Euphoria -- Jia

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — Effluves amers qui charment les narines de l’enfant alors qu’elle se laisse porter dans cette ( m é l o d i e ) que la vie lui offre. Hua aussi libre que l’air, aussi sauvage que les vagues lorsqu’elles viennent s’écraser contre les rochers, marquer le sable chaud de ses perles salées, merveilles qu’elle laisse partout où elle pose ses divines ailes. Le soleil a caressé de ses mains brûlantes ; le visage angélique de l’enfant, sublimant chacun de ses traits pour en faire la plus belle des nymphes que les jardins d’Eden ont pu connaître, Hua qui est si différentes des autres, car même dans la nuit sombre, elle rayonne de mille feux alors que tant d’autres ( étoiles ) viennent s’affaiblir, s’éteindre, celles qu’elle voudrait sauver des abîmes ( comme elle ).

Et elle n’a pas su oublier ses courbes dans la pénombre, alors que ses doigts ont détaillé chaque parcelle de son épiderme jusqu’à graver ces détails dans sa mémoire éternelle. Souvenir qu’elle ne veut pas voir s’envoler, parce que Jia fait partie de ces illusions qu’elle croise à chaque coin de rue, à chaque couloir, comme sa voix qui revient chuchoter à ses oreilles, ses lèvres qui se sont abandonnées, comme si les secrets n’existaient plus, comme si les mystères n’avaient jamais existé dans les myocardes un peu blessés par le temps. ( Mais les mains s a l v a t r i c e s viendront choyer les cœurs ) ; pour que plus jamais, ils ne cèdent aux démons ; aux douleurs qui semblent immortelles. Hua aussi lumineuse que les constellations dans les cieux, celle qui répare les esprits, alors pourquoi ne pourrait-elle pas la soigner, elle aussi ?

C’est que les pas ont mené l’enfant jusque dans ce café où les saveurs renaissent sur les palets abandonnés par les douceurs, et elle ne l’aime que trop, cet endroit, où l’esprit se laisse aller, où les pensées sont libres, ô personne ne viendra tenter de découvrir les ( m a u x ) que l’on cache au fond des entrailles. Et les yeux se sont posés sur cette silhouette si familière ( dans l’ombre ), la chaleur du café qui brûle ses doigts d’argent sans jamais les souiller. Jia. Jia est partout, dans ses souvenirs, dans sa tête, dans ce café qu’elle fréquente si souvent. Hua, elle a besoin de réponses, ( p o u r q u o i ? ), Hua, elle a besoin de savoir, pourquoi elle reste gravée dans son esprit sans jamais la quitter, partout où elle va. Alors le corps se meut jusqu’à cette table habituée par l’âme solitaire. L’enfant des cieux qui vient affronter celle qui préfère fuir, et les regards s’encrent l’un dans l’autre. Elle voudrait s’y perdre ; pour toujours. Jusqu’à ne plus rien être. Et les pulpeuses se courbes, laissent naître un sourire radieux, ceux que l’on ne voit pas si souvent sur les visages, mais chez Hua, ô c’est si naturel pour elle ( peut-être trop ). « Hey. » Soufflé, comme un secret, car ce sont bien eux qui sont logés dans les cœurs, secrets de ces nuits qu’elles ne content à personne, de ces désirs inavoués au monde. « Tu vas bien ? »

Parce que la banalité a trop souvent été oubliée,
Alors que les nuits sauvages jouaient de leur mélodie,
Pour qu’elles s’abandonnent ; encore.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — l'esprit ailleurs depuis plusieurs jours. et puis il y a les cours qui reprennent, monopolisent son attention pour son plus grand plaisir. jia, elle n'a plus à réfléchir. longs cheveux noirs qui tombent sur ses épaules, les lèvres légèrement peintes. une discrétion qu'elle s'efforce de conserver, par nécessité plus qu'autre chose. elle se souvient de cette adolescence où elle respirait, où la vie était plus simple. elle avait réellement sa place quelque part. elle ressentait le bonheur plus que la peine, sensation désormais lointaine. sauf avec elle et les rares exceptions. ceux qui savent lui arracher un sourire et des mots plus nombreux.

assise dans le café, elle a les yeux qui dérivent entre les lignes et l'esprit qui récite les potions. elle divague aussi sur l'histoire sorcière et le chapitre qui s'y rapporte. plaisir d'apprendre, d'occuper le cerveau souvent pris d'assaut. et la tâche est plus facile puisqu'une tasse de café traîne à ses côtés. boisson largement sucrée, quelques douceurs l'accompagnent. jia, elle a cédé à l'appel des publicités et aussi à la vitrine. besoin de reprendre des forces à sa manière, dans son silence et ses contemplations.

elle s'est demandée plusieurs fois si elle la croiserait aujourd'hui, si le hasard troublerait encore son palpitant. questions qui fourmillent à l'intérieur, un peu plus lorsque l'heureuse élue chamboule sa journée. elle arrive face à elle et immédiatement, sa simple présence lui fait relever la tête. grands yeux noirs qui croisent ceux de hua, plus brillants que les étoiles elles-mêmes. hua, elle ne l'ignore pas comme la moitié des gens ; comme ceux qui ne s'assoient pas aux tables proches de la sienne à cause des rumeurs. hua, elle la regarde sans détourner les yeux et les mots lui manqueront toujours. sourire amical, peut-être même plus ; sur les pulpeuses. et jia reste figée. instant de pause dans l'esprit. et il y a ses lèvres qui se meuvent seules. elle ne sait pas réfléchir. « oui, ça peut aller. » commence t-elle, sans pour autant finir directement. elle se perd dans les orbes de la jeune femme. l'embarras grandit alors qu'elle reprend ses esprits et décide de retourner la question poliment. « et toi ? » qu'elle finit par marmonner, sachant pertinemment qu'une conversation de plus de deux phrases la mènerait à sa perte.

mais peut-être que dans cette perte, elle se retrouverait.
hua, beauté hypnotique au pouvoir de réchauffer le palpitant glacé et oublié.

hua qu'elle souhaite au plus près d'elle comme au plus loin,
hua dont elle ne sait presque rien.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — Elle a si longtemps côtoyé les étoiles Hua, qu’elle pourrait dessiner leurs courbes sur le bout de ses doigts d’argent, elle a si longtemps voyagé aux côtés de ces astres sublimes qu’elle en connaît certainement tous les secrets qui se cachent en leur sein, dans les myocardes qui ne demandent rien ; seulement à être aimé de la plus belle des façons. Et pourtant. Collision stellaire lorsque c’est elle qui laisse ces marques ( i m m o r t e l l e s ) dans l’esprit, poussière d’étoile qui ne quitte plus son épiderme. Et Jia est si différente ( parce qu’elle fuit ) ; si différente parce qu’il y a des mystères qu’elle ne peut déchiffrer dans le palpitant qui se refuse à elle. Elle est obsession dans les souvenirs de l’enfant reine, elle est obsession contre la peau qui ne réclame qu’elle, elle est obsession dans l’esprit aux mille caprices, quand il pleure pour la revoir ; encore une fois, juste une dernière fois avant la prochaine.

Elle a le cœur frêle, Hua, mais l’âme est forte, l’âme qui ne se laisse que ( rarement ) abattre, lorsque les masques tombent, lorsque les larmes viennent encore à couler, si tard dans la nuit quand il n’y a plus personne pour voir les tristes perles souiller le visage de la belle. Elle a cette fragilité au fond d’elle, cachée, et Jia, Jia qui fait tout renaître d’un simple regard, qui fait tout exploser de ses mains contre elle, quand sa voix sonne dans ses tympans, si discrète, et pourtant bien encrée en elle. Hua ; la grâce qui se dépose partout où elle va, le soleil qui rayonne dans l’univers, entouré de ses tendres étoiles, à la recherche de son astre perdu, ( o u b l i é ) et certainement abandonné si loin de sa chaleur, de ses mains salvatrices.

Elle ne lui échappera plus.

Les yeux encrés dans les siens, le sourire qui trône en roi sur le visage de la gamine, elle est tout son contraire, Jia calme, Jia aussi silencieuse que les fleurs qui poussent dans le jardin d’Eden ; et elle ne s’en lassera jamais. De ses mots qui se font rares, de cette voix si mélodieuse qui ne sonne que pour quelques élus. Cœur flamboyant et la question est retournée après un silence, mais jamais elle ne lui en voudra ; parce que tout éveil en elle cette envie de découvrir les merveilles et secrets qu’elle cache. « Je vais bien. » Toujours, Hua qui ne cessera donc jamais de briller parmi les constellations. Chaleur qui monte jusqu’à ses lèvres lorsqu’elle avale une gorgée de ce café légèrement ( a m e r ) ; saveur dont elle ne peut se passer. Les yeux curieux qui se posent sur les ouvrages dont elle tente de deviner la provenance. « Ça parle de quoi ? » Faux prétexte pour engager la conversation, le regard qui pétille de nouveau dans le sien. « Les livres sont toujours pleins de mystères. Tu veux bien m’en conter ? J’aime les mystères. » Rire qui résonne doucement entre les pulpeuses.

Elle aime ;
Les mystères comme toi.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — pensées qui fusent, surtout vers une certaine personne qu'elle ne résout pas à oublier. elle essaie pourtant, plus que tout. jia, elle n'a pas de place pour quelqu'un à aimer. il y a trop de rumeurs et de problèmes ; il y a ces mots qui la hantent, meurtrière ; complice. une mélodie qui la torture encore ces temps-ci, lorsque son soi-disant passé sulfureux est remis sur le devant de la table. mais dans ce café, tout semble supportable. messes basses qu'elle peut oublier grâce au bruit des commandes, grâce à la machine qui souffle son mécontentement et grogne alors qu'elle fait un expresso. jia, elle devrait trouver la paix.

c'était sans compter sur elle. hua. hua et ses grands yeux chocolats, hua qui la trouve lorsqu'elle ne devrait pas (toujours). regard qui ne dévie pas, pourtant jia le prierait presque. mais hua, elle supporte ses orbes noires presque vides autant qu'intenses. sourire roi sur les pulpeuses délicates de hua ; jia contraste par son expression calme, presque désintéressée alors qu'elle est pendue à ses lippes. et la question est posée. réponse simple qu'elle offre, ne sachant s'il fallait en dire plus. parce que si elle parle, rien qu'un peu ; hua prendra ça pour une invitation. hua lira entre ses désirs et l'acceptable et oubliera la seconde partie pour n'exaucer que ses souhaits silencieux. elle dit aller bien, ce qui lui décoche un sourire éphémère de quelques secondes. qu'a t-il de plus à dire ? c'est l'instant où elle devrait partir.

hua, elle n'est pourtant pas de cet avis. curiosité enfantine semblable à la sienne, elle la fascine par sa faculté à s'immiscer partout ; si facilement. papillon qui vole au gré de ses envies. et hua engage encore la discussion, prétexte et jia cède. « c'est mes cours. » qu'elle dit, avant de se rendre compte de la sécheresse des quatre mots. et jia, elle se prend à en dire un peu plus. « potions et histoire sorcière. » fine esquisse qu'on peut apercevoir. et leurs yeux se croisent à nouveau, de quoi causer le trouble du palpitant. « j'en ai pas beaucoup à raconter...» rien de beau, rien qu'elle ne puisse dévoiler facilement.

« mais tu peux parler et je t'écoute. » elle et ses mille anecdotes ; jia étant certaine que hua avait beaucoup plus à dire qu'elle. « ce sera plus intéressant. » qu'elle souffle avant de replonger les lèvres dans sa boisson. ses doigts poussent les gâteaux en direction de hua, invitation silencieuse. et son rire l'obsède, malgré qu'il se soit déjà évaporé.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — Fantaisies renaissantes sur le bout de leurs doigts ; Jia et Hua qui ne font qu’une sous les lueurs lunaires d’un monde où les ténèbres n’existent que pour recouvrir les corps et les plaies artificielles que les démons laissent comme pour signifier leur minable existence sur les terres humaines. Hua comète rayonnante dans les cieux qui parcourt l’univers à la recherche du plus beau des astres, celui qui se veut complémentaire à elle, celui qui viendra illuminer son cœur d’un amour salvateur des maux du passé.

Jia ; mystérieuse.
Jia ; si silencieuse.

Lorsque les mots peinent à s’échapper de ses pulpeuses sous le regard perçant de l’enfant qui ne sait jamais s’arrêter, le cœur qui explose de ces merveilles inconnues et de ces douceurs inimaginables. Curieuse ; l’enfant qui s’émerveille encore et toujours pour tout, même ce qui semble dérisoire aux yeux des mortels, le cœur qui s’agite sous l’excitation de l’inconnu ; et le masque qui ne semble jamais faiblir sur la peau doucereuse. Hua, comme Jia, elle a bien des secrets que l’on cache au monde entier, confidences qu’elle refuse d’avouer, la face voilée pour celle qui brille dans le ciel tel le plus beau des soleils, lui qui ne doit jamais montrer les ténèbres qu’il transporte. Hua qui se laisse porter comme le vent, vient à la rencontrer de ceux qui restent échouer sur les rives d’une mer de désespoir, Hua, elle vient cajoler les êtres maltraités et panser les blessures que les dieux n’ont que trop imposé à ces damnés. Hua ; si belle, unique reine de son univers, pourtant, elle veut faire de Jia la sienne, à jamais.

Les mots sont secs mais jamais acerbes, elle le sait au fond, que le palpitant ne se veut jamais violent ! Brutalité éphémère qui règne dans les esprits éclatés, Hua ne fait que sourire, les lippes qui se courbent jusqu’à charmer les anges. « Je vois. » Qu’elle laisse s’échapper, soufflé entre les pulpeuses ravissantes, le regard qui ne v e u t plus s’échapper du sien, comme de ses bras lors de ces nuits sauvages. « Qu’est ce que tu aimes, Jia ? » Parce que ça sera toujours plus intéressant que Hua, elle et ses mille talents entre ses doigts d’argent, parce que ça sera toujours mieux, parce que c’est Jia et personne d’autre. Phalanges qui viennent posséder les sucreries jusqu’à les porter à ses lèvres, rapidement avalées lorsque le liquide chaud vient tout effacer de son amertume célèbre. « Qu’est-ce qui te passionne ? » Qu’est-ce qui te donne envie de tout combattre dans cette vie qui n’offre aucune pitié. « Jia, parle moi de toi. »

Et de rien d’autre.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — elle trouble souvent par ses silences, par sa voix que l'on entend peu. et même si un flot d'insultes la touchait, elle ne criait pas. elle se contenterait de tout ignorer. et avec hua, c'est un peu différent. jia, elle a l'impression d'exister. c'est peut-être un peu trop pour elle, trop habituée à être discrète et vue seulement comme une source de scandale. ici, c'est à elle qu'on s'intéresse. à elle qu'on pose des questions, d'elle qu'on extirpe plus de mots que d'ordinaire. elle ne se souvient même pas avoir parlé autant pour passer sa commande ou lors d'un devoir à plusieurs. et elle se sent troublée par l'attention de hua et ses yeux avides qui semblent se poser sur elle à chaque seconde.

elle ne voit pas tellement de quoi parler. jia, elle ne fait pas partie de ces gens drôles qui ont une facilité à s'imposer, à monopoliser la conversation ; ces gens comme hua. électrons libres ; différents d'elle, trop effacée et dans le background. side character, voilà ce qu'elle est. mais hua persiste à essayer de la faire se dévoiler. c'est aussi plaisant qu'insupportable, sentiments qui varient selon les secondes.

conversation qui ressemble à peu près à quelque chose. hua sourit et jia s'attend à l'entendre raconter mille anecdotes improbables. il n'en est pourtant rien. elle se contente de lui poser une question. qu'est-ce que tu aimes. son prénom, si doux entre ses lippes d'or. et cette question la laisse pensive, peut-être trop parce que hua enchaîne sur d'autres. assénée d'interrogations, mise au pied du mur. après un léger silence, elle se prend à parler. pour une fois, elle ne feint pas un rendez-vous pour disparaître. jia, elle reste. gâteaux que hua semble apprécier et jia se lance. « l'art. » qu'elle souffle, encore indécise. mais les hésitations semblent se dissiper puisque ses lèvres se meuvent sans qu'elle ne s'en rende compte. elle lui chante toutes ses passions de la manière la plus insouciante. « je joue de la pipa depuis que je suis petite. » un instrument familier dans l'histoire de leur pays. hua qui savait de quoi elle parlait, heureusement. et elle pourrait s'en tenir là mais jia s'enfonce.

« je dessine aussi des vêtements, parfois. » elle insiste sur le dernier mot. elle n'ose pas lui dire que si la vie avait été plus simple, que son frère était encore à ses côtés ; elle aurait sûrement choisi un cursus dans ce domaine. « c'est à peu près tout. » confesse t-elle, un léger sourire sur les lippes. elle pourrait aussi mentionner les films qu'elle aime commenter en ligne, regarder seule parce que personne ne l'accompagnera jamais. les longues promenades dans la nature, les fleurs et leurs mille couleurs. jia, elle s'arrête pourtant ici. elle a l'impression d'en avoir trop dit.

hua lui avait demandé mais ce n'est pas arrivé depuis longtemps. « est-ce que ça te surprend ? » perche tendue, hua qui pourrait peut-être lui parler d'elle aussi. jia qui se choque elle-même en attendant la réponse avec un peu trop d'impatience. lèvres qui elles aussi retrouvent la douceur des mets sucrés, avant que ses yeux n'osent se poser sur hua ; orbes incertaines.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — Elle est joyaux ; Jia, elle est cette pierre précieuse que Hua souhaite plus que tout chérir et protéger, car elle brille d’une sensibilité cruelle qui emporte tout sur son passage, les sentiments comme le cœur de celle qui ne cesse de fuir l’étoile filante qui rayonne dans l’univers ; Hua. Ils sont deux antipodes, mais elle refuse, au fond, de la laisser partir loin d’elle, parce qu’il y a bien plus que de simples draps qu’elle voudrait partager à ses côtés. Intérêts qui naissent sans jamais mourir en son sein, elle est mystérieuse et c’est bien ce qui lui plaît, parce qu’elle voudrait toujours en savoir plus, elle voudrait connaître chacun de ses secrets et murmurer les siens à ses tympans, pour qu’elle n’oublie jamais, que Hua elle brille pour elle et personne d’autre.

Elle voudrait la graver dans le marbre, car elle est d’une beauté sans nom, elle voudrait épouser sans fin ses courbes et ses lèvres jusqu’à ce que les légendes et les mythes contes ses désirs dans les mémoires sales d’une humanité dont elle ne fera plus partie. Elle voudrait, savoir à quoi, elle pense, ce qu’elle veut, pourquoi, comment, elle est toujours attirée vers elle, obsession d’une beauté sans nom qui fait éclore le myocarde et exploser les artifices de ses entrailles. Ô et enfin, Jia prend le temps de parler et d’expliquer, de faire naître dans les yeux de Hua, les plus belles constellations lorsqu’elle parle de ses passions et de ce qui l’anime jour et nuit. Le sourire qui se grave sur ses pulpeuses, la tête reposée sur sa main alors qu’elle ne peut plus la lâcher du regard, elle est déjà prise au piège ; dans cette toile merveilleuse que Jia ne cesse de tisser pour elle, et elle ne se débattra jamais. Elle l’imagine de tant de façons, et le tableau qui se dresse dans son esprit est certainement le plus beau qu’elle puisse peindre à travers ses mots. Ses phalanges qui viennent de nouveau capturer un biscuit, lui qui casse entre ses lèvres. « Pas vraiment. » Car elle est l’art en elle-même, sublime créature qui hante ses songes.

« L’art, cet univers… Ca te va si bien. Je ne t’imaginais pas autrement. » Divine nymphe des jardins d’Eden, ne vient jamais détruire les illusions de la gamine, elle y fait fleurir les plus belles roses qu’il puisse exister, et jamais le cœur ne s’entache des démons qui pendent à ses épaules, jamais elle n’en tient compte. « Tu sais… » Lèvres toujours courbées, et les yeux qui ne parviennent pas à quitter les siens. « Je suis également dans l’art mais… Je fais de la photo, et j’aimerais sincèrement que tu sois mon modèle. » Que je puisse capturer jusqu’un de ses soupirs ; chacune de tes émotions qui dansent dans les cieux. Les mains qui plongent dans son sac pour en sortir le précieux appareil photo qui ne quitte jamais la gamine, caprice de plus, mais c’est bien là l’objet le plus précieux qu’elle possède. Les doigts qui s’attardent sur ce dernier avant de le tendre vers Jia, les photos qui s’affichent les unes après les autres. « Pose pour moi, Jia. S’il te plaît ? » Tête légèrement penchée sur le côté alors que la tasse se vide enfin de son contenu, le regard perçant qui ne quitte plus ses lèvres, l’attente interminable pour une réponse qu’elle ne voudrait jamais négative.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — je ne vois plus que toi, tu dois trouver ça bête.

mille verrous au palpitant, pas l'habitude de jacasser ou même de parler longuement avec quelqu'un. jia, habituée aux phrases éphémères ; quelques mots et rien d'autre. les paroles qui sont souvent contenues, prisonnières dans sa gorge ; comme beaucoup de cris. jia, elle ne peut plus s'exprimer depuis longtemps. y'a comme la communication qu'on a coupé chez elle. faute à la situation, faute à jiayi hors du tableau. disparu, loin. accusé, coupable ? elle ne sait pas. tout se bousculera toujours dans sa tête.

face à hua, tout semble pourtant compromis. elle parle, jia. elle existe. elle est plus qu'une ombre, elle se sent révélée sous la lumière. c'est un peu la rencontre de la lune avec le soleil, une éclipse. brûlante, aveuglante. c'est comme ça qu'elle est hua. hua dont la peau est chaude contre la sienne, la voix chaleureuse contre son oreille. pas vraiment. l'impression d'être plus simple à cerner que certains le pensent. ou peut-être que hua connait son corps alors son âme, c'est plus facile de la distinguer.

et elle lui dit qu'elle ne l'imaginait pas autrement. elle a traversé son esprit quelques instants, jia. elle ne sait pas ce que ça lui fait d'entendre ça. sa tête se redresse un peu plus face à l'incertitude dans les mots de hua, les yeux dans les yeux. c'est elle qui se livre, à son tour. les paroles la figent sur place, pour de bonnes comme de mauvaises raisons. il y a d'abord l'ego flatté, aussi le coeur remué à l'idée d'être face à hua, plus qu'à l'objectif. d'être mise à nue, peut-être habillée mais c'était le simple fait d'avoir un regard sur elle ; la lentille de l'appareil qui ne serait jamais tendre. et ça fait peur, lâcheté momentanée de jia qui a toujours tout subi sans broncher.

elle ne trouve pas les mots, il n'y en a pas. jia, elle se contente de regarder hua comme toujours. la bouche s'entre-ouvre pour refuser mais hua, elle a dû le sentir. mains rapides qui sortent de son sac un appareil photo. jia, prise au piège ; sous les filets d'une déesse. et elle allume le tout pour lui montrer ses derniers clichés. doigts qui font défiler les photos, orbes qui s'en émerveillent. c'est beau, c'est pur. c'est une palette d'émotions en quelques secondes, des couleurs vives comme du neutre. c'est beau, c'est comme hua.

nouveau regard sur elle. « je ne suis pas sûre d'être un bon modèle. » visage souvent fermé. jia, habituée à tout garder. à ne rien montrer, même quand les insultes fusaient et les messes basses défilaient. étoiles qu'elle semble avoir dans les yeux de hua. insistance de ces derniers, jia qui cède. « mais si tu y tiens..» qu'elle souffle, dans ce qui se voudrait de la nonchalance alors que cela n'en est pas.

« tes photos sont très belles. » le mot n'était même pas assez fort. jia qui aime l'art sous toutes ses formes, comme hua le savait désormais. et c'est sûrement une mauvaise idée de rester avec elle, de s'attacher à la façon dont ses lippes forment les mots ; dont ses yeux sourient. erreur inévitable. jia, elle prend une nouvelle gorgée de sa boisson avant d'ajouter un dernier compliment, qu'elle n'aurait pas osé dire il y a quelques temps. « je les trouve captivantes. » comme toi.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — Elles sont complémentaires ; Jia et Hua. Pourtant, elles ne s’assemblent jamais autrement que dans le chaos, dans la dysharmonie de ces âmes qui s’abandonnent lorsque la nuit se couche sur les corps massacrés. Elles sont le jour et la nuit, qui viennent s’épouser sous les chants divins qui s’échappent des pulpeuses des anges. Elles sont le désastre qui viendra s’abattre sur la terre et ses damnés, les comètes qui s’effondreront main dans la main, incapable de vivre l’un sans l’autre. Car Jia, elle fait respirer Hua, elle fait naître en elle bien des rêves, bien des espoirs qui semblaient inexistant. Et Hua veut être cette étoile unique qui brille dans son ciel, l’unique, la sublime, qui vient rayonner dans ses nuits où les cauchemars dominent. La belle ; sa fin comme son commencement.

Ô Hua, elle devient dingue quand les yeux se posent sur Jia, lorsque sa voix résonne jusqu’à ses oreilles pour faire naître les plus beaux sons, qu’elle n’oubliera jamais, elle est encrée dans sa mémoire, dans son esprit jusqu’à la fin, jusqu’à son dernier soupir, jusqu’à son dernier jour sur terre à s’émerveiller des joyaux de l’univers jusqu’à ne plus pouvoir, jusqu’à devenir aveugle d’une beauté étincelante. Hua elle ne veut qu’elle, sans réellement le savoir, obsession qui la hante encore et encore, jusqu’à ne plus voir qu’elle dans l’obscurité. Jia est discrète, secrète, mais elle aime ça, chercher les mystères que le monde regorge, en savoir plus, tout savoir. Elle est curieuse, Hua, elle ne veut vivre qu’elle et des secrets qu’elle confiera dans le creux de ses oreilles. Alors la joie monte, la joie fait bouillir ses entrailles dès lorsqu’elle prononce son nom – dans la nuit comme le jour où les mots s’échappent ; toujours trop peu.

Et elle dit qu’elle n’est pas sûre d’être un bon modèle, pourtant, Hua sait, Hua devine aux courbes de son corps qu’elle est parfaite, le visage sublime qui vient trouver place aux côtés des dieux, Jia, elle est éternelle dans son cœur comme dans sa mémoire, contre sa peau comme dans son esprit. Mais elle ne le sait pas, et au fond, n’est-ce pas mieux ainsi ? De tout cacher ? De peur de la perdre, de peur de la voir s’envoler un jour – comme maman ? Que la colère gronde et que les trahisons soient multiples – comme papa ? Tu seras parfaite, qu’elle se dit à elle-même, dans la plus grande des confidences. Et le sourire s’affiche de nouveau sur son visage, indélébile, immortel, car rien ne pourra le briser, sauf les démons, sauf les ténèbres putrides. Et Jia, Jia, elle accepte, elle cède alors que dans ses mains, elle vient tenir l’appareil si précieux, le cœur de Hua, mais elle ne le sait pas encore. « Merci ! Mais elles seront bien plus belles avec toi dessus, tu sais. » Qu’elle affirme alors qu’elle la regarde, l’admire de toute sa beauté, jusqu’à laisser le cœur crever sous le poids céleste. « Pas aussi captivantes que toi. » Et elle est sincère, peut-être trop, et cette fois le sourire cesse alors que les orbes se rencontrent. « Pourquoi tu me fuis, Jia ? » Question terrible, et elle aura beau implorer le pardon, Jia, Hua ne pardonnera pas tant qu’elle continuera à ignorer ces questions. Destin fatal ; l’une veut fuir, l’autre veut vivre.

Vivre d’elle.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — proposition surprenante, étrange même. jia qui ne s'est jamais vue comme modèle, du moins pas depuis des années. sujet de peur et de raillerie, victime des accusations d'un frère parti au large. et les émotions sont floues, voire ambigües face à l'idée de poser. l'appareil, elle est souvent derrière à photographier les plantes et les paysages, tout et rien ; tout mais surtout pas elle. jia, elle ne sait pas pourquoi elle accepte. elle aurait dû refuser, ne pas donner à hua un quelconque espoir. amical ou plus, peu importe. les relations, ça ne pouvait jamais marcher. elle l'avait accepté jia.

mais hua, elle sourit. peut-être face à son compliment plus qu'au reste, jia elle ne saurait pas dire. cette fille, elle est si étrange. magnétique pour elle alors que d'autres se trouveraient gênés par son énergie trop grande, sa façon de jamais sembler abattue. enthousiasme palpable dans sa voix enchanteresse et des mots lui parviennent. ses yeux se baissent, jia gênée des paroles de hua. elle ne se voit pas ainsi. pas captivante. non, elle est tout le contraire. une mine renfrognée, une allure froide et glaciale alors qu'elle fuit le monde. « dis pas ça...» réplique t-elle faiblement avant de reprendre une nouvelle gorgée de sa boisson. conversation détournée un instant, les yeux qui se retrouvent. et hua qui la questionne. elle manque d'avaler de travers. verre reposé, lèvres qui se meuvent d'une traite. « je te fuis ? » plus une question pour elle que pour hua, tant c'était évident.

pendant quelques secondes, tout flotte. elle ne sait pas quoi dire jia. qu'y a t-il vraiment à détailler lorsqu'on connait sa situation ? hua ne semble pourtant pas être au courant. « je suis plus habituée à avoir des gens autour de moi. » vague explication, sur ses silences et la façon qu'elle a de se dérober des draps de hua autant que d'esquiver certaines questions ou rencontres. « c'est pas contre toi, hua. » qu'elle souffle finalement, bravant son regard à nouveau. doigts nerveux contre la table. et jia, elle dit les mots qui résument tout. « ma vie est un peu compliquée. » un mot bateau pour tout arranger ou pas. hua qui elle aussi rajoute un poids dans les complications, si hypnotique et intrigante qu'elle lui donne l'envie d'être à nouveau proche de quelqu'un.

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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] — Née sous les étoiles scintillantes ; Hua est cet unique astre qui continue à briller lorsque la pluie et les nuages couvrent les cieux de leur tristesse. Elle est ce soleil bien loin d’être éphémère qui ne cesse de réchauffer lorsque les coeurs s’abandonnent à la solitude et au désespoir. Tout comme Jia. Libre et pourtant prisonnière de bien des maux. Solitaire et pourtant, rongée par toutes les douleurs du monde. Hua ne connaît que trop bien ces sentiments. Hua, elle aussi, cache tant de secrets dans le fond de son coeur. Petite princesse, maman qui ne viendra plus jamais sécher les bombes cristallines lorsque les démons s’en prennent à ce coeur qui n’est que fragilité et vulnérabilité. Il n’y a plus personne pour l’aider à se sortir de ses cauchemars.

Jia sonnait comme sa délivrance, lorsqu’elle s’endormait dans ses bras.
Pourtant, le froid de l’absence finissait toujours par fait frissonner sa peau.

Elle ne sont pas aussi différentes qu’elles osent le penser, car Hua, dans ses sombres orbes, il n’y a que le néant des abîmes où les vilains viennent dévorer les coeurs vides. “Tu sais Jia.” D’un regard qui se perd en direction de la vitre, la pluie qui menace cette journée qui commence à peine. D’un coeur qui se tord un peu dans le fond de sa poitrine. “J’ai peur de la solitude. J’ai peur d’être seule.” Parce qu’elle ne sera plus jamais là pour me rassurer.

Lèvre mordue, torturée encore et encore. Elle a tant essayé de fuir, mais pas avec elle, c’est qu’elle voudrait lui prendre la main, car Jia est salvatrice de bien des mots. “Pourtant, lorsque tu es là, j’ai de nouveau espoir.” Que tout soit comme avant, parce que dans tes bras, je n’ai plus peur. Et cette fois la tasse est vide, Hua n’a plus rien pour noyer ses pensées, si ce n’est que la beauté de cette nymphe qui l’obsède et qu’elle ne voudrait voir que contre elle, parce que Jia éveille des désirs de conquérir le monde, de partir à l’aventure, Jia, elle réveille l’enfant qui était endormie dans ses entrailles. Dans un silence qui s’impose, elle sort son petit carnet avant d’en arracher une page et d’y noter son numéro de téléphone, qu’elle finira par lui tendre. Pulpeuse qui se courbe en un sourire, eux qui sont toujours unique pour elle. “Je me fiche que ta vie soit compliquée, à vrai dire… Je crois que j’ai envie de te comprendre. C’est pour ça que je veux continuer à te parler. S’il te plaît.” Et la peur du rejet ferait presque exploser le battant. Parce que plus que n’importe qui, Jia est fatale.

“Habitue-toi à moi.”