are you free ? (kali)

soirée divine,
sous les orchestres symphoniques.
ô karma en bon cavalier quand lui aurait voulu simplement disparaitre. à ne pas savoir pourquoi il avait foulé cet endroit, se questionnant sur les raisons de sa présence en ces lieux. i don't belong here n'avait cessé de s'ancrer dans sa tête fracassée, quand bien même les confiances inexistantes étaient venues scintiller sur son épiderme. il n'avait pas eu peur de se laisser voir tel qu'il est, qu'on vienne à le juger. il voulait simplement faire l'effort, pour skylar, princesse des nuitées, ô le coeur aurait pu s'envoler s'il n'était pas aussi fragilisé. il avait laissé le corps se perdre contre le buffet, à soupirer quand les liquides brûlaient les lippes, quand les sucreries s'empresser sur la langue. il avait fini par s'excuser auprès de sa cavalière ;
comme un besoin de prendre l'air,
respirer à nouveau — organe fissuré.
il avait eu l'impression de retenir son souffle tout au long de cette soirée. à en observer dans les lointains les calamités s'esquissant. lui tentant de ne pas se mêler à ces autres, peur tressaillante sur le creux des entrailles. il en avait entrevu visage familier, à vouloir s'en rassurer. mais même les plus grandes magies n'étaient pas assez puissantes pour en apaiser les démons voraces.
quand il avait fini par se diriger vers la sortie,
fil rouge toujours accroché à son doigt,
il n'essayait pas de comprendre,
ne voulait pas en résoudre les mystères.
quand entre ses doigts la nourriture s'évapora, à reconnaitre les sonorités de cette voix doucereuse pourtant mordante. à en laisser rire s'échapper, s'asseyant à ses côtés. épaule cognant la sienne pour en forcer collision des regards.
— ici et là
comme un soupire voilé
— je suivais skylar la plupart du temps. j'étais là juste pour lui faire plaisir
à tenter de se convaincre qu'il n'avait pas voulu changer. non, dans la finalité, ce monde n'était pas fait pour lui. à laisser les onyx détaillés lili, comme s'il venait en examiner les caprices orchestrés.
— et toi alors ? qu'est-ce qui t'es arrivée
d'un geste de la tête, à pointer les dégâts matériels. peut-être que l'histoire l'en amuserait, peut-être qu'il en deviendrait triste. mais au moins elle était là, faites de chair et d'os. loin de ces fresques de fumée qui s'étiolaient quand elle n'arrivait plus à se contrôler.

et si les âmes dansaient,
si les coeurs palpitaient,
lui n'était qu'amas de cendres.
à venir en ternir les ambiances — méandres.
alors peut-être que la fuite s'en révélait seule solution, à tenter de tout transformer. c'est plus simple de cette façon, à prétendre que le corps n'a jamais foulé ce sol. à faire croire à ces autres, qu'il n'avait pas mal sous la cage thoracique. everything's fine quand il laissait les lippes susurraient tant de mensonges éhontés. ô karma aimerait tant, avouer ses souffrances, parler sans crainte de ce qui pèse sur cet organe malheureux. mais comment pouvait-il laisser entendre sa voix si fine. silence venant l'envahir quand il finissait par s'en aller. personne ne remarquerait son absence, personne ne viendrait à ce questionner ; où est passé l'homme de métal.
et peut-être que c'était mieux ainsi,
à rejoindre ses côtés, s'entourer de son aura.
halo de lumière se dispersant jusqu'à lui, fin sourire.
karma la laisserait pester, jusqu'à en sentir les onyx se teindre de cette obscurité qu'il ne connaissait que trop bien. à force, il avait fini par en saisir chacune de ses subtilités. angoisse éternelle, émoi éphémère. il ne s'en vantait pas de tout savoir, quand certains secrets demeuraient. mais il y avait ce paradoxe, où lui restait unique demeurant.
— que ferais-je pas pour elle, je sais
lui même en rigolait, se trouvant bien trop idiot. do they call this love ? quand tout est prêt à s'effondrer.
lui n'en savait rien,
ne connaissait pas ce sentiment.
est-ce qu'il devait planer, être submergé.
ô, l'amour était encore un mystère dans son univers.
mais karma ça lui importait guère, car son attention était portée sur la belle. lilijana et les folies démesurées. lui étrangement, aimait ça. à se dire qu'elle ne cessait de le surprendre, quand lui apprenait encore à s'acclimater.
— oh je vois
de ce sourire peint, main venant saisir la sienne
— ne t'énerve pas contre ta baguette. elle ne fait que suivre tes émotions, tu sais. la casser en deux ne servirait à rien.
quand lui n'y connaissait rien à ses magies. la sienne était parfois capricieuse, souvent c'était lui qui manquait de puissance, de confiance. alors il essayait d'être doux, à venir la rassurer. quand lui n'était que boulet accroché aux chevilles.
— et pour ta robe, c'est vrai que c'était pas vraiment cool de la part de celui qui t'as fais ça. mais presque sur qu'un petit coup de baguette et ça partira tout seul
à en trouver mots justes, quand sur le bout de la langue, l'amertume s'était déjà installée. à observer son doigt, fil rouge s'y étant glissé. karma releva le sien d'un simple soupir frôlant ses lippes.
— hm moi aussi j'en ai un. mais je sais pas vraiment ce que ça veut dire
car qu'elle était la réelle définition d'une âme-soeur. lui n'en connaissait que celle trouvait dans les livres. à se dire que deux âmes jumelles s'étaient liées, séparées au début de ce monde avant de se retrouver pour combler chaque parcelle manquante. mais lui n'avait jamais eu connaissance de ce vide ;
sauf quand elle est partie,
le laissant aux emprises des vilains.
à se demander, si elle demeurait encore entre ces lieux.
— te prend pas la tête pour ça, c'est qu'une légende. je suppose qu'il y a différents moyens de trouver ce soit-disant âme-soeur. et puis, qui sait, peut-être que c'est moi, le détenteur de ton fil
à sourire pleinement,
chaleur s'enveloppant quand il la pris dans le creux de ses bras. à laisser la brise venir les accueillir. peut-être que l'amour ne résidait pas que dans les passions enflammées. peut-être qu'il était simple symbole de ces amitiés enchantées.

et de ces instants suspendus,
au-dessus du vide qui domine,
il ne sait plus si la lutte est constante ou si elle s'est stoppée dans sa folle ronde. à tenter de ne pas l'asphyxier, car il a besoin de respirer karma. de laisser l'air s'insuffler dans les poumons, à venir les gorger pour qu'il n'implose de ce manque significatif. et lui se demande, si le monde est comme lui, si l'univers est orné de dorure fortuite ou s'il vit très bien sans en inspirer les délectations.
karma c'est les questions en attente,
à n'avoir jamais su trouver les réponses,
à constamment attendre qu'elles arrivent à lui.
à laisser le monde continuer de tourner, quand lui ne sait même pas valser. temps comme arrêté pourtant, quand les onyx se perdent sur la silhouette, à laisser le sourire s'esquisser vainement. quand les couleurs rosées peignent le creux de ses joues, maquillage qui ne peut plus rien camoufler. lili sait tout. à en deviner chaque jointure, même les recoins assombris.
— vraiment ?
quand le rire amer se glisse entre les lippes, à se complaire dans cette façon de faire. karma n'est que marionnette où les fils se tendent entre les phalanges princières.
— peut-être. ça change pas de d'habitude en soit
lui-même convaincu de n'être que fardeau, poids qui s'impose quand il devrait simplement disparaitre. à pourtant ne pas vouloir l'abandonner, c'est elle la première qui compte. à ne pas vouloir la voir s'évaporer, poussière éclatée en des milliers d'étoiles. et que ferait-il, si lui venait à s'en aller. loin de cette terre, loin de ces étreintes dont lui seul avait le secret. comme si elle savait comment s'apaiser, quand les bras et les mains s'entremêler. à s'aimer quelque peu, quand les déchirures grondaient dans le fond des entrailles.
à pourtant en dessiner les au revoir,
seront-ils un jour séparer par ces autres,
qui s'esquissent dans les schémas flous — rouge vif.
lui n'en comprend pas les significations, à ne pas vouloir savoir.
c'est un conte fait pour les enfants, à laisser percevoir qu'un jour, ils rencontreront la bonne personne. celle pour faire rêver. celle pour faire voyager. karma n'attend rien de tout ça, malgré ce fil pendant à son doigt. à la laisser faire quand elle l'observe, à lui aussi se demander ; qui voudrait bien de lui.
à la sentir s'agripper,
comme une complainte
faite en silence — ne pars pas.
mais où pourrait-il bien aller, quand il n'y a qu'à ses côtés, qu'il est certain de ne rien avoir à cacher. si ce n'est ces galaxies recouvrant la chair, lui qui ne souhaitait pas la voir se teindre colère. surement qu'un jour, il lui avouerait. tout ce que le coeur concède.
— je sais pas. une âme-soeur doit-elle forcément être celle dont on tombe amoureux ? ne peut-elle pas simplement être, celle qui nous complète au mieux ?
quand lui n'était qu'une coquille vide,
à chercher comment la remplir — constance ;
il n'y avait qu'elle pour en apaiser les tourmentes.
quand son frère n'était pas dans le paysage, lili était cette étoile guidant son chemin. c'était pour eux, qu'il était encore là. à se maintenir à la surface de l'eau, peur profonde d'être avalé par les fonds.
— pas vraiment. les contes sont des histoires censées faire rêver. transporter dans un tout autre monde, loin des souffrances du quotidien. je suppose que les âmes-soeurs ne sont qu'une illusion pour apaiser nos coeur. après tout, c'est plaisant, de savoir que quelque part, se trouve une autre moitié de nous
à venir combler chaque trou,
à venir effacer chaque cicatrice.
lui voulait s'imaginer, qu'un jour, il retrouverait cette sensation de plénitude. à ne plus se résoudre à ces désolations permanentes. il voudrait tant y croire karma, qu'au dehors se trouve cette personne qui viendra panser les plaies béantes. pourtant, il ne soupire qu'aux pensées acides. amertume suintante sur la langue.
— je saurais pas réellement te dire. mais c'est surement agréable, non ?
à venir rire aux paroles de son amie, à tenter d'en gommer les atrocités glissaient dans son esprit saint. lui qui ne croyait en rien. il se délecter des palabres comme un enfant. à laisser sonorité gronder dans les airs.
— hm miam, bon appétit
quand il pensait aux sucreries encore présentes dans ses doigts. à les mettre sur le côté et les relâcher. peut-être qu'il n'avait plus réelle envie de toucher à tout cela.
quand il reporte son attention sur elle,
à venir capturer entre ses doigts son nez,
à laisser les phalanges dessinaient ses traits.
— moi, mettre ma langue dans la bouche de quelqu'un ? tu m'as bien regardé lili. fais pas comme si j'étais capable de ça.
à n'avoir jamais touché personne, à n'avoir jamais effleuré l'idée de laisser les corps valser dans les luxures.
karma était pur,
d'un cristal blanc.

et s'il fallait s'envoler,
alors il s'assurait qu'elle le maintienne sur terre,
à en agripper la cheville pour qu'il ne s'évade pas trop loin.
lili comme muse d'un autre monde. à laisser les onyx la dessiner dans la nuit. quand les reflets célestes s'éparpillaient sur sa chair. elle était belle, lili. d'un aura presque magnétique, de cette lumière tombant comme un halo sur sa peau dorée. il trouvait ça agréable à contempler, comme une sculpture faites par les divins. elle était magique, lili. un peu vorace dans les mots tranchants, certainement captive dans les pensées égrainées. mais karma aimait ça, aussi étrange que cela pouvait paraitre.
il rigolait aux propos violents,
à laisser les sonorités s'étioler.
lui n'en avait bien que faire, qu'on le réduise à néant.
— ah pardon, ne sois pas vexée comme ça
quand lui s'en moquait ouvertement. on pouvait venir le souiller, le trainer dans la boue. il avait fini par s'y habituer. à ne jamais se révolter, laisser les coups pleuvoir en bombe sur l'épiderme. saccage dévastateur. que restait-il de celui qu'il fut autrefois, quand le corps n'était pas qu'un amas de métal acide.
— désolé
d'un simple souffle porté,
il ne voulait pas la blesser elle.
quand c'était lui qu'il abattait d'un unique coup.

pourtant il n'y pensait jamais,
ayant tant de fois rebroussé chemin.
c'est la mort qu'il voulait rejoindre, attraper de ses doigts mécaniques, à venir l'en saisir dans toute sa superbe. take me with you là où le monde ne pleure plus, là où les chairs ne brûlent plus. là où le soleil viendrait réchauffer sa peau et faire fondre le titane. karma voulait se délester de cette enveloppe charnelle, à n'être plus qu'une âme errante.
quand il en racontait les légendes,
à se demander où se trouvait son autre moitié,
seconde partie de lui-même — lui ressemblerait-elle.
— je sais pas réellement
à en laisser soupir s'échapper, lui n'y connaissait rien. à ne pas vouloir en affronter les réalités. ce fil devait certainement se tromper, personne ne viendrait le compléter.
— si c'est le cas, alors je te choisis toi
quand sourire perle sur les pulpeuses, quand les phalanges se resserrent un peu plus dans l'étreinte. il ne voudrait personne d'autre qu'elle pour en apporter apaisement à ce coeur chambranlant. à se dire que le choix du coeur était premier sur celui de la raison. quand pourtant tout semblait sonner faux ; voudrait-elle de lui comme compagnon de toute une vie. s'il devait s'accorder à merveille à ses humeurs chaotiques.
karma était prêt à ce sacrifice,
pour en voir simple croissant de lune,
pour en entendre coeur s'alléger doucement.

et qu'importe si tout cela n'était que chimère,
il prendrait soin d'elle, bravant vents et tempêtes,
à ne jamais lâcher sa main, à ne pas l'abandonner.
à tenter d'en maitriser les conséquences de chaque parole. à la sentir quelque peu s'évaporer sans jamais s'en changer en fumée. karma jouait ses cartes d'une manière théâtrale, à la laisser deviner que les songes n'étaient parfois que création des esprits endormis. tout ne rejoignait pas la factualité du monde.
— ça l'est surement, oui
que lui-même en craignait ce qu'il en découvrirait,
quand les vérités tomberaient, quand les pansements s'arracheraient.
sera-t-elle toujours là, pour le maintenir éveillé, quand les cauchemars l'emporteront. sera-t-elle toujours là, si un jour, ce fil à son doigt, devient réalité bancale. karma en cache les frayeurs souveraines, il ne dit rien quand simplement il sourit, quand il laisse les chaleurs se diffusaient un peu plus. alors que les palabres valsent dans les airs, lui comme miroir de ces rires glacials.
— oh ça va, tu sens encore bon le sucre
quand il venait en taquiner les inepties. lui portant à bout de bras ces idées délectables. elle était douce, lili. comme une fleur de rosée, un peu triste mais si jolie. quand les contacts le font laisser éclater tintement, à sentir son nez frôler sa joue. et c'est les iris qui scintillent, de ces constellations magnifiques.
— ah lili, je vais être tout collant moi aussi
quand il en prétendait pester contre elle, alors que les joies brûlaient dans les entrailles. c'était ainsi qu'il voulait être pour toute la vie. heureux et apaisé. loin des tourmentes saccagées.
— dis pas des bêtises.
à laisser soupir venir franchir le pas des lèvres à nouveau.
— tu sais que je suis pas du genre à tomber amoureux facilement. et puis, c'est pas réellement pour moi. l'amour
quand il en observe cette main qui n'a plus rien d'humaine. quand il laisse le coeur s'étreindre soudainement. il n'avouera pas, que parfois il voudrait, pouvoir aimer sans en être apeuré. mais l'organe est trop insolent pour se laisser perdre dans ces magies-là. à se dire que la bonne personne n'existe pas.

alors il l'observe elle,
dans ces empyrées célestes.
quand le corps se lève et que les paroles chantent,
karma feint un rictus quand il secoue la tête — i can't dance qu'il voudrait pouvoir lui souffler. pourtant il a fait tant d'efforts ce soir, alors il pouvait bien lui accorder cette valse sous les étoiles. à la rejoindre, quand ses mains se glissent sur sa peau. une dans la sienne, l'autre maintenant sa taille.
— tu sais que je suis mauvais danseur
quand il laisse les pas se faire tout seul. à compter dans sa tête. un. deux. trois. alors que les silhouettes tournent, à venir bouillonner dans les airs. lui créé cette mélodie dans les pensées, à en imaginer cadence doucereuse pour la mener.
— tu me promets de pas t'évaporer ?
d'un simple regard porté sur elle, à entrer en collision avec ses prunelles. noyade soudaine quand il se laisse tomber dedans. à en esquisser sourire sincère.
et peut-être qu'il n'a pas besoin d'amour, karma.
car ce qu'il a trouvé en elle, vaut tous les trésors du monde.

remonter le temps,
effacer les traces des souffrances,
oublier les amas de cendres agglutinés.
parfois karma aimerait en être capable, d'avoir ce pouvoir pourtant si effrayant. effet papillon infaillible, s'il venait à retracer les contours de l'univers. à se dire qu'il ne les auraient pas connu eux ; ces visages qui chaque jour, engrave sur sa chair des bonheurs sans pareils.
karma n'est pas égoïste,
au point d'en délaisser ces liens qui le retiennent.
quand il la sent pester contre lui, à venir en faire ravage dans les palabres. ô karma sait qu'elle n'aime pas ça, quand les mots sont comme des poignards. lame qui s'enfonce dans le derme.
— ne m'en veut pas
simplement délivré, quand lui voudrait apprendre à en connaître les façons de s'aimer. tell me, how does it work car lui n'en connait que les haines singulières. à ne pas avoir peur d'en laisser la peau devenir terrain de bataille. c'est que la plus grande se mène dans son esprit torturé. à vouloir tirer des traits sur le passé, à ne plus rien exprimer; quand il en garde renfermé, les affres qui l'ont mené à être ainsi. nobody needs to know ce secret émaillé.

papillon de lumière,
elle brille dans le noir,
divine symphonie qui se livre entre les palabres.
elle est son tout, et qu'importe si les divins n'ont pas fait d'elle son âme-soeur. lui la prend telle qu'elle est. de ses qualités qu'elle tente de ne pas montrer, à ses défauts qu'il a fini par connaitre sur le bout des doigts. quand s'en glisse les sourires, à en comprendre bien plus que ce que les mots ne savent exprimer. il n'y a pas besoin de dire tout haut, ce que le coeur ressent sous la cage thoracique. lui la connait, ça lui suffit.
il ne veut pas la voir s'évaporer.
pas ce soir entre ses bras doucereux.
loin des amours qu'ils fuient tous les deux.
à ne pas avoir honte d'être lui-même, quand le titane est plus visible qu'à l'habitude. il voulait être un peu lui ce soir, sans les illusions factices qu'il montre chaque jour. il avait ce besoin de croire qu'il pouvait prendre confiance. pourtant les regards n'ont semblé qu'être jugement dernier. don't look at me, i know i'm ugly à se dire que la fuite était l'ultime solution.
— quelles bêtises même
des soupirs aux lamentations,
il n'y avait qu'un pont pour l'en rejoindre.
karma comme erreur de la nature — monstre.
même sa main dans la sienne, n'aide pas à retirer les pensées nécrosées.
— tu sais que je peux pas lili. tu m'en demandes beaucoup trop cette fois
quand il essaye de ne pas tuer les étoiles, quand il ne veut pas la rendre triste. la voir disparaitre. il laisse un énième soupir s'échapper, quand il en resserre la pression sur ses doigts quelque peu gelés.
— je suis désolé. j'aurais pas du dire ça
car c'est lui qui pliera genoux en premier,
don't leave, don't go. just stay right by my side à vouloir toujours un peu plus l'aimer, à n'avoir peur que du moment où elle ne sera plus là pour le rassurer.
pourtant il en oublie vite les tourmentes,
à en balayer les gangrènes qui empestent.
quand les rires teintent les airs, quand leur bonheur ne fait que croitre un peu plus. karma sait qu'en cet instant, il n'a besoin de rien. juste d'elle. de cette poudre rosée qui s'esquisse sur ses joues qu'il ne tente même pas de cacher. à quoi bon, la chaleur n'est que familière, quand il en ressent l'affection dans les étreintes.

à se laisser porter par l'instant,
quand danser lui est quémandé.
à pourtant ne pas en entrevoir hésitation,
accepter sans concession — nuage perlé d'étoiles.
elle est encore plus belle, quand le corps s'en rapproche. quand les mains frôlent les courbes et que les sourires se peignent. il sait que les émotions sont décuplés en ce moment précieux. quand il la sent lui échapper quelque peu. à faire mine de ne pas être affectée, quand les rires s'ébranlent, quand elle laisse moquerie se perdre sur les lippes.
karma sait,
qu'elle s'envole.
pourtant il ne peut pas la ramener,
il n'a pas les moyens pour calmer les ardeurs.
elle finira par s'étioler un peu plus s'il parle davantage.
alors il hoche simplement la tête, sans en quitter ses onyx. à se laisser emporter quand mélodie siffle dans les tympans. il sourit bêtement comme si le signal avait été fait pour eux — peut-être les a-t-on aperçu près à déployer leurs ailes.
alors il l'embarque,
dans ces valses gracieuses,
à maintenir fermement le contact,
quand il en resserre l'étreinte, main glissant dans son dos, dans sa chevelure,
à la rapprocher un peu plus quand sa tête se dépose contre son torse. peut-être en entend t-elle les battements de son coeur. ceux qui signifient qu'il est encore bien en vie. ceux qui ne savent pas à quelle allure danser. lent. rapide. lent. rapide. c'est comme une vague qui déferle quand les iris se mouillent de perles nacrées.
et il ne sait pas karma,
si l'instant est propice à vouloir croire un peu,
que dans une autre réalité — ça aurait été eux, à s'aimer à l'infini.