. Wada-sensei semble ignorer totalement la perturbation, comme deux fantômes dans un autre plan astral. Himari ferme les yeux, sa main tendue devant elle se recroquevillant alors que le peu de courage qu’elle trouve crispe tous les muscles de son corps, prenant une inspiration.

« Fine, just stop it, I’ll play. »

Himari finit par expirer, comme arrachant un morceau de son âme face à la reddition. Poussant Sawano en prenant place sur le tabouret pouvant aisément accommoder deux personnes pour du quatre mains, lissant les pans de sa robe en s’asseyant. Le dos droit, le pied se positionnant de lui même sur la pédale, comme magnétique. Aucune partition n’occupe le pupitre, mais elle n’en n’a plus besoin de plus longtemps. Inspiration. Expiration. Il lui faut quelques secondes de silence pour faire le vide, face à un gouffre qu’elle n’a pas franchi depuis des années et qui menace de l’engloutir à chaque faux pas. You can do this. You will do this. Get this done, and you are free to go.

Ses mains se placent près de la deuxième octave, se penchant un peu vers Sawano qui pourrait la gêner. Mais elle a trop l’habitude de ces touches monochromes, trop l’habitude de ses propres mains sur le clavier, trop l’habitude des vibrations pour se laisser distraire. Tête à tête avec ses croches et ses demi-tons, silence interne quasi-religieux pour faire fi de sa propre existence physique.

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Son coeur bat à tout rompre, franchissant la ligne des cent cinquante battements par minute, et le silence est brisé par la cadence du troisième mouvement. Sonate au Clair de Lune, celle-ci même qui résonnait dans sa tête à se laisser envahir par la panique. Ses doigts filent, la frêle main droite montant la gamme en bondissant avec agilité sans ne manquer une seule note. Panique. Elle perd le fil et part en dehors du script, guidée par son anxiété, Himari, alors que ses mains répètent cette même séquence une seconde fois, puis une troisième. It’s not supposed to be that way. Les empreintes digitales qui brûlent, autant que les souvenirs qui s’approchent à la vitesse de la musique.

I am going to have a bad time, am I.

Pensées perdues, fusion entre instrument, musique et artiste, c’est un tourbillon d’émotions conflictuelles qui prend forme alors que ses bras s’agitent avec grandeur sur le piano, sans même se laisser affecter par la présence de Sawano dans son espace vital. La musique change, pour une composition moderne, se calant d’elle-même sur le rythme entamé. You’re rushing. Elle va trop vite, Himari, elle se voit courir plus loin que les notes laissées derrière elle dans la partition qui se déroule dans sa tête, mais elle ne peut pas s’en empêcher. I’ve never been good at sticking to the score anyway. En filigrane sur ses mains sur le clavier, les visages des fantômes de son passé. Leurs sourires, leurs rires, leurs gestes, leurs habitudes. Quittant son plan astral pour une nouvelle dimension où le temps n’existe plus et tout se mélange, où elle entend le rire de Yori sans se défaire de sa propre culpabilité. Elle se force à continuer, alors que des larmes brûlantes roulent sur ses joues et viennent s’écraser sur les touches, sans vraiment s’en rendre compte non plus. Marquée à jamais par cette cruelle erreur et le poids des remords. Son piano est différent. Tout est différent. C’est trop.

Himari met brutalement fin au fragment de musique entamé d’un coup sec sur le clavier de ses dix doigts, dans un coup de tonnerre fortissimo, balayant tout sur son passage que pour ne laisser place qu’au : silence.

Debout devant le clavier, la respiration courte sous le rideau de cheveux bruns qui dissimule son trouble, elle reste immobile une seconde, avant de se détacher de l’instrument et disparaît par la porte, claquant brutalement dans un tintement de clochette presque ironique. Besoin d'air. Besoin de sortir d'ici. Elle n’arrive pas à faire un pas de plus, cependant, se laissant tomber sur le banc juste devant la boutique, le visage entre les genoux.

Dans la boutique, le silence est vite brisé par Wada-sensei, levant la tête de son violon d’un air pensif.
« Something bad must have happened to the poor girl, have it? »

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Sawano Akira
Sawano Akira
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CHAOTIC NEUTRAL ∙ ISTP-A ∙ 8W7
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Disclaimer :
tom nookMulticomptes : 151195 — 26 yo.Naissance & Âge : ∙ ilPronom(s) du personnage : #CD1B27Couleur de dialogue :
「 FIREWIZARD 」

après 6 ans de médicomagie, et avoir bossé aux urgences, akira décide de changer de cap et rejoint la caserne de fuji.


「 TEMPLE D'IZANAMI 」

combattant des bas-fonds, accro à l'adrénaline. besoin d'évacuer la violence qui consume ses veines. appartient aux abysses et aux vices.
Occupation :
「 HENSOKU ONI & THÉRIANTHROPE 」

anger empowerment
(énergisation par la colère)

« capacité de gagner de la force grâce à la colère. transformation de la colère en une forme d'énergie. le sujet N°127 devient plus fort, plus endurant lorsqu'il est excessivement énervé. »


misfortune spreader
(porteur de malheur)

« le sujet est un porte-malheur vivant, provoquant des accidents, des ennuis ou d'autres malchances autour de lui. d'ampleur variable, les incidents sont souvent mineurs. »


demonic guy
(transformation en oni)

« après analyses sanguines, il est mis en évidence que les métamorphoses intempestives du sujet N°127 sont dues à un cas de thérianthropie. il est intéressant de remarquer que seuls les attributs physiques propres au yokaï oni se manifestent chez le sujet. »

Particularité(s) :
| I'LL RISK IT ALL FOR YOU

(( don't leave me ))
SEIYA // best friend
PANDORE // best friend
REMI // evil twin

| I DON'T WANNA HURT YOU

(( hold with caution ))
HIMARI // favorite victim
ANDREA // homie, roommate
EVIE // homie
OSAMU // homie
ROSE // homie
MARLON // homie

| THRILL ME, CHILL ME, FULFILL ME

(( love, lust, passion ))
SOMI // reckless love (ex)

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(( aren't we all sinners ? ))
SAWAKO // former-victim
BERLIOZ // research partner, rival
MARIE-CLÉMENCE // à venir

| DAMN RIGHT YOU SHOULD BE SCARED OF ME

(( you can call me monster ))
ATLAS // cursed children
CHARON // vipère au poing, traqueur
KELL // wanna punch your faceRelations :
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28.01.22 NEW PLAN : FUCK IT Kenzo
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TIMESLIP・タイムスリップ
☞ piano shop・Hinaï   MAY 19th 2021
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Une main tendue à l’arrêt, Yokoi reste le geste en suspend sans aucune prise sur Sawano. Il n’en fait qu’à sa tête et ses idées tempêtes l’emportent dans les gammes, qu’il gravit de plus en plus aigues sur les marches d’ivoire. Le sommet des notes lui paraît presque inaudible, alors aussitôt il redescend les touches à l’inverse, vient chercher les sons les plus profonds, précipite la chute dans les abîmes d’un accord sinistre aux tonalités roques.

Derrière lui, il n’a pas besoin de la regarder pour savoir que Yokoi s’impatiente de son attitude, les dernières réserves de son calme qu’il effrite à chaque nouvelle tape sur le piano. D’un large geste, l’insupportable parcourt les gammes en sens inverse, surfe sur les touches sans la moindre délicatesse, et le piano cri comme un chat dont un gamin tire la queue. Un sourire diable creuse dans sa joue une fossette irrégulière, quand de ses deux mains qu’il lève dans les airs, Akira menace de venir écraser le clavier d’une cacophonie assourdissante. « Fine, just stop it, I’ll play », concède la voix de Yokoï qui l’empêche de s’exécuter. Et, de bonne grâce, Sawano abandonne ses frasques.

En réponse au souffle abattu de la jeune fille, le démon élargit son sourire et ne proteste pas, lorsqu’elle vient partager son assise sur le tabouret. S’éloigne d’un cran pour lui offrir tout l’espace face à l’instrument, attentif à ses gestes qu’elle déroule comme une chorégraphie savamment apprise. Jette un œil à ses pieds, embottés, dont elle vient placer l’énorme semelle sur une pédale dont il ignorait jusqu’à présent l’existence – et en lui-même il se dit que c’est peut-être le même usage que sur une batterie. Après tout, il n’y connaît rien.  

Dans sa posture il devine une discipline familière. Yokoi a toujours cette politesse aussi exagérée que rigide, à travers ses gestes et ses mots, mais cette fois il la découvre autrement, mêlant une maîtrise insoupçonnée, la grâce déployé jusqu’au menton. Son souffle est soudain mesuré, accordé au métronome du silence. La concentration s’est épris de ses traits, a chassé le supplice de ses yeux. Akira la dévisage discrètement, observe ses mouvements comme ceux d’un rituel. Sans rien dire, il s’écarte pour ne pas la gêner, tandis que les mains de Yokoi se placent au-dessus des touches, les effleures et planent dans le silence.

Et soudain ses doigts s’animent, s’enfoncent dans les notes et frappent l’ivoire – ou bien est-ce une caresse, car il lui semble que sa main droite s’envole sans même réellement toucher le clavier.  Indiscernable mouvement de recul, lorsqu’Akira se retrouve enfoncé un peu plus dans le siège, projeté en arrière par la musique qui éventre l’immense instrument. Ses yeux ne savent plus où s’arrêter, voudraient suivre la course de chacun des doigts de Yokoi, mais ils lui semblent partir en toutes direction, valser, s’en aller puis revenir.  La profondeur des notes habite dans chacun des battements de son cœur, et le piano rugit d’une voix à laquelle il ne s’attendait pas.

Perdu dans la rapidité à laquelle virevoltent les mains de Yokoi, le regard d’Akira se raccroche par réflexe au visage de la pianiste, plus simple à suivre, mais tout aussi vibrant. Ses yeux sont perdus dans une contemplation invisible, en proie à une course effrénée, presque tremblant sous les accords et les sursauts de ses propres mains. Pourtant elle ne les regarde pas, ses mains. Yokoi est ailleurs, regarde droit dans le vide, comme perdue en elle-même. La musique passe à travers elle, découle de ses yeux comme si la partition se trouvait à l’intérieur, dans l’écrin de son cœur. Akira reste suspendu à son visage, conscient qu’il échappe totalement à son attention. Il n’existe plus, ou bien est-ce Yokoi qui a disparue dans ce monde qui n’appartient qu’à elle, hors de terre, hors de ciel. Comme tout à l’heure, lorsqu’elle ne l’entendait plus.

Dans l’empressement des accords, il lui semble lire dans les prunelles de Yokoi l’affolement, un débordement soudain. Témoin immobile d’une larme qui s’échappe du rebord de ses yeux, et s’échoue au milieu de ces notes qui l’emportent. Pluie silencieuse qui dévale ses joues, Akira regarde le clavier humide, sans savoir d’où viennent ses nuages. La musique s’arrête, brutalement. Ce sont finalement les mains de Yokoi qui viennent faire taire d’un coup d’éclat les cordes du piano. Dans le fracas du couperet, Akira tique nerveusement, et s’écarte d’un cran quand la pianiste se lève – surtout ne pas la toucher, ni effleurer son bras, ni approcher ses larmes.

Interdit dans l’attente de ce silence, Akira penche la tête pour tenter de discerner le visage de Yokoi au travers de ses cheveux. Pourtant une part de lui redoute de trouver là des joues minées de larmes, préfère l’ignorance de ne pas la regarder. Il s’autorise à peine une respiration au moment où la jeune fille s’en va brusquement. « Yo- ! Yok-  », essaie-t-il par instinct. Mais comme une ombre elle disparaît, ne laissant derrière elle qu’un silence trop pesant. Les autres pianos reprennent leurs mélodies, dans un orchestre uni, mais aucun ne fait étale de présence comme celui abandonné par la pianiste.

Malgré la fin funeste de ce concert avorté, il lui est soudain plus simple de respirer. Une tension nouée à sa nuque s’envole et Akira se laisse retomber dans un soupir, à califourchon sur le tabouret, prêt à déguerpir.  « Something bad must have happened to the poor girl, have it ? » La voix flétrie du vieux s’élève à travers la boutique. Sawano le regarde d’un air confus. Cherche dans ses mots un indice, puis hésite. « What do you mean ? » Cette sensation de ne pas connaître celle avec qui il partage ses repas, et qu’il ne voit finalement qu’au travers d’un prisme très réduit. « Her piano sounds... confused, poursuit le papi. It is quite different from what I can remember, but I might be mistaken... » D’un hochement de tête mécanique, Akira se lève, mains dans les poches. « Seems you've known her for a while », constat à l’envolée, d’une confession à peine suggérée. « She would sit right there for a couple of hours, a few days every week…She used to come here ? » Le vieux esquisse un sourire et acquiesce, de cette emprunte bienveillante qu’ont les vieux au visage éclairé. « It had been quite a few years since the last time we could hear her play. » Jetant un regard par la vitre, Sawano aperçoit le sommet de son crâne, assise sur un banc. « No shit… », murmure pour lui-même, perdu dans ses propres réflexions. Assemble un puzzle qui ne lui appartient pas. Quelques secondes encore, il retarde l’échéance de l’inconfort, celui de devoir affronter une Yokoi éplorée, sans savoir quoi faire de toutes ses émotions, désormais. « ‘Should go check on her », lâche-t-il sans plus de cérémonie, pour se départir de cet échange. « You kids are always welcome here. Can you let the little one know ? That would be very much appreciated... » Akira hésite, scrute le regard plissé du vieillard, comme s’il y trouvait une lueur longtemps perdue, longtemps cherchée. Au travers de ses rides et de ses mots attentionnés. Il se contente d’un hochement de tête entendu, avant de se défiler dans son silence, et de retourner à la rue, à son essence.

Le bruit de l’extérieur l’accueille comme un retour dans sa réalité, sur un territoire qu’il maîtrise, qu’il connaît. Le béton, les bâtiments, les câbles, les poteaux, les véhicules, les passants. Le poids sur ses poumons disparaît, comme si le calme l’avait entravé jusqu’à présent. D’un pas tranquille il se dirige vers le banc où est recroquevillée Yokoi, le visage dissimulé derrière ses genoux. Feint de la chercher aux alentours. « Where are you ‘little one’ ? Probably lost in the big city », se moque d’elle et de la  tendresse du papi à son égard. A son tour il s’assoit de tout son large, sans se soucier de lui donner un coup d’épaule au passage. « Ah, here you are. Didn’t saw you from up there. » Jambes tendues au-devant, de nouveau maître de son élément. « You didn’t even say goodbye. Who taught you, to be so rude ? », le ton est accusateur, mais la figure impassible, désintéressée en réalité. Pause. « Ojiisan said you’re always welcome. » Ne prend pas pour lui l’invitation, imposteur de talent, fausse note dans la symphonie. Dans sa poche, son index joue d’un galion oublié au fond. Sans vérifier à ses côtés, le regard au loin, Akira emprunte un ton nonchalant pour continuer. « Didn’t have to show off that much. », lâche-t-il avec une moue sur le visage, les yeux détournés. « Big flex you did. » N’évoque pas les tourments ni les larmes, évite encore son visage. Le bruit de la ville rend les silences moins lourds et, entre deux voitures volantes, Akira se racle la gorge. « That was dope, Yokoi. You’re an artist. »

Qu’est-ce qu’il en sait en réalité. Lui que l’art n’a jamais effleuré, ni la sensibilité de la musique ne peut se jouer à ses pensées, ni l’adresse d’un crayon ne peut tracer ses idées. Son grand talent à lui, c’est de détruire, de démolir. Mais créer n’est pas dans son code génétique. C’est une science inconnue, presque mystique. Une magie dont il est dépourvu et dont il comprend à peine le langage. Pourtant, quand Seiya laisse voguer ses doigts sur les cordes de sa guitare, il lui semble que son attention est dévorée par la fascination des sons et de la mélodie qui s’en échappe. Et alors comme aujourd’hui, il reste immobile, pendu à la musique qu’il laisse l’envahir.

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Yokoi Himari
Yokoi Himari
❀ timeslip (himari & akira) BWuIvRImelody — she/herIRL : saito asuka (斎藤飛鳥)Avatar, Crédits : 2281Messages : 22RPs : 14 911Gallions :
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tw: panic/anxiety attack

Pulsations à tout rompre qui se diffusent jusque dans sa tête et au bout de ses doigts. Elle a atteint sa limite, Himari, quelques minutes dans la boutique, à repousser sa limite au plus loin depuis bien longtemps dans ce duel entre elle et le piano. Ses mains qui s’affolent sur les touches et les notes qui ne lui répondent plus, incontrôlables, la musique si familière qui lui échappe pour s’enfuir et la laisser loin derrière - comme elle l’a fait elle-même avec d’autres.

Terrifiée de laisser filer la seule chose qu’elle a un jour maîtrisée, le seul domaine dans lequel elle a pu un jour faire preuve de confiance et de plénitude, panique grondant alors qu’elle continue malgré tout, laissant les souvenirs la rouer de coups sans bouger ni se rebiffer. Elle n’a pas le droit de faire ça. Criminelle d’oser penser pouvoir apprécier à nouveau ce qui liait l’ensemble de son passé avant qu’ils ne se sabotent en plein jour, victimes et bourreaux à la fois.

Solitude extrême face à ce qu’elle a pris soin de fuir depuis des années, et soudain : c’est trop. Le barrage se brise et la peur envahit la moindre parcelle de son corps qui se crispe dans le vacarme de ses deux mains plaquées d’un coup sur l’ivoire. Immobilité tremblante qui met quelques secondes à secouer ses membres, ses lèvres, les larmes sur les touches. Elle a le cœur qui va éclater à tout moment, la respiration de plus en plus courte.

Dramatique sortie alors que Himari s’échappe dans un coup de vent, maîtresse dans l’art de la fuite. Ses poumons sifflent, la poitrine secouée par des inspirations et expirations saccadées, l’impression que ses joues s’enflamment alors que toute couleur a fui ses traits. Elle accueille l’extérieur comme une plongeuse restée trop longtemps en apnée, absorbant tout l’air que sa frêle carrure peut lui permettre, avant que l’épuisement ne l’envahisse et qu’elle ne se laisse tomber sur le banc le plus proche.

Quelques minutes passées dans le bruit blanc de la rue, recroquevillée sur son siège, front contre les genoux. Himari essaie de calmer sa respiration, essuyant ses joues du revers de la main, anesthésiée par la fatigue et la peur qui se dissipe petit à petit. Quelques minutes qui lui semblent des heures beaucoup trop longues, seule avec sa crise de panique, convalescence trop lente à son goût. Les fantômes s’estompent petit à petit avec les restes de vibrations des cordes dans le bout de ses doigts, alors que la rationalité reprend lentement sa place. I’m fine. Everything is fine. Tout, sauf son piano, incontrôlable, qu’elle entend encore en écho au loin dans sa tête. Everything will be just fine…

Tintement de clochette.

Comme un signe de retour à la réalité, un rappel à l’ordre. La voix railleuse de Sawano résonne devant elle, mais la pique semble moins acerbe que d’ordinaire. Where are you ‘little one’ ? Probably lost in the big city. Présence physique lorsqu’il se laisse tomber à côté, nouveau rappel de sa propre existence lorsque leurs épaules s’entrechoquent. Elle ne prononce aucun mot, Himari, quelques reniflements en guise de réponse pour signifier sa présence, sans bouger de sa position d’enfant perdue. You didn’t even say goodbye. Who taught you to be so rude ? Elle s’attend presque à une nouvelle vague acide de commentaires railleurs ou désobligeants, mais le ton est différent. Le silence qui suit aussi, exprimant sans doute bien plus que n’importe quelle suite de mots. Une place laissée volontiers pour sa panique qui se calme, accord tacite d’un besoin d’espace mental pour revenir à son état normal. Ojiisan said you’re always welcome. Son immobilité est brisée d’un nouveau geste de la main pour essuyer les dernières traces humides sur ses joues, dernier reniflement, sortant lentement de sa torpeur. Animal sauvage terré dans sa planque, qui ne sort que pour un semblant de sentiment de sécurité.

Didn’t have to show off that much. Ça la tire un peu plus de son état quasi-catatonique, extirpant Himari des limbes de son anxiété. Elle lève le nez, derrière ses bras entourant ses genoux, dévoilant ses yeux et le bout de son nez rougis d’avoir pleuré, comme pour essayer d’intégrer le changement de ton. Il a détourné le regard, Sawano, dans son éternelle nonchalance lorsque l’agacement ou la colère ne se profilent pas à l’horizon. Big flex you did. L’expression de Himari est tout aussi perplexe, étonnée du revers de la situation. En deux années à se plier à ses requêtes et ses caprices d’enfant affamé pour protéger son secret, c’est peut-être la première fois qu’elle entend quelque chose qui s’apparente à un compliment, peu importe la situation. Les yeux à découvert mais encore accrochés au vide alors que son cœur reprend un rythme normal, elle ne trouve rien à dire, hésitant encore sur la nature de la réflexion. That was dope, Yokoi.

You’re an artist.

Mots qu’elle n’a pas entendu depuis des lustres, ou peut-être jamais, elle n’en est plus trop sûre. Artiste. Battement de coeur loupé sans que ça ne s’emballe pour le pire, ses iris figés sur le vide agrippent le visage de Sawano et son air toujours détaché de celui que rien n’atteint. Pas habituée à tant de patience et de clémence de sa part, elle met quelques secondes à faire résonner la remarque dans sa tête, avant de briser son propre silence. « Thank you. » Elle ne sait pas trop quoi en faire, du terme qu’on lui attribue. Une artiste terrifiée à l’idée de toucher à son instrument, quelle plaisanterie. Mais ce n’est pas vraiment ce qui la surprend le plus. Ça doit lui coûter, à lui et sa fierté, rien qu’à en juger le soin qu’il met pour lui rappeler qu’il se fiche pas mal de tout ça, le regard fuyant et le ton détaché. Gratitude de ne pas se heurter à des rires moqueurs ou une colère en manque d’attention alors qu’il vient de profiter d’une vue imprenable sur l’une des brèches de sa personne, se montrant en retour capable d’indulgence et - peut-être même - de gentillesse.

Légère douleur fantôme à l’arrière du crâne qui achève de la réveiller. Himari se remet à bouger normalement, dernières larmes essuyées, écartant ses genoux pour poser les pieds à terre et rapidement peigner ses cheveux du bout des doigts avec un ultime reniflement. « Sorry about that... » elle glisse d’une petite voix, quelque peu honteuse de la scène qu’elle vient d’offrir à laisser aller libre cours à son anxiété traumatisée en public, sans prévenir. Elle d’ordinaire toujours dans le contrôle de ses hantises, c’était probablement une erreur de sa part de céder pour finir le cœur à vif d’une vulnérabilité imposée aux autres. Elle prend une respiration plus grande, lissant les plis de sa robe. « You must be hungry, » elle ajoute avec un léger sourire gêné, changement de sujet pour marquer l’absence de toute envie de vraiment parler de cette crise qui vient de la secouer. No need to make it all about yourself, Himari. Il a assez subi pour le moment, et c’est trop tôt. Trop tôt pour verbaliser un traumatisme qu’elle peine encore à aborder, ne serait-ce qu’avec les principaux intéressés. « You said curry, right? Curry sounds good... » Parce qu’elle a écouté, malgré tout. Par habitude de toujours garder les autres en filigrane par-dessus ses propres inquiétudes personnelles, maintenant que le pansement a été arraché pour laisser ses cauchemars de côté.

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Sawano Akira
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(( love, lust, passion ))
SOMI // reckless love (ex)

| NOT MY PROBLEM

(( aren't we all sinners ? ))
SAWAKO // former-victim
BERLIOZ // research partner, rival
MARIE-CLÉMENCE // à venir

| DAMN RIGHT YOU SHOULD BE SCARED OF ME

(( you can call me monster ))
ATLAS // cursed children
CHARON // vipère au poing, traqueur
KELL // wanna punch your faceRelations :
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14.10.21 PREPARE FOR TROUBLE Rose
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Naissance & Âge : 151195 — 26 yo.
Pronom(s) du personnage : ∙ il
Couleur de dialogue : #CD1B27
Occupation :
「 FIREWIZARD 」

après 6 ans de médicomagie, et avoir bossé aux urgences, akira décide de changer de cap et rejoint la caserne de fuji.


「 TEMPLE D'IZANAMI 」

combattant des bas-fonds, accro à l'adrénaline. besoin d'évacuer la violence qui consume ses veines. appartient aux abysses et aux vices.

Particularité(s) :
「 HENSOKU ONI & THÉRIANTHROPE 」

anger empowerment
(énergisation par la colère)

« capacité de gagner de la force grâce à la colère. transformation de la colère en une forme d'énergie. le sujet N°127 devient plus fort, plus endurant lorsqu'il est excessivement énervé. »


misfortune spreader
(porteur de malheur)

« le sujet est un porte-malheur vivant, provoquant des accidents, des ennuis ou d'autres malchances autour de lui. d'ampleur variable, les incidents sont souvent mineurs. »


demonic guy
(transformation en oni)

« après analyses sanguines, il est mis en évidence que les métamorphoses intempestives du sujet N°127 sont dues à un cas de thérianthropie. il est intéressant de remarquer que seuls les attributs physiques propres au yokaï oni se manifestent chez le sujet. »



Relations :
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Le banc semble immense tant Yokoi se fait petite. Peut-être qu’en se recroquevillant ainsi sur elle-même, elle essaie de rentrer dans sa coquille, de disparaître en elle-même. De se faire plus minuscule qu’elle n’est déjà. Alors pour compenser, Akira s’étend, prend de l’espace, n’a que faire d’une distance bafouée par un coup d’épaule. Devant eux la rue se déroule comme un théâtre infini, que rien n’interrompt jamais. Le réconfort d’un schéma qui s’indiffère de leur existence, se joue perpétuellement même en leur absence.

Pourtant la scène est de l’autre côté. C’est sur ce banc que se déploie toute l’histoire. Celle d’une ridicule victoire, poussée par l’indélicatesse. L’équilibre précaire d’une funambule dans le déni, secouée par le vent d’une tempête que rien n’arrête. Sur leur banc, Yokoi creuse dans ses sentiments et Sawano lui tend la pelle. Manque de lui mettre un coup sur la tête avec, au passage. Comme il est long ce silence, derrière ses mots qui lui ont pourtant presque arraché la gueule. Non, ce n’était pas grand-chose après tout. Un constat, rien de plus, pourquoi ignorer l’évidence. Est-ce que ça mérite des honneurs, de dire ce qu’on pense.

Mais dans ces mots, il semble se trouver une lueur venue éclaircir les pleurs. Et tandis que la voix porte un soutien inattendu, lentement Yokoi émerge derrière la cloison qu’elle s’est bâtie. Les bras pour barreaux, érigés pour se protéger d’une vérité qui la blesse, ou d’un échec qu’elle craint trop d’affronter. Des controverses qui n’effleurent pas l’esprit d’Akira, trop bourru en lui-même pour y voir toutes les nuances, en comprendre toute la subtilité. Et elle se conforte dans cet immobilisme, sans oser faire face. Jusqu’à ce que son nez rougi ne se pointe au vent, et que de sa propre prison de doutes, Yokoi surgisse.

Sans la voir, sans même vouloir la regarder, Akira sent le bourgeon renaître et quitter les marécages de ses pensées. Dans le silence qui termine le sillage des ses propres mots, une tête se relève. Ça ne l’atteint pas plus que ça. Après tout, il n’avait pas l’intention de rester toute la journée ici à rien foutre, il faut bien avancer à un moment. Mais ce qui résonne l’ébranle autrement. Thank you. D’une voix si basse, étouffée par les résidus de quelques sanglots restés encombrer sa gorge. Machinalement, sa tête bascule sur ses épaules jusqu’à venir trouver le regard encore humide de Yokoi, qu’il jauge quelques secondes sans rien dire – avant de trouver plus d’intérêt à l’horizon derrière elle. Un soupir pour réponse à ses mots qu’il balaye d’un hochement de tête, comme des restes qui peuvent s’évanouir dans l’air.

Les vestiges de cette scène disparaissent entre ses doigts venus effacer les dernières larmes, et bientôt l’air frais de la rue redonne à son teint une couleur plus apaisée. Yokoi refleurit, au moins un peu, les pétales froissés qui se déploient dans une tenue plus ouverte, offerte au monde qu’elle a préféré chasser le temps de se recomposer. Dans ce printemps improvisé, un peu mouillé de la rosée des émotions, Akira préfère donner du temps que plus de mots. Encore moins sûr du spectacle auquel il vient d’assister, mais pas plus ému par la suite des évènements. Une constante solide, un maintien permanant. Toujours fidèle à ses colères, il ne laisse à ses humeurs que de faibles nuances. Teintées d’indolence, d’impatience ou de diablerie. Jamais plus, jamais autrement. Égal à lui-même, quand autour de lui tout s’effondre et se trouve sans dessus-dessous. Akira offre un appui assuré, inchangé. Familier. Même dans le brasier de sa fureur, on peut trouver un peu de chaleur.

De meilleure mine, comme si Yokoi recouvrait le masque qui abrite d’ordinaire ses secrets. Le visage de porcelaine qui s’est craquelé, laissant Akira percevoir un bout de son jardin. Et lorsqu’il la regarde, c’est avec ses fissures qu’il la dévisage. Rompant la surface lisse qu’il lui avait figuré, malgré les mensonges partagés et les arrangements échangés. Ou bien est-ce ses yeux à lui qui la voient autrement. Sorry about that... Et Akira se fond dans davantage de cette négligence qui pétrit ses gestes, lorsqu’il s’étire en contraste de la tenue rigide de Yokoi. Nevermind. Se décharge du poids des émois, trop lourds, trop étouffants. Les laisse glisser sans les regarder, d’une maladresse désintéressée. You must be hungryHell yeah I am, and that’s on you, il renchérit. Visage impassible qui laisse planer le doute du sarcasme, mais la colère ne fronce pas ses sourcils, ni n’assombrit son regard. Et c’est assez pour savoir qu’il n’y a rien de grave. You said curry, right ?Yeah. So she listened. Curry sounds good...I know. Elle lisse sa robe, signe qu’elle est prête à repartir, et Akira n’attend pas une seconde de plus pour se lever, au taquet.

Du plat de sa paume qu’il vient passer derrière le crâne de Yokoi, il l’enjoint à se lever et lui indique la direction du restaurant en se servant de sa tête comme de gouvernail. Come on, we don’t have all day. Même une fois relevée, il continue de la pousser ainsi, accélérant son pas et la faisant passer devant lui, ignorant les protestations. So I said to Ojiisan that you’ll come back to play next week. Et juste comme ça, il disperse le mensonge, une confiance exagérée dans la voix. What’s the name of the one you did today ? – changement de direction d’un tour de main sur sa tête – Nope, this way. Ils retrouvent le décor de leurs scènes habituelles ; les rues de Hinaï. Les mêmes arbres, le même ciel, les mêmes boutiques. Mais quelque chose dans l’air a changé. Au moins un peu.

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Yokoi Himari
Yokoi Himari
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certains éléments de l'histoire et de la narration peuvent aborder les sujets suivants :
coma, deuil, panic/anxiety attack
Disclaimer :
Multicomptes : 07.07.98 (23)Naissance & Âge : elle/she/herPronom(s) du personnage : goldenrodCouleur de dialogue :
assistante au secrétariat de mahoutokoro
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Les deux pieds qui reviennent lentement sur Terre, dans le silence blanc de la rue, simplement rythmé des reniflements succincts. Himari sent sa respiration ralentir, peu à peu. Elle-même range ses émotions de côté, ayant trop débordé à son goût, prête à les replacer dans ce tiroir qu’elle ferme habituellement à double tour pour ne pas avoir à y penser ni à en parler. Les dernières notes de Beethoven et son cœur brisé s’estompent peu à peu pour laisser place à la réalité, tirée de son univers parallèle tant redouté.

La clochette, la rue, le mouvement de Sawano qui s’affale sur le banc de tout son poids et de tout son volume, ses commentaires. Brefs, presque aimables, des compliments rarement entendus en plusieurs années, qui contribuent aussi à la sortir de sa torpeur par effet de surprise. Elle s’attendait presque à ce qu’il grogne, qu’il l’accable de jugements sans contexte, qu’il se moque d’elle. Qu’il s’en aille, presque, le peu de sa patience usé par l’éclat de vulnérabilité qui lui fait probablement nul autre effet qu’une vaine perte de temps. Mais non. Un compliment d’abord. Un second, ensuite, dans la même veine. Une présence qui ne fait pas un geste, assis à côté d’elle, sans rien dire.

Étonnement et réalité qui la rappellent à l’ordre, et Himari sort de sa bulle. Sans trop savoir si elle est en état présentable pour faire face à l’extérieur, mise à mal et mise à vif par sa démonstration d’émotions, peu habituée à avoir cette place. Himari, elle écoute, elle ne parle pas. Elle observe, elle n’agit pas. Le premier rôle, ça n’a jamais été pour elle, ça ne l’intéresse pas. Mal à l’aise au centre de l’attention, toujours. Le nez rougi, elle balbutie des remerciements sincères mais aussi maladroits que son existence entière, ne sachant qu’ajouter à ça - mais c’est probablement bien suffisant. Regards qui s’accrochent dans un silence bancal lui aussi, dont elle ne sait que faire, bref lien invisible vite rompu d’un soupir las de Sawano, achevant de la remettre à sa place.

Elle s’efforce de faire bonne figure, Himari, son masque habituel retrouvé. Ses pieds retrouvent le sol après de longues minutes sur le banc. Bien des lustres depuis la dernière fois qu’elle a bien pu pleurer en public, toujours aussi heurtée par le sentiment de honte et de fragilité, de se voir devenir un fardeau malgré elle. Ses frêles excuses se veulent aussi légères que possible, mais pas moins honnêtes, essuyées par le détachement insolent de Sawano, qui semble presque se synchroniser. Lui aussi reprend son rôle habituel, chacun son tour, comme pour relancer une machine bien rodée, un roulement familier. And that’s on you. Même l’entendre la blâmer pour le retard, ça lui semble bien futile, presque rassurant, réconfortée dans ses petites habitudes et son petit équilibre qu’elle se refuse encore à perturber, en dépit des circonstances. Lui arrachant un léger sourire spontané d’un retour à la normale. Le disque qui reprend sa rotation lentement sur sa platine après un dérapage incontrôlé.

Elle a à peine le temps de se relever, debout sur ses pieds qui reprennent contact avec l’astre terrestre, que le plat de la main de Sawano s’écrase sur son crâne pour la pousser en avant, manquant de s’emmêler les pinceaux et de trébucher sur ses propres chaussures. « Wha- » elle laisse échapper, d’une petite voix, avant de reprendre de son habituel ton, à mi-chemin entre la lassitude, la raillerie et l’amusement. Typique, alors que Himari a pris l’habitude de ce genre de revirements, même si la main sur son crâne est une première. « I know where we are going, no need to- »

So I said to ojiisan that you’ll come back to play next week.

Le disque déraille une nouvelle fois. Le coeur qui s’arrête net, alors que la symphonie reprend. Les notes hâtives de Beethoven. « You did what? » répète Himari d’une voix blanche. Elle ne se retourne pas tout de suite, ses jambes en pilote automatique, poussée par sa main derrière son crâne. Laissant quelques secondes pour intégrer l’information. Il a fait quoi ? What’s the name of the one you did today? Ignorant royalement sa question à elle, comme si de rien n’était. Elle manque de louper un virage, se fait rappeler à l’ordre, le crâne vide de toute pensée rationnelle quand son rythme cardiaque repart d’un coup.  

Arrêt brusque devant Sawano qui manque de lui rentrer dedans au passage, lui et sa démarche confiante. Pour faire volte-face et se heurter au mur, le menton relevé pour planter ses iris dans les siens. « You said what? » elle répète une nouvelle fois, les sourcils froncés. La panique revient d’un seul coup, mais laisse place à autre chose, le teint pâle. La lèvre tremblante, les yeux semblant hésiter entre lancer des éclairs ou fondre en larmes à nouveau. L’idée même que l’on puisse promettre quelque chose à sa place l’aurait lassée, bien que poussée à honorer l’accord involontaire. L’idée que l’on puisse promettre quelque chose qu’elle se sait ne pas être capable de faire fait simplement chavirer son crâne et son coeur, terrifiée, en colère. Contre cette promesse non-désirée, contre le simple concept de décevoir sans avoir pu avoir son propre mot à dire, contre ce traumatisme qu’on lui jette encore au visage.

Himari a assez pleuré de peur, les yeux cette fois humide de frustration. Les paumes de ses mains viennent se poser sur le torse de Sawano pour le pousser en arrière, faisant demi-tour en revenant sur leurs pas, une fois, deux fois. « Go back! » elle lâche dans un couinement paniqué et erratique. « Go back and tell him it was a joke! » Il bouge à peine, sa force de gamine épuisée anecdotique à en crever, mais elle continue. « Just go tell him it was a lie! » La voix se brise presque par la hâte et l’angoisse qui reprend le dessus, alors que ses mains qui poussaient finissent par se resserrer en minuscules poings qui tentent de frapper - pour s’arrêter à mi-chemin, sans grande conviction. Elle frappe pas, Himari. Ça ne lui ressemble pas.

Elle finit par lâcher l’affaire en se rendant compte de son geste d’elle-même, baissant les bras. Calme-toi. Reprends-toi. Une inspiration, une expiration. Se mord la lèvre inférieure pour limiter les tremblements et se reprendre, essuyant rapidement un coin d'œil de nouveau humide. Enfant frustrée qui fait de nouveau demi-tour pour se diriger d’elle-même vers leur destination initiale, heurtée par l’idée d’une promesse creuse à son nom, heurtée plus encore de s’être laissée emporter de la sorte après une première prestation des plus humiliantes. C’est pas toi, Himari. Tu préfères rire et profiter du soleil, écouter des histoires, faire des voeux aux étoiles et croire en la beauté des autres. La corde sensible mise à mal la transforme en quelqu’un qu’elle ne reconnaît pas, effrayée par son propre reflet. Sans même pouvoir vraiment lui en vouloir, parce qu’après tout, il ne sait rien.

Cette dernière pensée lui fait ralentir le pas. Soudain plus clémente, plus apaisée. Il ne sait rien. Incapable d’en vouloir à quiconque d’autre qu’elle-même pour s’être laissée aller. Son pas perd en vitesse pour finalement s’arrêter, sans se retourner, dos à Sawano qu’elle sait encore derrière elle. « And it was the 3rd movement of Beethoven’s Moonlight Sonata, by the way, » elle lance à la volée d’une petite voix agacée. « But I messed it up. » It’s been a long time. Too long. Ses notes trop rapides, la mélodie qui part à la dérive et se transforme en une autre, ses émotions sans dessus dessous. Là non plus, elle ne s’est pas reconnue. Terrifiée à l’idée de se perdre elle-même, livrée à ses propres fantômes, se refusant de vivre elle-même lorsque certains n’en n’ont plus l’occasion.

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Sawano Akira
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(énergisation par la colère)

« capacité de gagner de la force grâce à la colère. transformation de la colère en une forme d'énergie. le sujet N°127 devient plus fort, plus endurant lorsqu'il est excessivement énervé. »


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« le sujet est un porte-malheur vivant, provoquant des accidents, des ennuis ou d'autres malchances autour de lui. d'ampleur variable, les incidents sont souvent mineurs. »


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You did what ?

La provocation est abandonnée aux mots comme une vulgaire distraction. Un échange banal sans aucune conséquence – comme il sait faire preuve de tant de négligence à propos des autres, de leurs égards. Faussement largué dans le vide, un attentat qu’il sait pourtant venir exploser en silence dans la poitrine de Yokoi. Il n’a suffi que de quelques mots proférés sans importance pour lui permettre de jouer sur ses cordes sensibles. Il comprend, Akira, que quelque chose est enfoui tout bas. Qu’elle tait des tourments, met au silence ce qui s’échappe de fêlures mal fermées. Ce n’était qu’une fenêtre ouverte, une courte pluie présage de tempête. Et Akira, il s’y connaît en orage. C’est lui la tornade, qui emporte tout sur son passage. Comment résister à l’appel du bordel. Fils des calamités.

Dans la plus grande indifférence, il ignore ses premières tentatives à la protestation. Sans difficulté il passe à côté de sa panique, se moque de ne pas l’entendre assez fort pour daigner écouter sa requête. Jusqu’à ce qu’un semblant de hargne la gagne. Brusquement elle s’arrête, le bout des pieds en frein contre le béton – et dans sa nonchalance, Akira s’écarte à retardement, lui rentre presque dedans. Mais Yokoi se retourne, lui offre une expression bafouée – sourcils froncés. You said what ? De sa hauteur il la jauge, petit grimelin mécontent, prêt à montrer les dents – pas plus affutées que celles d’un chaton. Mh ? Comme s’il avait déjà oublié, ne comprenait pas l’envers de ses propos. Les yeux de Yokoi se font presque noir, si ce n’était pour la lueur humide qu’ils renferment, priant qu’elle ait mal compris, qu’il ne l’ait pas vraiment dit.

That you’ll come back next week. Il insiste dans le vice. Voix définitive. Profite de leur proximité pour voir au fond de ses iris ce que ça fait vraiment. Surprend ce tremblement de la pupille, ce sursaut de sourcils. Ses lèvres pincées pour s’éviter de trembler. Et c’est comme au premier jour ; quand il la voix s’effriter dans ses propres pensées, il ne peut s’empêcher de mieux la regarder. Soutenir son visage qui ploie sous l’émoi. Ne lui offre aucune issue, dans ce masque imperturbable qu’il lui sert. Yokoi se fissure et porte ses mains contre lui – le repousse comme elle voudrait repousser cette méchante vérité. Akira se laisse doucement bousculer, flegmatique. Ne prend pas la peine de résister, mais la regarde faire sans broncher. Go back !No, I’m hungry. Et la panique de Yokoi ricoche sur sa désinvolture. Go back and tell him it was a joke !Do it yourself. Elle tente de le pousser encore, mais cette fois Akira reste impassible. C’est la première fois qu’il la voit essayer si fort pour quelque chose. S’énerver autant. Tenter de briser l’obstacle. Just go tell him it was a lie !Go fucking tell him yourself, what’s your problem ? La voix s’élève, plus haut que les éclats de celle de Yokoi qui se brise sous l’angoisse, éclate sous la pression. Face it !, répète Akira, autoritaire. Colère. Come on, Yokoi. Au moment où les mains se font poings, menacent de frapper, mais finissent par s’échouer. Abdique dans le silence. Still not ready.

Les gestes se ravisent, rembobinent sur une tenue docile. A nouveau plus un bruit. Les voix ne se concurrencent plus dans les tonalités, retrouve la quiétude de la rue. Yokoi rassemble ses émotions, les ranges dans ses poumons, chasse la respiration paniquée. Eloigne de son œil une buée qui monte, contient le verbe heurté en se mordant la lèvre. Akira aurait aimé en entendre plus. Qu’elle s’éparpille davantage. Il la regarde se recomposer et sait que la fissure se referme, qu’elle ne la laissera pas déborder davantage. Fait volte-face pour fuir définitivement une confrontation qu’elle ne s’attendait pas à trouver là. A cogner contre le torse d’Akira plutôt qu’en elle-même. D’abord sans bouger, il la regarde s’éloigner, visage serré dans un figure agacée. Soupir saoulé qu’il abandonne sur le pavé, la laisse prendre de l’avance en sortant une clope de sa sacoche.

Sujet fragile, sujet sensible. Ouverture immédiatement refermée, chemin à peine abordé. Mais Akira ne peut pas s’empêcher de vouloir gratter – attirée par une réalité de Yokoi qu’il n’a jamais côtoyé. Ni imaginé. Une étincelle qui allume le brasier de sa curiosité, l’éclaire d’une lumière attrayante qu’il s’est mis en tête de pourchasser. Evoque des réactions qui l’attisent, comme chaque chaos lui fait échos. Attiré par les défauts, les failles, les vices et l’ombre. Se moque pas mal de l’avoir froissé en la confrontant à ses propres tourments. Alors il se remet en marche à quelques mètres d’elle, cigarette entre les lèvres. L’appelle du ventre se fait plus bruyant que le reste, et devant eux se dessine enfin l’enseigne du restaurant. A peine à l’approche, Yokoi semble ralentir, jusqu’à même s’arrêter sur le chemin. Akira arque un sourcil – se dit qu’elle a finalement fini de bouder. And it was the 3rd movement of Beethoven’s Moonlight Sonata, by the way. Silence. Who ? Presque vulgaire dans son ignorance. But I messed it up.If you say so, qu’il lâche simplement, sans la regarder. Didn’t notice. Et il tire une nouvelle bouffée de nicotine avant de se remettre en marche. Parce qu’il s’était arrêté près d’elle, quand même.

Une débâcle aussi vite oubliée, balayée par ce je m’en fous qui lui va trop bien. Il ouvre la porte du restaurant, laisse passer Yokoi avant d’écraser son mégot, et de s’engouffrer à sa suite. A l’intérieur, ils retrouvent leur place habituelle. N’échangent pas un mot, ne consultent même pas la carte. Lui s’affale sur son siège, check son téléphone en attendant qu’on prenne leur commande. Elle a l’air encore amère, un peu secouée par ce qu’il s’est passé. Mais Akira fait comme si de rien n’était. Jusqu’à ce que le silence l’ennui et qu’il le brise de ses gros souliers, accompagné d’un soupir beaucoup trop lourd. You’re so annoying, that’s crazy. For once, you’ve got something cool to flex about, and yet you keep on whining. Secoue la tête, désabusé par le propos. Repose son portable face contre table et vient finalement planter ses yeux dans ceux de Yokoi. I didn’t tell nothing to ojiisan. I was fuckin’ with you. Bras croisés sur la table, provocation brûlante au fond des yeux. You rather hide and watch from afar, it’s your problem, I don’t care. Soutient son menton dans une main flemmarde, détaché. Maybe try not to be a scaredy-cat at least one day in your lifetime, that could be new, y’know. Son visage est presque aussi insultant que ses mots, bourré d’arrogance. I mean, what do I know, huh. Relève les sourcils avec condescendance, quand quelqu’un arrive. One curry for me. Et il lui jette un regard. Your turn.

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Yokoi Himari
Yokoi Himari
❀ timeslip (himari & akira) BWuIvRImelody — she/herIRL : saito asuka (斎藤飛鳥)Avatar, Crédits : 2281Messages : 22RPs : 14 911Gallions :
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Multicomptes : 07.07.98 (23)Naissance & Âge : elle/she/herPronom(s) du personnage : goldenrodCouleur de dialogue :
assistante au secrétariat de mahoutokoro
professeur de piano à temps partiel chez wada ongakuya
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TIMESLIP・タイムスリップ
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La tornade balaie tout sur son passage lorsque la rage et la peur se mélangent dans un choc de vents contraires. Ses mains repoussent et son poing s’apprête à frapper, déconnectée de tout raisonnement, se perdant elle-même dans la panique d’une plaie qui n’a jamais réellement cicatrisée, mise à mal, saignant à travers le bandage de fortune. Sa voix résonne d’un écho rare, celle qui ne lève jamais le ton, celle qui se fait minuscule, âme désintéressée du feu des projecteurs. Les ondes s’écrasent sur le mur impassible des répliques monocordes de Sawano, avant que lui aussi ne finisse par se jeter dans ce piètre duel de mots, attirant quelques regards de passants intrigués, peut-être même inquiets.

Face it.

C’est la honte qui l’emporte finalement, le feu aux joues, le cœur épuisé de ne pas se reconnaître dans cet éclair de lucidité qui frappe in-extremis avant le point de non-retour. I hate this. I hate everything about this. Ses mains privées de ce qui bâtit son individualité même, son impuissance, sa couardise. Sa frustration et ses écarts, trop nombreux en trop peu de temps, témoignent d’une perte de contrôle qu’elle hait au plus haut point. Accaparer l’attention et se faire poids mort pour les autres, le cœur de ses peurs, refaisant aujourd’hui lentement surface dans le sifflement de ses fantômes.

Elle abdique, Himari. Rassemble ses larmes pour refermer sa carapace et ranger son désordre, à la va-vite, comme une enfant terrifiée à l’idée d’être réprimandée. Le regard fuit pour faire volte-face dans un réflexe idiot.

If I cannot see them, they cannot see me. Right…?

Ses mains essuient frénétiquement ses joues comme pour effacer les preuves, prenant une inspiration qui fait écho au soupir las de Sawano derrière elle, rendant encore plus ardue sa tâche alors qu’il lui fait probablement comprendre que ses états d’âme dérangent. I do what I can, okay?! Sa tête hurle en silence, tous les mots qu’elle n’ose jamais prononcer faisant vibrer son crâne dans une migraine brûlante.

Himari reprend forme humaine, dans un silence de plomb. Tiraillée entre maudire le garçon d’avoir osé parler à sa place et sa conscience lui intimant qu’il ne peut pas se douter de ce qu’il fait, elle préfère se taire pour apaiser son rythme cardiaque seule, avant de briser le silence en répondant à sa question. Pas le moins étonnée que le nom ne lui dise rien, silencieuse au compliment délivré du dos de la main avec une nonchalance insolente, la voix de Sawano venant effleurer ses tympans de plus près qu’elle ne l’aurait pensé.

La devanture du Coco Ichibanya du quartier jure presque avec la situation, de tout son orange criard. Himari pousse la porte en premier, laissant les volutes de cigarette de Sawano pour les effluves de curry de la boutique. Bondée de sorciers esseulés en pause-déjeuner accoudés au comptoir devant leurs larges assiettes, on les guide vers l’habituelle table pour deux, rarement occupée à cette heure. Ils ont l’habitude, ayant trouvé leur marques dans nombre de restaurants de la ville en un peu plus de deux ans, dans une danse familière.

Himari se laisse tomber sur la chaise quand Sawano s’étale sur la banquette, le nez sur son téléphone. Ses mains à elle triturent frénétiquement l’ourlet de sa robe, les yeux encore rougis et les traits bouleversés, brisant le silence de reniflements occasionnels. Incapable de savoir quoi dire tant ses pensées n’ont de sens, précautionneuse de ne rien ajouter qui ne ferait qu’attiser les braises des humeurs de son maître-chanteur. Trop soucieuse de ne plus ramener les choses à elle, tant Himari déteste prendre trop de place. You’re ridiculous, Himari. No need to throw such a fit when others have it so, so much worse. Confusion interne les yeux rivés sur ses doigts, tête baissée.

Téléphone qui tombe écran sur la table. Soupir las.

You’re so annoying, that’s crazy.

Elle lève les yeux, en silence. Presque surprise de cet écho qui aurait pu très bien être simplement l’une de ses propres pensées, comme si Sawano venait de sonder son esprit pour en amplifier le contenu. For once, you’ve got something cool to flex about, and yet you keep on whining. Do you think I want to?! Did I look like I was having fun, breaking down in the middle of that piece and storming out like a mad woman?! hurle sa poitrine sans qu’aucun son ne sorte de ses lèvres, accusant le troisième choc, cristallisant la racine même de ses angoisses, probablement fatal. Ses yeux accrochent les iris insolentes de Sawano en silence. I didn’t tell nothing to ojiisan. I was fuckin’ with you. Why would you do that?! Son cœur s’emballe et le feu lui brûle la peau des joues, une nouvelle fois, cette fois trop fort. Elle a plongé dans le piège à pieds joints comme une idiote.

Nouveau coup asséné de nulle part. Maybe try not to be a scaredy-cat at least one day in your lifetime, that could be new, y’know. Ignorance does not give you the right to be that mean… Ses sourcils se froncent d’eux-mêmes. Elle sait, qu’il n’a pas tort. Qui d’autre pour avoir une conscience plus que lucide envers sa propre couardise que Himari elle-même, experte dans l’art de la fuite, professionnelle du déni, tremblante à l’idée même de faire face à la cruauté du monde réel. Mais c’en est trop. Elle a assez trinqué, se forçant à obtempérer à ses caprices malgré ses peurs et son traumatisme, dans un gigantesque bond en avant qui arrive déjà bien trop tard et que personne ne comprend. C’est la seule chose dont elle rêve, de guérir, mais c’est trop et elle perd le rythme. Là, maintenant, tout de suite, elle n’a plus besoin qu’on la pousse, parce que le prochain coup la fera probablement tomber. Elle veut juste se terrer dans sa bulle et lécher ses blessures, trouver réconfort quelque part et qu’on lui dise que tout ira bien, quand elle est parfaitement conscience que personne d’autre qu’elle-même n’est en position de la rattraper à cet instant. I mean, what do I know, huh. « Yeah, what do you know?! » elle s’entend répliquer, coupant court à son mutisme, spectatrice de sa propre dissociation.

Silence de mort qui suit sa première phrase alors que les mots se nouent dans sa gorge, à deux doigts de se remettre à pleurer, ignorant si elle pourrait même s’arrêter. Annoying. Son angoisse explose pour de bon, dans la confirmation qu’elle est bien ce qu’elle avait si peur de devenir : un poids mort.

Le serveur interrompt pour venir prendre la commande, et Himari secoue la tête. « Nothing, thank you, » elle laisse échapper d’une voix aussi blanche que son teint, ayant laissé la place du rouge feu à l’albâtre. Son appétit s’est envolé depuis longtemps, et à peine l’employé disparaît qu’elle se lève d’un coup. Trop. Elle n’a jamais fait ça, Himari. Trop docile, trop aimable, trop polie pour laisser Sawano en plan lorsqu’il se montre odieux, ayant même trouvé un pseudo-terrain d’entente, ayant appris à conjuguer avec son caractère et ses piques acides. Que même sous prétexte d’ignorance, elle a aussi sa propre limite, et jeter du sel sur ses pires blessures n’est pas quelque chose qu’elle peut supporter plus longtemps. « I hope you do realize that you would have to pay for your own food if I wasn’t such a cowardly deadweight, » s’entend ajouter Himari d’un ton cassant, même si le tremblement qui orne sa voix trahit son trouble. Avant de quitter la table et se diriger vers la porte de sortie le plus vite possible…

...puis se retourner, fouillant dans son sac pour sortir deux Gallions, suffisant à régler la note, et les plaquer sur la table d’un geste vif, le visage-barrage de ses émotions qui ne demande qu’à sortir d’ici et fuir le plus vite possible. Tentative de poser des limites et démontrer ses blessures, sans pour autant oublier ses promesses et ses devoirs. Spectacle ridicule qui ne lui donne que plus envie de pleurer.

Elle finit par sortir pour de bon, Himari, et accélérer le pas. Le chemin lui importe peu, elle veut juste retourner à ses occupations, sa vie, ses distractions. Oublier la boutique, le piano, ses fausses notes et le sentiment que tout s’effondre sur ses épaules, oublier la sensation d’étouffer à petit feu, oublier sa culpabilité et sa couardise. En colère non pas vraiment contre Sawano, fidèle à lui-même, avec ce talent qu’il a de poser le doigt exactement où ça fait mal, mais contre elle-même, son incapacité à guérir, enchaînée au passé et au poids des regrets trop lourd pour ses frêles épaules.

Son inconscient la guide naturellement jusqu’à Mahoutokoro, abri et caution de sécurité de nombre de jeunes sorciers, comme tous attirés par les lieux qui ont forgé leurs tendres années et battu le fer de leurs individualités. Elle fait de son mieux pour ne pas de nouveau craquer en public, mais dès que se referme la porte des toilettes de l’aile administrative, c’est un torrent qui se déverse sur ses joues sans pouvoir rien retenir. Loin de ses sanglots silencieux sur le banc, loin de son contrôle in-extremis au milieu de la rue, Himari laisse aller ses émotions en tête-à-tête avec elle-même, sans vraiment savoir s’arrêter. Ses rêves, maintenant ses jours, elle est épuisée d’être tant hantée par le passé. Terrifiée par ce reflet qui n’est que l’ombre d’elle-même, inutile, encombrante. Annoying.

Une main toque doucement à sa porte, et elle est incapable de répondre, recroquevillée sur le siège comme prise au piège.

Excuse-me... Are you okay?

(...)


Il s’en est fallu de plusieurs dizaines de minutes. Rencontre fortuite dans un lieu aussi incongru que les toilettes, l’inconnue s’est avérée être une providence. Capable d’apaiser ses maux que Himari aurait pensés inconsolables, c’est calmée bien que les yeux rougis qu’elle reprend son poste à l’heure exacte.

Épuisée, Himari se laisse tomber sur sa chaise d’un soupir las. Elle n’a rien mangé, il est à peine treize heures qu’elle a l’impression d’être debout depuis des jours et d’avoir couru un marathon tant son cœur est fatigué. Les tâches monotones des dossiers accumulés sur sa table lui procurent cependant un léger réconfort, l’illusion de pouvoir faire son travail et se montrer utile d’une certaine manière. Elle prie intérieurement pour ne pas avoir à faire avec trop d’étudiants, cet après-midi, n’ayant hâte que de retrouver son lit et sa petite fenêtre sur le ciel pour panser ses blessures.

Quelques dizaines de minutes supplémentaires avant que la porte ne s’ouvre de nouveau. Himari ne lève pas la tête tout de suite, mais esquisse un léger regard surpris en apercevant l’expression imperturbable de Sawano. Incapable de savoir s’il est là juste pour se plaindre, ou pour se mettre à l’accabler encore plus, elle reste silencieuse un instant, l’appréhension se lisant dans ses yeux. Quelques mois plus tôt, elle aurait peut-être même eu peur des représailles de l’avoir laissé en plan d’une telle manière, terrifiée d’un accès de colère - mais Himari a appris. Cela fait plusieurs semaines maintenant qu’elle sait très bien que ses humeurs ne se traduiront pas en violences volontaires, malgré l’image qu’il semble vouloir se donner.

Même à ce moment, elle ne lui en veut pas vraiment. Parce que n’importe qui d’autre sans son bagage aurait probablement juste répliqué sans prendre ses piques trop à coeur. Himari sait faire la différence, plus blessée par ses propres démons que par les tentatives maladroites et grossières de Sawano pour sonder ses problèmes. Incapable de trop oublier non plus sa patience sur ce banc et ces compliments maladroits, qui lui ont probablement beaucoup coûté à prononcer.

Mais elle n’a pas trop idée de pourquoi il est revenu, si ce n’est peut-être pour continuer à la torturer. « Wasn’t two Galleons enough for the bill...? » Sa voix se veut contenue, mais impossible de dissimuler son épuisement, son hésitation et une légère appréhension, déposant un dossier sur une pile d’un geste habitué, ignorant son propre estomac revenant lentement à la vie pour réclamer. C’est probablement pour ça qu’il est revenu, non ? Pour réclamer sa part du marché ? La voix de Himari reste en suspens un instant quand ses yeux croisent ceux de Sawano. Silence qui semble laisser beaucoup trop de place aux pulsations dans sa poitrine et l’impression de n’entendre que ces dernières résonner dans le bureau. « I’m sorry I stormed out, » finit par laisser échapper Himari dans un soupir en baissant le regard. Désolée d’avoir crié à sa stupide plaisanterie quand aucun mal n’avait vraiment été fait. Honteuse de ses démonstrations d’émotions quand on lui a appris autrement, sans être désolée d’avoir tenté de se défendre. La bienséance aurait voulu qu’elle reste à table et puisse avoir une conversation digne de ce nom, qu’elle puisse éclaircir le sujet de manière raisonnée et s’expliquer, mais l’avalanche de peur a eu raison de ses bonnes manières.

Pas encore prête le moins du monde pour mettre des mots de ce qui la hante réellement à quiconque.

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Mars Vermeer et Sawano Akira ont feelsé sur ce message

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