— NO OTHER HEART

Il ne croit en rien de tout ça, Yujin, ni en l’amour, ni au fil rouge du destin, ni à la destinée certaine de deux êtres dont les routes sont entremêlées. Ce n’est que fiction, attrape nigaud pour ces rêveurs du dimanche. Pourtant. Ce soir, il a envie d’y croire. Il se laisse bercer par les nuages, les harpes, les anges qui dansent presque au-dessus de leurs têtes, il s’y laisse tomber. Naïvement et par amour. Non, ce mot est trop grand, trop grand, mais à portée de main. L’alcool l'a porté un instant, sans pour autant en être la victime, il est pompette, ses yeux sont flous, fatigués par les paillettes qui les décorent et son corps supplie une pause, il peut tout de même continuer à puiser son énergie dans le fond de sa poitrine.

Il cherche alors l’être aimer, perdue en début de soirée, ou plutôt éviter quand la jalousie à commencer à frotter ses narines. Where have you been? large sourire sur ses lippes, amoureusement, quand il croise sa moitié. Ses mains glissent autour de sa taille pour l’extirper de son activité, et le colle avec tendresse contre lui. T’as beaucoup bu? Je t’ai manqué? Suite de question illogique mais elle est partie il y a bien longtemps de ça la logique.

Quand il s’abandonne à lui, il n’est que douceur à son égard.
La logique avait fichu le camp depuis bien longtemps, pour laisser place à ce je ne sais quoi qu’il ne pouvait expliquer. Sensation étrange qui brule dans sa poitrine, l'empêche parfois de respirée. Encore une fois ses doigts remettent en place une mèche, et dérive sur sa joue. Geste tendre dont personne d’autre n’a le droit (en règle générale). Ici, aucune règle ne s’applique à Naoyu, comme exempter de toute règle. Je pense que tu n'es pas en mesure de transplané ? Moi non plus. Est-ce que tu veux qu’on reste ici ? Une tente, rien que toi et moi? le requête est accompagnée de baiser de part et d’autre de ses joues.
Tendresse hisser au rang de roi, c'est lui qui est maître quand ils ne sont que tous les deux.
Yujin se veut affectueux, il se veut doux, loin du garçon qui peine à montrer ses sentiments, il avait soudainement envie de monter à Nao, que lui aussi pouvait être tout aussi solaire. (rien que pour lui, et personne d’autre)

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à mesure que la soirée s’allonge en éternité doucereuse, ses cheveux virent au rose-violet passionné, sans qu’il ne s’en aperçoive, sans que ça n’encombre ses pensées.

il s’amuse trop pour se préoccuper des apparences, nao, saute d’une paire de mains à une nouvelle à chaque changement de chanson avec un enthousiasme libéré de toute gêne - il se souvient vaguement, d’avoir croisé celles de son frère lorsque les basses rebondissaient contre les murs sans y trouver d’échappatoire, puis celles si douces de eiso, un peu plus tard, à défaut de retrouver celles tant désirées de son cavalier. deux femmes lui avaient tenu compagnie un temps, aussi, pendant que l’alcool s’écoulait dans ses veines et que son sourire restait coincé entre ses dents comme un morceau d’étoile encombrant - l’une d’elle possédait une chevelure dorée, il se rappelle, et la seconde des yeux qui semblaient s’émerveiller du monde.
nao a oublié leurs noms, au milieu du brouhaha et de cet entrelac de pensées qui fait bourdonner sa tête ; et il cherche yujin, à présent, qui s’est éclipsé sans un mot il y a déjà quelques heures ou minutes (il ne sait plus trop).

les mains qui se glissent contre sa taille le font presque sursauter, mais il se rassure quand son regard redécouvre le visage d’ange. il caresse ses bras, distraitement. hm, je sais plus trop, à droite et à gauche. là où on m’emmenait - i mostly danced and drank. mais je te cherchais, en vrai. il s’apprête à se frotter les yeux du dos de sa main, mais jiji l’en empêche pour sauver l'œuvre de rose. non juste un tout petit peu. répond-il ; mais ses joues sont si rouges et sa voix suffisamment onduleuse, alors le mensonge ne convainc probablement personne. il a l’air un peu trop ailleurs. bien sûr que tu m’as manqué. je voulais danser à nouveau avec toi mais t’as disparu. sa voix s'éteint sur la fin. nao est un peu déçu, en vérité. de ne pas l'avoir vu s'éclipser, de ne pas l'avoir empêché quand il aurait voulu l'avoir contre lui, à proximité. il a quelques regrets qui courent dans ses méninges, rien qui ne demeure trop longtemps - son esprit est trop anesthésié pour ça.

je pense que tu n’es pas en mesure de transplaner ? un bisou dans sa nuque, chasse la mauvaise humeur passagère ; le gamin ricane, un peu surpris d’obtenir autant d’attention tout à coup. peut-être parce que ça lui ressemble plus à lui qu’à yujin, comme attitude. hm, no sweetie. and i’m not even that good yet about apparition. un autre contre sa joue. et s’il rougit davantage il mettra ça sur le dos de l’alcool. moi non plus. est-ce que tu veux qu’on reste ici ? une tente, rien que toi et moi ? nao fait mine de réfléchir, zieute le reste des convives avant de se tourner vers lui - dépose ses mains sur ses épaules et l’observe, tendrement. ses yeux sont rose, couleur bonbon, alors qu’il se love dans ses bras. you seemed really clingy. did you drink so much that you can’t stop giving me kisses now ?

le tease est gratuit, un peu effronté. il ne sait pas ce qu’il cherche nao.

on peut dormir dedans tu penses ? j’en ai vu quelques-unes vers le jardin, on demande ou on s’en fiche, on squatte ?

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Caresse le long de la poitrine, avant d’emprisonner le cœur de l’enfant takano. yujin ne peut expliquer ce qu’il éprouve pour naoyu. Ça n’avait pas de mot, ça se ressentait. Comme une brise un matin d’été qui annonce le début des vacances, ou la chaleur d’une étreinte après une journée beaucoup trop lourde. Chaleur familière, mélanger à l’excitation d’un grand peut-être. nao était tout ce qu’il attendait, et plus encore.

Se toucher constant qu’il n’a avec personne d’autre. yujin déteste qu’on le touche, des mains baladeuse, ou des gestes trop intimes qu’il ne supporte pas. Baisse pourtant la barrière quand il s’agit de naoyu. Il pouvait tout faire, des mains sur la joue, des doigts enlacer, une tête poser affectueusement sur son épaule.
Romantique ou anodin, il avait juste l’impression que c’était naturel.

Et il s’y abandonne, ne se laisse pas le temps d’y réfléchir, soit le même mouvement que sa moitié à décréter. N’est-ce que pas une preuve d’amour que de se laisser tomber ? less ? or more ? kiss ? Chaque mot est accompagné d’un baiser, rire léger qui s’évade de ses lippes. i just missing you. minutes without you sound like an eternity. S'il pouvait, il aurait scellé ces mots avec un baiser, un vrai, sur la bouche. mais ce n’est pas yujin, il n’est pas aussi à l’aise. au lieu de ça il se détache doucement, pour zieuter l’histoire des tentes. does it sound weird if i told you i already book one? il grimace, ne veut pas sonner comme un pervers, stalker avec des intentions malsaine. loin de là, il aime juste anticiper le gamin, et connaissant naoyu et son esprit de fête, il sentait qu’ils allaient devoir dormir sur place, ou rentrer à deux sur une trottinette magique. no weird though, just thinking about sleeping on someone floor make me anxious. dit-il dans un rire.

I swear i wanna dance with you but i can’t. I can’t dance. murmure t-il, assez fort pour que le denki l’entendent, mais pas le reste de la fête. Il ne voulait pas avouez que c’étaient d’autres raisons qui l’avaient fait fuir, aussi parce qu’il avait honte de se montrer aussi jaloux. Désireux d’un moment à deux, rien que lui et le garçon sauvage, n’a jamais trouvé le courage de juste saisir le moment. But, Gaia teach me .. slow, so, maybe.. La fête commence à retomber, les couples s’évadent, peuvent être le moment parfait pour lui offrir son unique danse de ce soir. Il bombe le torse Yujin, pour se gonfler de courage. Alma n’aurait pas eu peur de le faire, elle aurait demandé à DJ de mettre plus fort et aurait accaparer la piste de danse en roulant son bassin au rythme de la musique. Yujin lui, peine à se dresser sur ses deux pieds.

Pourtant, il saisit la main de son partenaire, et glisse sur la piste de danse. Ses doigts attrapent ses hanches et il essaie de se maintenir droit, le plus possible (pour ne pas avoir l’air débile). Met ensuite en pratique les conseilles de son amie, un pas à gauche, un pas à droite, et on se laisse glisser au rythme de la musique. Tell me if i’m not good at it. mais il voulait essayer, pour lui, pour eux.

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chaque contact a l'apparence d'un rêve éveillé, et nao s'y fond les yeux fermés, sans appréhension aucune. la foule autour d'eux disparaît graduellement à la façon de grains de sable, comme s'ils n'étaient que deux depuis le début, plantés à côté de la piste - sans savoir si c'est le seul effet de la supernova qui endort ses veines ou la présence de yujin, de nouveau à ses côtés, qui émulsionne tous ses sens. less or more kisses ? - more, definitely. les baisers doucereux qui accompagnent ses mots en posséderaient presque certaines vertus, tant il y est addictif, ce soir. i know. c'est l'effet que je fais. la blague est peut-être de mauvais goût, lui donne l'air un peu aguicheur, un peu audacieux - il n'en montre rien pourtant, le visage tout-à-fait affable, saupoudré de paillettes qui ont coulé tout au long de la soirée sur ses joues, en cacheraient quasiment l'empourprement. does it sound weird if i told you i already book one? - oh, did you? l'apostrophe est lancée alors que ses bras entourent un peu plus sa nuque, ne la laissent pas s'échapper (pour rien au monde).

ses doigts caressent la naissance de ses mèches, ses yeux sont hypnotisés par les lumières qui s'accumulent au milieu de la piste de danse, imitent à la perfection le jeu de quelques lucioles multicolores. -one floor makes me anxious - yeah i see, sweetheart. il rattrape son attention, yujin, tandis que nao se rend tout juste compte qu'il s'en était déconnecté, impuissant face à un esprit qui divague trop facilement. i swear i wanna dance with you but i can’t. i can’t dance. une moue dubitative s'impose sur ses lèvres. everybody can dance what are you talking about. il suffit de se laisser aller, de faire comme si rien d'autre n'existait. naoyu a toujours été doué pour faire semblant. but gaia teach me… slow, so, maybe… - wanna show me? et pour seule réponse, yujin s'empare de sa main. il le sent plus libre nao, ce soir, plus brillant, moins enfermé dans les barreaux qu'il s'inflige continuellement. d'une joie merveilleuse et sans filtre, il rit un peu face à son entrain recouvré ; le suit sur la piste sans rechigner puis entoure à nouveau ses épaules d'une pression mirage. ses mains à lui s'accrochent à ses hanches.

tell me if i'm not good at it. son sourire s'élargit, et son corps se rapproche jusqu'à pouvoir glisser quelques mots à son oreille. i wouldn't, even if you were. la musique s'échappe des enceintes disposées ici et là, mais nao ne la perçoit plus qu'en fond sonore, tel un léger grésillement. tout ce qu'il regarde, tout ce qu'il ressent, n'existe plus qu'en frôlements indistincts. la sensation d'être partout et nulle part à la fois afflige ses mouvements, qui lui semblent tantôt incroyablement lents, tantôt ridiculement rapides. stop looking at your shoes, you won't walk on mine. look at me. enfin, il saisit son regard, où crépite un peu d'angoisse, un brin de soulagement, et il s'y ancre mieux qu'à tout le reste. what's on your mind, son yujin? i think you're really beautiful tonight.

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Dans la poursuite d’un avenir totalement calculé, ou chaque pierre ajouter à l’édifice a été sagement programmé, il y a celle de Naoyu Takano. Lui et ses grands yeux, son rire éclatant, ses joues roses. Cette transparence qu’il n’avait jamais vue ailleurs, sans gêne, sans honte, sans une once de peur ni dans sa voix, ni dans ses yeux. Et c’est cette pierre un peu bancale qui détruit tout sur son passage, empêchant le mur prédestiné à être droite : de travers. Pourtant ça ne dérange pas Yujin, loin de là. Son besoin constant de faire les choses droites, toujours programmé chaque activité à la minute avait été balayer par cette tempête de grand peut-être. Avec le denki, tout était possible. Des activités qu’il n’aurait jamais imaginé faire, un emploi du temps chambouler, tout comme une tornade, Nao emporter avec lui les peurs et les questions trop pesantes du Mizu, ne laissant que les souvenirs éclatant d’une décision prise à la dernière minute.

Il scrute alors son mur, de haut en bas. Ce mur dont il a passé une vie à bâtir. parfois il menace de tomber, mais sait très bien que ce ne sera pas le cas, pas tant que tout le poids repose sur la brique poser par le garçon aux sourires d’anges.

Is it weird ? I was just … planning. pour qu’on soit bien ? avait-il envie de rajouter, mais il n’en fait rien. il ne peut rien dire, il a passé la soirée à faire semblant de ne pas soucier de nao. boire un verre avec des gens qu’il ne connaît pas, pour finir par regarder kenma et hauru chahuté. faire semblant n’était pas son fort, on lit sur son visage comme un livre ouvert, il n’a rien avoir avec alma, loin de la demoiselle aux milles visages qui camoufle chaque émotion avec prudence, lui est transparent. son visage se crispe à l’idée de danser, mais il n’avait pas fait tous ces efforts pour rien. once again : I’m not a good dancer, but I can try… for you. le peu de courage qu’il porte dans son coeur avait fini par drainer le reste de son coeur, entraîne l’être aimer jusqu’au milieu de la piste. et comme si le monde entier était complice, musique romantique se lève à la minute exacte ou les deux corps se lient.

il est stressé, yujin, manque d’entraînement et se demande s'il ne devait pas étendre ses jambes et s’étirer le dos pour ne pas se claquer un truc débile. le visage amuser de son amant l’emporter au même rythme de la musique, il met alors en avant le peu de pas que Gaia lui avait appris. ses doigts avaient saisi la hanche de nao, et l’autre maintenait sa main à une hauteur acceptable. c’est ridicule d’être aussi stressé, pensait-il, combien de fois avait il déjà enfuit son visage entre la nuque et la naissance des cheveux du garçon ? une dizaine de fois, réveil aux aurores par un réveil qu’ils chassent tous les deux pour un extra sommeil. mh? ah oui, les yeux dans les yeux. il rougit, ça le fait rougir. sa voix, ses lèvres, le souffle qui accompagne chacune de ses phrases, son être entier est un motif pour rouvrir. how do i look away now that I have seen you? n’existe alors que leurs deux corps flottant l’un contre l’autre sous les néons ocre de la fête. is it true ? there here a lot of other boy tonight you know. pour ne pas dire qu’il se pensait inférieur à la majorité de ce bal. il ne dit rien, accepte le commentaire avec un sourire, et s’autorise même à venir frotter son nez contre le sien, comme réponse positive. you are the real angel here. rajoute t-il

things are so easy with you.. i can’t explain it, it’s just .. natural? et ça n’était jamais arrivé. Barrière trop facilement baissée pour lui et personne d’autre que lui. but you won’t remember all of this, you drunk too much. rajoute-t-il dans un rire. la danse arrive à sa fin, et yujin se détache pour faire tourner naoyu sur lui même, avant le clape final. Buț it’s fine, i’ll remember for two.

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tout est léger, dans le déluge de ses pensées ; comme un océan qu'on perçoit à l'horizon, lisse et calme. on le voit dans ses pupilles dilatées à la façon d'un vide démesuré, dans les notes que fait son sourire quand il résonne à travers la musique de la salle, tout à coup bourdonnante comme une ruche remplie d'abeilles. ça enivre davantage ses sens, peut-être plus qu'il ne veut bien l'admettre, nao - et c'est yujin qui le raccroche à la réalité, yujiin et ses merveilleux sourires, yujin et ses baisers par millier, dont il pourra jamais se lasser. l'inquiétude dissimulée de son absence s'évapore, à mesure que sa voix perce ses tympans de quelques mots doucereux, et il lui semble être en paix, à cet instant.

how do i look away now that i have seen you? - stop teasing me! l'aurore s'appose sur ses pommettes, et la tête part en arrière sous l'euphorie - la gravité s'est perdue y'a déjà quelques verres, et son exagération est retenue par yujin sans qu'il ne s'en aperçoive. il l'empêche de totalement vaciller, se retrouve toujours à le retenir, d'une façon ou d'une autre. is it true ? - it is. - there here a lot of other boy tonight you know. - it's true, but you're prettier than them. il insiste, gronde, d'une fausse colère décrédibilisée par un sourire discret, qu'il n'arrive plus à retenir face à lui depuis longtemps. mais l'affirmation ne souffre d'aucun doute, d'aucune d'hésitation ; yujin est beau, de ses mèches brunes aux reflets lumineux jusqu'au patchwork de cristaux ambrés que forme chacun de ses yeux, en passant par le simulacre de sa peau qui ferait jalouser n'importe quelle plage de sable infinie. les paupières de nao sourient au compliment retourné, et il dépose un baiser contre sa joue avant de l'attirer contre lui pour le reste de la danse - étreinte maladroite, défaite à la tornade que yujin lui fait faire, il ricane à plein cœur, avant de le pincer sans force - i didn't! i'll remember everything. you blushing, you dancing, you being all cute. definitely unforgettable, il ne lâche pas sa main, la garde contre la sienne, leurs doigts entremêlés, on va dans la tente ? je fatigue je crois.

et au hochement de tête de son partenaire, le duo quitte la piste. tout le long du trajet, naoyu balance leurs bras unis d'avant en arrière, guilleret à souhait, attrape un verre délaissé sur une table au passage, l'engloutit avant que yujin ne puisse émettre quelconque protestation (il l'entend bougonner d'avance : you already drank too much, nao!). le jardin des festivités se dévoile à eux et jiji prend les devants, parce que nao ne sait pas quelle tente est la leur, mais aussi parce qu'il s'émerveille devant chaque papillon, chaque arbuste fleuri, l'air un peu bête, comme un gamin. sa conscience s'est totalement dissipée quand ils dépassent le drap tendu, qui abrite une chambre improvisée - et la musique disparaît, silence total. les repères s'en vont aussi, et nao a besoin de se concentrer pour ne pas totalement sombrer, s'étale au sol une fois entré mais il a chaud, donc se redresse aussitôt. sa main vient chercher la fermeture de sa blouse qui l'étouffe, contre sa nuque - soupir las, il ne l'atteint pas. hey sweetheart? sa main en direction de yujin, en appel à l'aide ; help me please. can't get it. le morceau de ferraille glisse jusqu'à la moitié de son dos, et il se défait de son haut en un instant, ébouriffe ce qu'il reste de sa coiffure en un tas désordonné. thanks baby. il ne le laisse pas s'échapper - est encore suffisamment frais d'esprit pour saisir l'occasion de tirer le fils de l'eau contre lui, dépose une dizaine de baisers sur son visage une fois qu'il est allongé là, à ses côtés. you're so, so pretty. ses orbes le fixent, corps perché en hauteur à la force de ses coudes. la chaleur se mue en admiration silencieuse, et sans réfléchir, l'un de ses bras quitte son appui, juste assez pour permettre à son pouce de caresser la lisière de ses lèvres tant désirées.

puis son regard prend feu. can i kiss you again?

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i try my best for you, boy. fin sourire sur ses lippes, se laisse emporter par la danse. yujin n’est pas à l’aise avec la romance, encore moins quand elle est incontrôlée. il ne supporte pas ses joues écarlates, ses lèvres pincées, son coeur qui tambourine si fort qu’il menace de quitter sa poitrine. ces frissons violents qui parcours son épiderme, du haut de son crâne au bas de son dos, et chaque toucher de naoyu sonne ses alarmes internes. il aurait du fuir il y a bien des semaines, garçon rigide qui n’a jamais su s’ouvrir à qui que ce soit. l’aventure de ce grand peut-être avait animé son coeur, peut-être est-ce la faute de ses yeux couleurs noisette dont brilles deux énormes étoiles, ou son sourire si angélique qu’il en oublie presque ce qu’il était venu faire à la base. séduction sans vraiment l’être, il est salement tombé dans les vices qu’il redoute depuis des années. et si sur son île, on appellerait naoyu la sirène, d’avoir autant joué avec la ligne du désir, faire fondre le coeur des hommes dans la paume de sa main, enchaîner des âmes dans un sourire. yujin lui laisse le bénéfice du doute, nao n’est pas une sirène, il est… une étoile de mer, ou une méduse. rien de bien dangereux si on ne le sort pas de ses habitudes. si il avait envie de partir, il l’aurait fait, mais il n’a pas réagit, bien au contraire, il s’est laisser tomber dans les filets de la sirène. i’ll remember everything, too. plus que toi, avait-il envie de rajouter, c’est un beau menteur, demain matin, un mal de crâne lui attrapera le cerveau, et yujin sera obliger de lui raconter tout ce qui s’est passer en détail.

let’s take a break, then. si naoyu demande, alors naoyu obtient, ses souhaits seront toujours réalisé, si ils sont à la porter du magicien. il vole l’emplacement d’une tente, et décrète qu’il sera leur à présent. un sors rapide étend l’objet pour lui donner un fond, et y découvrir l’intérieur d’une presque chambre d’hotel. nao, stop drinking… il roule des yeux, pénible cet enfant ! et s’exécute au reste de sa demande. yujin n’était pas encore familier avec la nudité de leur duo, pourtant, il avait l’habitude de le voir torse-nu, ou couvert d’un simple drap, son coeur frappe toujours aussi fort dans sa poitrine à chaque fois qu’un bout de peau apparait. don’t move.. il râle, se défait lentement des bijoux qu’il pose à un endroit apparent, laisse à nao le reste de la tâche, mais ne se prive pas de déposer un baiser le long de sa nuque avant de le libéré. no, you are. the most beautifull boy i never seen in my life. à son tour, il retire ce qu’il a sur le dos, comparer au garçon de la foudre, il n’a pas grand-chose, et peine à montrer son corps fragile. don’t look at me like that… i’m shy. fin rire sur ses lippes, rejointe sa moitié, dans un geste lent. son visage est réceptionné par la douceur du garçon, et il ne peut s’empêcher de fondre dans un sourire. tu sais que ton existence suffit à combler la mienne ? tu sais que ton simple regard me comble de joie ? il ne répond pas à sa question, lui donne la réponse dans un baiser doux et tendre. corps qui recherche constamment le sien, dans une étreinte sucrée. c’est un peu leur manière de parler, non ? les tendresses au réveil, les câlineries en pleine nuit.

ses doigts agrippent ses hanches dans un geste lent, le tirent avec la même énergie contre lui, près de lui (si près qu’il peut entendre son coeur vibrer contre le sien). thank you.. for tonight. and the night before, and all the night we have. et ceux qu’on aura encore. il l’embrasse, encore, puis encore. ne cesse lui laisse pas un moment de répit, accable son visage de l’amour infini qu’il ressent pour lui. you smell beer… and… vanilla cream? dit-il dans un rire, amusé. et si il ne reste qu’un espace fin entre ses lèvres et les siennes, yujin prend un malin plaisir à l’inonder de ses caresses. quelques choses qu’il ne se laisser atteindre, plenitude qui ressemble à ce qu’on appelle amour. naoyu, i wanna tell you something on my mind since a moment now… i think… i think.. me.. I.. yujin, I… are you sleeping? petit soupire, mais grand soulagement, la déclaration sera remise à plus tard.

il lâche un rire léger, à peine audible et laisse son corps basculer sur le dos, laissant à l’enfant assez de place pour se lover contre son corps. je t’aime, je t’aime, je t’aime, naoyu et j’espère que tu m’aimes aussi.

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