WOODSTICK FESTIVAL [libre]

woodstick festival

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we rave in the grave

Le mioche trainait des pieds, la poussière s'enroulant autour de ses jambes. une moue bougonne au visage, les lèvres pincées. loin du petit soleil qu'il avait l'habitude d'offrir à ses camarades. disons qu'il ne se sentait point dans son élément. il avait beau répéter "je ne veux pas y aller à votre truc" on ne lui avait pas vraiment laisser le choix, à son plus grand désespoir. pauvre gamin, forcé sous la contrainte.  marchant délibérément tout doucement. à se dire qu'avec un peu de chance il arriverait à se perdre et retourner bien au chaud dans son lit. c'était une pensée bien égoiste, et il n'y avait cas voir le visage radieux de sen pour se rendre compte qu'elle était heureuse de les voir tous ensemble. ici, réunis comme une famille. à se tenir la main, la totale. alors sora pouvait être aussi ronchon qu'il le souhaitait, il ne pouvait pas lui gâcher ce moment. "je te signale qu'on marche vite hein, c'est toi qui commence à courir" qu'il souligne, juste pour avoir raison. piteux mensonge.  pourtant ce n'était pas si facile de se faufiler dans la foule déjà compact, l'excitation palpable dans l'air.  l'impatience se frayant un chemin dans leurs veines. mais sora se sent juste con. parce que lui il connait pas trop les groupes qui jouent, c'est juste pas son truc. sen  lui attrapant le bras, la tirant derrière elle. le mioche observe le ciel, à se dire, pourquoi moi? qu'est ce que j'ai fait pour mériter cette punition? lançant un regard empli d'espoir à hisano ou à nour pour qu'ils sortent de là.  

@"Hisano Ai" @"Sen Taïeb" @"Nour Fitzgerald"

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La claque de @joyce dunfear lui fait pencher la tête en avant et il se redresse pour lui lancer un regard ennuyé malgré que les reflets orangés qui brillent au creux de ses yeux trahissent la malice qui l'anime. C'est presque devenu naturel, mauvaise habitude qu'il n'arrive cependant pas à détester alors qu'il taquine encore et encore ceux qu'il maudit (presque à tort) d'être les pires colocataires qu'il lui ait été donné de fréquenter. Pourtant, la vie serait bien ennuyante si ces derniers (@raijin kazama & @joyce dunfear) n'étaient pas là pour égayer ses soirées.
« Si tu le dis. Tu veux parier ? Un mois de corvées à la clé. » la défie-t-il d'un air impassible, réprimant un sourire narquois avant d'ajouter « Tout ça sans l'aide d'aucune magie... »

Il suit Raijin sans se poser de questions et hausse un sourcil quand ce dernier se met soudainement à rapper sur la chanson portée par les lourdes basses qu'il peut sentir vibrer sous ses semelles et tout son être. Les paroles résonnent dans ses oreilles et il sait pertinemment qu'il n'en retiendra pas un mot mais le groupe n'est pas si mauvais que ça et il se laisse tenter, hochant la tête en rythme alors que son corps se met peu à peu à bouger, à se décoincer.
Le moment de sérénité est cependant bien vite interrompu par un étudiant qu'il reconnaît comme étant un mizu (@renya nakabayashi) à qui il n'a - sans aucune surprise - jamais adressé la parole avant ce jour. Il s'apprête d'ailleurs à le saluer quand celui-ci s'adresse à son colocataire non sans lâcher un regard qu'il juge tout de suite trop appuyé à l'encontre des deux jeunes filles à leurs côtés. Un rapide coup d'oeil à @chiwa uno lui suffit à comprendre qu'elle est mal à l'aise et il plisse les yeux dans une attitude défensive, se glissant presque inconsciemment devant celle-ci, son bras frôlant le sien dans une présence qui se veut rassurante. Ainsi positionné, il cache presque ses jambes dénudées et il lui adresse un petit mouvement de tête entendu tandis que le coin de ses lèvres se relève légèrement.
« Alors, ça te plaît ? La musique, je veux dire... » demande-t-il pour la mettre plus à l'aise tout en attendant que Raijin les présente pour détendre l'atmosphère comme il sait si bien le faire.

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♡ (outfit)

Alessia hésitait à fuir. Il était à présent évident qu'elle manquait cruellement de chance. La journée aurait pu être belle, brillante, pleine de promesse. Mais il ne fallait pas rêver, pas quand on s'appelait Alessia, pas quand on était une catastrophe ambulante. Et pourtant... Elle avait la promesse de passer un peu de temps avec toutes les personnes qu'elle appréciait, fait assez rare pour être souligner. Mais en contre-partie, elle devait se taper la présence de cette chère Madeleine. Entre un Yejun, inutilement épris et glissant vers un manque d'objectivité des plus flagrant. Tandis que Kayden, bien trop charmant, bien trop attirant pour qu'elle perde le sourire qu'elle sentait poindre à chaque instant. La situation dans laquelle se trouvait l'italienne était extraordinairement chiante. Qu'était-ce que ce vulgaire coup de battons en plein coeur adoucis par la plus fourbe des caresses? Meilleur ami ou non, elle l'avait assassiné du regard un assez grand nombre de fois pour qu'il saisisse ô combien la situation lui déplaisait et lui donnait l'irrésistible désir de teindre sa magnifique chevelure en un affreux rose fuchsia. ❝ jun, t'abuse quand même je te déteste toujours autant. ❞ même si elle l'aimait quand même un peu - parce qu'elle n'aurait jamais songé à invité l'auror d'elle même et que sa présence avait ce petit truc en plus qui réchauffait son coeur comme ses joues. Mais l'acteur n'était pas sans savoir à quel point elle arborait la présence de la sportive et l'informé de sa présence une fois son badge passé autour du coup et le portique de sécurité passé constituait le pire des coups bas.   ❝ whatever, je suis à peu près certaine que tu fais tout ce qu'il est possible pour ne pas m'écouter. ❞ Et elle levait les yeux au ciel en portant son verre de cocktail à ses lèvres. Alessia était manifestement peu connue pour sa retenue légendaires, ce n'était pas pour rien. Et dans son regard ne perdurait plus que cette bouderie enfantine, de celle qui se savait prise au piège avant même que les festivités n'ait réellement débuter. Après tout, qu'était-ce qu'une fête sans elle si ce n'est qu'un sortilège dépourvu de tout effet?

Spoiler:

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Les Fièvres rouges avaient toujours, d’aussi loin qu’il t’en souvienne, animées les nuits du Woodstick Festival. Le groupe de rock progressif originaire de France ne manquait jamais à la liste des noms hiéroglyphiques qui mouchetaient les affiches de l’évènement ; excepté cette année. Tu ne dissimules aucunement ta déception, alors que tu déambules entre les silhouettes pailletées et les effluves festives. Tu as d’ailleurs longtemps hésité à venir cette année, quoique rater un festival te ressemble guère ; ton esprit est ailleurs, hermétique aux rythmes animant la foule comme un seul et même organisme grouillant. Tu ignores qui de Andrea ou d’Alika est finalement parvenu à te convaincre, mais tu es bel et bien présent, invité en VIP par une astucieuse combine de ton amie et prêt à enfin profiter d’une parenthèse salvatrice dans ton quotidien maussade – tu es d’ailleurs surprenamment clean pour une nuit de festival. Chaque petit détail semble vouloir dire : profite.

Chaque petit détail, excepté celui-ci : … elle s'en tape juste certains mdr. Tu clignes des yeux, relisant le sms d’Andrea que tu viens de recevoir. Le relisant encore, sans trop comprendre, figé au beau milieu de la foule. Est-ce qu’Andrea est en train de te dire à demi-mot qu’il a couché avec Alika Okoye, professeure de divination et d’astronomie à Mahoutokoro, collègue émérite et, accessoirement, ton ex ? Tu clignes à nouveau des yeux, mais les mots du sms continuent de danser devant tes pupilles, comme de petits djinns moqueurs. Au regard qu’Alika te lance, tu comprends qu’elle se doute que quelque chose ne va pas ; tu t’empresses de ranger ton téléphone et de lancer, d’une voix faussement incrédule : « Il paraît que les Lupin Park ne seront peut-être pas là cette année ? » Tes muscles tendus et ton sourire bizarre te trahissent.

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(outfit)

« Come on Jo, we’ve got to get those passes! » Il y a de l’excitation dans le fond de la voix de Maddie, c’est bien clair. Le genre d’excitation enfantine qui la pousse à s’emparer de la main de sa moitié afin de le tirer vers l’avant. Sous le soleil qui brille haut dans le ciel, les voilà tous les deux prêts à passer un bon temps loin de leurs préoccupations mondaines. Mais peut-être qu’il y a un petit truc en plus, un je ne sais quoi qui fait qu’elle marche plus vite que d’habitude, que lorsque ses doigts s’entourent des bandeaux VIP, elle ne peut s’empêcher de sourire. Sans pour autant comprendre pourquoi, incapable de voir ce qui se tient sur le bout de son nez. Elle sort son téléphone, envoyant un message qui reçoit rapidement une réponse. « Ready? » qu’elle lance vers Josuke, le visage brillant. « Pretty sure Joyce is around somewhere, if we ever find her, » qu’elle ajoute, pensive, en passant son bras sous celui du sorcier. Peu importe les évènements récents en compagnie de Jun, elle sait bien que son partenaire de vie a tout autant hâte qu’elle de prendre part à ce festival et que, peu importe ce qui suivra, ils finiront par se retrouver devant leurs groupes préférés, à perdre leur voix. Alors ils s’élancent dans le large espace, la peinture qui habite leur visage faisait écho l’une à l’autre. Motifs traditionnels qui se prennent à danser légèrement, ils coulent le long du cou de Madeleine, s’entourent autour d’un de ses bras avant de glisser jusqu’au bout de ses doigts. Et voilà qu’elle le trouve. Elle ne peut retenir un sourire, l’enfant, en voyant le kimono écarlate. Perfect match. Tout comme elle ne peut empêcher son regard de couleur le long de son torse un instant. « Jun! » Une main en l’air, elle attrape Josuke de l’autre et s’approche de l’acteur et du groupe qui l’entoure. Elle ne la reconnait que trop tard, la Mendoza, son visage ne pouvant cacher la déception qui s’y prend. « Mendoza, » qu’elle balance parce qu’on lui a appris à être polie. Mais son attention se reporte rapidement sur son élève. « Thanks again for the passes! » Son visage se tourne un peu sur le côté alors qu’elle lève légèrement ses épaules, l’image parfaite de la douceur d’un anime moldu. Son regard trouve une silhouette qu’elle ne connait pas et à qui elle offre un sourire. « Hi, don’t think we’ve met. I’m Maddie. »

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(outfit - in red)

Le grand jour est enfin arrivé et Yejun est insupportable, bien évidemment. Depuis qu’on lui a envoyé le sésame sacré pour Woodstick (pass VIP, duh), il n’attend que ça, impatiemment. Et même les râleries d’Alessia sont sans effet sur sa bonne humeur. Que ce soit du à la présence de sa meilleure amie et de son meilleur ami, qui sont en bonne voie pour se marier et faire les bébés les plus adorables du monde. Ou à l’air qui caresse son torse, par les pans non retenus de son kimono écarlate. A la compagnie qui arrivera un peu plus tard. Ou encore à tous les regards qui coulent sur lui, faisant le festival sans le moindre artifice. Allez savoir. Une combinaison des deux ? En tous cas, les murmures ont commencé, et l’acteur ne se lasse pas de distribuer des clins d’œil et des sourires à des fans rosissant. Qui a dit qu’il n’y avait que sur scène qu’on trouvait des stars. « Tu m’aimes, et tu le sais bien, » claironne-t-il avant de passer un bras autour de sa taille pour l’embrasser sur le front. Il n’a aucune envie de la voir bouder, le moment s’annonce bien trop beau, mais ignore effectivement tout de sa mauvaise humeur ou de ses avertissements. Qui sont balayés à la sonnerie indiquant un message, auquel il répond dans un sourire en coin. Qui s’élargit quelques minutes après, quand il entend son prénom prononcé : « Mads ! » Il répond à son signe de la main avant de se pencher à l’oreille d’Alessia : « Sois gentille ou je raconte l’incident de l’ambassade de Suède à Kayden. » C’est évidemment une menace en l’air, dite sur le ton de la plaisanterie. Il faut qu’elle se détende, il faut que tout le monde se détende. Un flash passe, et Jun se tourne pour offrir son profil au téléphone mal réglé qui a trahi sa propriétaire. Qui, dans un glapissement, en prend une autre. Juste à temps pour accueillir les nouveaux venus : « Don’t mention it. My agent is still on probation, it was so easy to get them. » Nouveau clin d’œil. Il y a trop d’énergie en Jun, trop d’enthousiasme pour que tous les calculs se fassent correctement. « Jo, glad you came ! » Il espère parvenir à dissiper ce je-ne-sais-quoi qu’il a pu sentir dans l’air entre le jeune homme et lui, alors que c’était plutôt bien parti – professionnellement et amicalement parlant, allez comprendre. « How rude of me, let me : Kayden, Maddie is the one trying to teach me how to Quidditch. And Josuke, my future boyfriend. On screen, » qu’il ajoute, après une seconde de pause, dans un clin d’œil joueur avant de rendre la pareille : « Kayden is one of my oldest friends ... and I believe you both already know Alessia. » Il a laissé la main dans le dos de son amie pendant tout son discours, bien décidé à faire en sorte que tout se passe bien.

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Peu de choses peuvent se vanter d'attirer véritablement l'intérêt de Raijin mais la musique en fait indéniablement partie. Il ne peut vivre sans et ses tympans vibrent en permanence au rythme des mélodies éclectiques qui l'accompagnent depuis toujours. Personne ne s'étonne donc qu'il soit un fervent adepte de Woodstick, événement attendu chaque année avec impatience qu'il ne louperait pour rien au monde. Et puisque cette fois-ci il peut le partager avec ses colocataires, la saveur du cru 2019 est bien plus douce que ce qu'il espérait. Une douceur qu'il doit largement à Chiwa et son sourire timide lorsqu'elle accepte de boire une gorgée de son poison préféré. Leurs voix se mêlent à celles des autres festivaliers jusqu'à ce qu'un visage familier ne fasse irruption dans son champ de vision, accompagné d'une demoiselle qu'il reconnaît vaguement comme étant une de ses amies. Sourire malicieux aussitôt collé aux lèvres, il se charge de faire rapidement les présentations sans remarquer le léger malaise qui s'installe dans le groupe. « Mes colocs ouais. Chiwa, Joyce et Ezekiel. Les gars, Renya, mais vous pouvez l'appeler Renyabranler. » S'adressant à la fille qui accompagne ce dernier, il se présente également tout en la détaillent d'un coup d'oeil rapide. « Raijin, et toi ? » Reportant ensuite son attention sur le mizu, il établit à voix haute le constat dressé après quelques secondes d'observation. « T'as pas trop l'air de t'éclater, pète un coup ça ira mieux. » Il se tourne alors vers son acolyte préférée pour tendre la main et réclamer le retour de son bien. « Joyce c'est toi qui as mon saké ? Passe, j'crois qu'il en a besoin. » Fourrant la flasque entre les mains de Renya, il ne lui laisse guère le choix. « Bois, ça te fera du bien. » L'alcool comme solution à tous les problèmes, c'est bien connu.

@Joyce Dunfear @Chiwa Uno @Ezekiel Wakahisa @Renya Nakabayashi @Nesrin Demir

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« Deal. Ravie que tu fasses mes corvées pendant un mois. Je te rappelle que je fais aussi celles de Raijin. » Un sourire de hyène répond à la provocation d’Ezekiel, alors que Joyce est formelle : elle peut passer une soirée sans choper quelqu’un, merci bien. La tentation d’entendre râler son coloc quatre semaines durant sera plus forte que n’importe quel morceau de choix agité sous son nez, sa main à couper. Ou son sein droit, en mode Amazone. Et si elle ne répond pas à la déclaration de Chiwa, ces mots étant impossibles ne serait-ce qu’à envisager, c’est un baiser plutôt vif qu’elle pose sur le sommet de son crâne. La musique qui retentit l’emporte rapidement, mais pas assez pour l’empêcher de manquer d’éclater de rire en voyant le grumpy cat de la bande essayer de s’y mettre. Délaissant la choupinette, safe entre les mains de Raijin, ses mains se posent sur les hanches d’Eze, alors qu’elle se coule dans son dos, ayant bien l’intention de lui donner un cours d’utilisation du bassin. «Mais t’as combien de baguettes dans le c…?  » C’est d’abord la raideur de Chiwa qu’elle note, avant les nouveaux arrivants. A l’unisson des deux autres, elle se coule aux côtés de l’autre fille, attrapant la flasque de saké pour que le mouvement paraisse plus naturel. Ses yeux glissent sur la présence féminine rapidement, la saluant d'un signe de tête, avant de se focaliser sur celui que Raijin leur présente. «Rien à branler hein… quel gâchis,  » déplore-t-elle après une gorgée, son regard s’attardant deux secondes de trop à mi-hauteur. Grimace factice compatissant pour le statut supposé d'eunuque. Chassez le naturel, il revient au galop. Enfin, que son colocataire ne se réjouisse pas trop, elle vit simplement pour la provoc. Et c’était simplement pour détourner l’attention de leur presque petite sœur, visiblement très mal à l’aise. Tout à fait. Et si elle y croit, vous y croyez aussi ou elle vous émascule.

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Foulée de monde ; les corps si près qu’ils s’empilent presque les uns par-dessus les autres. odeur de festival à saveur sueur -- il faut croire que les sorciers aussi ont tendances à oublier l’importance du déodorisant. que d’éléments qui auraient tendance à énervée la belle. pourtant, ce n’est pas ses lippes qui se tirent en une fine ligne, alors que les pieds trainent soulevant un nuage de poussière. bonne humeur habituelle recouverte d’un brouillard maussade, sora se veut mauvaise foi. situation d’autant plus singulière qu’un sourire flotte sur les lippes de la vélane. passionnée de musique ; unique façon pour la gamine de s’exprimer, d’être elle-même. musique constante entre ses oreilles, et une impatience de pouvoir les entendre en direct. « pourquoi tu boudes sora ? » pas la moindre trace de compassion de la part de la belle quand leurs prunelles entrent en contact. les lippes s’étirent en un sourire moqueur autour de la sucette qu’elle fait tourner contre sa langue. grief de l’ami oublié alors que les ambres glissent sur la foule ; chiwa à qui elle offre un clin d’oeil, raijin sur qui le regard glisse sans s’arrêter, renya et le nez qui se fronce avec dépit. « personne ne va te sauver okuda. dépêche sinon on va les perdre. » gamins surexcités qui se faufilent dans la foule pour s’approcher, pour les voir de plus près. la poupée agrippe le marabout par le bras et l’entraine à la suite des enfants, juste à temps pour empêcher sen de se noyer dans la mer odorante. « attention naine. » ironie quand la jolie ne fait que quelques centimètres de plus.

@sora okuda @sen taïeb @nour fitzgerald

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De l'estrade émerge un chaudron surdimensionné autour duquel se pressent quatre silhouettes encapuchonnées. Sur un rythme sourd à en faire tonner la cage thoracique, la tension monte. La pseudo-potion s'agite dans son contenant pour, enfin, exploser sur un air pop rock sorcier, débordant jusqu'à répandre de la scène jusqu'au public des nuages de fumée colorés. À travers les nuages teintés de rouge, de jaune, de vert et de bleu, les canons à eau s'emballent, et tandis qu'ils rafraîchissent d'une pluie fine la foule fiévreuse, les Hogwarts Brothers se défont de leurs capes pour enflammer la scène.

Commissures étirées en un immense sourire, Kat s'accroche d'un bras à Naomi, de l'autre à Sunhee, joignant sa voix au public pour hurler le nom du band de son adolescence. J'aimerais trop les croiser pour des photos, elle soupire, bien qu'ayant volontairement renoncé à la section VIP pour cette fois. C'est risqué — elles sont arrivées il y a peu mais, déjà, ses sens surexposés lui font tourner la tête, en dépit des sortilèges concoctés par Alessia pour en atténuer l'impact. Le besoin d'un verre ((ou de plusieurs)) se fait déjà sentir, douce échappée belle, refuge dans lequel elle trouve apaisement lorsque pressée par une foule vibrante d'énergie. L'atmosphère est chargée, presque piquante de toutes les effluves qui s'y mêlent ; Kat plonge le nez dans son blouson humide, roulé en boule en guise de solution de repli. Son excitation est intacte pourtant, elle en sautille presque sur place. On devrait se prendre en photo tant qu'on ressemble encore à quelque chose, non ? Au vu des effets qui animent tous les ans le festival, ça ne durera pas longtemps.

— @sunhee min, @naomi kuzuya

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Des airs de musique qui se bousculent de toutes parts, font s’étirer la commissure de ses lèvres et enivrent ses sens alors que Sunhee tente de se frayer un chemin à travers la foule. Des volutes de fumée s’échappent d’un chaudron immense au coeur de la scène, les couleurs acidulées dansant devant ses yeux tant habitués à un univers blanc chirurgical. Les vapeurs tourbillonnent et se mélangent, créant un tableau qu’elle tente d’imprimer sur sa rétine. Apothéose d’acclamations lorsque les quatre silhouettes d’un groupe sorcier à la mode prennent possession de l’estrade. Vivante. Sensation à moitié oubliée, l’adrénaline qui pulse dans ses veines sur le rythme de la mélodie qui s’insinue dans chaque parcelle de son corps. Elle s’est laissée entraîner par Kat, cette bouffée d’air frais sous forme humaine venue rendre moins morbides certaines de ses heures passées à l’hôpital. Le temps d’une journée, elle s’autorise à envoyer valser ses volumineux ouvrages et à noyer toutes ses angoisses dans les battements des décibels qui s’accroissent. Ses mains se joignent aux applaudissements du public et sa voix se mêle à celles des autres spectateurs excités dans une harmonie parfaite. Les paroles s’échappent de ses lippes comme si elle les avait entendues la veille, gravées dans son esprit avec le souvenir de ses années d’adolescence. Elle sent le bras de Kat s’accrocher au sien, glisse un sourire à Naomi, dernière pièce de ce trio du tonnerre. « - Je voulais me marier avec le chanteur quand j’étais ado. » avoue-t-elle sur le ton de la plaisanterie pour faire suite à la remarque de la cadette. Des rêveries de gamine, issues d’une époque lointaine où son existence n’était guidée que par l’insouciance. Elle s’y sent presque transportée à nouveau, à cet instant, alors que rien d’autre ne lie ces centaines d’âmes échouées devant la scène que l’amour pur de la musique. Elle s’arrête une seconde de danser, prenant le temps d’inspirer profondément et de s’imprégner de ce sentiment. Le genre de plaisir simple qu’elle a envie de garder avec elle. Comme faisant écho à ses pensées, la voix de Kat tente de s’imposer à nouveau par dessus les cris aigus retentissant tout autour d’elles. Sunhee attrape alors son téléphone, prête à capturer l’instant avant qu’il ne s’échappe comme de l’eau entre ses doigts. « - Souriez! » requête pleine d’enthousiasme, avant d’admirer le cliché qui finira sans doute sur l’un des murs de la chambre qu’elle partage avec Naomi. Le soleil illumine encore le ciel, ne laissant deviner ce que le reste de la journée leur réserve.

— @katsumi araï, @naomi kuzuya