DEUXIÈME MATCH; ❝ komodo dragons vs. giant storm petrels

la sortie de malicia fait gronder quelque chose de terrible en lui, alors que les scores s’équilibrent et qu’il tente de se remettre de sa presque sortie (coeur battant à toute allure, mains moites au-dessous de ses gants). il se repositionne au mieux, après de longues secondes interminables à batailler sous la pluie - l’air est lourd, et eiji ne voit pas à plus de quelques mètres devant lui tant l’orage est oppressant. il est le premier à se lancer sur le souaffle, une fois sa remise en jeu sifflée, et à foncer en direction des buts adverses. défenseurs trop nombreux devant lui, il tente une passe à shanaëlle pour continuer d’avancer, essoufflé.

ce deuxième match était vraiment serré entre les deux talentueuses équipes. l'avantage était à nouveau à l'équipe de la kaze qui volait un peu partout sur son balais. tantôt à la passe, tantôt au tir au but. elle prenait vraiment beaucoup de plaisir à jouer, beaucoup plus que le premier match. elle récupère le souafle pour faire une passe à eiji, celui ayant tenté de lui en faire une avant.

passe ratée. première depuis le début de la compétition ; c'est déstabilisant, ça a un goût amer, pour autant eiji n'en démord pas et se repositionne pour appuyer shanaëlle, qui fonce vers le souaffle en chute libre. passe réussie dans son cas, il ne perd pas de temps et tente un tir vers le premier anneau à proximité.

L'échec est moins cuisant cette fois car Keita sait qu'il a toujours une opportunité dès lors que Raffaele ne se saisit pas du vif d'or. Le match est serré, que ce soit du côté des attrapeur ou de celui des autres joueurs. Comme si l'orage leur transmettait de sa fougue. Au ras de l'eau, Keita suit la trajectoire de l'attrapeur des Dragons du Komodo, profitant de son échec pour le doubler et tenter de surprendre la balle trop agile.

Le vif d’or fit un décalage très léger dans un ralentissement nerveux. Emporté par son élan, Raffaele le rata puis le dépassa complètement. Il leva le manche de son balai comme un levier et monta à pic pour effectuer un immelman. La tête à l’envers, il vit Keita débouler puis manquer et la course poursuite reprit de plus belle.

Face aux violentes intempéries, supprimer les intervalles de longueur entre lui et le vif était une tâche laborieuse. Subissant à nouveau les caprices de la petite sphère, il devait s’employer avec une vigueur renouvelée. L’effort crispait ses traits, blanchissait la jointure de ses doigts, dévalait en rappel dans sa gorge.

Son instinct lui souffla qu’il fallait accélérer puis tendre une main alors il poussa son balai à pleine vitesse et fonça droit.