- melody — she/herIRL : saito asuka (斎藤飛鳥)Avatar, Crédits : 2281Messages : 22RPs : 14 911Gallions :certains éléments de l'histoire et de la narration peuvent aborder les sujets suivants :Disclaimer : Multicomptes : 07.07.98 (23)Naissance & Âge : elle/she/herPronom(s) du personnage : goldenrodCouleur de dialogue :
coma, deuil, panic/anxiety attack❀ assistante au secrétariat de mahoutokoroOccupation : aucune.Particularité(s) :
❀ professeur de piano à temps partiel chez wada ongakuyaRelations :
☼ CANCER ☾ SAGITTAIRE ↑ SAGITTAIRE
INFJ-A | 9W1: THE DREAMER | BLOOD TYPE A
sawako・ambrose・clémence
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noé・felix・anla・evie
| 220420 vanity and friendship・ambrosePlume à Papote :
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Disclaimer :certains éléments de l'histoire et de la narration peuvent aborder les sujets suivants :
coma, deuil, panic/anxiety attack
Multicomptes :
Naissance & Âge : 07.07.98 (23)
Pronom(s) du personnage : elle/she/her
Couleur de dialogue : goldenrod
Occupation :❀ assistante au secrétariat de mahoutokoro
❀ professeur de piano à temps partiel chez wada ongakuya
Particularité(s) : aucune.
Relations :
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May 27th 2022, 11:30AMS2・OS06
Forever in Our Secret BasePARTIE 2/2[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Appel manqué sur appel manqué. Le chiffre grimpe, sur l’écran du téléphone embrumé de la chaleur des mains qui le maltraitent, de l’humidité de la joue qui l’accueille. La sonnerie s’éternise dans le vide, perce les tympans du bruit strident par intervalles, alors que c’est plutôt l’inverse qui alarme d’ordinaire.
Les mains qui tremblent, la poitrine qui va exploser, la respiration courte. Lutte interne pour ne pas céder à la déferlante qui menace, comme elle avait menacé il y a presque exactement un an. Paroles et visages qui tournent en boucle dans sa tête, parfois fidèles à la réalité, parfois moins. Himari les connaît, les signes - quand l’air lui manque, quand le crâne menace d’exploser, quand les bouffées de chaleur menacent de la consumer toute entière, quand elle perd le contrôle de son corps, soumis aux tremblements frénétiques d’un rythme cardiaque qui s’emballe et ne semble jamais ralentir.
Flashs de lumière qui l’empêchent de voir correctement - mais Himari marche toujours, sans trop savoir où aller, juste parce qu’elle a besoin d’air. Fuyant ce sentiment d’étouffement, qui semble la suivre sans jamais la lâcher. Vingt, trente minutes, peut-être une heure qu’elle a fui les lieux pour marcher sans but vers le centre-ville, dans sa robe en dentelle et ses talons, pieds en sang lacérés par les lanières de chaussures de fête jamais portées. Elle ne les sent même plus, anesthésiée par la chaleur qui lui prend la tête, semble brûler son oesophage et comprimer ses poumons et son cœur.
Appel manqué sur appel manqué, et Himari aligne les messages identiques, frénétiquement, comme pour se raccrocher à l’attente de quelque chose. Se retient de fondre en larmes, s’efforcant de respirer du mieux qu’elle peut. What if she replies to the next message? What if she picks up on the next call? Optimisme tissé de désillusions qui a longtemps fait son quotidien, mais qui l’a trop empoisonnée pour qu’elle ne supporte ses effets une seconde de plus.
Sawako, where are you? Sawako, please answer, do you need help? Sawako, are you okay? Do you want to talk? Sawako, let’s go get a bubble tea and have a chat…
Sawako, please don’t leave.
Himari lève enfin le nez de son téléphone, arrêtée à un croisement au milieu des buildings vitrés de Fuji. Respire profondément, les lèvres tremblantes, les yeux rougis de trop lutter contre son malaise, insupportable. Et malgré elle, c’est vers le Foyer qu’elle se dirige - sans trop réfléchir. Parce qu’elle n’a pas d’autre option, mais aussi parce que c’est là que ses entrailles la mène quand elle a besoin d’aide d’urgence. Sa constante. Qui aurait pu lui filer entre les doigts, qu’elle a bien cru perdre aussi, quelques jours plus tôt, pour finalement revenir dans son petit monde, contre toute attente. N’ose pas penser à ce qu’elle aurait fait si lui non plus, n’était plus là - si lui aussi, était parti sans se retourner. Grimpe les escaliers du bâtiment cramoisi lentement, respirant à chaque marche pour s’empêcher de craquer - et s’arrêter devant la porte de l’appartement numéro 7.
Elle hésite un instant avant de frapper. L’espace de quelques secondes, quand elle se dit qu’elle n’a probablement pas le droit de réclamer cette attention, pas quand elle laisse Akira dans le flou depuis des jours, depuis qu’il est revenu sur ses pas. Pas quand c’est elle qui le fait attendre dans leur chassé-croisé relationnel dont elle ne sait pas quoi faire. Elle n’a pas le droit de venir comme ça, de lui imposer ses états d’âme, de le mêler à ses angoisses sans rien mettre au clair. Mais voilà ; il n’y a aucune meilleure option. Personne de mieux placé pour calmer cette crise de panique qui gronde et menace de s’écouler sur ses joues à tout moment.
Alors elle frappe. Respire une nouvelle fois, frappe une seconde. Coeur qui s’emballe à l’idée que l’appartement soit vide, alors que ses locataires s’apprêtent à le quitter dans les jours qui viennent. Elle panique un peu plus, frappe de nouveau, un peu plus fort, un peu plus vite - un peu trop, peut-être.
Ce sont les grommellements de Andrea qui résonnent derrière la porte. Passe la tête dans l’entrebâillement, un nid d’oiseau à la place des cheveux, une ridicule barbe de quelques jours mal rasée, la dégaine d’un type qui vient de se réveiller. Andrea esquisse un moment de recul lorsque son regard croise celui de Himari, et son expression nerveuse, les yeux brillants, au bord de la crise de nerfs. Ne s’attendait peut-être pas à la voir elle ici, et surtout pas dans sa robe de demoiselle d’honneur, à une telle heure, sans prévenir.
Andrea finit par s’écarter pour lui faire signe d’entrer. Elle hoche la tête simplement en guise de remerciement silencieux - trop peur de craquer si elle ouvre la bouche une fois de trop - et retire ses talons. Ne remarque que maintenant les plaies sur ses pieds, d’avoir trop marché avec ces instruments de torture, mais ne dit rien. Himari suit Andrea dans la pièce à vivre, jonchée de cartons, mobilier sens dessus dessous.
Le Gallois semble relier les points, en lui jetant un regard paumé.
Croise le regard de Akira qui sort à peine de sa douche, se frottant les cheveux à la serviette d’un air nonchalant. Qui s’interrompt net lorsqu’il comprend que c’est elle, la visite surprise incompréhensible annoncée par Andrea. Qui n’a pas besoin qu’elle dise quoi que ce soit pour comprendre que quelque chose ne tourne pas rond. C’est son air de chiot battu, celui des crises de panique qu’il a déjà vues par le passé, c’est sa robe qui jure avec le paysage, c’est ses pieds en sang, ou peut-être l’heure et la date, ou la visite impromptue.
Le soleil l’aveugle presque, trop puissant, trop brillant pour la déferlante d’angoisses qui la menace depuis des heures. La porte de l’appartement se referme, et Akira se retourne pour lui faire face, comme attendant les explications.
Pleurs incontrôlables qui secouent sa poitrine sans qu’elle ne puisse rien y faire. Les mains sur le visage comme pour dissimuler l’ampleur des dégâts, et Himari laisse déferler ses angoisses. Ce sont ses confidences à Sawako qui repassent en boucle. That’s when they start to leave. Ce sont ses propres peurs de l’abandon - le visage inanimé de Yori, l’expression de rage de sa mère, le départ de Neomä. Ce carnet rendu deux mois plus tôt qui l’avait tant terrifiée. Irrationnelles, les peurs d’avoir encore fauté, d’avoir chassé sa meilleure amie sans s’en rendre compte, d’avoir eu un mot, un geste de trop. D’avoir manqué les signes et de n’avoir rien su faire pour l’aider, d’avoir ignoré la détresse, encore une fois.
Déferlante qui la frappe, mais se retrouve vite endiguée par les bras de Akira venus l’entourer. Lui bâtissant la muraille silencieuse dont elle avait besoin pour reprendre ses esprits, sans rien dire. Himari continue de pleurer, mais sa joue s’écrase contre le torse de Akira, et tout d’un coup, évacuer sa peine fait un peu moins mal. Se calme lentement, alors que les pleurs s’apaisent et que son coeur ralentit, que l’oxygène remplit mieux ses poumons, seconde après seconde. Tranquilisée par la présence rassurante de Akira et son étreinte - de savoir qu’il est là, qu’il a déjà eu mille occasions de fuir et de partir, lui aussi, mais qu’il ne l’a pas fait. Que c’est passé près, mais qu’il a promis. Que malgré les obstacles, il est revenu.
L’accalmie laisse à Himari un instant pour décoller sa joue de Akira et essuyer son visage, reniflant bruyamment, sans pour autant se défaire des bras qui l’entourent. Prête à donner quelques détails supplémentaires quant à cette nouvelle crise de panique qu’il a encore une fois dû gérer.
Himari et la peur, c’est une cohabitation habile qui dure depuis longtemps, comme habituée à la présence de ce parasite ourlant chacune de ses décisions, chacune de ses actions, chacune de ses paroles. Elle a peur, peur de ne pas voir, peur de mal faire, peur de ne pas être à la hauteur, peur de décevoir, peur de dire la vérité ou peur de l’abandon, peur du changement et peur de l’inconnu.
Et cette fois encore - tiraillée entre la peur d’être décue après la frayeur d’avoir échappé de peu à une séparation brutale malgré les sentiments, et celle de ne pas se décider et de le voir se défiler alors qu’il l’attendait. Pourtant ça semble évident, maintenant. Il sait, depuis le temps, Akira. À quel point les séparations l’effraient, ce que ça provoque dans sa tête et dans son coeur. C’est peut-être aussi pour ça que c’est si facile, que c’était si évident qu’elle vienne le trouver. Que outre la promesse qu’il ne fuirait plus, elle vient chercher son calme et sa protection, l’oreille de quelqu’un qui la voit - peut-être que c’est un nouveau signe qu’elle devrait simplement arrêter d’avoir peur de tout, de trop penser aux “et si” qui pourraient tisser les lendemains, et simplement suivre son coeur.
Elle n’ose rien dire, Himari. Se contente de noter ce qui anime ses gestes et apaise ses angoisses, comme un argument de plus dans la balance, comme un constat de ses propres réflexes jusqu’alors dûment ignorés au profit d’un status quo confortable de familiarité. Elle reste là un instant en silence, le myocarde encore meurtri par le départ brutal de sa meilleure amie sans qu’elle n’ait rien pu faire, rien pu voir.
Mais c’est dit - et Himari se redresse un peu, rend à Akira son espace personnel en essuyant ses dernières larmes, un peu plus en paix. Épuisée, prête à s’écrouler à tout moment d’avoir lutté puis laissé libre court à son angoisse.
Et puis lentement, ce sont les mots, les regards, la présence qui apaisent son coeur pour n’y laisser qu’une couche de tristesse et de fatigue. Elle ne s’en étonne plus, Himari, c’est bel et bien parce qu’elle savait qu’elle est venue - que si tout avait commencé sur un deal étrange et un chantage idiot, Akira détient désormais la clef à sa bulle de confort, capable de la recréer de rien lorsque le besoin se fait ressentir. Debout sur le palier du Foyer en cette fin de matinée, c’est un drôle de constat - de se dire que finalement, pour Himari, la perspective de reconstruire son équilibre autour du vide laissé par Sawako ne lui semble plus si terrible - pas s’il est là pour lui tenir la tête hors de l’eau.
Peut-être que c’est simplement ça, la réalisation qu’elle attendait.
Andrea Davis aime ce message
Sawano Akira et Kurri Anla ont feelsé sur ce message