sunday girl,

SUNDAY GIRL,
@serena varlese

dimanche matin. perché contre le rebord d'une des fenêtres du manoir, lazar regarde l'infini se dresser devant lui. contre le verre froid, se forme un minuscule brouillard à chaque respiration du gamin, disparaissant presque aussitôt. comme par magie. le phénomène n'a guère d'intérêt pour lui : il surveille, lazar. son père est parti tout à l'heure et il guette impatiemment son retour. il scrute le ciel à la recherche de son balai un instant, puis l'autre l'allée bordée de grands arbres d'où pourrait surgir un taxi sorcier. ses frères et soeurs dorment encore, il est le seul réveillé. il n'a pas réussi à fermer l'oeil de la nuit... et comment pourrait-il, d'abord ?
aujourd'hui, il va avoir une nouvelle soeur.

puis les minutes passent. les heures aussi. certains se réveillent, et la vie s'insuffle dans les parois de la grande maison. lazar lui, est toujours à la fenêtre. parfois, d'autres curieux le rejoignent et les enfants, tous réunis, fantasment sur ce à quoi ressemblera la nouvelle addition à la famille métissée. ils essayent de deviner à qui elle va le plus ressembler. aran ? maika ? les éclats de rire vont bon train. et puis enfin, quand tout le monde s'est trouvé une autre occupation, il paraît. papa. le petit russe est le premier en bas pour l'accueillir, évidemment. une demi-seconde. c'est tout ce qu'il a fallu au môme pour descendre les escaliers et se retrouver dehors.

et là, le choc.
serena, c'est à lazar qu'elle ressemble.

SUNDAY GIRL,
@lazar morozov

pas un mot n’est prononcé après ce qui s’est passé, après le dernier cri poussé. y a eu comme un vide dans sa tête, pas capable de réaliser ce qu’il s’est passé, la sidération beaucoup trop forte jusqu’à la réalisation. muette, mais les prunelles constamment rivées sur le dr fleming, son sauveur. les yeux constamment aux aguets, refusant qu’il ne quitte sa vue et quand il y a une obligation, ses ongles s’enfoncent dans le creux de sa main comme pour s’empêcher de crier. elle ne connaissait pas cet homme, mais elle refusait qu’il disparaisse. pas comme ses parents. elle voulait que ça s’arrête.
l’homme se disait ami de ses parents, mais serena, elle arrivait pas à imaginer qu’un être aussi doux, aussi chaleureux, puisse être amical avec ses défunts géniteurs. il ne méritait pas leur froideur, où celle-ci n’était destinée qu’à leurs enfants. dernier songe à la sœur disparue qui ne saura jamais que leurs parents n’étaient plus de ce monde, elle s’avance à côté du sauveur, attrape la main proposée et la serre enfin. toujours muette, la serdaigle était toujours consciente du monde qui l’entourait, attrapant des mots ça et là. il n’y avait personne de son sang acceptant de la prendre en charge, mais il y avait cet homme, passé par le plus grand des hasards ce jour funeste, cet inconnu qui accepta de prendre ce rôle et elle ne comprend pas au début, pourquoi ?
un flot incessant de papiers est signé au fil des jours, jusqu’au dernier papier tamponné. ça y est, elle avait un nouveau père maintenant. le temps défile jusqu’au jour du grand départ, le jour où elle rencontrera ses nouveaux frères et sœurs. des informations ont été parsemées ça et là par le docteur sur sa nouvelle vie qui l’attendait, et elle songe à kazzar et à leur dernière danse, kazzar qu’elle ne verra plus à la prochaine rentrée sans dire un mot. l’attention se retourne sur les valises, remplies par ses affaires et les souvenirs qu’elle voulait emporter avec elle, prête pour le grand voyage. dernier adieu à son italie natale avant de transplaner vers une autre nation, le japon.
le voyage est plus rapide qu’imaginer, peut-être parce que le docteur - son nouveau père, elle devait s’y habituer maintenant - avait parlé tout le long, serena avait acquiescé et a laissé échapper quelques mots pour qu’il ne se sente pas seul, curieuse de ce qui l’attendait. au fur et à mesure des portails, jusqu’au taxi qui les mènent au manoir des fleming. la fébrilité est immanquable et une main sur son épaule suffit à l’apaiser un tant soit peu. la famille semblait déjà grande, y avait-il une place pour elle ? les questions ne manquent pas, jusqu’à ce que le taxi ne ralentisse et s’arrête définitivement. elle sort aussitôt, laissant le docteur finir son affaire pour voir le manoir, immense, les étoiles pleins les yeux. elle pointe la bâtisse du doigt. « is it here ?! » un petit rire sort, accompagné d’un acquiescement. c’était ici, sa nouvelle maison. pas le temps de rentrer alors qu’un premier garçon ne sorte pour les accueillir.
son frère.
et d’un coup, elle se refuse à avancer, paralysée par toutes les interrogations que son cerveau s’étaient posées. le docteur brise le silence, et parle au garçon paisiblement. il la présente. « .. hello, i’m serena. » your new big sister. une main sur le dos comme pour l’encourager à avancer, parce que ça allait aller, que tout était dans sa tête. elle espérait.
confuse dans ses gestes, dans ses mots, pas capable de savoir quoi faire parce qu’elle ne connaissait pas ses dynamiques et ce qu’on attendait d’elle. pour elle, une famille c’était sa grande-soeur, mais elle n’était plus là, comme ses parents dorénavant.

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@serena varlese

le paternel lui parle, mais lazar, il ne le regarde pas. les mots deviennent brouillard dont il capte quelques bribes ici et là. nouveau. vie. soeur. eight. c'est sûrement important, mais ça n'a guère d'intérêt pour le garçon perdu dans l'introspection de l'être qui lui fait face. l'attention toute offerte à l'inconnue, il la détaille. grave dans sa rétine les traits de son visage, ses cheveux, ses yeux qui ressemblent tant aux siens. le myocarde bat un peu plus fort à la réalisation qu'en plus de devenir un membre de sa famille à part entière, personne ne remettra en question le lien qui les unit. plus de regards douteux, plus de questionnements qui ouvrent trop grand des plaies laissées béantes par la perte des géniteurs. c'est toujours pareil. il suffit qu'il se présente avec n'importe lequel de ses frères et soeurs pour qu'on lui rie à la gueule. et alors que le père fait avancer sa nouvelle progéniture vers le petit russe, dans sa poitrine semblent s'envoler mille papillons. la sensation est douce et fait naître un joli sourire sur les lèvres du môme. c'est l'espoir.  

« hello. » tente t-il, sous le regard bienveillant du paternel. « my name is lazar. maeve calls me laz. » il se garde bien de préciser que sa soeur l'a affublé d'un tel surnom parce qu'il est celui qui fait les plus longues grasses matinées dans leur chambre. « you can call me four. » déclare t-il enfin, le sourire s'agrandissant à chaque seconde qui passait. puis quand il détache enfin ses yeux de la nouvelle venue, c'est pour prier son père. « can i give her a tour, please ?? » tout dans l'attitude du gamin supplie son père de lui laisser cet honneur, de lui offrir ce moment privilégié avec serena avant que les six autres parties de son coeur ne viennent le lui dérober. reed a à peine acquiesé que lazar attrape la main de la petite italienne. « come ! » puis ils commencent à courir vers le jardin, sans jamais plus s'arrêter.

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@lazar morozov

sa nervosité était visible sur ses doigts, tremblants après la présentation, ne sachant que faire malgré tous les mots prononcés par le nouveau père, se voulant réconfortant. elle n’avait plus rien à craindre mais que savait-elle de ses autres enfants, des véritables pensées qu’ils pouvaient avoir au fond d’eux. l’intrusion semblait presque forcée, et elle se sentait imposée à eux, eux qui ont tous vécu ensemble pendant toutes ses années. serena se faisait rationnelle, cette même rationnelle qui ne pouvait qu’encourager ses idées noires et les nuages autour d’elle. et d’un coup, le soleil fit une percée. il n’avait suffit que d’un sourire, lazar. « nice to meet you, » répondu par automatisme, presque un peu trop poliment pour le garçon qui s’avère être son nouveau frère. les lèvres s’étirent et elle sent alors les siennes les mimés, presque impossible d’être impassible face au soleil qui était en face d’elle. « four ? » répété aussitôt, interrogative avant de se laisser emporter par le garçon qui avait fait céder le père, pour lui faire visiter la maison. elle sursaute en sentant l’emprise sur sa main sans se défaire avant de fuir, lançant un dernier salut de la main à son, non, leur père semblant amusé par la situation jusqu’à ce qu’il ne disparaisse de leur vue. les prunelles sont alors le jardin, et parcourent ce qui défile devant ses yeux, « where are we going, lazar ? » lancé suffisamment fort dans leur course pour que le garçon puisse l’entendre, « everything looks so pretty here… you sure this is not a vacation home? » elle trébuche alors, et entraîne lazar dans sa chute dans l’herbe.

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@serena varlese

le sourire est toujours large sur les lippes du garçon, même quand celui d'en face reste trop sage. il ne lui en tient pas rigueur, lazar. il sait que changer de vie du jour au lendemain n'est pas chose aisée. il se souvient de l'avant, dans les rues sales de la capitale, avec une mère misère. puis de l'après, d'un père aimant et de trois frères et sœurs. puis, quatre, cinq, six. serena, c'est la septième. et jamais plus il ne voudrait revenir à sa triste vie d'antan. « yeah, four. and you, you'll be eight. » ile ne lui explique rien (encore) le môme, préfère s'échapper au loin avec elle. égoïste, il la garde encore un peu avec elle. pour l'instant, il est son seul frère. « i'm going to show you the tree house ! » répond t-il à la gamine, euphorique de sa course. la blonde a encore des questions, mais lazar n'a pas le temps de répondre à sa soeur qu'il sent sa prise sur sa main faiblir. dans un réflexe, il la rattrape avant qu'elle ne s'écrase au sol. c'est son don, évidemment. et si les enfants ne cachaient jamais leur hensoku à la maison, serena, elle, ne le connaissait pas. et si... et si elle aussi elle le prenait pour un monstre ? alors que l'italienne est encore logée dans ses bras, ses grands yeux verts s'écarquillent quand il réalise ce qu'il vient de faire. une bêtise. doucement, il la dépose dans l'herbe et se détache. « sorry. » l'excuse est peu audible, le garçon a sa tête baissée, prêt pour toutes les méchancetés qu'elle pourrait dégainer.

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@lazar morozov

c’était avec des yeux rêveurs qu’elle suit lazar, même quand elle ne finit finalement pas à terre, sa bouche s’articulant en un o quand elle réalise ce qu’il se passe et, oh, était-ce une des particularités tant narrées par le docteur ? que sa nouvelle maison était remplie d’enfants avec des dons aussi spectaculaires les uns que les autres. elle avait été surprise, puis émerveillée quand son aîné lui en avait parlé, sans rentrer dans les détails évidemment, laissant garçons et filles se révéler à leur manière et quel affection avait-elle pu voir dans les prunelles. assez pour lui faire rapidement confiance, assez pour que la suspicion ne s’efface face à un homme, un docteur de surcroît, qui n’avait miraculeusement que des enfants à particularités dépassant le cadre de la magie traditionnelle. elle avait pu avoir un aperçu à son arrivée de ce premier enfant, lazar si solaire, si à l’aise avec son père, si heureux. serena voulait être pareil, alors elle serait prête à être eight si cela devait être son nouveau surnom. « what is that ? » chuchoté avec curiosité, et quand elle l’entend excuser, elle se lève aussitôt de l’herbe où elle avait finalement atterri avec grâce. « what, why are you apologizing? you saved me from a bad fall. » un sourcil haussé, sceptique devant la réaction du garçon et ne comprenant pas pourquoi celui-ci semblait si triste tout d’un coup avant de songer que peut-être, il voulait garder son don secret. « oh I'm sorry, you wanted to keep it a secret. I promise I'll pretend I didn't see it. » aussitôt ajouté dans la précipitation, suppliante et craintive du premier conflit qui pouvait se créer quelques minutes à peine après son arrivée. c’était trop tôt.

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@serena varlese

il se prépare, lazar, mais les maux ne viennent pas. au contraire, sa particularité est accueillie avec curiosité et bienveillance. « that, um... » il est presque pris de court, le môme, ne sait pas quoi dire. puis il commence à penser à son père, à ses soeurs et à ses frères recueillis par le sauveur. ils n'ont aucun point commun, si ce n'est leur formidable don. pourquoi eight serait différente ? le petit russe fait assez confiance au paternel pour croire que serena, elle est exactement comme eux. « that is my gift. » le sourire est léger quand la belle se redresse et relate les évènements à sa manière. c'est vrai, il l'avait sauvée d'une chute. lui, sauveur. le torse se bombe et lazar, il se dit qu'il serait prêt à recommencer mille fois si c'est pour l'avoir pour le restant de ses jours dans ses bras. « yeah, this is a secret. » le daichi ne s'aperçoit pas qu'il confirme à sa nouvelle soeur ses craintes, qu'il rend vivantes ses angoisses. c'est quand il croise son regard qu'il comprend. elle aussi, elle a peur. rapidement, le gamin réduit la distance entre eux et pose une main sur son épaule. le geste n'est pas encore naturel, mais il est follement sincère. « but that's okay. » un sourire déchire les lippes de l'enfant qui veut apaiser le myocarde de sa benjamine. « do you know muggle comics ? if so, i'm like the flash. or quicksilver. i can't decide which one's best. » il pense à tous ces soirs à débattre avec aran de qui serait le meilleur des deux super-héros. « but hey, you got a gift too, right ? what's yours ? »

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@lazar morozov

La supplication puis, le silence. Ses prunelles fixent l’herbe, presque honteuse d’avoir assister à une scène qu’elle n’aurait pas dû voir. La main accrochée à sa jupe est tremblante, et Serena, elle veut juste que Lazar lui parle, qu’il accepte ses excuses. Pourtant, elle reçoit autre chose. De l’acceptation. Le regard se repose sur le garçon, d’abord hésitant puis plein d’espoir quand elle aperçoit le sourire. Un sourire si beau qu’elle aimerait voir plus souvent à l’avenir, un avenir qui semblait plus que radieux. Elle hoche la tête avec précipitation quand il lui mentionne le secret, un don qu’il fallait taire comme Bianca lui avait appris plus jeune. Elle comprenait qu’il ne veuille pas en dire plus, qu’il souhaite se protéger, elle était encore nouvelle ici après tout. Serena ne s’était pas rendue compte qu’elle était toujours tendue jusqu’à la main posée sur son épaule qui apaisa son cœur aussitôt. Il ne lui en voulait pas, et c’était tout ce qui comptait à ses yeux. C’est un grand sourire qu’elle lui offre en remerciement, ne faisant pas confiance à sa voix. « .. no i don’t. » après quelques secondes de réflexion, un sourcil arqué à la référence moldue qui lui était inconnue. « but i would like to read them one day. » qu’elle ajoute aussitôt, voulant en savoir plus sur le garçon qu’elle savait maintenant rapide comme l’éclair. « your gift is so cool ! » rajouté envieuse, imaginant tout ce qu’il pouvait faire avec, toutes les escapades et adultes qu’il pouvait échapper en un clin d’œil. C’était son tour à présent, avec son don beaucoup moins brillant que celui de son nouveau frère, mais elle était là à cause de ça après tout. « look around you ! » aussitôt ordonnée à four. Ils étaient seuls avec la nature environnante et le vent qui s’en donnait à cœur joie autour d’eux et de la végétation, fallait qu’il voit l’avant. Sans hésitation, Serena saisit la main de Lazar comme elle le faisait avec sa propre sœur qu’elle serre aussitôt dans la sienne, se concentre assez pour que tout s’arrête autour d’eux. « tada. » Tout n’est alors que silence, et eux au milieu. « don't let go of my hand. » soufflé dans le silence pour que le sort ne se brise pas entre eux deux.

SUNDAY GIRL,
@serena varlese

« oh... that's okay... i guess. » quand sa soeur lui annonce qu'elle ne connaît ni the flash, ni quicksilver, le môme retient la moue désenchantée qui lui mord les lèvres. il écoute, et tant mieux. serena lui confie quelques instants plus tard qu'elle aimerait bien lire ses comics, alors, d'un coup, lazar se sent l'enfant le plus heureux du monde. parce que sur ses bandes dessinées... c'est lui. c'est son don qu'elle va appréhender, c'est lui qu'elle va apprendre à connaître. « yeah ! » avoue le soviétique, plus par approbation que par souci d'égo. son don était fantastique et il en avait conscience. l'aventurier s'était par mille fois échappé de situations désastreuses grâce à sa bien aimée vitesse, que les drames se soient passés dans les bas-fonds de la ville ou au manoir. il aimerait que quelqu'un puisse rivaliser avec son incomparable maîtrise de l'espace, mais aucun des ses frères et soeurs n'avaient de dons compatibles, même comparables, avec le sien.

puis quand il attend le tour de serena, il a hâte de savoir ce qu'elle lui réserve. le palpitant commence à s'agiter dangereusement dans sa cage thoracique, mais ce n'est pas de la peur. c'est de l'émerveillement. les mains des deux gamins sont entremêlées dans une position désormais naturelle, et lazar, il attend. puis d'un coup, tout s'arrête. les feuilles devant lui sont suspendues dans les airs, les oiseaux ne bougent plus dans le ciel. plus rien n'est vivant, sauf eux. seul le murmure de serena brise l'harmonie parfaite qu'elle vient de créer.  « never. i'll never let go of your hand. i promise. » déclare le petit, plus subjugué par le décor figé autour de lui que concentré sur ses mots. il vient de trouver son hensoku complémentaire. une maîtresse du temps.

lazar, il n'oubliera jamais ce moment.
ni sa promesse.

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@lazar morozov

sa main serrée dans la sienne, elle laisse l’aiguille des secondes ralentir jusqu’à ce qu’il n’y ait que silence. et le monde en arrêt qu’elle trouvait presque trop calme, trop froid, avait un nouveau goût avec lui à ses côtés, comme avec bianca. l’absence de solitude lui redonnerait presque le goût de pratiquer son don si son désintérêt n’était pas total. à la promesse du garçon, elle ne peut qu’être soufflée par sa réaction avant de lui offrir son plus beau sourire et de le guider sur ses pas, le vent silencieux et l’herbe figée. elle lui ferait confiance toute sa vie. « we are each other's opposite, how strange is that. » murmuré dans le silence, une pensée qui était probablement celle de son frère. « i always hated that silence, but with you in it, it doesn't bother me anymore. » qu’elle réalise à haute voix. peut-être qu’elle était encore trop jeune pour apprécier pleinement ce cocon qu’elle pouvait se créer, quand elle en avait assez de ce monde. elle s’arrête alors et se tourne vers son nouveau frère. « do you like your gift ? .. or did the doctor teach you to love it ? » tant de questions lui venaient en tête, si leurs frères et soeurs étaient aussi gentils que four, quelles étaient les règles à connaitre. ce qu'elle craignait le plus serena, eight, c'est de ne pas être à la page avec la négligence de son propre don.