eclipse (louise)

15.08.2002, 19 yoNaissance & Âge :

eclipse

Y'a un ravalement de façade à faire quand elle s'assume pas totalement et que dans un cadrage de porte, à deux doigts de partir, elle tombe sur elle. Ex qui pique et qui amène avec elle plusieurs mystères en tout point. Dans la tête de la lionne, c'est une provocation de sa part de se présenter sous ses yeux. Il n'y a que la colère qui s'achemine et la rancune. C'est tout ce qu'elle connait, ce qui la fait vivre d'une certaine façon, sentant parfois son corps vide. Une vie sans histoire, un passé triste en quelque sorte, mais surtout vide de la moindre étincelle. On n'y trouve pas grand-chose dans un manoir, même s'il comporte toutes les pièces du monde. Elles sont de la même veine. Intrépide jusqu'au bout des ongles, les catastrophes qu'elles provoquent sont réelles, pour la même drogue, l'adrénaline dans le sang. Alors la surprise serait une farce stupide, elle le sait pourquoi elle est assise sur un des lits blancs, à vouloir se faire soigner. Ce qu'elle déteste seulement c'est qu'elle soit en observation à ce moment précis. Elle déteste l'idée d'être dans ce cursus qui les amène à se recroiser. Et on la pousse, l'infirmière qui demande à Lili d'examiner Louise. Les dents qui claquent encore pour une fois de trop la chaire de la joue de l'intérieur en s'avançant vers elle, sans sourire et surtout sans douceur. Ridicule comme c'est toujours le même scénario. «Bouge pas, si tu veux pas ressortir plus blessé.» Aucune mensonge dans ses mots remplis d'épines.

4 avril, infirmerie

with @louise greenwood

8 Septembre 2000 (21yo)Naissance & Âge :

eclipse
@Lilijana Dragović

c'était un jour comme les autres. un jour où tu avais décidé de sortir. sentir le vent frais dans tes cheveux et ne penser à plus rien. ou presque. comme à chaque fois rien ne se passait comme prévu et tu avais fini tout en haut d'une falaise. regardant dans le vide en ayant une énorme envie de sauter. t'avais ton balai avec toi tu risquais presque rien non? tu prends une grande inspiration louise. les deux mains bien accrochée aux bois qui va devoir te sauver la vie. «ce n'est pas pour aujourd'hui que la faucheuse me prendra dans ses bras!» sans réfléchir plus longtemps tu te laisse tomber. le vent siffle dans tes oreilles. t'as de la peine à respirer et tu vois l'eau se rapprocher à une vitesse folle. ton palpitant qui cogne contre ta poitrine. tu attends. encore un peu. toujours plus proche du liquide azur. et d'un coup sec tu redresse ton balai. seul tes pieds touchent l'eau mais le mouvement brusque te fait perdre la direction de ton vol et tu te retrouves à t'écraser dans l'herbe qui était un peu plus loin.
t'as mal au crâne et tu n'oses plus bouger pendant un moment. le temps de reprendre tes esprits. t'es en vie. un large sourire sur ton visage. t'as mal partout mais t'es en vie. tu relèves après être restée un moment couchée dans l'herbe. tu te rends à l'infirmerie. le visage, les bras et les jambes plein de plaies plus ou moins grandes pas très grave mais tu préfères laisser les personnes professionnelle le faire. on te demande d'attendre sur un lit et que quelqu'un viendra s'occuper de toi. alors tu patientes. tes yeux se posent sur une silhouette que tu connais que trop bien. lili. tu te renfermes soudainement. il fallait que tu tombes sur elle.«c'est pas contre le règlement de blesser les patients?» que tu lui réponds froidement. et dans le pire des cas elle ne pourrait pas te faire plus mal que par le passé. ton corps se tends déjà à l'idée que ses mains touchent ta peau. tu fais tout ton possible pour éviter de la regarder. plus vite elle finira son travail plus vite tu pourras partir et ne plus la revoir. jusqu'à la prochaine fois où le destin décidera de vous réunir. mais jamais pour le meilleur. que pour le pire. «si tu peux faire ça vite pour que je puisse partir loin de toi rapidement.» tu balances ça comme ça louise. froidement. avec un peu de colère en fond.
parce que t'as jamais vraiment réussi à lui pardonner à lili.

15.08.2002, 19 yoNaissance & Âge :

eclipse
@louise greenwood

Elle aurait pris une pause, de ces surprises qui arrivent quand on le désire le moins. Louise, tu es une énigme dans sa tête. Une histoire qui s'est terminée trop rapidement, sans qu'elle le demande. Une poignée d'erreur qu'elle ne s'avoue pas encore. Elle a tout appris dans ses bras, comme elle a su comment se perdre, tromper et surtout l'emporter jusqu'au bout de ses colères. Petite blonde prise dans la tempête qu'était Lili. La rancune est une deuxième peau dans la Dragovic, n'ayant pas l'intention de lui accorder son pardon, mais c'est aussi le cas de Louise, qui se tient tout autant tendue sur ce lit blanc. Un beau portrait en apparence, dénudé à présent de sens dans ce bas monde, des coeurs brisés. Le ton est aussi froid et glaçant, les cotons s'apposent sur sa peau, trop durement, tirant sur son bras pour lui tendre, grimaçant, roulant les yeux. «Depuis quand tu accordes de l'importance aux règles.» Elles ont brisé toutes les conventions, en commençant par celles de ses parents, tremblés devant leur couple de feu et il n'avait pas de point d'arrêt. Observant chaque ecchymose, elle réalise qu'elle n'a pas changé. Elle est le même corps qu'elle a caressé tant de fois et peut-être la même aussi au niveau du psychique, mais elle ne tient pas à aller aussi loin. «J'avais pas l'intention de te garder bien longtemps.» Mais pas question aussi de lui garder de mauvaises notes quand elle se sent épier de loin par son enseignant. Elle n'avait pas le droit d'empiéter sur ce qui la motivait vraiment, ces études qui lui faisaient pousser des ailes, les murs de mahou qu'elle n'avait jamais pu fréquenter à l'enfance. «T'es quand même assez pathétique.» Elle laisse le silence planer, apportant une fiole à ses yeux pour passer sur les pires des plaies «Je veux dire...» Son regard se relève vers le sien, sourire en coin, la moquerie. «À chaque fois tu rates ton coup.» Sur toutes ses idées folles, elle ne ressort jamais sans blessure. Elle ne la nargue pas avec gentillesse, non elle la provoque. Huile sur le feu qui est de trop.

8 Septembre 2000 (21yo)Naissance & Âge :

eclipse
@Lilijana Dragović

souvenirs ravivés. passé qui te rattrape sans prévenir. les images qui te reviennent en tête. la douceur d'un nouvel amour. la joie des premiers moments. puis l'ombre qui grandit sans rien dire. les petits accrochages insignifiants qui deviennent de plus en plus présents. plus lourd. les sourires qui disparaissent. les rires qui font place aux cris. la douceur se retire pour laisser entrer la douleur. encore aujourd'hui ton coeur ne comprend toujours pas ce qu'il s'est passé. pendant des mois après ton départ elle était toujours là dans un coin de ta tête. au fond, tu savais que tu avais pris la bonne décision mais elle est et restera à toujours ton premier amour. c'est surtout pour ça que tu la déteste autant aujourd'hui.
tu ne dis rien quand lili te prend le bras un peu trop fort et que les gestes ne sont pas aussi doux qu'ils devraient l'être. tu n'avais jamais accordé de l'importance aux règles. défiant les parents de lili en formant un couple qu'ils n'aimaient pas vraiment. ce couple qui aurait pu être tout ce que tu aurais voulu louise. mais t'as compris avec le temps que les histoires d'amour n'existaient que dans les fictions. c'est la première fois que ses mains se reposent sur ta peau. sensation oubliée depuis longtemps. tu vois bien qu'elle essaie de garder le professionnalisme en avant. qu'elle est observée. tu serais capable de faire un scandale pour qu'elle se fasse ramasser. vengeance du passé. mais tu ne fais rien.
t'es quand même pathétique ses mots résonnent en toi comme une bombe. tu serres la mâchoire. ton corps déjà tendu se crispe sous ses mots. voile noire de colère qui passe sur tes yeux. elle sait qu'elle joue avec le feu lili. tu la connais encore par coeur. son regard croise le tien. sourire moqueur sur son visage.
l'étincelle qui allume le feu.
tu retires ton bras de son emprise d'un geste vif. renversant le matériel posé à côté de vous. «fermes là.» t’as levé la voix sans vraiment t’en rendre compte. c’était trop tard pour faire demi-tour. «je suis pathétique? vraiment tu oses me dire ça. TOI?» ton regard noir ne la quitte pas. les yeux curieux qui commencent à vous regarder. «je dois te rappeler qui était constamment en train de rejeter l’autre? qui commençait toujours les engueulades?» tu siffles entre tes dents. «c’était toi. toi qui foutait la merdre. et tu oses me dire que JE SUIS PATHÉTIQUE? alors que j’aurais donné mon âme pour avoir ne serait-ce qu’un pardon de ta part.» que le monde vous regarde. t’avais rien à perdre toi. contrairement à elle qui travaillait ici. «t’es vraiment toujours aussi conne lili.»

15.08.2002, 19 yoNaissance & Âge :

eclipse
@louise greenwood

Les réponses sont inexistantes, ne les connaissant pas elle-même. Elles sont futiles après que les douleurs soient déjà enclenchées. Il est fait le mal, horrible qu'elle lui a imposé, un coeur qui saigne encore dans sa poitrine. Et ce n'est pas assez pour l'arrêter, les insultes encore au bout des lèvres et les moqueries qui sont encore plus douloureuses que tout le reste. Elles sont addicts de la même chose, stupides à aimer la vie et chercher la mort à tout instant. Elles se ressemblent trop et à la fois, non. Louise était la douceur qu'elle n'a jamais apprise et qu'elle n'aura sans doute jamais. Elle lui en veut pour ça. D'être aussi légère facilement, d'aimer sans se poser de questions. Elle lui en veut d'avoir franchi la porte, de jouer encore avec les limites de la vie,pour atterrir sur les lits de l'infirmerie, cet endroit que Lili s'évade presque en secret, prenant soin des gens incapables de prendre soin de ses proches. Il est plus facile de soigner les inconnus que ceux qui versent des larmes. Ceux qui crient, comme elle, sous ses yeux. Les quatre vérités rebattues au visage, elles font mal, terriblement mal. Ça la déstabilise un instant, pour calmer un peu la vipère à qui on tient tête pour une fois. Les outils restent au sol, elle détourne le regard vers les curieux avant de revenir vers elle. «T'aimes te donner en spectacle...» Elle ne crie pas c'est ce qui plus étonnant, cherchant enfin les chiffons au sol. C'est qu'elle est toujours impressionnée par son mordant. Louise, aussi elle est indomptable. «Tu te fais encore plus de mal à m'en vouloir autant.» Pathétique, Lilijana, qui l'évite en ramassant les instruments au sol, sans même utiliser la magie. «Je sais pas ce que tu me trouves et pourquoi tu t'accrochais autant, ça servait à rien. On le savait tous les deux qu'on courrait à notre perte. Je ne sais même pas si je t'ai déjà aimé.» Mensonge, incapable d'être faible ne serait-ce que quelques secondes. Mais elle a besoin de la piquer, comme elle arrive à le faire la blonde à chaque fois. Elle a besoin de lui faire regretter son départ alors qu'elle lui aurait presque demandé à genoux de fuir tout ce qu'elle était. Elle n'a jamais su garder les gens. «Arrête tes enfantillages. Je t'ai fait un cadeau.» Le tout enfin rassemblé, elle croise son regard, une nouvelle fois, apeurée, pour une fois. Et c'est pas la faucheuse qui viendra les chercher, c'est leurs colères.

8 Septembre 2000 (21yo)Naissance & Âge :

eclipse
@Lilijana Dragović

cicatrices qui ne se sont jamais complètement refermées. ombres du passé que tu tentes d’oublier mais qui refont surface quand la nuit prend place. tu te l’avouera jamais louise. mais elle était ton premier amour. celle que tu aimais de tout ton être. de toute ton âme. le soleil et la lune. deux opposés qui se sont pourtant aimés. pour finir par se déchirer. le cœur rempli de doute. de questions qui n’auront jamais de réponse. trop de fierté dans vos cœurs pour avouer vos fautes. alors que tout pourrait être plus simple si vous mettiez vos rancoeurs de côté pour essayer de parler. calement. sans cri. sans venin sur vos langues.
ce jour il arrivera sûrement jamais. même si vous êtes enfermées dans une pièce pendant un week-end et que la fin du monde arrive vous seriez trop bornées pour exposer vos points de vue. étant persuadée que vous aviez raison l’une et l’autre. tu t’attendais à ce qu’elle s’énerve elle aussi. que sa voix monte. mais rien de tout ça n’arrive. la brune en face de toi est calme. trop calme. t’as appris avec le temps qu’il faut se méfier de l’eau qui dort. tu sais comment elle est liljana. elle peut changer d’humeur en un rien de temps. «qu’est-ce que t’en sais? » au début oui ça te faisait mal. mais maintenant c’était juste une habitude. tu n’avais plus mal. enfin presque plus. «et depuis quand tu te soucies de savoir si je vais bien ou pas hein? » t’as envie de partir louise. t’as plus envie de rester assise sur ce lit et de l’avoir en face de toi. c’était trop. ça allait mal finir. comme à chaque fois que vous étiez dans la même pièce. incapable de vous ignorez alors que le monde se porterais mieux si c’était le cas.
Je ne sais même pas si je t'ai déjà aimé
ça résonne dans ton crâne.
tu sens le vide autour de toi.
mensonge ou vérité ?
t’as jamais su avec elle. et tu ne sais toujours pas. au final tu te rends compte que tu ne l’a jamais vraiment connue. tu connaissais ce qu’elle voulait bien te montrer. te donner. amour plein d'illusions. t’as toujours été sincère avec elle. mais elle ? est-ce qu’elle l’avait été au moins une fois ? tu te reprends rapidement. il était hors de question qu’elle capte le doute qui avait franchi ton coeur. «tu m’a fait un cadeau? » rire nerveux qui sort de ta gorge. tu te retiens louise. tu n'as qu'une envie c’est de la pousser et de partir loin. «ton cadeau c’était de me repousser à chaque fois que j'essayais de te réconforter? de te montrer un peu d’amour?» t’arrives pas à rester assise sur ce lit. tu te lèves pour prendre le dessus. ce besoin de sentir que t’as le pouvoir. que c’est toi qui gère la situation. «faut arrêter de te voiler la face à un moment lilijana. tu savais très bien ce que je te trouvais. et pourquoi je m’accrochais à toi. je t’aimais bordel! et jamais. pas une seule fois. je me suis dis que c’était une relation perdue d’avance.» tes affaires dans les bras. blessures à moitié soignées. tu passes à côté d’elle en la bousculant. sans un regard en arrière. il faut que tu sortes. que tu partes de cette pièce. «tu me déçois toujours autant. continue de repousser les gens. t’es une pro pour ça. comme ça t’es sûre de finir ta vie seule et malheureuse.»

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