heart of gold (misun)

heart of gold

Blanc est la couleur de prédisposition, la couleur choisie par la fille solaire, celle  dont il vaut mieux rester à l'écart. Elle a laissé tomber le mystère Lili. Si elle la voit de loin, c'est qu'elle déteste tout ce qui se grouille à l'intérieur d'elle. C'est aussi que pour même ceux qu'elle aime profondément elle ne connait que les coups de couteau. Pour une seule fois, elle avait envie de protéger une âme parmi tant d'autres. Et je le sais que tu es forte, mais je suis terrible. Donc elle enclenche la même routine singulière, traînant jusqu'au pavillon dont elle n'a pas l'habitude de trainer. Les papillons d'origami volant autour d'elle. Ça apaise, un instant, même si la tête est pleine, les doigts arrivent encore à être délicats sur le papier fragile, elle ignore comment c'est possible. La musique fait écho contre les murs. Elle arrête un instant, se laisse bercer, comme si chaque note pouvait imprimer sa chaire. Les prunelles qui se voilent. Douce ballerine dans sa tête, incapable de rester sur ses pieds convenablement passants ses journées dans la salle des miroirs pour imiter la soeur autrefois aimée. Les pas feutrés continuent finalement d'avancer jusqu'à rentrer dans la salle. Une étape supplémentaire, plus loin que la porte. Une manière d'observer son visage plus facilement qu'entre l'entrebâillement filtré d'une lumière mauvaise. Mais tu sais que je resterai à l'écart. Alors elle s'assoie à même le sol, en reclus, arrêtant les papiers volants.

heart of gold

les doigts qui courent sur le clavier, divaguant entre les touches. une blanche. deux blanches. une noire qui vient interrompre la suite et agrémenter la douce mélodie qui s'échappe du coffre de l'instrument. parfois elle s'arrête, attrape son crayon et note les nouvelles notes, les nouveaux changements opérés à la musique qu'elle fait évoluer de jour en jour sous les heures de travail. encore du temps qu'elle passe à composer pour proposer au groupe autant que pour elle et son simple plaisir. passion salvatrice qui l'anime chaque jour un peu plus que la veille et dans laquelle elle se plait et s'identifie parfaitement. plongeant la salle sous les notes mélodieuses, pour des instants de concert improvisé pour les oreilles curieuses ou simplement passante. et tout le monde savait qui se cachait sous les musiques qui se faisaient entendre de derrière la porte à demi close, mais cette fois-ci elle ne se suffisait pas à rester sans public réel caché derrière elle. quelques regards tournés vers la porte entre deux notes, à l'affut de la moindre arrivée et apparition de la silhouette tant attendue. celle qui l'écoutait seulement de loin, oreille tendue et attentive à ces mélodies qu'elle créait, toujours présente par message, mais jamais leurs regards ne se croisaient, il n'y avait que leurs mots. mais elle sentait que cette journée était particulière, annoncée sous les signes du défi qu'elle lui avait délicieusement lancé la veille dans un bel espoir de la voir apparaître à ses côtés. et comme si sa parole avait été entendue, la porte derrière elle grinçait légèrement, prouvant qu'on l'ouvrait et la refermait, laissant une nouvelle présence se faire sentir entre les murs. you finally came .. qui se faisait entendre alors que les dernières notes résonnaient dans le coffre du piano. se retournant doucement, fin sourire solaire qui étirait ses lèvres. and all in white, that was the question then

heart of gold

Et qu'est-ce que sera la suite quand elle réalisera qu'elle est enfin venue pour une fois ? Elles ont valsé si longtemps de loin. À se croiser dans les couloirs, s'observer tant et aussi longtemps qu'elle ne s'approchait pas et ne s'offrir que les contacts par écrans interposés, pour quelques messages aussi mystérieux les uns que les autres. C'est qu'elle déteste un peu cette sensation et elle l'adore à la fois. C'est nouveau, comme toutes les premières expériences qu'elle offre. Elle aimerait que le piano ne s'arrête jamais, ainsi elle n'aurait pas à poser des mots et elle pourrait fuir pendant qu'il est encore temps. Elle ira valser avec les corps au bar de cet autre monde. Elle ira liker des profils sur elixir en attendant pour une simple nuit pour ne pas faire face à une moindre obsession. Mais à peine elle avait frôlé les lattes de bois, sa voix d'ange s'élève dans la pièce et Lili se tend comme un pique. Le secret bien saisi, elle étonne, reconnaissant le blanc qu'elle a choisi pour ses formes, Misun perspicace en tout point. C'est un jeu de regards qui s'amorce, à chercher la bonne chose à faire, la langue de vipère qui pourrait claquer à tout moment. Bien observer. qu'elle relâche enfin, doucement, restant à l'écart. Ainsi, aux deux coins de la pièce, elles sont encore dans leur propre univers, bloquer par une force imaginaire. C'est que Lilijana a envie d'imaginer pour se rassurer elle-même. Continue à jouer. Une ordre qui tinte. Elle ne veut rien d'autre. Elle peut l'observer sur chaque geste. Elle veut éviter son regard sur elle. Ça donne le vertige par moment, c'est agressant et doux à la fois.

heart of gold

ses lèvres se courbent dans une légère risette alors que son regard se pose sur elle, analysant sa posture, sa tenue dont elle avait été la décisionnaire sur la couleur flamboyante qui l'habillait. cette nuance immaculée l'illuminait un peu plus, la faisant briller sous ses iris observateurs. elle était venue, avait enfin franchi la porte de la salle pour se montrer sous un nouveau jour. les demandes avaient été nombreuses, déçue de ne jamais la voir apparaître derrière elle quand elle venait à terminer un morceau, mais l'espoir toujours présent de parvenir à l'attirer un peu plus proche. de faire avancer ses pas jusqu'à elle. de la faire sortir de sa cachette tout simplement. it's not hard you know !? usually i'm alone, now i'm in good company. sa voix se faisait légère, les mots effleurant ses lippes pour mieux s'échapper et la complimenter. ses paroles se faisaient naturellement, sans besoin de trop réfléchir aux premiers abords aux bons mots qu'elles utilisait. la simplicité semblait être le maitre mot de la situation, au moins de son côté, ignorante des pensées qui pouvaient venir remplir l'esprit de la jeune femme. tout semblait à ses yeux aussi facile que les messages qu'elles avaient l'habitude d'échanger, sans fioriture ni rien, juste elles dans leur plus simple apparat, l'une en face de l'autre comme une délivrance à tant de temps passé à distance plus que raisonnable. is that on order ? léger rire qui se faisait entendre face à l'ordre qu'elle lui avait donné. restant néanmoins quelques secondes supplémentaires à l'observer avant de hocher la tête et de lui tourner à nouveau le dos. le corps droit et les mains qui viennent se poser à nouveau sur les touches du piano. les caressant de leurs passages furtifs et nombreux, elle laissait le son frapper les cordes cachées et se créer dans le coffre pour emplir à nouveau la pièce de la douce mélodie. juste pour elle, elle reprenait les chemins du passé pour jouer ce premier morceau qu'elle avait appris dans le simple but de voir un sourire apparaître sur le visage de quelqu'un : sa mère. mais aujourd'hui elle voulait que ce soit elle, qui sourit, même faiblement, quand elle viendrait à se retourner, lui faisant à nouveau face. i'm happy to finally see you here. qui brisait le silence qui commençait à s'installer à la fin du morceau.

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Elle est d'une beauté sans précédent, par son coeur si pur et la gentillesse qu'elle peut donner, toute la délicatesse, tout ce que Lili ne trouve pas en elle, bien qu'elle en soit désespérée par moment. Elle apprend, mais elle trébuche bien plus rapidement que tout le reste. Et elle aime les compliments Misun, pour tous ceux que Lilijana ne peut donner. Mais si tu savais comme elle te trouve belle, magnifique. Elle craque en secret, ce cliché d'être dans le lit, sous le drap et observer ses photos en silence, le rouge aux joues, incapable de s'assumer, sentant même parfois des papillons. C'est con et futile, ça démange aux mauvais endroits et l'égo est terrible, car il n'avouera jamais, même aux autres les plus précieux. Bonne compagnie... qu'elle souffle, le sarcasme aux lèvres. Il n'y a que toi pour me trouver de bonne compagnie. Elle ne se fait pas prier sous l'ordre retournant contre les touches du piano. Quand elle a le dos tourné, elle peut en profiter, pour sourire légèrement, pour flotter un peu en secret. Quand elle ne regarde pas, elle peut admirer son dos et sa chevelure en cascade, ses mains qu'elle peut apercevoir quand elle voyage sur l'extrémité du piano. Mais tout se termine toujours trop rapidement, ça s'arrête d'un coup, elle brise le silence, lui rappelant qu'elle est heureuse de la voir dans cette pièce vide à l'acoustique parfaite. Profite, j'ai hésité à venir. Tu es même chanceuse que je n'ai pas changé d'idée. Puis, elle se relève sur ses jambes, s'approche, soutenant ses opales, la chargeant presque comme un fauve, avant de s’asseoir à côté d'elle. Contact inespéré, le besoin tactile qui refait surface sans doute, elle pousse sur une touche. Tu me montres ? Qu'elle demande, le sommet de glace toujours bien dressé dans la voix, mais leurs cuisses se touchant un peu. Tu ne me feras pas craquer Misun.

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Léger compliment qui se dessine et se fait entendre naturellement. Sa voix est douce et enjouée, heureuse de la voir enfin à ses côtés, de l’autre côté de cette porte, lui tenant compagnie dans cette salle qu’elle avait tant évité. C’était presque à se demander si elle savait réellement où elle se trouvait, si, comme certain, elle passait devant sans réellement savoir ce qui était enfermé dans la musique. Ignorante des montages d’instruments qui habillait chaque recoin, des musiques que les murs avaient absorbés chacune leur tour. C’était comme si elle n’avait fait que se tenir loin, l’oreille malgré tout tendu pour capter la moindre note qui viendrait faire vibrer le coffre du piano, témoignant de la présence de la musicienne, éclat solaire qui se cachait toujours sur son siège et qui attendait, patiemment, le jour où elle daignerait enfin se montrer. Et le joue sonnait aujourd’hui, dessinant sur son visage un sourire radieux que de la voir face à elle. tu l’es. qu’elle venait appuyer ses propres paroles. Habituelle des heures de musique en solitaire, un brin de compagnie était toujours agréable. Silencieuse à l’oreille tendue vers les notes qu’elle créait, ou juste une âme qui viendrait faire un simple acte de présence, l’esprit occupé ailleurs qu’elle ne prêterait pas attention au reste. Elle se réjouissait de l’un comme de l’autre, bien que ravis de la voir toujours à l’oreille tendue envers ce qu’elle jouait. j’ai gagné le pari il faut croire .. si tu es venue. elle se souvenait encore de se défi sans grand intérêt qu’elle avait lâché entre deux messages. Seul moyen des plus simples qu’elle avait trouvé pour la faire venir jusqu’à elle. Payant quand elle la voyait sous son regard. avec grand plaisir, mets ta main là … comme ça et fait ce que je fais. attrapant sa main dans la sienne, elle la positionnait plus convenable au niveau des touches, vers le centre du clavier, pour venir elle-même jouer dans les notes plus aigus, quelques accords en toute simplicité. Premier jet pour une première au piano, elle n’en doutait pas. Mais la joie de partager un moment comme celui-là venait illuminer son regard

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Ça fait peur tout ça, tu sais. Ce chamboulement qu'elle lui crée avec peu. Misun est la poupée de porcelaine qui ne fait pas briser. L'étoile un peu inaccessible, populaire à sa manière. Elle attire les regards à sa manière et Lilijana se refuse à être cette groupie, alors qu'au fond elle serait la première fan, scandant les pancartes au bout de ses bras pour son sourire. En attendant, elle est la première à écouter ses notes, certes dissimulées, mais elle ne manque rien des accords bien parfaits. Jusqu'à oser pour s'approcher d'elle, lui offrir un présent qu'elle n'aurait jamais voulu lui donner. Donner cette chance qu'elle l'observe de près, qu'elle en voit une faiblesse qu'elle n'accepte pas encore, celle d'être charmée, de se laisser tomber et faner pour quelqu'un à la fois. Ce genre de choses qu'elle n'a jamais pu vraiment observer dans son propre corps. Ce nouveau sentiment qu'on a envie de bousiller vu la frayeur qu'il transmet. Elle ne le connait pas entre ses parents qui ont porté et donné la vie à plusieurs reprises. Non, elle n'y connait rien, sauf l'effet que Misun inspire quand elle prend ses mains pour les déposer sur les touches d'ivoires. Des frissons courent sur son échine, sur la nuque, à rater même un souffle, inspirant fortement pour faire passer le désordre qu'elle vient de commettre. Elle n’a plus rien de marbre, se liquéfiant comme on le fait dans les chaleurs accablantes de l'été. Elle ose un regard en coin vers sa silhouette déstabilisante avant de se raviser sur ses doigts maladroits qui apprivoisent l'instrument magique avant de faire une fausse note. Oups Qu'elle relâche, redescendant sur terre au même moment, les nuages vaporeux dissipés, il ne reste que l'ange à ses côtés pendant qu'elle est prise dans les enfers, les flammes léchant ses pieds. On est à deux années lumières. Mais, Lilijana tente à nouveau, pour se calmer aussi, car le paradis bataille encore pour se coller à elle. Elle craque plus qu'elle ne l'aurait cru, ça dégoute et c'est beau à la fois. T'as de la patience pour t'y mettre presque tous les jours. Un compliment à la Dragović. Mais je crois pas que tu feras quelque chose de moi. Je suis pas vraiment une artiste. Et je n'aurai plus de raison de t'espionner.

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les nouvelles notes viennent emplirent la pièce, la plongeant dans une douce mélodie qu'elle créait à deux. trois mains qui dansaient sur les touches ivoires, parfois sombres, du piano, gonflant son coffre d'une vie éphémère. transportée par la musique, la musicienne s'évadait légèrement dans ses pensées. âme passionnée qui ne semblait vivre que pour ce qu'elle savait faire : jouer des instruments, elle ne laissait s'échapper aucune opportunité d'emmener quelqu'un dans son univers quand les occasions se présentaient. autrefois à distance, se laissant bercer par les notes qui s'échappaient de la pièce, porte close comme unique obstacle entre les deux, la mizu plongeait désormais dans son monde aux consonnances délicieuses et délicates. gracieuse jusqu'au bout des ongles, ses doigts semblaient flotter par dessus le clavier d'une blancheur immaculée. et c'est comme ci elle venait saisir sa main, la tirant à ses côtés pour se laisser envelopper par cette douce étreinte qui les prenait. sourire sincère qui étirait ses lèvres, son cœur se réchauffait en la sentant à ses côtés première victoire dont elle se saisissait, déterminé à la faire durer le plus longtemps possible, loin d'être résolu à la laisser s'échapper à nouveau. à la laisser rejoindre les derrières, refermant la porte sur sa silhouette, laissant les obstacles entre elles s'installer à nouveau. ce n'est rien t'inquiète pas, c'était déjà très bien pour une première fois. certains ne feraient pas mieux. elle se souvenait de tout ceux qui avait tenté de se faire artiste, maître du piano dans leurs rêves nocturnes, ils faisaient pourtant sonner faux à quelques accords du début malgré les doigts démonstrateur qui se portaient à leur côté. ce n'est pas une corvée pour moi, c'est un plaisir avant d'être maintenant mon travail. et puis jouer au piano me manque parfois maintenant que je suis principalement à la batterie avec le groupe, alors j'en profite pour créer des mélodies, jouer pour me détendre ou passer le temps. son sourire se faisait presque chaleureux alors qu'elle levait son regard jusqu'à elle. c'est mon petit plaisir et je suis contente de pouvoir enfin le partager avec toi. à deux sur le banc, droites devant le piano et les mains qui dansent ensemble sur les notes qui s'échappent. tu veux réessayer ? tous les grands artistes se trompent au début.

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Peut-être qu'elle pourra nier un temps avant de faire face à l'évidence. Le palpitant ne déraille pas seul dans son coin dans la poitrine. Et si elle pouvait comprendre en réalité tous les signes, aussi petits qu'ils paraissent. C'st de ne pas avoir appris à les reconnaître et non envie de les réprimer comme un effet toxique. Elle ne s'y connait pas. Elle n'y connait rien. Elle ne connait que les pages jaunies des livres qui renfermaient tous les mystères de la vie. Et après l'esprit rajoutait sa couche à son tour pour faire éveiller des rêves. Maintenant, tout est à sa portée et parfois elle ne sait plus où se lancer. Et la moindre chose qui pourrait la réprimer, l'enfermer la terrorise. C'est ce qu'elle voit en regardant Misun et la simple idée de l'assombrir à la fois, si lumineuse qu'elle soit. Elle n'avait jamais vu autant de patience dans un seul être que même cet aspect était terrifiant. Elle buvait chacun de ses mots et les notes qu'elle rajoutait en ayant abandonner à son tour la vie d'artiste qu'elle venait de lui offrir.Toujours les mots justes. Qu'elle finit par relâcher, ne sachant jamais comment prendre des encouragements, des compliments. Mystère après mystère. Parfois Lilijana, imite l'étonnement, sachant très bien qu'elle fait partie du groupe, connaissant leur musique qu'elle écoute en cachette. «Batterie, piano...t'es disons...polyvalente ?» Elle espère au fond qu'elle les voit les efforts qu'elle pousse. Elle aurait troqué les épines cette fois pour la meilleure des soies. Ses sourcils se froncent quand elle est heureuse de pouvoir partager tout ça avec elle, mais il y a aussi le coeur qui se réchauffe. À force de courir derrière les ainés, enfin on lui accordait un peu d'importance. «Si t'insistes.» Qu'elle souffle enfin, reposant ses mains sur le piano, retenant son souffle, les doigts aux mauvais endroits, elle le sait. C'est seulement que pour que tu me touches encore une fois. Perdue dans son optimiste, perdue dans sa beauté divine.

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Dans la simplicité et la profondeur, mains liées l’une à l’autre, elles plongeaient dans ce nouvel univers qu’elles venaient créer ensemble. Mains accompagnatrices qui se suivent et se poursuivent sur le tapis blanchâtre que formait le clavier. Touches noires qui résonnaient comme des péchés mignons, esprit rapprocheur qui cherchait à lier leurs âmes entre elles. Première approche entre deux jeunes femmes qui s’approchaient enfin, se frôlaient et se découvraient. L’une découvrait un peu plus les couches encerclaient l’être de la mizu à ses côtés. Tendre armure protectrice qu’elle tentait à abaisser, même légèrement, lors de ces quelques instants partagés. L’autre apprenait à connaître un peu plus profondément ce monde dans lequel l’artiste avait plongé très jeune et dans lequel elle se donnait à cœur ouvert, parfois trop, consacrant des heures et abandonnant des heures de sommeil à la création et à la musique. Si on veut oui, mais c’est ta première fois, les erreurs sont normales. tendre sourire qui venait étirer ses lèvres. Quelques mots tendres pour l’apaiser et l’encourager dans cette découverte de ce nouveau monde qui s’offrait à elle et dont elle venait lui ouvrir la porte, l’invitant à la rejoindre pour un nouvel essai. Bien qu’elle eût apprit seule, âme autodidacte qui c’était grandement révélée à son apprentissage, son oreille musicale lui avait parfois fait faux bond, la plongeant dans une avalanche de fautes qui l’avaient souvent rendue folle de rage et bras ballants devant ses instruments. Disons que je suis surtout passionnée, je consacre beaucoup de temps à la musique et jouer de la batterie c’est ce qui m’a aussi permis d’intégrer le groupe. rôle qu’elle avait prise aussitôt les portes de nobody lui avaient été ouvertes. Elle l’avait pris pour ne plus la lâcher, la choyer jusqu’au bout qu’elle ne voulait plus l’abandonner. Mais c’était l’amour, l’envole des premiers émois et des premières découvertes qui l’avait mené jusqu’à tenir les baguettes de cet instrument audacieux. Attends … délicatement, elle attrapait ses mains dans les siennes pour les replacer correctement entre les touches. « C’est mieux comme ça. » sourire tendre qu’elle lui lançait à nouveau, sortant de leurs cachette la blancheur de ses dents. Risette immense qui ne la lâchait plus depuis qu’elle était apparue, source d’une joie profonde qu’elle ne voulait que partager avec la mizu. Spectatrice de l’ombre qui la rejoignait enfin pour un concert à quatre mains qu’elles reprenaient. Emplissant à nouveau la pièce dans une douce mélodie, bien que courte. Elle ne voulait pas pousser la jeune femme plus loin qu’elle ne l’aurait voulu. Pour une première fois, tu te débrouilles bien !

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C'est aussi l'envie de vouloir arrêter le temps et de se perdre dans un autre espace temporel. Ici, il n'y a presque plus aucun danger, alors qu'elle sent encore les signaux d'alarme dans sa tête. Elle veut bien les ignorer un instant près d'un piano, où les mauvaises touches avaient envie d'être frôlées pour sentir une douce épiderme la frôler. Consciente de sa carapace, elle aimerait peut-être lui en donner plus, où lui montrer qu'elle n'est pas si indifférente, mais elle ignore comment, prisonnière de ses propres chaines bâties avec les années sous un tapis de colère. Trébucher c'est normal et Lili ne se souvient pas qu'on lui ait laissé la chance de le faire quand liberté donnée on lui avait aussitôt retiré. Elle aimerait aussi briller autant qu'elle, l'éblouir comme elle fait avec une simplicité pour ne pas être seule devant un désarroi imminent que sa tête n'efface pas, même dans les ordres qu'elle lui donne. Elle aimerait lui dire encore qu'elle est trop douce, mais elle se retient encore une fois, l'écoutant dans cette forme de passion qui lui échappe aussi sans doute. Elle ignore si elle frôle cet aspect, aimant des choses qu'elle découvre pour les premières de fois de sa vie, par la médecine et les antiquités qu'elle peut enfin récolter. «J'entends encore les fangirl de nobody, je crois que mes oreilles saignent encore.» À lui cacher qu'elle est un fan aussi de la blonde en secret. Les mains inexpérimentées qui cherchent les touches, Misun la touche de nouveau, rappelant les frissons à l'oeuvre et le coeur un peu plus fort, figée aussi un instant dans son sourire véritable. Elle se serait insultée si elle s'était vu agir. La mélodie profonde joue un instant encore jusqu'à s'interrompre. Un sourire en coin déniché, incapable d'être insensible au compliment, elle voit la porte de sortie se faufiler aussi, s'éloignant du banc presque un seul coup, en détournant son regard. «T'es vraiment toujours plein d'espoir.» Les lèvres bougent pour appeler le sac au fond de la pièce qui revient entre ses mains. «J'ai beaucoup d'études à faire et je crois que mon avenir ne s'accorde pas avec la musique.» Et les nôtres aussi en réalité