catharsis, lola — she/herIRL : danil, childish le sAvatar, Crédits : 3412Messages : 4RPs : 19853Gallions :
Les nuages de fumée ne se parent jamais de colère. Dans la justesse de l’échine courbée, il n’y a de place que pour la frustration, la tristesse, les silences, l’injustice que l’on laisse couler jusqu’à son propre sang, l’incompréhension que l’on balaie d’un revers de la main. C’est plus facile, de vivre yeux clos. C’est plus facile, de forcer un sourire lorsque rien d’autre ne vient, d’avoir l’esprit vide, en pilote automatique, du soir au matin. C’est plus facile d’être un pantin, quand, comme Atlas, on s’est forgé entre les mains des autres, corps et cerveau. Ses souvenirs sont flous, son avenir est vide, puisque le passé ne veut rien dire. Mais la confiance, si elle s’est perdue, avant, a du être infaillible. Entre les mains de Pandore, sanctifiée, celles d’Akira retrouvé dans leurs vents contraires, dans les pas piliers de Swann. Pourtant tout se complique. C’est une nuit sans nuages, où le froid vif transperce la peau presque transparente. C’est une nuit de colère, où les murmures d’un grand frère, serpent pernicieux, se sont insufflés sous la peau. Des rumeurs de traîtrise, d’assassins par delà les mers, de camps que l’on choisit -Atlas était trop jeune pour comprendre, et il est maintenant trop vieux pour croire aux légendes. Trop désabusé, peut être, pour avoir la fougue d’une rage qu’il ne comprend pas et le submerge un peu, ces derniers temps. Victoire avait toujours été pour lui, l’espoir d’une étoile. Des silences qui se comprennent, des langues parlées sur une île aux autres habitudes, et des rires, épars le long de la voie lactée. Rencontre un peu par hasard qui s’était illuminée, parce qu’il trouve en elle, à la fois l’adolescent qu’il aurait aimé être, à la fois celui qu’il est encore, et qu’il n’a jamais su apprivoiser. C’est pour ça que la déception fait si mal. Qu’il se tourne vers elle, le corps lourd, les doutes pleins. « I’ve heard your family are traitors. » Les mots durs, qui sortent sans s’envelopper de ses habituelles politesses. Ne sait pas comment aborder la question. « Did your parents really kill people ? »
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Les dents se serrent dans les auspices d’une rage qu’il ne comprend pas. Atlas en proie à ses tourments, tiraillé entre ce qu’on lui dit de faire, ce qu’il pense. Parce que sa famille à lui sont sûrement plus dangereux encore que ce qu’il prétend entendre sur les autres -plus encore que ce qu’il ne saura jamais. Parce que le piédestal est dur à franchir, plus dur encore à détruire. Mais Victoire est un pilier qui n’a jamais flanché, la flamme dans les cieux noirs, et la déception est amère. Et pourtant, ils vacillent tous les deux, n’ont jamais eu plus de stabilité que la lueur des bougies qui crépitent lorsqu’elles arrivent à leur fin. Atlas se fige lorsque la main se pose sur son épaule -a toujours abhorré le contact physique, plus encore lorsque la tension s’installe. Incapable pourtant de bouger, ou d’envoyer la paume de Victoire voler au loin. Mais il ne la regarde toujours pas, les yeux fixés sur les cieux. « My brother was talking about the big war, before we were born. Said your family were mass murderers. And that I shouldn’t talk to you or you siblinbgs. » et Atlas a toujours fait ce qu’on lui a dit de faire. Mais, certainement par chance, la graine de la discorde s’est depuis peu implantée dans son crâne. C’est cette once, infime, de rébellion, qui le pousse à parler au lieu d’éviter le sujet. Cette étincelle ténue à laquelle on se raccroche. « I don’t know what to think Same goes for my family, though. I don’t know how many things are being hidden, for years. And how it should… Impact us. »
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