Let's be honest, I want to make you suffer —

cela faisait longtemps que la quarantenaire avait abandonné toute envie d'être vu comme un homme respectable et sympathique. il ne l'était pas, ne l'avait jamais été. avait toujours eu cette vision du monde où il se peignait en supérieur quand les autres n'étaient que des pions sur le grand échiquier du monde. un monde dont il aurait pu être le maître s'il n'avait pas cherché à rendre fière sa mère. à lui rendre honneur en restant quelqu'un de sage, en ne suivant pas les pas de son père dans une direction qui lui plaisait pourtant. il aurait pu être un grand homme, aurait pu remplacer le maître des ténèbres. il avait encore en tête le rêve qu'il avait fait deux mois plus tôt, s'imaginant encore maitre du monde quand il n'était que celui d'une petite morgue se trouvant sur une île japonaise. avenir bien différent, vie très étrange dans laquelle il avait perdu son humanité pour la remplacer par la vie vampirique qu'il n'avait pourtant pas souhaité. mais il avait trouvé des choses bien plus intéressantes ici, des choses sur lesquelles il pouvait travailler discrètement sans soucis. dans un autre monde, il espérait tout de même avoir obtenu la vie qu'il méritait, celle d'un homme libre et fort qui n'avait besoin de personne pour vivre. qui n'avait même pas besoin du sang des autres.

un soupir quittant ses lèvres, il fermait la porte de son bureau derrière lui, saisissant une poche de sang pour se nourrir avant de s'installer sur sa chaise et travailler. il avait des dossiers à terminer, des rapports à rédiger pour ensuite pouvoir les archiver et passer à d'autres cas tout aussi intriguant. se savant en présence d'un de ses collègues, celui qui était le plus intéressant à ses yeux, il faisait tout de même attention à ce que sa poche de sang ne soit pas visible, l'ayant dissimulé sous la forme d'une compote. si cela n'était pas habituel, du moins pour les personnes extérieures de la morgue, cela ne semblerait sûrement pas étrange de le voir se pavaner avec des goûters à base de pomme ou de poire. dictant à sa plume, n'ayant pas les mains libres, il voyait les documents se remplir avant de pouvoir refermer la chemise dans laquelle ils se trouvaient. " — when will we finally automate this damn task..." il était un homme d'action, le britannique, un homme qui détestait la papasserie et qui se complaisait plutôt dans les taches manuelles. mais il avait tout de même accepté cette partie du métier lors de sa promotion alors il faisait avec. rangeant d'un mouvement de main tout ce qui n'était plus utile, il se levait de son bureau et venait rejoindre la salle d'autopsie. " — Atlas ?" le repérant rapidement, il venait s'installer à ses côtés et observait ce qu'il faisait du même regard attentif que d'habitude. il avait confiance en lui lorsque cela concernait le fait de s'occuper des cadavres qui peuplent leur morgue, sachant que son cadet savait très bien qu'il n'avait aucun intérêt à faire l'idiot. " — So, what about your patient ? Is he an interesting case ?" le regard glissant sur le corps ne présentant aucun signe de vie, il essayait d'imaginer ce qu'était sa vie lorsqu'il était vivant avant de se tourner vers le jeune homme présent à ses côtés. " — how are you, today ? are you okay ?" s'intéressant que très rarement au bien-être des autres, cela avait pourtant toujours été le cas avec Atlas. sûrement parce qu'il se persuadait du fait qu'il pourrait obtenir tout ce qu'il désire de lui s'il se montre un minimum sympathique à ses côtés.

Une ligne droite. Nette. Un trait tiré sur l’interdit. La peau trop grise s’écarte pour laisser place à la chair à vif. Et Atlas ne ressent rien -se dit que l’habitude a bon dos, qu’elle est douce pour laisser place aux fantômes, aux ombres sous sa peau à lui. L’homme n’est plus en vie, et il pourrait le faire disparaître sous ses mains, s’il n’avait pas cette peur, tenace, de mal faire. Faire plus de mal que de bien. Soupir, lorsqu’il essuie d’un revers de manche la sueur qui perle sur son front. Et toujours, la peur de se tromper, la pression, celle de garder le menton haut pour les autres. Pour briller. Et lorsque son nom résonne, il ne sursaute pas, habitué à obéir sans réfléchir, comme un automate. Ne relève pas le nez de son corps à disposition, d’une tâche presque trop aisée pour son expérience. Regrette parfois de ne pas s’envoler plus haut que le nid des morts. « Quite frankly, no. Without insulting his memory, he seems like just a poor man injured by a magic fire. What is interesting, though, is - » et de sa baguette, la même qui coupe la chair nette, désigne l’orée d’un cou tourné vers l’impossible. « That he seemed to have been killed before he was burnt. But that’s not really my place to say. » Atlas étudie la médecine, ne se vante pas d’être auror ou enquêteur, il ne pose jamais de questions.
Peut être qu’il devrait.
Et finalement, son visage se tourne -il sait qu’il a l’air plus fatigué que d’habitude, ces derniers temps, mais est tant habitué à mentir (à lui-même et aux autres) qu’il pensait que rien ne transparaîtrait. « Yes, I’m ok. Why ? » évite le regard d’un Lloyd qui le transperce parfois comme de l’acier en retournant au travail. « I mean, thank you for asking. Are you... Well, too, sir ? »

Si son emploi dans la morgue semblait être la planque parfaite à ses yeux, il ne pouvait cepen-dant nier que certains aspects de cet emploi étaient particulièrement agaçants selon lui. Comme le fait de remplir des dizaines de paperasses différentes, ne comprenant pas comment on pouvait utiliser la magie pour tout le reste mais ne pas réussir à automatiser une tâche si facile. Tellement facile qu’il avait cette sensation dérangeant de perdre son temps alors qu’il pourrait continuer d’autopsier des cadavres ou même faire des expériences. Heureusement pour lui, il n’était pas le seul à peupler cette morgue. Atlas était là, lui aussi, à obéir aux ordres donnés par Lloyd sans jamais rechigner. Ce qu’il appréciait particulièrement chez lui, ayant toujours aimer que l’on se plie à ses demandes alors même qu’il pourrait pourtant avoir l’envie de refuser. C’est d’ailleurs ce dernier que le britannique venait rejoindre, désirant découvrir ce qu’il était en train de faire depuis un petit moment maintenant. Ayant délayé certaines tâches, sachant pertinemment que son interne était assez doué à présent pour faire des choses seul, il ne craignait que très rarement —si ce n’est jamais— que son cadet commette une erreur.

Écoutant ce qu’il lui disait avec intérêt, il prêtait attention au moindre détail interprété et donné par son cadet. Observant ce qu’il faisait, les bras croisés sur son torse, il l’observait avec intérêt avant de prendre la parole. “ — It looks like you’re probably right, it’s rare to die from a magical fire without even trying to get out and I don’t see any evidence that he tried to save himself.” Un constat qui ne semblait pas forcément être important, du moins à leur niveau, mais il savait que cela pourrait aider les personnes charges d’enquêter sur la mort de cet homme. “ — It may not be your role to say all this, but you have the right to make com-ments. Haven’t I already told you ?” La question étant plus rhétorique qu’autre chose, il porte tout de même son attention sur Atlas, cherchant à savoir comment ce dernier va. Sa ré-ponse ne l’étonne guère, ayant compris depuis le temps que le mizu n’est pas un homme de pa-roles, plutôt un homme d’actes. Et que ce n’est pas non plus le genre de personne qui aime par-ler de soi-même. Alors il réagit à peine lorsque ce dernier vient le questionner sur sa demande avant de hocher machinalement la tête. “ — I’m pretty fine, thank you. But are you sure ? I mean, you look like you’re tired. Are you sleeping well these days ?”

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— 25.01.2022 —

Envie de provoquer une fierté depuis longtemps effacée auprès de ses parents, il pense pouvoir briller dans ses auspices d’intelligence auprès de son mentor -au moins un peu. Prouver sa valeur, alors que le corps froid devant lui lui révèle tous ses secrets. « Yes, senpai. » il essaye de s’imposer le moins possible dans les causes d’une mort probable, plus encore depuis Hanini et sa désertion, son envie de savoir (son envie de vengeance). Les morts sont déjà morts et rien ne sert d’en savoir la cause, il n’est pas auror, n’est pas brigadier, rien d’autre qu’un pion sur l’échiquier. Et un sourire timide, fatigué, s’étire sur ses lèvres alors qu’il n’ose toujours pas le regarder. « I never slept that much, sir. I’m always studying late, and there’s the exams coming up… But I’m fine, promised. » un murmure s’échappe de ses lèvres, lentement, qui se décompose dans l’air silencieux. « Although… I had some trouble with my godai lately. I tried to talk to mother about it, but I don’t want to worry her -you know how she is... » confiance donnée à l’aveuglette à la mauvaise personne -mais il n’est pas entouré de tant d’adultes, et le pouvoir lui semble lui échapper. Peut être saura-t-il l’aider. « I’ve noticed that I have difficulties bringing out my healing powers, and I’ve always feared that my hensoku interfered with it, since… You know, it can be corrosive, and the godai is supposed to heal. Like some sort of dilemma, when my emotions overdo me. »
Et oh, comme il regrettera ces confessions plus tard.

Contrairement à ses collègues, Lloyd avait une passion nocive pour les causes probables des morts qu’il étudiait lorsqu’il prenait le temps de s’occuper du corps des personnes qui passaient entre ses mains délicates sur les tables d’autopsie. Homme brutal, il se montrait toujours soigneux lorsqu’il devait s’occuper d’une personne morte, ne voulant pas non plus faire plus de dégâts que nécessaire. Sûrement était-ce parce qu’il n’y trouvait aucun plaisir. Écoutant la réponse d’Atlas, il laissa un léger sourire presque invisible étendre ses lèvres, ayant toujours trouvé intéressant de voir à quel point l’étudiant pouvait se montrer docile lorsqu’on le félicitait ou qu’on lui donnait des ordres. Il prenait tout de même le temps de s’intéresser à son employé, voulant savoir ce qu’il pouvait bien se passer ces derniers temps dans sa vie. “ — I see. But you need to take time to rest despite the upcoming exams. Do you want me to provide you with potions to help you asleep ? It would be a pity if you didn’t manage to get good results because you’re too tired.” Intérêt faussé mais qui a pourtant l’impression d’être sincere. Il n’a cependant pas le temps de s’attarder sur le sujet puisque l’interne reprend la parole. Hochant machinalement la tête, il l’écoutait d’une oreille distraite avant de poser son attention entière sur lui. “ — I see.” Prenant le temps de réfléchir, il approchait de la table d’autopsie avant de se tourner vers le mizu. “ — Can’t you practice on people ?” Question sincère alors qu’il saisit un lame, venant couper sa propre peau avant de lui tendre son bras. “ — Heal my wound, I know you can do it.” Blessure peu douloureuse, se fichant bien de se faire saigner du moment qu’il pouvait s’assurer que son élève savait gérer ses pouvoirs. “ — Whatever you may think, I think you have the strength to heal someone even when you are angry.” Ce qu’il était prêt à voir dans un futur proche, information qu’il taisait cependant le temps de le voir agir.

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— 25.01.2022 —

La peur de mal faire est toujours là, elle coule dans les veines de suie comme un poison permanent, provoque la boule au ventre, les cauchemars, les tremblements. Déception en forme de garçon, il s’est habitué à la chose depuis longtemps, alors qu’on lui répète qu’il n’est jamais assez. Jamais assez solaire, sociable, assidu, jamais assez bien pour pouvoir voler au dessus de la médiocrité. Mais Atlas sait qu’il est brillant, sait qu’il peut se montrer doué -il a passé tant d’heures sur ses travaux, il pense simplement ne pas le mériter. Hoche la tête de gauche à droite lorsque son chef lui propose des potions -propositions alléchante mais loin d’être sans danger, qu’il aurait d’ailleurs pu trouver douteuse s’il ne lui faisait pas entièrement confiance. « Thank you, I’ll pass. I have to avoid taking anything with the hensoku, it might have some consequences... » (et personne ne voudrait de quelqu’un hors de contrôle, lui le premier.)
Un peu perdu dans ses pensées, il fronce les sourcils, confus, lorsque Lloyd s’empare d’un objet tranchant. « Sir what are you do- » et se coupe la chair, le sang coulant le long de la plaie. « Oh lord ! Oh ! » yeux écarquillés devant la blessure à vif, panique qui serre le coeur battant à tout rompre, et il commence à trembler. « I- I can tr-try. » insécurités qui lui feront la peau, pourtant habitué à pire -il repense à Charon entre la vie et la mort, à son corps en lambeaux sur la plage, il est parvenu à le soigner là-bas, pourquoi pas maintenant ? Retire ses gants, les doigts noirs apparents sans avoir le choix (qui le font grimacer), les mains glacées qui se posent sur le sang qui continue de couler. « Take a deep breath… Here we go. » et il invoque son godai comme on lui a appris à le faire, concentration sur la blessure uniquement, en se vidant l’esprit. Les filaments bleutés s’enroulent autour de l’avant-bras, arabesques sur la peau, rivières qui viennent petit à petit refermer la plaie et la cicatriser. Il lui faut de longues minutes pour avoir un résultat parfait, et lorsque le bras semble intact, Atlas laisse enfin échapper le souffle qu’il avait, depuis le début, retenu. Soudainement épuisé. « You scared me, professor... »

Enseignant-maître, maître de sa vie et de celle des autres sans jamais prêter attention aux moindres petits sentiments que ces derniers peuvent ressentir face à tout ce qu'il peut faire et dire. Maître de l'univers sombre dans lequel il se faisait patron, où il s'imposait sans aucune gêne en se fichant des autres. Pourtant, il accordait parfois son attention presque sincère à certaines personnes, celles qui ont la capacité d'attiser son intérêt et entretenir le brasier de la curiosité que l'étudiant pourrait avoir pour eux. Atlas faisait parti de ces personnes, était l'un de ceux qui étaient objet de curiosité à ses yeux mais aussi être à part entière dans les diverses expériences qu'il pourrait connaître. Il savait cependant qu'il devait prêter attention à chaque évolution de ce dernier, qu'il devait s'intéresser à tous les petits détails qui pourraient venir interférer dans la vie et les talents du plus jeune. " — You know I'm here if you need me? I can make sure that the potion doesn't interfere with your powers and that it doesn't get you into trouble." Sincérité écrasante dans les mots, il ne mentait pas lorsqu'il disait cela. Parce qu'il se savait capable de créer des potions pour venir apporter un peu de confort à l'un de ses élèves favoris.

C'est même pour l'aider qu'il venait se blesser manuellement, le sang s'écoulant déjà alors qu'il tendait le bras. Blessure ouverte, pas assez profonde pour être dangereuse, assez pour cependant prendre toutes les précautions possibles au moment de le soigner. La panique du jeune mizu pourrait le faire sourire s'il n'était pas si sérieux en cet instant, préférant observer avec attention chaque mouvement, chaque instant d'hésitation ou de concentration qu'il pouvait avoir. Léger frisson qui fait trembler sa peau quand il sent les doigts de Atlas sur son bras, peu habitué à la fraicheur des corps vivants lorsqu'il connaît principalement les corps n'ayant plus aucun souffle de vie. " — Focus, Atlas. Don't think about anything else but the wound in front of your eyes, okay ?" Et les yeux se posent sur la magie des yokai, observant le godai de l'élève s'exercer sur sa peau alors qu'il finit par sourire légèrement quand la blessure se referme au bout de quelques minutes. " — I know, but you got through it and I'm proud of you." La main vient tapoter doucement son bras alors qu'un " — good boy." quitte ses lèvres, fier du travail que son élève venait de faire. " — I'm sorry I didn't warn you, but your reaction would not have been spontaneous if I had warned you."

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— 25.01.2022 —

La plaie béante aux airs de peur-panique ne lui donne pas la nausée, habitué des corps mutilés que la vie a quitté. La plaie cependant rajoute un poids sur les épaules du porteur du monde, celles, déjà usées par les pressions accumulées et les crasses qu’on prétend ne pas voir. Mais il sait faire le vide dans son esprit, pour y arriver. il l’a déjà fait, non? Alors dans ses méandres, au-delà des voix qui lui disent qu’il n’est bon qu’à porter malheur, les volutes d’eau se referment autour du bras. Il ne lui faut que quelques minutes pour refermer la plaie, impressionnante mais bénigne, et expirer un profond soulagement. Les mots comme une récompense lui font monter le rouge aux joues un bref instant, yeux toujours focalisés sur l’endroit où la plaie se trouvait quelques secondes auparavant. “Thank you, sir.” toujours troublé par la vivacité de l’échange, et par son caractère imprévu, il hoche la tête. “I understand. But please don’t jump out of the hospital window next.” Une étincelle de confiance qu’il ne se connait pas revient à la charge, fierté non dissimulée face à un pouvoir qui avait tendance à lui échapper. “My godai has a tendency to be… Capricious. I sometimes wonder if this kind of magic was made for me but, you help. Thank you.” confiance presque aveugle donnée entre de mauvaises mains.

Enseignant tortionnaire qui se fichait de savoir si les autres étaient prêts à faire face aux conséquences de ses propres actes, il imposait sa blessure à Atlas sans même se demander si ce dernier allait savoir s'en sortir face à l'imprévisibilité des décisions du quarantenaire. Mais c'était justement ce que Lloyd désirait découvrir, voulant savoir si le mizu avait les capacités de résister à la pression qu'il lui imposait en l'obligeât à soigner sa blessure. Le laissant faire, bien que donnant quelques conseils, il prêtait attention à chacun des détails avant de le féliciter lorsque Atlas s'en sortit comme un chef. Fier de son élève, sans forcément le montrer, il souriait presque en l'entendant avant de lever les yeux au ciel. " — I'm sadistic, not suicidal." Tout de même amusé par sa réplique, il ne le montre pourtant pas avant de l'écouter " — This is my role, Atlas. To help you, to guide you, that's just what I have to do for you. But you're going to get through this and you're going to learn to use your power the right way, okay ?" Donnant des conseils sans prêter attention à lui, il s'éloignait un peu pour aller se rincer le bras avant de revenir vers lui. " — Stop not trusting yourself."

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— 25.01.2022 —

Sourire en demi-teinte lorsque son mentor leva les yeux au ciel. Il l’avait toujours considéré étrange, bien que fascinant, cette impression de ne jamais avoir peur de rien -ni de la douleur, ni de la mort. Là où Atlas était effrayé par tout ce que la vie avait d’imprévu. Un hochement de tête, presque ailleurs. « Yes, I hope so. » Pouvoirs capricieux sujets aux changements, la vie et la mort en combat perpétuel dans les veines, il pris une grande inspiration. La confiance était difficile à avoir, en lui plus encore, même si la dernière année, il lui arriva ça et là d’avoir quelques élans de courage. Prémices d’une révolution dans un esprit si conforme d’habitude, il se leva à son tour, pour laisser d’un sort de lévitation le corps encore allongé sur la table retourné dans son tiroir glacé. « I’m trying, sir. But I’ll make you and Mother proud, that you can be sure of. » Sourire obéissant peint sur les lèvres, c’est ce qu’il a toujours voulu faire : les choses bien. Mais les choses bien semblent changer de camp, ces derniers temps.

Enfant né dans un monde où la mort avait toujours été omniprésente, préparé à une guerre qu'il aurait peut-être pu mener à la victoire si sa mère n'avait pas voulu le protéger d'un monde qu'elle ne jugeait pas bon pour lui, le britannique avait toujours su que cela ne servait à rien d'avoir peur quand il suffisait simplement d'avoir le dessus sur tout le reste. Il espérait même que Atlas puisse un jour réfléchir ainsi, persuadé que cela aiderait ce dernier à enfin s'assumer et prendre part de tout ce qu'il pourrait faire s'il ne se fiait pas à ses propres peurs. " — You don't have to believe it, you have to be sure." Énième conseil dans le but de l'aider alors qu'il finit par laisser un léger sourire étirer ses lèvres quand le plus jeune parla de le rendre fier. " — Try to make yourself proud in the process. It's important to be proud of what you do." Même si ce n'était pas quelque chose dont on pouvait être fier, il s'en fichait. S'éloignant de quelques pas, il faisait venir à lui un second cadavre pour analyser le corps alors que sa voix s'élevait de nouveau. " — If you want to practice, don't hesitate to ask me or to use synthetic skins. I guess your godai should work on it even if it's not a person's skin." Réfléchissant tout en vérifiant le corps se trouvant sur la table réfrigérée, il se tournait enfin vers Atlas pour l'observer. " — But I advise you to practice on me, you will be in a real situation like that."