deep blue but you painted me golden,, (eiji)

eiji nomura est absorbé entre mille excès : fortune couleur émeraude fanée sous les néons multicolores. nomura (— 埜村) devait être simple, au moins tout autant que les consonances doucereuses qui le composent. à la place il est un impact ; déchirure en plein ventricule gauche qui renvoie inlassablement au fantôme d'une attention cristalline. une présence réelle échangée comme si elle n'était pas vraiment indispensable. eiji (— 永次) est un gouffre de chaos et son duo de fragments japonais reflètent une complexité similaire - le prince qui n'a de l'adulte capricieux né sous les plafonniers dorés que l'allure mi-désabusée, l’œil vite lassé. le patronyme se contracte vite pour “ji” ; spontané, fréquent, sans contrefaçon.

031199 sans artifice, à kantô l'incroyable - il ne possède que des souvenirs poussiéreux des années suivantes, décomposées en rêves brillants et en cauchemars désagréables, qui s'évaporent à mesure que son esprit s'évince de ses anciennes préoccupations. vingt éternités écoulées comme une marionnette désarticulée. il enfile la peau d'un adulte tel un acteur adroit : s'en défait en un claquement de doigts.

japonais aux fissures coréennes + pur c'est une jeunesse aux apparences d'infini qui demeure gravée à même ses traits potelés. le métissé fond à la façon d'une comète ; pommettes relevées & accent maladroit d'ailleurs qu'on doit à une obaasan éteinte depuis quelques printemps déjà. une mère fière, qui transmettait parfois des cendres de traditions : toujours plus éloquente que otoosan. quant à son sang, il demeure éternellement pur. on peut tracer sa lignée, y voir l'absence de tâche et d'erreur. marbrures serties de pierres précieuses qui brillent à travers l'hémoglobine vermeil - si tant est que cela veuille encore signifier quelque chose.

24,2, noyer noir, plume d'oiseau-tonnerre la relique connaît l'instabilité jusque dans sa façon d'obéir à son possesseur. oscillant entre deux extrêmes, si l'équilibre est sa drogue, la perte d'assurance est implacablement son venin ; chasse la magie comme le feu crame les racines d'un arbre squelettique. face aux désillusions de eiji, il s'offusque : sorte d'épreuve malicieuse, elle semble le tester en permanence, si bien que l'adolescent a plus ou moins appris à faire sans. occasionnellement, il délaisse la précision de l'instrument au profit de sortilèges exécutés sans baguette - davantage fiables, plutôt réussis. en son cœur, une longue plume d'oiseau-tonnerre, qui ne vient qu'en parfaire le tumulte. d'une longueur de 24,2 cm, elle est relativement flexible et affinée : lorsqu'elle se décide à collaborer, elle relâche quelques enchantements élégants, dont les nuances s'étalent de l'azur brumeux jusqu'à l'améthyste.

kasai gang au-delà de quelques sensations ataviques, le bakeneko lui a offert une véritable famille, un foyer où se sentir lui-même - et si la maison kasai n'était pas une évidence, elle l'est devenue lorsqu'il l'a préférée à celle des mizus.

étudiant + serveur burger 9¾ durant deux années son éreintement était une conséquence direct d'un double-cursus monstrueux : responsabilités à foison qui l'attrapaient pour l'ensevelir de deadlines, pareilles à quelques sables mouvants coriaces - la médicomagie à elle seule n'est pas une science évidente. dorénavant libéré de toute emprise toxique, c'est le cursus arts et spectacle qui fait vibrer ses sens et briller cette frénésie précaire au fond de ses yeux. la souffrance ressentie dans chacune de ses articulations à vif n'est que la cause d'entraînements vigoureux auxquels il s'adonne avec une passion qu'il avait oubliée.

(en revanche, elle ne peut se vanter de lui offrir des sensations similaires à celles ressenties lorsqu'il virevoltait dans les airs, le vide comme seule accroche - mais ce n'est plus une option.)

il est aussi serveur à mi-temps au burger 9¾, en plein centre de nagao - les sommes récoltées lui permettent de combler les manques des potions parmes envoyées par son père.

secrétaire & trésorier du seitokai + cours de soutien c'est une suite somme toute logique du poste de préfet qu'il a longtemps occupé, couvant les nouveaux disciples du feu comme s'ils étaient ses propres frères et sœurs. sa place au seitokai lui permet de garder une main sur le balai, quelques responsabilités qu'il n'échangerait pour rien au monde alors que certains le disent trop dépensier pour veiller au trésor du conseil des élèves : mais sans aucun doute le fait-il avec un engouement farouche. aussi, il offre des bribes de soirées dans le but d'aider à l'assimilation de quelques notions complexes de potions, et s'essaie à inculquer les bases de la danse contemporaine

excessive sans aucun doute, ça claque les gallions sans trop y penser parce que c'est pour ça qu'ils sont amassés - pour baigner dans l'exorbitance nauséeuse. eiji jouit de quelques privilèges iniques et fait partie de ceux qui ne sont pas victimes des interdits ; sanctionnés de peu ; coupables de rien.

nocturne découragé qui crache sur l'amour. y'a plus de place pour espérer, plus vraiment le temps ni l'envie pour de simples attentes chimériques parce que eiji agit comme un enfant fuyant ; désillusionné ; effrayé quand on commence à balancer des paroles qui veulent impliquer quelque chose de plus grand - davantage vertigineux. eiji est plutôt captivé par l'instant uniquement, par les souffles brûlants contre l'épiderme nue ; par les baisers ardents sous la lune transparente ; puis par l'après, alors que les rayons transpercent les persiennes & que les corps sont enlacés au milieu des draps froissés. il aime à s'y tromper, en tout cas ; l'impression que c'est quand même creux par dessous les côtes. // le goût des hommes & des femmes posé à même ses lèvres de façon indélébile - si ça n'a pas été tout de suite une évidence, plutôt un murmure désagréable répété au milieu de la nuit sans sommeil, c'est à présent une nécessité qu'il apprend à taire - sans honte - aux oreilles de ceux qui ne sont pas prêts à l'entendre vibrer dans leurs tympans.

les facultés du dreamcatcher relèvent davantage de la malédiction que du don : tandis que ses propres mirages sont noyés par les démons des autres, eiji ne dort pas, somnole à peine durant ces semi-nuits, constamment troublées par la moindre intrusion accidentelle. et c'est une chose éreintante, en réalité, que de savoir les ambitions et les peurs d'un chacun. l'anomalie demeurée cachée le consume, à la manière d'un incendie incoercible ; au travers de quelques gouttes de potion sans-rêve elle se tait enfin, s'épuise jusqu'à tout-à-fait s'éteindre tant que l'élixir est actif.

il est également aspirant firebender, depuis le début du mois de janvier. l'incapacité à protéger ceux qui sont chers à ses yeux - et sa propre personne, en vérité - lors du désastre du marché de noël a ébranlé quelque chose de terrible en lui. dès lors, eiji prend la décision d'apprendre davantage quant à cette capacité enfouie depuis sa répartition : celle-ci même qu'il avait choisie à tort de ne pas exploiter. il s'entraîne seul et les débuts sont fastidieux, puisqu'il ignore tout de la bonne manière pour avancer vite et avec efficacité. mais il s'améliore, lentement, sûrement.

chocolat chaud, pluie-caramel, amazingreen la première ne l'a jamais véritablement quitté, comme si elle avait été là dès le début. effluves sucrées qui chatouillent les narines, liquide cousu de grain sucrés et éclatant de souvenirs partagés avec katsumi : le chocolat chaud, mousseux et brûlant, ne s'efface vraisemblablement pas ; ne céderait cette place pour rien au monde. la seconde est empreinte de remords, de regrets et probablement de culpabilité dévorante : associe de façon étrange la pluie et le caramel. une chose qu'il gardera cachée, dérobée à celle qui demeurera son premier amour. la troisième répand un parfum presque masculin, amazingreen qui s'éparpille sur quelques notes d'encens ondoyantes ; rappel à la luxure, aux instants dérobés lors de ces courtes nuits qui n'appartiennent qu'à eux - en guise de fragments de paradis.

(elle est cruelle et amère, plaie à vif qu'il s'efforce de faire disparaître.)

mamba noir s'il aspire à la vie, à l'adrénaline qui fait pulser ses veines contre l'écorce de son corps, le mamba noir l'atrophie sans état d'âme - le souffle azurin s'estompe plus vite qu'il ne s'esquisse, lorsque l'animal apparaît pour la première fois sous ses yeux. la surprise désenchante : à avoir longtemps espéré l'élégance d'un félin, la carrure d'un volatile. en vérité ce n'est que sa loyauté sans faille, cette nécessité à défendre les siens, son territoire, qui semble l'emporter sur le reste. elle s'affirme jusque dans son souvenir le plus précieusement gardé, paradoxalement aux apparences qu'il s'obstine à maintenir : ce n'est qu'un solitaire, épouvanté par l'idée même de la solitude.

altitude autrefois, l'orage brouillon l'enveloppait entièrement, l'engouffrant dans les méandres d'une pièce sombre, sans issue, sans bruit : claustrophobe sans limite, la solitude était la pire de ses terreurs. à présent la créature adopte l'illusion d'altitude, vertigineuse et effrayante - eiji, quant à lui, siège sur le point culminant, qui se trouve à plusieurs centaines de mètres, étroit et entourés d'un lac de nuages grisâtres. c'est d'une ironie affligeante, puisque c'est avant tout le quidditch, et la liberté dans les airs que le sport sorcier lui procurait, qui le faisait vibrer.

inconnu et nébuleux ; il n'y voit que son parfait reflet, lui-même.