DEUXIÈME MATCH; ❝ komodo dragons vs. giant storm petrels

la pluie s’écrase durement sur son visage. les lunettes de protection, si elles offrent un abri aux yeux de la kasai, ne lui permettent guère de voir plus loin que trois queues de rougarou. tout est allé très vite. la tentative de but d’eiji sa réussite/son échec, les cris de satisfaction et de déception… restée spectatrice du jeu, jackie se mord la joue de frustration. la sensation du cuir rond sous sa paume, l’adrénaline en crue dans les veines lorsqu’elle file vers les buts. ça lui manque. quand goro attrape le souaffle et que la balle lui revient, l’énergie accumulée lors de sa statique lui permet de se propulser en direction des buts adverses. elle qui n’attendait que ça, sa poitrine se gonfle, elle ne peut retenir un sourire de satisfaction. now’s my time. un sifflement de seeley lui indique la position de son coéquipier. évaluant sa distance aux buts, jack envoie le souaffle en direction de ce dernier, tapant dedans avec la queue de son balais.

L’orage enflait autour d’elle, menaçant de l’engloutir. Après avoir ajusté ses lunettes de protection – couvertes de paillettes argentées, brillantes et assorties à son rouge à lèvres – elle décolla immédiatement lorsque le sifflet se fit entendre. La sensation d’être dans les airs lui offrait toujours un rush, comme si son sang s’était soudainement mis à couler plus rapidement dans son corps ou si elle avait plongé du sommet d’une falaise. « Yo JP !!! » hurla-t-elle, agitant son bras. « Tombe pas, cette fois !!! »

La victoire contre les Raven avait été délicieuse, mais ce n’était pas le moment de se déconcentrer. Zeera fit tournoyer sa batte entre ses doigts, attentive, avant de repérer un cognard qui se promenait un peu trop près d’Eiji à son goût. Elle fonça en sa direction tout en cherchant un Komodo des yeux – et, une fois arrivée près de sa cible, frappa un grand coup en direction de @Seeley Mokrani. « GOOD LUCK HONEY ! » lui offrit-t-elle, parce que cela devait être ajouté. Sa grand-mère lui avait souvent dit qu’elle était trop impertinente ; Zeera répondait toujours qu’elle était simplement extravertie, comme si cela était une réponse adéquate.

en pleine tempête et la vue mitraillée par des flashs lumineux, il est difficile de conserver son oculomotricité. Distrait par les lignes tordues d’un cognard, Raffaele perdit la trace du vif d’or et il freina sèchement.

L’air moite lui pesa aussitôt sur les membres comme une gangue invisible. Il raffermit sa prise sur la hampe glissante du balai et fendit l’air lourd en traçant un cercle autour du stade. Focalisé sur le vif d’or, il ne suivait pas le cours du jeu mais aux trainées lumineuses laissées par les uniformes, devina vaguement sa direction.

Sans se laisser distraire il plissa les yeux pour distinguer une lueur pas plus grosse qu’une noix. Il pensa la voir au ras d’une tribune.