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- les parties particulierement graphiques sont signalees, mais la fiche parle de themes tels que la torture, l'abus familial, la mort, et l'automulitation.
A BRIEF HISTORY OF TIME
Il y a de la fierté dans le fond du regard lorsque la langue prononce chaque syllabe de ce nom qui se doit de prospérer. Pourquoi ? La question est ignorée -- la réponse n’est pas aussi évidente qu’elle devrait l'être. Les proches se contentent d’
Jour maudit, diraient certains. Et pourtant, comme il était beau. Le soleil haut dans le ciel d’un bleu parfait, le froid noyé par la beauté des pierres sous la lueur dorée. On est née lors du plus beau jour de l’année, et pourtant, c’est un nuage sombre qui a pris le contrôle de la famille.
Born and bred, l’histoire moldue qui coule dans les veines. Il y a l’accent qui coule encore entre les lèvres, celui que l’esprit a décidé de ne jamais perdre. Parce que l’Espagne est une part entière du coeur brisé. Une que d’autres renient, qu’on ne peut abandonner. Lorsque le monde l’oublie, on le lui rappelle ; il s’agit d’une des choses qui définissent l'âme plus que le reste.
Obtenue récemment parce que l’ancienne s’est perdue, s’est brisée, la baguette se montre difficile à contrôler, à calmer. Et pourtant, avec le temps, la magie s’y fait, bien que, parfois, elle se prend à se retourner contre le coeur brisé.
Les débuts se sont faits à
C’est la soeur qui l’y a tirée. Alors voilà qu’on a découvert le Japon, le monde nouveau si loin de la terre natale qu’autrui pourrait se prendre à l’oublier -- pas elle. Les bonnes notes ont ouvert des portes qu’on pensait fermées, aide qui, au fil du temps, s’est perdue. C’est la
On ne se souvient plus du moment pendant lequel l’esprit s’est rendu compte qu’il est capable d’obtenir bien plus en partageant un mensonge qu’une vérité. Peut-être est-ce parce que le monde se prend à rêver, tombe sous le charme de ce qui pourrait être plutôt que ce qui est déjà. Il y a les mensonges de tous les jours, ceux qui s’oublient et s’effacent avec simplicité. Il y a les mensonges qui grandissent, tissent de ces toiles desquelles il est impossible de se défaire. Et la voilà elle, au milieu de ces histoires qu’elle créée, dramaturge de ce qui, parfois, ne se laisse pas faire.
Une surprise, un accident, une conversation comme une autre autour d’un verre qui est devenu une bouteille. Les histoires d’une enfance dont on ne parle pas qui, parait-il, possède quelque chose de merveilleux. La langue offre un récit, les doigts de Joyce lui offrent des couleurs.
On ne possède que ce dont on a besoin, envoie le reste au loin. Le corps porte des vêtements qui ont un jour été ceux d’autres, les achats ne se font que lorsque cela est nécessaire. Souvent, c’est le monde qui paie, qui offre un verre. Récemment, l’histoire qu’on s’est prise à poser sur papier rapporte plus -- alors on donne plus encore à cette mère qui reste silencieuse.
L’amour, les yeux aiment le lire apposé sur du papier, dansant sur des écrans. L’amour, le coeur l’apprécie parce que le coeur aime les histoires, il ne peut s’en empêcher. Alors le coeur en rit un peu, il en pleure beaucoup. Mais quand il s’agit de la vie, de ce qu’il se doit de partager, d’offrir, il semblerait que l'esprit se prend à changer. Le coeur aime l’amour et pourtant il semble incapable d’aimer en retour. Le corps, quant à lui, adore, encore et encore, et se laisse bercer sous le flots de nuits enflammées.
Des pierres comme d’autres, et pourtant si différentes. Ensemble, elles semblent offrir quelque chose d’une chance, d’une aide délicate. Mais ce n’est pas la leur vrai but ; elles ne sont elles-mêmes que lorsqu’elles se séparent. Malédiction placée il y a de cela des centaines d'année sur une famille pure qui a osé vouloir s’en prendre à une royauté qui n’était pas la leur. Malédiction qui détruit petit à petit le corps moldu d’une mère qui finira par sombrer. Bientôt, les filles sombreront à leur tour.
Le goût qui enivre les papilles, qui rappelle de longues après-midi en compagnie d’une grande soeur a l’aura protectrice. L’odeur de l'île, du Japon, du pays qui a délivré le coeur de la prison au sein de laquelle il a si longtemps été enfermé. Le souvenir de ce qu'on tente d'oublier, ce qui a fait violence, qui, pourtant, rappelle une maison qu'on aimerait pouvoir retrouver.
Une vision que les années ont peaufinée, qui, parfois, s’efface avant même qu’elle soit capable de se dessiner. Le lapin saute ca et la, tourne autour de l'âme de celle qui s’est prise à l’appeler. Il est le doux souvenir d’un monde lointain qui a aidé les yeux a ne pas pleurer.
Il y en a eu tellement, de ces monstres qui auraient suffit à détruire le coeur de n’importe quelle âme. Mais, au travers du reste, c’est un homme qui reste. Il est grand, vetu d’un noir néant qui fait écho au froid de son regard. Il est grand et il la surpasse et il possede, à meme ses levres, un sourire bordé de noir. Il est grand, mais pas tellement. Il est grand, et il pense qu’elle ment.
Une vision douloureuse pour la femme qui se prend à parler de bien être, de joie qu’on ne peut expliquer. Après tout, comment dire au monde que le coeur ne sait pas ce qu’il veut ? Qu’il ne fait que battre au rythme d’une musique qu’on lui a imposé, qui sonne étrangement mensongère au fil des années. Alors la langue ment comme elle le fait si bien ;
☽☽☽.
Oh mamá, why are you hiding so?
Is it too much of a pain for you
To offer words made to show
A feeling which should be true?Have you ever loved her?
Some would argue you have not.
After all, how could you pretend to
When your words and actions grew
To make her feel like she is naught.
And still, she cannot turn her back
On the woman she cannot see
Is the cause of the painful lack
Of care she has found ghastly.Oh, mamá,
do you know how much your daughter loves you?
Do you know how far she is willing to go
Just so that you can agree to bestow
Upon her something of a pride
You will not have to hide?Oh, mamá, where are you?
Could you let me know?
I just want to see your smile.
Would you dare to show
Me it, if only for a while?Oh, mamá.
¿Dónde estás?
A WIZARDING GENEALOGY
« born again, in colour colour colour vision »
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Il y a quelque chose de magique au sein du regard d’un enfant. L’enfant voit le monde avec ce filtre de douceur, d’innocence, celui que les adultes ne comprennent pas -- ou peut-être ne désirent-il pas comprendre. Isabel a toujours connu ce qu’elle a longtemps pensé être des fantômes -- ils ne le sont en réalité pas. Mais plus jeune, elle n’avait pas peur d’eux. Après tout, pourquoi devrait-elle avoir peur d’un petit lapin bleu, d’une princesse à la chevelure dorée ? Visions que son esprit a construit pour elle ou mensonges délicats de cette malédiction qui l’afflige, elle ne le sait pas vraiment elle-même. Tout ce dont elle est certaine, c’est que ces images ont disparu, qu’elle comprend désormais qu’il s’agit de mort, de violence, de douleur qu’elle aurait aimé ne jamais connaître. Longtemps, les souvenirs de cette douceur enfantine ne sont resté que ceci, des souvenirs. Et pourtant, voilà qu’elle en a parlé, qu’ils recouvrent désormais les pages d’un livre pour enfant qui fait l’objet du premier ouvrage d’une longue série. On lui demande parfois d'où lui est venu l’idée -- elle ment comme elle le fait souvent.
Un sourire et un rire entre des lèvres amusées, c’est tout ce dont elle a besoin. Isabel, elle a cet aura qui fait qu’il est difficile de ne pas la croire. Douce et aimable, toujours prête à aider les autres, comment pourrait-elle aller à l’encontre du bonheur d’autrui ? Et pourtant, voilà qu’elle a appris le pouvoir de cette gentillesse, de cette capacité qu’elle a à faire que le monde lui fait confiance. Alors, parfois, elle ment. Rien de grave, rien de dangereux -- elle en serait incapable. Mais elle parle de vêtements de marques qui ne le sont pas, offre des paris sur des événements qu’elle semble toujours gagner. Et puis il y a cette offre de thérapie en ligne qui fait le tour de l’école. Parce que souvent, tout ce dont le monde a besoin, c’est d’avoir quelqu’un à l’écoute, quelqu’un qui soit pret a repondre a leurs messages, à leurs questions. Quelque chose qui coute plus qu’il ne le devrait, il est vrai ; un autre fausse vérité qu’elle se prend a partager, dont elle est la femme invisible. Besoin vital d’argent à envoyer à l’autre bout du monde, dans l’espoir de voir un parent répondre à un appel qu’elle ne cesse de passer. Alors, parfois, Isabel triche. Parfois, Isabel ment.
Elle s'est révélée sorcière, Isabel. Deux sœurs reniées pour oser prendre de ce pouvoir qui se doit de n'appartenir qu'à Lui. Quelques rites, quelques prières, et cela aurait pu s'arrêter là. Mais Isabel, elle aime parler avec ce petit lapin bleu, avec cet enfant mort qui, au lieu d'offrir des rimes délicates, offre des murmures incompréhensibles. Dans le fond de son regard, dans le coin de son sourire, les parents ont vu un démon qui se devait de disparaître. Elle a perdu le compte, Isabel, du nombre de fois où un prêtre a tenté de la libérer. Sa propre magie s'est montrée protectrice, n'a fait qu'empirer son cas. Seule dans cette pièce sombre, à hurler après sa mère, à demander de l'aide à son père, à pleurer toutes les larmes de son corps. Elle a pleuré, Isabel. Elle a pleuré jusqu'à ce que quelque chose en elle s'éteigne. Instinct de survie qui, après chaque séance, a continué de ralentir le rythme de son cœur. Sous la torture du Seigneur, Isabel en a oublié de ressentir le monde. Encore aujourd'hui, les marques de son apathie sont visibles, blanches à même son teint olive. Elle en avait besoin, de sentir la douleur d'une lame contre sa peau pour lui rappeler qu'elle était toujours en vie, qu'Il ne lui avait pas arraché l'essence même de son âme.
De maison hantée à maison hantée, c’est la magie que tout le monde a blâmé. Après tout, la magie, Isabel la comprend. Elle l’utilise au jour le jour, la sent couler au sein même de ses veines. Mais la magie, elle n’explique pas ce qui lui arrive, ce qui la détruit. Ce ne sont pas des fantômes, après tout, ils sont capables de la toucher, semblent plus réels encore. Alors quoi ? C’est Micaela qui a tout appris. Une malédiction forcée sur le clan Sanchéz pour punir le fait qu’ils ont osé tenter de détrôner la royauté pure espagnole. Née moldue, Isabel est pourtant la descendante d’un enfant cracmol renié, d’une histoire qu’elle-même ne comprend pas encore complètement. Trois pierres qui se doivent d'être unies. Pourquoi ? Parce que séparées, elles sont incapables de protéger le sang, d’éloigner ces esprits frappeurs, ces monstres, qui n’ont pour but que de détruire, de rendre fou. Une pierre ne quitte jamais le cou d’Isabel, l’autre le poignet de Micaela. La troisième, quant à elle, est perdue ; elles se doivent de la retrouver. C’est Clara, leur mère qui est attaquée sans cesse. Mais leur mere, elle se meurt. Sous le joug de la sombre magie qui a maudit son âme, elle ne peut continuer de survivre. Bientot, les deux filles sombreront à leur tour. D’ici la, c’est un enfant qui ne quitte jamais les côtés d’Isabel. Seule capable de le voir, il se montre doux ami lorsque Clara se porte bien. La vie est différente lorsqu’elle se porte mal. Bruyant, violent, il n’est pas rare de la voir disparaître quelques jours durant -- le temps de panser ses blessures.
Grande fan de comédies romantiques en tout genre, Isabel est tout bonnement incapable de retenir ses pleurs face à la beauté de l’amour qui se developpe sous ses yeux. // Isabel a un baiser tatoué sur son omoplate droite, doux souvenir de la protection que sa soeur lui a toujours offerte, qu’elle continue de lui offrir malgré tout le reste. // Isabel est très jumpy, sursaute sans cesse pour ce qui semble ne rien être -- le démon qui lui fait face. // Incapable de se rien faire, c’est peut-etre pour cela que ses journée semblent particulierement occupées, elle qui ne peut rester assise plus que de quelques moments. // De loin, elle semble offrir de l’importance à son apparence, Isabel. Et pourtant, ceux qui s’y attardent remarquent que ses vêtements sont d’occasions, que son vernis à ongles est ébréché. // Il ne lui faut que quelques instants pour s’endormir, une armée pour la réveiller. // Isabel est somnambule, laisse son corps découvrir le monde alors que son esprit reste endormi. She sleeps, she wakes, she walks.