gold rush. (jp)

GOLD RUSH.
@jp jones

grand jour à n’en pas dormir la nuit, mais au lieu de s’affairer devant son bureau, c’était l’écran de son portable qu’elle n’avait pas quitté. guettant ligne après ligne comme si elle était une comptable érudite à chercher quelle explication offrir devant l’homme qui, malgré le calme olympien, la terrifiait avec son regard et sa voix emplie de jugement. oh, elle n’en était pas certaine mais elle pouvait l’imaginer, fatigué devant le portrait offert par le duo rencontré dans des circonstances dont elle taisait l’explication. la blonde n’avait pas songé à attraper le fêtard pour débriefer avec lui avant le terrible jour-j, incapable de l’attraper, trop sociable pour son bien quand celle-ci prenait les quelques précieuses secondes de sa journée pour tenter des menaces par sms, en vain. y a un quoi pratiquement crié qui suffit à la réveiller en voyant une ligne plus que douteuse avant de se plaindre avec les quelques mots dont elle avait le secret, et de lâcher l’affaire. trouver des excuses bidons qui paraisseraient suffisamment plausibles pour que les deux soient en paix, pour l’instant.
soupir quand elle tente de s’endormir, soupir quand elle se lève et qu’elle s’habille avant d'errer telle une âme en peine jusqu’à la banque. soupir devant la façade et ne voyant pas encore jp, rendez-vous un peu plus tôt comme pour se préparer mentalement à ce qu’il allait se passer. j’espère que t’as mis une chemise tapé frénétiquement sur le clavier tactile, même s’il était trop tard pour avertir. la mizu se masse alors la tempe comme pour prévenir la montée d’un stress qui ne lui ressemblait pas. une silhouette se distingue alors, et y a un autre soupir quand celui-ci arrive qu’elle n’arrive pas à distinguer. « finally, » les regards se croisent et c’est assez pour que serena ne conclut avec gravité sur ce qui allait se passer. « we’re in deep shit right, right? »  

GOLD RUSH.
@serena varlese

Le message défile sur son portable et il rouspète. Bien sûr qu’il avait mis une chemise. JP était pauvre, pas un homme des cavernes. Déjà en chemin, il ne prend pas la peine de répondre. Elle constatera par elle-même sa tenue. Un œil porté à sa montre, contre le temps, et il transplane dans les rues de Minami. C’était déjà suffisamment éprouvant de se coltiner Serena, il devait s’assurer qu’elle connaisse ses répliques par cœur. La paire n’avait pas le droit à l’erreur. Quelle charge mentale. Accourant, il passe l’entrée et reconnait immédiatement la silhouette blonde. Impossible de manquer la mizu paniquée au milieu de la foule. Lui, il passe une main dans ses cheveux pour vérifier qu’il est présentable et soupire. Pas besoin de longues salutations, ils partagent une chose plus intime qu’un lit. “We good as long as you don’t provoke the dragon with your killer eyes.” Non, il ne préparait pas sa liste de cadeaux de mariage. Il se conditionnait à traverser le coffre-fort (sans doute vidé, avec les compliments de madame) qui les avait bloqués dans cette situation pour commencer. “You remember what we said?” Prenant contrôle de la situation, il s’assure une dernière fois qu’ils se rappellent de leur texte. “Do not mention the races, at any cost. Or the potions. Or the Quidditch. Get it?” lui rappelle-t-il comme si elle était bête. Enfin, juste un peu. “Actually, I’ll do the talkin’. Just stay there, smile, nod, and be pretty.”

GOLD RUSH.
@jp jones

il était enfin là, et près à pester comme si elle ne le savait pas déjà que cette fois, c’était elle qui avait un peu.. ou beaucoup, peut-être, abusé. le déni avait bon dos. elle avait presque hâte que ça soit son tour, au grand jp. « i’ll try, i’m still salty. » facile d’accuser le monde entier, mais surtout, l'élément central qui avait fait qu’ils soient dans ce bordel. « you’re too calm. you have something on our counselor ? » et elle espérait presque qu’il lui dise oui, mais ça a toujours été le plus calme des deux lors de ces jours. elle le suspectait de consommer les plus fortes substances qu’il pouvait trouver à chaque veille d’un rendez-vous parce que ce n’était pas normal à ses yeux qu’elle soit la seule en panique à moins qu’il ne le cache trop bien. pourquoi les hommes avaient-ils le besoin d’être si fiers, qu’elle pourrait glisser mais là n’était pas le bon moment. elle pourrait toujours continuer de le bully dans leur conversation téléphonique. là n’était pas le moment de la guerre alors qu’elle hoche continuellement la tête à ce qui lui est dit avant de s’arrêter et de réfléchir à ce qui lui restait. « … you’re telling me that i should refrain from talking about potions ? you’re insan- » avant de sentir le regard de l’autre et d’avancer « … yes, okay. i won’t talk. … just. if a goblin drops one of his hairs on the floor, it's ok if i take it? i'm sure i'll need it later! » serena ose poser la question, ne songeant même pas à dire qu’elle irait le chercher directement sur le crâne d’un des gobelins dans l’établissement, histoire de ne pas empirer leur situation. un coup d’oeil sur sa montre lui indique qu’il est temps, « it’s time, let’s go. » 

GOLD RUSH.
@serena varlese

Calme olympien et mèches rebelles apprivoisées, il retrouve son (faux) sourire d’homme charmant en entrant dans l’endroit maudit. Le lieu de tous ses problèmes depuis une petite décennie. “Nah, I’m plannin’ on suckin’ his dick.” réplique-t-il d’un ton monotone à la blondasse qui répand mieux son stress que ses potions. Blague sarcastique clairement là pour la piquer, il lui jette un regard supposé la contenir. “Relax. You look like you bet on the wrong horse.” mais elle avait parié sur lui, et Jojo d’Odd Jobs Jojo obtenait toujours ce qu’il voulait. Ce n’est pas la première fois de sa vie que JP devait compter sur son bagou pour se sortir d’une situation impossible. Bien heureusement pour eux, les fonctionnaires parlaient tous le même langage – à coup de « ce report trimestriel n’est pas à la hauteur de nos attentes » et des « votre crédit arrive à échéance ». Malgré tout, JP avait encore une maison sur sa tête et un gigot dans son frigo. Alors il redresse les épaules, sa cambrure fière, comme ses épaules carrées et accompagne sa complice d’un pas digne jusqu’au bureau de leur bourreau. “Yeah, yeah, take whatever you want, weirdo. Just don’t talk. And don’t emb—” Embarrass me. Encore en train de s’embrouiller tel le vieux couple marié qu’ils sont, la porte s’ouvre soudainement et il doit reprendre tout faux-semblant. Ils se chamailleront plus tard.

Les salutations sont échangées brièvement. “Good morning, mister...?”  JP plisse les yeux sur sa poitrine, là où son badge expose fièrement le nom du conseiller en lettres kanji – putain il peut pas lire le japonais et il a oublié son nom. Ca commence mal mais bon, fake it ‘til you make it. Il va pas suer pour si peu. “Do you know why I’ve summoned you both?” Il jette un regard à Serena avant de revenir sur le crâne chauve du monsieur. “Because you’ve missed us so much since the incident with the dragon, haha!” Silence de mort dans la salle. Autre regard à son acolyte, cette fois-ci paniqué. Il rigole pas, pourquoi il rigole pas ? JP se sait hilarant. Eh beh, ça s’annonce long.

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@jp jones

évidemment qu’il avait plus d’un tour dans son sac, jp. une grimace se dessine rapidement sur ses lèvres en réponse d’une de ses énièmes vulgarités, un regard noir lancé dans sa direction avant de se tourner pour ne plus l’avoir dans son champ de vision. « hm, i guess so. » marmonné entre ses lèvres, ça aurait eu au moins le moyen de la déstresser un tant soit peu, le temps de quelques secondes. « ‘s not fun to be here, i see this place in my nightmares now. » qu’elle rajoute en frissonnant au souvenir alors que les prunelles se baladaient d’un comptoir à l’autre, sur les clients présents jusqu’à leur destination, manquant les derniers mots du denki alors qu’elle ne lâchait pas du regard un gobelin sur leur chemin, le poing se serre pour ne pas tenter quoique ce soit. la porte qui s’ouvre suffit à faire cesser leur manège, serena se fait plus droite, un sourire forcé sur ses lèvres. elle aurait bien laissé jp parler, du début à la fin même mais en le voyant commencer à hésiter sur le nom de leur conseiller, tel un illettré, elle se rattrape aussitôt derrière lui « .. mister Tanaka ! how are you doing ? » demandé même si elle savait que la créature ne lui retournerait pas la politesse, lançant un regard perçant à son compagnon de malheur, sifflant entre ses dents « the most basic name ever and you can’t read it. » avant de faire échapper le plus éclatant des sourires au gobelin qui devait les supporter. elle laisse l’homme se rattraper à la question de leur conseiller, il avait bien dit qu’il se chargerait de tout non vu qu’elle ne devait absolument pas parler. confortablement installée dans son siège, à battre des cils de tant à autre si ça pouvait aider à ce que le goblin soit plus clément avec eux, elle commence à pâlir en écoutant la réponse du joueur, et serena lui écrase le pied sous le bureau avant de tenter de se rattraper, encore. « oh my god mister Tanaka i’m so sorry ! he’s stressed, he likes to make jokes to calm down. » qu’elle invente aussitôt sans regarder son voisin parce qu’elle savait que ça serait une mauvaise idée. elle sentait le stress monter mais, tant pis.« i hope all your dragons are well and have a great day ! err, now. why are we here. it’s an excellent question, uh. well, this is a question that deserves reflec- » « Enough ! » C’est assez pour la faire sursauter à la réaction du gobelin et elle cherche le regard de jp en soutien, même si elle savait que ça servirait à rien.  

GOLD RUSH.
@serena varlese

Mister Tanaka, ah, c’était ça son nom. Pourtant il a la mémoire pour ce genre de chose mais à ce moment-là, le cerveau était vide. Il grimace devant la remarque de Serena. “shut uuup.” Son japonais va très bien. Il est juste un peu fatigué et il a oublié de mettre des gouttes dans les yeux ce matin. Rien de plus. Donnez-lui un peu de temps et il va se relever de sa bourde. Heureusement qu’elle intervient pour le sauver, et il est secrètement content qu’elle ne l’écoute jamais car elle était censée jouer le rôle de la fille jolie et muette. Celle qui se fait tuer en premier dans les films d’horreur. “yeah i’m so so stressed.” affirme-t-il d’une voix monotone qui ne berne pas leur interlocuteur. Leur énergie combinée ne semble charmer monsieur tanaka qui les arrête d’un striant “enough!” il ferme soudainement sa bouche. soudain, il est de retour en petite enfance et il se fait engueuler par son père car il a joué avec sa boîte à outils. le petit goblin perd un autre de ses cheveux, et jp se dit que ça doit pas être facile d’être banquier. il jette un regard désapprobateur à serena pour la retenir de récupérer la mèche tombée au sol. “your joint bank account is a disaster. you both owe the bank a sum of 10 000 gallions.” what the f—il s’empêche de jurer. mais sur la tête de sa défunte grand-mère, c’est pas sa faute. après cette grande claque, jp retrouve son légendaire flegme. “well, sir, with all due respect, it’s not possible. i have never been in debt in my whole life, and trust me, it wouldn’t have been that hard for me.” il pointe nana du pouce comme si elle n’était pas là. “you shoulda asked that crackhead instead. she has hazardous habits and expansive taste.” dix milles gallions? où allait-il trouver cette somme ? sur la tombe de granny ? il pourrait revendre la maison mais son problème avec madame potion ne s’évaporerait pas pour autant. “as long as you’re linked together, we cannot regulate your respective accounts. so you’ll have to repay the money together before we can untangle your money.” ils allaient être bloqués ensemble pendant un long moment, n’est-ce pas.

GOLD RUSH.
@jp jones

Son sourire est crispé quand le cri est poussé par le gobelin, grondés comme s’ils étaient encore des enfants. Son regard vire une seconde vers JP, presque maniaque et promettant monts et merveilles du côté des enfers, avant de redonner son attention au conseiller qui voulait leur peau. Elle comprenait un peu, mais le regard perçant lui dissuadait de lui dire de se calmer. Distraite par le tiroir tiré jusqu’aux quelques cheveux qui tombent à terre, les prunelles brillent et la mizu manque de se pencher pour les récupérer avant que le regard du préfet ne l’arrête en pleine action. Elle se décide à l’écouter, une moue de déception dessinée sur les lèvres avant de tomber des nues face à l’annonce de la petite créature. « what ? » y a que ça qui sort, trop abasourdie pour être capable de développer une phrase entière avant de revenir dans le passé et d’essayer de se remémorer, et ainsi dire à JP que ce n’était pas sa faute. Evidemment qu’il allait balancer la faute sur elle, ce qu’il faisait à l’instant présent. Visage outrée face à l’attaque lancée comme s’il était un saint, bien qu’en terme de probabilité il y avait plus de chance que cela soit sa faute que la sienne. Mais il pouvait aussi être en tort. « excuse meeee ? » Une main devant sa bouche pour exprimer – faussement – son choc, comme si elle n’était pas habituée à lui parler. « don't listen to him, he’s a compulsive liar. he is currently undergoing treatment. » qu’elle explique d’une voix douce et teinte de pitié, penchée sur le bureau avant de lui jeter un regard incendiaire. Elle tousse un bon coup avant de se réinstaller au fond de son siège, le visage orageux quand le gobelin leur énonce ce qu’ils savaient déjà, laissant échapper de ses lèvres un doux « ‘king dragon. » qui ne lui allait pas vraiment avant de sentir un regard pesant et d’offrir un grand sourire au conseiller et de se ressaisir, « of course we’ll pay you back. don't want to go to jail because of this. ... we can go to jail because of this? » la question posée à JP, détournant son attention de la terrifiante créature, avant de continuer « yes, we’ll find a way. i’ll win- … no sorry i’ll gain. … anyway. i think we all need a cup of tea, because we are all stressed? » terminé avec hésitation, les appels de phare au maximum pour que son voisin la sauve.