─ Fondre ma colère dans ton corps (AzKell) +18

[ FONDRE MA COLÈRE
DANS TON CORPS ]

Hold tight for this ride

[ outfit ] Il n'avait encore rien dit, rien dit à Nae, rien dit à Bae. Il savait pourtant. Savait qu'ils étaient disponible pour lui, qu'ils n'auraient pas hésité à venir le chercher à la gare de portoloin. Ils n'auraient pas posé de questions, ou peut-être que si. Et c'est cela qui avait convaincu Kell. Il ne voulait pas parler, n'était pas encore prêt pour ça. Parce que dans sa main flottait encore la brûlure de cette lettre qu'il avait tenu, dans ses pupilles étaient gravés les mots qu'il y avait lu, et son esprit brûlait. Brûlait de mots, d'émotions, de pensées et de rage. ll bouillonnait, et marchait déjà depuis plusieurs minutes sans s'arrêter. S’arrêter le ferait réfléchir, et il ne voulait pas réfléchir, pas encore. Et le message était parti : where's your dorm? Lui ne poserait pas de questions, lui accueillerait sa colère et la transformerait en toute autre chose. Il fallait qu’il oublie, que son père l’avait retrouvé, et que désormais tout changeait. Fuji. Il s’y pressa, allongea les foulées sur la neige fraîche qui ne cessait de tomber.. Les rues étaient vides, les lanternes volantes accrochées ça-et-là souhaitaient un Joyeux Noël à ceux qui passaient encore sous celles-ci. Joyeux Noël oui.
Pensées mises sur pause. Griffes qui sortaient et rentraient à nouveau sous sa peau sans qu’il ne les contrôle, colère tapie là, qui attendait le moment opportun pour exploser. Et la peur n’était pas loin, jamais loin. Kell sursauta, une fois, deux fois, se retourna, fronça les sourcils : Anthony Brekker pouvait être n’importe où à présent. Mais le reconnaîtrait-il vraiment ? La porte du dortoir du quartier de Fuji fut ouverte et il grogna. Il ne connaissait pas le numéro de la chambre. Hésita à faire demi-tour. What the fuck are you doing Brekker? Il continua, passa de couloirs en couloirs. Devait faire peur à voir, le regard noir et les griffes sorties. Ses cheveux, toujours trop longs, lui tombaient sur le front et il étouffa un nouveau grognement. Contre lui cette fois. Parce qu’il ne savait réellement pas ce qu’il foutait, seulement qu’il avait besoin de penser à autre chose. Looking for me Brekker? Il n’avait pas la tête à jouer aux devinettes. N’avait pas envie de chercher dans le vide. Pas pour ce qu’il s’apprêtait à faire. Mais il ne voulait pas non plus faire demi-tour, retourner dans ce monde où son père rodait. Pas ce soir. Et une porte s'entrouvrit, sensation désagréable que de se rendre compte qu’il n’attendait que ça.
Pénombre. Noir sur la scène. Mais feu dans les entrailles. Il empoigna le visage qui se dessina dans l’entrebâillement. Ouvrit les lèvres de l'autre de sa langue avide, avide de sensations. Il voulait sortir de sa torpeur, sortir de ce nuage de peur qui l’enveloppait. Kiss me back please. Le voilà qui suppliait maintenant. Ce n’était pas lui. Ce n’était plus lui. Mais il n’en avait plus rien à foutre. Alors il força le passage dans la chambre, et accrocha la nuque d’Az de ses ongles. S’en foutait pas mal de faire mal, tant que lui ne souffrait plus. Tell me your night’s free.

[ FONDRE MA COLÈRE
DANS TON CORPS ]

Hold tight for this ride

Son corps était déjà parcouru de milliers de flèches en feu, elles étaient décochées chaque seconde vers ses veines, vers ses mains, vers ses doigts qui s'accrochaient désespérément à la chevelure d'Az. Flèches de feu qui le rendaient impitoyable, impatient, avide de peau, de corps, de chaleur. Il était en colère, toujours en colère : contre lui majoritairement, pour être si faible, pour se jeter sur un autre, pour ne pas avoir su trouver de solution plus simple. Mais c'était la solution la plus simple, être avec Az. Quand ils ne parlaient pas, quand tout n'était qu'une question de contact, de lèvres qui se dévoraient, d'épidermes qui se découvraient, ils étaient en osmose. Mais dès qu'ils ouvraient la bouche, c'était des éclairs qui en sortaient. Alors il se la ferma, ravi cependant de la réponse de celui qu'il plaquait désormais contre un mur libre. Violence. Envie. Passion. Tout se bousculait dans son crâne alors qu'il faisait glisser ses lèvres contre le cou offert du Chinois, qu'il laissait ses doigts dévaler la chute de reins cambrée vers lui. C'était bon. Ça le libérait. Alors il continua, sa langue caressant maintenant la peau fine de la mâchoire, remontant vers les lèvres dont il se déclara propriétaire à nouveau. Merlin qu'il détestait Az pourtant, ne pouvait se l'encadrer dès qu'il ouvrait la bouche. Son air suffisant l'insupportait, ses remarques acides n'étaient que le miroir de ses propres pensées, et c'était toujours trop. Mais ce soir, cette nuit, dans ce dortoir qu'il ne connaissait pas, il avait l'impression d'avoir le contrôle, d'avoir une proie sur laquelle diriger sa colère. Qu'elle se laissait même faire avec plaisir. Ses ongles s'enfoncèrent dans la peau à cette pensée. Victorieux, il l'était sur ce corps offert à lui. Alors ses griffes se dévoilèrent, taquinèrent les hanches qu'il avait découvertes. Et les lèvres de l'animagus se déclaraient toujours propriétaires de celles de l'impertinent, découvraient leurs moindres recoins, leurs moindres secrets. Parfaites moulures qui s'accordaient dans cette passion.
Et il avait chaud, trop chaud. La pénombre les accueillaient, deux flammes qui se découvraient sans se brûler. Kell prit une nouvelle décision, détacha les liens qui cernaient le pantalon du Chinois, découvrit un bas-ventre lisse et sans défaut et se maudit d'aimer ce qu'il sentait sous ses doigts. Pourtant il ne s'arrêta pas non. Continua plus bas, découvrit qu'il n'était pas le seul à brûler, et mordit les lèvres de l'autre, exprima ainsi son contentement, d'avoir le pouvoir. Enfin. Show me what you got Wang.