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GALA; ❝ topic commun

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Andrea Davis
Minami Iwo Jima
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« Always so dashing galbi. » Aloysia ne pouvait rêver meilleur valentin pour lui tenir compagnie ce soir et son cœur se gonfle de contentement à l’idée de passer la soirée au bras de son gallois. Sa main vient se poser dans le creux de son coude avant de le tirer gentiment en direction des portes du parc d’expositions où une foule impressionnante y était déjà agglutinée. « I heard the evening promised to be spectacular! And I couldn't have better company tonight. » Véritablement excitée à l’idée de participer à une soirée aussi somptueuse, surtout après les derniers événements survenus qui ont bien failli coûter la vie à ses dummies, Aloysia chérissait chaque moment partagé avec plus d’intensité, mère poule improvisée, à charge de revanche sur sa septième année, Aloysia n’a pas hésité à malmener s’occuper de ses amis pour les remettre sur pied. Episode encore trop frais, l’herboriste n’a toujours pas oublié la terreur ressentie en apprenant la liste des blessés, monde qui s’est littéralement dérobé sous ses pieds à cette nouvelle, rongée par la culpabilité de ne pas avoir été là. Ses doigts se crispent douloureusement autour du bras de Gael, l’idée qu’elle ait failli le perdre alors qu’ils venaient seulement de se retrouver a été un véritable électrochoc qui avait eu au moins le mérite de briser ses dernières réserves à son sujet. « Sorry, I’m just so happy you’re here. » With me. After all this time. Elle relâche la pression, esquissant un petit sourire timide qui se voulait rassurant, elle détourne vite le visage pour dissimuler ses yeux humides. « Wow. They’re not kidding around here. » Et elle n'exagérait pas, la décoration était à couper le souffle. Elle inspire une grande bouffée d’air, savourant le doux parfum dans l’air avant de sourire plus franchement à Gael et l’entrainer en direction du bar.  « Remember when I tampered Carlos’s drink and he couldn’t speak without singing? The way he kept talking, I'm pretty sure he enjoyed it very much, he always liked to hear the sound of his own voice, that idiot. » dit-elle affectueusement, riant au souvenir, la jeune femme attappe deux cocktails avant de se retourner vers son meilleur ami, les yeux pétillants de malice, elle lui tend son verre avant de trinquer. « May the hinges of our friendship never grow rusty! » Expression irlandaise qu’ils ont souvent échangés dans le passé, réminiscences de nombreuses soirées arrosées dont elle garde peu de souvenir si ce n’est de se réveiller toujours bien entouré. Aloysia boit une première gorgée, et ses yeux s’agrandissent comme des souafles alors qu’elle reconnait le goût du Terremoto, son cocktail préféré. Elle soupire de contentement avant d’en boire une deuxième gorgée et ses yeux parcourent la pièce avant de tomber sur deux silhouettes familières plus loin. Elle grimace légèrement, hésitante d’entamer un sujet aussi fâcheux dès le début de la soirée. Elle se racle la gorge. « So Carlos told me he’d be here too. With a friend. » Proie dans sa ligne de mire, jaugeant la réaction du gallois, elle n’était pas sans savoir que Gael ne portait pas Nash dans son cœur, elle-même avait beaucoup de mal à comprendre l’engouement de Carlos à son sujet, surtout depuis qu’on lui a colporté son attitude méprisable envers Snorri. Ironie qu’aujourd’hui, Nash se retrouve à devoir épauler et protéger celui qu’il a publiquement insulté et agressé, mais Snorri semblait avoir tourné la page. Ce garçon était beaucoup trop bon pour ce monde. «  He’s going with the Wollstonecraft boy, the second one. He must be pretty sad… or desperate to get someone’s attention. »

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Le froid frôlait se peau nue sans qu'il ne le ressente vraiment, il ne le sentait presque jamais mais aujourd'hui c'était surtout que sa mise lui importait bien plus. Enfin sa mise, et le grignotage des restes tout en tentant de trouver quoi faire de ses cheveux. Sa baguette tourbillonnait dans l'air, le visage entouré de paillettes alors qu'il essayait une nouvelle couleur de cheveux. Verts non. Rose c'est définitivement pas une bonne idée même si au moins il était dans le thème de la soirée. Ses doigts passaient dans ses cheveux, son regard plongeait dans son reflet. Seul ce dernier bougeait, sorcier jusque dans son ombre. Les doigts passaient dans les cheveux. Kyung-ho envoya un clin d’œil charmeur à son double qui faisait légèrement le malin, comme lui malgré ses jolis cheveux roses . « Même si tu restes exceptionnellement beau, le brun chocolat me semble bien plus acceptable. » Le damoiseau hocha la tête, vigoureusement et sa coiffure ne restait en place que magiquement ce qui restait un léger miracle. Un léger maquillage couvrait la peau de son visage, ses yeux, sa peau était lissée par la magie dans un léger parfum qui embaumer l'air autour de lui. Sa partie de la salle de bain était pleine de produits, débordant sans fin sur celle d'Alice malgré tous les ''cadeaux'' qu'il lui faisait. Fin les produits qu'il empruntait au magasin de son père comme un emprunt sur l'héritage. « Tu as raison. » Il tire comme un meogeul vers le miroir, des balles de cœur et d'amour avant même de voir Alice, sourire jusqu’aux oreilles.

Qui ne se fige pas, son cœur s’accélère mais ne ralentis pas le mouvement qui l’agite continuellement face à sa colocataire dans sa longue robe rouge. Il n’a pas encore vu le dos, cette clavicule qui attirera son regard toute la soirée à défaut d’obtenir la caresse de ses lèvres. La douceur révélée de sa nuque dévoilée, il n’avait jamais vraiment pu y résister et aujourd’hui ne ferait pas exception. Kyung-ho l’admire, s’incline exagérément dans une révérence grotesque pour mieux relever les yeux vers elle, attrapant sa main pour l’embrasser. “Allons-y.” Les lumières embrasent le ciel, tout crépite de mille et une façons, son cœur comme les flashs des photographes qui éclairent la nuit. Ses doigts replaçaient son col, les doigts glissants dans les cheveux pourtant soigneusement coiffés avant de glisser dans le dos d’Alice. Un dos étrangement chaud, il s’attendait à trouver la peau neigeuse froide mais cette chaleur donnait des picotements agréables dans son bras. La tête haute, il semble dans son élément dans cette société d’apparence sans vraiment l’être simplement son sens du style rattrape son incapacité pour les faux-semblants. Il reconnaît la beauté de la salle sans réussir à véritablement l’apprécier, son beau visage tordu dans un visage de dégoût excessif qu’il envoie à Alice. “C’est beaucoup trop Bling-bling”.  Son visage s’était tourné vers celui de sa colocataire, glissant vers son oreille soufflant dans son cou. Il s’est approché mais ne prend pas la peine de chuchoter, déjà l’air de dégoût à quitter son visage, à peine le temps que sa cavalière salue sa coéquipière et voilà déjà Ophélie qui s’enfuit. Même lui disparaît moins vite, moins silencieusement au moins…

Kyung-ho suit Alice, attrapant un verre d’alcool sans savoir ce qui l’attend en son sein. Il aimait cette sensation de surprise voir il l’adorait. Toujours goûter pour découvrir une saveur que la magie définit comme ce qu’il attend ainsi que ses erreurs. L’inconnu l’amusait beaucoup donc il rendit son regard joyeux à la brune qui prenait elle-même un verre. Hum… Du Rum Swizzle dont il apprécie l’acidité mélangé à la chaleur du rhum. Le liquide glisse dans sa gorge, réchauffant l’intérieur sans réussir à déjà faire briller plus intensément ses yeux. Alice lui parle de la première danse, son regard pourrait se perdre à jouer l’hésitation pour profiter plus longtemps de son regard implorant mais déjà il hoche la tête. Aucune dissimulation dans le creux de ses yeux. Même l’évocation de ses doigts de pied écrasés ne le fait pas changer d’avis puis il faut être honnête, des deux son absence complète de douceur augmente bien plus les risques pour l’auror. “De nous deux, tu prends le plus de risque.” Son esprit voguait, s’agitant sans réussir à se concentrer sur simplement sa partenaire ou la musique le poussant à rater un pas, se mettre à contre temps. Pourtant Alice n’était pas facilement oubliable et elle était particulièrement intéressante mais il n’y arrive pas, se concentrer sur une seule chose semblait hors de son contrôle.
Puis après j’en ai promis une à Gin et une à Lux.” Il aurait pu avoir l’air désolé mais il ne voit pas de problèmes, simplement l’envie de donner à chacune de ses amies la chance d’avoir les pieds écrasés. Kyung-ho oublie déjà, il se penche vers le verre d’Alice pour tenter de deviner son contenu, il aimait bien goûter les verres des autres, peut-être moins que ce qu’il aimait boire mais tout de même. “La plus grande qualité de ses gala reste le buffet.” Sans aucun doute pour ça qu’il vient et s’amuser, pouvoir admirer les mises et découvrir des choses. Curieux de cette curiosité naïve, presque enfantine.
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it takes two to tango



On lui a fait comprendre que les membres de l’administration, du corps enseignant et, plus généralement, les personnes impliquées dans la vie de l’école étaient, plutôt que généreusement conviées, pratiquement obligées de faire acte de présence. Alors, certes, aucune menace n’a formellement été émise mais Gunnar n’a pas besoin qu’on lui foute un couteau sous la gorge pour comprendre qu’il vaut mieux ne pas donner un coup de boule. Entre déclencher le courroux des autorités qui l’emploient, il a donc préféré revêtir un costume, noir histoire de montrer le deuil de son honneur, et se rendre au parc d’expositions. Seul, faut pas pousser Merlin dans le filet du diable, il n’allait pas en plus se trouver un.e cavalier.ère alors qu’il n’avait aucune envie d’être là au départ et qu’il n’a, de toute manière, personne à qui demander.

Son regard s’arrête sur les créations des étudiants de l’université. L’art sorcier est quelque chose de particulier pour lui qui a grandi dans une société qui vénère la Joconde, la Jeune Fille à la Perle et autre Radeau de la Méduse. C’est toujours un sentiment particulier pour lui que de constater que l’art est peut-être la seule chose que la magie ne bonifie pas. Il y a dans l’art moldu une recherche honnête et puissante de toucher du doigt un “quelque chose” d’indicible, là où l’art magique ne semble pas souffrir de ce sacerdoce, de cette quête. Le tout n’a, à ses yeux, que peu de saveur et le fait que la majorité des oeuvres ait été réalisée par de jeunes adultes sans véritable talent avéré n’est pas pour aider les choses. “What an ugly piece of junk…” marmonne-t-il devant une structure qui se veut sculpture mais qui n’a d’artistique que sa laideur, probablement une façon pour l’étudiant dépourvu de talent de dénoncer la recherche perpétuelle d’esthétisme de ses prédécesseurs et contemporains dont la vision étriquée de l’art n’a d’intérêt que de générer les “ohs” et “ahs” du spectateur dénué de goût. Devant le constat que rien ne mérite qu’il ne s’attarde, il ingère une gorgée de punch magique. Peut-être que bourré la soirée sera plus tolérable. Son regard vague et divague sur la foule à la recherche d’un visage connu, d’un membre de son équipe de Quidditch avec qui passer une demi-heure, minimum de temps requis avant qu’il ne puisse partir sans qu’on ne lui reproche de n’avoir pas fait d’effort. C’est une figure qu’il ne s’attendait pas à voir qui se manifeste aussi, conscient qu’il n’est pas forcément la meilleure des compagnies, il hésite un instant à aller saluer son apothicaire préférée -la seule qu’il fréquente-. La sensation de déranger ne lui est pas étrangère, elle a été, littéralement, martelée dans son crâne jusqu’à y laisser des marques qu’il aurait probablement pu effacer par la magie mais qui sont autant de symboles de son parcours. L’oeil fixé sur Aloysia, le monde alentour disparaissant un peu, il n’a pas le temps de signaler sa présence d’un bonsoir qu’il percute un corps étranger sur lequel tout ou partie du contenu de son verre se renverse. Et merde. “Merlin’s beard ! Sorry ! I… didn’t see you.” L’excuse n’est pas brillante, à vrai dire, elle brille si peu qu’elle tient plus de l’insulte que de l’expression de regret. Ce n’est évidemment pas l’intention, Gunnar n’a pas de raison d’essayer d’antagoniser le gringalet auquel Gun vient d’offrir une douche de punch. Surtout quand celui-ci semble être un ami d’Aloysia pour qui Gunnar a beaucoup d’estime.

Comme si la soirée n'était pas assez pénible...

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Gala de Saint-Valentin





- Tenue -

Se faire belle, voilà exactement ce dont Mika a besoin. La semaine chargée à Mahoutokoro l’a épuisée émotionnellement bien plus que physiquement et il lui faut se changer les idées. Quoi de mieux pour cela que de se rendre au gala ? Elle a longtemps hésité, parce que c’est un événement organisé en ce jour qui célèbre l’amour et que d’ordinaire elle le passe seule à se remémorer les bons souvenirs de ces journées merveilleuses que Leo lui faisait vivre. Chaque année une nouvelle surprise, une nouvelle aventure. Sourire tendre sur ses lèvres, Mika termine de se préparer. Pas de robe pour elle ce soir mais un bel ensemble qu’elle garde dans son placard depuis plusieurs mois en attendant une occasion de le porter. Satisfaite de ce que la tenue donne sur elle, la psychomage termine par une couche de rouge à lèvres et quelques accessoires, puis elle quitte son domicile pour rejoindre le lieu de la fête.

C’est quelques minutes en avance qu’elle y arrive, le temps d’observer les tenues des personnes qui se trouvent autour d’elle. Tous sont parés de leurs plus belles tenues, robes de soirées et costumes trois-pièces sont légion et elle aime se sentir un peu à part. Intimidée d’être venue seule, Mika se sent noyée dans cette large foule et elle regrette un peu de ne pas avoir demandé à Sid de l’accompagner. C’est le risque avec les coups de tête, on ne peut rien prévoir. Il y a peu de chance pour qu’elle ne connaisse personne lors de la soirée, cela la rassure, même si elle n’a pas encore repéré de visage familier. Lorsque les portes s’ouvrent enfin, elle suit le mouvement et s’engouffre dans le gigantesque parc des expositions. Les décors sont à couper le souffle et Mika ne sait pas où donner de la tête. Rapidement, un verre parvient jusqu’à elle et il ne lui faut que quelques secondes pour laisser l’hydromel réchauffer sa gorge. Ce n’est qu’après avoir observé le lieu qu’elle se rapproche du buffet, haut lieu de rencontre dans ce genre de soirée. Elle a repéré certains des élèves de Mahoutokoro dans la foule, certains dont la classe et le charme pourraient lui faire perdre pied. Elle se doit cependant de rester adulte responsable. Du moins pour l’instant.


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C’est la première fois que tu accueilles le mois des amoureux avec une personne dans ton coeur. Amour récent, coeur qui palpite encore de la nouveauté d’être la moitié d’une autre personne ; ton colocataire qui t’a longtemps détesté pour finalement accepter tes sentiments. Avec l’approche du gala annuel élaboré par Mahoutokoro, la question n’était même pas à se poser pour les deux jeunes amoureux ; tu n’avais pas eu à insister pour qu’Eno devienne ton cavalier pour la soirée. Vos tenues étaient accordées, la tienne d’un bordeau vif et la sienne plus foncée. Alors que vous vous préparez à partir, tu essaies de calmer ta nervosité en t’occupant de Shirayukihime et d’Ysatis. Vous ne serez pas parti bien longtemps mais tu t’assures qu’ils ne manqueront de rien avant d’enfiler tes chaussures et rejoindre ton petit ami au seuil de la porte. “ Oh, attends.” Tu te rapproches et ajuste le col d’Eno qui était un peu de travers, lui adressant un petit sourire. “ Beaucoup mieux~ “ Et vous transplanez ensemble devant le parc d'exposition.


Une fois dans la salle d’exposition, tu t’émerveilles devant les mille couleurs de la pièce, accroché au bras de ton petit ami. Un verre vous est offert et tu y trempes tes lèvres pour découvrir un goût qui convient parfaitement à tes papilles, plus de sucre que d’alcool. Il y a déjà tellement de gens et d’ambiance que tu ne sais plus où regarder. “ J’ai l’impression que les galas sont de plus en plus beaux chaque année. Tu trouves pas ?” Il se demande si Eno s’était déjà rendu à l’un d’entre eux. Il y a encore tellement de choses que tu ne connais pas sur ton petit ami. Tu lui souris vivement, l’entraînant devant la scène où des danseurs se déchaînent. Tu les regardes longtemps avant de te faire une place dans les bras d’Eno tout en glissant ta main libre dans la sienne, joueur. “ ça me donne envie de danser moi aussi. Tu voudras essayer, juste comme eux ?” Imaginer Eno danser était un peu amusant. Tu te doutais bien que ça ne faisait pas vraiment partie de ses intérêts.



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( OUTFIT )
Des soirées pareilles, elle en a fréquenté des centaines. Danse, bois, ris. Répète. Façade élégante d’un nom qui domine l’élite, Gin se trouve que trop bien dans son élément. La foule l’appelle. Alors elle lui répond, les cœurs dans les yeux, une robe de luxe au corps. Elle se souvient comme elle adorait ça. Trop occupée à défendre son esprit, elle ne savourait jamais réellement ces événements. Outre la musique scintillante et les galanteries fourbes, seul kami-sama pouvait savoir ce qu’il se passait réellement derrière les paravents. Marche la tête haute, Otoosan rabâchait-il sans cesse. Ne croise pas les bras. Souris et trempe tes lèvres brièvement. Ne bois pas mais fais-leur croire que c’est le cas. Les leçons imbriquées dans sa tête, elle s’exécute. Sa main chancelle lorsqu’elle attrape un verre, peu remise de sa découverte de la semaine passée ; des traces de sang dans les rues de Koïde, pas loin des quartiers d’AEGIS. Inspire, expire. Reste calme et digne. (elle avait déjà appelé la brigade en anonyme) L’occasion innocente de célébrer Vénus se présentait à Mahoutokoro, que pouvait-il arriver de mauvais ? Love, Amor, Eros – tant de noms pour un sentiment qu’elle vivait tous les jours (愛) Entité qu’elle aime plus que sa propre vie. Amoureuse de l’amour, elle venait volontiers offrir son cœur à quiconque possédant un doux sourire. Elle danserait pour la nuit avec un bel inconnu. Peut-être vivrait-elle le début d’une grande histoire comme dans tous les contes de fée. Un bien beau rêve. Ne la réveillez pas.
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« I’m right behind you, il soupire, and they say I’m the blind one. » qu’il taquine avant de couper l’appel et ranger son téléphone dans la poche de son pantalon. Un sourire espiègle étire ses traits tandis que @Carlos Honeydukes se retourne pour lui faire face, abusant sans vergogne des orbes de Xylo pour admirer le poursuiveur dans son costume bien taillé. « Nothing better than a man in a suit, complimente-t-il, enjôleur avant de rire plus franchement sur le choix des couleurs, I guess we both had the same idea. » Unique chose qu'il soit parvenu à négocier auprès de sa sœur, catégorique dans son refus de le laisser porter le même costume qu'au bal des daichi. Mais s'il doit juger du regard appréciateur lancé dans sa direction, il n'a pas à regretter son choix. « Shall we? » Il propose son bras, en parfait gentleman, avant de le guider en direction de la porte où sont proposés aux arrivants des cocktails dès l'entrée, verres qu'il accepte volontiers pour tendre le second à son cavalier. « So what have you been up to lately Honey? » Tout en discutant, Nash se dirige vers le buffet, seul point d’intérêt pour le kaze qui n'y connaissait absolument rien en art. Il offre un sourire à Carlos, mais intérieurement, le jeune brigadier est agité, rongé par l'inquiétude. Il a longuement hésité avant d'accepter l'invitation, déjà parce qu'il avait en horreur ce genre de rassemblement, mais surtout parce qu'il n’a pas totalement surmonté son angoisse depuis le marché, ni oublié la dizaine de criminels toujours en liberté, piégés sur l'île. C’est pourtant cette dernière raison qui a fini par le convaincre d'y aller. À quoi bon poursuivre sa formation de brigadier si c'était pour s'enterrer dans son appartement au moindre danger ? Rien ne l'empêche cependant de se montrer plus vigilent, c'est pourquoi depuis son arrivée, Xylo et lui ont déjà fait un tour visuel du périmètre, repérant déjà les issues de secours, incapable de se sortir de la tête que cette soirée tournerait inévitablement au drame. Mais contrairement à la dernière fois, Nash était venu bien plus préparé, sortilèges avancés de protection déjà mis en place sur son familier pour éviter tout remake, deux portoloins miniaturisés dans la poche interne de sa veste, il a peut-être exagéré, mais il préfère se montrer trop prudent que regretter plus tard par manque de discernement.

Arrivés devant le buffet, Nash dépose son verre déjà vide, et attrape une assiette de mini-fours salés, sous le regard réprobateur de ses voisins, avant de revenir en face de Carlos, lui présentant l'assiette tout en jetant trois roulés saucisses dans sa bouche, literally starving. « So... tell me about your team, when is your next quidditch game scheduled? » marmonne-t-il les joues encore pleines, pas embarrassé pour une mornille de la vision qu'il doit offrir, après tout il s'agit juste de Carlos, no biggie. Proposer à l'ancien gryffondor de l'accompagner s'est révélé une surprise, même pour lui. La demande est venue naturellement entre deux conversations, n'attendant rien en retour si ce n'est la compagnie d'une bonne connaissance pour endurer la soirée. Ce dernier l'a visiblement compris, et a accepté aussi simplement qu'il l'a demandé, sans rechigner. Alors qu'il écoute Carlos se lancer dans des anecdotes, un rire familier perce le brouhaha attirant irrémédiablement son attention, Xylo se retourne pour lui, et Nash regrette presque aussitôt, reconnaissant @Snorri Greyback au bras d’une ravissante jeune femme. Son sourire se fige, crispé alors qu’il observe les deux tourtereaux profiter de la soirée, enjoying themselves. Ses doigts se crispent autour de l'assiette, incapable de s’arracher à cette vision criminelle, résistant à la pulsion de foncer dans leur direction pour ruiner cette complicité, rien que pour sentir le regard de Snorri braqué sur lui et seulement lui. Il entend la voix de Carlos l'interpeller et il rougit, gêné de s'être laissé distraire n'ayant rien écouté de son interlocuteur. « Shit sorry, I was a bit distracted, err... You were saying? » demande-t-il penaud, déposant l'assiette vide dans un coin du buffet, appétit volatilisé. Il attrape cependant un verre de punch, bien décidé à profiter un peu de la soirée, et oublier un certain brigadier.

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« Je vais avoir froid comme ça, non ? »

Mais personne ne lui répondit, silence dans la chambre du dortoir de la Lune. Emi se sentait bien seule depuis que Lorelai était retournée au Canada pour continuer ses études… Ça faisait beaucoup de départs dans sa vie en ce moment, d’abord sa colocataire, puis Madeleine, et enfin tout récemment Daisy… Alors plutôt que de rester seule à broyer du noir dans sa chambre à moitié vide, rien de mieux que de sortir faire la fête avec ses amis ♡

D’autant plus que, ce soir, Shinji serait de la partie. Un ami comme les autres, tentait de se persuader Emi depuis quelques mois. Et ce soir, ce n’était pas du tout un rendez-vous du 14 février, non. Après tout ce n’était pas la première fois qu’ils allaient ensemble à ce gala… C’était juste pour se faire plaisir qu’elle avait été choisir une jolie tenue avec Willow, qu’elle s’était bien maquillée. Pas du tout pour lui, pour qu’il la trouve jolie. Dernière retouche, dernier tour devant le miroir, dernière caresse à son chat Capoeira (qui grogne d’être ainsi abandonnée le soir de la Saint-Valentin) avant de quitter le dortoir de la Lune.

C’est seule qu’Emi arriva au parc des expositions. Même si, en réalité, elle n’était jamais vraiment seule. Ici, à Nagao, elle était chez elle, elle connaissait tout le monde ou presque. Elle salua les gens au passage, se faufilant à l’intérieur du palais de verre. Elle croisa le regard d’Ophélie, lui adressa un large sourire accompagné d’un petit signe de la main. Mais ce n’était pas la française qu’elle cherchait, non, c’est plutôt une touffe de cheveux blonds… Et le connaissant, il n’était sûrement pas encore arrivé. Alors elle attrapa une coupe de punch et la porta à ses lèvres. Le liquide était épais et doux – du jus de mangue – avec un petit goût acidulé, sûrement du citron. L’alcool se faisait discret, mais Emi reconnaissait quand même la saveur du rhum. L’ensemble était vraiment délicieux, et sûrement un peu traître…  

Ses yeux se perdent quelques instants sur les gerbes colorées qui éclatent par salves au-dessus du plafond de verre. Les feux d’artifices, bien que plutôt associés à l’élément du feu, l’avaient toujours passionnée. Depuis les festivals japonais quand elle était petite, où elle aimait suivre du regard la petite lumière blanche : sera-t-elle rouge ? ou verte ? va-t-elle exploser en dizaines de petites autres ? ou en une seule grosse ? Emi avait toujours aimé être surprise ♡

Et pour elle, ce soir, la plus grande surprise, ce n’était pas la décoration somptueuse ou les tenues toutes plus incroyables les unes que les autres. Non, c’était bien le bleu dans les cheveux de Shinji ! Son cœur se mit à battre un peu plus vite, un peu plus fort. Mais c’était juste parce qu’elle s’était précipitée vers lui un peu vite, n’est-ce pas ? Elle eut un moment d’arrêt. L’envie de prendre Shinji dans ses bras, comme d’habitude, comme un ami. Mais il lui a juste fait un signe de la main. Est-ce qu’il essayait de mettre de la distance ? Après tout, ils étaient en public, il y avait beaucoup de gens, des photographes aussi. Mais elle ne devait pas paraître louche, ne rien changer par rapport à d’habitude. Et puis, d’ailleurs, il n’était pas tout seul. Mais que faisait Azalynn avec lui ? Zut, Lynn à qui elle avait raconté tellement de choses, et même si elle n’avait donné aucun nom, celle qu’elle considérait comme une grande sœur allait peut-être se rendre compte de quelque chose. A moins qu’il n’y ait quelque chose entre Shin et elle..? Son cœur se serra à cette idée…  

Elle réfléchit un long moment, mais autour d’elle rien ne bougeait. Plus un bruit, plus un mouvement, juste le temps suspendu. Elle prit une grande inspiration, et tout se remit à bouger autour d’elle. Et quand elle vit le sourire qui se dessina sur les lèvres de Shin, elle n’hésita plus et le serra dans ses bras. Comme d’habitude, même si tout semblait différent à cet instant. « Shiiiin, je suis trop trop contente aussi ♡ » Sourire solaire, comme d’habitude. « Lynn tu es là aussi ! Waouh, tu es magnifique ♡ » Et elle la prit dans ses bras également, comme elle le fait avec tout le monde. Les roses sont rouges, les violettes sont bleues…« … Et le sucre est doux, comme toi ! » et elle se mit à rire, avant de rougir quand Shin lui tendit la marguerite géante. « Waouh ! » Elle la fit tourner entre ses mains, avant d’essayer de la placer derrière son oreille. Heureusement qu’elle ne connaissait pas le langage des fleurs aussi bien que celui des runes, sinon elle serait probablement devenue aussi rouge que le pull de Shin. « Elle est un peu grande, je crois. » Alors elle attrapa sa baguette glissée dans pli de sa robe, et tapota la fleur pour lui donner une taille plus appropriée. « Et voilà ! C’est mieux comme ça. Vous avez déjà bu quelque chose ? »


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Teacher on duty





Un Bal pour la Saint-Valentin, une idée somme toute … allez, disons que c’est charmant. Dans tous les cas, ce n’est pas un mal, un peu de positivité dans l’ambiance troublée de ces derniers temps, et ce n’est pas la directrice des Kaze qui va dire le contraire. Femme à la réputation sulfureuse, elle s’est parée d’une robe qui n’embarrassera pas son fils – non pas qu’il la juge, de toutes les manières, mais disons qu’il faut garder certaines limites. Et elle est venue seule, n’ayant pas pu mettre le grappin sur Renata pour prétendre encore une fois qu’elles étaient en couple – passe-temps favori, pour voir la tête des autres professeurs et des parents d’élèves – elle trouvera donc la compagnie d’autres enseignants et membres du personnel venus, comme elle, pour servir de chaperons. Ce qui ne l’empêche pas d’attirer quelques regards en arrivant, en profitant pour saluer quelques uns et quelques unes de ses élèves – un duo particulier lui faisant froncer les sourcils. Mais pour l’heure, il lui faut surtout à boire, si la soirée doit bien se passer, et c’est pour cela qu’elle se dirige vers le buffet, où elle a l’agréable surprise de trouver @Mika Evans. « Mais qui voilà ? Tu es ravissante, » qu’elle lui glisse dans un souffle, avant de déposer une bise sur sa joue. Son bras se tend pour se saisir d’une coupe de punch, qu’elle porte à ses lèvres, se délectant des épices qui explosent sur son palais – une composition particulièrement savoureuse, rien que pour elle, de la compagnie, que demander de plus ? Se plaçant aux côtés de son amie de toujours, elle précise : « Je ne suis pas là pour espionner mon fils, qu’on soit d’accord. C’est uniquement parce qu’il fallait des chaperons et qu’il est de mon devoir de directrice de m’assurer que mes élèves vont bien. » Bien évidemment, souligne son sourire d’un rouge si profond qu’il semble d’encre – et qu’elle ne porte que pour elle, ce soir. Une nouvelle gorgée de boisson, alors qu’elle promène son regard sur le décor et sur l’assistance : « Mais peut-être n’es-tu pas venue seule … ? » On pouvait toujours rêvé. Et pour avoir connu feu son époux, ce n’est certainement pas Avery qui risque de pousser son amie dans les bras du premier venu, même si elle est persuadée qu’il faut qu’elle s’accorde le droit d’être heureuse de nouveau. Vaste sujet, qu’elle ne se risquera sans doute pas à aborder ce soir, ou alors après quelques verres – mais il en faudrait beaucoup trop pour que cela soit raisonnable pour deux adultes censées montrer l’exemple.

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Gala de Saint-Valentin
in it to win it



   
Joyce, à un bal de la Saint-Valentin ? Il y a quelques mois de cela, elle aurait peut-être envisagé, après moult railleries, de s’y laisser conduire, pour réellement en profiter. Mais les choses ont changé, depuis, et bien qu’elle fasse tous les efforts du monde pour que tout le monde l’oublie, ce n’est malheureusement pas encore le cas pour elle. Ça viendra bien évidemment, ce n’est pas comme si c’était réellement important. Mais qui dit soirée dit forcément ambiance et, allez, franchement, dans ce cas, personnes célibataires en train de grommeler dans leur coin et donc, dispo pour oublier leur solitude un soir, ou encore couple en péril à achever en bonne et due forme et, ça, franchement, si elle y arrivait, ce serait sans doute la cerise sur le gâteau – un but peu louable, mais qui a un jour dit qu’elle avait quelque chose de beau à offrir au monde ? Pas elle en tous cas. Enfin, si, pour le coup, la robe qu’elle porte est une merveille, même elle doit le reconnaître, cadeau de ce bon vieux Paco, qui ne peut décidément l’empêcher de l’habiller pour toutes les occasions. Rien de trop dénudé, il ne veut pas non plus créer le scandale – même si certains autres modèles lui ont fait de l’œil, ce fourreau est une splendeur, dénudant ses bras pour mieux exhiber ses tatouages. Et ce n’est pas seule, qu’elle arrive, mais sur le balai d’Andrea, une invitation seulement pour un début de soirée, et encore, étant donné que Casanova doit retrouver sa chère et tendre. Encore une fois, il ne sait pas ce qu’il a raté, mais c’est de l’histoire ancienne. Ce n’est pas ce couple-là qui va se retrouver dans sa ligne de mire, Katsumi faisant partie des rares à avoir une immunité avec la demoiselle Dunfear. « You know I can just call myself a fucking witchber, right ? » qu’elle raille à l’intention du Kasai, qui semble s’inquiéter de la façon dont elle va rentrer. Savourant une clope avec lui avant de rejoindre les festivités, elle roule des yeux : « It ain’t my first fucking party, don’t worry, daddy, i’ll get myself home safe. » Et de préférence, pas seule, ce serait l’idéal, vraiment. Et personne n’a de doute sur ses aptitudes en la matière, cela va sans dire.

Ils finissent par délaisser le froid du parking et entrer dans le vif du sujet. Il n’y a pas à dire, ils se sont surpassés – l’endroit est somptueux, même elle est forcée de le reconnaître. Non pas qu’elle ait quoi que ce soit à foutre de ces conneries romantiques, qu’on soit bien d’accord. Elle est là pour pécho et pour le punch, dont Andrea lui tend un verre. Une gorgée la fait sourire alors qu’elle détaille : « Vodka with some bitters and grapefruit juice. Off to a fucking good start. » Au moins, elle pourrait compter là-dessus. Le profil d’un jeune homme manque de la faire tressaillir mais ce n’est pas lui. La rumeur veut qu’il parte étudier à l’étranger – bon débarras, au moins elle ne l’aura plus sous le nez. Présentant son meilleur profil au préfet, elle prend la pose avant de préciser : « Mention Paco Rakkane, or he’ll fucking kill me next time. Let get the guy some views. » Il y a pas mal de monde, déjà, et elle fait jouer son verre : « I don’t see your gal. I can stick around a bit ‘f you want. » Pourquoi pas, après tout, elle n’a pas encore repéré de proie potentielle. Et il y a quelqu’un d’autre, elle n’a pas encore vu. Juste pour se changer les idées, bien évidemment. Parce que ce qu’elle sent poindre ne lui plait pas. Et si ça a marché la dernière fois, pourrir la vie et la soirée de Seido semble encore être la meilleure façon de se défaire de ce bout de spleen, avant qu’elle ne s’échappe aux toilettes pour se repoudrer le nez à la C.A. Tout se passerait bien. Y avait pas de raison que ça foire.

résumé:


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Gala de Saint-Valentin
The perfect (k)night





Il aurait sans doute préféré ne pas se rendre au Bal de la Saint-Valentin, mais Hatsuharu a des plans précis pour la soirée. Les Galas avec surtout de la danse et beaucoup de bruits ne sont pas ce qu’il préfère. Il s’y rend toujours quand sa présence est requise, et y passe, de l’avis de tous, une merveilleuse soirée. Cette fois cependant, il espère que ce ne seront pas que des mots, et que la nuit sera aussi délicieuse qu’elle promet de l’être. Tout a été préparé pour que ce soit le cas. L’invitation a été rédigée à la main – son sort préféré changeant le braille en une écriture déliée qui est « la sienne », selon la magie, en tous cas. Cette fois encore, c’est la carte de la sympathie pour lui qu’il a jouée, lui disant qu’il ne voulait pas se rendre seul à cette soirée et lui demandant instamment de l’accompagner. S’il savait … s’il savait qu’en réalité, ses murmures sur le point auquel l’école lui manque ont été entendus, et que le Kyôdo compte faire tout ce qui est en son pouvoir pour qu’il puisse la réintégrer … Peut-être ne serait-il pas venu. Mais le jeune homme ne l’entend pas de cette oreille. Lentement mais sûrement, il aidera celui qui est si cher à son cœur. Et il n’attend rien en retour, pas de celui qu’il lui donne tellement, qui l’accueille chez lui, lui fait partager son quotidien, celui du merveilleux Mochi. Ces deux êtres sont parvenus à lui rendre le sourire, lui qui commençait à croire que ce serait impossible. Alors il essaye de rendre, en réalité, ce qu’ils lui offrent, sans même s’en rendre compte, il en est persuadé. Ils lui donnent des moments uniques, qu’il chérit et conserve précieusement, en s’efforçant, de son côté, de reprendre sa vie en main, pas après pas. Et il y parviendra, à la fin de l’année scolaire. Il lui suffit d’attendre encore un peu.

Attendre, comme ce qu’il fait, patiemment, devant la salle. Evidemment qu’il est en retard, ce ne serait pas Daisuke s’il était venu à l’heure. Pour couper court à toute protestation inutile, l’héritier lui a fait livrer une tenue adéquate à son domicile, le commis ayant l’ordre de repartir immédiatement, avant l’ouverture du paquet, pour éviter un refus. Il l’a sélectionné lui-même, du bout des doigts, se faisant décrire les couleurs par un ami ayant accepté de venir avec lui. Il avait tout d’abord pensé à une rose, pour l’accompagner, qui aurait la même teinte. Mais un séjour dans son ancienne chambre lui a donné une toute autre idée – qui aurait fait hurler feu la grand-mère du jeune homme. Et c’est donc avec un bouquet ne ressemblant absolument à rien, de fleurs du jardin familial, qu’Hatsuharu attend. Il est ridicule, cet assemblage de six-sept fleurs disparates, qui n’ont rien à voir les unes avec les autres, coupées par une main aveugle. Et pourtant, c’est avec un demi-sourire que le Kyôdo le dessine du bout des doigts, répondant aux salutations qui volent vers lui. Jusqu’à ce qu’il reconnaisse instinctivement son pas, puis son parfum, une de ses propres créations qu’il a eu la bonté d’adopter, lui faisant un plaisir immense – l’ayant créé en pensant à lui. « Let me guess … Mochi couldn’t decide with outfit to wear for his date night ? » Daisuke lui avait dit qu’il serait gardé par une amie, sur laquelle le bambin avait le plus innocent des crush. Ce qui l’amuse, c’est de deviner ces pans du quotidien, toute cette vie qui bouillonne et qui doit peupler l’univers de superbes couleurs. Ses doigts se tendent, pour révéler son cadeau : « It is a tradition, to get flowers – and I thought about one that you tried to start, years ago. » Ce petit bouquet, ce cadeau de Noël qu’il a toujours gardé, et dont ils ont reparlé depuis. Une attention, un rien, qui pourtant a éveillé une douce chaleur en lui, quand il s’est retrouvé, à quatre pattes, à tâtons, à les chercher, maculant sans aucun doute son pantalon de boue.


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